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Une action chrétienne dans un monde en détresse www.selfrance.org Trimestriel 2015/12 - N°124 Les filleuls vous disent « Merci ! » 12 Agriculture & santé : une relation bénéfique 3 Le rendez-vous des délégués 14 Santé & Agriculture : le duo gagnant ! Informations Décembre 2015

SEL Informations - Décembre 2015

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Une action chrétienne dans un monde en détressewww.selfrance.org

Trim

estr

iel 2

015/

12 -

N°1

24

Les filleulsvous disent« Merci ! »

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Agriculture& santé : une relationbénéfique

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Le rendez-vousdes délégués

14

Santé & Agriculture :le duo gagnant !

InformationsDécembre 2015

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ÉDITORIAL

Une action chrétienne dans un monde en détresse

Le SEL est une association protestante de solidarité internationale qui fonde son action sur une vision responsable del’engagement chrétien en vue deréduire la pauvreté dans les paysen développement. Les actionsqu’il entreprend visent à amélio-rer les conditions de vie de per-sonnes et de populations ensituations de pauvreté, dans uneperspective d’autonomie.

Créé par l'Alliance EvangéliqueFrançaise en 1980, le SEL déploiedes activités basées sur l'ensei-gnement biblique qui associe laParole et les actes afin de trans-mettre l'amour de Dieu. C’estpourquoi le SEL travaille en par-tenariat avec des organisationschrétiennes locales, respon-sables des projets qu’elles élabo-rent et mettent elles-mêmes enœuvre.

Le SEL mène une action humani-taire : le financement qu’il octroieà ses partenaires s’inscrit doncdans ce cadre ; ceux-ci déploientleur action au-delà des diffé-rences de religion, d’opinions po-litiques ou d’origines ethniques eten prenant en compte l’ensembledes besoins physiques, écono-miques et spirituels des bénéfi-ciaires finaux.

Questions à Patrick Guiborat,Directeur général du SEL

Les dons faits au SEL vous permettent de recevoir un reçu fiscal donnant droit à une réduction d’impôts(66%, ou 75% aux Ticket-Repas, ou 60% pour une entreprise) ; vous pouvez aussi nommer le SEL béné-ficiaire d’une assurance vie.De plus, par la Fondation SEL vous pouvez attribuer un legs en indiquant "Fondation SEL, Service d'En-traide et de Liaison, 157 rue des Blains, 92220 Bagneux", ou pour la déduction ISF, en lui envoyant unchèque à son ordre et à son adresse, et en mentionnant au verso "Fondation SEL".

Le changement climatique concerne-t-il le SEL ?Depuis ses débuts en 1980, le SEL a soutenudes projets qui permettaient à des popu-lations vulnérables de faire face aux aléasclimatiques, notamment dans le domaineagricole. En 2007, nous avons même focaliséla journée annuelle du SEL sur l’environ-nement avec un grand dossier La créationsouffre, agissons !*. J’écrivais à l’époque« Les pays pauvres seront les plus exposésau changement climatique alors qu’ils man-quent déjà de l’essentiel ; ce sont eux quisouffriront le plus des désordres de lanature alors qu’ils ne sont pas les premiersresponsables et qu’ils ont moins de moyensde prévention et de réparation ». Hélas, leréchauffement se poursuit avec des consé-quences dramatiques pour les plus vulné-rables. Comme on ne peut pas l’arrêter desuite, il nous faut tout faire pour qu’il n’aug-mente pas trop.

Quel rapport entre pauvreté et réchauffement de la planète ?Pour beaucoup de nos partenaires locaux,le travail pour réduire la pauvreté est lié à

l’environnement. A desconditions déjà bien diffi-ciles s’ajoutent les chan-gements climatiques quirendent leur tâche encore plus dure, aux-quels se rajoutent les catastrophes liéesau climat. Notre crainte, c’est que ce réchauffementne réduise à néant une partie du travaileffectué depuis tant d’années : un récentrapport de la Banque Mondiale indiqueque, sans mesures immédiates, plus de100 millions de personnes supplémentairestomberaient sous le seuil d’extrême pau-vreté à l’horizon 2030.Prions donc pour que les engagements denos gouvernants pour réduire l’influencehumaine négative sur le climat soient tenusvoire dépassés, et que chacun et chacuned’entre nous puissions également fairenotre part individuelle et collective dansce domaine.

