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Dossier de presse

Dossier de presse vin

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SOMMAIRE

Communiqué de presse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 3

Animations autour de l’exposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4

Aux origines du vin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 5 - 6

De l’Orient à l’Occident . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 7 - 12

La céramique attique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 13 - 14

Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 15 - 16

Partenaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 17

Renseignements pratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 18

Contacts Presse : Elaine Lacroix - Florence Giacometti05 49 05 12 13 E-mail : [email protected]

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Symbole des plaisirs terrestres ou célestes, le vin et sa " culture " se sontpropagés sur des milliers de kilomètres.

Cette exposition consacrée à l'histoire du vin propose un véritable voyage àtravers le monde, de l'Orient à l'Occident et retrace les différents modes deconsommation, de ses origines, il y a 7 000 ans jusqu'à la fin de l'Antiquité.

Elle réunit des objets exceptionnels, vestiges des mondes oriental,grec, italique et gaulois, illustrant les différentes pratiques quis'orchestraient autour du vin : banquets, mythes religieux,rites funéraires…

La culture du vin, phénomène de civilisation,témoigne des idéologies, des échanges, desprogrès sociaux propres à chacun de ces peupleset inspire la production d'accessoires/récipientssomptueux liés à ses diverses utilisations : vase àdiluer (comme le monumental cratère de Vix haut de1,60 m), services à boire en bronze, en céramique, mobilierde sépultures, amphores… sont autant de chefs-d'œuvres à boire,et à voir !

Conçue par le Pôle Archéologie du Département du Rhône, adaptée etscénographiée au Musée des Tumulus de Bougon.

Projection, café-conférences, animations pour petits et grands viendront enrichircette manifestation tout au long de l'année.

A partir du samedi 23 juin jusqu'au 31 décembre 2007.

L'exposition sera inaugurée le vendredi 22 juin 2007 à 18h00.

COMMUNIQUE DE PRESSE

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Vacances d'été :

Vendredi 13 juillet, Semaine du 23au 27 juillet, Dimanche 5 août,Dimanche 19 août, Mercredi 22 août.

Vacances de la Toussaint et de Noël :

Mercredi 31 octobre, Dimanche 4novembre, Vendredi 28 décembre.

Ateliers de pratiques archéologiquesles après-midis à 15h00

Café-conférences

Dimanche 16 septembre à 15h00 : " Sur les traces des vins grecs "

Mercredi 31 octobre à 15h00 : " Châteaux viticoles en Bordelais :mythes ou réalité ? "(sous réserve à ce jour)

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Aux origines du vin

Histoire

Apparu il y a huit mille ans dans le berceau fertile du Proche-Orient, le vin atraversé les plus grandes civilisations de l'Antiquité : mésopotamienne, égyptienne,grecque, étrusque, romaine, celte…

Des premières villes néolithiques à la chute de l'Empire romain, de Noé àDionysos, il incarne LA civilisation donnée aux Hommes.

La culture du vin s'est propagée sur des milliers de kilomètres, jusqu'aux côtesde l'Atlantique et de l'Océan Indien.

Le vin a inspiré de très grands chefs-d'œuvre. Son histoire est celle des peuplesde l'Antiquité. Elle témoigne des échanges culturels, des voies commerciales, desprogrès technologiques et sociaux.

Génie des hommes

Les premiers chapitres de l'Histoire du vin se sont déroulés au Proche-Orient,berceau de l'agriculture et de l'écriture.

Les textes mentionnent très tôt son existence : ainsi dans l'Ancien Testament,Noé en régale déjà les ouvriers chargés de construire l'Arche.

Doté d'un plus fort taux d'alcool, le vin se conserve mieux que la bière, issuede la fermentation des céréales : froment, orge, blé, seigle ou encore avoine.

Selon l'agronome romain Columelle, on agrémentait le raisin d'ingrédients diverstels que du moût, du sel, du gypse, du marbre, des aromates, de la résine ou de la poix.

Le vin des Anciens surprendrait le palais d'un amateur du XXIe siècle !

