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Page 1: Démarche diagnostique devant une lymphopénie Mouna ZAHLANE

Démarche diagnostique devant une lymphopénie

Mouna ZAHLANE

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INTRODUCTION

LB et LT acteurs de l’immunité adaptative.

Lc NK n’expriment pas de récepteur à l’antigène.

Taux entre 1500 et 4000 elts/mm3 = production centrale des Lc, migration tissulaire, durée de vie.

Altération

Lymphopénie

Globale ou sélective « population ou sous-population »

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Rappel anatomo-physiologique LB Moelle osseuse

LT Thymus

Identification et classification selon l’expression de molécule de surface CD (Cluster de Différenciation) et selon la nature du récepteur à l’antigène (Récepteur B « B-cell receptor BcR », Récepteur T « T-cell receptor TcR » αβ ou γδ).

Intervention de chimiokines/

récepteurs et molécules d’adhésions

Importante production 108 à 109 / jour, migration vers les organes lymphoïdes secondaires (rate, ganglions, amygdales) et les autres tissus périphériques.

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Rôle du LT CD4 dans les infections virales

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Les déficits immunitaires secondaires

Plus fréquents

Trois grands types de mécanisme: défaut de production, modification de la répartition, excès de catabolisme.

1/ DÉFAUT DE PRODUCTION:

Carence en Zinc : malnutrition++, pathologies rénales ou gastro-intestinales, intoxication alcoolique chronique.

Carence en vitamine A, C ou B9.

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Les déficits immunitaires secondaires

2/ EXCÉS DE CATABOLISME:

Les médicaments:

Par effet toxique direct sur les Lc ( Lymphopénie B/ rituximab, Lymphopénie T/ Ac anti-CD3 ou sérum anti-Lc, globale/ alemtuzumab anti-CD52).

Mécanismes toxiques non spécifiques: chimiothérapie ou immunosuppresseur, effet lymphopéniant prolongé plusieurs mois voire années après l’arrêt du traitement. La lymphopénie survenant cinq jours après une chimiothérapie pourrait prédire la survenue d’une neutropénie.

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Les déficits immunitaires secondaires

Infection par VIH: lymphopénie d’aggravation progressive par destruction des LT, cercle vicieux entre l’activation des LT résiduels et l’excès d’apoptose de ces derniers aggrave la lymphopénie.

Autres virus: CMV, rougeole, grippe, coronavirus…

Lupus Erythémateux Systémique: excès d’apoptose, Ac anti-Lc d’Isotype Ig G et Ig M, Ac froid cytotoxique dirigés contre les Lc d’Isotype IgM, Ac chaud d’Isotype IgG dirigés contre les LT activés.

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Les déficits immunitaires secondaires

3/ Redistribution: Granulomatose diminution de la lymphocytose sanguine/ infiltration tissulaire LT

Sarcoïdose: marqueur d’activité

Etude phénotypique montre des stigmates d’activation au niveau sanguin et tissulaire.

Infections opportunistes rares.

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Les déficits immunitaires secondaires

Granulomatose de Wegener: lymphopénie prononcée au diagnostic ou au cours des trois premiers mois chez les patients avec pneumopathie à Pneumocystis jirovecii.

Maladie de crohn: peut servir de marqueur d’activité et de critère pronostique. Au plan histologique, elle est plus fréquemment associée à la présence de granulomes.

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Les déficits immunitaires secondaires

4/ Pertes excessives: entéropathies exsudatives, ectasies lymphatiques digestives primitives »Maladie de Waldmann » ou chylothorax.

5/ Étiologies multifactorielles:

Infections: virales, bactériennes (mycobactéries), pneumopathies (Streptococcus pneumoniae, Legionella..), phase initiale du choc septique.

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Les déficits immunitaires secondaires

Rougeole: pas de valeur pronostique

Mécanismes: hémagglutinine virale responsable d’apoptose des cellules mononucléées sanguines, infection directe des Lc, redistribution, élévation du taux de cortisol plasmatique.

Infection à CMV chez l’allogreffé: baisse dans les 14 jours suivant le diagnostic associée à un pronostic péjoratif.

Infection à VIH: lymphocytose totale et taux LT-CD4+ .

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Les déficits immunitaires secondaires

Brûlures étendues.

Hypercorticismes primaires ou corticothérapie: par redistribution des Lc circulants et par apoptose des Lc.

Situations de stress aigu: taux de cortisol.

Facteurs génétiques: les Éthiopiens ont une déplétion portant principalement sur les LT-CD4+ en dehors de toute infection VIH.

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Les déficits immunitaires secondaires

6/ Mécanisme inconnu:

Insuffisance rénale chronique: patients hémodialysés

Hyperactivation des Lc responsable d’une sensibilité accrue à l’apoptose.

Lymphomes: à la phase initiale, valeur pronostique. Elle peut être masquée par des cellules malignes circulantes.

Syndrome de Gougerot-Sjögren primitif: prédictive de la survenue d’un lymphome au cours de l’évolution.

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Déficits immunitaires primitifs

1/ Syndromes d’immunodépression combinée sévère (DICS): formes frustes de découverte à l’âge adulte.

Les anomalies du développement thymique.

Les anomalies du métabolisme des précurseurs lymphoïdes.

Les anomalies de la synthèse du TcR et du BcR.

Les déficits de la réponse cytokiniques.

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Déficits immunitaires primitifs

2/ DIP avec atteinte humorale prédominante:

DICV: le plus fréquent des DIP de l’adulte.

Syndrome hétérogène (infections, granulomatose, manifestations auto-immunes, manifestations digestives et une hyperplasie lymphoïde bénigne).

Agammaglobulinémie liée à l’X: Absence de LB circulants et altération de développement de tissu lymphoïde secondaire.

Syndrome de Good: hypogammaglobulinémie associée à un thymome.

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Lymphopénie CD4+ idiopathique

LCI: rapportée en 1992

Infections opportunistes chez des patients non infectés par VIH.

Moins de 300 LT CD4+ /mm3 ou moins de 20% de LT CD4+ à deux reprises espacées d’au moins 6 mois.

Exclusion d'infection par VIH, étiologie auto-immune ou inflammatoire, ou un DIP ou acquis.

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Lymphopénie CD4+ idiopathique

Phénotypage des LT circulants m.e.e un déficit en LT CD4+ par apoptose spontanée et induite accrue, auto-anticorps anti-LT CD4+, déficit médullaire en cellules CD34+ CD38- DR+.

Clinique: =sida (crytococcose, mycobactériose, histoplasmose, pneumocystose, toxoplasmose, infections récidivantes à VZV ou à papillomavirus, LEMP, candidoses disséminées..).

Elle peut se compliquer de la survenue de tumeurs solides, d’une lymphoprolifération bénigne ou de lymphomes malins.

Signes d’auto-immunité: cytopénies, vitiligo, thyroïdite, LES Problème nosologique de la lymphopénie!!!

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Lymphopénie CD4+ idiopathique

Traitement: Principes de la p.e.c des sujets VIH

Prophylaxie par Bactrim® si LT CD4+ < 200/mm.

Prophylaxie secondaire suite à une cryptococcose (Triflucan®, Vfend®).

Interféron gamma en cas de méningite à cryptocoque ou de mycobactéries atypiques.

LEMP: intérêt du cidofovir.

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CONCLUSION

Les mécanismes et les étiologies de la lymphopénie sont multiples et intriqués.

Elle s’intègre souvent dans un contexte clinique particulier et ne nécessite pas d’exploration complémentaire.

Lymphopénie CD4+ idiopathique.


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