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L es romans de Victor Hugo

1823. Han d ’Islande - sous l’influence du roman noir, le héros est un monstre buveur de sang.1826. Bug – Jargal - il s’agit d’aventures romanesques et dramatiques, où se discerne l’influence de Walter Scott.1829. Le Dernier Jour d’un Condamné, le plaidoyer contre la peine de mort1831. Notre-Dame de Paris1834. Claude Gueux 1862. Les Misérables

1866. Les Travailleurs de la mer – l’épopée du travail et le drame de l’homme luttant contre l’Océan1869. L’homme qui rit 1869 Quatrevingt–treize – le roman historique et symbolique 

Notre - Dame de Paris

Résumé :La fête des fous (livre I et II). 6 janvier 1482, jour de fête des fous. Dans la grande salle du palais de justice

représente un mystère du poète Gringoire ; sur le parvis danse la bohémienne Esméralda. Le sonneur de Notre-Damehideux Quasimodo essaie de l'enlever sur l'ordre de l'archidiacre Claude Frollo, mais elle est sauvée par le beau capitaPhoebus de Chateaupers. Gringoire s'est égaré dans la cour des miracles; le roi des truands le met en jugement maest sauvé par la Esméralda qui, pitoyable, consent à l'épouser .

Notre-Dame et ses deux hôtes (livres II à VI). Voici Notre-Dame, chef d'oeuvre gothique déchu de son anciegrandeur, et, vu du haut des tours, le Paris d'autrefois. Quasimodo vit là, au milieu de ses cloches; et son coeur s'éveill'amour lorsque, condamné au pilori pour avoir attaqué la Esméralda, il reçoit à boire des mains de la jeune fille. Quanl'inquiétant Frollo, il est dévoré de passion pour elle.

L'aventure de la Esméralda (livre VII). La Esméralda aime Phoebus: au cours d'un rendez-vous avec elle jeune capitaine est poignardé par Frollo, qui laisse accuser la Esméralda.

L'héroïsme de Quasimodo (livres VIII à X). La Esméralda, condamnée pour meurtre et pour magie, va faamende honorable devant le grand portail de Notre-Dame; mais Quasimodo l'entraîne dans l'église, asile inviolabInquiets de ne pas la voir revenir, les truands attaquent la cathédrale, mais ils sont mis en déroute.

La vengeance et le châtiment de Frollo (livre XI). Frollo s'est emparé de la Esméralda; repoussé, il la livrune vieille recluse qui reconnaît en elle son enfant d'autrefois perdue et tente de la cacher ; mais la bohémienne reprise. Frollo, du haut des tours, sourit affreusement en la voyant pendue. Quasimodo le précipite dans le vide etmourir dans le charnier de Montfaucon en étreignant le cadavre de celle qu'il aimait.

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Hugo situe une intrigue dramatique dans un cadre historique, le Paris du XVe siècle, avec ses bourgeois, étudiants, ses truands et surtout sa cathédrale qui domine les événements de sa présence immuable et solennelle.roman nous présente une vision tragique du mystère de l’histoire et de la destinée des individus. C’est le mot gananké  (fatalité), découvert dans un recoin obscur de Notre-Dame, gravé par Claude Frollo qui pourrait inspirer ce lde Hugo. Une fatalité sombre pèse sur ce roman, elle conduit les personnages au meurtre et à la mort.

Ce roman ressemble aux drames de Victor Hugo par  le mélange du sublime et du grotesque, en particudans le personnage de Quasimodo, le monstre au grand coeur (dans la préface du Cromwell Hugo proclame que ‘’dans la création n’est pas humainement beau, que le laid y existe à coté du beau, le difforme près du gracieuxgrotesque au revers du sublime, le mal avec le bien, l’ombre avec la lumière’’ ) .

On souvent dit que le personnage principal  de ce roman est - la cathédrale, soit pour souligl’importance de la thématique et de la symbolique architecturales, soit pour désigner une oeuvre que l’on esticomposée d’entités collectives plus que les personnages individuels. La description précise, allant jusqu’aux déttechniques, de Notre-Dame tient une place de choix dans le roman et témoigne de l’intérêt de l’écrivain pl’architecture. Le personnage du poète Gringoire, le double farcesque de l’auteur, illustre cette aspiration de l’auteusent naître en lui un goût violent pour l’architecture qui lui fait oublier la bohémienne et sa chèvre. 

Les principaux éléments du récit trouvent leur origine dans la cathédrale : Quasimodo y est déposé enfantEsméralda danse sur son parvis, Claude Frollo y mène à l’ombre des tours son existence de prêtre, de savand’alchimiste et meurt précipité du haut de ses mêmes tours, peu après son jeune frère qui a subi le même sort dmêmes mains. Elle est le lieu d’où on voit tout, de la Bastille où se tient le roi à la place de Grève où se dresse le gibd’Esméralda. A ce titre, elle est comme un symbole de l’auteur lui-même, de son regard plongeant sur l’horizonrécit.

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  Le symbolisme majeur du roman, celui qui associe l’architecture et la littérature se développe tout au longrécit par les biais de métaphores qui les identifient : par exemple la façade de Notre-Dame est une ‘’ page architecturaL’édifice est le symbole du livre, le livre celui de l’édifice. 

La Esméralda est aimée et désirée par trois hommes, qui représentent chacun une forme de pouvoir, dont subira l’oppression:

- Phoèbus incarne le pouvoir de l’armée, celui de la défendre,- Claude Frollo le pouvoir de l’Eglise, pouvoir politique et judiciaire puisque ce sont ses agissement

permettent la condamnation de la Esmeralda,

- Quasimodo enfin détient le pouvoir du peuple c’est-à-dire celui des mains nues.

Le roman présente trois relation filiales, toutes les trois menacées ou problématiques, toutes vouées à

malédiction. Claude Frollo tient lieu de père à son jeune frère Jehan (il devient le coupable involontaire pour la mortJehan que Quasimodo tue), il a adopté Quasimodo (ce lien ce termine par un parricide). La Sachette, mère d’Esméraqu’elle maudit de son trou, ne parvient pas à sauver sa fille après qu’elle l’a reconnue.

Sur le plan historique ce livre décrit le passage de l’ordre féodal à l’ordre monarchique, illustré par la monen puissance progressive du roi Louis XI.

L es Misérables

C’est un énorme roman, inégal et surchargé, mais riche et puissant, dominé par une thèse humanitaire et

inspiration épique, le mélange des influences de Walter Scott et d’Homère. Le but de Hugo était d’écrire un roman est à la fois un drame et une épopée, qui peint la lutte entre les forces antagonistes, le bien et le mal.

Sous le nom du roman, Les Misérables, Hugo désigne toutes les victimes d’un ordre social dont il est de plusplus résolu à condamner les rigueurs et les injustices, des êtres qui souffrent matériellement et moralement. Il est insp

par une intention sociale. Hugo veut dénoncer ‘’la dégradation de l’homme par le prolétariat, de la femme par la fade l’enfant par la nuit.’’  Les bas-fonds, la misère, le crime, sont le fait de la société, qui produit politiquemensocialement sa propre marge et conduit au crime ceux qu’elle a acculés à la misère. Selon lui, seules l’instruction

  justice sociale et la charité évangélique empêcheront les infortunes de devenir  les infâmes. Hugo nous présentetableau des classes différentes, il visite les quartiers pauvres, il accumule sa documentation sur place, par exemplassiste dans la rue à une scène de querelle entre une prostituée et son maquereau (d’où il prend la base poupersonnage de Fantine). Le personnage de Jean Valjean est inspiré par Les Mémoires de Vidocq, un personnage rC’est le procédé réaliste.

L’ambition de Victor Hugo est explicite: ‘’Ce livre est un drame dont le premier personnage est l'infini. L'homest le second .’’ Comme dans La Légende des Siècles, il veut décrire la condition humaine, la lutte constante entrBien et le Mal et l’espoir qu’ à la fin le Bien va triompher . C’est une épopée de la conscience humaine. Danchapitre Une tempête sous un crâne, il dit : ‘’Faire le poème de la conscience humaine, ne fût-ce qu’à propos du pinfime des hommes, ce serait fondre toutes les épopées en une épopée supérieure et définitive; le livre que nous avodevant nous est du début jusqu’à la fin l’ascension du Mal vers le Bien, du faux vers le vrai, ...... de l’ordure vers la vide l’enfer vers le ciel, du néant vers Dieu, au début - l’hydre, à la fin - l’homme.’’  

Résumé: Le récit s'organise autour de Jean Valjean, ancien forçat, qui trouve asile, après une lamentable coerrante, chez Monseigneur Myriel, évêque de Digne. Il se laisse tenter par des couverts d'argent et déguerpit à l'aubepremière fois il a été condamné pour avoir volé du pain). Des gendarmes le reprennent; mais l'évêque témoigne enfaveur et le sauve. Cette générosité le bouleverse. Il cède à une dernière tentation, puis il devient un honnête homme.

Fantine a été séduite, puis abandonnée avec sa petite fille Cosette. Arrêtée à la suite d'une dispute, elle

âprement interrogée par le policier Javert; mais le maire de la ville M.Madeleine, la fait relâcher. Cette clémendéconcertante de la part d'un magistrat confirme le soupçon de Javert: M. Madeleine et Valjean ne font qu'un. Quelqutemps plus tard, un malheureux, Champmathieu, est pris pour l'ancien forçat de nouveau recherché. Aprèsdouloureux débat intérieur, le vrai Jean Valjean se fait reconnaître en plein tribunal. Momentanément laissé libre, il assà l'agonie de Fantine lui jure de veiller sur Cosette: puis il s'échappe et gagne Paris (I 5 à 8)

Cosette est servante chez le sinistre Thénardier qui fait fortune en détroussant les morts de Waterloo. JValjean a été repris par Javert et réintégré au bagne. Il s'est encore évadé mais tout le monde le croit noyé. Il reviearrache Cosette au ménage Thénardier, se cache avec elle dans une masure, puis à la communauté de l'adoratPerpétuelle rue de Picpus (II).L'idylle rue Plumet. Jean Valjean s'installe rue Plumet sous le nom de Fauchelevent. Il lie connaissance avec un jerépublicain Marius, qui aime Cosette. Une fois de plus, arrêté par Javert, il se sauve.

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L'épopée rue Saint Denis. En 1832, l'émeute gronde rue Saint-Denis. Sur la barricade, Jean Valjean lutte aMarius et le gamin de Paris Gavroche, sous les ordres de l'étudiant Enjolras. L'ancien forçat se voit confier le poliJavert : généreusement, il lui rend sa liberté, puis sauve Marius blessé. Celui-ci guéri, épouse Cosette ; Jean Valjearempli jusqu'au bout sa promesse à Fantine. Quand il meurt, les chandeliers de l'évêque sont allumés à son chevet.

Les caractéristiques du roman:- la diversité des tons,- les éléments du roman d’aventure ( compar. avec le conte de Monte-Cristo et ses évasions incroyables),- l’aspect social parce que Hugo montre la dégradation de l’homme par la pauvreté et par la faim , mais il croit à

rédemption par les actes généreux.

Jean Valjean est le symbole du rachat que son optimisme a cru possible . Illuminé par la rayonnante charitél’évêque, il devient à son tour, un apôtre, secourt Fantine, protège Cosette, soutient Marius, épargne même Javerdéfend les misérables qui luttent pour leur affranchissement.

Le roman avait à l’époque un succès formidable chez le grand publique, les ouvriers se cotisaient pour l’acheCe succès populaire contraste avec la tiédeur de la critique. Flaubert et Zola considéraient que l’écrivain n’avait pasdroit de donner libre cours à son imagination – le réalisme s’oppose au romantisme. Il y a beaucoup d’élémentsréalisme dans ce roman, mais c’est plutôt une sorte du réalisme balzacien - Balzac utilise le procédé réaliste dans romans, peint le corps social, mais il est en même temps le visionnaire, son univers est imaginé au moins autqu’observé. Hugo peint l’émeute du peuple mais son imagination puissante y ajoute des éléments qui sont puremfictifs.

Les Misérables offrent de grandes fresques épiques : la bataille de Waterloo, l’émeute de juin 1832vision des égouts de Paris. Hugo a réuni une importante documentation sur Waterloo, puis il visite longuement le chade bataille, et donnant l’essor à son imagination, il termine sur place, en juin 1861, la rédaction de son récit. Maprésente les événements d’une manière épique, dans la perspective de l’avenir , il se discerne l’importance da la batatandis que Stendal nous la représente du point de vue des participants qui ne sont pas au courant de ce qui se paspersonne ne sait que ce sera une des batailles les plus importantes de l’histoire de l’Europe.

Les critiques disaient que cette oeuvre possédait la grandeur d’une cathédrale – quand on considl’ensemble du roman, on a l’impression d’une mêlée chaotique. En 1845. Hugo a exprimé l’intention d’organiserproduction romanesque, il a projeté plusieurs intriques - Histoire d’un homme, Histoire d’une femme, Histoire d’

 poupée, Histoire d’un saint ... et tout cela sous l’aspect historique.... les quatre parties du roman portent les noms dpersonnage - Fantine, Cosette, Marius, J. Valjean, il y a plusieurs intrigues que Victor Hugo associe dans la cinquièpartie – L’Idylle rue Plumet et l’épopée Saint-Denis.

