Poemes radins

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Pomes des fourmis radines~ 2010 ~

Ivresse

De ce jour je me souviens
Il faisait un temps de chien
J'errai en de vague rveries
Demain c'est sr je m'enfuis

Je pars loin de ses relents d'gouts
Qui me poursuivent, jusqu'au bout
De la nuit, et de mes songes
Qu'ai-je faire d'autre qui ne me ronge

Au dire du calendrier, le jour qui vient,
Jour de liesse, on se doit d'y tre serein
Moi ce sera du vin que je tirerai ma liesse
Que je ne puise qu'en ce sournois xrs

De kpis, oncs l'horizon,
m'interdire le divin poison.
Seuls mes remords me jaugent,
De leurs poids ils me jugent

Je bats le briquet, lentement
Du fond de mon ivresse
J'merge et me remets.
Qu'ai-je fait ma princesse?

bab L'air de rien Voil que ce fichu chien
Ce vieux roquet
Mon briquet a tiap.
Le voici aussi rogn
Qu'un vieux calendrier
Tranant dans la boue
Sur une grille d'gout.

Que me vaut ce malheur
Plus aucune lueur
Dans le noir je suis
Tel un crane sous un kpi.


Pattouf Roul en boule sur le sol sous un cyprs
Dans le chenil assourdissant le petit chien se tait
Les grand yeux curieux
Cest un briquet tout rond tout fris brun fonc
La bourre de ses long poils fait
Des amas gris sales terreux.
larrire de la voiture, il a si chaud
Qu'on sarrte au bord dun point deau
Au lieu de boire, il plonge, ravi
En sortant de leau il est efflanqu amaigri
Il semble sortir dun gout.
Il sbroue nous maculant de boue.
Cest ainsi qua dbut cette aventure
Le petit chien si calme sous son rsineux
Fut un compagnon trs enjou et factieux
Qui ne pensait qu vagabonder dans la nature
Qu courser le facteur en kpi
Venu nous apporter le calendrier

Groshibou

a devait tre un soir Ou peut tre une nuit
Sur mon vieux canap
Je me suis endormie
C'tait aprs une beuverie
J'ai cru voir d'une plaque d'gout
Sortir un vieux kpi
Le temps tait doux
Je me suis leve
Titubant dans le noir
J'ai pris mon briquet
Je voulais savoir
Lorsque j'ai allum
Les chiens de la nuit
Se sont mis aboyer
Et je me suis assoupie
Et derrire le calendrier
Ahurie j'ai cru voir
Les chiens enrags
Disparaitre dans le noir

Laurie Rappelle-toi, les champs de bl De notre enfance, de toi, j'ai gard
L'clat magique de notre amiti
Les cris des mouettes merveilles
Nos promenades dans les prs
Nos restaurants de fins d'annes Tout cela, dans mon cur je l'ai gard
Te souviens tu cher Amour Amiti
De ce clochard tant dsespr
Que nous invitions parfois manger
Pour avec lui, ensemble partager

BcassineMon jumeau

Javais un jumeau qui me ressemblait
Tant, qu tre lui je mamusais
Sans mme quil le sache
Je lui jouais des tours potaches

En me cachant, aux belles cyclistes
Je faisais le coup du pneu qui fait pschitt
Mon frre non-loin se faisait houspiller
tant du tournevis le malandrin dsign

Dun hamburger nous faisions paire
lui le pain, moi pt de chaire
Lui ctait le candide moi le vantard
Des deux qui sera le plus veinard?

laube de notre vie adulte
Spars nous tions comme lis
Ce que faisait lun lautre lavait pens
Dune simple pense nous faisions la culbute

Daucun nous traitaient en pot-de-colle
nous voir mme loin toujours si proche
Quel avenir eussions nous tir de nos poches
Que celui dtre toujours la mme cole

Gateuxrigolo mon gerien de tel quune promenade sur la plage la place du vent dans les couettes, je nentend que le chant des mouettes. Je ne suis plus une petite fille qui lon peut lire la belle et le clochard. Je suis de celles que lon invite au restaurant ou faire un tour dans les champs de bl
Mais je me plais rver en regardant mon reflet dans leau Quun jour mon prince viendra menlever

