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Page 1: CA24 - La stéato-hépatite est associée à une surexpression de SREBP-1 au cours du syndrome de lipodystrophie chez les malades infectés par le VIH

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CA23LA RÉSISTANCE À L’APOPTOSE DE LA LIGNÉE D’HÉPA-TOME HUMAIN HUH7 EST PROBABLEMENT DÛE A LASUREXPRESSION D’INOS (INDUCTIBLE NITRITE OXIDESYNTHASE)

AF Bringuier, R Guillot, A Legrand, N Vadrot, G Feldmann

L’interféron g (IFN g), cytokine utilisée comme adjuvant enchimiothérapie anti-cancéreuse, peut déclencher l’apoptosedans certaines lignées d’hépatome humain, telle que Hep3B.Par contre, la lignée HuH7 reste insensible à l’action pro-apoptotique de cette cytokine. Le but de ce travail a été d’ana-lyser les causes de la résistance d’HuH7 en comparaison avecHep3B.

Méthodes : Les deux lignées ont été incubées avec l’IFN grecombinant humain (100 UI/mL) de 1 à 48 heures L’apoptosea été mise en évidence morphologiquement (DAPI, cytométriede flux) et biochimiquement (expression des caspases 1, 3, 8,des protéines pro et anti-apoptotiques, étude des mitochon-dries). Ont également été analysées : (1) l’expression de STAT1(Signal Transducer and Activator of Transcription1), protéinede transduction de l’IFN g, par Western-blot ; (2) l’activité deliaison des protéines nucléaires à la séquence GAS (Interferon-Gamma Activated Sequence), principale séquence nucléotidi-que activée par l’IFN g, par retard sur gel et par mesure de latransactivation à l’aide d’une transfection transitoire d’un plas-mide rapporteur ; (3) l’expression d’iNOS, une protéine GAS-dépendante, par la quantification de ses ARNm et l’étude deson action pro ou anti-apoptotique en cocultivant Hep3B etHuH7 en présence d’IFN g.

Résultats : L’apoptose était importante dans Hep3B maisinexistante dans HuH7. Dans les deux lignées, seule l’activitéde la caspase 1 était augmentée ; l’expression des protéines proou anti-apoptotiques n’était pas modifiée et le DYM des poresmitochondriaux non altéré. Sous l’effet de l’IFN g, STAT1 aug-mentait dans les deux lignées, et restait très élevé dans HuH7jusqu’à 48 heures Pour HuH7, les protéines nucléaires provo-quaient un retard sur gel de la séquence nucléotidique GASplus important que celles de Hep3B. A l’état basal, l’activité detransactivation de la séquence GAS était plus élevée dansHuH7 que dans Hep3B. Sous l’effet de l’IFN g, cette activitén’augmentait que pour HuH7 et persistait dans cette lignéejusqu’à 30 heures. Après IFN g, les ARNm et la protéine iNOSn’étaient plus exprimés dans Hep3B mais augmentaient forte-ment dans HuH7. De plus, en co-culture, la présence de HuH7inhibait nettement l’apoptose induite dans Hep3B par l’IFN g.

Conclusion : La différence de comportement de la séquenceGAS dans chaque lignée ainsi que la disparition de iNOS dansHep3B et sa surexpression dans HuH7 suggère que cette pro-téine jouerait un rôle déterminant dans la sensibilité ou la résis-tance de ces deux lignées à l’apoptose induite par l’IFN g. Ladiminution de l’apoptose observée dans la lignée Hep3B lorsde la coculture avec HuH7 soulève l’hypothèse d’une actionanti-apoptotique du monoxyde d’azote.

