ELLE ESTPAS BELLE
LA VIE ?!
Octobre 2012 - n° 21 - lebonbon.fr
PARISRIVE GAUCHE
Photos © Flavien Prioreau Tel: 06 98 31 34 92www.flavienprioreau.comModéle : Elodie Hachet, actricewww.elodiehachet.fr
1 — RIVE GAUCHE
édito 'Bon'jour !Président
Jacques de la Chaise
Photo couverture
Flavien Prioreau
Rédactrice en chef
Sophie Rosemont
Arnaud Chaillou
Graphiste
Gaëlle lepetit
Secrétaire de rédaction
Elize Livio
Rédaction
Sophie Rosemont , Thévi De Coninck,
Arnaud Chaillou, Anne Laveau-Gauvillé,
Sonia Pavlik
Photographe
Arnaud Chaillou, Francis Vernhet,
Philippe Lebruman
Stagiaires
Nouma, Marie, Alizée, Pauline, Odilon
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Octobre. Ça y est, la rentrée est passée, consom-mée. La rentrée c’est sympa, synonyme de bonnes
résolutions en tout genre, du style j’arrête de fumer, je vais me remettre au sport, prendre un peu plus soin
de moi. Seulement voilà, complètement euphorisés et requinqués que nous sommes après nos quinze jours de vacances au camping du soleil de la Baule, nous revoici quasi repartis au point de départ un mois après toutes ces bonnes résolutions. Quid de la crise ? Qu’est ce que je vais bien pouvoir foutre de mon abonnement à 100 balles par mois au Club Med Gym sachant que les courbatures de mes 3 premières séances de muscu et mes 2 paquets de clopes par jour ont mis à mal toutes mes idées de changement post vacancières ? Et voila, retour au point de départ, il fait chaud dans le métro et froid dans la rue, un petit plat cui-siné Findus devant un épisode des Experts et dodo. Ne soyons pas fata-listes, il est vrai que la saison va se faire de plus en plus fraîche et que les petits apéros rosés en terrasse vont se faire de plus en plus rares, mais diantre, ne sommes-nous pas paraît-il dans la plus belle ville du monde (c’est ce que pensent au moins un bon milliard d’étrangers), n’y a-t-il point une infinité de choses à faire ? Votre Bonbon de ce mois-ci, véritable guide spirituel du quartier de tout un chacun, vous a préparé un itinéraire de découvertes en tous genres qui vont rendront amoureux transis de l’automne. Gageons qu’on va encore s’en mettre plein la panse.
Platoniquement vôtre,Arnaud Chaillou
2 — RIVE GAUCHE
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3 — RIVE GAUCHE
sommaire
6. Bistrot Didot
18. Joe dit le Démonte pneu
10. Rover
22. Cheveux chéris
14. Marc-Olivier Wahler
28. Hakima Aroun
5. Le Bon Timing6. Le Bon Commerçant
10. La Bonne Étoile12. Les Bons Plans
14. Le Bon Art
16. Le Bon en Arrière17. Les Bonnes Annonces
18. Le Bon Homme20. La Bonne Dégustation
22. La Bonne Expo
24. Le Bon Astro26. Les Bons Snapshots
28. Le Conte est Bon30. Le Bon Agenda
32. Les Bonnes Adresses
Octobre 2012
4 — RIVE GAUCHE
Bonbon Part!SAISON 3 - VOLUME 2
—VENDREDI 12 OCTOBRE
À PARTIR DE MINUIT
—
— SUR INVITATION
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le bon timing Les événements à ne pas manquer !
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Blues au 13Du 16 au 21 octobre prochain, le festival des blues métissés s’invite au théâtre 13. Au programme, Lisa Doby/Lek Sen le 16, David Wax Museum / Blackberry & Mister Boo Woo le 17, Sarah Carlier/Gaelle Buswell le 18, Shane Murphy le 19, Chapell Hill/Hugo Clarence le 20 et Elisabth Kontomanou le 21. Save the date(s) ! Théâtre 13 - 103, boulevard Auguste Blanqui - 13e Réservations au 01 45 88 62 22
La mode à OrsayLes peintres impressionnistes ont su rendre compte d’une époque, d’une mode à travers des personnages qui, entre 1860 et 1880, ont vu leur manière de s’ha-biller suivre les transformations d’une société en pleine mutation. Aussi beau qu’intelligent : à ne pas manquer ! Jusqu’au 20 janvier, L’impressionnisme et la mode - Musée d’Orsay 1, rue de la Légion d’Honneur - 7e - www.musee-orsay.fr
Exposition
La FIAC au Jardin des Plantes Cette année, la Foire Internationale d’Art Contempo-rain est un prétexte pour le Jardin des Plantes d’ac-cueillir un parcours d’œuvres d’art contemporain, inspiré par la nature, la biodiversité et l’environne-ment. À noter, des conférences avec des philosophes, des artistes et des scientifiques du Muséum.Du 12 octobre au 19 novembre - Jardin des Plantes36, rue Geoffroy St-Hilaire, 5e - www.fiac.com
Expo
festival
Salon 11e Salon Studyrama des Formations & Carrières InternationalesLa Cité Internationale Universitaire de Paris accueillera, le Salon Studyrama. Il sera structuré autour de quatre espaces, formations internatio-nales, mobilité internationale/vivre à l’étranger, Royaume Uni et Onisep Ile de France. Samedi 13 octobre, de 10h à 18h – Cité universitaire Internationale de Paris, 27 boulevard Jourdan - 14e
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le bon commerçant
Au Bonbon nous aimons les lieux qui sont gorgés de vie, d’histoire, et où l’on sent que quelque chose se passe. Le Bistrot Didot de la rue du même nom présente assurément toutes ces caractéristiques. Comme ne l’indique pas son nom ce n’est pas un bar de quartier mais bel et bien un restaurant qui vous propose des spécialités italiennes.