De z'hom
un clochard avait froid et faim
devant un restaurant il tendait la main
il rvait de champs de bl
mais il ne voyait que son reflet
dans le ciel il aperut une mouette
et il vit la mer dans sa tte
lui qui navait rien
rvait dun bout de pain


CarliMoi je fais des vers de mirliton. Jignore tout de la mtrique,
Suis nulle en arithmtique,
Prfre manger des bonbons
Que fatiguer mes neurones.
Je joue avec mon chien,
Fais des touts petits riens.
Vrai, je ne suis pas bonne
Aux choses srieuses.
Je bats le briquet
Quand fait frisquet.
Je prfre tre heureuse,
Me blottir au coin du feu
Loin des bruits, du dgot,
Loin des bouches dgout
Oublier ce quest affreux
Oublier le temps des calendriers.
Je grignote, je rvasse
Loin du temps qui passe
Loin des hommes en kpi, fous lier,
Suis bien chez moi,
Et chez moi, cest chez toi.

gateuxrigolo (celui de ma fille)

Je voudrais tant tre un ange pour arracher une toile Et l'accrocher dans ton cur pour que tu brilles de Mille feux.
Je voudrais tant tre une peluche pour te rassurer Et te protger des cauchemars.
Je voudrais tant tre la lune pour pouvoir te Regarder dormir paisiblement.
Je voudrais tant tre un chat pour te faire plein de Clins Et dormir dans tes bras.
Je voudrais tant te serrer dans mes bras Et te dire que tout va bien se passer.
Je voudrais tant m'enlever le cur Et le couper en morceaux pour t'en donner une part.
Je voudrais tant tout cela mais une paroi de verre M'en empche.
Je suis enferme et impuissante.
Je suis dsole..


Careli Jallais bicyclette
Chantant tue-tte
Les yeux dans les toiles,
Fallait bien que je mtale.
regarder les astres,
Russir un beau dsastre:
Les muscles jumeaux dchirs
Mon vlo: expir!
Mme le roi du tournevis
Ne pourra rcuprer toutes les vis.
Mme le plus grand pot de colle
Ne rparera mon paule.
Griffe, dpenaille, cheveux en ptard
Jallais dans un petit caf noir
Chercher un peu de rconfort Avais-je raison, ou tort?
Javalais aussi un hamburger
Qui me donna mal au cur.
Moralit: A regarder les toiles,
Je finis lhpital!

Groshibou Tout au fond de la nuit
La lune blafarde
Sans tat d'esprit
Froidement me regarde
Et, bien au chaud sous ma couette
Je pense aux temps enfuis
O, partant bicyclette
Je parcourrai la nuit
Avec pour tout bagage
Un tournevis, un hamburger
Continuant mon voyage
Et surmontant ma peur
Je sais bien, je suis un peu folle
Je travaille du chapeau
J'ai perdu mon pot de colle
Allez je repars au dodo
Et pour finir cette contine
J'ai oubli les jumeaux
Pardonne moi bcassine
Je travaille du chapeau

Restos

De restos
en cur
de rangs
en cage
j'enrage
de natre
en tre
de sang
en vains
efforts
de vivre
non ivre
un monde
qu'inonde
la rancur
et la peurCareli

Vieille dame indigne

Quand je serai bien vieille
Je veux tre une vieille dame indigne
Du genre qui senivre du jus de la treille.
Riant lombre de ma vigne
Je regarderai tous ces petits jeunes
Srieux, comme jamais je ne lai t
Comme des ermites en plein jene
Ne connaissant rien de la gaiet
Tout expliquer lenvie, gloser
Mexpliquer tout et rien.
Ignorant la beaut de la rose,
Et la folie dun jeune chien.
Et je me souviendrai de mes vingt ans
De la chaleur du printemps.
Comme on dit: Ctait le bon temps
Je nen regretterai pas un instant.

