Je me souviens...Je me souviens de mes grands-parents, des personnes formidablesIls m’ont soignée jusqu’à leur mort.Je me souviens que ma grand-mère ne voulait pas que je l’appelle maman.Je me souviens qu’elle me disait « c’est pas sérieux ».Je me souviens de mon oncle infirme qui faisait des dessins, des beaux dessins.

Andrée V. (résidente)

Je me souviens...Je me souviens bien de papa et de maman.J’habitais le milieu douaisien, milieu très fermé !Ensuite, je suis venue à Lille pour faire des études d’Arts graphiques et l’art, j’étais heureuse et un frère est arrivé de 13 ans de moins que moi et la petite dernière Virginie est venue compléter la fratrie.Maman était une femme élégante qui ne tolérait pas le moindre défaut dans notre habillage. Ensuite, pour des raisons de situation, nous avons du déménager sur Douai où maman ne s’est jamais plu et elle a fait une grosse déprime. Heureusement, leur couple étant un bon couple, papa a aidé énormément.

Annick

Je me souviens...Je me souviens de mon enfanceJe me souviens de mes rêves de filletteJe me souviens de mon parcours et des obstacles qui le composentJe me souviens de mon père comme d’un homme froid et distantJe me souviens de mon pianiste dont les compositions m’apaisent et me détendent.

Je me souviens des petits déjeuners chez mes grands-parents. De l’odeur du chocolat Côte d’Or qui fond dans le micro-onde. Du goût tendre et sucré de la brioche.Je savourais ce plaisir confortablement installée dans le grand fauteuil de mon grand-père.

Céline (diététicienne)

Je me souviens...Je me souviens trop peu, je me souviens encore. Je me souviens que ce n’était pas brillant.Je me souviens de mes sorties.Je me souviens d’un bal à l’opéra de chambre.Je me souviens d’une promenade à l’opéra.Je me souviens que j’étais seule à l’opéra, ma solitude est complète.

Césarine (résidente)

Je me souviens...Je me souviens de l’examen du B.E.P.C que j’ai passé à Lens et que j’ai obtenu.Je me souviens de mon mariage qui s’est déroulé un samedi 5 août 19..., il avait plu toute la semaine, et ce samedi-là, un soleil magnifique.Je me souviens d’avoir vécu ensemble à Libercourt avant de déménager à Wasquehal, 35/37 résidence « Orée du Golf » (rue Léon Joumaux).Je me souviens ensuite d’avoir déménagé avec un véhicule et un chauffeur des Entreprises du T.D.G du C.R.T de Lesquin, où je travaillais comme arrêteur au service exploitation.Je me souviens d’avoir été à la pêche à la gare d’eau de Courcelles-lès-Lens après que cette gare d’eau eût été polluée et nettoyée par la société Métal Europe ou mon frère Jean a travaillé.

Didier (résident)

Je me souviens...Je me souviens de mes vacances dans la mer du Nord, de la baignade quotidienne dans la mer froide et aussi dans la Méditerranée où l’eau était à 25 degrés. Dix ans dans la mer du Nord, quarante ans dans la Méditerranée à Cannes, où mes parents avaient acheté un appartement et mon père y est mort la première fois qu’il y logeait. Nous l’avons gardé pour toute la famille : ma fille et tous ses cousins. Nous l’avons vendu en l’an 2000.

Jacques (résident)

Je me souviens...Je me souviens d’Ali et de Mohammed qui a été tué par le FLN porte des Postes à Lille.Je me souviens d’Ali au retour de l’école, qui m’appelait petit Jean à cause de mon père qui s’appelait Jean. Tous deux travaillaient ensemble.Jean j’aurais bien voulu le revoir avant qu’il ne reparte trouver sa famille en Algérie. J’ai eu l’occasion de revoir les fils du PDG et nous nous sommes rappelé des souvenirs de notre enfance. Cela nous faisait du bien d’en parler, cela nous faisait rigoler de nos bêtises que nous faisions dans notre jeunesse. J’ai toujours des nouvelles du PDG, qui était le mien depuis cinquante ans. L’entreprise a été rachetée par Total. Entreprise de produits chimiques, colles en tous genres.Je me souviens des journées enneignées des mois de décembre.Je me souviens des tours de magie faits par les magiciens et des tours que faisaient les clowns, avec leurs costumes de paillettes, et de l’Auguste et son accordéon.Je me souviens des goûters servis à l’occasion des fêtes de Noël avec coquille et chocolat chaud.Les parents étaient tous très bien habillés, nous aussi, il fallait pas se salir ou bien on se faisait engueuler par les parents qui tournaient autour des tables pour discuter avec tout le monde. Il n’y avait plus de patron directeur ou de manoeuves. Tout le monde buvait un coup ensemble.Et toutes les personnes étaient satisfaites de leur journée récréative qui se passait dans une bonne ambiance familiale. Ces journées étaient inoubliables. Nous étions tous émerveillés par nos jouets et tous les enfants jouaient ensemble dans les salles.

Jean-Marc (résident)

Je me souviens...Je me souviens que c’est très compliqué de devoir se souvenir, je n’ai peut-être pas envie de me souvenir ou encore de partager mes souvenirs.Je me souviens toutefois de toutes ces personnes qui m’ont beaucoup appris et qui sont parties aujourd’hui.Je me souviens qu’il me disait de me dépêcher de vivre mes rêves car la vie est trop courte.Je me souviens de l’inconscience qui me guettait avant de travailler avec les personnes âgées.Je me souviens de m’être promis de faire les bons choix pour que quand je serai âgée à mon tour, je n’ai aucun regret ni remords.