Le quartier a beaucoup d’importance pour Christel, la patronne des lieux, elle qui a grandi dans l’immeuble d’à côté. Son papa a exercé pendant sa carrière deux métiers, peintre en bâtiment et restaurateur pen-dant 2 ans à Montpellier quand Christel était encore une enfant. C’est de là que sa route professionnelle a été toute tracée, montant elle-même dans un pre-mier temps son entreprise dans le bâtiment. Ayant été élevée en partie dans un restaurant, Christel manque de ce contact avec les gens qu’elle affec-tionne et décide en Mai 2011 de sa reconversion, transformer le local qui lui servait alors de bureaux en un restaurant. Elle suit alors une formation de pizzaïolo et arrive rapidement au sommet de son art ! Sa recette pour une pâte fine, croustillante et moel-leuse est une longue fermentation d’un minimum de quatre jours. Les pizzas du Bistrot Didot se forgent rapidement une belle réputation et la clientèle est
au rendez-vous, se partageant entre pause-déjeuner des bureaux du coin le midi et habitants du quartier devenus habitués le soir. Il faut dire que tous les pro-duits sont frais et que rien n’est préparé à l’avance (à part la pâte bien sûr) : pas de congélateur ici, pas de micro-onde, la sauce qui accompagnera votre plat de pâtes par exemple sera faite à la minute pour vous, suivant votre commande. Outre les différentes esca-lopes et le large choix de risottos que vous trouverez quotidiennement, les variétés, les formes de pâtes ainsi que leur sauces évoluent tous les jours. Ce qui est surprenant, étant donné que tout est préparé à la commande, c’est la rapidité avec laquelle votre plat se retrouve devant vous. Nasir, le chef et seul homme en cuisine s’active aux fourneaux pour que les saveurs de votre repas vous transportent comme lors d’un voyage en Toscane. Le trio, accompagné de Rosa, la serveuse, prodigue à l’endroit une ambiance comme on en fait plus. Chouchous des habitants du village Pernety, le restaurant et ses hôtesses provo-quent un émoi dans le cœur de certains. Rosa, par exemple, compte parmi les clients un admirateur qui ne manque pas de la couvrir d’attentions. Pour son anniversaire, il est venu déguster sa pizza Bambino en lui offrant un énorme bouquet de roses, du même nombre de fleurs qu’elle compte d’années ! Guettons
Bistrot Didot
COMME À LA MAISON MAIS EN MIEUX
Texte & Photo Arnaud Chaillou
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le bon commerçant
le prochain anniversaire, peut être viendra-t-il lui chanter la sérénade à coup de mandoline ! Et c’est vraiment comme ça que ça se passe au Bistrot Didot, on y rentre pour la nourriture et on y retourne car on y trouve ce petit quelque chose en plus, cette âme qui manque de nos jours à bon nombre de commerces. Christel a le contact facile avec les gens, un caractère authentique et les idées bien en place : « Je ne vend jamais un produit que je n’aime pas. Par exemple je n’aime pas les spaghettis donc je n’en vends pas ! ».Elle m’avoue également n’étant pas du métier au départ ne pas être la plus experte quand il s’agit de débarrasser les plats : « Les clients me tendent spontanément leurs assiettes et au bout de deux, sourient en voyant que je n’ai que deux mains ». C’est le sourire et la convivialité des gens qui font vivre le lieu, qui donnent à ce restaurant un cachet rare, ce qui fait que l’on a plaisir à y retourner pour passer un bon moment, encore et encore. Si jamais vous n’êtes pas encore un habitué du lieu je vous suggère d’aller y faire un tour, ça ne va tarder !
Bistrot Didot27, rue Didot - 14e
Tél. : 01 45 41 43 84—
Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 14h et de 19h à 22h
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la bonne étoile
Après des années de voyages en tout genre, Timo-thée Régnier s’est lancé dans un projet solo nommé Rover, avec un premier album couronné de succès. Alors que sa tournée n’est toujours pas terminée, le Bonbon revient sur l’un des phénomènes français du moment.
Comment ça va, Timothée ?Très bien. Je suis pris dans un tourbillon riche en émotions, et je suis heureux de vivre ce dont j’avais rêvé, c’est même au-delà de mes attentes.
L’accueil chaleureux réservé à ce premier album t’a-t-il étonné ?C’est très surprenant. Je croyais ne pas avoir peur, en me disant que je faisais le disque que j’aimais et qu’on verrait bien, mais finalement, j’étais angoissé… Comme une rentrée des classes ! J’aurais pu être incompris, être traité de prétentieux. Voir que c’est tout le contraire, que la presse et le public m’ont suivi avec enthousiasme, c’est un carburant fantastique.
Revenons un peu sur la genèse de ce disque…C’est le travail d’une vie, le premier album ! J’y pen-sais depuis tout petit, depuis que j’avais commencé la guitare. Puis il y a eu les voyages, New York, le retour du Liban qui a été une vraie fracture pour moi, où j’ai du laisser des amis, des objets, un groupe de rock… Je suis alors parti au vert en Bretagne, et Rover est né de ces heures de solitude. Avec du recul, comment vois-tu ce premier album ?
Il me représente très bien, du moins ce que j’étais au moment de l’enregistrement. Esthétiquement comme musicalement, j’en suis très fier. C’est un disque qui n’a pas été fait pour crâner, même si mon visage est représenté en grand dessus ! J’ai assumé le fait d’avoir tout joué sur le disque, car après tout, c’est très dur de porter un projet pendant de longs mois pour le faire exister… La musique demande des sacrifices. Comme un vin, il a vieilli, et c’est très sain. Un peu comme voir son enfant grandir… Il a plein de défauts, mais c’est ce que je préfère dans la musique : l’incontrôlable, les accidents. Le hasard, c’est ce qu’il y a de plus beau dans un disque.
Et sinon, nomade pour toujours ?C’est comme un virus. Franchir le périph’ est très excitant. Même si je déteste faire mes valises, je me fais violence. La tournée me permet d’être toujours en mouvement, et vu que je suis un amoureux de la France, je suis ravi de la découvrir. Il faut être joyeux, sinon ce métier ne peut pas durer…
La Rive Gauche, pour toi ?Avant d’aller vivre à New York, j’ai vécu à Saint-Ger-main-des-Près. Ce quartier n’est pas avant-gardiste, chic, immuable, et je trouve cela rassurant d’y revenir après des voyages.