De Bcassine JojoCest un gentil jojo, tout le jourIl se prend pour le roi, le hrosDe la cit, du bitume, du caniveau.En deux temps il vous joue un tour

Jaime le voir faisant ses embrouilles.Un jour, lair de rien il dgotte en douceDes larousses comme sil en pousse Des dicos pourquoi? Ben, la tambouille!

Me dit-il, de son air de ne pas y toucherLa casstrole, et ben jsuis trop ptitLes la rousse, cest qujsuis trop rikiki Le flegme, il ne connait pas, juste corch

je le vis, une autre fois, arriverComme un drat, le feu quelque partCest sr, ou bien un train de retard.Atterrit, en un virage serr, sur le nez.

Chouinant vous en fendre lme,En chapelet se mit dgoiserUne suite de gros mots ossDevant les passants qui sexclament

Sur ses talons, les bleus, la marchausseViennent pour lui mettre les poussetsCest que notre hardi, plutt gonflDun plantigrade cest pris damiti.

La veille au soir, sans concertationPris la direction du parc zoologiquePrestement escalade, une gymnastique,Les grilles de cette vaste prison.

Et libre en un tour de main De leur Eden ours et oursonsQui senfuient tels dmonsSans mme penser demain

Nos amis pandores ne surentNi ne virent quoi, ni comment Le rus, bravement en se jouant, Faussa une compagnie dazur

careli

A la naissance que reoit-on en hritage ? Peut-tre la poursuite dun objectif, Parfois le got du partage Ou bien le got lger, furtif, Pour le bonheur, sentiment qui enivre Fait oublier le rire grinant De ces rleurs qui ne veulent vivre Que semblables au bruit de la craie, crissant, Sur le tableau de leurs dsirs rats, Passant leur triste vie cuver Leur vie amre et frelate. A eux je dis, videz vos verres, buvez, Et que la gaiet venue de la bonne chre Fasse de vous de joyeux convives De ceux que lon appelle : compres Gais comme pinsons, souls comme des grives.

CareliDune oreille jcoutais la tl Parlait dOGM, champs de bl,Parlait sisme, guerreOM et grande misre.Comme des cris de mouetteJuste au dessus de ma tte,Parlant de grands malheurs,Me brisant encor et encor le cur.Reflets dune triste ralit :Clochards ne sachant o habiter.O sont passs les contes de fes ? Disparus, en alls, dfaits.Mais comme une lueur, Les restaurants, ceux du cur.Un espoir, une bont,Mais hlas une ncessit

.

CarliChaque soir, chez gros hibouMaraude un renardQui vient faire joujouA labri des regardsAvec ses poules et ses lapins.Cest rageant quil drobeSes ufs avant laubeEt quil commette ses larcinsEn semblant se railler.Mais elle veille et pigeCe goupil qui fait le sigeDe son poulailler.Un jour, elle va lauraCe voleur rusQui sest bien amus.Cest elle qui gagnera

Groshibouj'ai failli l'oublier le renardce gros malinroublardce vieux coquinmais un de ces jourspeut tre demainsera son dernier toursonnera sa fin

mais en attendantassez pour ce soirje vais doucementfiler dans le noirsous mon dredonaller au plumardavec mes chatonsje suis en retard

bonne nuit mes amiscouvrez vous bienmes chres fourmisje vous dit a demainet jattends patiemmentcomme tous les soirsle retour du printempsle renouveau et l'espoir

CareliA tous les empcheurs De rire en rondA eux, en panne de bonheur,Aux grincheux, ronchons,Je veux vous ignorer,Je veux vous raturer.Ma vie, je veux la colorerDe joie pour me rassurer.Ne pas entendre vos cris,Ne pas voir vos tristes mines,Faire des papillons de mes crits,Afin que la nuit sillumine.Et que votre humeur morose,Vole en mille clats,Que ma vie soit rose,Et, du noir sonne le glas.