CA24LA STÉATO-HÉPATITE EST ASSOCIÉE À UNE SUREXPRES-SION DE SREBP-1 AU COURS DU SYNDROME DE LIPO-DYSTROPHIE CHEZ LES MALADES INFECTÉS PAR LE VIH

M Lemoine (1, 2), V Barbu (2), JP Bastard (2, 6),D Wendum (4), M Maachi (6), F Paye (5), R Poupon (1, 2),PM Girard (3), C Housset (2, 6), J Capeau (2, 6), L Serfaty(1, 2)

Le syndrome de lipodystrophie est fréquemment observé chezles malades infectés par le VIH et traités par antirétroviraux. Enraison de l’association à une insulinorésistance, les maladeslipodystrophiques ont théoriquement un risque de développerdes lésions de stéato-hépatite. Les PPAR et SREBP-1, facteurstranscriptionnnels impliqués dans le métabolisme glucido-lipi-dique, sont supposés jouer un rôle dans la stéatose. Chez l’ani-mal, un traitement par l’inhibiteur de protéase ritonavir induitune augmentation de l’expression intra-hépatique de SREBP-1et une stéatose. Nous avons donc étudié l’atteinte hépatique etl’expression de PPARa, PPARg1 et PPAg2 et SREBP-1 chezdes malades VIH+ lipodystrophiques.

Méthodes : Trois groupes de malades ont été étudiés ;Groupe 1 : 9 malades VIH+, lipodystrophiques (âge moyen43 ans, 8 hommes CD4 355, IMC 23) sous antirétroviraux(incluant ritonavir chez 5, nelfinavir chez 3), consommationd’alcool < 20 g/j, non infectés par le VHB ou VHC, ayant euune PBH pour cytolyse ; Groupe 2 : 9 malades ayant uneNASH, appariés sur l’âge et le BMI avec le groupe 1 (âgemoyen 43 ans, 5 hommes, IMC 24) ; Groupe 3 : 10 contrôlessans stéatose ayant eu une chirurgie hépatique (âge moyen59 ans, 8 hommes, IMC 23,6). Les niveaux sériques de glu-cose, insuline, leptine et adiponectine ont été mesurés à jeunchez tous les malades. L’expression intra-hépatique des PPARset de SREBP-1 a été quantifiée par RT-PCR en temps réel.

Résultats : Les malades VIH et NASH avaient des niveauxd’insuline circulante significativement plus élevés que les con-trôles (respectivement 6,9 et 15,7 vs 2,8 mUI/L, P < 0,05) etdes niveaux d’adiponectine plus bas (5,2 et 6,4 vs 12 mg/mL,P < 0,05). Seuls les malades NASH avaient des niveaux deleptine plus élevés. Parmi les malades VIH, l’analyse histolo-gique montrait dans 4/9 cas des lésions de stéato-hépatite,toujours associée à une fibrose portale. L’expressionintra-hépatique de SREBP-1 était significativement augmentéechez les malades VIH par rapport aux NASH et aux contrôles(médianes 90 vs 50 et 104 cp/mg d’ARN 18s, P < 0,05). Lesmalades VIH avec stéatose avaient une expression deSREBP-1 significativement plus élevée que ceux sans stéatose(médianes 175 vs 85 104 cop/mg RNA, P < 0,05). Les niveauxd’expression de PPARa, PPARg1 et PPARg2 n’étaient passignificativement différents dans les trois groupes.

Conclusion : Chez les malades infectés par le VIH etlipodystrophiques : 1) les lésions de stéato-hépatite sontfréquentes ; 2) il existe une surexpression intra-hépatique deSREBP-1 par rapport aux malades NASH et aux contrôlessans stéatose ; 3) cette surexpression de SREBP-1 est asso-ciée à la stéatose ; 4) l’expression des PPARs n’est pas signi-ficativement modulée. Ces résultats suggèrent que SREBP-1pourrait être impliqué dans la pathogénie des lésions destéato-hépatite chez les malades VIH+ lipodystrophiques.

U481 Faculté de médecine X Bichat, 75870 Paris Cedex 18.

(1) Service d’hépatologie, (2) INSERM U402, (3) Service demaladies infectieuses, (4) Service d’anatomo-pathologie,(5) Service de chirurgie digestive, Hôpital Saint-Antoine,(6) Service de biochimie, Hôpital Tenon, Paris.

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