Le premier vin de l'Humanité

" L'invention " du vin est sans doute due au hasard. Il est produit à partir du fruitde la vitis vinifera, dont le jus fermente naturellement.

Son histoire commence au Néolithique. La vigne sauvage est alors domestiquéeet des solutions trouvées pour limiter la fermentation du raisin.

La présence de résine de térébinthe, identifiée dans des céramiques découvertesen Iran, a permis d'authentifier les premiers vins. En effet, cet agent conservateur quiparfume le vin, l'empêche surtout de tourner en vinaigre.

Il y a 8000 ans, les hommes produisaient, stockaient, consommaient etéchangeaient déjà du vin dans les régions montagneuses du Moyen-Orient.

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Plaisir des vivants

Son goût incomparable et l'ivresse qu'il procure font du vin le symbole desplaisirs terrestres ou célestes : au banquet, à la table des Rois et des Dieux, bonnechère rime avec volupté de la chair.

Très tôt, les excès qu'il engendre obligent à réglementer sa consommation :selon les lieux et les époques, le vin est bu pur ou mêlé d'eau, encommun ou en solitaire, réservé à une poignée de privilégiés ouinterdit aux femmes.

Dans l'Antiquité, le bon usage du vin distingue lescultures " civilisées " des peuples " barbares " : Perses,Thraces ou Celtes, incapables de juguler leur soif tels lessatyres de la mythologie grecque.

Instrument de pouvoir

Le vin ressemble au sang, liquide vital qui symbolise les liens d'hérédité etd'alliance. A ce titre, il est le privilège des divinités et des puissants. Boire, partager le"sang de la terre ", permet de s'approprier une part de l'immortalité. D'Osiris au Christ,en passant par Dionysos, le vin est l'emblème des Dieux qui renaissent.

Offert en libation ou gracieusement dispensé lors des festins,il est l'instrument du pouvoir.

Le souverain et les élites se distinguent par la possessionde somptueux services à boire, exhibés de leur vivant lors de banquets et emportés dans le secret de leur tombe.

Nectar des Dieux

Donner à boire aux Dieux et aux morts est un devoir pour tous les hommes,riches ou pauvres. Pour étancher leur soif, le vin coule à flots dans les temples et lesnécropoles.

Tout repas, tout sacrifice s'accompagne de libations de vin. Le gesteconsiste à " sacrifier " une part du liquide avant de le consommer. Soit il est déversé dans la terre, pour abreuver les divinités souterrai-nes qui favorisent la fertilité du sol, soit il est brûlé sur l'autel, pouraccélérer sa montée vers l'Olympe. Dans les deux cas, la libations'effectue à l'aide d'une coupe hémisphérique (phiale) ornée d'unombilic central symbolisant l'origine du monde.

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Coupe en argent, Egypte, Ve siècle av. J.-C.,

Musée des Beaux-Arts, Agen

Coupe attique, Grèce, VIe siècle av. J.-C.,

Musée Vivenel, Compiègne

Situle étrusque utilisée pour leslibations aux Dieux,

Bronze, Ve siècle av. J.-C.,Musée des Antiques, Toulouse

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De l'Orient à l'Occident

L'EGYPTE

Le vin des Pharaons

Une fois domestiquée, la vigne peut quitter son milieu naturel et le vin, conquérirde nouveaux territoires (et de nouveaux adeptes).

Partie du nord du Croissant Fertile, la viticulture se développe vers le sudjusqu'en Egypte.

Pour les Egyptiens, le vin est d'abord un produit d'importation réservé auxsouverains et à leurs proches : les premiers pharaons en emportent dans l'au-delà,mais les ouvriers des pyramides boivent de la bière.

Progressivement, le vin est produit sur place entraînant une démocratisationde sa consommation. Il ne devient pas pour autant la boisson nationale. Il est plutôtcelle des envahisseurs : Hyksos, Grecs ou Romains qui importent même le vin égyptien.A partir de la Mésopotamie et de l’Egypte, la viticulture se diffuse dans les îles deL’Egée : Crête, Chypre, Asie Mineure.

