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Page 1: Incidences de la pneumocystose pulmonaire chez les patients immunodéprimés non infectés par le VIH

68e Congrès de la Société francaise de médecine interne, Saint-Malo, 12–14 décembre 2013 / La Revue de médecine interne 34S (2013) A22–A79 A61

l’Entecavir. Une atteinte rénale était plus souvent notée chez lessujets plus âgés et ceux présentant, avant traitement une clearancede la créatinine plus basse. La présence d’une cirrhose était le plussouvent associée à une co-infection VHB-VHC ou VHB-VHD, maispas à l’infection VIH. Un carcinome hépatocellulaire était moinssouvent rapporté chez les patients VIH+ et était significativementassocié au sexe masculin et à la présence d’une cirrhose.Conclusion.– L’impact négatif de la co-infection VIH sur l’infectionVHB semble progressivement disparaître. Ceci est probablementlié au bon contrôle immuno-virologique de l’infection VIH et autraitement plus fréquent/prolongé par anti-VHB chez ces patients.La fréquence moins élevée des hépatocarcinomes chez les patientsVIH+ suggère qu’un meilleur contrôle virologique de l’infection parle VHB sur le long terme réduit ce risque.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.10.089

CO075Incidences de la pneumocystosepulmonaire chez les patientsimmunodéprimés non infectés par leVIHP. Fillâtre a, O. Decaux b, S. Jouneau c, M. Revest a,F. Robert Gangneux d, A. Gacouin a, A. Fresnel e,Y. Le Tulzo a, B. Grosbois b, P. Jego b, P. Tattevin a

a Service de maladies infectieuses et réanimation médicale, CHUPontchaillou, Rennes, Franceb Service de médecine interne, hôpital Sud, CHU de Rennes, Rennes,Francec Service de pneumologie, CHU Pontchaillou, Rennes, Franced Service de parasitologie - mycologie, CHU Pontchaillou, Rennes,Francee Département d’information médicale, CHU Pontchaillou, Rennes,France

Introduction.– Les recommandations concernant la prophylaxiecontre le Pneumocystis jiroveci chez les immunodéprimés non infec-tés par le virus de l’immunudéficience humaine (VIH) ne sontpas toutes suivies en pratique courante, notamment celle recom-mandant une prophylaxie pour les patients sous > 20 mg/jour decorticoïdes pendant > 1 mois [1]. Notre étude a pour but de calculerles incidences de la pneumocystose parmi les maladies à risque afinde cibler la prescription de la prophylaxie chez ces patients.Patients et méthodes.– Étude rétrospective monocentrique réaliséeentre le 01/01/1990 et le 30/06/2010. Les patients avec une pneu-mocystose ont été inclus à partir des bases de données du servicede parasitologie et des codes du programme de médicalisation dusystème informatique. L’incidence a été estimée dans les patholo-gies les plus à risques en rapportant le nombre de cas au nombre depatients hospitalisés au moins une fois sur le centre par pathologiesous-jacente.Résultats.– Sur la période de 20 ans et demi, 293 patientsont été hospitalisés avec une pneumocystose pulmonaire dont154 patients non infectés par le VIH. Ces patients requièrent plusd’admission en réanimation que les patients infectés par le VIH(52,9 % contre 28,1 % respectivement, p = 0,006). La mortalité enréanimation est plus importante en cas d’absence d’infection parle VIH (52,9 % contre 15,4 %, p = 0,008). Les principales patho-logies retrouvés en l’absence d’infection par le VIH étaient :hémopathies malignes (32,5 %), cancers solides (18,2 %), maladiesinflammatoires (14,9 %), transplantés d’organe solide (12,3 %), vas-cularites (9,7 %). Les incidences estimées de la pneumocystosepeuvent être classées en 3 groupes : un groupe à haut risque(incidence > 45/100 000/an) avec les périartérites noueuses, les gra-nulomatoses de Wegener, les polymyosites/dermatopolymyosites,les leucémies aiguës, les lymphomes malins non-Hodgkinienset les leucémies lymphoïdes chroniques, un groupe à risqueintermédiaire (risque 25-45/100 000/an) avec les myélomes mul-