Le récit complexe est fondée sur l’exposition, la narration des événements, l’analyses des états de l’âme –Une tempête sous un crâne - Hugo peint avec autant de puissance que de précision la torture morale qu’enduremalheureux devant un épouvantable dilemme.

L’histoire se déroule sur les deux niveaux : le niveau extérieur et le niveau de l’âme. C’est une sorte d’épopDans une lettre de 1862, Hugo dit que c’est l’histoire mêlée avec le drame, le miroir qui montre une époque de l’existedu genre humain. Dans son oeuvre Balzac représente la même époque ( 1815-32 ), mais alors qu’il décrit la noblessela bourgeoisie riche, - Hugo introduit le peuple dans sa création romanesque ( Fantine, J. Valjean...). C’est un peuqui construit les barricades, son émeute n’est pas seulement une lutte des forces, mais aussi une aspiration vers l’idIl ne s’y agit pas d’ascension sociale mais d’épopée d’une conscience qui dépasse des jouissances et des biens matéret accepte les valeurs spirituelles. Les personnages loin d’être des abstractions, des marionnettes, éprouvent ettransforment, participent à une comédie humaine. Les critiques ont surtout admiré le personnage de Gavroche  gamin de Paris, gai, spirituel et débrouillant, mauvaise tête et grand coeur, ils l’ont considéré comme la plus majestueincarnation de la joie fondée sur la tristesse.

L’aspect psychologique chez Hugo est d’un caractère cosmique : chaque personnage porte en lui à la foimarque du divin et de l’humain.

Le récit accueille en son sein:-

 

l’histoire,- la réflexion philosophique et - la méditation poétique.

Baudelaire parle des Misérables comme d’un poème et non pas comme d’un roman. Le roman traitetransformation du personnage principal, la rédemption qui a une connotation chrétienne – J.Valjean qui sauve Maest représenté comme Christ qui porte sa croix.

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Honoré de BALZAC (1799-1850)

La Comédie humaine

Etudes analytiques: Physiologie du mariage(1829)

Etudes philosophiques : La Peau de Chagrin (1831)

  La Recherche de l’Absolu (1834)  Le chef –d’oeuvre inconnu , le récit  Louis Lambert (1833)  Séraphita (1833)

Etudes de moeurs :1. Scènes de la vie privée : Le père Goriot  (1834)

Le Colonel Chabert 

2. Scènes de la vie de Provinces : Eugénie Grandet (1833)Illusions perdues (1837-43)

3. Scènes de la vie parisienne : La cousine Bette (1846)

  Le cousin Pons (1847)  Splendeurs et misères des courtisanes (1838-47)

4. Scènes de la vie politique : Une ténébreuse affaire (1843)

5. Scènes de la vie militaire : Les Chouans (1829)

6. Scènes de la vie de campagne : Le médecin de campagne (1833)Le Curé de village (1841)Le Lys dans la vallée (1855)

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Etudes philosophiques

... ont des ambitions philosophiques, les romans sont organisés autour d’une1) idée centrale -> transposée sur le plan du roman. Balzac a voulu peindre dans ses romans philosophiquesles ravage de la pensée. Il entend par pensée toute idée violente qui accapare l’être tout entier : ‘’Les passions,vices, les occupations extrêmes, les douleurs, les plaisirs sont des torrents de pensée.’’  Selon Balzac, la penconsume ceux qu’elle inspire. Les personnages de Balzac brûlent à la flamme de la passion. Leur activité, souvdangereuse pour autrui, est presque toujours funeste pour eux-mêmes. Ils meurent précocement, ruinés par leur edémesuré alors que les êtres moins doués ou moins ardents sont assurés d’une longue vie. Il faut choisir entre laintense, mais brève et la vie mesurée, mais longue. Balzac a choisi la première et il en parle dans son roman La Pede Chagrin. Un jeune homme, Raphaël de Valentin, ayant perdu au jeu ses dernières ressources, songe à se donnemort. Il découvre chez un vénérable antiquaire un talisman, une peau de chagrin. Cette peau donne à son possesseu

pouvoir de réaliser tous ses désirs, mais, à chaque désir réalisé la durée de sa vie diminue en même temps que la pde chagrin  – elle devient le symbole de sa vie. S’il choisit une vie mesurée la peau peut durer, au contraire, edisparaît vite. Il mène une existence de débauche, se livre aux plaisirs, il rêve aussi d’amour et va de la cruelle Foedorl’angélique Pauline. A chaque joie nouvelle qu’il se procure, la peau qui est taillée à la mesure de sa vie, se rétrécitcomprend que sa mort est proche, essaie de changer son destin, mais c’est trop tard, la peau disparaît et il meurt. OsWilde traite le sujet semblable dans son roman Le portrait de Dorian Gray .

Dans le roman La Recherche de l’Absolu  Balzac montre le ravage de la pensée. Balthasar Claës est un savanvit une vie d’ascète, mais il est obsédé par la passion de la Science. Il est chimiste et veut découvrir l’élément à l’aduquel il pourrait créer le diamant pur – il représente l’Absolu. Obstiné dans son obsession, il devient le bourreau de entourage (sa femme et ses enfants). Il dépense beaucoup d’argent pour sa recherche et ainsi compromet l’avenir de enfants; il torture sa femme, jalouse de la Science, qui lui a ravi l’affection de son mari. Elle meurt et leur fille Margue

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lutte contre sa folie et réussit à reconstituer la fortune des Claes. Balthasar rentre à la maison, guéri, sembleMarguerite se marie et part. Ce départ réveille la passion de Balthasar, il se ruine de nouveau et meurt misérablement

Le chef–d’oeuvre inconnu , un récit, appartient aussi aux études philosophiques. Il traite le problème derecherche d’un Absolu. Le personnage principal est à la recherche de la beauté absolue. A travers la création artistiqucherche à peindre le tableau qui serait la représentation parfaite de la réalité. Il le perfectionne assidûment. A la fin montre mais les autres ne voient sur sa toile qu’un enchevêtrement incohérent de lignes et de formes. Cela veut dire la beauté absolue n’existe pas. Le vieillard semble s’obstiner dans son illusion, mais à la fin il meurt après avoir brûlé toiles. Dans son roman Le Vent  Claude Simon se réfère à ce récit pour montrer que la réalité n’est pas seulemimparfaite, mais en plus elle est insaisissable.

Les romans mystiques font partie des études philosophiques, mais dans ces romans il ne s’agit pas ni d’quête de science, ni d’un désir de jouissance, ni d’une volonté de puissance, mais l’aventure mystique oriente toutes ambitions de l’homme vers un idéal de communion avec Dieu. Elle résume en un seul rêve immense tous les rêd’Absolu. Les plus connus de ses romans mystiques sont les deux romans : Louis Lambert et Séraphita. Dans le romLouis Lambert  le personnage principal est représenté comme un élève brillant qui est attiré par les idéesSwedenborg . Parvenu à l’age adulte, il poursuit ses réflexions et s’obstine dans son double rêve d’angélisme etconnaissance. Complètement épuisé, il meurt à vingt-huit ans. Le roman Séraphita s’achève au contraire sur un ad’espérance métaphysique, l’héroïne poursuit la route qui la conduira jusqu’à Dieu.

Le p ère Goriot 

Ce roman représente la vie parisienne. L’action se déroule à Paris, à la fin de l’année 1819, dans la pensVauquer .

Résumé: Les personnages principales: Eugène de Rastignac, jeune étudiant en droit, noble, mais pauvre, résà tenter sa chance à Paris, Vautrin, un homme jovial mais énigmatique, et enfin, le Père Goriot, un ancien vermicellier,semble absorbé par un chagrin mystérieux. Dans ce roman il existe le narrateur omniscient, mais au cours de l’histode temps en temps, on remarque aussi le point de vue de Rastignac, qui est surpris par les événements étranges quilieu dans la pension, comme par ex. quand Vautrin rentre sans bruit à la pension, en pleine nuit, alors qu’on a misverrous ou le fait que le père Goriot reçoit de belles dames et envoie à l’une d’elles un billet acquitté. C’est alors qRastignac devient le narrateur.

Rastignac est introduit dans la haute société parisienne par sa cousine Mme de Beauséant et sent s’échauson ardeur de conquête. Il commet d’abord une erreur et se voit fermer la porte de la comtesse de Restaud pour avprononcé le nom du père Goriot. Rastignac découvre le secret du père Goriot : il s’est ruiné et condamné à une misérable pour assurer à ses filles une existence luxueuse. Anastasie a épousé un gentilhomme, M. de RestauDelphine, un financier juif, le baron de Nucingen. Les gendres ont bien accueilli le vieillard tant qu’il était riche, puis ils refusé de le recevoir. C’est Mme de Beauséant qui révèle cela à Rastignac, et elle lui révèle aussi sa propre expérieavec la haute société en ajoutant quelques conseils pratiques.

Vautrin devine les rêves ambitieux du jeune homme. Avec un aplomb cynique, il lui propose un marcRastignac devrait conquérir Victorine Taillefer, dont le père avait une immense fortune tandis que lui-même se chargde faire disparaître le frère de Victorine, seul obstacle à son héritage. Rastignac s’indigne, mais on le sent fasciné cette offre. Il devient l’amant de la baronne de Nucingen. Vautrin effectue son plan mais la vieille demoiselle Michonnreconnaît en lui un forçat évadé et le fait arrêter le jour même ou un spadassin à sa solde tue le frère de Victorine.

Les filles de Goriot viennent en larmes implorer le secours, leur maris ont découvert leurs intrigues et menacde les ruiner. Elles se querellent devant le vieillard qui s’effondre, frappé de l’apoplexie. Il meurt entouré seulementRastignac et de Bianchon, étudiant en médicine.

Après l’enterrement du père Goriot Rastignac résume son expérience avec le monde et lance à Paris un

grandiose : ‘’  A nous deux maintenant !’’ 

Dans Le Père Goriot  reparaissent pour la première fois des figures déjà connues du lecteur - Balzac utilisprocédé de retour des personnages. Le comte de Restaud figure aussi dans le roman Obsèques, Mme de Beausédans La femme abandonnée, elle a une amère expérience amoureuse. Vautrin est présent dans Les Illusions perdsous le nom de Carlos Carera, il se déguise sans cesse dans les Splendeurs et misères, comme Jacques Colin il dotoujours des conseils aux jeunes gens, il est un des plus importants personnages de l’oeuvre balzacienne. Dans La pde chagrin on voit Rastignac comme un arriviste. Dans la préface des Illusions perdues Balzac prend le personnde Rastignac comme exemple pour illustrer son procédé de retour des personnages et la façon dont le mêpersonnage fait les différentes impressions sur le lecteur.

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La structure du roman 

Ce roman n’a pas une structure linéaire, les épisodes avec Vautrin n’ont aucun rapport aux épisodes qui traila passion du père Goriot, ce n’est que le personnage de Rastignac qui les lie. Les autres histoires sont celle de MBeauséant, de Rastignac. Le roman s’ouvre à une nouvelle histoire, c’est-à-dire à un drame, il comprend la vie entièpeint la complexité de la réalité, les destins différents qui s’entrecroisent dans la pension. Rastignac est au milieu centre) – il est le confident de Mme Beauséant, le mari présumé de Mlle Victorine, le favori du père Goriot.

Le Père Goriot est un roman de l’éducation. Toutes les expériences du jeune homme concurrent à foue

son ambition naissante et le désir qu’il a de réaliser, par tous les moyens, son rêve de gloire. Le roman commence avla description minutieuse de la pension Vauquer, et puis Balzac peint chaque personnage et consacre des pages entièà leurs particularités physiques et morales. On suit d’abord les expériences de Rastignac, son éducation à l’école dvie parisienne (vaspitavanje u školi života), puis les événements dramatiques, l’arrestation de Vautrin et l’agonie du pGoriot. Mais Goriot, Vautrin et les autres personnages gravitent autour de Rastignac, dont les aventures demeurencentre du roman, c’est son personnage qui assure l’unité du roman.

Il y a le contraste entre les êtres généreux ( Goriot, Mme de Beauséant) et les êtres méchants (Vautrin, les fde Goriot) . Rastignac est au milieu d’eux, il évolue des uns aux autres ; au début, il est plus proche aux généreux, machange et se rapproche des méchants. Les moments décisifs pour lui sont l’arrestation de Vautrin et la mort de Go( dont il tire la conclusion qu’il est vain d’être généreux). Pour réussir dans la société parisienne, il est indispensablefaire le compromis avec la réalité – c’est Vautrin qui nous dit cela.

On peut considérer le père Goriot comme le pendant du père Grandet ou de Balthasar Claës , alors qu’ilssacrifié leurs enfants à leurs passions, le père Goriot se sacrifie pour ses filles ( il est ‘’le Christ de la paternité’’ ). Ils stous l’incarnation des ravages de la pensée, des forces irrationnelles dirigent (gouvernent) leurs actes.

Rastignac est le type d’un homme ambitieux, d’un arriviste, les critiques le comparent souvent à Julien Sorepersonnage du Rouge et le Noir  de Stendhal, qui veut aussi réussir dans la société, mais il se conduit de temps en temd’une manière incompréhensible, tandis que Rastignac est plus rationnel. Grâce à cette rationalité il réussit àdifférence de Sorel qui échoue et meurt.