Un kiff parisien ?La moto. Rouler à n’importe quelle heure, tourner dans un Paris vide. Il y a quelque chose de cinémato-
Rover À TOUTE VITESSE
Texte Sophie RosemontPhoto Philippe Lebruman
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graphique là-dedans. Ambiances, couleurs, odeurs… Tout est différent.
Quelques bonnes adresses à partager avec les lec-teurs du Bonbon ?Le stock américain de Montparnasse, il est fantas-tique. On y trouve des grandes tailles, ce qui m’ar-range ! Le Pied de Fouet, brasserie riquiqui : pas beau-coup de place, mais on y mange bien et pas cher. Le Café Fleurus, avec sa déco marrante, son côté vieille France qui me plaît, et sa terrasse. Le Luxembourg, évidemment, en hiver de préférence car les gens n’y sont pas trop assis à cause des bancs froids !
Rover, Rover (Cinq7), dans les bacs.Le 24 octobre à l’Alhambra, et le 27 février au Trianon.
Ses bonnes adresses Stock américain
3, passage Alexandre - 15e Café Fleurus
2, rue de Fleurus - 6e Le Pied de Fouet
45, rue de Babylone - 7e
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les bons plans Publi-reportage & Photo Arnaud Chaillou
Le CavernJusqu’à l’aube
Si comme moi vous êtes un noctambule parisien averti, vous connaissez bien évidemment Le Cavern, véritable institution de la musique Rock de ce côté de la Rive. Et bien depuis le mois dernier, le Cavern a fait peau neuve ! Nouvelle direction, nouvelle déco, mais toujours cette ambiance chaleureuse et déjan-tée qui nous a accompagnée maintes et maintes fois lors de nos virées nocturnes.
Que vous soyez habitués ou que vous ne connais-siez pas l’endroit, une petite visite s’impose, direc-tion le 21, rue Dauphine, à deux pas de l’Odéon et du Pont Neuf. La déco est chic et soignée, à mi-chemin entre le vintage et le moderne, exécutée de mains de maîtres par les jeunes talentueux de « Cent15 architecture », ceux-là même qui ont œuvré au Wanderlust ou au théâtre du Trianon… De 17h30 à 20h30, on peut venir profiter de l’Happy Hour le moins cher du quartier, siroter sa pinte pour 3 ! ( ???!!!) ou un bon Mojito, Cosmo ou une Piña Colada à 3,50!… Qui dit mieux ? Mais Le Cavern, on y va pas que pour boire un coup, c’est un bar rock avant tout et la programmation musicale au fil de la semaine est faite pour satisfaire tous les goûts. Le mercredi, place aux chanteurs en herbe ou confirmés, c’est Jam vocale, emparez-vous du micro et lâchez-vous
sur vos tubes préférés accompagnés de la troupe de musiciens résidents. Le jeudi, c’est la soirée Revival, ou les musicos maison interprètent des chansons françaises des années 80. Quand sonne l’heure du week-end, place aux fameux concerts rock qui ont fait la renommée de l’endroit jusqu’à 2h du matin. La particularité du Cavern, c’est qu’après toutes ses premières parties de soirées live, à l’heure où tous les bars du coin ferment leurs portes, la fête continue ici dans la salle du sous-sol avec un DJ prêt à tout pour vous faire bouger vos popotins jusqu’à l’aube. Si après ça vous ne répondez pas à l’appel du Rock ou à celui de la petite touriste avide de trouver son french lover, il ne vous reste plus qu’à vous mettre à la tisane. Allez, on s’retrouve au comptoir !
Le Cavern21, rue Dauphine - 6e
Tél. : 01 43 54 53 82
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les bons plans Publi-reportage Thévi De ConinckPhoto Arnaud Chaillou
Hazar and CoUne boutique 3 en 1
Hazar, Ause et Ékicé sont les fruits de 3 jeunes créatrices, Anne-Cécile, Audrey et Cécile qui ont décidé d’unir leurs univers, leur créativité et leurs talents pour ouvrir Hazar & Co, boutique complète proposant vêtements, bijoux et accessoires.
Charmée par la vitrine soigneusement mise en scène, j’entre dans une caverne aux mille merveilles dont les murs sont ornés de créations colorées et de portants remplis de tenues qui me donnent envie de tout acheter ! Anne-Cécile m’accueille, elle est la fondatrice de Hazar, marque de bijoux textiles. Pour ses créations, Anne-Cécile puise son inspiration dans diverses sources allant de l’origami japonais aux imprimés fleuris, en resultent des sautoirs, bracelets et boucles d’oreille au style poétique, toujours fins et délicats. Il y a aussi Cécile, créatrice d’ Ékicé proposant des vêtements épurés et travaillés dans le détail mais confortables et faciles à porter. Passionnée de stylisme depuis l‘enfance, elle a travaillé en tant que costumière pour le théâtre, elle aime aussi s’inspirer de la simplicité du style japonais tout en y apportant une touche urbaine. Une autre styliste-créatrice complète ce trio, Audrey et sa marque Ause s’inspirant de la mode parisienne des années 20
nous offre une collection aux lignes intemporelles et élégantes privilégiant les tissus naturels. Le design de ses pièces confirme son goût pour la peinture et son attachement à la capitale, chacune portant le nom d’une station de métro. Nos trois créatrices fabriquent elles mêmes leurs pièces, parfois uniques ou toujours en petite série. Elles se sont rencontrées dans les salons de créateurs qui se tiennent à Paris, d’ailleurs elles continuent des les fréquenter régulièrement, et il n’est pas rare qu’elles invitent d’autres créateurs pour qui elles ont eu un coup de cœur à les rejoindre chez Hazar & Co. Fraîchement arrivées dans le quartier, elles ont vite conquis les clientes du 14e mais comme elles me disent dans un éclat de rire « On adore les clientes du quartier mais on aimerait bien découvrir celles des autres arrondissements ! » alors chères lectrices du Bonbon ne ratez pas cette invitation et venez faire un tour du côté de Hazar & Co.