*Une partie de ce dossier est à votre dis-position sur le site du SEL : selfrance.org/ressources/outils de sensi-bilisation/environnement.

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Partenaires du SELLe Défi Michée veut mobiliser les chrétiens contre l’extrême pauvreté, notammenten les encourageant à interpeller les gouvernants au sujet de leur engagementpris en 2000 de réduire l’extrême pauvreté de moitié d’ici 2015 (Objectifs du

Millénaire pour le Développement).Depuis 1983, ARTISANAT SEL s’inscrit dans une démarche de commerce équitablepour permettre à des femmes et des hommes de vivre dignement de leur travail parl’échange économique. Distincte du SEL, l’association agréée entreprise solidaire faitvivre aujourd’hui plusieurs milliers d’artisans et de producteurs à travers le monde.

Faire le bilan de l’année2015, pour le SEL, n’estpas chose facile, tantcette année a été richeen évènements. J’enretiendrais deux qui me

paraissent particulièrement significatifs.

Tout d’abord, c’est avec beaucoup dejoie et de reconnaissance que nous avonsdépassé les 9000 enfants parrainés.Grâce à la fidélité des nombreux parrainsFrançais, ces enfants voient leur vieprendre une autre dimension, par l’aideà la scolarité, la prise en charge de lasanté, l’aide alimentaire, et surtout, ledéveloppement de leur personnalité, quileur permettra de devenir des acteursefficaces dans leur propre communauté.

Le deuxième évènement qui m’a mar-qué cette année a été la rencontre deVOLDEB, un partenaire chrétien local duSEL, dans la région de Porto Novo auBénin. Celui-ci mène des actions de dé-veloppement dans le domaine agricole(maraîchage et élevage) en faveur decommunautés villageoises. J’ai été im-pressionné par le dynamisme et le pro-fessionnalisme de ce partenaire qui aaidé les membres de ces communautésà se réconcilier les uns avec les autres,à retrouver la confiance en eux-mêmeset, grâce à leur travail, l’espoir d’unevie meilleure.

De plus en plus de voix s’élèvent parmiles spécialistes pour dire que l’agriculturefamiliale est probablement le meilleurmoyen pour que les populations les pluspauvres sortent de la misère. Je l’aiconstaté lors de cette visite où j’ai ren-contré des gens heureux de voir leurvie changer. C’est grâce à vos dons quetout cela a été et sera encore possible.En ce temps de Noël, recevons cesbonnes nouvelles comme des cadeauxdu Seigneur !

Daniel BabiakVice-président du SEL

SOMMAIREP2 : Edito et Questions à Patrick GuiboratP3 : Dossier (projets) : Agriculture et santé : une

relation bénéfique !P 6 : Paroles de partenaires P 8 : Là où nos partenaires reboisent, la pauvreté recule !P 10 : Urgences & crisesP 11 : Parrainage : Merci Abbel !P 12 : Les filleuls vous disent « Merci ! »P 13 : Souvenirs de Noël P 14 : Le rendez-vous incontournable des délégués du

SEL !P 15 : La page est à vous : A l’assaut du désert

& Compassion ArteP 16 : Artisanat SEL : Quand Artisanat SEL rencontre ses

artisansp 17 : Défi Michée : Ensemble pour relever le défi d’un

monde plus justeP 18 : Nouvelles du SELP 19 : Journée du SEL

A NOS NOUVEAUX LECTEURSVous recevez peut-être pour la premièrefois notre journal. Si vous souhaitez êtretenus au courant de nos activités, vouspouvez vous abonner au prix indiqué ci-dessous.Si vous ne souhaitez pas recevoir notrejournal, dites-le-nous en renvoyant votreétiquette. Nous ne voudrions pas vousimportuner davantage.Conformément à l’article 27 de la loi du6 janvier 1978, vous disposez d’un droitd’accès et de rectification aux donnéesvous concernant dans nos fichiers.

