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Section des Formations et des diplômes

Évaluation des écoles doctorales de l'Université Strasbourg 2 Marc Bloch

octobre 2008

Section des Formations et des diplômes

Évaluation des écoles doctorales de l'Université Strasbourg 2 Marc Bloch

octobre 2008

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Section des Formations et des diplômes

Rapport d’évaluation de l'école doctorale n° 99 « Humanités » de l'Université Strasbourg 2 – Marc Bloch

septembre 2008

Contexte général

Il s’agit d’une création par restructuration de l’ancienne ED n°99 “Humanités”, qui demande à être scindée en deux ED, “Humanités” et “Sciences de l’homme et de la société”. L’ED n°99 “Humanités” était devenue pléthorique et comptait plus de sept cent cinquante étudiants. Corrélativement, ce grand nombre de doctorants était dû au trop vaste éventail des équipes qu’elle fédère dans le domaine des sciences humaines et sociales (linguistique, sociologie, psychologie, histoire, philosophie, littérature française, arts, anglicistique, germanistique, étude de l’Antiquité, sciences du sport, etc.). Ce trop grand éventail d’équipe et de disciplines s rend très difficile de trouver pour l’ED un thème fédérateur susceptible d’encadrer efficacement la formation doctorale. En 2006, trois équipes supplémentaires de lettres et sciences humaines, en provenance de l’université de Haute-Alsace (UHA où l’ED des sciences humaines et des lettres a été fermée par décision ministérielle) sont venues rejoindre l’ED, le total des équipes passant de 14 à 17. L’arrêté d’août 2006 a réformé la composition des ED et limité à 12 le nombre des représentants des équipes de recherche au sein du Conseil. De plus, la quasi impossibilité de trouver des thèmes interdisciplinaires réellement fédérateurs entraîne une contrainte pour les doctorants, obligés de participer à des ateliers par trop éloignés de leur domaine de recherche. Enfin, l’université de Strasbourg va regrouper les trois universités actuellement présentes, Marc Bloch, Robert Schumann et Louis Pasteur : au sein de la nouvelle UDS, un collège des écoles doctorales sera créé pour regrouper dix ED dont 6 concernent les sciences « dures », ce qui entraînerait pour l’ED Humanités d’être en position de minorité pour représenter à elle seule le domaine des sciences humaines et sociales : l’existence de deux ED propres à ce champ renforcerait ainsi sa représentativité au sein du Collège des écoles doctorales.

L’accord des équipes s’est fait autour de cette partition comme sur la volonté de travailler en commun dans deux périmètres ainsi restreints, où l’encadrement des étudiants devrait donc être plus efficace. La nouvelle ED “Humanités” regrouperait les disciplines suivantes : linguistique, histoire, arts, philosophie, études orientales, études germaniques, études anglicistes, étude des rhétoriques de l’Antiquité, langues et littératures européennes. Après la partition, la nouvelle ED fédérera 14 équipes : unités 1337 (Littérature française, générale et comparée), unité 1339 (Linguistique et didactique des langues), unité 1340 (GEO), unité 1341 (Etudes germaniques), unité 2325 (Recherches sur le monde anglophone), unité 2326 (Philosophie allemande), unité 3094 (CARRA), unité 3402 (Approches contemporaines de la réflexion et de la création artistiques), Jeune Equipe CHER (Culture et histoire dans l’espace roman), Sciences de l’éducation, unité 2329 (Centre de sociologie des religions), et trois équipes de UHA Mulhouse (2310, 3436 et 3437).

Constats

Administration et moyens de l'ED

Le mandat de l’actuel directeur (qui dirigeait l’ED durant le dernier quadriennal) dure jusqu’au 31/08/2008 (date de son départ à la retraite). Le Directeur de l’EDH est assisté par deux directeurs – adjoints, l’un pour le site de Strasbourg (qui prendra sa succession), l’autre pour le site de Mulhouse. Le bureau est constitué de cinq membres ; il prépare les réunions du Conseil, il comprend les deux directeurs adjoints et trois responsables d’équipes de recherches. Le Directeur de la Division de la Recherche est régulièrement invité aux réunions du bureau.

Le Conseil de l’École Doctorale des Humanités est composé de 26 membres pour se mettre en conformité avec l’arrêté du 7 août 2006. Les équipes de recherche rattachées à l’EDH sont représentées dans son Conseil par 12 directeurs d’équipes ayant voix délibérative, désignés selon des modalités définies dans le règlement intérieur avec alternance des directeurs ayant vois délibérative. Un membre représente les personnels ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers et de service, 5 membres élus représentent les doctorants. Ils sont élus chaque année après la clôture des inscriptions en thèse. L’ED assure l’organisation du scrutin. Huit membres extérieurs à l’EDH sont désignés pour la durée du contrat quadriennal par le Conseil d’Administration de l’Université Marc Bloch sur proposition du Directeur de l’ED. Dans la mesure du possible, ces membres extérieurs assurent la représentation des milieux

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scientifiques et socio-économiques. Les personnels IATOS peuvent être invités aux réunions du Conseil de l’ED pour y être entendus. Le Conseil de l’EDH se réunit au moins trois fois par an pour délibérer sur l’ensemble des questions relatives à la formation et aux actions d’insertion. Il est consulté pour l’attribution de soutiens financiers aux équipes et aux doctorants. Il se prononce sur l’attribution des allocations de recherche.

En outre sont invités permanents du Conseil : le Vice Président du Conseil Scientifique de l'Université Marc Bloch, le Vice Président du conseil Scientifique de l’Université de Haute Alsace, le directeur de la MISHA, le Directeur de l'Ecole Doctorale de Théologie et des Sciences Religieuses, le Directeur de l’Ecole Doctorale de l’UHA, l'adjoint au chef de service de la DRED.

Moyens en secrétariat - locaux - assistance logistique de l’établissement :

L’EDH dispose d’un bureau (deux postes de travail complets, ordinateurs, imprimantes, téléphone), depuis 2005 et d’un poste de secrétariat. L’EDH bénéficie de l’assistance logistique de la Division de la Recherche et des Etudes Doctorales (DRED) pour les opérations d’inscriptions en thèse et d’organisation des soutenances. La DRED édite chaque année la liste des thèses soutenues. Pour l’instant les locaux de l’ED sont situés dans un bâtiment préfabriqué qui sera remplacé par un bureau sis dans le nouveau bâtiment administratif en voie d’achèvement sur le site de l’UMB.

Politique de communication de l’EDH

a) Plaquettes d’information :

L’EDH a publié en 2006 en collaboration avec le SCUIOIP et la DRED une brochure « Spécial doctorants » d’une centaine de pages à destination des doctorants et directeurs de recherche, présentant les missions et objectifs de l’EDH, les structures de fonctionnement, les équipes de recherche ; les modalités d’inscription et la formation doctorale, l’aide à l’insertion et les divers services partenaires, ainsi que les structures liées à la recherche en région.

b) Site électronique :

L’EDH est dotée d’un site intégré dans le site de l’Université Marc Bloch (www-umb.u-strasbg.fr/Ecoles doctorales). Ce site présente des informations générales sur l’EDH, ses structures et ses activités. Il comporte aussi une page « actualités » dans laquelle sont diffusées des informations sur les manifestations organisées par les équipes composant l’EDH. Le site diffuse les propositions de sujets de thèses émanant des équipes de recherche ainsi que les textes et résumés des conférences et ateliers de doctorants. Un annuaire des doctorants et des docteurs est en préparation et doit être réalisé par l’EDH en coopération avec l’Association des doctorants et des docteurs de l’UMB et avec le Service Commun universitaire d’Information, d’Insertion et d’Orientation professionnelle.

Le bilan budgétaire pour 2007 faisait état de 143 015 € de crédits et d’une disponibilité de 96 688 € ; ce budget est en légère progression par rapport à 2006. Le bilan financier des subventions accordées durant le quadriennal s’élève à ce jour à 42 836 € ; une nette progression s’observe de 2005 à 2006, le montant des subventions ayant plus que doublé (de 6480 € il est passé à 14 673 €, puis à 19808 € en 2007).

Bilan quantitatif

Durant le dernier quadriennal, l’ED comptait 751 (ou 761 selon les tableaux) doctorants inscrits (plus trois en sciences de l’éducation) ; sur ce nombre, la future EDSHS en accueillera 310 ; après partition, l’EDH en rassemblera 386 (auxquels il faut ajouter 58 ou 66 doctorants inscrits dans le cadre des trois équipes de l’UHA). Ces doctorants seront encadrés par 181 enseignants-chercheurs et chercheurs (99 PR, 20 MC/HDR et 61 MC) ; on compte également 17 PEDR. Par décision du Conseil scientifique de l’Université Marc Bloch en date du 17 novembre 2006, après avis du Conseil de l’EDH, le nombre maximum de doctorants encadrés par un directeur de thèse a été fixé à quinze (la moyenne tourne autour de 5 à 6 thèses). Le taux d’abandon n’est pas véritablement connu. Quant à la durée moyenne des thèses, des prolongations par rapport à la durée réglementaire de 3 ans sont consenties aux candidats justifiant d’une activité professionnelle ou des autres conditions décrites dans l’arrêté de référence. Une liste des bénéficiaires de prolongations (avec indication des motifs) est présentée chaque année au Conseil scientifique. Le Conseil de l’EDH demande un état d’avancement des travaux pour la 2ème et la 3ème inscription en doctorat.

