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Pratique

Courantscommerce & tourisme

4e trimestre 2011 • N° 41

La CCi m’aCComPagne

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Les discothèques se structurent en association

Hygiène et sécurité : un stage bien dans son assiette à la CCI

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Laissez-vous guider par le tableau de bord

Formation

Commerce et artisanat boostés par l'Odesca

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Odesca, késako ? L’opération de développement et de structura-tion du commerce et de l’artisanat est un programme d’actions qui s’adresse aux commerçants et aux artisans de l’ensemble d’un pays. Sur celui de Brest, 30 opérations collectives et individuelles ont été programmées entre 2010 et 2011. La CCI a eu à sa charge la partie animation d’opérations liées di-rectement aux commerces. « Cela a eu comme bienfait immé-diat de mettre tous les partenaires autour de la table et de consolider nos relations », commente Roger

Ateliers informatiques et Solutic. Les ateliers TIC visaient à encou-rager les très petites entreprises à se familiariser avec les outils numériques. Plus de 210 personnes ont répondu présent à 22 ateliers aux thèmes très concrets comme : « être présent sur le Web » ou encore « communiquer avec mes clients ». « Selon leurs fiches d’évaluation, ils ont été satisfaits des conseils et des échanges avec l’intervenante, certains préconisant des sessions plus longues pour approfondir la maîtrise des outils. » En parallèle, CCI et chambre de métiers et de l’artisanat ont orga-nisé, le 7 février 2011 au Quartz, un forum à l’intention de toutes les entreprises du bassin de Brest : Solutic. 28 exposants étaient à disposition du public. 500 visi-teurs s’y sont déplacés et les es-paces « 20 mn pour comprendre » n’ont pas désempli. Pour Roger Mérour, « une telle opération n’aurait jamais pu être

Mérour, vice-président Com-merce. « Un comité de pilotage Odesca - composé d’élus et de techniciens CCI, CMA et commu-nautés de communes - a analysé les besoins exprimés des com-merçants puis élaboré un plan d’actions. » Les communautés de communes ont interrogé les commerçants sur leurs attentes en termes de dynamisation. Il en est ressorti trois grands thèmes : les TIC, le développement durable et des actions dans le tourisme. Restait à enclencher cette dynamique.

FoCus. Le pays de Brest a bénéficié d’une enveloppe budgétaire de 1 million d’euros sur deux ans destinée à la dynamisation du commerce et de l’artisanat. Retour sur cette opération.

Lesneven L’Odesca est une opération mise en place à l’échelle régionale et cofinancée par le Département, la Région, l’État et l’Union européenne. La CCI de Brest, la chambre de métiers et de l’artisanat du Finistère ainsi que les communautés de communes étaient partenaires à l’échelle du Pays de Brest.

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ACTUALITÉ

(Suite de la page 1)

menée sans la participation fi-nancière de l’Odesca qui a compté pour 40 % du budget total. »

I love DD. L’opération collective I love DD concernait en particulier les unions commerciales. Cette formule, expérimentée par le passé à travers « J’aime ma ville et ses commerces », attirait environ 2 000 participants. « Les unions commerciales sont des éléments structurants qui participent à l’animation du tissu économique », souligne l'élu Commerce de la CCI, fondateur de Landerneau Boutiques. « Chaque année, on note néanmoins que près de la moitié de ces associations ne produisent qu’une, voire aucune, action d’animation commerciale ou de valorisation de leurs commerces. Les raisons évoquées sont le manque de structuration et l’absence de fonds propres, ce qui freine l’innovation. » L’Odesca constituait un bon levier pour monter une opération clé en main de valorisation du commerce. Programmée du 7 au 21 mai dernier sur le Pays de Brest, cette campagne a suivi le souhait des commerçants en se déclinant sur le thème du développement durable. Un affichage conséquent, un site internet et une dotation en vélos électriques ont rendu perceptible auprès des habitants la mention I love DD. « Plus de 1 500 commerçants s’y sont investis, soit 31 unions commerciales sur les 42 concernées. De plus, certaines

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sont allées plus loin en proposant des sacs réutilisables à leurs clients. » Pour les professionnels du tourisme, un forum s’est tenu à Océanopolis en avril dernier en compagnie de 75 professionnels.