LA GRÈCE

Le vin des Grecs

En Grèce, la culture de la vigne est synonyme de Culture, celle des hommes" civilisés " qui savent exploiter la terre et cultiver ses fruits avec la bénédiction desDieux. Comme l'olivier ou le blé, la vigne est un cadeau divin qui désigne un peupleélu, chargé d'une mission civilisatrice.

Le vin est omniprésent dans la littérature. Il inspire de nombreux mythesanimés par Dionysos et son cortège (composé de Pan, de Silène, de nymphes, deménades, de satyres et de centaures).

Les grands crus grecs sont réputés tout autour de la Méditerranée.Source de plaisirs, le vin est aussi un poison mortel qu'il convient de doser, de

diluer en le mélangeant à de l'eau. Le récipient utilisé à cet effet, le cratère, grandvase à deux anses, est l'emblème de la culture du vin en Grèce.

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Dionysos

Né de la cuisse de Zeus uni à Sémélé, Dionysos apporte le vin aux peuples quine le connaissent pas encore. Il parcourt la Méditerranée avec son joyeux cortège desatyres et de ménades au son d' “évohé”, “à boire” !

De tous les Dieux de l'Olympe, Dionysos est le plus prochedes hommes et de leurs défauts ! Du vin, il incarne à la fois les plaisirs et les excès : à l'image du buveur, il peut se montrer violent, difficile à maîtriser.

La vengeance qu'il réserve à ceux qui l'ont offensé estterrible. Pour l'avoir rejeté, le roi Lycurgue périt étouffé par lavigne. Les orgies qu'il préside entraînent des dérives sanguinaires :Orphée et le roi Penthée, qui refusaient de reconnaître sa supré-matie, furent mis en pièces par des ménades.

Du bon usage du vin

Chez les Grecs, qui le placent à l'origine de leur civilisation, le vin est aussiperçu comme un danger. L'ivresse s'attaque aux principes fondateurs de la cité : laloi, l'ordre et la modération qui permettent aux citoyens de vivre en démocratie. Saconsommation est réglementée. Sur la voie publique, elle n'est tolérée que dans desoccasions particulières, comme dans les Dionysies, processions annuelles dédiéesau Dieu du vin.

En privé, le vin est bu au symposium, la " fête du boire ensemble " qui réunitles buveurs après les repas. Il se déroule selon des règles précises, destinées àcontrôler les effets de l'ivresse.

Le symposium

D'abord réservé à l'aristocratie, ce passe-temps résolument bourgeois etmasculin se pratique couché sur des litières (klinés), rangées le long des paroisd'une pièce.

L'égalité entre les convives est symbolisée par un grand vase (cratère, lebes,stamnos) qui trône au centre de la fête. On y mélange le vin et l'eau dans desproportions fixées d'un commun accord entre les convives. Puisé à l'aide de louches(simpulum), le breuvage est servi à parts égales dans des vases à boire de différentesformes (skyphos, canthare, kylix, phiale, rhyton).

Somptueux services à boire, mobiliers et étoffes de prix, peinturesmurales, essences parfumées, dialogues philosophiques, jeuxde sociétés et prostituées contribuent ensemble aux jeux ducorps, des yeux et de l'esprit.

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Amphore à col avec cortège dionysiaque,Grèce, Céramique attique, VIe siècle av. J.-C.,

Musée Vivenel, Compiègne

Rhyton à tête de bélier ou corne à boire grecque,

Céramique, IVe siècle av. J.-C., Musée des Antiques, Toulouse

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L’ITALIE

Le vin des autres

Si les Grecs n'ont pas inventé le vin, ils ont été les principaux artisans de sadiffusion en Méditerranée : en Thrace, en Italie du Sud, en Etrurie ou en Gaule celtique.

Dès le VIIe siècle avant notre ère, amphores de vin, services à boire en métal,vases peints et monnaies circulent dans toute l'Europe.

A partir des comptoirs fondés par les colons grecs, ils pénètrent dans l'arrièrepays. Bien avant de produire du vin, les peuples l'importent à grand frais et adoptentles rites du symposium.

Dionysos en Occident

Pendant des millénaires, la culture du vin est restée limitée à la moitié orientaledu bassin méditerranéen. Au VIIIe siècle av. J.-C., elle s'implante en Occident avec lafondation des premières colonies grecques en Italie du Sud.