Vautrin est le type d’un prisonnier évadé de même que Jean Valjean ( Les Misérables ) qui évolue et devl’aristocrate, alors que Vautrin reste méchant et sans scrupule jusqu’à la fin ; il appartient à l’héritage romantique.

La signification du roman :La description y joue un rôle important, mais ce n’est pas un roman descriptif. Il n’est non plus orienté vers

héros. C’est le roman de l’éducation à l’école de la vie), Rastignac découvre le monde, la manière dont il peut réaliser ambitions : la vie est dure, le monde est cruel et l’on peut le conquérir seulement à l’aide d’une force d’esprit.

Eugénie Grandet 

Le personnage principal de ce roman est le père Grandet, un ancien tonnelier qui a édifié sous la Révolution prodigieuse fortune. Comme il est férocement avare il mène une existence étriquée à Saumur dans une sombre demeuentre sa femme qu’il tyrannise, sa servante Nanon qui lui est aveuglement dévouée et sa fille Eugénie qui est la priche héritière du pays. Les deux factions, celle des Cruchot et celle des Des Grassins sont en compétition pour obtenimain, mais elle reste indifférente.

L’amour va brusquement illuminer sa vie et lui donner un sens. M.Grandet reçoit chez lui un neveu, dont le pmis en faillite s’est suicidé. Eugénie se sent attirée vers son cousin Charles, élégant dandy parisien ; son amour, mêlépitié la pousse au sacrifice: tandis que Grandet manoeuvre pour racheter les créances de son frère, elle offre à cousin un douzain de pièces d’or que son père lui a donnée une à une. Charles s’embarque pour les Indes : il y fortune et à son retour il épousera sa cousine.

Le jour de l’an suivant, le père Grandet s’aperçoit que sa fille a donné son or et il laisse exploser sa fureur. Ma

apprend qu’à la mort de sa mère, Eugénie pourrait exiger le partage de la succession. Il se réconcilie alors avec elorsque Mme Grandet s’éteint après un long martyre, il lui arrache une renonciation à l’héritage maternel. Il meurt même peu de temps après, dans la contemplation fiévreuse se ses écus, Eugénie reçoit une lettre de Charles qrapidement enrichi, a fait un mariage d’intérêt. Elle se résigne à épouse le président Cruchot ; bientôt veuve, elleparcimonieusement chez elle, en consacrant une grande partie de sa fortune à des oeuvres de charité.

Le père Grandet et le type d’avare. L’idée directrice, en ce cas l’avarice, permet à Balzac de camper des typela fois représentatifs et fortement individualisés, dans la grande tradition classique : le père Grandet est un nouHarpagon. Cette typification en littérature qui est la caractéristique du réalisme, sera contestée. Proust ne représente personnages permanents, ils changent au cours du récit, le point de vue change. On ne peut réduire le personnage à caractéristique, l’être humain est insaisissable, il échappe à cette sorte de stylisation.

Balzac représente l’être humain en proie d’une passion qui le détermine. Il ne peint pas seulement personnages, il présente aussi le décor provincial avec la plus grande exactitude : la vie monotone de province d

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provient la fascination de Paris, il n’est pas étonnant qu’Eugénie s’éprend de Charles. Mais le personnage dominantle père Grandet, l’action repose sur le conflit entre le père Grandet et son entourage.

Il existe dans le roman le narrateur anonyme qui est universel et omniscient, ce qui exprime aussi la foil’écrivain du XIX siècle en puissance de la connaissance. On ne peut l’identifier à l’écrivain. Le roman réaliste est soinfluence du positivisme ( la foi en raison humaine ). Sur le plan de la narration cette foi est exprimée par un narrateomniscient. Balzac représente des types humains. Ce sont les éléments de la poétique réaliste.Eugénie – focalisation zéroL’intérêt dramatique : le conflit entre la passion exclusive du père Grandet et son entourage qui souffre à cause de savarice. La structure est fondée sur le contraste : entre le discours du notaire et le soin minutieux d’Eugénie d’arrangetable; entre l’avarice du père Goriot et la frivolité de Charles; entre l’avidité du père Grandet et le caractère généreucharitable de sa fille ( surtout à la fin du roman).

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STENDHAL , Henri Beyle (1783-1842)

Romans :1827. Armance – 1er essai dans le genre du roman, passe inaperçu1831. Le Rouge et le Noir , chronique du XIXe siècle1839. La Chartreuse de Parme

Posthumes:

- Les romans inachevés:Lucien Leuwe n - (roman autobiographique et satire aiguë des meours fr sous la monarchie de Juillet – prim. Castex,p.166)Lamiel 

- Les oeuvres autobiographiques :Journa l  La vie de Henri Brulard Les souvenirs d’égotisme.

Les biographies :1814. La vie de Haydn, Mozart, Rossini – sous pseudonyme, écrit à Milan, études de critique et d’esthétique  La vie de Napoléon- posthume

Les récits de voyage :1817. Rome, Naples, Florence

Le voyage d’un touriste

Les essais :1817. L’histoire de la peinture italienne – sous pseudonyme1821. De l’amour 1823-25. Racine et Shakespeare 

*********************

Il s’occupe des problèmes de la création romanesque dont il parle dans ses préfaces, ses lettres, ses oeuv

mais il n’a pas créé une théorie. Il était conscient que le roman serait le grand genre littéraire du XIXe. On trouvedéfinition du roman dans le roman Le Rouge et le Noir qui a provoqué les débats. Il constate que ’’le roman estmiroir qu’on promène le long d’un chemin’’  (c’est la définition donnée au XVIIe siècle par Abbé de Saint-Réal ) . C’est définition qui correspond à la théorie réaliste du roman. Selon cette théorie, le roman ne serait qu’une observation dréalité d’une manière passive. Pour autant les oeuvres des grands écrivains réalistes s’éloignent de cette théorie. PStendhal, le roman est une sorte de chronique qui doit exposer la biographie du héros, l’ordre chronologique événements. Il doit présenter des faits et des événements tels qu’ils sont dans la réalité. De ce point de vue Stendhalle représentant du réalisme qui s’oppose au réalisme romantique, influencé par les romans de Walter Scott. Pourtselon Stendhal, l’écrivain n’est pas un observateur passif mais il doit choisir  un événement caractéristique, un départiculier, un  petit fait vrai   qui est négligé souvent par les historiens. A travers ce détail particulier on voit aussi caractéristiques générales bien que Stendhal n’aime pas la généralisation. L’écrivain donc doit choisir parmi les faitss’offrent à ses observations, à sa mémoire. Il ne doit pas copier la réalité, le roman doit être le reflet de la réaliténon pas sa copie. Le reflet dans le miroir ne correspond pas tout à fait à l’image du monde réel qui est l’objet

l’histoire. L’écrivain doit idéaliser la réalité et non pas la reproduire. Le choix même du fait particulier fait partiel’idéalisation. A cause de cette idéalisation le roman ne peut jamais être une représentation absolue de la réaL’écrivain doit peindre l’âme du héros, ses pensées, ses aspirations d’une façon réaliste. La réalité intérieure est intéressante que la réalité extérieure.( Petier ).

Le Rouge et le Noir 

Julien Sorel est le fils d’un charpentier, il appartient à la classe sociale basse dans laquelle il ne se reconnaît pIl est ambitieux, il songe acquérir une meilleure position dans la société. Il rêve de gloire et d’amour, c’est une dcaractéristiques principales des héros de Stendhal, et de Stendhal lui-même. Puisque il n’est pas noble, ni le bourge

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pour réaliser ses rêves il n’a que deux possibilités : la carrière militaire (le Rouge), ou la carrière ecclésiastiqueNoir). Comme Sorel vit dans l’époque après la chute de Napoléon quand les jeunes ne sont plus attirés par la glomilitaire, il opte pour le noir .

Pour imaginer l’intrigue de ce roman, Stendhal s’est inspiré de l’affaire Berthet (événement caractéristiqAntoine Berthet, fils d’un maréchal Ferrant a passé quatre ans au séminaire de Grenoble avant d’être engagé M.Michoud pour s’occuper de l’éducation d’un de ses enfants. Il est devenu l’amant de Mme Michoud et il a été renvoAprès avoir obtenu une autre place de précepteur, il a été de nouveau congédié. Il a adressé des lettres de menaceMme Michoud et a fini par tirer sur elle dans une église. Déclaré coupable de tentative d’homicide Berthet a condamné à mort.

Stendal a enrichit la trame, les événements réels ne sont que le point de départ. La réalité est transformée dle roman, les événements réels sont adaptés à une certaine vision du monde à travers laquelle on lit le messageStendhal. On sens la présence de Stendhal dans le roman, on reconnaît les caractéristiques de son tempérament, idées , et certains éléments autobiographiques - par exemple, Stendhal lui aussi éprouvait de l’aversion pour son pèreil avait aussi les rêves de la gloire et de l’amour. On peut dire que Stendhal a transposé quelques caractéristiques de tempérament dans le caractère de J.S. Les traits qu’il a choisis et qu’il a idéalisés sont avant tout la sensibilitél’énergie.

Le titre peut signifier autre le choix entre deux carrières, la roulette, il opte pour le noir et perd. S’il avait vécl’époque de Napoléon (vingt ans avant), Sorel aurait été soldat.

On peut dire que ce roman est un des premiers qui parle de la confrontation du héros avec la réalité cruele personnage principal ne la fuit pas, il ne s’abandonne pas aux rêveries et ne cherche pas un monde imaginaire comc’était le cas dans le romantisme. Selon Hegel ce roman est la base du roman moderne, il appartient aux romansmoderne épopée bourgeoise – qui représentent le confit entre la poésie du coeur (aspirations), la prose(les relatiosociales) et la coïncidence des circonstances extérieures.

Dans le roman on reconnaît la façon dont Stendhal voit le monde, la société française et ses contemporainsveut présenter  l’âpre vérité (c’est l’épigraphe du roman), rejeter le mensonge, l’hypocrisie et de faire face à la réasans se faire illusion. Le but de cette attitude lucide est de découvrir la voie qui mène au bonheur.

Tous les héros de Stendhal sont à la recherche du bonheur . C’est le problème principal de ses héros, Soveut réussir dans la société, parce qu’il pense que cette réussite va lui apporter le bonheur. Selon Stendhal, le bonhest le but suprême de chaque individu. Les éléments qui incarnent l’attitude de Stendhal en face du monde et de lasont la vérité, le bonheur, la morale, la voie de l’énergie et l’égotisme. L’homme idéal pour Stendhal est un homénergique qui aspire au bonheur mais dont l’aspiration n’est pas fondée sur l’égoïsme. Sorel est un homme énergiqcapable de parvenir à son but, qui aurait réussi s’il avait été plus raisonnable.

L’égotisme – faire des analyses profondes de son personnalité physique et morale, culte de moi et poursuiteson développement personnel, ce qui n’est pas la même chose que l’égoïsme. On ne trouve pas le bonheur en rendd’autres malheureux, il ne faut pas réaliser ses rêves à chaque prix. Selon Stendhal, la vérité, l’énergie, la passiol’amour sont les critères suivant lesquels on estime les hommes. Il prend une attitude critique à l’égard de son époq

C’est l’attitude de l’individualisme active qui comprend le rapport critique à l’égard de la réalité. Stendhal note situations paradoxales de la société, ce qui lui a valu la réputation d’un homme difficile. L’égotisme est transposé dles héros qui établissent la distance par rapport au monde extérieur (la société, la cour). Dans la Chartreuse de Pacette distance prend l’aspect d’ironie et d’humour. Dans ce roman l’observation de la vie réelle prend une plimportante. Stendhal rompt avec le roman noir (gothique) et avec le passé historique (Scott). Il se réfère à ce qu’remarqué, il donne l’image de moeurs à l’époque de la Restauration. Cette image est une sorte d’accusation et de critiqui découvre les intrigues comme la voie certaine à réussir. L’aventure militaire à l’époque de Napoléon est remplapar les intrigues. Stendhal admirait l’époque de Napoléon.

Mme de Rênal est l’incarnation de la tendresse. On la considère comme un des plus beaux personnaféminins du roman français. Elevée dans un monastère elle s’est mariée jeune, elle montre du respect à son mari melle ne l’aime pas. Elle n’est pas romantique, et ne cherche pas dans la littérature le sujet de ses rêveries, de stransport amoureux comme Mme Bovary. Elle ne se livre pas aux rêveries, elle vit d’une vie réelle. Le seul amour qu’esent c’est l’amour maternel. La rencontre avec Sorel change tout. C’est alors qu’elle commence à éprouver la passion

la transforme. Elle commence à voir d’une manière différente son mari, leurs amis, son entourage. Elle est en proie passion. Après le départ de Sorel, elle reste seule, sans soutien ; elle le trouve plus tard chez le confesseur qui fait d’l’instrument de ses projets.

Mathilde de La Mole est le pendant de Mme de Rênal , elle a plus de l’esprit que Mme de Rênal , elle est bellcoquette. Elle taquine les autres, surtout ceux qui lui font la cour. Elle s’ennuie en attendant l’amour et la passion. tombe amoureuse de Sorel, mais au début elle est trop fière de son origine noble pour le reconnaître. Elle est attirée l’énergie que Sorel possède, elle trouve dans son caractère ce qu’elle ne trouve nulle part dans son milieu: Sorelénergique parce qu’il doit conquérir, et les jeunes de son milieu sont passifs car ils ne conquièrent rien.