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Encadrement et suivi

Tous les doctorants sont invités à signer la charte des thèses lors de l’inscription (il y aura une Charte unique pour la future Université de Strasbourg. La part des candidats ayant préparé leur Master recherche à l’UMB est de 49%. Une commission d’admissions dérogatoires a été mise en place dès 1995 pour les candidats non titulaires du DEA ou du Master 2-recherche. L’ED a accueilli en 2006/2007 22 candidats originaires d’une université étrangère ou titulaires d’un Master professionnel et 38 en 2007/2008. Suite à la parution de l’arrêté du 7 août 2006 le Conseil de l’EDH examine chaque année les dossiers d’environ 50 candidats titulaires d’un Master 2 professionnel, demandeurs d’une validation d’acquis ou en provenance de divers pays du monde. Le Conseil de l’EDH siège 4 fois ou plus à partir du mois de juin, pour examiner ces demandes en vue de l’inscription des étudiants en septembre. Les résultats sont publiés à partir de la mi-juillet jusqu’à la fin de la procédure des inscriptions administratives en doctorat. En outre, L’ED s’efforce d’encourager les cotutelles, notamment avec l’espace EUCOR (46 contrats de cotutelle signés) parmi lesquels 8 doctorants en cotutelle sont également au CDE. L’EDH est une accréditation conjointe de l’Université Marc Bloch et de l’Université de Haute-Alsace et qui accueille également par convention plusieurs équipes ou composantes de l’Université Louis Pasteur. Toutes les activités organisées sur l’un des sites sont ouvertes aux doctorants de l’autre site. Les frais de déplacement entre Strasbourg et Mulhouse sont pris en charge pour les doctorants qui le demandent. A Strasbourg l’EDH a des relations privilégiées avec l’École Doctorale de Théologie et des Sciences Religieuses. Elle a cherché à développer les relations avec l’École Doctorale des Sciences juridiques de l’Université Robert Schuman autour de la philosophie et de la sociologie du droit, du droit de la propriété intellectuelle. EUCOR réunit les Universités d’Alsace avec celles de Bâle, Freiburg et Karlsruhe. C’est une préfiguration d’un éventuel PRES tri-national. Il n’existe pas encore d’instance de mutualisation servant de cadre à la coopération, mais le futur Collège des Écoles Doctorales devrait offrir cette possibilité. Des coopérations inter ED sont bien entendu envisagées dans les domaines de l’éthique, de l’histoire, la sociologie et la philosophie des sciences.

Outre la formation scientifique, l’Ecole Doctorale des Humanités se préoccupe du passage des docteurs vers la vie professionnelle. En liaison avec le Service Commun Universitaire d’Information, d’Orientation et d’Insertion professionnelle (SCUIOIP), l’EDH met en place des actions spécifiques visant à sensibiliser les doctorants aux problèmes de l’insertion. Étant donné la diversité des disciplines qu’elle réunit, l’EDH prépare à des profils professionnels multiples. Le SCUIOIP propose chaque année un atelier destiné aux doctorants en début de thèse, dont l’objectif est de réfléchir sur les compétences acquises et à acquérir au cours de la formation doctorale. Une rencontre est organisée avec des spécialistes de la recherche d’emploi, des psychologues, des professionnels (ce qui comporte aussi l’élaboration d’un projet personnel, la rédaction d’un C.V). Cette action est cofinancée par l’EDH et la Région Alsace. Une instance “Doctorants conseil” a été mise en place à la rentrée de l’année universitaire 2007/2008. A Strasbourg sept doctorants ont été volontaires avec des projets très divers de partenariat avec des banques, collectivités territoriales, mais aussi le monde de l’édition ou de l’environnement. L’expérimentation se met en place, avec le soutien du SCUIOIP et du Service de la Valorisation de la Recherche. Des actions ont été conduites avec les entreprises, des collectivités territoriales.

Des réunions d’informations à l’attention des étudiants de Master-recherche mais aussi des doctorants sont organisées avec le Service de la Valorisation de la recherche, sur les conventions CIFRE (pendant le contrat 2005-2008, l’EDH a enregistré quatre conventions CIFRE, contre deux précédemment).

Financement des thèses

Le taux de financement des thèses est très faible : 38 allocations de recherche ont été attribuées, soit 5% (sur la base de 751 thèses inscrites), contre 80% pour les ED scientifiques. La direction de l’ED et de l’université compte sur le nouveau Collège des ED pour opérer un rééquilibrage. Le futur directeur de l’EDH a reconnu que cette question du financement était préoccupante, et qu’il fallait que les deux ED dans leur nouvelle configuration s’attelle à sa résolution.

Cette question est apparue comme réellement problématique lors de l’entretien avec les doctorants qui ont fait état des lenteurs administratives et de manque d’information sur les financements (notamment bourses de cotutelle).

Les procédures de choix dans l’attribution des allocations se déroulent à deux niveaux : une première sélection est effectuée par l’EA ; une seconde au niveau de l’ED sur présentation d’un dossier discuté par le Conseil.

Les candidats salariés sont nombreux (enseignants du second degré, reprise d’études...). L’ED 99 reçoit dans l’actuel contrat 11 allocations ordinaires et 1 allocation présidentielle pour la première session, en plus des moyens fléchés vers la composante mulhousienne. Elle accueille également des allocataires moniteurs normaliens (allocations

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couplées). Elle présente chaque année des candidats à l’appel d’offre des bourses régionales de recherche proposé par la Région Alsace. Deux à trois candidats par an sont bénéficiaires de ces bourses (quatre en 2007/2008).

Formation

L’ED a mis en place une politique de formation doctorale permettant à chaque candidat de suivre des formations disciplinaires, à l’intérieur des équipes, des formations interdisciplinaires, organisées par plusieurs équipes et/ou par l’ED elle-même. Chaque doctorant doit suivre pendant les trois premières années de la thèse une formation d’un volume global de 108 heures. L’ED a opté pour un volume horaire annuel de 36 heures de formation, selon les principes suivants : a) activités relevant de la formation scientifique disciplinaire, interdisciplinaire et transdisciplinaire ; b) participation à des actions d’insertion professionnelle ; c) formations complémentaires. Quelles que soient les formations complémentaires suivies, la formation scientifique doit constituer au moins deux tiers du temps annuel de formation. La formation proprement disciplinaire donne lieu à des journées de doctorants organisées dans le cadre des différentes formations doctorales, à des séminaires d’études doctorales organisés par ces formations. La formation interdisciplinaire et/ou internationale est l’occasion d’organiser des journées “ inter-équipes ” organisées par deux équipes de l’UMB ou par une équipe de l’UMB et une équipe d’une autre université française, à des journées interrégionales ou internationales organisées par une équipe de l’UMB en relation avec une équipe étrangère (dans le cadre de l’EUCOR, par exemple). Sont validables aussi les séminaires suivis dans une université étrangère, dans la mesure où la formation dispensée est agréée par l’équipe d’accueil. Les séjours à l'étranger des étudiants en cotutelle rentrent dans ce cadre. La formation transdisciplinaire autorise la mise en place de journées doctorales organisées par l’ED, qui encadre également d’autres manifestations (ateliers, journées d’étude).

D’autres activités sont également validables telles les participations à un colloque sans communication, avec attestation de présence, à un colloque avec communication ; de même la rédaction d’un article scientifique accepté par une revue, l’organisation d’une manifestation scientifique de jeunes chercheurs (atelier, journée d’étude, exposition, manifestation artistique), voire des stages de recherche (fouilles archéologiques).

Les formations complémentaires sont possibles en langues, en informatique, etc. Des parcours en autoformation sont proposés pour des modules spécifiques (comprendre des articles scientifiques, préparer un séjour, etc.) et le Centre de formation en langues qui organise des stages de langues intensifs (2 semaines, 50 heures) et extensifs (2 mois, 50 ou 60 heures). Les langues enseignées sont surtout l’anglais et l’allemand, mais des formations en d’autres langues sont également organisées (grec, néerlandais, roumain, tchèque, etc.).

Le Pôle de Ressources Informatiques et Multimédia (PRIM) propose l’accès aux outils informatiques assorti d’une formation adéquate. Des salles en libre service sont ouvertes 48 heures par semaine. Tout doctorant peut disposer d’une adresse électronique. Pour permettre la diffusion électronique des thèses, la Division de la Recherche et des Etudes Doctorales a mis en place en 2006 une formation pour les doctorants afin de compléter leur connaissance en outils bureautiques (traitements de texte, gestion de la bibliographie et des bases de données de références bibliographiques). Enfin, le Service d’imprimerie et reprographie de l’UMB propose l’impression et la reliure des thèses dans des conditions très avantageuses (une plaquette « Imprimer sa thèse sur le campus » est éditée par l’Imprimerie intégrée de l’UMB).

L’ED définit des axes prioritaires de recherche permettant une confrontation entre doctorants de disciplines différentes, mais travaillant sur un thème proche. Des ateliers sont organisés sur un rythme annuel (quelquefois biannuel), parfois par les doctorants eux-mêmes : présentation de leurs travaux, synthèse des débats, etc. A quoi s’ajoute un cycle de conférences prévues tout au long de l’année.