Chéquiers conseils et des aides directes. Sur le pays de Brest, 46 entreprises ont fait appel à des conseils dont les frais étaient en partie couverts par le dispositif Odesca. Par ailleurs, en prolongement de brochures papier, deux sites inter-net ont vu le jour dans ce cadre : l’un pour les plaisanciers (carnet de bord de l’Aber Wrac’h) et, l’autre, pour les passagers de paquebots (Brest Shopping).

Une Odesca 3 ? « Nous sommes actuellement dans une phase de travaux préparatoires d’une troisième Odesca » annonce Roger Mérour. « La CCI et ses partenaires travaillent à sa réalisation. Elle devrait couvrir en principe les deux prochaines années. »

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3 questions À georges garkouChevsky, viCe-Président tourisme

Le plan de mandature met l’accent sur le dévelop-pement de l’activité touristique. Quelles actions y sont ciblées ?

Georges Garkouchevsky : Le tourisme représente 8 % du PIB breton, c’est dire son importance ! Notre ambition est d’accompagner les professionnels afin de structurer davantage ce secteur. Cafetiers, hôteliers, restaurateurs, gérants d’hôtellerie de plein air ou de parc de loisirs, professionnels de la nuit… Tous contribuent à l’essor du tourisme. L’évolution des marchés et du contexte réglementaire nécessite que nous accompagnions au plus près nos ressortissants. Pour répondre à cette situation, nous apporterons un appui technique aux entreprises sur des sujets précis tels que les démarches qualité, le classement, l’accessibilité et la mise en marché.

Le développement touristique passe également par l’attractivité du territoire, comment la CCI interviendra sur ce sujet ?

G. G. : Notre politique d’appui aux entreprises s’accompagne également d’un soutien important aux groupements professionnels. La CCI de Brest anime depuis plusieurs années des associations de professionnels du tourisme et ce sur l’ensemble des filières du tourisme. Notre objectif est de consolider ces réseaux et de les faire travailler ensemble pour faire émerger de nouvelles offres groupées attractives. Le tourisme d’affaire rejoint cet objectif et la structuration de cette filière devrait apporter une meilleure visibilité de l’offre à la pointe bretonne.

L’activité « croisière » est également une filière importante pour le développement du tourisme…

G. G. : La CCI a initié cette démarche depuis 1994 et obtient des résultats très intéressants sur ce marché spécifique. En 2011, le port de Brest a accueilli 21 escales et 26 700 passagers pour des retombées économiques estimées à 2,6 M€ et ce sur l’ensemble du territoire (dépenses touristiques, commerciales…). Notre objectif est de continuer à progresser en axant nos efforts sur l’amélioration des conditions d’accueil et les actions de promotion.

Rassembler les acteurs du tourisme

Landerneau

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ACTUALITÉ

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EN BREFLe Scot du Pays de Brest encadre le développement commercialSpécificité du Schéma de cohérence territoriale du Pays de Brest : il est l’un des rares de France à y intégrer un volet « commerce ». « C’est la suite logique de la concertation menée depuis 1993 sur BMO et élargie aux autres EPCI, concertation qui a donné lieu à la signature de chartes d’urbanisme commercial sur chaque territoire », souligne Roger Mérour, vice-président Commerce. Sur les bases de ces chartes, un cadre réglementaire de déve-loppement commercial a été fixé dans l’objectif de garder à l’équilibre le maillage du territoire. L’Adeupa et CCI ont travaillé de concert. Des principes régissent ainsi tout projet d’implantation ou de développement d’enseignes en fonction de la vocation des pôles commerciaux. Validé par les élus du Pays de Brest et après une enquête publique, le Dac (document d’aména-gement commercial) vient d’être intégré dans le Scot du pays de Brest. Il

est exécutoire depuis fin novembre. Les parties concernant le développement commercial sont disponibles sur le site de la CCI : www.cci-brest.fr (développer son entreprise, commerce, urbanisme commercial).