Dons uniquement : IBAN : FR57 2004 1000 0100 0195 5F02 034BIC : PSSTFRPPPAR

Parrainage et Ticket-Repas : IBAN - FR34 2004 1000 0113 7110 9S02 033 BIC - PSSTFRPPPAR

Directeurs de la publication : Claude Grandjean et Patrick GuiboratResponsable de la rédaction : David AlonsoComité de Rédaction : Isabelle Duval, Nicolas Fouquet, Patrick Guiborat, Ann Hatava, Daniel Hillion, Véronique Lavoué

SEL PROJETS BELGIQUE 243 route Provinciale - 1301 BIERGESTél. / Fax (010) 65.08.51 Compte Fortis : IBAN : BE85 0012 1339 3006

BIC : GEBABEBB avec la mention DON

SEL SUISSE ROMANDECompte bancaire : Banque COOP CH 413585.300070-9

Association Service d’Entraide et de Liaison157 rue des Blains - 92220 BAGNEUXTél. 01 45 36 41 51 - Fax 01 46 16 20 [email protected]

Artisanat-SELBP 21002 - 45701 Villemandeur Tél. 02 38 89 21 00 - Fax 02 38 85 14 [email protected] 

Mise en page : J. MaréImpression : IMEAF - La colline 26160 La Begude de MazencTél. 04 75 90 20 70CPPAP N°1116H80951(30/11/2016)N°ISSN 1145-2269Prix du n° : 1 € Abonnement : 4 €Abonnement de soutien : 20 €

© Photos : SEL (sauf mention).

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Agriculture et santé :une relation bénéfique !

Une étude rapide du sujetpermet en effet de voirque les relations entre

agriculture et santé sont doubles1,et ce, à deux titres : non seule-ment, leurs influences sont réci-proques (l’agriculture affecte lasanté comme la santé affectel’agriculture) mais elles se veu-lent aussi antagonistes (parfoispositives comme parfois néga-tives).

L’agriculture,un soutienindispensableà la santéPour commencer, il convientd’observer que l’agriculture estindispensable à la santé en cesens qu’elle permet de produireles aliments dont se nourrissentles humains. Or, aujourd’hui, une

personne sur neuf – soit 795 mil-lions de personnes – ne mangeni à sa faim ni ne reçoit la nour-riture dont elle a besoin pourmener une vie saine et active.Le Programme Alimentaire Mon-dial, l’organisme d’aide alimen-taire de l’ONU, souligne que « lafaim et la malnutrition constituentle risque sanitaire mondial leplus important - plus que le sida,le paludisme et la tuberculoseréunis ».2

DOSSIER

Agriculture et santé, deux domaines dans lesquels nos partenaires interviennent dans lespays en développement pour améliorer les conditions de vie des personnes et des commu-nautés pauvres. À première vue, ces deux champs d’action sont relativement cloisonnés etpourtant il semblerait qu’ils soient plus liés qu’on ne le pense…

1 http://www.cairn.info/l-agriculture-au-service-du-developpement--9780821372999-page-270.htm2 http://fr.wfp.org/faim

Un cercle vertueux trop souvent ignoré

4

Bien que sûrement les plus évi-dents, les bienfaits de l’agricul-ture sur la santé ne s’arrêtentpas non plus aux seuls apportsalimentaires. L’agriculture permetégalement de produire de nom-breux biens non comestibles quisont pourtant essentiels à labonne santé des individus. Il peuts’agir « de fibres ou de matériauxpouvant servir à les abriter »3

mais aussi de plantes qui serontutilisées pour des médicamentspar exemple.

Enfin, plus globalement, l’activitéagricole occupe une place cen-trale dans la plupart des paysen développement. «  Plus de80 % des ménages ruraux [y]pratiquent l’agriculture sous uneforme ou sous une autre et lesménages les plus pauvres sont,en général, ceux qui dépendentle plus de l’exploitation familialeet du travail salarié agricole ».4

L’agriculture a alors toute sonimportance car elle génère desrevenus qui pourront notammentêtre utilisés pour des dépensesde santé.

L’agriculturepeut aussimenacer la santéAu-delà de ces effets bénéfiques,il arrive aussi que l’agricultureait une incidence négative sur lasanté. Les caractéristiques dessystèmes de production agricolepeuvent augmenter le risque demaladies liées à l’eau5. C’est ainsique, dans certains cas, l’irrigationcrée des conditions favorables àla propagation du paludisme.

Les personnes en situation depauvreté sont tout particulière-ment exposées à ce type derisque du fait de la proximitéentre leurs lieux d’habitation etles champs dans lesquels ellestravaillent. D’ailleurs, ce constatest aussi valable pour ce qui estdes dangers liés à la transmissionde maladies infectieuses d’origineanimale. L’épidémie de grippeaviaire de type A (H5N1)6 en 2004avait mis en lumière ce vasteproblème.