L’ED met en œuvre plusieurs niveaux d’interdisciplinarité : d’abord interne à l’EDH, par la présence d’une dizaine de champs disciplinaires aussi divers que les arts, les langues et cultures, les lettres, les sciences historiques, la philosophie, les sciences de l’éducation, etc.; avec l’ED de Théologie, ensuite, ce qui permet une ouverture des humanités sur les sciences des religions.

Ouverture nationale et internationale

Plusieurs structures fédératives sont des partenaires privilégiés de l’EDH : a) La “ Confédération Européenne des Universités du Rhin Supérieur ” (EUCOR) rassemble depuis 1989 sept universités françaises, suisses et allemandes en une association transfrontalière : pour l’Allemagne, les universités Albert-Ludwig de Fribourg en Brisgau et

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Fridericiana de Karlsruhe ; pour la Suisse, l'Université de Bâle et pour la France les Universités Marc Bloch, Louis Pasteur et Robert Schuman de Strasbourg ainsi que l'Université de Haute-Alsace - Mulhouse. Le but de la Confédération est de promouvoir la coopération en favorisant les enseignements transfrontaliers communs. Une carte d’étudiant EUCOR a été établie, elle autorise la participation à des cours dans les universités partenaires et des séjours de courtes durées. Une attestation EUCOR permet de reconnaître les acquis dans les cadres de ces échanges. b) Le “ Collegium Beatus Rhenanus ” est une émanation d’EUCOR qui regroupe les structures de recherche en sciences de l’Antiquité de Strasbourg, Mulhouse, Bâle, Fribourg-en-Brisgau. Ces réseaux de relations créent un cadre adéquat pour sensibiliser les doctorants aux aspects internationaux de la recherche. Les jeunes chercheurs sont incités à choisir des séminaires dans l’une des universités étrangères partenaires et à effectuer au moins un séjour à l’étranger pendant la durée de leur thèse ; c) La Maison Interuniversitaire des Sciences de l'Homme-Alsace (MISHA) qui soutient une dizaine de programmes interdisciplinaires et apporte son assistance à diverses opérations engagées par des équipes des Universités (banques de données, numérisation, valorisation des collections patrimoniales du site) ; d) Le Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) « Mondes germaniques » mis en place en 2004, fédère une vingtaine d’équipes (EA et UMR) issues des 4 Universités alsaciennes dont les travaux portent pour tout ou partie sur la langue, les littératures et les cultures de l’espace germanophone, en vue de leur mise en réseau et d’une mutualisation des compétences. e) Enfin, l’EDH a pour partenaire une institution consacrée à la formation doctorale dans le contexte européen spécifique à Strasbourg : le Collège doctoral européen (CDE) accueille des jeunes chercheurs principalement de pays européens préparant une thèse dans deux universités: l’une à Strasbourg, l’autre hors de France. Cette recherche en cotutelle est complétée à Strasbourg par une série d’enseignements et de conférences sur des thèmes européens.. Des étudiants de plus en plus nombreux issus de l’Université Marc Bloch (8 inscrits en 2007/2008), bénéficient des enseignements et structures du Collège Doctoral Européen.

Projet

La première ambition de l’EDH et de l’EDSHS est de réussir leur partition ; l’essentiel du prochain contrat quadriennal va concerner la mise en place de la deuxième ED et la poursuite de la première avec un périmètre plus restreint et des possibilités meilleurs de coordination. Bien entendu, ces deux ED issues d’un tronc pour l’essentiel commun ne renonceront pas à coopérer.

L’autre attente est celle d’une conversion et d’une application plus systématique de l’arrêté de 2006 notamment pour l’interaction entre les EA et les deux ED dans la nouvelle configuration. Une partie des tâches incombant aux EA devra être en transférée aux deux ED qui devront mettre en place une politique de formation thématique plus fédératrice, puisque la trop grande disparité des EA encadrées sera corrigée dans le sens d’une plus grande cohérence : l’EDH se vouant davantage aux champs littéraires et textuels, l’EDSHS, se consacrant plus nettement au domaine des sciences sociales.

Si, pour le précédent quadriennal, les deux ED avaient mis en place un projet thématique comun, “le conflit”, qui doit les occuper encore un an (2008/2009), il est à prévoir que les thèmes fédérateurs devront être propres à chacune des deux ED. On ne trouve donc pas dans le rapport des deux ED de projet élaboré ni détaillé à plus long terme pour le prochain quadriennal.

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Conclusion

Points forts

Avec l’ED sœur « Sciences de l’Homme en Société » l’ED « Humanités » représente incontestablement le pôle déterminant des humanités et des sciences humaines et sociales à l’UMB, ainsi qu’au sein de la future UDS. Ces deux ED encadreront, comme elles l’ont fait auparavant sous la forme d’une ED unique, une masse conséquente de doctorants en s’appuyant sur un large éventail d’EA. Leur partition est cependant devenue nécessaire, non seulement pour des raisons administratives et techniques, mais surtout pour proposer un encadrement plus performant et permettre une cohésion plus forte dans la formation qu’elles délivreront.

La force de chaque ED au sein du futur collège des ED de la nouvelle UDS tient notamment à la masse toujours conséquente pour chacune des doctorants, et au nombre des disciplines représentées. La qualité des EA ne fait pas de doute, de même que celle de l’environnement strasbourgeois qui offre aux doctorants non seulement une excellente bibliothèque (la deuxième de France), mais aussi maintes possibilités de puiser dans les bibliothèques allemandes toutes proches, de nouer des contacts avec leurs homologues d’outre-Rhin, de s’inscrire d’emblée dans une perspective européenne, de participer à de multiples ateliers, séminaires, journées d’études, colloques, qui sont offerts sur le site strasbourgeois particulièrement vivant et actif. La spécialisation forte des EA autour du monde germanique, qui est une spécialité régionale, conforte la possibilité de développer une formation appuyée sur une longue tradition allemande de réflexion sur les sciences humaines et sociales. Les doctorants se voient donc offrir un lieu de travail exceptionnel, et ils tireront sans doute des bénéfices directs de la partition des deux ED.

Points faibles Au titre des incertitudes on notera un problème délicat d’intégration des équipes de l’UHA (CRESA, LISEC) dont

il n’est pas certain qu’elles puissent toutes faire logiquement partie de l’EDH. Il subsiste aussi un doute sur l’EA GEO qui pourrait finalement se rattacher à l’EDSHS plutôt qu’à l’EDH.

La formation interne proposée doit être renforcée par la création de nouveaux modules propres, par des cycles réguliers de conférences, par la détermination plus précise du parcours annuel de formation obligatoire (nombre d’heures et régime des équivalences).

Le contenu thématique des formations proposées n’est pas détaillé dans le rapport, pas plus qu’on ne voit apparaître de corrélation entre le choix des sujets de thèse et telle ou telle orientation des colloques, journées d’étude, etc. La trop grande disparité des disciplines en est, pour une part, responsable ; mais un renforcement de cette cohésion est souhaitable autour d’un petit nombre de thèmes propres.

L’audition des doctorants révèle que certaines informations circulent encore mal, et que, par exemple, la politique d’attribution des allocations, la question administrative des cotutelles doivent être améliorées.

Le nombre de thèses par enseignant est trop important s’il reste fixé à quinze.

À la faveur de la réorganisation annoncée, on peut souhaiter une meilleure implication des directeurs des EA qui doivent conforter la reconfiguration et moins chercher à conserver une indépendance qui finirait par nuire à une cohésion toujours difficile à réaliser avec des ensembles relativement vastes.

Recommandations

La partition en deux ED est souhaitable à condition que des moyens équivalents à ceux actuellement donnés à l’ED99 soient affectés à la nouvelle EDSHS.

La diminution indispensable du nombre de thèses implique, en amont, une sélection concertée entre les ED et les EA concernées.

La diminution du nombre de thèses implique, en amont, une sélection concertée entre l’ED et les EA concernées : il est possible, par exemple, d’exiger une “note planché” au terme du master pour l’admission en thèse,

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comme le pratique l’ED 270 (Théologie). Il est souhaitable aussi d’encourager une politique de recherche orientée selon certaines perspectives auxquelles une majorité de thèses devraient se conformer. L’ED acquerrait par ce biais une spécialisation qui la distinguerait tant au niveau national que sur le plan européen.

Etant donné le nombre très important de doctorants, il est nécessaire d’organiser plusieurs réunions d’information au début et au cours de l’année universitaire ; la diffusion d’informations par internet ou par la voie de bulletins ne peut dispenser de la prise de connaissance immédiate des questions posées par les doctorants.

Il faut mettre en place une formation doctorale spécifique par modules validables en heures et en crédits européens.

La procédure d’attribution des allocations de recherche doit intégrer l’audition des candidats qui postulent pour ce financement.