Taxe d’apprentissage : une prestation CCI de A à ZOrganisme collecteur délégataire de la CCIR de Bretagne, la CCI de Brest propose un service complet dédié au versement de la taxe d’apprentissage. Vous avez jusqu’au 28 février 2012 pour vous en acquitter.

(CCI) : Marie Daré 02 98 00 38 31 ; Numéro vert : 0 800 029 030 [email protected] ; www.apprentissage.cci-brest.fr

Pact’Tourisme : 4 jours pour approfondir son managementHôtels, hôtels-restaurants, campings et établissements de loisirs, les CCI de Bretagne vous proposent quatre jours de formation intitulés « Pact’Tourisme ». Animées par une équipe de spécialistes, ces journées s’articulent autour de deux séances collectives et deux autres en entreprise. Gestion, management, qualité et commercialisation des établissements touristiques seront abordés pour doper son activité et faire progresser la qualité. Une partie innovation fera la part belle à Internet. Les journées collectives en Finistère sont programmées les 6 et 20 mars.Coût du stage : 830 € HT, déduction faite du soutien du conseil régional et possibilité de prise en charge totale par votre organisme paritaire collec-teur agréé.

Département commerce, tourisme et services (CCI). 02 98 00 38 79 [email protected]

Des cours intensifs de langues au Ciel BretagneLe site internet de la formation continue de la CCI propose un vaste choix de stages courts ou longs dédiés à la gestion de votre entreprise et à l'ap-prentissage des langues. Parmi celles-ci, une formation spécifique dédiée à l’accueil des étrangers dans le cadre des Tonnerres de Brest sera mise en place en 2012 : 30 heures de formation de mars à juin (lundi matin, dont les 5, 9 et 19 mars). Coût : 312 € par personne.

Patricia Lynch (CCI). 02 98 30 45 80

Accessibilité : un guide pour les commerçantsLa CCIR a édité un guide sur l’accessibilité des commerces. Il délivre des conseils concernant la mise aux normes des établissements recevant du public avant l’échéance du 1er janvier 2015. Vous pouvez le consulter ou le télécharger sur le site de la CCI : www.cci-brest.fr, rubrique Se développer.

Soldes d'hiver 2012Les soldes d'hiver sont programmés du 11 janvier dès 8h jusqu'au mardi 14 février inclus.

www.fevad.comLa Fédération du e-commerce et de la vente à distance fédère aujourd'hui près de 500 entreprises du monde de la vente à distance (Internet, catalogue, détaillant, téléphone…) et près de 600 sites internet. Elle est l’organisation représentative du secteur du commerce électronique et de la vente à distance. Mission : recueillir et diffuser l’information permettant l’amélioration de la connaissance du secteur et agir en faveur du développement durable et éthique de la vente à distance et du commerce électronique en France. Le + du site : un flux RSS permet de s’abonner aux actualités et une étude sur les intentions d’achats des Français à Noël sur Internet y est disponible.

Un trophée Google e-Ville pour BrestBrest est l’une des 10 « e-Villes » françaises les plus dynamiques, a fait valoir Jean-Marc Tassetto, directeur général de Google France, à l’Assemblée nationale le 24 novembre. Ce nouveau trophée est décerné aux municipalités dont le taux d’activité commerciale en ligne générée par les entreprises a le plus augmenté entre 2010 et 2011.Pour encourager les PME à passer le cap d’une acti-vité en ligne, Google met à leur disposition 50 € de crédits gratuits pour lancer une première campagne à l’aide de son service publicitaire en ligne AdWords Express. www.meel.fr/evilles

surlenet

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PRATIQUE

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memento. Le tableau de bord est un instrument de pilotage permettant de mesurer l’évolution de son activité. Facile à mettre en place, c’est un outil indispensable pour gérer une entreprise, quelle que soit sa taille. Suivez le guide ! mode d'emploiLe tableau de bord,

1Clarifier ses objectifs. Avant de vous lancer dans la construction d’un tableau de

bord, vous devez réfléchir à l’usage que vous souhaitez en faire. Chaque chef d’entreprise a ses propres préoccupations et objec-tifs, il n’existe donc pas de tableau de bord type. Gardez en tête que cet outil doit vous aider à prendre des décisions en ayant conscience du contexte et des risques encourus.