Hazar & Co126, rue du Château - 14e
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L’ancien directeur du Palais de Tokyo inaugure ce mois-ci la Chalet Society, boulevard Raspail avec un profond désir d’insuffler un esprit positif sur la capitale et de renouveler le regard sur l’art contem-porain.
En 1684, l’ancêtre légendaire de Marc-Olivier Wahler, Saül Wahl, régna une journée sur la Pologne. Il laissa à son peuple maintes prédictions, dont une nous concerne, nous qui attendons la fin du monde dans quelques semaines. L’année 2012, « annus horribilis », sera sans doute difficile, mais si l’on parvient à déve-lopper une conscience poétique, nous réussirons à nous en sortir. Et le curator suisse compte bien s’y employer. En partant du Palais de Tokyo, il a emporté le Chalet, « un dispositif très léger qui permet des expositions moins contraignantes ». Son nouveau projet présente la collection d’art out-sider de l’Anglais James Brett, The Museum of Eve-rything, composée d’œuvres d’artistes inconnus (à l’exception d’Henry Darger), inclassables, au talent découvert par un voisin, un proche, un médecin. Une œuvre emblématique de ce musée hétéroclite ? « Imaginez un autiste passionné par les nombres qui développe toute sa vie, de mémoire, des calendriers sur des toiles de trois mètres qui recensent depuis le 17e siècle les catastrophes arrivées le 13 d’un mois.» Il est donc au programme de nous embarquer « dans une aventure folle qui nous fait découvrir un nouveau monde ou du moins, un monde différent de celui
qu’on connaît. » Pour encourager une « conscience poétique » et « un esprit positif », Marc-Olivier Wahler propose une façon originale d’aborder l’art contem-porain à partir des œuvres exposées et au-delà. Autour de la Chalet Society, il s’efforce de créer une communauté dans l’optique de fonder un gai savoir, de favoriser la créativité de chacun, d’expérimenter de nouvelles pistes de réflexion, de « ré-enchanter le monde ». En Suisse, un chalet est un lieu qu’ « on n’a jamais pour soi, qu’on partage » : on y invite toujours ses amis. Il s’agit avant tout de créer un « nouveau contact », une « convivialité» entre les artistes et le public.
Les échanges opéreront sur deux « plateformes ». In situ, dans l’ancienne école prêtée par la société Emerige, les portes resteront ouvertes jusqu’à 22h. Des ateliers de testeurs mettront en relation des per-sonnalités de tout bord, « artistes, scientifiques, ven-deurs de chez Darty, étudiants », pour se poser des questions ensemble et inventer un langage sur les oeuvres. L’exposition sert de prétexte à la rencontre, à la discussion. On y croisera « un artiste qui sort de son studio, après une journée de travail, un autre qui vient d’arriver sur Paris, qui ne connaît personne et qui se demande où acheter du matériel, ou encore quelqu’un qui n’a pas envie d’aller dans un bar pour rencontrer des gens qui réfléchissent sur des choses incroyables… » Les membres de la communauté se retrouveront également sur la toile. Si Artevia et L’Art
le bon art
Marc-Olivier Wahler DU PALAIS AU CHALET
Texte Sonia PavlikPhoto Francis Vernhet
14 — RIVE GAUCHE 15 — RIVE GAUCHE
en direct produisent la Chalet Society, une opéra-tion via le site de financement participatif My Major Company invite les particuliers à soutenir le projet par leurs dons. Les mécènes recevront en échange des objets artistiques ou la possibilité de participer à des événements exceptionnels (visite privée de l’exposition par exemple). Pour la seconde session, qui réunira artistes confirmés et jeunes talents, les internautes pourront aider à la production d’œuvres inédites conçues pour l’occasion. « Ce n’est pas seu-lement se mobiliser pour donner de l’argent, c’est aussi se réunir portés par l’enthousiasme de créer ensemble quelque chose d’unique. » Il reste deux mois pour prouver que l’adage selon lequel l’art peut sauver le monde n’est pas une utopie.
Chalet Society Exposition The Museum of Everything,
du 15 octobre au 15 décembre au 14, bld Raspail - 7e facebook.com/ChaletSociety
Exposition Lost in Los AngelesExposition à Sao Paulo Roman Signer
et Tatiana Trouvé
Ses bonnes adresses :Galerie Loevenbruck : 6, rue Jacques Callot - 6e
Galerie Kamel Mennour, 47, rue Saint-André des Arts - 6e
Galerie In Situ, 6, rue Pont de Lodi - 6e Galerie Kreo, 31, rue Dauphine - 6e
1929, Paris s’amuse… avant la crise. Alice Prin, connue aujourd’hui sous le nom de Kiki, est élue reine de Montparnasse. En quelques années, cette petite fille partie de rien est devenue la muse et l’amante d’artistes célèbres.
Avant de devenir Kiki de Montparnasse, la petite Alice Prin a grandi sans le sou et sans affection à Châtillon-sur-Seine, en Bourgogne. À l’âge de douze ans, elle part rejoindre sa mère à Paris où elle enchaîne les petits boulots. Alice est fleuriste, laveuse de bouteilles chez Félix Potin, visseuse d’ailes d’avion, et même ouvrière dans un ate-lier de brochage qui relie le Kamasutra : « Il me fallait bien ça à moi qui avais déjà le feu entre les jambes », raconte-t-elle. Car la jeune fille comprend vite que poser nu est beaucoup plus lucratif. C’est l’occasion pour elle de côtoyer de nombreux artistes. Ils s’appellent Soutine, Modigliani, Picasso, Derain, Foujita dont le Nu couché à la toile de Jouy sera l’évé-nement du Salon d’Automne de 1922.