tiples, les maladies de Waldenström et les cancers primitifs dusystème nerveux central et un dernier groupe à faible risque(incidence < 25/100 000/an) constitué des maladies inflammatoires(sarcoïdose, pseudo polyarthrite rhizomélique, Horton. . .), des can-cers solides et du lymphome de Hodgkin.Discussion.– À notre connaissance il s’agit de l’étude la pluslarge qui tente d’évaluer l’incidence de la pneumocystoseparmi > 20 pathologies. Bien que la prescription de la prophylaxiecontre le P. jiroveci ne soit pas homogène d’une maladie sous-jacente à l’autre dans notre étude, nos résultats peuvent suggérer deprescrire une prophylaxie systématique pour les patients du groupeà haut risque, de prescrire une prophylaxie selon d’autres facteursdécisionnels (tels que les immunosuppresseurs associés ou la cor-ticothérapie au long court) dans le groupe à risque intermédiaireet de ne pas prescrire de prophylaxie systématique pour le groupeà faible risque.Conclusion.– Contrairement à ce qui est recommandé, nous trou-vons qu’il est probablement excessif de prescrire une prophylaxiecontre la pneumocystose à tous les patients porteurs d’une maladieinflammatoire sous-corticoïdes seuls. Les résultats de notre étudepeuvent aider à guider la décision de prescription d’une telle pro-phylaxie.Référence[1] Limper AH, et al. Am J Respir Crit Care Med 2011;183:96–128.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.10.090

CO076Profil des leishmanioses viscéralesobservées en médecine interneS. Médaoud a, D. Hakem a, N. Ouadahi a,A. Boudjelida a, M. Boucelma a, Z. Harrat b,A. Zenati c, M. Belhamri d, L. Bougueroua e,K. Belatar f, A. Berrah a

a Médecine interne, hôpital Dr Mohammad-Lamine Debaghine, CHUBab El Oued, Alger, Algérieb Parasitologie, Institut Pasteur, Alger, Algériec Laboratoire central de biologie, immunologie, hôpital DrMohammad-Lamine Debaghine, CHU Bab El Oued, Alger, Algéried Parasitologie, CHU Mustapha, Alger, Algériee Parasitologie mycologie, hôpital Dr Mohammad-Lamine Debaghine,CHU Bab El Oued, Alger, Algérief Hématologie, laboratoire central, hôpital Dr Mohammad-LamineDebaghine, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie

Introduction.– Les Leishmanioses viscérales (LV) sont des zoonosesdues à un protozoaire flagellé du genre Leishmania. Ce parasite,transmis à l’homme par piqûre d’un insecte vecteur appelé phlé-botome, est caractérisé par un tropisme réticulo-histiocytaire. Lebassin méditerranéen constitue 1 des 5 foyers mondiaux. Le dia-gnostic repose sur la mise en évidence du parasite, essentiellementau niveau de la moelle osseuse, et la sérologie.Objectifs.– Décrire le profil clinique, para-clinique et évolutif des LVobservées dans un service de médecine interne.Patients et méthodes.– Étude rétrospective, sur dossiers de patientsadmis entre janvier 1998–décembre 2012. Tous les patients ontbénéficié d‘un examen médical complet et d’un bilan complé-mentaire comportant un hémogramme, un bilan inflammatoire,un médullogramme, une sérologie leishmanienne et une échogra-phie abdominale. Le statut VIH a été vérifié chez tous les patients.D’autres examens sont dictés par le contexte : connectivites (anti-corps antinucléaires Ac anti-ADN, Anti-Sm) ferritinémie glycolysée(maladie de Still), etc.Résultats.– Vingt-huit patients retenus, 9 hommes et 19 femmes(sex-ratio : 0,47), âge moyen : 38,5 ans (17–60). L’origine géogra-phique est, dans un tiers des cas, représentée par les wilayasdu centre (Alger, Blida, Boumerdes). Cliniquement, la fièvre estprésente dans la majeure partie des cas (90,5 %). On note unesplénomégalie chez 8 patients (34 %) de type1 (7) et de type2 (1),

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