2Choisir des indicateurs pertinents et fiables. Un tableau de bord doit compter

entre cinq et dix indicateurs. Ne multipliez pas les données : trop d’information tue l’information ! À vous de sélectionner les indicateurs les plus pertinents, qu’ils soient éco-nomiques, physiques ou humains. Chaque indicateur doit contribuer à la prise de décision. Réfléchissez à la collecte des infor-mations relatives à chaque indica-teur : elles doivent être fiables.

3 Analyser sa performance. Le tableau de bord et le prévi-sionnel sont intimement liés.

Intégrez vos objectifs afin de consta-ter les écarts et de les analyser. Vous pouvez également ajouter le rappel de l’année ou de la période précédente afin de suivre l’évolution de chaque indicateur en temps réel.

4Optimiser la lisibilité du document. Dans l’idéal, le tableau de bord

doit tenir en une page, sous la forme d’un tableau. Il doit être extrême-ment clair et simple afin que les dé-rives soient identifiables rapidement. Soyez précis dans la définition de chaque ligne, il ne doit y avoir au-cune ambiguïté !

Attention : une information ne doit pas en cacher une autre. Si, par exemple, vos ventes ont augmenté sous l’effet d’une remise, cela doit apparaître distinctement.

5Mettre à jour son tableau de bord. À vous de décider si la mise à jour

doit être mensuelle, hebdomadaire ou même quotidienne. Dans tous les cas, imposez-vous une régularité sans faille. Vous pouvez par exemple choisir d’y consacrer quelques heures le premier lundi du mois. Si vos collaborateurs participent également à sa tenue, mieux vaut auparavant les avoir convaincus de l’intérêt de ce document.

6Communiquer autour de cet outil. Le tableau de bord ne doit pas

rester au chaud dans l’ordinateur du chef d’entreprise. Il faut l’utiliser comme un outil de communication avec vos collabo-rateurs et vos partenaires. Confron-tez vos analyses avec l’extérieur. Le tableau de bord peut par exemple être un bon support d’échanges avec votre expert-comptable.

7Analyser et agir grâce au tableau de bord. Rien ne sert d’élaborer un tableau

de bord si vous ne l’exploitez pas. Il convient d’interpréter régulière-ment ses résultats et de mettre en place les actions correctives appro-priées. Le rôle du tableau de bord n’est pas uniquement d’informer, il doit vous permettre de faire des choix.

Département commerce, tourisme et services.

02 98 00 38 17 commerce@

cci-brest.fr

Les fonctions essentielles du tableau de bord :

> Il stabilise l’information à un instant T ;

> Il réduit l’incertitude ;> Il permet de mieux maîtriser

les risques ;> Il facilite la communica-

tion autour d’un référentiel commun ;

> Il alimente et dynamise la réflexion.

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PRATIQUE

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QUESTIONS/RÉPONSES

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mode d'emploiLe tableau de bord,

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formateur en gestion des entreprisestémoignage DENIS UGUEN

Denis Uguen

Le tableau de bord, c’est une

question de bien-être ! Les entrepreneurs, commerçants ou artisans travaillent beaucoup. Ils ont souvent « le nez dans le guidon ». Le tableau de bord permet de prendre du recul sur son activité et d’anticiper. C’est un outil qui rassure : plus nous avons d’informations objectives sur notre situation, mieux nous sommes dans notre peau. Mais il faut aller plus loin et l’utiliser pour prendre des décisions, agir et, en fin de compte, améliorer sa vie. Pour cela, il faut analyser son tableau de bord avec un esprit critique et, surtout, l’utiliser comme un outil

