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txiki margalefselected works 2010

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Le corps, énigmatique, magnétiqueL’univers privilégié de Txiki Margalef est le corps humain. Accommodé de multiples façons, approché avec différents médiums, ce dernier est présenté par cette jeune artiste espagnole comme une réalité à la fois complexe, insaisissable et magnétique. Le corps, pour Margalef ? Une thématique obsessionnelle, où mettre en forme les images d’un moi incertain, à la fois fasciné et inquiet. Txiki Margalef utilise différents médiums : photographie, vidéo, projections d’images… Pas chez elle de formule figurative toute faite, à l’exception peut-être du morcellement. Que l’artiste filme son propre corps, qu’elle caresse comme pour en jouir, ou qu’elle évoque une scène érotique au moyen d’images corporelles multipliées jusqu’au vertige, c’est de manière invariable la figure du morcellement qui s’impose. Le corps humain que met en scène Txiki Margalef n’est pas offert en plénitude, comme le serait un être de gloire, dans une perspective humaniste. Il est tout au contraire déstructuré, démembré, mis en morceaux. Les photographies de fragments corporels – seins, yeux, bouches… – proposés dans maintes photographies par l’artiste font l’effet de vues kaléidoscopiques. Ces pièces disjointes de nous-mêmes, pour l’occasion, se voient-elles réunies, c’est pour former de curieux assemblages hétérogènes, connotant l’éparpillement symbolique. Le goût de la découpe corporelle dont témoigne l’oeuvre de Txiki Margalef n’est pas sans faire écho à d’autres découpages fameux du corps humain pareillement mis en forme dans le champ de l’art, le 20ème siècle durant. Hans Bellmer et sa Poupée, Magritte et son tableau L’évidence éternelle, entre autres dépeceurs de corps – Francis Bacon, Lucas Samaras, Valerio Adami… –, ne sont pas loin, qui tous auront à l’unisson décliné un proche propos. Pour faire valoir ce point de vue, que Txiki Margalef fait sien : l’irréductibilité de l’humain à sa figure. S’il n’est pas aisé d’habiter son propre corps, c’est, à maints égards, parce que la représentation en pose problème : se voir, en effet, n’est jamais se connaître. Ce défaut d’auto-connaissance, outre la tendance dépressive, peut en toute légitimité induire des actes d’agression, qui sont aussi des actes de reconfiguration, selon un mode expérimental. Multipliant les images indécises de sa propre corporéité comme de la nôtre, Txiki Margalef tient unis, au-delà de la contradiction, le monde trouble des apparences, qui nous éloigne de nous-mêmes, et l’enquête psychologique, qui nous en rapproche. 

                                                                                Paul Ardenne

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Crazy purple 50x50 cm

Never ending 60x60 cm

Love’s oracle 120x120 cm

Female sperm 300x300 cm

First snowfall 80x80 cm

My dear love 100x100 cm

Ice carnival 50x50 cm

Dear lips 60x60 cm

Winter ending 60x60 cm

White perl 80x80 cm

Cosmic summer 200x200 cm

Sunny day 100x100 cm


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