En 1921, Alice qui n’a que vingt ans devient la muse et l’amante de Man Ray qui trouve son physique « de la tête aux pieds irréprochable ». Elle rencontre les
surréalistes. Le petit groupe désargenté mène une vie de bohême entre le Dôme et la Coupole, entre La Rotonde et le Jockey ; « C’est là que nous nous réunissions tous, là que s’échafaudaient les grands espoirs. » Alice adopte la coupe à la garçonne, carré court et frange droite, les yeux soulignés de noir et les lèvres rouge vif. Elle prend le pseudonyme de Kiki.
En 1929, elle est la maîtresse du jour-naliste Henri Broca, le fondateur
du magazine Paris-Montpar-nasse. C’est à cette époque que Kiki est élue Reine de Montparnasse. Malheureu-sement, le bonheur est de courte durée. Sa mère puis
son amant sombrent dans la folie. Pour pouvoir régler
les frais médicaux, Kiki chante et danse dans des cabarets. Sans
succès. Kiki boit trop, mange mal, se drogue. Des excès qui lui coûtent cher : à 33
ans, elle pèse 80 kg. Au même moment, la Grande Crise met fin aux années de bohême du groupe de Montparnasse. Son nouvel amant, André Laroque, pianiste et accordéoniste, est à ses côtés. Il tape à la machine ses souvenirs qui dormiront 65 ans avant d’être publiés. A l’âge de 52 ans, Kiki décède. On raconte que seul Foujita aurait assisté à son enterrement.
16 — RIVE GAUCHE
Le bon en arrière Texte Anne Laveau-GauvilléPhoto DR
Kiki de Montparnasse
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Les Petites Chocolatières
Chocolat artisanal, confiseries, biscuits, produits « Angelina »20, rue Cler - 7e - Tél. : 01 47 05 59 30Ouvert du mardi au samedi de 11h à 13h30 et de 14h à 19h30.
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L’Atelier d’Isabelle
Stage de peinture le dimanche,
durée 6h
Cours de peinture à l’huileStages de peinture105, avenue de St Ouen 75017Tél. :01 45 72 58 82 - [email protected]
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Librairie spécialisée71, rue de Lourmel - 15e - Tél. : 09 81 87 06 30www.bdetcompagnie.comOuvert du mardi au samedi de 10h à 20h et le dimanche de 14h à 18h
BD et Compagnie
BD - mangascomics - polar
sf - fantasy litterature jeunesse
Restaurant33, rue de Bièvre - 5e
Tél. : 01 46 34 58 02www.auxverresdecontact.com* Pour tout menu à 31! acheté
Breakfast, Brunch, Lunch, Dinner90, boulevard Saint Germain - 5e
Tél. : 01 46 34 86 647j/7 - www.louloufriendlydiner.com
Aux verres de contact
Loulou
Un verre de vin offert*
1 café offert pour tout repas
Timeless Aesthetic
Centre de Beauté et soins Anti-âge73 bis, avenue de Wagram 75017Tél. : 01 44 40 28 90 - Ouvert du lundi au samedi. www.timelessaesthetic.fr*parmi les 6 soins exclusifs Timeless
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17 — RIVE GAUCHE
Décharger, recharger !Décharger, recharger !
Joyeux anniversaire mon Papou !
Cac’
Marie c’est une pro du café
(à moudre) ! ! ! ;)
Le capitaine Svolis a entendu dire que son trésor avait été trouvé
par un dénommé Hector ! Et il est
content !
Des mots doux, des bonbons,
et des grains de café, par milliers
Bon voyage au fils du vent et à son
fidèle Mangeclous… Prends soin de tes
cheveux mon vieux !
1, 2
, 3 S
OLE
IL
BO
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YB
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Il pleut, il mouille, c’est la fête à la
grenouille !
Big Up les colocs !Je vous aime.
Fucking happy birthday Loulou
Life has never been so sweet !
Je m’émancipe, la larme à l’oeil. Chauds
baisers à toute la belle famille du
Bonbon
The End Of The World I Was There !
Check our fan pagewww.doom-tshirts.com
recrute : STAGIAIRES(fin d'étude, min 6 mois)
COMMERCIAUXMerci d’adresser vos
candidatures à : [email protected]
Plaî
t-il
?
Ça s’en va et ça revient, c’est fait de tout petits riens…
Antoine, le dernier des mohicans,
arrête de te gratter !
Un mega grand MERCI
à Alizée, Marie, Odilon et
Nouma pour bouclage !
Nouma tu gères
Popo’ ça te dit «ptite place de l’étoile» :D
Big Up Dj Lili ! Grosse dédicace du Bonbon !
O.
Princesse… TAM TAM ! ! !
Salut tout le monde !
-Romain le p’tit nouveau-
Au revoir poussin ! I will miss you sooo much ! !
M.
Ta chaussure Céleste
VOUS AUSSI PASSEZ VOTRE
ANNONCE —
[email protected] caractères = 30 !
le bon homme Texte & Photo Arnaud Chaillou
Joe dit le Démonte
pneuIL EST BEAU MON CAMION !
18 — RIVE GAUCHE
« Etre bien looké, quelque part, c’est aussi important que d’avoir de la culture et de l’humour, c’est le petit plus qui peut faire la différence ». Serge alias Joe, l’homme qui démonte tes pneus est un pionner de l’Internet version 2.0. Il a eu l’idée de créer son blog de mode masculine dès 2004, à des années lumières avant que 7 à 8 n’en parle et que d’autres n’y pensent.