« de communication. Pour ce faire, le tableau de bord ne doit pas comporter d’avis a priori. Il ne faut pas le considérer comme un constat figé mais comme une base de réflexion. Sur le plan pratique, il faut davantage mesurer la pertinence d’une information à sa rapidité qu’à son degré de précision. Peu importe si les données ne sont pas fiables à 100 % ! L’essentiel est de pouvoir les récupérer rapidement. Enfin, je pense que le tableau de bord doit comporter une forme de subjectivité. On peut par exemple y noter, quel est l’état général de son secteur d’activité... Un tableau de bord, ce n’est pas que du chiffre ! »

Dans quelle mesure puis-je bénéficier de l’aide de ma famille dans mon entreprise ?

Il faut savoir que l’entraide familiale n’est qu’une tolérance de l’Urssaf et uniquement en entreprise indivi-duelle. Cette aide est possible de façon ponctuelle seulement s’il s’agit des ascendants et descen-dants en lien direct avec le chef d’entreprise. Ainsi, aucune tolé-rance n’est acceptée concernant les conjoints et pacsés depuis la loi de 2005. En effet, le conjoint (ou

le concubin) du chef d’entreprise qui travaille de façon régulière dans l’entreprise familiale doit opter pour l’un des trois statuts suivants : conjoint salarié, conjoint collaborateur, conjoint associé (article L.121-4 du code de commerce, loi n°2005-882 du 2 août 2005).

Qu'est-ce-que le statut de conjoint collaborateur ?

Le statut de conjoint collaborateur, peu coûteux, est un minimum légal. Le conjoint devient un ayant-droit du chef d’entreprise au niveau des prestations maladie et prestations familiales. Le statut est avantageux : le conjoint ne paie pas de cotisations dans ce cadre là. Mais en revanche il doit cotiser pour la retraite à titre personnel ; l’assiette de calcul des cotisations retraite est déterminée par le couple et il est même possible de cotiser sur 2 têtes sans augmenter de fait les cotisations totales retraite.

Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73

« Un outil de gestion »

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Formation. Le Ciel Bretagne propose un stage sur la maîtrise de la sécurité sanitaire des aliments découlant des expériences terrain.

Risques sanitaires : une journée pour s’en prémunir

La gestion et la maîtrise de la sécurité sanitaire des aliments font l'objet en France d'une

stricte normalisation qui engage la responsabilité des restaurateurs, qu'ils soient privés ou publics. Tous ceux qui vendent des repas auront bientôt obligation de se mettre à jour chaque année. Comme le précise Alexandre Arnoult, formateur au Ciel Bretagne et à l'Ifac, « l'esprit de cette méthode, c'est de donner les moyens aux professionnels de la restauration et leurs salariés, de réaliser correctement leur travail. Je constate que 70 % de la méthode est appliquée. Pour le reste, il s'agit d'identifier les manques et de corriger des mauvaises habitudes. »Alexandre Arnoult a un passé de restaurateur. Il connaît les contraintes du terrain et en a tiré un exposé qui tient en une journée. « Je pars toujours de cas concrets issus des expériences des stagiaires afin de présenter mon propos. Bien sûr, je rappelle la définition des bonnes pratiques en matière d'hygiène alimentaire. Ensuite, j'aborde le PMS, plan de maîtrise sanitaire. Ce document fait état de l'ensemble des

procédures permettant l'analyse des risques et des points critiques dans son établissement. Très important, ce PMS aura une valeur juridique en cas de problème, justifiant que l'on maîtrise bien toutes les étapes HACCP. »