Les premiers crus italiens voient le jour dès 700 avant notre ère, en Calabre,en Sicile et en Campanie.

Ils sont consommés dans des vases importés de Corinthe ou d'Athènes ou deplus en plus souvent, fabriqués localement à la mode grecque. Ces ateliers produisentégalement de grands vases en bronze utilisés pour le service du vin au banquet.Certains cratères monumentaux s'exportent jusqu'en lointaine Gaule celtique…

Le vin des Etrusques

Voisins des Grecs d'Italie du Sud, la société étrusque adopte un style de viesemblable à celui du monde hellénique. Elle lui emprunte le goût du vin et des banquets.

Les Etrusques développent leur propre vignoble, dont le produit est exporté parbateaux vers la Gaule et l'Espagne dans de petites amphores en forme de toupie.

Les fastes de leurs banquets n'ont rien à envier au symposium grec dontils s'inspirent largement. Même s'il s'agit toujours d'un luxe réservé à la classearistocratique, la principale différence réside dans le rôle des femmes au banquet. Celles-ci sont désormais conviées aux agapes en qualité d'épouses et de maîtresses de maison.

L'amphore

L'amphore est l'emballage perdu de l'Antiquité. Elle apparaît au VIIIe siècleav. J.-C. en Méditerranée orientale pour transporter le vin sur de longues distances.Pour cela, elle est intérieurement enduite de résine ou de poix (utilesautant pour éviter que le vin ne tourne que pour assurer l'étanchéité),fermée par un bouchon de liège et scellée par du mortier de chaux.

La forme des amphores, différente et caractéristique selon lesrégions et les époques, est un précieux indicateur chronologique etcommercial. De la même façon que l'on distingue aujourd'hui un vin deBordeaux d'un Bourgogne, une amphore de l'Italie tyrrhénienne estreconnaissable tout comme celle de l'Italie adriatique.

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Amphore à vin de type dressel,Port antique de Fos

Forme dérivée des amphores rhodiennes

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Commerce international

Héritiers des Grecs et des Etrusques, les Romains poursuivent l'expansion desvignobles d'Italie. Au IIIe siècle avant notre ère, la côte tyrrhénienne - Campanie,Latium, Etrurie - se couvre de grands domaines viticoles.

Ce vin italien est principalement destiné à l'exportation. Son commerce estfavorisé par la domination politique et militaire de Rome sur la Méditerranée, à partirde la fin du IIIe siècle.

Il voyage sur des navires qui sillonnent les côtes et remontent les fleuves de laGaule. Certains de ces navires peuvent transporter jusqu'à dix mille amphores de 25 litres.

Le vin est consommé d'un point à l'autre du monde, connu à l'époque descôtes de l'Inde à celles de la Manche.

Argenterie et grands crus

Les auteurs latins nous renseignent sur la hiérarchie des crus : du vinaigreconsommé par la plèbe aux grands vins millésimés, dégustés par les patriciens dansleurs riches demeures.

Un vin de Falerme, mis en amphore en 121 avant notre ère, reste considérécomme le meilleur millésime de l'Antiquité.

Dans la tradition du symposium, les banquets de l'aristocratie romaine rivalisentde luxe tant par la vaisselle précieuse qu'ils utilisent que par la décoration de la pièceoù ils se déroulent.

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colonies grecquesroyaume de Carthage colonies étrusques

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LA GAULE

La soif celtique

Le goût immodéré des Gaulois pour le vin est souligné par de nombreuxtémoignages grecs et romains. On le boit en respectant les rites indigènes, à lamanière de la bière en utilisant parfois des récipients particuliers pour sa préparation,comme les seaux en bois d'if. Consommé pur, il intervient dans les sacrifices.

La manière de boire des Gaulois n'a plus à voir avec le symposium grec.Aux IIe et Ier siècles avant notre ère, la Gaule est le principal marché du vin

romain en Occident : il est importé par milliers d'hectolitres, sur des navires retrouvéspar centaine au large des côtes de Provence, mais son commerce est sévèrementcontrôlé par les chefs gaulois.