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Composition du comité de visite

Président : Monsieur Marc de LAUNAY

Experts : Monsieur Jacqueline CARROY

Monsieur Héliane VENTURA

Monsieur Yves-Marie VISETTI

Victor ROSENTHAl

Coordinatrice AERES : Madame Sandra LAUGIER

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Section des Formations et des diplômes

Rapport d’évaluation de l'école doctorale n° 270 « Ecole doctorale de théologie et Sciences religieuses » de l'Université Strasbourg 2 – Marc Bloch

septembre 2008

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Contexte général

L’ED 270 encadre les doctorants de trois équipes : l’EA 1343, Théologie catholique, l’EA 1344, Théologie protestante, toutes deux équipes de l’université Marc Bloch, ainsi que l’EA 3404 de droit canonique rattachée à l’UMR 7012 Prisme, rattachée à l’université Robert Schumann. Deux fusions (EA 1343 et EA 2328, d’une part, et, d’autre part EA 1344 et EA 2329) ont réduit à deux les quatre unités initiales de recherche. Le responsable de l’ED est assisté d’un directeur adjoint. Cette ED est interdisciplinaire et englobe deux équipes de théologie, l’une protestante, l’autre catholique, ainsi qu’une unité mixte de recherche en droit canon ; elle fédère toutes les disciplines relevant de la théologie et des sciences religieuses : exégèse, dogmatique, systématique, histoire et sociologie des religions. Une collaboration s’est installée entre cette ED et l’université Louis Pasteur dans le domaine de la bioéthique. L’établissement principal de rattachement est l’université Marc Bloch de Strasbourg et, secondairement, l’université Robert Schumann, pour le droit canonique. La fusion prochaine des trois universités strasbourgeoises intègrera cette ED dans le Collège des écoles doctorales rassemblant les dix écoles doctorales de la nouvelle université de Strasbourg. Du point de vue de sa politique de site, cette ED est parfaitement intégrée aux trois universités de Strasbourg dont elle est une spécialité puisque l’Alsace, sous statut concordataire, est la seule région susceptible en France de délivrer des diplômes d’Etat dans ces disciplines (il faut ajouter que cette singularité vaut pour l’ensemble du monde francophone auquel cette école doctorale s’adresse). En outre, la branche encadrant des thèses de droit canonique est unique en Europe où elle est la seule école doctorale d’Etat. Les multiples liens de collaboration des équipes encadrées par l’ED lui permettent d’entretenir de constantes relations avec la MIISHA et le Collège doctoral européen, ainsi qu’avec les autres écoles doctorales (Humanités et Sciences de l’homme et de la société). Les équipes que l’ED fédère sont de très grande qualité et ont été très bien classées par l’AERES en raison de la qualité de leurs enseignements, de l’abondance remarquable de leurs publications, du très grand nombre de relations nationales et internationales qu’elles entretiennent, et de leur rôle formateur reconnu internationalement par-delà les appartenances confessionnelles (elle compte 25% d’étudiants étrangers). Cette école doctorale est donc un centre éminent de formation en théologie qui fait honneur à sa spécialité et qui vaut à l’université de Strasbourg une reconnaissance particulière.

Constats

Administration et moyens de l'ED

Suite à l’arrêté du 7 août 2006 relatif à la formation doctorale, l’ED 270 a élaboré durant l’année universitaire 2006/07 de nouveaux statuts qui ont été approuvés au printemps 2007 par les conseils de l’UMB. Un nouveau conseil de l’École a été mis en place. Le conseil, qui compte vingt membres, est constitué par dix membres du corps enseignant et des personnels IATOS, quatre membres étudiants (élus chaque année et représentant les doctorants), six membres extérieurs, six invités permanents. Il se réunit au minimum 3 fois par an (en moyenne 5 fois) et réunit outre le directeur, son adjoint, les doyens des deux Facultés, les directeurs et directeurs adjoints des EA, le responsable de la Direction de la Recherche et des Études Doctorales (D.R.E.D.) en tant que représentant des personnels ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers et de service de l’UMB, des élus étudiants et des personnalités extérieures. La préparation de certains conseils a été confiée à un bureau. Le bureau est composé de trois membres du conseil et d’un représentant étudiant (renouvelé tous les quatre ans). Il gère les affaires courantes entre deux réunions du conseil. L’ED dispose d’une secrétaire à plein temps et d’un bureau mis à sa disposition au Palais universitaire. L’ED jouit en outre de l’assistance de la Division de la recherche et des écoles doctorales (DRED) de l’université. Elle a également mis en place un site internet relayé par les sites des deux facultés de théologie, et toutes les informations de ce site sont transmise au réseau THEODOC.

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Du point de vue financier, l’ED dispose, en 2007, d’un crédit de 39335 € (20000€ de budget initial, 18410 € de reliquats 2006, 925 € de subvention du Conseil général ; ses dépenses s’élèvent à 25223,29 € ; elle jouit donc d’une disponibilité de 14111,71 €.

Bilan quantitatif

Le nombre des doctorants s’es stabilisé durant le quadriennal 2004-2008 entre 154 et 162 (en 2007-2008, 93 étudiants sont inscrits en théologie catholique ; 53 en théologie protestante et 8 en droit canonique). Ces étudiants sont encadrés par 31 PR et 12 MC (soit 43 HDR dont 7 titulaires de PEDR). Le taux de doctorants par HDR est réglementé et limité à 12, conformément à l’article 17 de l’arrêté du 7 août 2006, ce nombre a été fixé par le conseil scientifique en accord avec l’ED. En moyenne, 22 thèses sont soutenues chaque année, et la durée moyenne des thèses est de 4-5 ans. Le taux d’abandon qui n’est pas explicitement connu est évalué par le directeur de l’ED à 10% environ.

Encadrement et suivi

Une charte des thèses est en vigueur. Elle est signée par le doctorant, le directeur de la thèse, le responsable de l’EA et le directeur de l’ED. Le choix des doctorants est rigoureux : il obéit à une série de critères : il faut avoir obtenu au moins 14 au mémoire de Master (les étudiants qui n’ont pas obtenu cette note sont conviés à un entretien et doivent déposer un dossier qui sera examiné par le directeur de l’EA, celui de l’ED et le directeur de thèse pressenti ; pour les étudiants étrangers, un dossier est exigé qui sera instruit par les mêmes instances). La voie externe de recrutement consiste en une demande d’inscription dérogatoire et concerne les étudiants qui n’ont pas suivi leur cursus à l’UMB. Dans leur cas, l’admission nécessite l’aval du Conseil restreint (jury) de l’ED qui, après avis du directeur de l’EA de rattachement du nouveau doctorant, peut solliciter l’avis des commissions de Master (théologie catholique ou protestante). Les sujets des thèses doivent correspondre aux axes thématiques proposés par l’ED en accord avec les EA. Dans l’ensemble le suivi et l’encadrement des doctorants paraît exemplaire : à cet égard, l’ED 270 pourrait bien servir de modèle au plan national.

Financement des thèses

Le taux de financement des thèses est faible : 6,25%. Dix thèses bénéficient d’une allocation de recherche MESR (8 sont financées par le MAE ou par des financements pour étudiants étrangers, 1 par CDD associé à la thèse, 1 par l’allocation d’un Conseil régional). 70 doctorants sont financés par un emploi du secteur public ou par un CDI du secteur privé. 58 ne reçoivent aucun financement (5 doctorants sont des retraités). Dans le cadre de l’actuel contrat quadriennal, l’ED a deux allocations de recherche par année et, le cas échéant, une troisième attribuée par le président de l’université au titre des recherches portant sur le fait religieux. L’attribution des allocations de recherche se fait sur dossier et au terme d’un concours fondé sur la réussite au master. Le Conseil de l’ED en formation restreinte (jury) se prononce sur l’excellence des dossiers et classe les candidats. Afin d’augmenter le nombre de bénéficiaires d’aides financières, l’ED a décidé dès le quadriennal précédent de subventionner annuellement 4 doctorants en leur confiant des postes de moniteurs/surveillants au sein de la bibliothèque des facultés de théologie. L’ED choisit ces 4 doctorants et verse les sommes correspondantes aux facultés de théologie qui procèdent à ces embauches. Il faut cependant souligner la singularité de cette ED dans le paysage universitaire français, et le faible niveau d’exigence de la part des étudiants en théologie quant au financement de leurs études.

Formation

Par année de thèse (les années 1 à 3), chaque doctorant doit valider 36 heures de formation. Le barème d’attribution d’ « heures » pour les différents types de formation est établi par le Conseil de l’ED. L'autorisation de soutenir la thèse de doctorat est subordonnée à l'attestation de la validation des années 1 à 3 qui figure au dossier du candidat. Le responsable de l’ED, le responsable de l’EA de rattachement du candidat et le directeur de thèse exercent la responsabilité conjointe pour la formation doctorale et sont donc coresponsables de sa validation.

La formation comprend trois éléments: 1) les séminaires proposés par les groupes de recherche des diverses EA ; 2) les sessions de méthodologie avec possibilité de présenter l’état d’avancement de la thèse ; 3) la participation

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à des séminaires et des colloques organisés hors ED et retenus d’un commun accord par le doctorant et son directeur de recherche.

Chaque équipe d’accueil propose plusieurs séminaires de recherche, et la palette des séminaires de recherche est large. Ces séminaires incluent, outre les doctorants, tous les enseignants chercheurs, les autres chercheurs liés aux équipes. Chaque groupe de recherche (ou plusieurs réunis) organise régulièrement des sessions de formation méthodologique dans son champ de recherche. A côté d’une formation plus théorique, les doctorants y exposent leur projet de thèse. Un doctorant a ainsi la possibilité de soumettre son projet de thèse et son état d’avancement à ses collègues étudiants et aux enseignants chercheurs de l’EA. En règle générale cette possibilité est offerte à deux reprises au doctorant préparant sa thèse. L’étudiant peut aussi valider sa participation à d’autres manifestations (colloques, journées d'études, ateliers) organisées par l'une ou l'autre faculté de théologie et par le Master de Droit canonique et de droit européen comparé des religions, à des journées inter-équipes organisées par deux équipes d'accueil (ou groupes de recherches) de disciplines différentes, la participation à des séminaires d’autres partenaires du réseau THEODOC et la participation à des journées inter-écoles doctorales.