Enfin, si les denrées agricolespeuvent constituer une gravemenace pour la santé de ceuxqui les produisent, il sembleraitqu’elles puissent aussi avoir deseffets néfastes sur ceux qui lesconsomment. C’est ce dont ons’aperçoit malheureusement avecl’usage trop abondant qui estparfois fait des pesticides7, toutparticulièrement dans les paysen développement.

La santé peutaussi affecterl’agricultureSi l’on vient de voir que l’activitéagr icole peut exercer uneinfluence – positive comme néga-tive – sur la santé, il ne faut pasnon plus négliger le fait que lasanté peut également avoir deseffets sur l’agriculture. Ainsi, lademande en produits agricolesse verra affectée par l’état desanté des individus ou par desrecommandations alimentairesqui pourraient être suivies àl’échelle mondiale.

DOSSIER

3 http://www.who.int/bulletin/volumes/84/12/05-025650ab/fr/4 http://www.ifad.org/rpr2011/report/f/overview.pdf5 http://www.who.int/water_sanitation_health/diseases/malaria/fr/6 http://www.who.int/mediacentre/factsheets/avian_influenza/fr/7 http://www.who.int/ipcs/assessment/public_health/pesticides/fr/

70% de ceux qui souf-frent de la faim sont desagriculteurs

80% de la productionagricole subsaharienne estréalisée par des petites ex-ploitations familiales.

3 chiffres clés

1personnesur 3 est unpaysan

Les bienfaitsde l'agriculturesontindispensablespour le bondéveloppementdes enfants.

Plus encore, dans les commu-nautés agricoles, d’importantsproblèmes de santé – tels quele sida et le paludisme – peuventavoir des effets désastreux entermes de performances profes-sionnelles, de revenus ou encorede productivité agricole. «  Uneétude des agriculteurs engagésdans la production intensive delégumes en Côte d’Ivoire a mon-tré que les agriculteurs atteintsde paludisme étaient à peu prèsdeux fois moins productifs queles agriculteurs sains ».8

Le défi particulier dans ce typede situation est que les pro-blèmes de santé initiaux risquentbien souvent de pousser les indi-vidus concernés dans une sortede cycle vicieux. Ces personnesse voient alors prises dans unespirale descendante où la maladieentraîne une perte de revenusqui elle-même les empêche dese soigner correctement.

Passé un premier étonnement,il n’apparaît finalement pasillogique de lier agriculture etsanté. Bien au contraire, lesdeux domaines semblent allerde pair et mériteraient sûre-ment qu’on les aborde plussouvent ensemble car « la co-ordination des interventionsvisant respectivement l’agri-culture et la santé peut géné-rer, pour les pauvres des paysen développement, des béné-fices significatifs en termes debien-être ».9

5

DOSSIER

8 http://www.cairn.info/l-agriculture-au-service-du-developpement--9780821372999-page-270.htm9 http://www.cairn.info/l-agriculture-au-service-du-developpement--9780821372999-page-270.htm

« Cela nous a permis de payerles soins médicaux ! »Depuis plus de 30 ans, le SEL soutient le développement desexploitations agricoles en Afrique francophone et plus particu-lièrement subsaharienne. Témoignage de Julienne, l’une desbénéficiaires de notre partenaire Sanga Mamba, en RépubliqueDémocratique du Congo.

« Avant ce projet, je n’avais rien. Il fallaitque je fasse des acrobaties pour mettreune marmite sur le feu. En cas de maladie,je manquais d’argent pour acheter lesmédicaments et payer la consultation. Aujourd’hui, je suis heureuse car nousavons semé, récolté et vendu le soja, lesfeuilles de manioc et les arachides. Celanous a permis de payer la scolarité et lessoins médicaux.

Si je suis en bonne santé, sans problème alimentaire, c’estgrâce au projet de Sanga Mamba. En tant qu’agricultrice, main-tenant, j’ai un peu d’argent qui me permet de manger selonmon choix et je peux m’acheter un comprimé de paracéta-mol. »

Pour aller plus loinGrâce aux dossiers Agriculture et Santé du SEL disponibles sur notre site internetdans la rubrique Ressources, découvrez de façon ludique et pédagogique les enjeuxqui touchent aujourd’hui tant de familles rurales pauvres.

www.selfrance.org/ressources/outils/outis de sensibilisation.