Le vin des morts

Dans l'Antiquité, le vin entretient toutes sortes de lien avec le monde de lamort. En Gaule, comme en Egypte, en Grèce, à Rome, des amphores sont souventdéposées auprès du mort, avec des services à boire et des aliments divers, destinésà assurer sa survie dans l'au-delà.

Consommé lors de cérémonies funéraires ou utilisé pour laver les cendresrecueillies sur le bûcher, le vin accompagne les âmes défuntes et leur facilite lepassage dans l'autre monde. Il est enfin un moyen de communiquer avec les ancêtres,en accomplissant une libation sur leur tombe.

Le vin des princes celtes

En Gaule, le vin n'apparaît que vers 600 avant J.-C., date à laquelle les Grecsfondent la colonie de Marseille et plantent du vignoble dans l'arrière pays.

Ce vin est commercé en faibles quantités, dans des amphores dont les tessonsparsèment le long du cours du Rhône et de laSaône.Il est accaparé par les " princes " gaulois, quis'efforcent d'adapter les rites du symposium grecaux coutumes locales. Rare et exotique, le vin estun breuvage que l'on se doit de boire aux yeux detous dans une luxueuse vaisselle importée (vases enbronze fabriqués en Italie, céramiques à figures rougeset noires provenant de Grèce). Mais il est égalementemporté dans sa tombe, à l'instar de la princesse de Vixqui se fit accompagner pour son dernier voyage par leplus extraordinaire cratère en bronze fabriqué par desartisans grecs.

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Cratère de Vix, Bronze, VIe siècle av. J.-C., Mont Lassois,

Musée du Châtillonnais, Châtillon-sur-Seine

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Les symboles du vin ou " Entre figuration et abstraction "

A la différence des vases grecs, la vaisselle à boire utilisée par les aristocratesceltes ne comporte pas d’images figurées. Le vin et ses effets sont évoqués d’unefaçon plus symbolique : les artisans gaulois imitent, puis détournent les décorsobservés sur la vaisselle méditerranéenne. Sur les vases en or, en bronze ou en terrecuite, les motifs de la palmette et du rinceau sont démultipliés à l'infini, telle la vigne deDionysos. Satyres, ménades et autres représentations narratives sont remplacés pardes figurations ambiguës, créatures contorsionnées, à moitié imaginaires, semblantaccomplir des danses frénétiques et reflétant les croyances celtiques.

Ces motifs témoignent d'un rapport particulier à la boisson et à l'ivressequ'elle procure, tendant vers un but précis : la transe qui rapproche l'homme desdivinités à travers la consommation et la libation du vin.

Amphores sacrifiées et puits rituels

En Gaule comme en Grèce, le vin occupe une place importante dans la viereligieuse. Les sanctuaires gaulois livrent des milliers d'amphores, consommées dansle cadre des rituels.

Les libations accomplies par les prêtres obéissent aux mêmes principes quedans le monde méditerranéen : dédiées aux divinités souterraines, les amphoressont déversées sur le sol ou précipitées dans des cavités creusées après avoir été" sabrées ".

Entre Toulouse et Agen, des centaines de puits ont reçu sur leur fond desdépôts intentionnels d'objets plus ou moins riches contenant des amphores, de lavaisselle, des objets liés à la vie militaire.

Il pouvait s'agir de puits funéraires ou de puits à offrandes, espace decommunication entre le monde des vivants et celui des morts.

Le vin gaulois

Ce furent sans doute les Grecs de Marseille qui implantèrent le premier vignobleen terre gauloise, au début du VIe siècle av. J.-C.

Après avoir fait l'objet d'un commerce florissant pendant plusieurs siècles, cevin subit la concurrence du vin de l'Italie romaine à partir du IIIe siècle av. J.-C.

Aux IIe et Ier siècles av.J.-C., la Gaule est le principal débouché du vin romain.Véritable " Eldorado ", la Gaule céda à Rome de l'or et de l'argent en quantitésimmenses pour satisfaire sa soif.