La participation à un colloque national ou international sans communication peut-être validée à hauteur de 6 « heures » en cas de simple participation, elle est de 18 « heures » si le doctorant participe avec communication, à hauteur de 24 « heures » si elle débouche sur la publication d'un article scientifique accepté par une revue spécialisée.

Une formation transversale destinée à développer la culture scientifique générale est également proposée de deux manières : 1) Des formations complémentaires, en coopération avec les autres ED du site, sont proposées aux étudiants, en langues vivantes, langues anciennes, dans des champs particuliers où une formation complémentaire est requise par le sujet de thèse, en outils informatiques. 2) Etant donné l’étendue du champ de recherche de la théologie et des sciences religieuses, l’ED s’efforce de mettre en place des lieux et des moments de rencontre de tous ses doctorants. Son outil privilégié pour favoriser cette formation transversale à l’interdisciplinarité et à la communication scientifique est l’organisation de «journées doctorales» portant sur un champ de recherche particulier. Durant le quadriennal 2005-2008, chaque année, cinq « journées doctorales thématiques » destinées à tous les doctorants dans les différentes disciplines de la théologie ont été organisées, comprenant des communications magistrales et des exposés de doctorants.

Tout étudiant de l’ED 270 peut bénéficier d’un soutien à la mobilité pour participer à des congrès dans son champ de recherche. Les possibilités de soutien financier sont de deux ordres : tout étudiant non résident sur le site strasbourgeois bénéficie automatiquement d’une subvention de voyage pour participer trois fois par an à une journée doctorale organisée par l’ED (80 Euros par voyage). Pour participer à un autre colloque ou congrès (réseau THEODOC ou autre), le doctorant peut solliciter un soutien (300 Euros au maximum par an) auprès du Conseil de l’ED.

Enfin, les étudiants de l’ED 270 sont fortement encouragés à publier leurs travaux dans des revues spécialisées. Les Facultés de théologie strasbourgeoises et l’Institut de Droit canonique sont porteurs chacun d’une revue internationale reconnue (Revue d’Histoire et de Philosophie Religieuses, Revue des Sciences religieuses, Revue de Droit canonique). En outre, tous les doctorants de l’UMB peuvent bénéficier d’une aide à l’impression et à la diffusion de leur thèse. Entre 2004 et 2007, un recensement provisoire et incomplet fait état de 17 diplômés de l’ED qui ont publié plusieurs articles ou chapitres d’ouvrages collectifs, voire des ouvrages (dans plusieurs langues).

L’impression générale qui se dégage est celle d’une formation doctorale très bien pensée, à la fois flexible et rigoureuse, adaptée aux besoins des doctorants et offrant une excellente plateforme d’intégration au monde de la recherche en théologie en en sciences religieuses.

Ouverture nationale et internationale

La coopération avec les instituts théologiques privés parisiens ou montpelliérain (Institut Catholique de Paris et Institut protestant de théologie Paris Montpellier) relève plutôt de l’ouverture nationale. Elle se double d’une coopération internationale, comme en témoignent 8 thèses en cotutelle. S’y ajoutent les liens avec le Centre autonome de théologie de Metz (Faculté des Lettres de Metz) et l’Université Catholique de l’Ouest à Angers.

Le réseau international s’organise essentiellement à travers le réseau THEODOC, qui regroupe outre les facultés strasbourgeoises la Faculté de théologie de l’Université catholique de Louvain, la Faculté de théologie de l’Institut Catholique de Paris, la Faculté de théologie de l’Université catholique de Lyon, la Fédération des Facultés de théologie protestante de Genève, Lausanne et Neuchâtel, la Faculté de théologie catholique de l’Université de Fribourg (Suisse) l’Institut protestant de théologie de Paris et Montpellier. Il développe et promeut la formation

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doctorale de jeunes chercheurs en théologie et sciences religieuses dans le monde francophone, dans une perspective interconfessionnelle, et propose aux étudiants un ensemble de colloques et de séminaires. Il s’efforce de favoriser la mobilité des doctorants et des enseignants, en vue d'une formation doctorale internationale en organisant l'échange des informations sur les recherches engagées en théologie. Via une banque de données, il synthétise, outre les projets de thèses, les noms des directeurs et ceux des doctorants, les champs et les mots clés des thèses. Tout enseignant membre d’une des institutions partenaires peut être consulté par tout doctorant du réseau. Les étudiants ont accès à ce réseau via le portail Internet THEODOC (accès direct via les sites des facultés de théologie ou le site de l’UMB). Le site est localisé à la faculté de théologie de Louvain La Neuve. Les responsables du réseau se retrouvent tous les 6 mois pour coordonner les actions de leurs ED.

L’ED bénéficie des relations que les EA des facultés de théologie entretiennent depuis fort longtemps avec d’autres établissements d’enseignement et de recherche en théologie et en sciences religieuses. En 2006 l’ED 270 a signé, avec l’ED de la faculté de théologie de Louvain-La-Neuve, une convention portant sur l’échange d’enseignants et d’étudiants dans le cadre de projets de recherche définis et conduits en commun. Des liens ont depuis longtemps été noués avec les Universités de Bâle et de Freiburg (RFA). Ces liens se renforcent actuellement à travers le réseau EUCOR auquel participe l’ensemble de l’UMB.

Outre les réseaux THEODOC et EUCOR, l’ouverture internationale de l’ED s’établit par le biais des EA au sein des équipes et entre équipes, lors des journées doctorales, et par la participation aux congrès internationaux et à divers colloques. Des relations régulières sont entretenues avec Genève, Lausanne, Bâle ou Fribourg pour la Suisse ; Heidelberg, Tübingen ou Freiburg pour l’Allemagne ; Edinburgh, Uppsala, Louvain-La-Neuve, Leuven, Rome, Princeton, Montréal, Chiba (Japon), Jérusalem. Notons également les liens qui existent entre l’Institut de Droit Canonique et les Facultés de droit de Milan, de Sienne et la faculté de droit canonique de Leuven (Belgique).

L’ouverture sur l’ensemble des partenaires nationaux pertinents, la qualité du réseau THEODOC, et les liens étroits avec d’autres institutions de renommée internationale constituent un autre atout majeur de cette ED.

Projet

Les projets de l’ED s’inscrivent dans le cadre défini par les travaux des équipes, et par plusieurs axes qui les fédèrent : 1) Conceptions et démarches théologiques. Plusieurs groupes de recherche se sont constitués autour de cette thématique : le Groupe de recherche sur l’Antiquité chrétienne (ERAC) dont le champ d’investigation est constitué par les institutions paléochrétiennes ; le Groupe de recherche sur la réception de la mystique rhénane dans la théologie ; le Groupe de recherche sur les théologies et les théologiens du XXème siècle et sur l’analyse de l’œuvre d’H. de Lubac en particulier. 2) Repères symboliques et réflexion éthique (Groupe philosophie et théologie politique ; Groupe morale et droit ; Groupe bioéthique et religion). Un troisième axe s’attache au Dialogue interreligieux, modèles culturels et formation (Groupe Théologie des religions, le Groupe Bible et le Groupe de recherche en théologie pratique). Un autre thème restera fédérateur de plusieurs séminaires : Monothéisme et société.

En 2008-2009, l’ED prévoit d’ores et déjà six journées d’études dont la première est entièrement consacrée aux doctorants (journée THEODOC). Le programme d’ensemble couvre l’histoire médiévale, la théologie systématique, la théologie pratique, l’étude de l’Ancien Testament et l’histoire du christianisme. Un programme général de l’ED a été imprimé et il est diffusé dans l’université Marc Bloch. Un colloque international s’est tenu à Bose (Italie du nord) du 2 au 4 mai 2008, et un autre colloque du 3 au 5 juin, à Strasbourg, sur le thème des approches socio-historiques et théologiques appliquées aux manières de régler le pluralisme dans les religions du livre.

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Conclusion

Points forts

Les qualités de cette ED reflètent d’abord celles des équipes qu’elle fédère : qualité scientifique de la recherche et rigueur de l’organisation.

Le caractère exceptionnel du point de vue juridique et administratif du statut de cette ED lui confère une responsabilité dont tous ses membres sont parfaitement conscients et qu’ils s’efforcent d’assumer en proposant à leur étudiants un encadrement qui les met fortement à contribution. Les doctorants sont unanimes à en faire l’éloge. Ils bénéficient de conditions de travail remarquables en raison de l’existence du réseau THEODOC, de l’excellente bibliothèque de théologie, du très bon fonctionnement du secrétariat. Leur encadrement intellectuel est assuré par le dynamisme général des équipes, le choix très varié des séminaires, journées doctorales, colloques, groupes de recherche, par l’ouverture interdisciplinaire effective des équipes, la stimulation constante à publier et à exposer leurs travaux tout au long de la rédaction de leur thèse. Cette ED encadre une formation doctorale reconnue dans le monde entier, et les diplômes ainsi validés sont incontestablement une référence internationale.

Points faibles

Le point faible de cette ED tient au taux très réduit de financement des doctorants, en dépit des efforts accomplis en vue de trouver des allocations supplémentaires et d’offrir quelques postes de monitorat. L’ED semble s’appuyer trop sur le fait que les doctorants en théologie n’ont que peu d’exigences sur ce point.

