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ב״ה

Réalisé par Yaacov Berrebi 054.700.73.67 https://www.facebook.com/groups/LeHaim.VeLivraha/

Chabat Vaéra 26 Teveth / 17 Janvier 2015 N.297

Entrée: Sortie: New-York: 4:35pm 5:40pm Paris: 17:04 18:17 Tel-Aviv: 16:41 17:40

24 TEVETH HILLOULA DU ADMOUR-HAZAKEN

L’Admour-Hazaken est né le 18 Elloul. Il était le fils de Rabbi Barouh et de la Rabbanit Rivka. Il se nomme Rabbi Chnéor-Zalman. C’est le fondateur de la Hassidout HABAD. Il décèdera le 24 Téveth à l’âge de 67 ans. Il est enterré à Haditch. Le Baal-Chem-Tov s’est beaucoup réjoui le jour de la naissance du Admour-Hazaken car c’est une âme nouvelle qui est descendue sur terre (une âme nouvelle est une âme qui descend pour la première fois et qui n’a appartenu à personne d’autre avant lui). L’Admour-Hazaken rédigea le Choulhan-Arouh Harav, le Tanya Kadicha, le Likoute-Thora et Thora Ohr, ainsi que d’autres ouvrages dont un qu’il rédigea à l’âge de 10 ans environ et qui rassembla les commentaires de Rachi, Ibn-Ezra et du Ramban mais il le brûla suite à un rêve (il fit plusieurs fois le même rêve) dans lequel il se voyait traîné en jugement par ces 3 Tsadikim précédemment cités; ils lui reprochaient d’avoir écrit un commentaire qui va remplacer les leurs !

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«Les grenouilles». Lors de la seconde plaie, les grenouilles, Paro demanda à ses magiciens de faire venir des grenouilles. Quel insensé demanderait à ses magiciens de rajouter des grenouilles alors qu’ils étaient déjà envahis par les grenouilles de Moché et Aaron ??? Les hahamim nous enseignent que les grenouilles ont aidé à déterminer les frontières de l’Egypte avec le pays de Kouch car cela faisait des années que l’Egypte volait des terres à son voisin. Mais lorsque tout le monde a vu que les grenouilles s’arrêtaient à un endroit bien précis, tous comprirent que c’est ici que se trouvait la limite de l’Egypte. C’est pourquoi Paro demanda à ses magiciens de faire venir d’autres grenouilles, dans l’espoir qu’elles dépasseraient les limites de l’Egypte; mais même ces grenouilles (égyptiennes) respectèrent elles aussi la volonté de D…

« Moché et Aaron » La Thora nous révèle l’ascendance de Moché et Aaron afin de nous dire clairement qu’ils étaient des êtres en chair et en os. Car on aurait pu croire qu’ils étaient des anges. Le fait de nous dire qu’ils étaient des hommes et non des anges revient à dire en d’autres termes que nous pouvons nous aussi faire de grandes réalisations si nous le voulons vraiment ! Mais dire qu’il étaient des anges aurait signifié: « Pas la peine de te fatiguer, tu n’y arriveras pas, tu n’es qu’un homme !!! » Le Tanya pose une question intéressante, pourquoi faire jurer le bébé d’être un Tsadik et non un Racha ?? Tout le monde ne peut pas devenir Tsadik !!! Seules certaines âmes sont descendues sur terre pour être des Tsadikim; les autres ne pourront jamais le devenir par leur propre moyen. Mais alors que signifie ce serment ??? L’Admour-Hazaken explique qu’en fait, lorsqu’une personne fait son maximum, Hachem lui fait un cadeau; il lui offre momentanément l’âme d’un Tsadik qui s’habillera dans son corps et qui fera de lui un Tsadik. Au final, nos efforts permettent d’obtenir un cadeau, qui fera de nous des Tsadikim !

Retrouvailles !!!

Résumé de la Parachat Vaéra Hachem se dévoile à Moché et il le charge de la délicate mission de libérer les Bné-Israël d’Egypte. Moché refuse au début mais il finit par accepter. Paro refuse de reconnaître Hachem. Hachem par l’intermédiaire de Moché et Aaron va envoyer 10 plaies sur l’Egypte, 7 dans notre Paracha et 3 dans la Parachat Bo. La première consiste à transformer l’eau du Nil en sang. Pour la seconde, les grenouilles vont sortir du Nil et envahir l’Egypte. Pour la troisième, la vermine recouvre l’Egypte. Les bêtes sauvages constituent la quatrième plaie. Pour la cinquième plaie, une épidémie mortelle tue les animaux domestiques égyptiens. La sixième plaie, les ulcères frappent l’Egypte. Enfin la septième plaie, la grêle détruit toute végétation en Egypte. Durant toutes ces plaies, seuls les égyptiens furent frappés. Chaque plaie dura une semaine et entre chaque plaie, trois semaines de pause.