6

Paroles de partenaires

TÉMOIGNAGES

« Je suis venu travailler ici parcej’y trouve de l’aide financière pourpayer de la nourriture pour mafamille et pour soigner mes deuxenfants quand ils sont malades.L’autre jour, c’est grâce à l’argentde trois jours de travail que j’ai puamener mon enfant au dispen-saire pour les soins. Sans ça,comment j’allais faire ? Mon marin’a pas les moyens. L’aide du pro-jet nous soulage beaucoup. Merciau vous et au projet. Que Dieu vousbénisse. Amen ! »

Mme Agate à Doufiguisso (Burkina faso) bénéficiaire du programme de dé-veloppement agropastoral de notre partenaire FWS (Fondation WurodiniService)

« J’ai 29 ans et je suis maman de5 enfants. Bien avant le projet, rienne marchait. Mon mari, un conducteurde taxi-moto, n’arrivait pas à satisfaireà nos besoins : sa moto vieille de10 ans tombait souvent en panne etfinalement le propriétaire nous a retiréla moto. Avec 5 enfants à charge, ilfaut nécessairement faire quelquechose ! Je passais de maison en mai-son pour faire quelques travauxdomestiques moyennant un petit souavec quelques restes de repas, maishélas notre misère grandissait. Nousmangions tout ce qui nous tombaitsous la main, ce qui a affecté durementla santé de trois de mes enfants etentraîné leur déscolarisation.

Ce projet est venu nous sauver, moi et ma famille. Aujourd’hui, nous sommesen bonne santé et mes enfants, soignés, ont pu reprendre le chemin de l’école.Je remercie Dieu et ceux qui ont subventionné ce projet. »

Mahugnon, d’Adjara non loin de Porto Novo (Bénin), bénéficiaire de l’actionde notre partenaire MI-EV.

TÉMOIGNAGES

7

« Avant, dès le mois de mars, nous commencions une vie de misère jusqu’à lanouvelle récolte. A la rentrée scolaire des enfants, il nous fallait contracter desprêts afin de nous en sortir. La formation d’ABEP nous a sortis de l’ignoranceet a renforcé nos capacités pouraméliorer nos rendements. Nousétions riches sans le savoir  ! Lerenforcement de nos capacités estarrivé grâce à votre projet. Dèscette année, grâce à la pépinière,nous pourrons subventionnerl’achat des fournitures scolaireset l’alimentation s’améliore dansplusieurs foyers. »

Mr. Abalo Luc à Adjengré (Togo),bénéficiaire de notre partenaireABEP (Action pour le Bien-Etrede la Population).

8

Pourriez-vous vous présenteren quelques mots ?  Je m’appelle AnkouSaram. Je présidel’Association pour leB i e n - Ê t re d e l aPopulation (ABEP).Je suis aussi Secré-taire Général adjointdu bureau nationaldes Assemblées deDieu au Togo ainsique pasteur titulaired’une Eglise à Lomé.

Pourriez-vous présenter ABEPen quelques mots ?ABEP est une association quiintervient  principalement pourdiminuer :• Les effets du réchauffement

climatique,• La pauvreté et l’exode rural,• La malnutrition,

Quelles sont les act iv itésd’ABEP ? ABEP travaille dans plusieursdomaines. Le  reboisement estnotre activité principale. La for-mation et la sensibilisation dansce domaine sont nos premièresmissions. Nous formons nosbénéficiaires au reboisement etnous les accompagnons dans lacréation de pépinières et la miseen terre des plants.

Faire seulement de la sensibili-sation est insuffisant. Nous sen-

sibilisons, mais nous formonsaussi. Face à la déforestation,nous apportons des solutionsconcrètes grâce au reboisement :nous avons créé des pépinièresqui permettent aux bénéficiairesd’avoir plus facilement accès auxplants à replanter.

Comment vous est venue l’idéed’agir dans ce domaine ? J’ai été longtemps pasteur enmilieu rural : j’ai pu constater lapauvreté au quotidien. En discu-tant avec les agriculteurs, j’aicompris qu’il leur était de  plusen plus compliqué de cultiver : ilsn’arrivaient plus à prévoir lespluies qui se décalaient, et mêmeparfois ne venaient plus. Je me

suis donc intéressé au réchauf-fement climatique. J’ai alors com-mencé à poser un autre regardsur  l’abattage anarchique desarbres,  vendus comme bois dechauffage pour la cuisine.