A cette époque, personne ne donnait de conseils aux hommes pour bien s’habiller, les seuls à en prodiguer étaient des magazines papiers spécialisés et plutôt orientés luxe. Il part d’un constat simple, « Gaultier, Dior, c’est génial mais moi je met quoi demain ? ». Un soir, dans sa chambre, en pyjama il réserve le nom de domaine et c’est parti pour « commeuncamion.com».Véritable mine d’or d’infos pour ces messieurs, le blog s’impose très vite comme une référence et l’audimat grimpe en flèche, avide des conseils avisés de notre conducteur poids lourds. Joe décide alors de quitter son job de directeur de clientèle dans une agence web pour gérer à 100% le décollage de son camion. Il structure son garage, embauche des mécanos, multiplie les rubriques et taille un costard à la France entière, toujours sur le ton de la décon-nade. Bien loin de la fashion victime, il veut tout simplement dénicher les vêtement qui vont bien, qui sont de bonne qualité et accessibles à tous ! Et c’est un vrai boulot de journalisme, de recherches, d’enquêtes, d’analyses, de tests et d’interviews pour
trouver des nouvelles marques de sapes, les jeunes créateurs et interpréter les tendances de demain. Les marques lui font d’ailleurs les yeux doux pour qu’il parle d’elles, mais lui reste intègre et sélec-tionne minutieusement les modèles qui vont faire pâlir de jalousie et vous faire insulter par vos potes. Dandy un jour jusqu’à la pointe de ses boutons de manchette, street le lendemain en short, basket, casquette, Joe est un véritable caméléon. Il vit le rêve de beaucoup de parisiens et depuis quelques années, il s’est installé au bord de la mer et débarque dans la capitale pour ses rendez-vous le jeudi et le vendredi, le temps de quelques cocktails et soirées bien arrosées. Accompagné de ses compères Tony dit la bétonneuse et Romano GarageRocker, le mécano en chef parcoure les shops des villes de France de sa plume affûtée et distribue des looks pour tous les goûts. Le guide shopping de Comme Un Camion devrait d’ailleurs vite faire partie de vos favoris avec ses adresses de boutiques, de sites, de salons, de marques à faire exploser votre dressing.
Bon, donc les gars si vous savez pas quoi vous foutre sur le dos demain, dites adieu à Zara et H&M, allez plutôt faire un tour chez Joe parce qu’on a bien le droit, nous aussi les mecs d’avoir un peu la classe !
www.commeuncamion.com
18 — RIVE GAUCHE
la bonne dégustation Publi-reportage & Photo Arnaud Chaillou
Grains Nobles
DÉGUSTATION EN FAMILLE
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Grains Nobles, c’est avant tout une histoire de passion. La passion du vin et des bonnes choses, l’amour des gens. Et c’est devenu aussi depuis peu une histoire de famille.
Pascal Marquet est le directeur de l’école de dégus-tation qui existe dans le quartier Latin depuis vingt ans. Il y a quelque mois de cela, il décide de s’asso-cier avec Sergio Rios afin de prolonger le concept de l’école et de l’accompagner d’un bar à dégusta-tion aux saveurs réfléchies autour du vin, ce qui est unique en France. Le concept est simple et terrible-ment efficace, pouvoir assembler des saveurs bien équilibrées pour qu’elles puissent donner au vin ce qu’il faut afin qu’il s’exprime pleinement. Chaque plat est élaboré avec soin dans ce but par Alejandro Cotorett, l’accordeur de saveurs qui redouble de créativité afin de permettre l’explosion du vin. Les plats originaux sont validés par Pascal, le spécialiste vinicole de la maison, qui teste chacune des recettes afin d’être sûr qu’aucun élément n’en écrase un autre, pour trouver l’accord parfait. L’accord parfait, c’est également ainsi que l’on pourrait définir la relation
qui s’est tissée entre le trio ainsi qu’avec l’épouse de Sergio, Ana et sa fille Manuela. Tous issus de milieux totalement différents et rassemblés autour d’une seule passion, le vin.On ressent tout de suite ici les plaisirs simples des relations saines, de la chaleur et de la convivialité qui se dégage du lieu et des gens.Et c’est un équilibre qui se crée entre l’école de dégustation située dans la cave voûtée du 13e siècle pleine de charme au sous sol et l’atelier de dégus-tation au rez-de-chaussée où l’on peut agrémenter son vin des délices préparés par le Chef, avant de se laisser aller au plaisir d’un bon Cognac ou d’un bon Whisky, accompagné d’un cigare. Les dégusta-tions organisées sont quasi quotidiennes, avec des thèmes divers nous faisant voyager autour de la France vinicole comme par exemple une dégustation unique de vins exceptionnels tels que les délices du domaine de la Romanée Conti. Les animateurs, Pas-cal mais aussi Bernard Burtschy ou encore Michel Bettane sont des experts chevronnés et renommés internationalement. Mais venir chez Grains Nobles que ce soit pour une dégustation ou pour parta-
ger un bon repas c’est l’assurance d’un moment de convivialité, comme un repas en famille. L’équipe vous enchantera par sa générosité, sa disponibilité et ses conseils éclairés en la matière. Grains Nobles a pour devise de pouvoir faire déguster d’excellents vins à tout le monde, c’est pour cela qu’ils prati-quent des tarifs des plus abordables et que le choix est très varié, pour tous les goûts et pour toutes les
bourses. C’est vraiment l’endroit à connaître pour tous les amateurs et personnellement, j’y ai passé un moment unique de saveurs et de convivialité.
8, rue Boutebrie - 5e
Tél. : 01 75 57 89 07www.grainsnobles.fr
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la bonne expo
Ils font partie des signes distinctifs de chaque être humain, et ce depuis la nuit des temps. Ayant pour habitude de remonter à nos origines, le musée du Quai Branly ne pouvait faire l’impasse… Frisés, lisses, colorés, tressés, naturels ou endimanchés: tout, tout, tout, vous saurez tout sur le cheveu!