Recommandations

On ne peut qu’encourager les responsables de l’ED à poursuivre leur effort vers la recherche de financements, via des projets de recherche (ANR et région) et des actions de coopération internationale, puisque leur formation doctorale jouit d’un réel prestige en France aussi bien qu’à l’étranger.

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Composition du comité de visite

Président : Monsieur Marc de LAUNAY

Experts : Monsieur Jacqueline CARROY

Monsieur Héliane VENTURA

Monsieur Yves-Marie VISETTI

Victor ROSENTHAl

Coordinatrice AERES : Madame Sandra LAUGIER

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Section des Formations et des diplômes

Rapport d’évaluation de l'école doctorale « Sciences de l’Homme en Société » de l’Université Strasbourg 2 – Marc Bloch

septembre 2008

Contexte général

Il s’agit d’une création par restructuration de l’ED 99 qui se scinde en deux ED, “Humanités” et “Sciences de l’homme en société” pour plusieurs raisons. La première tient au fait que l’ancienne ED était devenue pléthorique et comptait plus de sept cent cinquante doctorants répartis sur un (trop) vaste éventail d’équipes et de disciplines (linguistique, sociologie, psychologie, histoire, philosophie, littérature française, arts, anglicistique, germanistique, étude de l’Antiquité, sciences du sport, etc.). Il était donc difficile de trouver pour l’ED un thème fédérateur susceptible d’encadrer efficacement la formation doctorale. De plus, en 2006, trois équipes supplémentaires de lettres et sciences humaines, en provenance de l’université de Haute-Alsace (UHA où l’ED des sciences humaines et des lettres a été fermée par décision ministérielle) sont venues rejoindre l’ED, le total des équipes passant de 14 à 17 ; or l’arrêté d’août 2006 a réformé la composition des ED et limité à 12 le nombre des représentants des équipes de recherche au sein du Conseil (en même temps, le nombre des représentants étudiants est passé à trois).

Par ailleurs, l’université de Strasbourg va fédérer les trois universités actuellement présentes, Marc Bloch Robert Schumann et louis Pasteur : au sein de cette nouvelle UDS, un collège des écoles doctorales sera créé regroupant dix ED dont 6 concernent les sciences (économie, vie et santé, sciences de la terre), ce qui entraînerait pour l’ancienne ED Humanités d’être en position de minorité pour représenter le domaine des sciences humaines et sociales : l’existence de deux ED propres à ce champ renforcerait sa représentativité au sein du Collège des écoles doctorales.

L’accord des équipes s’est donc fait autour de cette partition comme sur la volonté de travailler en commun dans deux périmètres ainsi restreints où l’encadrement des étudiants devrait être plus efficace. La nouvelle ED « Sciences de l’Homme en Société » regrouperait les disciplines suivantes : anthropologie, histoire, psychologie, sociologie, sciences du sport, architecture et urbanisme. On compte 7 équipes : unités UMR 7043 (Culture et société en Europe), unité UMR 7044 (Etudes des civilisations de l’Antiquité), unité EA 1334 (Centre de recherche et d’études en sciences sociales), unité EA 1342 (Equipe d’accueil en sciences du sport), unité EA 3071 (Unité de recherche en psychologie : subjectivité, connaissances, lien social), unité EA 3400 (Equipe de recherche en sciences historiques), unité JE 2471 (Architecture, morphogenèse urbaine et projet).

En raison de ce contexte (création donc par scission de certaines composantes d’une autre ED) le seul bilan techniquement possible est celui qui concerne l’ED ‘mère’ dans sa globalité. Mais les entretiens ont bien montré que les différents protagonistes, de part et d’autre, entendaient en préserver les grandes lignes organisationnelles, le cas échéant en continuant de mutualiser les moyens alloués.

Constats

Administration et moyens de l’ED

L’Ecole Doctorale SHS aura un directeur et un conseil autonomes.

La composition du conseil n’est pas encore déterminé mais se fera suivant le règlement de l’ED Humanités avec une représentation de toutes les EA

Moyens en secrétariat - locaux - assistance logistique de l’établissement :

Encore à déterminer, mais un personnel à plein temps sera semble-t-il affecté à l’EDSHS ainsi qu’un local spécifique.

Politique de communication

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Sera poursuivie la politique de l’EDH

a) Plaquettes d’information :

L’EDH a publié en 2006 en collaboration avec le SCUIOIP et la DRED une brochure « Spécial doctorants » d’une centaine de pages à destination des doctorants et directeurs de recherche, présentant les missions et objectifs de l’EDH, les structures de fonctionnement, les équipes de recherche ; les modalités d’inscription et la formation doctorale, l’aide à l’insertion et les divers services partenaires, ainsi que les structures liées à la recherche en région.

b) Site électronique :

Idem

c) Un annuaire des doctorants et des docteurs est en préparation et doit être réalisé par l’ED en coopération avec l’Association des doctorants et des docteurs de l’UMB et avec le Service Commun universitaire d’Information, d’Insertion et d’Orientation professionnelle.

Le bilan budgétaire de l’ED ‘mère’ pour 2007 faisait état de 143 015 € de crédits et d’une disponibilité de 96 688 € ; ce budget est en légère progression par rapport à 2006. Le bilan financier des subventions accordées durant le quadriennal s’élève à ce jour à 42 836 € ; une nette progression s’observe de 2005 à 2006, le montant des subventions ayant plus que doublé (de 6480 € il est passé à 14 673 €, puis à 19808 € en 2007).

Bilan quantitatif (commun avec l’ED 99)

Durant le dernier quadriennal, l’ED ‘mère’ comptait 751 (ou 761 selon les tableaux) doctorants inscrits (plus trois en sciences de l’éducation) ; la future EDSHS en accueillera 310. Ces doctorants seront encadrés par 72 enseignants/chercheurs (59 PR, 13 MC/HDR et 5 chercheurs du CNRS). On compte également 10 PEDR. Par décision du Conseil scientifique de l’Université Marc Bloch en date du 17 novembre 2006, après avis du Conseil de l’EDH, le nombre maximum de doctorants encadrés par un directeur de thèse a été fixé à quinze (la moyenne tourne autour de 5 à 6 thèses). Le taux d’abandon n’est pas véritablement connu. Quant à la durée moyenne des thèses, des prolongations par rapport à la durée réglementaire de 3 ans sont consenties aux candidats justifiant d’une activité professionnelle ou des autres conditions décrites dans l’arrêté de référence. Une liste des bénéficiaires de prolongations (avec indication des motifs) est présentée chaque année au Conseil scientifique. Le Conseil de l’EDH demande un état d’avancement des travaux pour la 2ème et la 3ème inscription en doctorat.

Encadrement et suivi

Tous les doctorants sont invités à signer la charte des thèses lors de l’inscription (il y aura une Charte unique pour la future Université de Strasbourg. La part des candidats ayant préparé leur Master recherche à l’UMB est de 49%. Une commission d’admissions dérogatoires a été mise en place dès 1995 pour les candidats non titulaires du DEA ou du Master 2-recherche. L’ED a accueilli en 2006/2007 22 candidats originaires d’une université étrangère ou titulaires d’un Master professionnel et 38 en 2007/2008. Suite à la parution de l’arrêté du 7 août 2006 le Conseil de l’ED a examiné chaque année les dossiers d’environ 50 candidats titulaires d’un Master 2 professionnel, demandeurs d’une validation d’acquis ou en provenance de divers pays du monde. Le Conseil de l’ED siégeait 4 fois ou plus à partir du mois de juin, pour examiner ces demandes en vue de l’inscription des étudiants en septembre. Les résultats sont publiés à partir de la mi-juillet jusqu’à la fin de la procédure des inscriptions administratives en doctorat. En outre, L’ED s’efforce d’encourager les cotutelles, notamment avec l’espace EUCOR (46 contrats de cotutelle signés) parmi lesquels 8 doctorants en cotutelle sont également au CDE. L’ED est une accréditation conjointe de l’Université Marc Bloch et de l’Université de Haute-Alsace et qui accueille également par convention plusieurs équipes ou composantes de l’Université Louis Pasteur. Toutes les activités organisées sur l’un des sites sont ouvertes aux doctorants de l’autre site. Les frais de déplacement entre Strasbourg et Mulhouse sont pris en charge pour les doctorants qui le demandent. A Strasbourg l’EDH a des relations privilégiées avec l’Ecole Doctorale de Théologie et des Sciences Religieuses. Elle a cherché à développer les relations avec l’Ecole Doctorale des Sciences juridiques de l’Université Robert Schuman autour de la philosophie et de la sociologie du droit, du droit de la propriété intellectuelle. EUCOR réunit les Universités d’Alsace avec celles de Bâle, Freiburg et Karlsruhe. C’est une préfiguration d’un éventuel PRES tri-national. Il n’existe pas encore d’instance de mutualisation servant de cadre à la coopération, mais le futur Collège des Ecoles Doctorales devrait offrir cette possibilité. Des coopérations inter ED sont bien entendu envisagées dans les domaines de l’éthique, de l’histoire, la sociologie et la philosophie des sciences.