Julien Sorel est bon et généreux au fond. Il souffre, il ne supporte pas le milieu où il vit et trouve l’hypocrpartout, qu’il s’agisse du milieu bourgeois ou aristocratique. Il souffre parce qu’il existe un décalage considérable entrbanalité de la vie réelle et la grandeur de ses aspirations. Sorel est beau, sensible et intelligent mais il est né danmilieu plébéien où on n’estime pas les qualités spirituelles. Il existe le décalage entre son esprit et son sort, il

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énergique, il veut affirmer sa supériorité. On peut remarquer le conflit entre sa supériorité intellectuelle et son origincause de laquelle il est sous-estimé. On le compare avec Rastignac parce que tous les deux veulent réussir, mais Sveut aussi affirmer sa supériorité. Il est prudent et l’enfance malheureuse l’a rendu méfiant à l’égard des intentions dautres. La conscience de sa supériorité et le désir de l’affirmer sont des caractéristiques de l’égotisme. Sorel est fidèlcette demande, il est attaché au culte de l’énergie. C’est pourquoi Napoléon est une sorte de Dieu pour lui. La carrmilitaire lui convient mieux, elle est plus conforme à son caractère et à sa personnalité. Il utilise souvent le vocabulmilitaire quand il parle, et ce qui est plus important, il montre une ardeur conquérante quand il s’agit de l’amouconquiert le coeur de la femme comme s’il était soldat, par des actions calculées et des mots recherchés, pourtant il npas le calculateur, il a une âme sensible. Cette histoire de Sorel porte la morale : Sorel tient à réussir dans la sociéSes grandes aspirations proviennent de sa capacité intellectuelle et morale, le rêve qu’il veut réaliser c’est le rêvebonheur. A la fin il se rend compte que le bonheur était auprès de lui mais qu’il n’en était pas conscient. C’est danprison qu’il comprend que le vrai bonheur pour lui, c’est l’amour qu’il éprouve pour Mme de Rênal .

La fin du roman est une véritable histoire de l’amour, plusieurs critiques ont essayé d’expliquer la tentativeSorel de tuer Mme de Rênal . Pour certains cet acte est inexplicable, incroyable et n’est pas conforme au caractèreSorel comme un homme réfléchi et calculateur. D’autre y voient une réaction émotionnelle et affective, la situationSorel ne peut pas contrôler son tempérament. Selon Castex l’acte de Sorel est la conséquence de son désir devenger, qui s’est éveillé tout d’un coup. Sorel reste un personnage conséquent, il pousse à l’extrême son choix, il se chéros tel qu’il a toujours voulu être. Stendhal, lui n’explique pas cet acte de son héros, il ne nous offre aucune réponDans cette tentative de meurtre il faut remarquer quelque chose de contradictoire qui est en opposition avec la poétiqréaliste. Les personnages réalistes sont les types ( Grandet est le type de l’avare) dont les caractères ne changent au cours de l’histoire. Ce sont des personnages conséquents, avec une logique conséquente dans leurs actes, leopinions. Julien Sorel n’est pas un personnage typique. Son acte final le sépare des personnages réalistesannonce le mystère de l’être humain. L’exemple de Sorel nous montre que l’homme est aussi soumis aux instincts qu’i

peut pas contrôler.Stendhal dépasse son temps, il annonce la crise du mouvement réaliste à la fin du XIXe siècle et au dé

du XXe s. quand sous l’influence de Freud et de Dostoïevski on n’observe pas l’être humain comme un être uniquemrationnel. On accepte le fait que l’homme est un être complexe, qu’il y a des faits psychiques qui échappent àconscience. Freud a prouvé que les actes et les pensées de l’homme sont déterminés par l’inconscient. L’inconscannonce la partie sombre de l’être humain. L’impression que nous avons de quelqu’un d’après ses actes n’est toujours vraie. Proust a fondé la conception de ses personnages sur ces faits. Stendhal ne révèle pas les motifs qui poussé Sorel au meurtre. Il dépasse ainsi la poétique réaliste. (comparer avec Mauriac).

Composition du roman Le Rouge et le Noir 

Ce roman n’a pas la structure qui était alors à la mode, adoptée par les écrivains français sous l’influence

Walter Scott. Les romans de Balzac illustrent le mieux cette structure qui a une longue exposition, où l’écrivain décrlieu et nous présente les personnages. L’intrigue suit à l’exposition et puis les événements poussés par les circonstanqui mènent à la fin. Chez Stendhal la composition est basée sur la suite des épisodes, qui suivent les étapes d’vie et non pas le mécanisme d’une crise. Chaque épisode a son titre. Le récit suit le cours du temps et se déroule dales milieux différents. De cette façon le roman devient le miroir  proprement dit. Cette composition ressemble à celleroman picaresque. Pourtant, dans Le Rouge et le Noir  les épisodes sont liés d’une manière plus ferme, il existe l’ufondée sur la présence du héros.

Le roman a deux parties, au fond de chaque partie se trouve une histoire d’amour. Dans la première parts’agit de l’amour pour Mme de Rênal , et dans l’autre il s’agit de l’amour pour Mathilde de La Mole. Chaque partie a détapes : l’étape de l’action et l’étape de la contemplation. Dans la première partie nous assistons d’abord à l’arrde Sorel à la maison des Rênal et à son exploit de séduire Mme de Rênal . Ensuite, à l’étape de la contemplation, iretire dans le séminaire, où isolé de la vie quotidienne il médite, réfléchit sur sa vie, et son avenir. La seconde partiedéroule à Paris, il entre au service chez le marquis de la Mole et séduit sa fille. Le faîte de cette étape est la tentative

meurtre. L’étape de la contemplation se déroule en prison où il réfléchit sur sa vie mais d’une perspective inverse paqu’il est condamné à mort. La composition est basée sur la succession de l’action et de la contemplation. Stendhal annonce les tendances modernes sur le plan de narration. Le point de vue est concentré sur

personnage, à la troisième personne, mais ce narrateur n’est pas omniscient. Il existe des intrusions mais elles srares. Stendhal multiplie les interventions dans son romans . Tantôt il manifeste de la sympathie bienveillante à l’égardses personnages, tantôt il établit une distance critique, tantôt il émet une proposition à la valeur généralisante, tantôt eil souligne la manière dont il conduit la narration. Parfois le narrateur oppose son attitude à celle de l’opinion de la peville de province qu’il traite avec ironie. Il existe la focalisation interne dans le roman, bien que ce ne soit pas Sorelraconte sa vie, mais un narrateur qui parle à la troisième personne. Dans ce roman il existe quelques exemplesréalisme subjectif, quand le lecteur voit la réalité des yeux de Sorel. Stendhal annonce le réalisme subjectif représente l’image objective d’un monde subjectif. Le réalisme en tant qu’un courrant littéraire tente à l’imobjective de la réalité. Au cours du XIXe siècle les écrivains s’éloignent de plus en plus de ce postulat, l’image de

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réalité devient moins objective et plus subjective. Le réalisme subjectif nous présente une image subjective d’uimpression personnelle. Dans le roman Le Rouge et Le Noir Stendhal nous décrit l’impression que les situations etpersonnages laissent sur Sorel. Cette impression est personnelle, elle dépend de l’humeur de Sorel. Son caractère inconséquent. Dans le livre second, quand il fait la connaissance de Mlle de La Mole elle ne lui plaît pas du tout, epeu plus tard il remarque que sa robe noire souligne sa beauté. Dans cet exemple on voit que l’homme est au foimprévu et qu’on ne peut pas expliquer certains actes et certaines émotions (Proust – Swann tombe amoureux d’Odequi ne lui plaît pas).

Quand Sorel tombe amoureux il ne s’agit pas du coup de foudre. Sorel n’est pas un personnage romantique,début l’amour ne le tourmente pas il ne souffre pas. Il est plutôt motivé par la vanité du désir de conquérir. C’est le dpour lui de voir s’il peut séduire une femme bourgeoise ou une fille aristocratique. La scène la plus connue est celle qlieu dans le jardin où Sorel s’est imposé le défi de prendre la main de Mme de Rênal et la contraindre à la lui laisser.peut dire que pour lui la séduction d’une femme est une conquête militaire. Le sentiment amoureux n’a pas de place Tout est décrit du point de vue de Julien et le texte insiste sur cette restriction. Nous avons affaire à un combat intéridigne de la résolution napoléonienne. Au loin, il voit la forteresse de Besançon. Balzac aurait décrit la forteresspeut-être raconté son histoire, Stendhal ne fait que la mentionner parce qu’elle est aperçue du point de vue de Soreln’y prête pas l’attention. C’est l’exemple de la perspective subjective. La nature est décrite telle que Sorel la voJulien est sensible à la beauté de la nature, il monte un rocher, debout il est heureux parce qu’il est loin des hommCette position physique peint la position morale qu’il veut atteindre : être au-dessus des bassesses de la sociétéregarde un épervier qui décrit les cercles immenses sur le ciel. Sorel envie sa force et son isolement qui le rappelldestinée de Napoléon. C’est la coïncidence symbolique du spectacle naturel et de l’état de l’âme. Elle ressembleprocédé romantique mais elle n’est pas une vision romantique bien que le rôle de l’épervier exprime ses propaspirations il ne s’agit pas de la coïncidence du décor et du caractère comme c’est le cas chez Balzac. Dans ses romla description a pour but de présenter un personnage. Par exemple la description de la pension Vauquer nous dit tout

ses pensionnaires et la chambre ou vit le père Grandet dit plus de son avarice que ses actes. Chez Stendhal le dénaturel n’est pas décrit a priori, il est en fonction des intentions du héros. Quand il s’aperçoit du soleil couchSorel espère que la nuit sera obscure pour que personne ne voie pas ce qu’il fait. Il se demande s’il pleuvra parce quepluie empêcherait son intention. C’est un procédé romanesque tout à fait différent de celui de Balzac .Le milieu esréalité aperçue qui ne détermine pas le héros. De ce fait il n’existe pas une description en avance. Stendhal le précursdes tendances romanesques modernes parce qu’il n’explique pas les actes de ses héros, il laisse deviner lesens. La conscience de Sorel aperçoit le monde extérieur avant de saisir le sens, par ex. il voit un jeune évêque en rviolette devant un miroir qui donne de la main droit des bénédictions (il s’exerce à donne des bénédictions). Plus tarcomprend que c’est le jeune évêque d’Agde. C’est le monologue intérieur qui exprime le mieux cette conscience aperçoit les événements et puis définit leur sens.

La Chartreuse de Parme

Ce roman a une composition plus complexe. Le héros Fabrice del Dongo, un jeune noble milanais esêtre passionné et romantique. Comme Stendhal il rêve de gloire et d’amour (les caractéristiques principales de héros). Tout comme Sorel, il admire Napoléon, et ébloui par son prestige, il rejoint l’armée impériale et assiste à la batade Waterloo. C’est aussi un exemple du réalisme subjectif, la bataille est décrite du point du vue de Fabrice qutant qu’un homme ordinaire et un observateur ne comprend pas ce qui se passe.

Le roman décrit aussi la vie de cour, les intrigues, la lutte pour le pouvoir. Fabrice sera victime des intrigues, ennemies du conte Mosca se vengent à lui en prenant Fabrice dans le piège.

Le thème de prison: Fabrice et Sorel ne sont heureux qu’en prison. La prison est le domaine decontemplation. Tous les deux y méditent leur vie et découvrent que c’est d’eux mêmes qu’ils tirent le bonheur et qu’i

faut pas chercher le bonheur dans le monde extérieur où règnent l’hypocrisie et les intrigues. Ils sont plus heureuxprison, c’est là où ils trouvent le bonheur dans l’amour. Tous les deux optent pour le noir et tous les deux se retirent dvie à la fin : Sorel meurt et Fabrice se retire dans La Chartreuse de Parme (la mort symbolique).

Stendhal s’est inspiré de la chronique de la famille Farnèse, L’origine des grandeurs de la famille Farnèse. trouve les personnages principaux et en prête certains événements comme l’emprisonnement et l’évasion de la prisPourtant, la chronique n’est que la trame du roman dans lequel nous trouvons la transposition de l’expériencel’auteur. La chronique est la trame que Stendhal dépasse en exprimant un message universel.

La composition romanesque n’est pas aussi ferme que celle du Rouge et le Noir , on a l’impression qu’il npas de suite logique des épisodes à cause de la diversité de tons et de personnages. Balzac lui a reproché le manqd’exposition dramatique et Stendhal lui a répondu que pour lui la vie du héros doit être au premier plan et non p

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l’exposition dramatique. On peut parler de l’aspect biographique du roman – il existe des variations sur les thèmdivers:

1. Napoléon, incarnation de l’énergie,2. culte de l’énergie - dans Le Rouge et le Noir , c’est Sorel qui l’incarne mais dans la Chartreuse de Pa

c’est Sanseverina qui l’incarne et non pas Fabrice. C’est elle qui tire les ficelles et c’est la passion qui la domine ; caractère est marqué par les motifs irrationnels.