Une VIGILanCe en 5 MEn anglais, on parle de Hazard analysis critical control point (HACCP), autrement dit système qui identifie, évalue et maîtrise les dangers significatifs au regard de la sécurité des aliments. Les risques sont à répertorier, qu'ils soient biologiques, chimiques ou physiques. « Les pratiques sont là, souligne le formateur, mais, pour différentes raisons, elles sont transformées ou oubliées en partie. Je reviens tout particulièrement sur les techniques, autrement appelées les 5 M », pour matière, main d'œuvre, matériel, milieu et méthode. « Tout le personnel, y compris saisonnier, a intérêt à être formé au PMS. Cela prouve que le restaurateur est dans une dynamique de contrôle et qu'il s'assure régulièrement d'être en règle. » Car les services vétérinaires peuvent venir contrôler à tout moment la mise en place de ce plan de maîtrise des risques sanitaires. Cet été, quatre établissements de bouche en infraction grave ont été fermés en Bretagne (944 anomalies relevées sur 2 819 établissements contrôlés). On le comprend, le PMS entre dans une logique de protection du consommateur. En cas d'intoxication alimentaire, le dirigeant est responsable pénalement et civilement. « Le risque zéro n'existe pas. Toutefois, il lui faudra prouver qu'il a non seulement identifié les causes d'un potentiel danger mais aussi qu'il a pris de bonnes mesures correctives. D'où la nécessité de noter chaque étape ayant permis d'y arriver. » Et ainsi poursuivre son activité plus sereinement.

mouve-mentsdesenseignes Stage HaCCP/PMS,

qui est concerné ? Cette méthode de maîtrise de la sécurité sanitaire concerne les restaurateurs, les collectivités, les artisans, les auto-entrepreneurs, les commerçants ambulants du domaine de l'alimentaire. Une douzaine de stages de douze personnes est pro-grammée chaque année par le Ciel Bretagne.

Bénédicte Bulle (CCI).

02 98 30 45 85 / 06 64 68 05 49

benedicte.bulle @cci-brest.fr

VIE DES ENTREPRISES

Brest

Au 8 rue Boussingault, ouverture de Numéro Huit, enseigne de chaussures, accessoires et équipement de la personne, en neuf ou en dépôt vente. Le centre commercial Leclerc, rue Amiral Romain-Desfossés, a ouvert un Express Drive au premier novembre. Cash Converters, enseigne de produits d’occasion, déménage et passe de la zone de Kergaradec à celle du centre-ville, au 114 rue Jean-Jaurès. Non loin, au 111, changement d’enseigne avec la création d’un lieu d’échange, vente et location de jeux vidéo porté par la SARL Pim et Spy. My Shoes (chaussures de sport) déménage et passe du 77 au 83 rue Jean-Jaurès. Et au 77 s'installe l'enseigne Skarpa (chaussures de ville). Foot Corner a quitté la rue Jean-Jaurès pour s’installer sous les arcades place de la Liberté. Et la boutique du Stade Brestois quitte la place de la Liberté pour l’angle de la rue Saint-Martin et Jaurès. 1001 Piles propose des batteries de toutes sortes pour tout appareil au 17 rue de la 2e DB. Le 35 rue Yves-Collet fait place aux Belles Insoumises, commerce de lingerie. Le prêt-à-porter s’enrichit d’une nouvelle enseigne avec DDP Woman sise au 101 rue de Siam. Besoin d’un article de mercerie ou de tissu, Destock Tissu est au 12 rue de l’Eau Blanche.

Guipavas

Moto Expert s’est installé au 87 boule-vard Michel-Briant. Créol’In, bijouterie fantaisie, a ouvert au 9 rue de Brest à côté de l’institut de beauté Ophélie.

Landerneau

Du Livre @ l’Assiette, tel est le nom de la nouvelle enseigne que l'on trouvera au 18 rue de la Fontaine Blanche pour se restaurer tout en lisant.

Port-Launay

Croqu’Livre marie la petite restauration et la littérature en un même lieu aux 6 et 7 place du Général-de-Gaulle.

Ploudalmézeau

La bijouterie-horlogerie Marvillon s’est installée le 15 novembre rue Henri-Provostic.

Plouguerneau

Demande-Moi La Lune est une nou-velle enseigne de produits à offrir ou à s’offrir : cadeaux, souvenirs, petits meubles… C’est au 4 rue Coin Colin.Liste non exhaustive des dernières créations d’enseignes commerciales répertoriées dans le journal hebdomadaire réalisé par le service fichier de la CCI.