« Dans les caresses de ta chevelure, je retrouve les langueurs des longues heures passées sur un divan, dans la chambre d’un beau navire, bercée par le rou-lis imperceptible du port, entre les pots de fleurs et les gargoulettes rafraîchissantes… » rêvassait jadis Charles Baudelaire. Ce fantasme au masculin (et parfois au féminin, le guitariste des Guns’N’Roses, Slash, ou Devendra Banhart période hippie peuvent en témoigner) est encore et toujours d’actualité. «Ce sujet universel traverse les cultures européennes et non européennes, explique le commissaire de l’exposition, Yves Le Fur. En explorer les métamor-phoses révèle des aspects inattendus et complexes de la légèreté et de la gravité des hommes. » Si les cheveux ont connu bien des modes et subi l’outrage de conventions plus ou moins réductrices, leur évolution depuis la préhistoire est bluffante. On a appris à se coiffer pour soi-même mais aussi pour les autres… En tant qu’objet rituel, œuvre d’art ou
coquetterie quotidienne, le cheveu ne cesse d’inspi-rer l’humanité entière. Tous ces emplois et tous ces détournements, l’ex-position Cheveux Chéris se charge de les retracer au travers de 280 peintures classiques, sculptures, photographies, objets ethnographiques et autres multimédias. Après un prologue intriguant (Noir/Blanc) proposant des bustes de toute époque et de toutes origines, l’exposition se découpe en trois uni-vers. D’abord, Frivolité, qui porte entre autres sur les métamorphoses parfois abracadabrantes que subis-sent nos tignasses, selon la sacro-sainte mode à suivre. On y savoure les photographies de Sam Lévin sublimant les blonds de Brigitte Bardot, Sylvie Var-tan ou Michèle Morgan aussi bien que les bruns de Joséphine Baker, Ava Gardner et Gina Lollobrigida. Ensuite, La Perte relate l’absence de la chevelure, suite à des contraintes initiatiques, biologiques ou médicales. On y admire les anglaises nouées d’un ruban appartenant à une jeune carmélite – cadeau d’André Breton à Jean-Jacques Lebel. On déplore aussi l’humiliation infligée aux femmes tondues pour avoir eu des liaisons avec des Allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale, et photographiées par Robert Capa. Enfin, le chapitre Pouvoirs du cheveu propose des amulettes de Mélanésie, des colliers
Texte Sophie RosemontPhotos © Neil Barr, © musée du Quai Branly, © Man Ray Trust
LE QUAI BRANLY SE RECOIFFE!
Cheveux Chéris
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de Polynésie faits de cheveux et d’os, des parures d’Ouzbékistan, des têtes réduites d’Equateur appe-lées tsantsas… les trophées des vainqueurs !Selon Yves Le Fur, l’exposition a été créée « pour dire l’importance et l’attention qu’on leur porte généra-lement, l’estime de soi et de la dignité humaine ». À la fois esthétique et didactique, colorée et sombre, légère et sérieuse, dotée d’une scénographie lisible et d’un sujet déclinable à l’infini, Cheveux Chéris est
l’exposition parisienne à ne pas rater. Ca tombe bien, on a toute l’année scolaire pour s’y plonger, profitant du cadre verdoyant du Musée du Quai Branly.
Jusqu’au 14 juillet 2013 au Musée du Quai Branly (mezzanine Ouest)37, quai Branly - 7e
www.quaibranly.fr
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le bon look Photo Arnaud ChaillouStyle American Vintage
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American Vintage10, rue des Francs Bourgeois 75004
56, rue de Passy 7501628, rue St Sulpice 7500662, rue Tiquetonne 75002
113, rue Vieille du Temple 75003
le bon look
www.am-vintage.com
Il vous suf!t de prononcer le mot magique le Bonbon au moment de payer et vous béné!cierez de l’offre annoncée !
© Arnaud Chaillou
Retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon.fr
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le conte est bon
Rencontre avec Hakima, habitante du 14e, musi-cienne, productrice, rasta du bout des ongles jusqu’à la coupe de cheveux, aveugle depuis l’âge de 17 ans et dotée d’un caractère bien trempé, c’est rien de le dire. Morceaux choisis.
Hakima, comment tu définirais ton parcours musical :D’aussi loin que je peux me souvenir, j’ai toujours fait de la musique. À 4 ans et demi, j’ai commencé par apprendre le piano. Ensuite, j’ai pris des cours de gui-tare, des cours de batterie et ensuite je me suis mise à la basse. D’ailleurs maintenant je me concentre sur ces deux derniers instruments.
Quel est ton style de prédilection ?Le Reggae bien sur. On a monté une boîte de produc-tion, Zion Skank Productions avec deux amis musi-ciens, Stéphane et Pascal. On compose ensemble, on produit ce qu’on fait, on se charge de mixer, de mas-teriser les morceaux et de rechercher des chanteurs. On vient d’ailleurs de sortir un 2 titres avec un artiste qui s’appelle Linval Thomson.
Bon, et rasta pour toi (elle a des dreads jusqu’aux genoux) ça veut dire quoi ?Les valeurs que ça véhicule c’est tolérance, liberté, vérité, droiture, amour des autres. Rasta ça peut être toi, ça peut être n’importe qui, c’est pas une ques-tion de look, c’est plus une philosophie de vie, c’est pas parce que tu as des locks sur la tête que t’es un
rasta. C’est vraiment la liberté de croire ou de ne pas croire, de t’exprimer comme tu l’entends avec tout le monde, en toute situation, d’accepter les gens qui vivent autour de toi et la façon dont ils vivent. Enfin je pourrais t’en parler pendant des heures…
Hakima, comment se comportent les gens autour de toi par rapport à ton handicap ?Quand tu regardes bien les gens n’acceptent pas le handicap. Si je te parle de ce que vis tous les jours, c’est je te prend le bras sans te parler et t’as pas le droit de me dire non, tu dois juste dire merci. Avec moi et mon caractère un peu pète sec, ça ne marche pas ça, si tu ne m’adresses pas la parole, ce n’est pas la peine de me toucher. On n’accepte pas l’apitoie-ment. La pitié, c’est comme l’hypocrisie, c’est à foutre en l’air. Je ne supporte pas ça.
Je comprends. Et donc, comment t’envisages le futur ? Oh je commence à en avoir marre de Paris. Ralen-tissez un peu les gars… J’envisage de déménager prochainement à Nantes, continuer de produire nos morceaux et organiser des concerts, si d’ailleurs il y a un batteur ou un chanteur qui vous lit, on est en recherche.
Merci Hakima.
www.myspace.com/zionskankproductions
Texte & Photo Arnaud Chaillou
Hakima Aroun
ZION SKANK PRODUCTIONS
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le bon agenda Agenda des manifestations culturelles
NUIT BLANCHECette année, c’est le samedi 6 octobre qu’il faudra se tenir éveillé all night long. Pour vous faciliter la tâche, le Bonbon a sélectionné pour vous quatre points de repère Rive Gauche !