3. l’aventure – l’évasion de la prison , un des thèmes romantiques mais traité différemment.4. l’amour  5. Italie – sa patrie d’élection, il s’est considéré milanais.6. la jeunesse - ses héros sont jeunes et veulent réussir. Ils ressemblent à Stendhal. Tout comme Stendh

rejoint l’armée d’Italie à dix-sept ans, enthousiasmé par la gloire militaire, Fabrice est parti au champ de batailleWaterloo avec la même émotion.

7. la recherche du bonheur  – ses personnages équivalent l’envie de réussite sociale avec le bonheur . personnages comme le conte Mosca, Sanseverina et Julien sont des personnages ambitieux et énergiques en quêtebonheur.

8. l’humour et l’ironie - ce sont les éléments qu’on ne trouve pas dans Le Rouge et le Noir . Dans la Chartrede Parme tout ce qui se passe à la cour est raconté à travers l’ironie.

Fabrice est jeune, beau, courageux, mais il a moins d’énergie que sa tante ou que Julien. Au premier égard, tles héros acceptent la vie telle qu’elle est. Il semble qu’ils acceptent les règles de la société bien qu’elles ne leur plaispas. Ils s’appliquent à les jouer. Pour eux le bonheur est dans la liaison intime avec les gens de leur genre. Moscaheureux seulement en compagnie de Sanseverina. Fabrice est heureux seulement quand il regarde Clélia – c’est sensibilité subtile que Stendhal oppose à la cruauté du monde, Fabrice souffre à cause des circonstances extérieur

Cette cruauté du monde, c’est l’impression que Stendhal en a et qu’il transpose dans ses personnages. Maisréussissent à créer leur propre monde et c’est leur trait romantique sous un aspect transformé.

Le roman se termine avec la dédicace to the happy few , ça veut dire que un petit nombre de gens, une sod’élite a cette privilège de concevoir le monde de telle façon. C’est un des caractéristiques d’égotisme, où tout ce qufait est en fonction du développement de la personnalité. Les personnages de Stendhal ne s’adaptent pas au mocruel qui ne leur plaît pas mais ils restent fidèles à ses aspirations.

L’ex. du réalisme subjectif est la description de la bataille de Waterloo – la perspective de l’observateurn’est pas au courant de ce qui se passe, personne ne sait que ce sera une des batailles les plus importantes de l’histode l’Europe. On n’y trouve pas rien de glorieux et de pompeux. Stendhal rompt avec la tradition du récit historiquehéroïque. ( comparez avec la description de Hugo qui voit plus que les combattants et qui parle de l’importance de cebataille). L’ironie et l’humour peuvent être les éléments du réalisme subjectif, parce que l’humour établit la distance el’objet et celui qui l’observe.

Sorel – Rastignac : ils sont tous les deux d’origine modeste; Rastignac appartient à la noblesse appauvrie

Sorel est d’origine plébéienne. Ils veulent acquérir une position meilleure dans la société. Pourtant Rastignac est un td’arriviste qui va réussir en faisant compromis avec sa conscience alors qu’on ne peut pas réduire le personnage de Sà un type. Sa personnalité est complexe. Pour lui réussir, ça veut dire être heureux, mais il ne voit pas que c’est dl’amour qu’il doit chercher le bonheur et il succombe aux instincts. C’est ainsi que Stendhal dépasse le réalismeprocédé romanesque de Stendhal s’éloigne du réalisme, de la représentation objective de la réalité et du romantisdans son aspect épique.

 

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Zola (1840-1902)

1867. Thérèse Raquin1868. Madelaine Ferat

le cycle Les Rougon-Macquart , histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Seconde Empire1871. La Fortune des Rougon1874. Le Ventre de Paris1875. La Faute de l’Abbé Mouret

1876. Son Exellence Eugène Rougon1877. L’Assommoir 1880. Les Soirées de Médan , Le Roman expérimental1881. Nana1885. Germinal 1888. La Terre1890. La Bête humaine1891. L’Argent1893. Le Docteur Pascal

Selon Zola, une oeuvre artistique n’est pas la copie de la réalité mais sa transposition qui doit être fondé la vérité et imprégné de l’impression de l’auteur .

On peut remarquer une certaine évolution dans sa création littéraire. Jeune, il admire Musset mais à l’age

vingt ans, il se rend compte que le romantisme est un mouvement dépassé et que la littérature doit être fondée suscience. Un artiste est original si son oeuvre = correspond aux tendances contemporaines ( à l’époque de Zola c’étaréalisme). Il trouve chez H.Taine l’idée que l’art est l’expression de l’esprit d’une civilisation. Il écrit plusieurs textes odéfinit le roman et la méthode naturaliste. Selon lui le procédé romanesque doit correspondre au procscientifique. Il recommande l’observation fondée sur l’expérimentation. Le rôle de l’écrivain est de chercher la véritnon pas d’inventer des histoires. Dans la préface de Thérèse Raquin il dit que son but est avant tout scientifique.

La doctrine naturaliste

 

1° Flaubert est le premier qui a utilisé le mot naturalisme à propos de Balzac. Zola expose la doctrine naturaldans Le Roman expérimental selon laquelle

- le roman expérimental est une conséquence de l’évolution scientifique du siècle

- il continue et complète la psychologie- il substitue à l’étude de l’homme abstrait l’étude de l’homme naturel qui est :a) soumis aux lois physiologiques etb) déterminé par l’influence du milieu.

- il est la littérature de l’âge scientifique du XIXsiècle comme la littérature classique et romantique correspondu à l’age de scolastique et de théologie.

 

1+ Le roman expérimental de Zola marque le couronnement de la volonté positiviste. Zola veut queromancier soit l’expérimentateur et que le roman soit une sorte de  procès verbal  de l’expérience où le romandégage les lois en faisant mouvoir ses personnages. Le romancier se garde de juger, il disparaît au profit du savant roman devient le laboratoire imaginaire des sciences humaines. Pour Claude Bernard, « expérimenter » veut « observer un état initial, introduire un élément perturbateur et puis mettre en évidence la réaction ». Pour Zola, le sromanesque doit être raconté en séquence homologues aux étapes de l’expérience. Pourtant les romans de Zolavérifient qu’une hypothèse : l’influence décisive de l’interaction de l’hérédité et du milieu sur le destin de l’homme.

Alors que l’expérimentation est très importante dans la science, idée de faire de roman une expérimentation absurde. Le roman appartient au domaine de l’imagination. On se demande si Zola est sérieux ou il veut se fapopulaire et gagner le public. On a reproché à Zola de nier la liberté de l’homme par cette idée de subordinationl’homme aux lois de la nature et aussi d’assimiler le romancier au chercheur scientifique. Un romancier ne vérifie rieimagine. Ce parti pris pseudo- scientifique constitue une grande faiblesse de ses romans à thèse. Heureusement Zn’a pas appliqué toujours la théorie naturaliste. Ses plus grandes oeuvres sont celles où il s’en éloigne. Il est un écrivchez qui existe un abîme évident entre la théorie et l’oeuvre.

Les théories scientifiques auxquelles il se réfère ne sont que le point de départ. Le naturalisme de Zola provplus des oeuvres de Taine et de Balzac que des théories de Bernard

- Bernard – l’idée de l’hérédité- Balzac – l’observation et l’analyse

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- Taine – le positivisme comme la base philosophique du roman, la littérature est l’instrument de la recherche dverité.

Zola considère qu’il n’a pas imaginé le naturalisme mais qu’il est l’historien du mouvement qui va de Furtière, Dide jusqu’à Balzac.

2° La doctrine naturaliste est marquée par le refus de la psychologie. Les écrivains naturalistess’intéressent pas à l’aspect psychologique des personnages. Zola veut représenter les êtres nus par leur sang et domipar leurs instincts, exprimant en cela sa conception mécaniste de l’être humain.

Dans la préface Thérèse Raquin Zola dit qu’il veut étudier seulement des tempéraments. Il a choisi dpersonnages dominés par leurs instincts, privés de libre arbitre: ‘’Thérèse et Laurent sont des brutes humaines, rde plus.’’ 

Thérèse devient la maîtresse de Laurent, un ami de son mari Camille. L’énergie brutale de Laurent a réveillé instincts. Les deux amants assassinent Camille, mais tenaillés par les remords, ils finissent par s’empoisonner. Zolaparle jamais d’émotions mais des passions et des instincts. L’amour devient le contentement d’un besoin et les remole désordre organique.

 

3° Dans le cycle Rougon-Macquart  il veut montrer  l’esprit scientifique fondé sur le positivismepositivisme – ce n’est que la raison qui peut atteindre la vérité). Zola étudie deux phénomènes dans ses romans : est lié aux sciences naturelles a la notion de l’hérédité et l’autre se rapporte à la société, aux facteurs sociaux. Sromans sont une sorte d’expérimentation car chacun, envisageant des personnages différents, doit montrer l’influeprépondérante de l’hérédité et des facteurs sociaux sur la formation de la personnalité et sur le comportement

l’homme. A travers Les Rougon-Macquart il montre l’évolution d’une race, changée par le milieu social. Il a choisi famille pour montrer la résurgence d’une tare initiale de génération en génération. Pour cela la vie morale est détermipar des facteurs physiologiques et l’individu ne peut échapper à son héréditaire.

C’est son désir de résoudre la question de tempérament et de milieu qui le pousse de nommer son cyromanesque Les Rougon-Macquart , histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Seconde Empire . La généalodes Rougon-Macquart montre pour chaque membre de cette famille l’influence de l’hérédité. Le cadre historique estSeconde Empire.

 

3+ Dans son oeuvre Différence entre Balzac et moi , il établit la distance entre Balzac et lui et insiste sur différence. Il dit qu’il ne veut pas étudier le mécanisme social ni décrire les couches sociales de son époque comBalzac l’a fait durant le règne de Louis-Philippe. Balzac met en relief les lois de la société tandis que le but de Zola purement scientifique. Selon Zola la physiologie est plus importante que l’étude du mécanisme social . Il vprouver que l’hérédité exerce la plus grande influence sur le comportement de l’homme. A travers le portrait de cgénérations d’une famille Zola veut donner l’image d’une époque. Il veut faire pour Seconde Empire ce que Balzac apour La Restauration et la Monarchie de Juillet. Pourtant il s’oppose à Balzac par l’objectivité scientifique et par l’efd’être impassible.

Les structures sociales qu’il représente sont différentes : les paysans, la bourgeoisie, des ouvriers. Il est signifque 4° Zola introduit dans le roman la classe ouvrière comme une classe sociale. Et pour faire entrer le peuple dla littérature, Zola introduit dans le roman le dialogue en argot et la façon populaire de voir et de sentir .

4+ Zola se renseigne aussi des classes différentes, de leur vie quotidienne, des salaires.... Il analyse le coqui existe entre les classes, entre les bourgeois et les capitalistes et surtout entre les ouvriers et ces deux clas(Germinal ). Pourtant l’influence de l’hérédité et du milieu est toujours au premier plan. L’individu est réduit à un joZola va plus loin que Balzac en introduisant l’esprit scientifique dans le roman et la conception fataliste personnages. L’homme n’a aucune influence sur l’hérédité, il ne choisit pas ses ancêtres.

L’ancêtre commune des Rougon-Macquart est Adélaïde Fouque qui souffrait de l’hystérie. Elle épouse  jardinier et de ce mariage est issue la branche légitime des Rougon, vouée à l’ascension sociale. Bientôt veuve, prend pour amant un contrebandier, ivrogne et fainéant. De cette union naît la branche des Macquart, les ouvriers, paysans, les soldats, les boutiquiers.

L’Assommoir  - le roman a provoqué le scandale, on reproche à Zola de flatter le goût du public mais aussscènes provocatrices. Le scandale contribue à l’affirmation du naturalisme. De 1876 jusqu’à 1881 Zola publie les articet les textes théoriques pour gagner le public et lui faire accepter le mouvement naturaliste. Dans ces textes théoriqueévoque l’oeuvre de Claude Bernard, Introduction à l’étude de la médecine expérimentale. Cet

 

5° aspect intertextuelune caractéristique du naturalisme, la doctrine qui prétend appliquer les principes des sciences naturellesexpérimentales au roman. Quand il parle des lois héréditaires, Zola se réfère au Traité de l’hérédité naturelle deLucas.

6° Le style de Zola - Zola nie absolument que le propre d’un artiste soit de réaliser une idée ou un sentimpersonnel. Il n’approuve pas la rhétorique. Selon lui le grand style est fait de logique et de clarté. Pourtant, par rap

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aux autres romanciers naturalistes, son écriture n’est pas sèche et fragmentaire. Avec ses métaphores, personnifications et le rythme de ses phrases le style de Zola peut être qualifié de lyrique. Dans les oeuvres de Zolapeut trouver les pages puissamment épiques. Alors que la psychologie des personnages n’est pas assez développZola est un incomparable évocateur des foules, surtout des foules en mouvement, avec la diversité des vêtementsdes visages ( ex. L’Assommoir – la foule des ouvriers qui se hâte vers leur travail, Germinal- la course hagarde dmineurs ). Ces masses humaines ont un caractère confus et démesuré et par là il nous fait remarquer l’existence d’âme collective quand les gens sont liés par la même détresse ou la même exaltation.