« Les Bné-Israël ne me croient pas, comment Paro me croira-t-il ??» Moché agit en tant que représentant du peuple Juif. De ce fait, plus les Juifs ont confiance en lui, plus il a la possibilité d’agir. Or dans notre cas, les Bné-Israël (du fait de la difficulté de l’exil) n’ont pas confiance en Moché; ils provoquent donc une diminution de l’influence de Moché sur Paro, ce qui l’empêchera automatiquement de se faire entendre et de libérer les Bné-Israël.

« Pour demain » Lorsqu’Hachem envoie la plaie des grenouilles sur l’Egypte, Paro le supplie de prier pour retirer les grenouilles; Moché accepte et lui demande même: « Pour quand veux tu que je fasse disparaitre les grenouilles ?? » Et Paro répond: « pour demain ! » Pour quelle raison Paro demande à Moché de ne faire disparaitre les grenouilles que le lendemain et pas le jour même !!?? Lorsqu’on souffre, on souhaite normalement que le mal disparaisse le plus vite possible ! Paro avait fait le raisonnement suivant: Moché va prier aujourd’hui (comme l’explique Rachi) et les grenouilles vont donc disparaitre aujourd’hui même. Donc si je dis à Moché de faire disparaitre les grenouilles pour demain, et qu’elles disparaissent aujourd’hui, cela fera la preuve que Moche est un charlatan !!!

« Faites pour vous un miracle » Lorsqu’Hachem demande à Moché et Aaron de réaliser des miracles devant Paro, le texte dit: « Faites pour vous des miracles » et non « faites pour eux des miracles comme on se s’y serait attendu ! » Car il existe deux sortes de miracles, le vrai qui émerveille aussi bien celui qui en est l’auteur que le spectateur, et l’illusionniste qui en met plein la vue aux personnes présentes, sauf à celui qui réalise le tour car il sait bien que tout n’est qu’illusion. Paro leur demande donc de faire un de ces miracles qui m’émerveille aussi bien moi que vous c’est pour cela qu’il dit faites pour VOUS un miracle !!! 2

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R. Zalman commença à réciter les Tehilim. Il avait le cœur serré, et des larmes coulaient sur ses joues. Il n'avait pas encore achevé ses prières quand il entendit un bruit de pas étouffés qui se dirigeaient lentement vers la porte. L‘aubergiste parut. – Allons, vite, filez d'ici ! fit-il dans un souffle. Reb Zalman n'en croyait pas ses oreilles. Lui et le cocher se levèrent aussitôt et sortirent. Au passage, ils aperçurent dans une pièce contiguë les six bandits vautrés ivres morts sur le sol. Les deux prisonniers se hâtaient, aidés par le vieux Juif. – Vous devez la vie à votre Rabbi, dit-il à Reb Zalman quand tout fut prêt. Tenez, ajouta-t-il rudement, voici cinquante roubles pour ses œuvres. Et n'oubliez pas de lui demander de prier pour moi. Il donna au cocher toutes les explications qui lui permettraient de retrouver sans encombre son chemin. – La ville la plus proche n'est pas loin. Aussitôt arrivés là, prévenez la police de ce qui vous est arrivé. Reb Zalman était plein de compassion pour le vieux Juif. – Par quelles circonstances malheureuses vous êtes-vous trouvé mêlé à ces bandits ? lui demanda-t-il ; et que va-t-il advenir de vous ? – Oh ! C'est une longue histoire, et le temps presse. Ne vous inquiétez pas pour moi. Faites vite ! Pleins de reconnaissance envers le Tout-Puissant pour cette délivrance miraculeuse, Reb Zalman et son cocher s'empressèrent de partir. Quand enfin ils furent arrivés à Lyadi, Reb Zalman se rendit chez le Rebbe, ce dernier l'accueillit, un sourire heureux aux lèvres. – Pourquoi ne m'avoir pas écouté ? lui demanda ce dernier. – Quand j'ai découvert mon erreur, il était trop tard, expliqua Reb Zalman. – Grâce à D.ieu, il n'était pas trop tard. Mais tu aurais dû être plus attentif ; à cause de toi, j'ai perdu toute une nuit de sommeil... Quoi qu'il en soit, les voies de la Providence sont étranges, car tu t'es égaré pour aider un autre Juif égaré à retrouver son chemin. En posant les sommes collectées sur la table du Rabbi, Reb Zalman y ajouta le billet de cinquante roubles, en l'accompagnant du message de l'aubergiste. Rabbi Chnéour-Zalman prit le billet et le glissa dans une fente entre deux poutres qui formaient saillie dans le mur. Bien plus tard, un mendiant tout couvert de poussière frappa à la porte de la maison du Alter Rebbe et demanda à le voir. Le Rabbi refusa de le recevoir, mais il prit le billet de cinquante roubles glissé dans la fente et dit à Reb Zalman qui était là de le lui remettre. Reb Zalman obéit. Comme il tendait le billet au mendiant, il eut l'impression de l'avoir déjà rencontré ; mais il ne put se souvenir ni où, ni en quelle circonstance. Le vieux mendiant n'était autre que l'aubergiste qui leur avait sauvé la vie, à lui et au cocher, au cours de cette nuit terrible où ils s'étaient perdus dans la forêt. Après cette nuit fatidique, cet homme avait résolu de s'amender. Il quitta sa maison, abandonnant tout ce qu'il possédait, et disparut le matin même. Quand, après bien des vicissitudes, il se présenta chez le saint Rabbi et que ce dernier refusa de le recevoir, il comprit qu'il avait encore à affronter beaucoup d'épreuves avant de racheter toutes ses fautes passées et d'être digne de se trouver face à face avec le Rebbe.