En effet, cette situation entraîneun exode rural important, d’abordchez les enfants d’agriculteursqui partent vers les villes etpour les agriculteurs eux-mêmesqui n’arrivent plus à vivre correc-tement du travail de la terre.Aujourd’hui, dans les lieux oùnous agissons, les gens commen-cent à revenir  et  ceux qui sontrestés ne pensent plus à partir.Grâce au reboisement et à l’utili-sation de nouvelles techniques

Nous voudrions vous faire découvrir le travail remarquable d’ABEP, un de nos partenaireschrétiens qui lutte contre la déforestation au Togo. Grâce au reboisement, il redonneespoir aux agriculteurs locaux et leur donne les moyens de subvenir à leurs besoins.

Là où nos partenairesreboisent, la pauvreté recule !

INTERVIEW

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PROJETS DE DÉVELOPPEMENT

agricoles auxquelles nous lesavons formés, ils arrivent à nou-veau à subvenir à leurs besoins.

Quels sont les changements cli-matiques auxquels fait face leTogo ? Cette année 2015 est un bonexemple : nous avons eu 4 moisde sécheresse au moment de lasaison agricole dans le sud. Cer-tains agriculteurs  n’ont  pas pup l a n t e r u n s e u l g r a i n d emaïs ! Alors qu’au nord, où il estcensé pleuvoir plus rarement, ily a eu trop de pluies et des inon-dations. Nous voyons aussi surles côtes que le niveau de la mermonte et certains habitants voientleurs maisons détruites par lesvagues.

Comment ce projet vous per-met-il de témoigner de l’amourde Dieu ? Nous pensons que Dieu n’a pasvoulu ces problèmes pourl’homme. Et que c’est  Dieu quinous a poussés à créer ce projet :lorsque nous mettons en placede nouvelles formations et quenous rencontrons de nouveauxbénéficiaires, nous rappelons tou-jours que c’est grâce à Dieu quece projet existe. Ainsi ils voientque des églises, des chrétienset des pasteurs s’inquiètent deleur bien-être. Et quand on leurdit que ce n’est pas nous, maisDieu qui fait cela, ils sont surpris.

Q u e l s s o n t l e simpacts posit i fsdirects visibles dansla vie des bénéfi-ciaires ? Au quotidien et à tra-vers ce projet, nousvoyons qu’ils réus-sissent à mieux seprendre en chargeet surtout qu’ils nesouhaitent plus s’enaller. Grâce au pro-jet, leurs ressources

financières augmentent, ils arri-vent à scolariser leurs enfantset à  prendre en charge lesdépenses de santé. Nous voyonsparticulièrement une différenceau niveau de l’accouchement desfemmes qui se fait dans demeilleures conditions, dans descentres de santé, plutôt qu’à lamaison.

Nous voyons aussi une meilleurecoopération entre les villageois.Ceux qui ont bénéficié des for-mations ont pu faire plusieursrécoltes cette année, ce qui leura permis d’avoir un meilleur ren-dement.

Quels sont les effets positifsespérés sur le long terme ? Sur le long terme, nous souhai-tons participer à  freiner leréchauffement climatique  etainsi  réguler la pluviométrie.Replanter des arbres nous per-mettra aussi d’avoir de la matièreo rg a n i q u e , i n d i s p e n s a b lepour fertiliser les terres et freinerl’érosion des sols. Nous espé-rons  aussi que ce soit un bonlevier économique pour lesfamilles : elles pourront, à terme,vendre leurs arbres pour fairedu bois de chauffe, dans uncadre  de coupes raisonnées.

Grâce à ces projets, nous espé-rons que les villageois pourrontsortir de la pauvreté.

Pour conclure, vous vouliez direquelques mots à nos donateurs ? Dieu a placé en eux la volonté etla capacité de faire des dons  :qu’ils soient bénis pour cette aidequ’ils nous apportent. Nous sou-haitons les remercier et aussidemander la bénédiction de Dieusur eux afin qu’ils continuent dese soucier des plus pauvres dece monde.

Grâce à vosdons, le SELsoutient l’ABEPGrâce au soutien de nosdonateurs, le SEL a com-mencé à aider l’ABEPen 2009 à travers un projetpilote de reboisement,pour un budget 5 000 €. Le but était de luttercontre le changement cli-matique, la déforestationet la pauvreté en favori-sant le reboisement. L’objectif étant, à terme,de freiner l’exode rural etd’améliorer les conditionsde vie de la population.

Ce projet pilote ayant bienfonctionné, le SEL a ren-forcé son partenariat en2013 avec un nouveau pland’action à hauteur de66 000 €, versés sur troisans à l’ABEP.