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alexandre arnoult, formateur au Ciel Bretagne et à l'Ifac

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SUR LE TERRAIN

De la même manière qu’il existait déjà un club des hôte-

liers et un groupement des restaurateurs pointe Bretagne, les gérants de discothèques ont décidé de créer leur structure. Ainsi le « club des dis-cothèques pointe Bre-tagne » a vu le jour durant l’été, à l’initiative des deux représentants syndicaux du secteur, l’Union des métiers de l’industrie hôtelière et le Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs. Pour Nicolas Cann, pro-priétaire de la disco-thèque guipavasienne La Villa et président de l’association, le but est simple : « On souhaite que les discothèques, aussi différentes soient-elles, puissent enfin vivre ensemble, communiquer, échanger ». Finie donc la période où les établisse-ments de nuit n’étaient que concurrents. « Avec le club, on crée un lieu d’échange entre personnes qui partagent les mêmes probléma-tiques », confirme Nicolas Cann . « C’est un moyen, pour nous, de nous tenir informés, de gagner en efficacité. »

150 SaLaRIéSFort de 15 adhérents ap-partenant au secteur de la CCI de Brest, le club des discothèques pointe Bretagne possède déjà nombre de projets dans

ses cartons : « On envisage de mutualiser nos be-soins », explique Nicolas Cann. « Être en groupe nous permettra de faciliter l’accès à des formations, par exemple, à l’image d’une formation pour nos agents de sécurité. » Véritables entreprises, les discothèques de la pointe Bretagne pèsent dans l’économie de la région brestoise, représentant quelque 150 salariés.

GaGneR La COnfIanCe Faire preuve d’une meil-leure communication est aussi l’un des objectif du club. « Le défaut qu’ont eu les discothèques, pen-dant de longues années, a été de se cacher », analyse ainsi le jeune propriétaire de La Villa, discothèque accueillant, sur une année, l’équiva-lent de 50 000 personnes, soit une journée de Vieilles Charrues. « Mais nous avons des respon-sabilités et un rôle à jouer dans les débats sociétaux. Le club, c’est une manière de communiquer vers le grand public, de contrôler l’image des discothèques parfois clouées au pilori injustement. » Grâce à cette association, les adhérents profiteront de l’expérience de chacun et les discothèques attein-dront ainsi peut-être le but qu’elles se fixent : « Que les parents aient toute confiance lorsqu’ils nous confient leurs en-fants. »

Courants Commerce & tourisme : Publication éditée par la CCI de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. [email protected] – Sous la responsabilité de : Michel Gourtay . Présidente du comité de rédaction : Béatrice Cochard. Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall. Rédaction : Damien Goret, Christelle Hall et Virginie de Rocquigny. Régie publicitaire : Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Basilic Communication. Tél. 02 98 34 07 13. Tirage : 8 200 exemplaires. Impression : Cloître Imprimeurs. Routage : OCEA. ISSN 1777-7224. Dépôt légal à parution.

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Sollicitée par les professionnels de la nuit, la CCI a soutenu la création du club des discothèques pointe Bretagne, lui apportant une aide technique, par le biais d’un suivi administratif quotidien. Il s’agit de la cinquième association accompagnée par le service Tourisme de la CCI.

Service Tourisme (CCI).

02 98 00 38 79

La CCi m'aCComPagne LeS diSCothèqueS du payS de BReSt viennent de CRéeR LeuR pRopRe aSSoCiation.

Le monde de la nuit se montre en plein jour

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nicolas Cann, président de l'association et gérant de La Villa (Guipavas)

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Retrouvez le prochain

dans Ouest-france et Le Télégramme

le 19 janvier

Courants

GROS PLAN

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EN M. et Mme

La chambre de commerce et d’industriede Brest est ouverte de 8h30 à 12h30 etde 13h30 à 18 h. Les conseillers reçoiventsur rendez-vous.