Les gaulois ne commencèrent en effet à produire du vin en abondancequ'après la conquête romaine de 52 av. J.-C. En témoignent des installationsviticoles nombreuses, réparties aux quatre coins du territoire ainsi que demultiples ateliers de fabrication d'amphores. C'est donc aux premierssiècles de notre ère qu'il faut faire remonter l'origine de nos grandsvignobles.

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Monnaie celtique (statère arvernes),Or, vers 58-52 av. J.-C.,

Musée des Beaux-Arts, Lyon

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Les styles et les formes de la céramique grecque

La céramique attique

Plusieurs styles définis par le décor et la technique de fabrication précèdent la céra-mique attique.Ce sont :

la période proto-géométrique (1050 - 900 av. J.-C.)

la période géométrique attique (900 - 650 av. J.-C.)

la période orientalisante (650 - 550 av. J.-C.) caractérisée par la céramique

ionienne et corinthienne.

En 550, la céramique attique supplante la céramique corinthienne.

Les vases attiques de style à figures noires :

Les détails sont marqués par des incisions au burin accompagnées deretouches de rouge et de blanc sur le fond orangé de l'argile cuite. Vers 560, ce style atteint son apogée. La céramique attique affirmesa suprématie. Les thèmes préférés des peintres sont les moments tragiques tirésdes poèmes sur la guerre de Troie, des scènes religieuses mytho-logiques et de combat, mais aussi des scènes de la vie quotidienne :banquets...

Les vases attiques de style à figures rouges :

Vers 530, l'idée d'inverser le système de bichromie va donner un nouveau souffle à unecréation qui s'enlise. L'artiste préfère désormais remplir le fond avec du noir laissant apparaître les figuresdans la couleur naturelle de l'argile.Ainsi, il n'est plus obligé d'inciser les détails, mais il peut les dessiner ou les peindre,et obtenir des effets décoratifs plus attrayants.

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Amphore attique,Céramique, VIe siècle av. J.-C.,Musée des Antiques, Toulouse

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Techniques :

Les vases sont le résultat d’un long travail où interviennent de nombreux ouvriers. Il fautextraire l’argile, la pétrir, l’affiner, tourner les pièces, les décorer une à une, chaufferlonguement le four, surveiller, minutieusement la cuisson. A chaque étape peuventintervenir des malfaçons. C’est pourquoi les potiers se placent sous la protectiond’Athènes.

Les vases à figures noires :

Dans un four, les vases en argile sont chauffés jusqu’à ce que celle-ci passe du brunau rouge. Puis du bois vert est mis dans le foyer et les vases deviennent entièrementnoirs. Après refroidissement, les parties vernies (avec de l’argile trés fine mélangée àde la cendre de bois), c’est-à-dire les figures, restent noires. Les autres parties, lefond repassent au rouge.

Les vases à figures rouges :

C’est la même technique, mais inversée. Le fond est enduit de vernis etdonc restera noir à la fin de la cuisson.

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Oenochoé,Céramique attique, VIe siècle av. J.-C.,

Musée des Antiques, Toulouse

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Glossaire

Amphore :grand récipient à deux anses, dont le pied peut être remplacé par une pointe sefichant dans le sable, utilisée pour le transport et le stockage de différentes denrées :vin, huile, poisson, sauces, céréales.

Bacchus :Dieu romain de la vigne, du vin, de la végétation, de la danse ainsi que des plaisirsde la vie, fils de Jupiter et de la mortelle Sémélé. Il est parfois nommé Liber car le Dieu du vin délivre l'esprit de tout souci.

Bucchero :terme italien qui désigne la céramique étrusque à vernis noir brillant, imitant les formeset les apparences de la vaisselle de bronze.

Canthare :vase à boire avec un pied évasé et deux anses verticales. C'est un attribut deDionysos.

Cratère :grand récipient à deux anses utilisé pour le mélange de vin et d'eau. Leur large embouchure permettait d'y puiser facilement. Il existe plusieurs types decratères qui doivent leur nom soit à la forme de leurs anses : cratère à colonnettes,cratère à volutes ou à la forme de leur panses : cratère en calice, cratère à volutes.