BcassineL'tait un papy de bon tempramentQui volait trs allgrementD'un message prestement l'autrePas autruche, ni fan de ptre ntrePrit son lan pour plongerD'un salto avant sans s'inonderEn ce lieu de tumulteIl fit voir comment culbuterCelui qui, toute honte avaleOse lui crier "haro" le baudet

CarliJe potise allgrementEt les mots viennent facilementJe mexprime lgrementQuand je le fais en rimant.

Ce nest pas pour autantQue jcris tout instantEt parfois jattendsLes mots trs longtemps.

Cest vrai quil marriveDe rester bloque sur la riveSouvent la muse sesquive.Cest une fugace convive.

Gateuxrigoloque de dboire j ai eu droit ce soirque de malheurs en mon cur mais ici parmi les fourmis je reviset demain j aurai faim de clinsde bisous de mon choudes sourires de ma fille qui ce dfile mes baisers qui dans le pass taient adors

BcassineIl tait une fois, des fois Autre fois, ma foi je le crois, foison, pousss du noroisPoissons aux foies dairainComme en foire aux saintsSuccombaient en ltouffoirTelle foule presse au hloir

Parfois mme se jetaientFouaills, au travers dtaisAA Aaffols, cerns, masse foisonnanteDans l'cume froide et vibranteSeuls, petits et fretin quelques foisExplosaient, gerbe argente, d'effroi

Bcassine La Qute Il courait sans prendre haleine.On avait envie dtre son chien,De le guider le long du chemin.Le cheveux hirsute, il faisait peine

Son pas soudain se fit plus lourd.De loin on voyait la vapeurDgage par son corps en sueur. nos exhortations, il sembla sourd

Au bout du chemin, dmasquEnfin, il laperut, dress, gant,Comme sorti dun tombeau bant .tait-ce un rve ou ralit

On percevait de lui seulementLe contour flou, comme nimbDune brume naissante dt.Lesquisse dun corps vanescent

Est-ce celui dun simple maraud ,Dun quelconque trane-misreCest sr, il ne peut plus se taireCet tre, nul doute, est son alter ego

Les visages lentement sapprochentDes pieds la poussire retombeUne lassitude doutre-tombeLes mains impatientes se cherchent

Las, jamais tu nauras pu renouer De cet tre nulle piti attendreAucune esprance de te rendreCette me quil ta drobe

Juste de tes lvres tel un vampireIl vient daspirer le dernier, lultime,Le vital fluide qui ta vie anime.Le souffle dernier que tu expires.

Carli SouvenirsTe souviens-tu, jtais encor filletteCtait un magnifique jour de fteOn avait pouss les volets lespagnoletteNous buvions et mangions une galette.

De notre fentre, on voyait le parapetQuavait construit le papetLa rambarde en tait toute rpeEt le bois moisi du pont nous faisait draper.

Une fois je men souviens, lors dune escapade,Alors que soi disant jtais maladeDe lcole, me faisant une drobade,Jy avais attrap une belle estafilade.

Cette galette cuisine par la Mamie, avec habiletJen ai le souvenir attendri, en vrit.Jen sens encore, le got avec limpiditQui chassait de la poussire linsipidit.

Les jours enfuis ont pour moi, pour toujours,Lodeur de la pte sortant du four,Et ce got que je retrouve avec moi , celui de lamour.Amour que la famille partageait chaque jour

Bcassine :

DestinElle sest retrouve seul sur le quaiValise la main par un matin chagrinEn partance vers un improbable destinDe ntre quun caillou, un objet

Toute menue dans son cir plastiqueElle semblait ignor mme pourquoiLe fonctionnaire au sourire sardoniqueLui avait intim : Ici tes pas chez toi !

Chez moi, cest o alors, dans quel port ?De quel pays suis-je lenfant chri ?Ma maison, mon cole, tous mes amisSont pourtant ici, quel est mon tort ?

Elle ne la pas vu arriver, simple quidamIl linterpelle dans la rue : Toi l !Et aussitt emmene par une dameAllez petite, pas dhistoire ! monte-l !