Zola ne travaille pas sur le style, il ne s’occupe pas des constructions de la phrase et proclame l’impassibilité dsavant. Selon lui un grand écrivain est un observateur. Zola reprend de Balzac et de Flaubert la demande d’observaobjective et d’accumulation des documents préparatoires, mais il innove en ajoutant à l’observation -l’expérimentatioprend la peine de descendre au fond de la mine d’Anzine pour écrire le Germinal , de visiter les coulisses des Variépour écrire Nana . Il sait tout des maladies professionnelles des mineurs ou des spéculations boursières (l’Argent ).

L’Assommoir 

Le roman raconte l’histoire de Gervaise Macquart. Abandonnée par son amant Lantier, elle reste seule adeux enfants à Paris. Elle se marie avec Coupeau et achète bientôt une blanchisserie. En tant que blanchisseuse mène une vie laborieuse et honnête. Mais l’accident dont est victime son mari Coupeau et la compensation qu’il trodans la boisson précipitent le ménage dans la misère. Gervaise finit par céder elle aussi, à l’alcool et meurt dans la pnoire déchéance sous un escalier. Zola veut peindre la déchéance d’une famille ouvrière dans un des faubouparisiens.

L’évolution dans le caractère de Coupeau : avant l’accident, il était un ouvrier sérieux, il ne buvait pas, mais apavoir tombé du toit il s’est cassé la jambe et révolté contre son destin, il éprouve de l’aversion pour son métier. Il jouitl’ennui, devient paresseux et se met à boire. L’auteur nous découvre que l’alcoolisme est sa tare (mana, nedostainitiale parce que son père était alcoolique. Coupeau meurt dans un hôpital, dans le delirium tremens. Zola fait udescription authentique des symptômes de l’alcoolisme, qui a été prise à des traités médicaux. Gervaise, vivant aupd’un mari alcoolique se dégrade elle aussi. Ses qualités professionnelles se détériorent sous l’effet des désordmoraux. Autrefois une blanchisseuse respectée, elle perd tous les clients et ses dettes croissent. Donc les qualimorales de Gervaise se détruisent peu à peu en même temps que ses qualités professionnelles. La boutique va ruine et elle s’adonne à l’alcool.

En évoquant la décadence du ménage Coupeau, Zola nous décrit la misère de la classe ouvrière. Son oeuvreun témoignage réaliste sur la condition ouvrière à l’époque. Mais on y trouve avant tout l’application de la théonaturaliste. A cause de la tare héréditaire la famille Coupeau ne peut pas échapper à la dégradation de la professionnelle et morale. Ses enfants seront aussi les victimes du vice, Nana devient la courtisane, Etienne alcooliqumeurtrier,....

Les scènes caractéristiques :- La foule des ouvriers qui se rend au travail avec des outils sur le dos et le pain sous le bras. Zola cite les professioles serruriers, les maçons, les tanneurs.......- Les objets eux-mêmes reçoivent une vie mystérieuse : ils deviennent les monstres qui guettent et frappent levictimes. Dans l’ Assommoir c’est d’abord l’alambic qui crée une atmosphère sombre et menaçante. Il est la sourcel’alcool qui va envahir pas seulement le café, mais le boulevard et le faubourg entier. Le nom même du caf

 Assommoir est une métaphore sinistre. La rencontre de Gervaise et de Coupeau dans le café L’Assommoir est rencontre symbolique qui annonce la fin tragique du couple. L’image de l’alambic est une amplification épique. C’estêtre vivant qui projette des figures monstrueuses sur le mur.

Germinal 

Résumé : C’est le chef-d’oeuvre de Zola. Le personnage principal est Etienne, le fils de Gervaise. Il est ouvr jeune, intelligent, il croit à ses actes. Il trouve l’emploi dans la mine, il habite chez une famille de mineurs. Il lit les livresdroit, accepte les idées de Marx et de Prudon. Il lutte pour la liberté des ouvriers – le combat des classes. La vie dancoron avec la famille Maheu lui découvre la misère et la pauvreté des mineurs. Zola décrit leur travaille pénible qui coûte la santé mais aussi un milieu où la morale se dégrade. Etienne propage les idées révolutionnaires sur les droitsl’ouvrier et réussit à organiser la grève. Les mineurs cessent de travailler et demandent l’augmentation des salaires.Compagnie rejette leurs demandes. Les mineurs affamés se révoltent et essaient de détruire la mine. Après le coavec la police, la grève finit par l’échec. Souvarine, l’anarchiste russe provoque l’inondation de la mine. Etienne comà la fin qu’il n’a pas été suffisamment prêt pour le combat et il part à Paris pour entamer la carrière politique.

**********************La structure du roman ressemble à d’autres romans de Zola. Le personnage principal nous introduit dans

milieu spécifique, le milieu des mineurs, qu’il ne connaît pas et qu’il va découvrir. La vie et les moeurs dans le coron e

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travail dans la mine sont décrits d’une manière réaliste et naturaliste. Si c’était seulement le témoignage sur la viemineurs, ce ne serait pas l’oeuvre littéraire. Par la structure dramatique du roman Zola  1° dépasse la poétiqnaturaliste.

L’aspect documentaire du roman n’est qu’au fond des images disposées selon le principe de contraste.Hennebeau et les Maheu, les riches et les pauvres vivent les uns auprès des autres, mais ils ne se comprennent pas’agit d’un conflit entre ceux qui possèdent le capital, qui ne travaillent pas et ceux qui travaillent péniblement et meude faim. C’est le conflit de deux forces : le capital et le travail. La lutte du capital et du travail est l’opposition qureprésente comme - la clé structurale du récit. Nous suivons deux histoires parallèles: la grève qui unit les mineurl’amour d’Etienne et de Catherine. Ainsi la structure poétique est attachée à la structure dramatique.

 

2° Dans le roman on trouve des éléments de l’épopée et les éléments du merveilleux par lesquels Zola dépale naturalisme. L’aspect épique du roman est d’une valeur remarquable. Les éléments épiques : l’exagérationrépétition, les leitmotivs (la famine), les phrases d’une ampleur épique. On ne trouve pas la psychologie, tout simplifié et amplifié, ce qui est conforme à la dimension épique. Les éléments merveilleux : les machines ressemblent aux bêtes sauvages. Dans le Germinal se mêlent le mythe de la fécondité (tout se déroule sous la terremythe de l’espoir, le mythe de la catastrophe. Zola nous présente les hommes qui luttent sans succès contre les forqui les dépassent, parce qu’ils ne peuvent vaincre la fatalité. Ses personnages incarnent les mythes.

 

3°  « Germinal » est le terme issue de la Révolution française du calendrier révolutionnaire ( le mois de mquand le grain germe), c’est un terme qui implique l’idée de la vie qui naît, de l’espoir. La grève se termine au printemc’est la fin symbolique qui annonce l’espoir en avenir . La morale du roman est que l’avenir n’est pas noir et qu’il faubattre malgré l’échec. Comme le grain germe dans la terre et dans le noir, les mineurs travaillent sous la terre. Leur fograndit et ils vont en sortir un jour pour réclamer leurs droits. Le mythe de l’espoir fait partie d’une grandeur épique qumêle avec l’idée de la fatalité tragique. Au début Zola Nous montre une vision tragique du monde qui est un monde feet triste.

 

4° Il attribue aux couleurs la valeur symbolique, la couleur noire est dominante, c’est la couleur du malhet de la tristesse qui annonce les événements tragiques. Etienne arrive au Voreux de nuit.

Sur le noir se dessinent le rouge, le rouge des feux et le rouge du sang des mineurs répandu dans la nuit qula police tire sur eux. La plaine par laquelle Etienne se rapproche de la mine est déserte. Elle est le symbole de la misérable et ennuyante des mineurs. La plaine est blanche et vide de jour, muette et immobile. La couleur blanche essymbole du vide et de l’absence. Il existe un contraste entre le noir et le blanc et ce n’est que dans le chapitre dix ql’action se passe de jour . Le noir  est le symbole de la vie qui se déroule dans la mine. Les héros ne voient presqpas le jour. Le noir est le symbole omniprésent : le noir de la nuit, du charbon, des couloirs de la mine, mais aussi le ndes habits noirs. Le noir des puits menace la vie des mineurs et la mine se représente comme le monstre mythiqueMinotaure. La mine est propice à évoquer le mythe de Minotaure, le monstre cannibale. Etienne remarque en assistala descente que le puits avale des hommes. Zola évoque une humanité sans cesse menacée d’écrasement, d’asphyaveuglée par les ténèbres. L’homme dans la mine est l’homme dans l’enfer.

 

5° Le couple Etienne - Catherine ne se réalise pas complètement. La scène quand ils font l’amour dans le pest une scène naturaliste. Catherine trouve dans le puits l’amour et la mort. Ce sont des forces primitives d’Eros etThanatos. La scène morbide et naturaliste : Catherine boit de l’eau où flotte le cadavre. L’eau est la force naturellemenace et qui provoque la mort. Les choses et les forces naturelles ont une valeur mythique.

 

1+ Zola dépasse le naturalisme parce qu’il transforme la réalité en lui prêtant la valeur mythique et poétiq

Il existe deux niveaux dans ses romans, le niveau poétique et mythique et le niveau réel. Dans Germinal le réelimprégné de la vision qui enrichit l’oeuvre. Elle est exprimée à travers la dimension épique qui comprend l’amplificade certains motifs et la réduction du conflit à deux côtés opposés. Le conflit même fait partie de la dimension dramatiqLe trait dramatique, c’est le discours ( le dialogue ) et le trait épique, c’est le récit.

**************************

L’amplification épique dans le roman Nana : Nana est une prostituée qui est à la fois une femme semblab

beaucoup d’autres qui ont été forcées par les circonstances de devenir courtisanes et à un ange noir incarnation du mOn découvre la grandeur de Zola dans la manière dont il relie le roman à l’épopée, le roman au dramedocumentation à la poésie, la réalité au mythe. Dans ses plus grands romans l’aspect scientifique n’occupe pas la pacentrale. L’idée de la tare héréditaire et de la fatalité qui pèse sur la famille existe surtout dans les premiers romans (L’Assommoir ). La famille représente deux principes opposés : l’ascension et la déchéance. Dans les premiers romdomine le principe d’ascension et depuis le roman L’ Assommoir  on rencontre de plus en plus les personnages qudégradent et perdent leur dignité.

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Gustave FLAUBERT (1821-1880)

1856. Madame Bovary 1862. Salammbô1869. L`Education sentimentale1874. La Tentation de Saint Antoine1877. Trois contes – La légende de Saint Julien l`Hospitalier 

- Un cœur simple

- Hérodias1881. Bouvard et Pécuchet  Correspondances – posthumes

Pour Flaubert, écrire était une sorte de tourment parce qu`il voulait atteindre un style parfait. C`est pourqun`a pas écrit beaucoup d`œuvres. Si Flaubert a relativement peu produit c`est qu`il rêve d`absolu. Chaque roman épour lui angoisse, torture, en lui imposant une triple épreuve: concevoir, trouver les scènes clés et le fil qui relie

 perles du collier , pour parvenir à l`expression parfaite. Il insistait sur une forme parfaite plus qu`au sujet. On sait qreprenait son paragraphe et retouchait ses phrases en les déclamant en pleine voix pour écouter le rythme de sa proSelon Flaubert, l`unique mission de l`artiste est de créer la beauté, en dehors de toute considération morale ou sociPour atteindre la beauté, il faut qu`il existe un accord total entre la forme et la pensée. C`est la beauté qui donnl`œuvre une valeur éternelle. Ce qui compte avant tout c`est l`Art, peu importe pour un romancier le choix des sujpuisque à propos de tout on peut faire de l`Art . Finalement rien n`existe que l`œuvre et rien dans l`œuvre ne comque la forme, pour cet auteur qui rêve de faire un livre sur rien. À la différence de Balzac qui écrivait dans un fiévreux, le travail de Flaubert était très méthodique.

Ce qui le rapproche du réalisme c`est, d`un coté, le fait qu`il a passé son enfance dans un milieu médical (son pétait un chirurgien réputé), et de l`autre, l`influence du positivisme. Flaubert considérait même avant H.Taine qu`oeuvre doit être inspirée par les principes scientifiques, surtout de biologie. Dans sa correspondance il parle decréation littéraire et explique sa poétique. À son avis, la littérature ressemblera de plus en plus à la science. Il ne veut dire qu`elle doit être didactique, mais que l`écrivain doit peindre la nature, ce qu`il voit et ce qui est caché. Son attituque la beauté est liée à la vérité correspond à la poétique réaliste. Cette beauté est privée de l`aspect visionnaireFlaubert le rejette à la différence de Balzac. Selon lui, la réalité représentée dans Les Misérables est fausse. Le romdoit rester dans des généralités probables.

L`observation et la documentation sont le point de départ pour un écrivain qui part de la réalité et organisemanière esthétique ses éléments de sorte qu`il crée un monde fictif, mais imprégné de la vie réelle. Le réel abodans l`œuvre de Flaubert, les descriptions des lieux, des individus et même d`objets envahissent ses romans, réduisau minimum la part de l`action. Souvent les choses éclairent l`état de l’esprit d`un personnage. Il existe un lien évid

entre la monotonie des paysages de Tostes et l`ennui d`Emma. A la fois décors véritables et paysages intérieurs, tableaux rendent inutiles les longues analyses psychologiques. Ce réel, Flaubert l`emprunte à la vie. Il situe ses romdans les lieux qu`il connaît bien, Rouen, la Normandie, Paris, il visite la banlieue ou se situera une partie de L`Educasentimentale. Lorsqu`il n`a pas l`expérience personnelle d`un fait, il recueille des témoignages, consulte historiephilosophes. Il dépouillera mille cinq cents volumes pour préparer sa dernière œuvre Bouvard et Pecouchet . A l`occasil s`inspire d`un fait authentique, ainsi l`affaire Delamare fournira la trame de Mme Bovary .