» CCI de Brest

1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 BrestCedex 2 02 98 00 38 00

www.cci-brest.fr

» Juridique

Delphine Riou 02 98 00 38 [email protected]

» Gestion

Catherine Urien 02 98 00 38 [email protected]

» Social

Annie Kermorgant 02 98 00 38 55

[email protected]

» Commerce Zone nord

Jean-Pierre Guillou 02 98 00 38 40

[email protected]

» Commerce Zone sud

Sylvie Viard 02 98 00 38 [email protected]

» Commerce Brest et BMO

Étienne Roudaut 02 98 00 38 77

[email protected]

Jean-Luc André 02 98 00 38 03

[email protected]

» Tourisme

Marine Lucas 02 98 00 38 66

[email protected]

» Antenne de Châteaulin

Catherine Urien 02 98 86 53 02

[email protected]

voscontacts

La CCPLD a investi 600 000 euros HT dans la réha-bilitation du bâtiment. Le loyer est garanti par la commune. La gérante a obtenu deux subven-tions grâce à la CCI : une aide au maintien du commerce en milieu rural (4 000 euros) ainsi que la bourse aux jeunes créateurs du conseil géné-ral. Un dossier Fisac a été déposé et est en attente de réponse (pour un montant de 10 000€euros). Un prêt Nacre a été consenti (5 000 euros).

Portrait. Grâce à l’audace de la municipalité, au soutien de la communauté de communes et aux conseils de la CCi, l’unique commerce du tréhou a relevé la tête.

Le Tréhou maintient son dernier commerce

Sur la place du village, les 300 m2 de T’y Trouve Too se déclinent en 2 pièces attenantes. On y

accède par le bar, vaste salle aux murs blancs rehaussés de rideaux rouges ou par l’épicerie qui fait aussi dépôt de pain, presse, produits frais et viennoiserie. On trouve tout à T’y Trouve Too, à commencer par le sourire de la gérante, Sylvia Jaffrelot. La jeune femme anime avec un enthousiasme perceptible le seul et dernier commerce de cette commune rurale de quelque 600 habitants. C’est le 14 juillet 2011 qu’elle en a pris la direction, ravie de sa nouvelle vie de commerçante dans ces murs refaits à neuf dont elle a choisi la décoration. « Nous avons eu carte blanche. » Philippe, son mari, cumule les fonctions de salarié à l’extérieur et de conjoint collaborateur. Originaires des Côtes d’Armor, les époux sont à leur compte pour la première fois. Locataires de la CCPLD*, propriétaire des murs, ils ont emprunté les 55 000 euros nécessaires à l’achat du stock, du matériel et du mobilier. Une somme ! Pour obtenir des subventions, le couple a fait appel à la CCI. « La CCI nous a donné un sérieux coup de main pour monter les dossiers. »

Une aCTIVITé MULTISeRVICeSBien accueillie par la population, Sylvia est fière de participer au « sauvetage » du commerce du village en faisant tourner son unique boutique. Il faut dire qu’il y a trois ans, son avenir était plus qu’incertain. « Le propriétaire a jeté l’éponge en juin 2008 », raconte Monique Cann, le maire. « Pour éviter cette fermeture, la municipalité a créé une régie communale et embauché deux salariés, le temps de trouver une solution pérenne. » La solution, ce sera la réhabilitation du bâtiment, un projet porté par la CCPLD. Le dossier prévoyait l’implantation, au rez-de-chaussée, d’une activité multiservices et la création de logements sociaux à l’étage. « L’originalité de ce projet mixte est qu’il favorisait la densification du centre bourg en associant maintien d’une activité commerciale et construction de logements », commente Patrick Leclerc, vice-président de la CCPLD.Aujourd’hui, T’y Trouve Too a pris son envol et s’apprête à proposer deux nouveaux services côté bar : restauration rapide et vente à emporter.* Communauté de communes du pays de Landerneau Daoulas.

P E F C / 1 0 - 3 1 - 1 2 3 8

Imprimé sur papier provenantde forêts gérées durablement.

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Imprimé sur papier provenantde forêts gérées durablement.

Sylvia Jaffrelot


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