La voil toute seule, elle pleure, reniflantComme lenfant quelle fut il y a peu Rsonnent chos des rires et des jeuxSon cur en complainte cri : Maman !

Tout son tre se rtracte comme aspirDe toute lnergie qui lhabitait jadis,Quand de la carmagnole en coulisseLes couplets elle coutait, inspire

Ctait lpoque ou tout tait lumineux,Lavenir tendant ses doigts sur elle,Lui prdisait un avenir merveilleuxDe citoyenne, de femme, comme gazelle

Lcole, cest fini, pour elle jamais, L o elle va son avenir nexiste pas.Finies les galjades des amis marseillais,Promenades languissantes sur les quais.

Destin dexpulse, destin dgareBrebis sacrifie sur lautel implacableDe la loi du vide, la loi sinistreJuste un enfant qui part sans cartable

Carli :

MythiqueSendormir dans une fort enchanteresseEt croire au sortir dun rve thyliqueAvoir fait une rencontre mythiqueAvoir vu les dieux et les dessesDanser dans une fort en train de reverdir.Le printemps donne de ces songes.Mais cest le temps qui les rongeCause loubli qui les fait dguerpir.Dans des sicles reculs.Il y avait des faunes et des sirnesQui jouaient avec les humainesEt festoyaient sur des autels maculs.Ils ont, depuis longtemps, disparuLaissant place au scepticismeDe cette nuit-l, je prfre lonirismeDans lequel ils ont rapparu.

Carli : Pas srieuxJe veux vous parler dun quidamQui se voulait le plus grandMappelait mdam,Se prenait pour un gantVous racontait tre le meilleur,Vous racontait des galjadesAvec son air railleurCntait que des salades

A lentendre, laurait fait la rvolutionEn chantant la carmagnoleLaurait dans sur le pont dAvignonDisait des mensonges, le drle.Tout en vous drobant le cur,Il rigolait, ironique,Senfuyant, comme un voleurDans un clat de rire sardonique.Sappelle PolichinelleEt toujours fanfaronne.Cest un fichu rebelleCe nest un secret pour personne

Bcassine : CancansCancane en ricanantLa canne va lencanEt quand le cantonnierSur son quant--soiPousse la cansonetteLes cantinires en moisCandides et soubrettesSe disent quen dira-t-on la cantonade ? Y seronsDames patronnesses voquant,En grands cantiques, le Vatican.Loin du boucan, notre cancaneuseSen ira, claudiquant, et moqueuse

CarliJe cale, ma barque fait escaleCest mal, mes rimes sont bancalesMa muse se fait la malle.

Jaborde au portJai fort faire, jcris avec effortJai encor perdu le nord

Entre nous jai jet lancreJe ne suis quune cancreComment crire sans encre.

GateuxrigoloCe matin j ai pris mon bain Aprs j'avais grand faimMais manque de bol j ai plus de painJe devient folle et vide le vinMe voila bien fine Avec ma bibine reste plus qu'une choseQue je me repose

Dududuj'aime mieux les crevetteset puis la blanquetteDanser sur l'herbetteet faire des galipettes

mais a n'est plus de mon ageIl faut que je sois sagesage comme une imageet a c'est bien dommage

BcassineTopes l !De taupe natif
le regard vif
sur l'cailloux de tif point du tout Elle galirise tout va sur la pelouse foin des monticules,
elle dresse son dicule.
nul rai de soleil ne perce pour y mener son commerce;
point de lunettes n'a besoin. le flair lui dicte le chemin
et d'une oreille avertie
le vermisseau elle suit.
Son territoire c'est l'expansion!
tt matin fait le planning
de ses futures acquisition.
les racines lui sont bnignes,
grands coups de griffes
elle vous essarte une panoplie
de ces ronces qui vous griffent.
joyeusement dplace comme on rit
des bannes de dblais en vitesse
c'est que notre demoiselle
est une grande travailleuse
de bonne heure elle vous creuse
des hectares comme carrousel
Et si vous dcidiez un beau jour
de mettre terme ce labour
sachez que l seulement commencent
les vrais ennuis de cette suffisance....Dududu