Outre la formation scientifique, l’Ecole Doctorale se préoccupe du passage des docteurs vers la vie professionnelle. En liaison avec le Service Commun Universitaire d’Information, d’Orientation et d’Insertion

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professionnelle (SCUIOIP), l’ED met en place des actions spécifiques visant à sensibiliser les doctorants aux problèmes de l’insertion. Étant donné la diversité des disciplines qu’elle réunit, l’ED prépare à des profils professionnels multiples. Le SCUIOIP propose chaque année un atelier destiné aux doctorants en début de thèse, dont l’objectif est de réfléchir sur les compétences acquises et à acquérir au cours de la formation doctorale. Une rencontre est organisée avec des spécialistes de la recherche d’emploi, des psychologues, des professionnels (ce qui comporte aussi l’élaboration d’un projet personnel, la rédaction d’un C.V). Cette action est cofinancée par l’ED et la Région Alsace. Une instance “Doctorants conseil” a été mise en place à la rentrée de l’année universitaire 2007/2008. A Strasbourg sept doctorants ont été volontaires avec des projets très divers de partenariat avec des banques, collectivités territoriales, mais aussi le monde de l’édition ou de l’environnement. L’expérimentation se met en place, avec le soutien du SCUIOIP et du Service de la Valorisation de la Recherche. Des actions ont été conduites avec les entreprises, des collectivités territoriales.

Des réunions d’informations à l’attention des étudiants de Master-recherche mais aussi des doctorants sont organisées avec le Service de la Valorisation de la recherche, sur les conventions CIFRE (pendant le contrat 2005-2008, l’EDH a enregistré quatre conventions CIFRE, contre deux précédemment).

Financement des thèses

Le taux de financement des thèses est très faible : 38 allocations de recherche ont été attribuées, soit 5% (sur la base de 751 thèses inscrites). Dans son allocution de présentation de l’ED, le vice-président pour la recherche au sein de l’UMB, Christian Civardi, précisait que les thèses des étudiants encadrés par les ED scientifiques étaient financées à plus de 80%, il espérait donc qu’au sein du nouveau Collège des ED il serait possible de rééquilibrer en faveurs des doctorants des autres ED une partie de ces allocations. Durant l’entretien avec le futur directeur de l’EDH, Pierre Hartmann, ce dernier a reconnu que cette question du financement était préoccupante, et qu’il fallait que les deux ED dans leur nouvelle configuration s’attèlent à sa résolution. Cette question a resurgi lors de l’entretien avec les doctorants qui ont fait état des lenteurs administratives qui ont pour effet de ne rendre leurs arrêts qu’une fois passée le délai imparti pour l’obtention d’une subvention (ou d’une cotutelle). Les procédures de choix dans l’attribution des allocations se déroulent à deux niveaux : une première sélection est effectuée par l’EA ; une seconde au niveau de l’ED sur présentation d’un dossier discuté par le Conseil. Les thèses font l’objet de financements diversifiés. Les candidats salariés sont nombreux (enseignants du second degré, reprise d’études...). L’ED 99 a perçu chaque année des allocations ordinaires au nombre de 11 et 1 allocation présidentielle pour la première session, en plus des moyens fléchés vers la composante mulhousienne. Elle accueille également des allocataires moniteurs normaliens (AMN). Elle présente chaque année des candidats à l’appel d’offre des bourses régionales de recherche proposé par la Région Alsace. Deux à trois candidats par an sont bénéficiaires de ces bourses (quatre en 2007/2008).

Formation

L’EDSHS s’inscrit dans la continuité de la politique de formation doctorale de l’ED 99 dont elle est issue. Il s’agit de permettre à chaque candidat de suivre des formations disciplinaires, à l’intérieur des équipes, des formations interdisciplinaires, organisées par plusieurs équipes et/ou par l’ED elle-même. Chaque doctorant doit suivre pendant les trois premières années de la thèse une formation d’un volume global de 108 heures. L’ED a opté pour un volume horaire annuel de 36 heures de formation, selon les principes suivants : a) activités relevant de la formation scientifique disciplinaire, interdisciplinaire et transdisciplinaire ; b) participation à des actions d’insertion professionnelle ; c) formations complémentaires. Quelles que soient les formations complémentaires suivies, la formation scientifique doit constituer au moins deux tiers du temps annuel de formation.

La formation proprement disciplinaire donne lieu à des journées de doctorants organisées dans le cadre des différentes formations doctorales, à des séminaires d’études doctorales organisés par ces formations. La formation interdisciplinaire et/ou internationale est l’occasion d’organiser des journées “ inter-équipes ” organisées par deux équipes de l’UMB ou par une équipe de l’UMB et une équipe d’une autre université française, à des journées interrégionales ou internationales organisées par une équipe de l’UMB en relation avec une équipe étrangère (dans le cadre de l’EUCOR, par exemple). Sont validables aussi les séminaires suivis dans une université étrangère, dans la mesure où la formation dispensée est agréée par l’équipe d’accueil. Les séjours à l'étranger des étudiants en cotutelle rentrent dans ce cadre. La formation transdisciplinaire autorise la mise en place de journées doctorales organisées par l’ED, qui encadre également d’autres manifestations (ateliers, journées d’étude). D’autres activités sont également validables telles les participations à un colloque sans communication, avec attestation de présence, à un colloque avec communication ; de même la rédaction d’un article scientifique accepté par une revue, l’organisation d’une manifestation scientifique de jeunes chercheurs (atelier, journée d’étude, exposition, manifestation artistique), voire des stages de recherche (fouilles archéologiques).

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Les formations complémentaires sont possibles en langues (une vingtaine proposée), en informatique, etc. Le SPIRAL (Service pédagogique interuniversitaire des ressources pour l’autoformation en langues) offre un centre de ressources en langues ouvert à tous les étudiants dont les doctorants : dans cet espace de 50 places, ils travaillent en autoformation guidée à l’aide des nombreuses ressources multimédias disponibles. Certaines formations se déroulent au Centre de Ressources pour l'Apprentissage des Langues CRAL. Les langues enseignées sont surtout l’anglais et l’allemand, mais des formations en d’autres langues sont également organisées (grec, néerlandais, roumain, tchèque, etc.). Le CFL est habilité à délivrer le Diplôme de compétence en langues (D.C.L.). Sur le site de l’UHA, une formation spécifique d’une vingtaine d’ETD partiellement dispensées en ligne a été mise en place pour faciliter notamment la rédaction d’abstracts et la préparation de communications scientifiques.

Le Pôle de Ressources Informatiques et Multimédia (PRIM) propose l’accès aux outils informatiques assorti d’une formation adéquate. Des salles en libre service sont ouvertes 48 heures par semaine. Tout doctorant peut disposer d’une adresse électronique. Pour permettre la diffusion électronique des thèses, la Division de la Recherche et des Etudes Doctorales a mis en place en 2006 une formation pour les doctorants afin de compléter leur connaissance en outils bureautiques (traitements de texte, gestion de la bibliographie et des bases de données de références bibliographiques). Enfin, le Service d’imprimerie et reprographie de l’UMB propose l’impression et la reliure des thèses dans des conditions très avantageuses (une plaquette « Imprimer sa thèse sur le campus » est éditée par l’Imprimerie intégrée de l’UMB).

L’ED définit des axes prioritaires de recherche permettant une confrontation entre doctorants de disciplines différentes, mais travaillant sur un thème proche. Des ateliers sont organisés sur un rythme annuel (quelquefois biannuel), selon le modèle suivant : à la rentrée, lors d’une journée d’ouverture, des scientifiques locaux, nationaux ou internationaux présentent l’état de la question dans leur discipline. En juin, la journée de restitution des résultats est entièrement animée par les doctorants : présentation de leurs travaux, synthèse des débats, etc. (sur le site mulhousien, des journées de l’Ecole Doctorale Humanités organisées annuellement sous forme de colloque réservé aux doctorants, et introduites par quatre conférences de chercheurs confirmés français ou étrangers, accueillent les doctorants de L’ED et sont ouvertes également à des doctorants d’autres établissements français ou étrangers intéressés par la thématique, définie en commun par les équipes de recherche de la composante mulhousienne de l’ED. Une publication annuelle (en versions papier et électronique) est associée à cette manifestation.

Pendant le présent contrat les thèmes scientifiques de ces ateliers ont étés :

- en 2004/2005 : «La personne : approches interdisciplinaires»

- en 2005/2006 : «Public, privé et intime»

- en 2006/2007 et 2007/2008 : «Villes et Cultures»

- en 2008/2009 : «L’interprétation en sciences humaines et sociales»

A quoi s’ajoute un cycle de conférences prévues tout au long de l’année.

L’ED met en œuvre plusieurs niveaux d’interdisciplinarité : d’abord interne à l’ED, par la présence d’une dizaine de champs disciplinaires aussi divers que les arts, les langues et cultures, les lettres, les sciences historiques, la philosophie, les sciences de l’éducation, etc.; avec l’ED de Théologie, ensuite, ce qui permet une ouverture des humanités sur les sciences des religions. Cette situation est unique en France en raison de la présence de facultés d’Etat en théologie.