La porte vers l’est ! Rabbi Chnéour-Zalman aidait ses frères aussi bien matériellement que spirituellement. Parfois, il envoyait des disciples recueillir des dons. Un jour, Rabbi Chnéour-Zalman appela Reb Zalman Zesmer et le chargea d'une mission. Le Rabbi lui donna une recommandation assez mystérieuse: Il ne devait pas passer la nuit dans une auberge dont la porte était orientée vers l'est. Reb Zalman Zesmer en fut intrigué ; mais les paroles du Rabbi étaient des ordres. A cette époque-là, les déplacements se faisaient en calèche. Il passa par des villes et des villages. Partout l'accueil fut cordial. À un moment, ils durent traverser une forêt. Ils espéraient atteindre l'auberge avant la fin du jour mais le cocher s'étant assoupi, le cheval quitta la route. Quand le cocher s'en aperçut, ils s'étaient égarés. Reb Zalman pensait à l'importante somme d'argent qu'il transportait. Mais bientôt leur anxiété se dissipa, ils voyaient au loin une lumière. Ils se dirigèrent vers la porte et l'un d'eux frappa. Un vieux Juif les fit entrer. Tandis que le cocher sortait dételer le cheval, Reb Zalman se préparait pour la prière de Maariv. Après s'être lavé les mains, Reb Zalman demanda à l'aubergiste de quel côté se trouvait l'orient pour faire sa prière. Le vieux Juif indiqua du doigt la porte. En apprenant cela, Reb Zalman fut fort troublé. Le Rebbe lui avait-il recommandé de ne pas passer la nuit dans une maison dont la porte d'entrée donnait sur l'est ! S'efforçant de cacher son émotion, il donna au cocher l'ordre d'atteler le cheval « Nous partons sur-le-champ » dit-il au cocher. Le cocher obéit et se dirigea vers la porte. Mais soudain, l'hôte parut dans l'encadrement de celle-ci, bloquant le passage. – Non, mes amis, vous ne partirez pas, dit-il avec un mauvais sourire. J'aime beaucoup qu'on vienne me rendre visite. J'aime surtout les visiteurs inattendus, ils entrent facilement chez moi. Quant à sortir, c'est une autre affaire... Ceci dit, il quitta la pièce, fermant violemment la porte. Reb Zalman et son cocher se rendirent compte de la gravité de la situation. Ils regardèrent autour d'eux. Aucune possibilité de fuite. Les deux prisonniers ne pouvaient que se mettre en prière et espérer un miracle. Peu de temps s'était écoulé quand ils entendirent au-dehors un bruit de pas. Reb Zalman colla son oreille à la porte, s'efforçant de saisir ce qu'ils disaient. – À qui sont la voiture et le cheval qui sont là ? Quelle sorte d'oiseaux tu as pris dans ton piège ? demandait une voix rude. – D'une pierre deux coups ! fit l’autre. Les pas approchèrent. Reb Zalman recula. La porte s'ouvrit et six hommes, entrèrent qui les dévisagèrent. – Bon, nous nous occuperons d'eux plus tard, nous avons tout le temps, fit le chef de la bande. Allons d'abord manger un morceau, ces oiseaux ne s'envoleront pas. Les deux prisonniers pâlirent de frayeur. Avec des hommes de cette espèce, en appeler aux sentiments, demander grâce, essayer d'attendrir, de persuader, tout cela serait vain, pensa Reb Zalman. Affermissant sa voix, il dit à l'aubergiste : – Je tiens à ce que vous sachiez que vous ne vous tirerez pas de cette aventure sans dommage. J'ai été chargé d'une mission par le saint Rabbi Chnéour-Zalman. Rien ne lui demeure caché. J'ajouterai qu'il m'avait recommandé à mon départ de ne pas demeurer dans une maison dont la porte donne sur l'orient. Découvrant mon erreur après être entré chez vous, j'ai décidé de quitter sur-le-champ ; c'était déjà trop tard. Mais il n'est pas trop tard pour que vous nous aidiez à sortir de ce mauvais pas. Souvenez-vous, le Alter Rebbe ne vous tiendra pas quitte s'il nous arrive malheur... – Qu'est-ce qu'il est en train de raconter là ? demanda le chef. – Oh, des bêtises, répondit l’aubergiste. Ceci dit, toute la bande sortit et la porte fut verrouillée à nouveau.