Non je ne suis pas sageJe conduis trop viteAu fond du virageIl y avait un flicQui ma donn un gageEt m'a pris tout mon fric

JujuChuuuut... Elle dort encore

J'ai les yeux ferms, ma tte est vide
J'ai les yeux ferms, je suis seule dans le noir
J'ai les yeux ferms, ma tte est vide

Je tends l'oreille aucun bruit autour de moi
Qu'un ple chuchotement, est-ce le bruit du vent

Je ttonne doucement, je sens mon corps
Je ttonne doucement, donc je vis encore

Je ne dors plus, je ttonne mon corps
Je ne rve plus, j'existe encore

Jentrouvre les yeux, personne autour de moi
Je ne rve plus et j'ai soudain trs froid

Je suis seule au monde, j'ai envie de crier
Mon corps me semble de plus en plus glac

Soudain, un ange passe et me sourit
Je ferme les yeux et la paix m'envahit

Je ne rve plus, j'existe encore
Je ferme les yeux et je souris la nuit

Enfin apaise, le sommeil m'emporte
Je ne suis plus seule, et je vis encore

Laurie

Renaissance Tout doucement, par le temps qui coule
On droule son corps fatigu
La vie nous pousse et nous roule
Dans un long vide affect
Quand des moments de peine
Nous isole dans nos pleurs
Nos angoisses ne tiennent
Quau fil de longues heures
Quand, dun regard, dun mot
Dune main tendue
Notre cur est en renouveau
Il bat jusqu' en tre mu
Quand le long tunnel svanouit
Pour laisser se glisser un soleil
Dans le bout de cette longue nuit
Qui nous semblait ternel
Regarde comme cest beau
Sent les odeurs du printemps
Tout est renouveau
Laisse le temps au temps
Dune armure de guerrier
On enfouit les sentiments
Les armes dposes
Laissent entrevoir lhumain
Quand un sourire bahi
Esquisse une joie
Cest le moment de trve
Tout est en harmonie

JujuJe ne suis pas un bon jardinier

Il faut du temps pour faire germer une graine,
Il faut avoir la patience dattendre et observer

Je ne suis pas un bon jardinier

Il faut du temps pour faire pousser une fleur
Il faut savoir regarder sans brusquer, laisser respirer

Je ne suis pas un bon jardinier

Il faut du temps pour faire pousser un arbre
Il faut savoir lui parler, le caresser, le soigner

Je ne suis pas un bon jardinier

Mais je suis prt apprendre

La nature est si prsente autour de nous
Que je ne la vois plus, aveugle ou indiffrent

Je deviendrai un bon jardinier
Je saurais patienter, observer, laisser respirer,
Parler, caresser, soigner et surtout protger

Gateuxrigolosage comme une image je n'irai pas la plage sage comme un page perdu dans mon villagesage mon ge je vais a d'autres rivages

Bcassine Le jardin
Asymtrique et htroclite
En un dsordre organis
O le non-carr fait suite
Au presque-droit
De bric en bacs
De pots en brocs
Comme des mts en rade
Surgis comme par erreur
Rgnent les tuteurs phmres
Contre le gr de leur crateur
Le....jardinier

BcassineRien de ton amour
Pour me dire des acrostiches,
Nichts !
Me dclarer j'en suis baba,
Nada !
Devenir ma beaut toile,
Niente !
D'amour et de swing,
Nothing !
Car d'un sourire, tu fais la nique
Nimic !
Et....
De ton cur sous ton sein
Rien !