Chaque année, ce projetpermet de former 300 per-sonnes et de reboiser15 hectares.

Faites un don aujourd’hui : aidez-nous à faire reculer la pauvreté.

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Les crises irakienne et syrienne affectent depuis2011 toute la region du Moyen-Orient. En Syrie,

près de la moitié de la population a dû abandonner sondomicile. 4 millions de personnes se sont réfugiéesdans les pays voisins et 6 millions se sont déplacées àl’intérieur du pays. En Irak, ce sont près de 3,2 millionsde personnes qui ont quitté leur domicile. Nos partenairesde l’Alliance Integral* sont à pied d’œuvre sur le terrainpour aider les déplacés et réfugiés à se préparer àl’hiver. En Jordanie, notre partenaire ACCTS distribuedes chauffages d’appoint aux réfugiés syriens nouvel-lement arrivés. En Irak, notre partenaire installe destentes et tapis isolants afin de protéger les déplacésdu froid dans les bâtiments en construction où ils sesont installés. Merci de continuer à prier pour nos par-tenaires sur le terrain et pour tous les irakiens etsyriens qui subissent ces crises de plein fouet.

*Le SEL est membre de d’Integral, une alliance internationale de 23 orga-nisations chrétiennes travaillant ensemble pour apporter une réponse plusefficace à la pauvreté. 

Crise Moyen-Orient :prions pour les déplacésface à l’hiver

URGENCES & CRISES

Crise Nigeria,Cameroun, Nigeret Tchad

Les défis à relever face aux violencesde Boko Haram sont toujours plus

nombreux. A la suite des conflits au Came-roun, Tchad, Niger et Nigeria, plus de2,5 millions personnes ont dû fuir leursvillages depuis mai 2013. Malgré lesrécoltes récentes, plus de 11 millions depersonnes sont toujours dans une situationd’insécurité d’alimentaire aïgue dans ces4 pays.

Au Nord Cameroun, plus de 60 000 refugiésdu Nigeria sont hébergés dans des campsou chez des familles d’accueil. Grâce àvous, notre partenaire au Nord Camerouna déjà pu distribuer du maïs, du riz et dusavon à plus de 920 réfugiés. Merci decontinuer à prier pour que la paix de Dieusoit présente à nouveau dans cette régionen crise.

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La crise en Centrafrique conti-nue. Le conflit entre bandes

rebelles a causé 6 000 morts etplus de 2,7 millions personnesont besoin d’une aide humani-taire. En novembre 2015, plus de100 maisons ont été brulées pen-dant un week-end et cette vio-lence a entrainé ensuite le dépla-cement de plusieurs centainesd’habitants. Au total, presque400 000 personnes ont fui leurmaison dans ce pays. Le conflita traumatisé les populations, plusparticulièrement les enfants. Mais il y a toujours de l’espoir.Grâce à vos dons, notre parte-naire Jeunesse Unie pour la Pro-tection de l’Environnement et leDéveloppement Communautaire(JUPEDEC) a démarré un projetde soutien psychologique à des-tination des enfants. De plus, ils

vont former des parents, des res-ponsables des communautés etdes leaders religieux afin qu’ilspuissent être capables de mieuxaider les enfants traumatisés.Cette formation peut transformer

la vie des enfants. Merci de prierpour ce projet, de remercier Dieupour notre partenaire et d’inter-céder plus spécifiquement pourles élections présidentielles etlégislatives le 27 décembre 2015.

Crise Centrafrique : il y a toujours de l’espoir

Ab b e l , a n c i e nenfant parrainéd ’Ha ï t i nous a

rendu visite en octobre.Son témoignage de vie aété un réel encourage-ment pour toutes lespersonnes qui l’ontécouté. Un exemple avecce re tour de PulseRennes…

« Merci Abbel pour tontémoignage poignant !Merci de nous avoirraconté ton enfance dansun bidonville de Port-au-Prince et combien leparrainage a changé tavie : tu as pu manger àta faim, faire des étudeset recevoir des ensei-gnements bibliques... etmaintenant tu veux êtrepasteur et tu parrainesd’autres enfants... »

11

Merci Abbel !