Ouverture nationale et internationale

Plusieurs structures fédératives sont des partenaires privilégiés de l’ED :

a) La “Confédération Européenne des Universités du Rhin Supérieur” (EUCOR) rassemble depuis 1989 sept universités françaises, suisses et allemandes en une association transfrontalière : pour l’Allemagne, les universités Albert-Ludwig de Fribourg en Brisgau et Fridericiana de Karlsruhe ; pour la Suisse, l'Université de Bâle et pour la France les Universités Marc Bloch, Louis Pasteur et Robert Schuman de Strasbourg ainsi que l'Université de Haute-Alsace - Mulhouse. Le but de la Confédération est de promouvoir la coopération en favorisant les enseignements transfrontaliers communs. Une carte d’étudiant EUCOR a été établie, elle autorise la participation à des cours dans les universités partenaires et des séjours de courtes durées. Une attestation EUCOR permet de reconnaître les acquis dans les cadres de ces échanges ;

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b) Le “ Collegium Beatus Rhenanus ” est une émanation d’EUCOR qui regroupe les structures de recherche en sciences de l’Antiquité de Strasbourg, Mulhouse, Bâle, Fribourg-en-Brisgau. Il organise travaux et rencontres de doctorants français, allemands et suisses autour de thèmes communs. Diverses équipes (Sciences sociales, Linguistique, Etudes germaniques et anglophones, etc.) travaillent en relation étroite avec des universités de Berlin (Université Humboldt et Université Libre), Tübingen (Université Eberhard Karls), Munich (Université Louis-et-Maximilien) et Francfort (Université Johann Wolfgang Goethe), parfois dans le cadre de programmes d’appels d’offres internationaux. Ces réseaux de relations créent un cadre adéquat pour sensibiliser les doctorants aux aspects internationaux de la recherche. Les jeunes chercheurs sont incités à choisir des séminaires dans l’une des universités étrangères partenaires et à effectuer au moins un séjour à l’étranger pendant la durée de leur thèse ;

c) La Maison Interuniversitaire des Sciences de l'Homme-Alsace (MISHA). Créée en 2000, la MISHA est une Unité Mixte de Service(UMS 2552/MISHA), sous la tutelle conjointe de l’UMB et du CNRS. Elle s'organise autour de deux pôles scientifiques (sciences de l'Antiquité, études européennes) et de plusieurs axes : Histoire et épistémologie des savoirs ; Mondes germaniques ; Sciences du langage, etc. Un bâtiment a été livré à l’été 2007 sur le campus de l’Esplanade, destiné à abriter des équipes hébergées, des programmes temporaires de recherche interdisciplinaire et divers services de soutien et de valorisation de la recherche. Les locaux de la MISHA améliorent les conditions d’accueil et de travail des doctorants. La MISHA soutient une dizaine de programmes interdisciplinaires et apporte son assistance à diverses opérations engagées par des équipes des Universités (banques de données, numérisation, valorisation des collections patrimoniales du site) ;

d) Le Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) « Mondes germaniques » mis en place en 2004, fédère une vingtaine d’équipes (EA et UMR) issues des 4 Universités alsaciennes dont les travaux portent pour tout ou partie sur la langue, les littératures et les cultures de l’espace germanophone, en vue de leur mise en réseau et d’une mutualisation des compétences.

e) Enfin, l’ED a pour partenaire une institution consacrée à la formation doctorale dans le contexte européen spécifique à Strasbourg : le Collège doctoral européen (CDE) accueille des jeunes chercheurs principalement de pays européens préparant une thèse dans deux universités: l’une à Strasbourg, l’autre hors de France. Cette recherche en cotutelle est complétée à Strasbourg par une série d’enseignements et de conférences sur des thèmes européens.. Des étudiants de plus en plus nombreux issus de l’Université Marc Bloch (8 inscrits en 2007/2008), bénéficient des enseignements et structures du Collège Doctoral Européen.

Projet

La première ambition de l’EDSHS (comme d’ailleurs de l’EDH, qui assure la continuité de l’ancienne ED commune 99) est de mener à bien la réorganisation rendue possible et nécessaire du fait de la partition susdite, qui ne doit pas les empêcher de coopérer. Un enjeu est bien sûr celui d’une refonte des interactions thématiques : une partie des tâches incombant aux EA devra être en quelque sorte transférée aux ED qui devront mettre en place une politique de formation thématique plus fédératrice et cohérente (soulignons que l’EDH se voue davantage aux champs littéraires et textuels, tandis que l’EDSHS entend se consacrer plus nettement au domaine social). Dans le précédent quadriennal (avec une ED unique), avait été mis en place un projet thématique commun, “le conflit”, qui doit occuper les deux ED résultantes encore un an (2008/2009). Mais il est à prévoir que les prochains thèmes fédérateurs devront être propres à chacune des deux ED (on ne trouve pas dans le rapport des deux ED de projet plus détaillé pour le prochain quadriennal).

Au plan de positionnement scientifique, l’EDSHS entend mettre l’accent sur le questionnement épistémologique en sciences humaines et sociales, tant pour ce qui est du renouvellement des thèmes que pour ce qui concerne la mise en œuvre des interdisciplinarités. Outre bien sûr avec l’EDH, l’EDSHS entretiendra des liens privilégiés avec les ED « Sciences de la vie », « Théologie », « Droit, sciences politiques, histoire ».

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Conclusion

Issue d’un ensemble de motivations diverses (scientifiques, administratives, techniques), la partition de l’ED 99 en deux ED (l’une assurant la continuité, et l’autre nouvelle) paraît répondre à une situation devenue urgente, et représente un compromis à la fois raisonnable et viable. La création de la nouvelle ED « Sciences de l’Homme en Société » mérite à ce titre d’être soutenue.

Points forts

Avec l’ED sœur « Humanités », l’ED « Sciences de l’Homme en Société » représente incontestablement un pôle déterminant des humanités et des sciences humaines et sociales à l’UMB, ainsi qu’au sein de la future UDS. Ces deux ED encadreront, comme elles l’ont fait auparavant sous la forme d’une ED unique, une masse conséquente de doctorants en s’appuyant sur un large éventail d’EA. Leur partition est cependant devenue nécessaire, non seulement pour des raisons administratives et techniques, mais surtout pour proposer un encadrement plus performant et permettre une cohésion plus forte dans la formation qu’elles délivreront.

La force de chaque ED au sein du futur collège des ED de la nouvelle UDS tient notamment à la masse toujours conséquente pour chacune des doctorants, et au nombre des disciplines représentées. La qualité des EA ne fait pas de doute, de même que celle de l’environnement strasbourgeois qui offre aux doctorants non seulement une excellente bibliothèque (la deuxième de France), mais aussi maintes possibilités de puiser dans les bibliothèques allemandes toutes proches, de nouer des contacts avec leurs homologues d’outre-Rhin, de s’inscrire d’emblée dans une perspective européenne, de participer à de multiples ateliers, séminaires, journées d’études, colloques, qui sont offerts sur le site strasbourgeois particulièrement vivant et actif. La spécialisation forte des EA autour du monde germanique, qui est une spécialité régionale, conforte la possibilité de développer une formation appuyée sur une longue tradition allemande de réflexion sur les sciences humaines et sociales. Les doctorants se voient donc offrir un lieu de travail exceptionnel, et ils tireront sans doute des bénéfices directs de la partition des deux ED.

Points faibles Au titre des incertitudes on notera un doute sur le rattachement de l’EA GEO à l’EDSHS plutôt qu’à l’EDH.

La formation interne proposée doit être renforcée par la création de nouveaux modules propres, par des cycles réguliers de conférences, par la détermination plus précise du parcours annuel de formation obligatoire (nombre d’heures et régime des équivalences).

Le contenu thématique des formations proposées n’est pas détaillé dans le rapport, pas plus qu’on ne voit apparaître de corrélation entre le choix des sujets de thèse et telle ou telle orientation des colloques, journées d’étude, etc. La trop grande disparité des disciplines en est, pour une part, responsable ; mais un renforcement de cette cohésion est souhaitable autour d’un petit nombre de thèmes propres.

L’audition des doctorants révèle que certaines informations circulent encore mal, et que, par exemple, la politique d’attribution des allocations, la question administrative des cotutelles doivent être améliorées.

Le nombre de thèses par enseignant est trop important s’il reste fixé à quinze.

À la faveur de la réorganisation annoncée, on peut souhaiter une meilleure implication des directeurs des EA qui doivent conforter la reconfiguration et moins chercher à conserver une indépendance qui finirait par nuire à une cohésion toujours difficile à réaliser avec des ensembles relativement vastes.

Recommandations

La diminution du nombre de thèses implique, en amont, une sélection concertée entre l’ED et les EA concernées : il est possible, par exemple, d’exiger une “note planché” au terme du master, comme le pratique l’ED 270 (Théologie). Il est souhaitable aussi d’encourager une politique de recherche orientée selon certaines thématiques prioritaires, différentes de celles de l’EDH.

L’ED acquerrait par ce biais une spécialisation qui la distinguerait tant au niveau national que sur le plan européen.

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Etant donné le nombre très important de doctorants, il est nécessaire d’organiser plusieurs réunions d’information au début et au cours de l’année universitaire ; la diffusion d’informations par internet ou par la voie de bulletins ne peut dispenser de la prise de connaissance immédiate des questions posées par les doctorants.

La procédure d’attribution des allocations de recherche doit intégrer l’audition des candidats qui postulent pour ce financement.

Enfin, il est clair que la nouvelle ED ne sera viable que si elle dispose d’un local et d’un personnel spécifique pour ses doctorants. C’est il nous semble la condition de la création de cette nouvelle structure.

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Composition du comité de visite

Président : Monsieur Marc de LAUNAY

Experts : Monsieur Jacqueline CARROY

Monsieur Héliane VENTURA

Monsieur Yves-Marie VISETTI

Victor ROSENTHAl

Coordinatrice AERES : Madame Sandra LAUGIER

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Observations du président


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