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* Lorsque l’Admour-Hazaken fut poursuivi par les troupes de

Napoléon, il dut fuir avec plusieurs dizaines de Hassidim. L’Admour-Hazaken se trouvait dans la première voiture et à chaque carrefour, il sortait, s’appuyait sur sa canne et donnait la direction à prendre. Son petit fils qui se trouvait dans la première voiture aussi donnait l’ordre au cocher. Mais à un moment, le Tsadik indiqua la direction à prendre et pour une raison inconnue, le petit-fils indiqua une autre direction au cocher ! Quelques instants après, l’Admour-Hazaken demanda dans combien de temps nous arriverons dans telle ville ?? C’est là qu’on s’aperçut qu’ils avaient pris la mauvaise direction. L’Admour-Hazaken déclara la chose suivante: « Lorsque le petit-fils suit le chemin de son grand-père, c’est une bonne chose; mais lorsque c’est le grand-père qui suit le petit-fils …..!!! » Quelques jours plus tard, ils arrivèrent dans une petite ville où l’état de santé du Tsadik se dégrada (principalement du fait des mauvaises nouvelles qu’il entendit à propos de ses frères Juifs massacrés, pillés et torturés). Quelques jours plus tard, Rabbi Chnéor-Zalman rendit son âme le 24 Teveth dans la ville de Haditch, où il fut enterré. * L’Admour-Hazaken avait appris que cette année serait très difficile pour lui, et il savait qu’on lui laissait deux possibilités, soit la mort, soit des souffrances; il choisit la deuxième. (Bien plus tard, lorsque son fils (L’admour-Haemtsai) connut de grandes difficultés au même age (54 ans) il dit: « Mon père a choisit la seconde solution, il semblerait qu’il m’ait laissé la première !! Et il décéda quelques jours plus tard). * Déjà quelques années plus tôt, la fille du Admour-Hazaken (La Rabbanit Dvora-Léa) donna sa vie en échange de celle de son père afin qu’il puisse continuer de dévoiler la Hassidout).

Iguérot Kodesh (traduction libre)

Voici une lettre que le Rabbi a écrite afin d’expliquer pourquoi il était important qu’il y ait en Erets-Israël un front commun réunissant et représentant les partis religieux. Bien que cette lettre fut rédigée il y a de nombreuses années, elle semble plus que jamais d’actualité. Le Rabbi commence par citer les avantages d’une telle union: 1- De nombreux électeurs hésitent entre deux ou plusieurs parties et du fait ne voteront pas; lorsqu’il n’existe qu’une entité, elle rassemblera toutes les voix mais elle attirera aussi de nouveaux électeurs. 2- Chaque partie perd systématiquement toutes les surplus de voix qui sont insuffisantes à obtenir un mandat; lors d’une telle union, ces voix ne seront plus perdues. 3- Le comportement des prétendants lors des élections laisse des séquelles même après ces élections; et un champs plus large attirera donc de nouvelles personnes vers la Thora et les Mitsvot. 4- Plus il y a de parties et plus il y a (à notre grand regret) d’attaques en tout genre des uns contre les autres; cela est «naturel» mais dommageable; Cela provoque aussi inévitablement un Hilloul-Hachem et tout cela peut facilement s’éviter en unissant tous les courants religieux. 5- Le fait même que les partis religieux ne s’unissent pas alors que même les partis non religieux parlent de s’assembler pour les prochaines élections, cela même est une arme qu’utiliseront les partis non religieux contre les partis religieux ! D’autant plus qu’il est question d’élever le seuil d’éligibilité. Le Rabbi précise qu’il n’est pas nécessaire de faire disparaitre une entité au profit d’une autre, mais uniquement d’unir techniquement les différents partis religieux afin d’être une puissance, afin de renforcer l’identité Juive. Tous ceux qui s’opposent à une telle union, font passer l’intérêt de leur personne, et de leur parti avant l’intérêt général de centaines de milliers de Juifs.

Ce feuillet est dédié à l’élévation de l’âme de

HAFSEYA GUILA BAT MAZAL TOV

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