Selon Flaubert, la documentation doit être la condition du labeur de l`écrivain qui veut peindre les choses daleur réalité. Les romans de Flaubert s`inspirent, pour la plupart, d`événements réels, soit contemporains, soit historiquC`est pourquoi il se livre à de vastes enquêtes. Il était presque obsédé par cette exactitude documentaire .On sait qavait consulté plusieurs traités médicaux avant de décrire l`empoisonnement de Mme Bovary, qu`il s`est inspirél`histoire d`un ancien élève de son père, Eugène Delamare pour écrire Madame Bovary  et que la pharmacie, l`aubedu Lion d`or et la diligence l`Hirondelle qu`on rencontre dans ce roman ont réellement existé. Pourtant Flaubert peque l`observation méticuleuse des hommes et des mœurs et l`analyse des passions ne suffisent pas: il ne faut pas co

servilement la réalité, mais recréer la vie ou du moins nous en donner l`illusion. Flaubert ne considère le réalisme comun but mais comme un moyen, un procédée d`art : Il faut partir du réalisme pour aller jusqu`à la beauté.Flaubert se comporte en savant, de manière différente de Balzac qui se propose d`étudier  les espè

humaines comme les espèces animales. Il propage le dogme de l`impassibilité selon lequel l`écrivain ne doit pas faintervenir ses opinions et ses jugements dans l`œuvre. Il doit rejeter le lyrisme, paraître absent de son œuvre etécarter ses réflexions et ses jugements. L`impassibilité dans un roman veut dire que l`action résulte de la succession faits romanesques. Flaubert aspire à l`art objectif. L`objectivité est son credo esthétique. Il pense qu`il n`y a rien de pfaible que de mettre en art des sentiments personnels et qu`un romancier doit les utiliser avec prudence parce qu`edonnent une image déformée. Il s`efforce de se tenir hors de l`œuvre à la différence des romantiques qui mettentvaleur le moi et le subjectivisme. À son avis, pour respecter la vérité il faut éviter le subjectivisme.

Dans les romans de Flaubert on trouve aussi la transposition de ses sentiments et de ses attitudes mais n`est pas visible. L`impassibilité n`est qu`un masque qui cache son transport lyrique. Ces positions esthétiques lui

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servies à maîtriser son transport romantique. Il compare l`écrivain avec le dieu qui crée, qui est omniprésent, mais qune voit pas. Il est une sorte de l`être universel. Dans l`acte d`écriture, Flaubert se transporte facilement dans personnages et dans la réalité qu`il crée par un effort de l`esprit. Il dit lui-même qu`il lui est facile de se transporter pseulement dans un personnage mais aussi dans un animal ou dans le vent par exemple. Grâce à cette disposition présenté de manière extraordinaire la psychologie féminine dans Madame Bovary. 

La poétique de Flaubert insiste sur l`esthétique. Le roman doit présenter la vérité de la vie, mais avant tout il une belle œuvre d`art. C’est une demande contradictoire qui le torture. Il critique Balzac de s`occuper peu de l`esthétiet dépasse la poétique réaliste en considérant le réalisme comme le moyen d`atteindre la beauté. La vérité est aussimoyen qui nous approche de la beauté. Pourtant il ne faut pas confondre le beau dans la vie est dans l̀ art. Une chlaide peut être présentée de manière belle dans une œuvre. Un écrivain peut décrire un visage laid, avec tout ce quevisage porte en soi de singulier et on parle alors de la beauté esthétique. C`est sur cette beauté que le réalisme insistannonce l`esthétique du laid que Baudelaire adoptera. On la trouve chez Flaubert aussi. Le réalisme introduit danroman ce qui est banal dans la vie, les gens simples et les événements banals. A la différence de Balzac, Flaubert tendémontrer dans ses romans cette sorte de banalité. On le considère comme le promoteur de l`esthétique de l`insignifia

La demande qu`une œuvre doit être belle et présenter des choses banales est une difficulté véritable a laquelfait face. Il dépasse le problème de la transposition artistique de la vie réelle en travaillant inlassablement son style -affres de l`art (v. XX siècle, Marguerite Yourcenar). Flaubert veut décrire tout ce qu`il voit, mais transpose. Ce cultela beauté qui l`approche du Parnasse et des poètes symbolistes le conduira a condamner la doctrine naturaliste.déclaration connue ‘’Je veux écrire un livre sur rien’’ veut dire qu`un fait banale peut être le sujet du roman.

I   Madame Bovary  1856.

Madame Bovary  a trois parties :le mariagel`adultèrele suicide D`abord on rencontre Charles, le médecin dans un village près de Rouan, qui se marie avec une veuve. Il n`est pashomme

 

ordinaire, mais quand même il n`est pas trop sage. Pendant une des visites chez un cultivateur maladerencontre Emma et tombe amoureux d`elle. Après la mort de sa femme, il demande au paysan la main de sa fille.

Emma est élevée dans un couvent où elle lisait les romans de Walter Scott, Paule et Virginie, et les passagesGénie du Christianisme. Séduite par la littérature romantique, elle se fait des illusions sur la vie et l`amour, et en devivictime. Tout ce qui rend l`amour stylisé et l`éloigne de la vie réelle, elle prend au sérieux. Elle aspire à un amromanesque et attend un amant qui soit brave et vertueux, doux et sensible, et malheureux comme un héros romantiqElle croit qu`elle va réaliser ses rêves dans le mariage avec Charles. La rêverie l`empêche de voir Charles tel qu`il est

médecin médiocre, privé d`ambition. Sa déception est au fond du roman qui parle du contraste de la vie réelle et drêves. Elle parvient au sommet dans la scène qui se déroule dans un château, où Emma, pour la première fois au bassiste à la vie aristocratique dans tout l`éclat de sa richesse. Elle envie cette vie, et l`abîme entre la réalité et les rêdevient plus grand. Charles, qui ne comprend pas l`ennui qui altère la santé de sa femme, mais qui l`adore, croit qu`ill`aider s`ils déménagent à Yonville.

Dans la deuxième partie on voit, à travers le personnage d`Emma, que personne ne peut fuir soi-même. rêve de richesse et d`un amour romantique, mais dans le nouveau milieu elle trouve le même esprit médiocre.personnage de Homais, pharmacien et demi-savant prétentieux, incarne cette médiocrité. Elle rencontre d`abord Léonclerc de notaire, dont le caractère s`accorde mieux avec le tempérament rêveur d`Emma. Bien qu`il éprouve desympathie pour Emma, inexpérimenté et sans courage il part. Puis elle rencontre Rodolphe, et trompe Charles avecElle est ravie d`avoir un amant, et se rappelle les héroïnes des livres qu`elle avait lus. Elle devient elle-même comme partie véritable de ses imaginations et réalise la longue rêverie de sa jeunesse. Elle n`a pas de remords, et croit qu`elle droit de se venger parce qu`elle souffre dans le mariage. Rodolphe trouve ridicule son âme romantique et t

sentimentale. Il ne cache pas son indifférence, mais Emma, aveuglée de ses rêves, ne s`en aperçoit pas. Apres avpromis de s`enfuir avec elle de la ville, il change d`avis et la laisse tomber.Rodolphe conquit le cœur d`Emma au cours de l`assemblée de cultivateurs, et pour souligner l`abîme entre

réalité et les rêveries, Flaubert nous présente parallèlement le discours d`un cultivateur et ce qui se passe entre EmmRodolphe.

Dans la troisième partie Emma essaie de nouveau de trouver le bonheur. Elle rencontre Léon à Rouen et devsa maîtresse. Si on compare les deux aventures, on remarque que la deuxième montre la déchéance progressd`Emma. La sympathie disparue, elle retrouve dans l`adultère toutes les platitudes du mariage, mais elle y tient habitude. Elle néglige totalement son ménage, dépense trop d`argent, s`endette et cause la ruine de son mari. Après Homais a refusé de lui prêter de l`argent, incapable de payer ses dettes et menacée de voir saisir ses meubles, elle par s`empoisonner à l`arsenic. Charles souffre à cause de la mort de sa femme, et bien qu`il découvre la trahi

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d`Emma, il est inconsolable. Obsédé par son image, il meurt une mèche de cheveux de sa femme à la main (c`estélément romantique).

Ce roman parle du triomphe de l`esprit médiocre. Le personnage de Homais en est exemple : riche et considil reçoit la croix d`honneur. Il parle d`un monde sans valeurs qui l`emporte sur de grands rêves et écrase les âmesaspirent à quelque chose hors de la vie quotidienne. La trame du roman est prise de la vie réelle. Il s`agit de l`anecdd`une chronique provinciale à laquelle Flaubert emprunte un événement banal tel que l`adultère .On suit dans le romles événements quotidiens dans leur banalité, marquée par l`esprit provincial. Le jour de noces, la scène des comicl`adultère à l`hôtel de la ville voisine… tout ça représente l`envers de l`action romanesque. A la différence personnages de Balzac, aux personnages de Flaubert n`arrive aucune aventure, leur vie n`est pas intéressante. On pdire que c`est un roman sur la vie telle qu`elle est en réalité. L`écrivain ne crée pas l`intrigue et les péripéties, il suitépisodes d`une vie. On n`y trouve pas la composition préférée à l`époque, où l`action romanesque est présentétravers l`exposition, les descriptions, la crise et le dénouement. La composition de Madame Bovary  repose sur la sdes images, elle ressemble à une orchestration musicale. Si les trois parties sont très inégales, la deuxième constitue sorte de sommet préparé par la partie précédente et la dernière partie constitue un decrescendo qui s`achève sur la mdes Bovary. La première partie fonctionne comme une sorte de prélude où on trouve tous les thèmes que développerles deux parties suivantes. Le romanesque naît d`une construction narrative fondée sur la répétitivité, soulignant al`absence d`événement. La vie dans une ville de province est le thème de la première partie, et repris dans la deuxièpartie mais enrichi et développé. Les deux rêves parallèles, d`Emma et de Charles, ont la valeur de dissonance, econtraste de la vie et des rêves fait part du contrepoint. A ces effets de symétrie il faut ajouter le jeu d`échos : la rencoavec Léon du première partie annonce les rencontres avec Rodolphe et avec Léon de nouveau. Le triomphe de Homcorrespond à l`agonie d`Emma et met en valeur la morale – il n`y a rien de sublime dans la réalité.

Rousset : la fenêtre- La fenêtre symbolise la position d`Emma, son aspiration à un monde plus beau et plus libre. Elle symbolise les rêv

d`Emma, qui reste physiquement là où elle vit, mais qui sort mentalement de la position où elle se trouve.- Les scènes avec la fenêtre traduisent impossibilité du personnage de changer la vie. Près de la fenêtre, personnages sont immobiles, mais transportés ailleurs par les rêves. C`est l`image du sort d`Emma, capturée dans labanale, mais qui a l`envie de s`en aller dès qu`elle se trouve à la fenêtre.- Les rideaux sont fermés quand Emma ne rêve pas, quand elle est plongée dans la réalité (quand elle est avec samant dans la voiture, dans la chambre d`hôtel…).-čvorna mesta ou l`action s`arrête

Rousset : le point de vue-Charles est le personnage objet, Emma est en générale le personnage sujet-Flaubert renonce à l`optique privilégiée de l`auteur omniscient, il se sert de Charles pour présenter Emma. Par perceptions de son personnage, Flaubert fait un portrait fragmentaire d`Emma.-l`originalité de Flaubert est dans la combinaison du point de vue de l`auteur et du point de vue de l`héroïne. Il a réusassurer les déplacements des points de vue sans troubler le style.

-le roman s`ordonne en un mouvement qui va de l`extérieur à l`intérieur, de la surface au centre, puis revient de l`intérà la périphérie.Le roman est la transposition esthétique de la réalité. La sensibilité excessive d`Emma est en partie

transposition du transport lyrique de Flaubert. Pourtant, la réalité, transformée aux yeux d`Emma, obtient un aspironique. L`ironie naît d`un décalage perpétuel entre l`événement attendu, désiré et l`événement survenu.

Avec Madame Bovary  s`opère une rupture avec les œuvres antérieures. Le romantisme cède la placl`objectivité impersonnelle. Les intrusions de l`auteur disparaissent. Flaubert s`abstient de juger les personnages ouévénements qu`il présente. Le récit acquiert le regard clinique (Sainte-Beuve).Cependant, à propos de ce roman on paussi parler du réalisme subjectif. L`écrivain recourt fréquemment à la focalisation interne pour montrer que la percepest souvent plus importante de ce qui est perçu.

Le bovarysme désigne la tendance des hommes à se croire tels qu`il voudrait être et à rêver de bonheillusoires qui leur sont inaccessibles.

II L ` Education sentimentale 1869.