Dionysos : Dieu grec de la vigne, du vin, de la végétation, de la danse ainsi que des plaisirs dela vie, fils de Zeus et de la mortelle Sémélé.

Libation :offrande de liquide (lait, vin ou mélange de vin et de miel) effectuée à l'aide d'unephiale faite à une divinité, déversé sur le sol ou brûlé sur l'autel, lors d'une fête, undépart, un événement ou un culte familial ou en l'honneur des morts.

Ménades : personnages féminins divins ou semi divins appartenant au cortège de Dionysos.

Oenochoé : variété de vase en terre cuite mais aussi en métal précieux servant à transvaser levin. Sorte de cruche, elle comporte une anse surélevée et une embouchure trilobée.Elle pouvait également servir pour les libations et figure parmi les offrandes funéraires.

Phiale :coupe hémisphérique utilisée pour les libations, sans anse ni pied, pourvue àl'intérieur d'une saillie centrale (ombilic) symbolisant l'origine du monde.

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Rhyton :corne à boire d'origine crétoise, en métal ou en céramique dont l'extrémité a la formed'une tête animale ou humaine.

Satyres :créatures de la mythologie grecque qui incarnent la force vitale de la Nature. Ils fontpartie du cortège dionysiaque. Leur représentation la plus courante montre unecréature mi-humaine mi-animale (oreilles pointues, deux cornes au front, corps velu,queue de cheval ou de chèvre). Ce sont des êtres paisibles, mais possédés parl'amour du vin et la lubricité.

Situle :récipient de métal, en forme de seau étroit et haut, muni le plus souvent d'une ansemobile et servant principalement dans le transport de l'eau. Le terme situla a donnéle mot français seau.

Skyphos :vase à boire, sorte de bol, pourvu de deux anses généralement horizontales.

Stamnos :grand vase à boire ouvert, tenant à la fois de l'amphore et du cratère, pourvu de deuxanses horizontales et généralement pourvu d'un couvercle. Il est employé pourconserver le vin.

Titulus pictus (pl : tituli picti) :inscriptions peintes habituellement en latin sur le col d'une amphore. Ancêtre del'étiquette, indiquant le vignoble d'origine du vin ainsi que l'année de sa récolte, voirele nom d'un négociant ou d'un destinataire.

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Partenaires prêteurs

- Musée du Louvre, Département des Antiquités Egyptiennes, Paris

- Musée des Beaux-Arts, Lyon

- Musée de la civilisation gallo-romaine, Lyon

- Musée des Antiques, Toulouse

- Service régional d'archéologie, Auvergne

- Musée archéologique, Nîmes

- Département des recherches archéologiques subaquatiques

et sous-marines (DRASSM), Marseille

- Musée Sainte-Croix, Poitiers

- Musée des Beaux-Arts, Agen

- Musée du Châtillonnais, Châtillon sur Seine

- Musée des Beaux arts et d’archéologie, Besançon

- Musée Vivenel, Compiègne

- Musée d'Art et d'Histoire, Auxerre

- Musée d’Assier, Feurs

- Monsieur Garnier, collection particulière, Paris

- Musée archéologique de Monterenzio, Bologne (Italie)

Partenaire financier

Direction régionale des affaires culturelles Poitou-Charentes

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Concept Pôle Archéologie du Département du Rhône

Adaptation Musée des Tumulus de BougonScénographie

Dates Exposition présentée du 23 juin au 31 décembre 2007.Inauguration le vendredi 22 juin, à 18 heures.

Heures d'ouverturede juin à septembre : tous les jours de 10h à 18h30 ; excepté le mercredi de 13h à 18h30.d’octobre à décembre : tous les jours de 10h à 17h30 ; excepté le mercredi, samedi, dimanche de 13h à 17h30.

E-mail [email protected]

Site internet deux-sevres.com/musee-bougon

Téléphone 05 49 05 12 13

Fax 05 49 05 14 05

Accès Autoroute A10, sortie 31R.N.11 La Rochelle - Poitiers, puis D5 direction La Mothe Saint - Heray.

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Muséedes Tumulus de Bougon

79800 BOUGON