Majda (aide-soignante)

Je me souviens...Je me souviens d’y avoir étéJe me souviens d’y être retournéeJe me souviens de cet air de vacances au bord des quaisJe me souviens d’elles, d’eux et de KikieJe me souviens que c’était importantJe me souviens qu’il n’était pas nécessaire de tout savoirJe me souviens de m’être cassé les dents et d’avoir pleuré Je me souviens du camping-car avec ma sœur et mon frère et de nos têtes à travers la fenêtre… et au final d’avoir vomi.

Manon (neuropsychologue)

Je me souviens...Je me souviens de l’Occupation où plus rien ne bougeait ; du mongy alimenté en courant par une perche électrique à roulette, qui sautait inévitablement quelle que soit la direction prise.Je me souviens des avions de l’aérodrome de Bondues qui était interdit.Les jours malgré tout passaient avec l’écoute de la BBC, le projet du débarquement fut écouté avec grande prudence, car la moindre imprudence était signalée à la Gestapo qui était impitoyable.Puis ce furent des semaines d’appréhension et enfin, un dimanche d’apothéose et des véhicules blindés sans mitrailleur comme les camions G.M.C et sans fanion national. Ces voitures étaient renseigneurs, prises par un régiment canadien de Calgary, ville de l’Alberta : c’était la cavalerie blindée.Mon père lui demanda si cela marchait bien.- Je dois vous affirmer, répondit l’homme, dans cette tourelle sans armement, l’antenne fixée comme un arc fouettant l’air.Nous allâmes mon père, ma grand-mère et moi, par un chemin empierré qui n’existait plus depuis plusieurs décennies.Le fameux meeting avait lieu chaque année à l’ouverture de la belle saison.Le premier avion à réaction à la vitesse de 850 kilomètres heure survola le terrain d’aviation, annoncé à la radio par un mégaphone. Cet appareil était un de Huillard Vampire. Ce n’est qu’après le passage à la verticale que le son répondit en quelques secondes.L’illusion étant prise ; la flotte ou plus justement la D.C.A n’étant plus prise en compte avec la promesse d’avoir un gain de vitesse supérieur aux réactions des canonniers.Quelques mois auparavant, la flotte s’alarma dans la banlieue lilloise à la gare des Flandres où, le lendemain, mon père aperçut trois locomotives l’une sur l’autre et les aiguillages détruits ; l’une des inventions du rail les plus difficiles à réaliser.

Marc (résident)

Je rêve de...Je rêve de vacances au soleilJe rêve d’un jardinJe rêve de vieillir avec mes enfantsJe rêve d’ailleursJe rêve de chocolatJe rêve de gagner au lotoJe rêve de promenadeJe rêve de la merJe rêve d’une équipe stable et motivée qui fasse de l’animation.

Marie-Annick (aide-soignante)

Je me souviens...Je me souviens de ma robe de mariée.Je me souviens des vacances à la mer.Je me souviens de l’école avec son estrade.Je me souviens des fleurs dans le jardin.Je me souviens de mon premier flirt.Je me souviens de mes copines gentilles.Je me souviens de mon vélo solex noir.Je me souviens qu’avant j’habitais à Arras.Je me souviens de mes parents et de mes frères et soeur.Je me souviens de mon petit chien. Elle s’appelait Cybèle, et de mon chat qui se nommait Vicky.

Nicole (résidente)

Je me souviens...Je me souviens de mon enfanceJe me souviens quand je courais dans le préJe me souviens de la fermeJe me souviens de mon père, c’est l’homme en uniforme et képiJe me souviens de mes frères et ma familleJe me souviens de ma communion solennelleJe me souviens dans le jardin de mon frère et les cousins dont il était le roiJe me souviens de maman dans la cuisine et les promenades en poussette

Renée B. (résidente)

Je me souviens...Nous partions en Italie tous les ans. Plus de mille kilomètres à travers la France, l’Allemagne, le Luxembourg, la Suisse.Plus de douze heures à jouer, à chanter dans la voiture.Compter le nombre de voitures rouges, être le premier à voir une église, des parties de bataille, de petits cochons.Des chants à n’en plus finir, des paroles que je pourrais connaître encore aujourd’hui, des chants révolutionnaires, de feux de camp aux chants militaires, et Barbara, Brassens et Brel.Mon père et ses cinq petits chanteurs.Chacun avait sa place attitrée pour dormir, mon frère entre les deux sièges avant, mes soeurs sur les banquettes et moi à terre, près de la porte coulissante. C’était sale à terre, mais l’odeur de la voiture, la chaleur qui se dégageait du plancher me plaisait.

Solveig (psychiatre)

Je me souviens...Je me souviens de ma petite enfance.Des crêpes avec mes enfants.Des repas.Je me souviens que je ne me souviens pas.Je me souviens du piano (Bach, Schuman)De la cueillette des fleurs dans mon jardin.Je me souviens des enfants. Je me souviens de Pâques.

Thérèse (résidente)

Je me souviens...Je me souviens de la naissance des enfantsJe me souviens de ma belle vie d’avantJe me souviens de mes voyagesJe me souviens de mon mari décédéJe me souviens de ma caravane, mon chienEt maintenant des regrets

Andrée M. (résidente)

Je me souviens...Je me souviens de mon bon état de santéJe me souviens de ma vie agréableJe me souviens de mon mariJe me souviens de la joie avec mes deux garçonsJe me souviens de l’hostilité de mon séjour en AllemagneJe me souviens de ma mamanJe me souviens du départ, de leur départ précipité.

Geneviève (résidente)