Le personnage principal, Frédéric Moreau, un jeune provincial de 18 ans, bachelier en 1840, rentre de Paris àville natale, croyant que la carrière littéraire qu`il veut entamer est prédestinée au succès. Pendant le voyage en bateas`aperçoit de Madame Arnoux, la femme de Jacques Arnoux, un spéculateur débonnaire. Il échange quelques mots etregard avec elle et tombe amoureux d` elle. Il s`agit du coup de foudre et cet instant le marquera à jamais. Frédéric d`abord se résigner à vivre en province, mais un héritage lui permettra de retourner à Paris. À Paris, il essaie sans sucde trouver Mme Arnoux. Etudiant de droit, il rencontre beaucoup de gens. Il sera attiré successivement par trdomaines : l`art, la politique et la richesse. Les années passent et les rêves se dissipent en contact avec la banalité dvie réelle. Il fréquentera Rosanette, une femme légère rencontrée lors d'un bal masqué. Ils auront un enfant qui mouFrédéric aura également une liaison avec Madame Dambreuse, veuve d'un banquier opportuniste. Deslauriers,

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meilleur ami, épousera Louise Roque, qui aurait tant aimé épouser Frédéric. C'est pourtant avec Deslauriers, lui auaccablé de désillusions, que Frédéric tirera "l'ultime leçon de leur éducation sentimentale : rien ne vaut les souvenirles illusions de l'adolescence".Ses ambitions déçues, il s`attache à Mme Arnoux, mais il n`essaie pas de la conquéIncapable d`agir, il se sent comme un capturé de ses vœux. Entretemps, son amour devient de plus en plus faible. Lde leur ultime entrevue, 27 ans plus tard, elle lui avouera qu'elle a partagé son amour, mais jamais ne lui cédera. Elle pen lui laissant une mèche de ses cheveux blancs. A quelque temps de la, Frédéric et son ami Deslauriers, ex-délègL`un a rêvé l`amour, l`autre le pouvoir mais tous deux ont manqué leur vie.

Flaubert a longtemps réfléchi sur le thème et les personnages de ce roman qui a plusieurs versions. On y trodes éléments autobiographiques transposés : sous le nom de Mme Arnoux il a évoque la figure de Mme Schlesinger, qavait connue à la plage de Trouville, certains personnages ressemblent aux gens qu`il a connus, de certains événemedont il a été témoin.

C`est le roman d`apprentissage, le récit d`une maturation : comment un jeune homme devient homme en passpar l`école de la vie. Il parle de ses espoirs, mais surtout de la déception due aux projets inaccomplis. Le roman parle dévénements banals (un livre sur rien), et c`est peut être la raison de l`échec qu`il a subi. Il manque de l`intrigdramatique et romanesque, ce qui y est plus important, ce sont le style et la transposition artistique. L`Educasentimentale influence le naturalisme bien que Flaubert rejette cette esthétique.

Dans ce roman Flaubert donne l`image de son époque, l`image qui comprend la vie sentimentale (les tracesromantisme) et les mœurs parisiens. La Révolution de 1848 se présente comme son arrière-plan. Quelques personnasont liés à la Révolution : Deslauriers, Sénécal, Dussardier (qui incarne l`élan révolutionnaire). Tous les trois subissl`échec qui est en fait l`écho de l échec personnel et professionnel du héros principal. Deslauriers se retire en provinSénécal travaille à la police et Dussardier est tué. L`Education sentimentale est tenu pour modèle du roman de l`écheparle de l`échec de la Révolution, de l`amour, de l`ambition sociale. Pour Frédéric il s`agit d`un double échec : celui dcarrière et celui de la passion qui reste inaccomplie. La défaite individuelle s`étend aux dimensions d`une collectiv

L`existence ratée de Frédéric et de Deslauriers est à la fois la ruine de toute une génération au moment de la gradésillusion de 1848.

Frédéric a une volonté faible, et on peut dire qu`il a raté sa vie à cause du manque de volonté et d`énergien`est pas capable de profiter des occasions favorables et de réaliser ses projets. Il semble qu`il perd le contrôle devie, et de ce fait il est tout à fait opposé au héros stendhalien qui incarne le culte de l`énergie. Ce sont les caractéristiqde toute une génération à laquelle Flaubert appartenait et qu`on appelait la génération perdue. Dans les années `6apparaît un grand nombre de romans qui parlent des gens en pleine maturité mais qui n`ont pas réalisé leurs rêves

  jeunesse. Ces romans expriment la réaction contre les illusions romantiques,ils décrivent un état mélancolique illusions perdues des personnages qui ont raté leur vie (Fromentin).Le thème de la déception et des illusions perduesune forme de mal du siècle qui apparaît ainsi pour la dernière fois dans la littérature. Le héros romantique tenl`absolu, il a de grandes aspirations( René en est précurseur), mais ce qui intéresse l`écrivain romantique c`est plutôtdouleur que sa déception. C`est aussi un héros qui ne se débrouille pas dans la vie : Adolphe de B. Constant, le hédes Illusions perdues de Balzac ou de Volupté de Sainte-Beuve. Félix du Lys de la vallée tombe amoureux d`une fem

mariée. Cet amour réciproque ne se réalise pas entre autre parce que cette femme a des enfants dont la maladie est sorte d`avertissement. Le héros de Flaubert est le plus passif de tous, il ne peut pas se plaindre des circonstanextérieures.

Le roman de Flaubert se diffère des romans de l`époque romantique

 

dans quelques points. Le transromantique est remplacé par le pessimisme et l`amertume. L`amour est peint sous l`aspect ironique. A l`époromantique la religion devient une sorte de refuge et certains personnages se tournent vers le mysticisme après asubi un échec. La religion correspond à l`aspiration romantique à l`absolu, à l`idéal à l`au-delà. Frédéric Moreau n`a pde refuge, il trouve la paix en vieillissant. Le temps qui coule abrutit ses sentiments et détruit les rêves. À cinquante anéprouve du dégoût pour les choses qui l`enthousiasmaient autrefois. L`enthousiasme évolue vers l`indifférence. Il tragique que ce qu`il a raté sa vie le laisse indifférent.

Flaubert a montré de l`originalité en reprenant des thèmes traités déjà dans le roman de la première moitié du Xsiècle. On peut remarquer certaines allusions à la Comédie humaine. Deslauriers et Frédéric ressemblent à Rastign

Tout comme Rastignac, Frédéric vit dans une pension modeste, il rêve de la gloire littéraire, pourtant les mœurs parisile gâtent, alors que Rastignac lance un défi à Paris. Lucien perd tout au moment où il peut gagner tout, c`est un écbrusque. Frederic perd peu a peu. La vision du monde de Flaubert est différente de celle de Balzac. Comme chez Balzon trouve ici la succession d`événements à travers lesquels on suit la perte des illusions du héros. Mais chez Flauberromanesque est absent, et c`est là où se trouve l`intérêt du roman. Ce roman crée l`impression de ce qui se passouvent dans la vie : la vie s`écoule sans que les rêves soient réalisés. Frédéric a pu réussir,il a pu séduire Mme Arnose marier. Tout est possible mais rien ne lui arrive. Au lieu de l`intrigue on trouve dans ce roman la vie qui passe , la qui ne mène nulle part,sa décomposition. L`absence d`élément dramatique a plu aux naturalistes qui voulaient tl`aventure. On a considéré longtemps ce roman sans composition. Flaubert s`est défendu qu`il lui était plus importantpeindre l`atmosphère de l`histoire, ses tons et ses nuances. Pourtant certains critiques ont découvert plus tard quecomposition du roman l`avait intéressé plus qu`il ne l`admettait. Les esquisses découvrent ses efforts d`imaginer,construire et d`organiser les éléments et les niveaux de l`histoire. Cette organisation ressemble à une construct

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musicale qui repose sur l`entrelacement des thèmes. À travers des petits événements on devine l`harmonie d`une œumusicale ou architecturale. L`absence d`événement est au fond de la structure du roman.

Poulet parle de la pensée circulaire de Flaubert. Le temps passe tandis que les situations ne changent pas. seules amours qui se réalisent sont passagères et insignifiantes. Les grandes amours ne se réalisent pas. promenades de Frédéric dans la ville reflètent toujours le même parcours, il fréquente toujours les mêmes lieux.voyage se présente comme le retour éternel.

Le point de vue : en général, la réalité est présentée du point de vue de Frédéric. Mme Arnoux est vue de syeux, c`est le réalisme subjectif. La perspective se déplace : Frédéric observe le monde de la perspective mouvante,dcarrosses,du bateau…Elle existe chez Proust aussi.

Le mouvement est un des leitmotivs des romans de Flaubert. Par le changement de décor il montre l`arrivéehéros à Paris, son passage à travers les banlieues. Frederic s`abandonne souvent aux promenades, ou il cherche adresse. L`Education sentimentale est le premier grand roman sur les promenades (flânerie ) dans les rues oùchangement de décor exprime l`idée du temps qui passe au lieu des événements, qui y manquent. Le mouvementravers l`espace est la transposition du mouvement à travers le temps. Flaubert utilise les images de l`eau et du flepour l`exprimer. Le fleuve est le symbole de l`écoulement. Il compare Les Champs Elysées à un grand fleuve. Il semque la réalité obtienne les caractéristiques d`un rêve, contrairement au roman Madame Bovary où la réalité s`oppose rêves de l`héroïne.

Tout ce qui arrive au héros est présenté comme la suite des images où tout est apparence, mais auxquelles`abandonne. Dans cette succession des images Mme Arnoux n`est qu`une image plus forte qui apparaît en vaguetantôt comme une vague de désir, tantôt comme une vague d`indifférence. Ce qui est tragique dans leur dernrencontre c`est que Mme Arnoux, vieillie, ne provoque plus les impressions et les émotions qu`autrefois. Son improvoque la déception au lieu de l`enchantement.

Comme s`il glissait de la vie, Frédéric est toujours loin de lui-même, de son être. Ce qu`il trouve essentiel

toujours lié à l`apparence. Les mots qui signifient l`acte de perception sont très nombreux : paraître, apparition, parutioce qui met en relief l`importance du regard. Le monde se développe devant le regard. Les descriptions dans le romn`ont pas seulement la valeur psychologique mais elles signifient ( ?) ce monde même, la suite d`apparitions. Le regest très important parce que le héros observe au lieu d`agir. La présence du monde est peinte à travers la disparitionla volonté et de l`ardeur (a la différence de Rastignac ).Frederic est héritier, il n`a rien a conquérir, il lui suffit d`observemonde. Chez Rastignac ainsi que chez Sorel l`observation est en fonction de l`intention, du désir. Chez Fredel`observation est l`activité principale,le but à lui seul. Pour lui, le monde est le décor qui le laisse indifférent,de même sa vie. Tout reste au niveau de l`apparition. Flaubert annonce Proust,mais Proust réfléchie sur la signification apparitions qui provoquent certaines émotions qui doivent être éclaircies.

III Bouvard et Pécuchet  1881

Ce roman inachevé est le résultat d`un drame d`esprit que Flaubert a vécu. L`œuvre parle de deux hommes50 ans, copistes, qui se sont retirés à la campagne pour organiser leur vie de manière rationnelle .Ils ont envie d`acqula connaissance qui les conduira à la certitude. Ils commencent la recherche des toutes les connaissances humainesl`agriculture à la philosophie. Le travail inaccompli, les deux hommes renoncent à leur rêve et retournent à leur méCette œuvre a provoqué des explications différentes. Il semble que Flaubert se moque de ceux qui confondent le désisavoir avec la capacité de l`acquérir. Il s`agit aussi du décalage entre le rêve et la réalité ou l`aspect ironique atteinsommet. On y voit la troisième façon de montrer le décalage entre le vœu et les possibilités de le réaliser. L`œuvreressemble pas au roman, on y trouve l`énumération des sciences auxquelles les héros se sont livrées. À causemanque de romanesque certains critiques voient dans ce roman le chef-d`œuvre.

IV La Tentation de Saint Antoine

Le point de départ est une peinture de Bruegel. Flaubert a écrit une sorte de drame philosophique et de poèfantastique sur un seul personnage, Saint Antoine et ses

 

providjenjima oracles. Au lieu de l`aventure probable dantemps et l`espace, on y trouve un drame métaphysique qui traite la peur de l`homme devant le secret de la vie. DBouvard et Pécuchet il s`agit de deux sots avec des prétentions rabelaisiennes. Les sciences défilent devant eux comle décor devant Frédéric ou les tentations devant Antoine. Dans les deux cas le roman repose sur l`accumulation et sur l`avancement de l`action. La Tentation de Saint Antoine parle de l`âme qui bat avec le monde, Bouvard et Pécucparle de l`esprit impuissant qui bat avec la science. Il existe un développement psychologique chez ces personnageset P), grâce à l`étude ils ont devenus moins sots. Mais ce que Flaubert a voulu montrer avant tout c`est le décalage el`envie de savoir et l`impuissance des capacités intellectuelles. L`envie de savoir devient accumulation, l`esprit abrutle pouvoir de créer disparaît. C`est le drame sur la perte de l`esprit.

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Flaubert met en question la littérature et la langue. Par là il s`approche de Mallarmé selon qui tout le monde pêtre réduit à un beau livre qui serait la somme de tout ce qui existe. C`est son aspiration à la perfection, une demanélitiste qui l`a conduit à la herméticité.