De 21h à 2h Alterminimalismes 12 : « Philip Glass Marathon « avec Nicolas Horvath au piano. À l’occasion de la Nuit Blanche et dans le cadre du cycle « Alterminimalisme », le Collège des Bernardins propose de rendre hommage à la figure emblématique de la musique répétitive américaine, Philippe Glass. Collège des Bernadins, 24, rue Depoissy - 5e..
De 19h à 23h Tokyo by Night Sleeping Beast de Motomichi Nakamura. Les animations numériques de Motomichi Nakamura sont peuplées de créatures effrayantes mais souvent attachantes. Maison de la Culture du Japon à Paris 101 bis, quai Branly - 7e .
De 19h à 7h Lumières en Vibration de Julio Le Parc. L’artiste investit un des espaces du chantier du futur centre commercial Beaugrenelle, ouvert pour la première fois au public. Chantier du Centre commercial Beaugrenelle 12, rue Linois - 15e.
De 19h à 3h45 (dernière entrée à 2h30) Collection de l’Assemblée Nationale Œuvres d’art contemporain. L’Assemblée Nationale ouvre pour la première fois ses portes à travers les lieux emblématiques du Palais Bourbon comme l’hémicycle, le salon Delacroix ou la bibliothèque. À observer, les œuvres de Pierre Alechinsky, Olivier Debré, Walter de Maria, Delacroix, Horace Vernet ou Dalou… 33, quai d’Orsay - 7e.
EXPOSÀ partir du 9 octobre Erik Desmazières, Au coeur de la bibliothèque. À travers une sélection d’images exceptionnelles, gravures, estampes rehaussées et dessins, l’artiste livre sa vision de la Bibliothèque Nationale telle qu’elle fut redessinée par l’architecte Henri Labrouste au 19e siècle. BnF - François-Mitterrand 11, quai François Mauriac - 13e www.bnf.fr
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le bon agenda Agenda des manifestations culturelles
Du 3 octobre au 15 décembre Warai, l’humour dans l’art japonais de la préhistoire au 19e siècle. De la préhistoire au seuil de l’ère moderne, avec un accent particulier mis sur l’époque d’Edo (1603-1868). Maison de la Culture du Japon à Paris 101 bis, quai Branly - 7e
www.mcjp.fr
Du 14 septembre au 21 octobre Histoire des avant-dernières luttes de Bruno Serra-longue. Photographies issues des dernières séries de l’artiste : Sud-Soudan, 2011 (sur les cérémonies officielles organisées à l’occasion de la déclaration d’indépendance du pays), Kosovo 2009 - en cours (sur la construction d’un nouveau pays en Europe) et Florange 2012, titre de travail (sur le conflit social opposant les salariés à la direction du groupe Arce-lor Mittal). À visiter également, Aaron Flint Jamison et Ginger Succubes de Jean-Marie Appriou. Galerie Air de Paris, 32, rue Louise Weiss - 13e www.airdeparis.com
Jusqu’au 31 octobre Paris est un rêvePhotographies de Maxime Hibon. 10% des ventes seront reversés à l’association CARE, qui contribue à la diminution de l’extrême pauvreté dans le monde. Hôtel Lutétia, 45, boulevard Raspail - 6e
Du 15 octobre au 20 janvier Cartes Blanches du Mobilier National à Yan Pei-Ming et Pierre Buraglio. En parallèle de l’exposition Poussin et Moïse, les deux artistes interprètent chacun à leur moyenne la question de la destinée humaine… Galerie des Gobelins 42 avenue des Gobelins, 13e www.mobiliernational.culture.gouv.fr
SOIREESVendredi 20 octobre et samedi 21 octobre. Festival Paris Banlieues Tango à l’institut Finlandais. Avec entre autres un concert du Tanguedia Quintet, une projection et un bal le 20 octobre à 20h. Institut Finlandais 60, rue des Ecoles - 5e
www.institut-finlandais.asso.fr/
Vendredi 26 octobre La Nuit SFR Live Concerts. La quatrième édition de cet événement électro sympathisant accueillera The Shoes, Housse de Racket, Else, Black Strobe ou encore NZCA Lines. La soirée sera retransmise en intégralité et en direct sur le web (sfrliveconcerts.fr), la télévision, et les smartphones. Cité de la Mode et du Design, Docks de Seine 34, quai d’Austerlitz - 13e
Crédits : (c) Nakamura Motomichi, © Assemblée nationale, (c) Air de Paris, DR
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les bonnes adresses
SAVEURS & CO38, rue de Bellechasse - 7e
Tél. : 01 45 55 00 05
AUX VERRES DE CONTACT33, rue de Bièvre – 5e
Tél. : 01 46 34 58 02
DÉCO PARAÏSO46, rue Vasco de Gama - 15e
Tél. : 01 56 56 02 86
GLADY’S26, rue de Maubeuge - 9e
Tél. : 01 48 78 70 14
CECCALDI15, rue Racine - 6e
Tél. : 01 46 33 87 20
AUTO ÉCOLE FAMILY AVON13, rue Francis de Pressensé, 14e
Tel. : 01 53 90 89 61
LE NEUF DEUX92, rue de Vaugirard - 6e
L’INDONESIA12, rue de Vaugirard - 6e
Tél. : 01 43 25 70 22
LE CAVERN CLUB21, rue Dauphine - 6e Tél. : 01 43 54 53 82
FUXIA13, rue de Médicis - 6e
Tél. : 01 43 54 21 68
LES PETITES CHOCOLATIÈRES20, rue Cler - 7e
Tél. : 01 47 05 59 30
TIKIBOU33, boulevard Edgar Quinet - 14e
20, av Trudaine - 9e / 20, av Félix Faure - 15e
BD ET COMPAGNIE71, rue de Lourmel - 15e
Tél. : 09 81 87 06 30
LOULOU’ FRIENDLY DINER90, boulevard Saint-Germain - 5e
Tél. : 01 46 34 86 54
Régie [email protected]
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by Le Bonbon
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