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AFEF — Communications orales

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CO15L’ÉPIDEMIOLOGIE ET LA RÉPONSE AU TRAITEMENT SONTDIFFÉRENTES CHEZ LES MALADES INFECTÉS PAR UN VHC DEGÉNOTYPE 4 EN FRANCE ET CHEZ LES MALADES IMMIGRÉSINFECTÉS EN ÉGYPTED Roulot (1), V Bourcier (1), H Fontaine (2), F Bailly (3),L Castera (4), MP Ripault (5), R Poupon (6), F Roudot-Tho-raval (7), Groupe de l’observatoire VHC4

Introduction : L’infection par le VHC de génotype 4 (VHC4)est fréquente en Égypte où le taux de réponse virologique pro-longée (RVP) obtenu après traitement par InterféronPégylé etribavirine (PegIFN+RBV) est élevé (61 à 68 %). La préva-lence des malades infectés par un VHC 4 en France augmentemais les données épidémiologiques et thérapeutiques concer-nant ces malades ne sont pas connues.

Malades et méthodes : Les caractéristiques épidémiologiques,histologiques et la réponse au traitement ont été comparées chezdes malades infectés par un VHC4 en France (groupe français)et chez des malades immigrés infectés en Égypte (groupe égyp-tien) à partir de données recueillies chez 1 596 malades VHC4suivis dans 19 centres français entre 1995 et 2004. Parmi cesmalades, 69 % ont été contaminés en France, 15 % en Égypte et16 % en Afrique sub-saharienne. 617 malades du groupe fran-çais, et 198 du groupe égyptien ont eu une biopsie hépatique.Un total de 772 malades naïfs a été traité : 45 % par de l’interfé-ron alpha seul (IFNa), 18,6 % par de l’interferon alpha et de laribavirine (IFNa + RBV) et 34,3 % par l’association Peg-IFN+RBV pendant 48 semaines (avec dans ce groupe, un tauxde RVP analysable pour 214 malades).

Résultats : L’âge moyen était le même dans les 2 groupes(43,8 ° 10 vs 44,7 ° 10 ans). Les malades étaient majoritaire-ment de sexe masculin surtout dans le groupe Egyptien (93,4et 64,6 %). Le mode de contamination était iatrogène (traite-ment anti-bilharzien) ou inconnu dans 93 % des cas dans legroupe égyptien et une toxicomanie intraveineuse dans 56 %des cas dans le groupe français. La durée de contaminationétait plus longue dans le groupe égyptien (27,0 ° 9,8 vs20,0 ° 6,5 ans). L’atteinte histologique était plus sévère dansle groupe égyptien que dans le groupe français avec un scored’activité modérée à sévère (Métavir A2, A3) dans 51,3 % et37,0 % des cas respectivement, (< 0,0002) et une cirrhose dans29,8 % et 10,8 % des cas respectivement (P < 0,0001). Lestaux de RVP étaient bas chez l’ensemble des malades traitéspar IFN seul (5,8 %) ou par IFN+RBV (24,4 %). Le taux deRVP était de 36,8 % chez la totalité des malades traités parPEG-IFNa2b +RBV et plus élevé en l’absence de cirrhose(41,7 % vs 24,3 %). Après ajustement en fonction de l’exis-tence ou non d’une cirrhose, le taux de RVP était significative-ment plus élevé dans le groupe égyptien que dans le groupefrançais : 57,0 % vs 39,4 % en l’absence de cirrhose et 38,1 %vs 15,4 % en cas de cirrhose (Mantel-Haenszel test, P < 0,04).

Conclusion : Bien que l’atteinte histologique hépatique soit plussévère chez les malades infectés en Egypte, le taux de RVPaprès PEG-IFNa2b et ribavirine est plus élevé dans ce groupe.Une infection par des sous-types différents de VHC4 ou des fac-teurs génétiques pourraient expliquer cette différence.

CO16IMPORTANCE CLINIQUE ET THÉRAPEUTIQUE DES CO-INFECTIONS À VHB OCCULTES AU COURS DES HÉPATITES CCHRONIQUESS Mrani (1), O Guillaud (1), S Borghi (2), MA Trabaud (3),P Chevallier (3), P Zoulim (1, 2), C Trépo (1, 2), I Chemin (1)

Des études récentes ont montré, chez des malades ayant unehépatite C chronique, l’existence de co-infections à VHBoccultes (HBsAg -/ADN VHB +) à des prévalences variablesen fonction de la sensibilité des tests utilisés et de l’endémicitéde l’infection VHB dans la population étudiée. L’objectif denotre travail était de déterminer la prévalence de l’infectionVHB occulte en France et d’étudier son impact sur l’évolutionde l’hépatite C et la réponse au traitement. Les sérums de203 malades suivis pour une hépatite C chronique et sans AgHBs détectable ont été analysés par des techniques de« nested » PCR utilisant des amorces dont les séquences sontlocalisées dans des régions conservées au niveau des gènes S etX du VHB. Après transfert et hybridation avec une sonde spé-cifique des produits de PCR, 47 (23 %) des malades se sontrévélés positifs pour l’ADN du VHB. La réalisation d’une PCRquantitative (Light Cycler) a permis de confirmer dans tous lescas la positivité de l’ADN du VHB avec des charges viralestrès basses dont la médiane est de 2,7 103 copies/mL (extrêmes102 à 104). L’analyse des données clinico-épidémiologiques,biologiques et histologiques de ces malades en comparaisonavec ceux des malades n’ayant pas du VHB occulte, a montréqu’il n’y avait pas de différence significative au niveau del’âge, du sexe ratio, de la fréquence des anticorps anti HBc etdu génotype du VHC (P > 0,05). La charge virale du VHC a étéretrouvée sensiblement plus importante dans le cas de la co-infection avec le VHB occulte, supérieure à 800 000 UI/mLdans 60 % des cas (P < 0,005). Les lésions histologiques, clas-sées selon le score de Métavir, étaient plus sévères chez lesmalades avec VHB occulte dont 60 % (28/47) étaient au stadeF3-F4 contre 33 % (52/156) des malades ayant une hépatite Cchronique seule (P < 0,05). L’étude de la réponse à la fin dutraitement antiviral avec IFN et/ou Ribavirine a montré unemoins bonne réponse au traitement en cas de co-infection VHBocculte (différence significative variant de 30 % à 49 %)(P < 0,05), ceci, indépendamment du génotype du VHC et desa charge virale. Ces résultats suggèrent que la présence duVHB occulte est fréquente en France chez les malades suivispour hépatite C chronique qu’elle n’est pas corrélée à la pré-sence des Ac Anti HBc. Malgré la faible quantité d’ADN VHBobservée, elle semble jouer, d’une part, un rôle important dansl’accélération et l’aggravation des lésions hépatiques, et d’autrepart, elle est responsable d’une moins bonne réponse au traite-ment antiviral.

(1) Services d’hépato-gastroentérologie, Hôpital JeanVerdier, Bondy, (2) Hôpital Necker, Paris, (3) Hôpital HôtelDieu, Lyon, (4) Hôpital Saint André, Bordeaux, (5) HôpitalBeaujon, Clichy, (6) Hôpital Saint Antoine, Paris,(7) Département de santé publique, Hôpital Henri Mon-dor, Créteil.

(1) INSERM U271, Lyon F, (2) Hôtel Dieu, Lyon, (3) UCBL,Lyon.

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