Groshibouy en a de gentils ,,, de fantmes
tapis dans le noir
ceux qui tirent les orteils des hommes
lorsque tombe le soir
cette longues charpe blanche
qui flotte la tombe de la nuit
accroche une branche
attention c'est lui
c'est lui ce coquin de fantme
qui furtivement , sur ton ordi
s'tire ,tout doucement comme
une touche d'organdi
attention , pauvre firmin
il est voyou ce fantme
cache toi mon gamin
et a demain sur le forum

SybilleUne croisire
Au pays de la posie
Ce n'est pas une hrsie
Mais une ralit printanire
Au pays des fourmis
Affales sur des tatamis

CarliC'est mon vieux chien qui dort
Aplati, au coin du feu,
Il a clos ses bons yeux d'or
Rassur et heureux.
Il rve, je le vois, sa truffe frmit,
Ses pattes s'agitent.
Parfois il soupire, gmit.
Dans ses songes il court, vite,
Derrire une proie odorante
Qui l'entrane loin de la maison,
Course vivifiante
Sous de vertes frondaisons.
Je retiens une caresse,
Le laisse son sommeil,
Ses souvenirs de jeunesse.
Je crains son rveil,
Qu'il ouvre ses bons yeux d'or
Me regarde avec tant d'amour,
Me demande d'aller dehors,
Que je le porte, poids lourd
A mon corps, mon cur.
La vieillesse le cloue auprs de moi
Il n'en garde aucune rancur
D'tre si loin de ses bois.
Je lui ai promis, que pour son dernier voyage
Je serai prs de lui
L'accompagnant jusqu' l'autre rivage
Jusqu' ce que dans yeux d'or, tombe la nuit.

Gateuxrigolomon chat dort comme un pacha
affal sur son coussin
il a oublier de faire son malin
de temps en temps
il montre les dents
faut voir comme il sourit
croire qu'il court aprs une souris
sa douce respiration
entoure de ronron
me donne inspiration
et calme ma dpression


Carli : Alexandrin Je lai dit, je le sais, je serai heureuse
Non, pas question dtre une vieille rleuse
Tt, ce matin jai vu voleter des oiseaux
Les canards plongeaient au lointain dans les roseaux.
Tout aussitt jai teint la tlvision
Coupant et la mto et ses prvisions,
Prfrant les gazouillis ces faits divers
Qui me mettent la tte et le cur lenvers.
Puis jai regard le vol des tourterelles
Et mon cafard sest enfui tire daile

careli Soir de patinage
Hier, jesprais vivre un rve
mais, la parole de Nelson ignore la trve.
Je croyais navement que le patinage,
du mouvement et de la musique, scellait le mariage.
Mais dAnnick, Philippe et Nelson,
il a fallu, sans du tout perdre la raison,
subir le continuel et insens babillage.
A ma plus grande et profonde rage,
sur les mesures harmonieuses dun violon,
jai d, navre, couter les longues proraisons
dun sinistre raseur, qui sans rpit
a russi couvrir les mlodies de son dbit.
Glosant sur les femmes, leur physique,
ne se proccupant que de leur plastique,
en bref, rduisant ces dernires
la seule forme de leur derrire.
Comment ont-ils os tout ravager ?
Faudra-t-il attendre quils soient trop gs
pour svir sur les ondes et dans nos demeures ?
moins que centenaires, ils ne meurent
accroch leurs micros sonores,
nous assourdissant encore et encore,
jusqu la dernire minute de leur existence
nous gchant le patinage de leur science ?
Je rclame un rfrendum,
que le peuple dise le sort de ces hommes,
qu dfaut de couper les ttes, on coupe lantenne,
relguant ces bavards du devant de la scne
un douillet petit placard,
bien loin de nos oreilles et nos regards.

JujuOn ne peut vivre sans tendresse
C'est une dlicieuse faiblesse

Si dans le feu de la jeunesse
l'amour fait des prouesses
Sans la tendresse l'amour n'est rien
Qu'un feu de paille qui ne mne rien

On ne peut vivre sans tendresse
Quand les cheveux blancs paraissent
Qui a-t-il de plus beau que la caresse
Du compagnon qui partage cette tendresse

Si la vie impitoyable sme des embuches sur ta route
Qui peut empcher ton cur de partir la droute
Si ce n'est celui qui en te prenant la main
Se rapproche de toi te rappelant sa tendresse

On ne peut vivre sans tendresse
C'est une dlicieuse faiblesse