PARRAINAGE D'ENFANTS

Le SEL, avec son partenaireC o m p a ss i o n , m e t e nœuvre, grâce au soutien de

ses donateurs, un parrainage quiaccompagne le filleul tout au longde sa jeunesse, de son enfant àl’adolescence. Mais cet accom-pagnement éducatif trouve parfoissa limite à l’aube de l’âge adulte,quand le jeune adolescent doitentamer des études supérieuresou une formation professionnelleplus poussée.

Avec notre partenaire Compas-sion, nous allons dorénavant pro-poser une approche plus large,

offrant à beaucoupplus de jeunesfilleuls la possibilitéd’être accompa-gnés tout au longde leur cycle édu-catif, même jeuneadulte. Dorénavant,nous prendrons encharge la scolaritédes jeunes jusqu’à22 ans. Cette nou-velle approche vanous permettre de proposer àchaque jeune étudiant parrainéla meilleure filière possible, entenant compte du contexte dans

lequel il vit, de ses besoins et deses capacités. Nous allons évoluervers cette approche dans les moisqui viennent.

Accompagner plus de jeunes plus loin

Dans les studios d'Essentiel Radio à Lyon

Vous pouvez retrouver les différentes interventions d’Abbel ainsi que ses interviews radiosur le site du SEL : www.selfrance.org/index.php?id=1339

A la rencontre des jeunes de Pulse Rennes

Un ancien enfantparrainé ayantbénéficié dusoutien prolongéà sa scolarité

CENTRÉ SUR CHRIST – POUR L’ENFANT – EN COLLABORATION AVEC L’ÉGLISE12

Les filleuls vous disent« Merci ! »Si vous êtes parrains, vousavez sans doute reçu etdéjà répondu à l’appel deNoël (si ce n’est pas lecas, il n’est pas trop tard).A travers les centres denotre partenaire Compas-sion, dans le monde entier,des enfants, des jeunes vontrecevoir de votre part un pré-sent, signe de l’affection quevous leur portez. Soyez-en icichacun remerciés.

Cette petite

fille vient

de

recevoir sa

première p

oupée.

Elle vit en

Ouganda.

Gabriela, 10 ans, vit au Brésil.

Mukosha a 7 ans.

Il a grandi au

Rwanda.

PARRAINAGE D'ENFANTS

Notre partenaire Compas-sion, qui gère les centreslocaux où sont accueillis

nos filleuls, tente de résoudreles problèmes qui empêchent lesenfants de se développer nor-malement. En Inde, par exemple,un centre faisait régulièrementface à des coupures d’électricitéintempestives qui perturbaientles temps d’études et de devoirs :sans lumière, en fin de journée,difficile de réviser. Grâce au par-rainage +, le centre a pu s’équiper

de panneaux solaires et de bat-teries lui permettant de stockerl’énergie. Les enfants peuventainsi étudier à la lumière desampoules, sans se soucier d’autrechose que de leurs études.

Dans un autre registre, celui dela santé, un centre de Compas-sion au Kenya faisait face régu-lièrement à des propagations debilharziose. Ce ver, particulière-ment contagieux, affaiblit l’enfantet l’expose à d’autres maladies,l’entravant dans sa scolaritéquand ce n’est pas plus invali-dant. Une façon efficace de luttercontre cette infection, c’est deconnaître des règles sanitaireset de les pratiquer. Grâce au par-rainage +, une campagne de sen-sibilisation couvrant tous lescentres du Kenya a été lancée,avec succès. Plusieurs milliersd’enfants et de jeunes ont apprisles gestes simples d’hygiène quiéloignent les risques d’infection.

Achevons ces exemples de Par-rainage + par la Bolivie, plus pré-cisément à Cochabamba. Ici, lesouci, c’est l’hygiène. En l’absenced’eau courante et potable, lesenfants allaient boire et faireleurs besoins au même endroit :la rivière, où pullulent mouches

et autres insectes vecteurs decontagions. Pour stopper ce com-portement fragilisant les enfants,le centre de Compassion avaitbesoin de deux choses : des toi-lettes et de l’eau courante. Grâceau Parrainage +, c’est aujourd’huichose faite. Les enfants bénéfi-cient de latrines propres et nesont plus exposés aux eaux infes-tées de microbes.

Le Parrainage +, c’est une façonconcrète de faire la différencedans la vie des filleuls. Pour unmontant modique, chaque par-rain permet d’améliorer lesconditions de vie et de prise encharge des filleuls, facilitant leurscolarité et augmentant leur pos-sibilité d’avoir une vie meilleure.

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Le parrainage +Près de la moitié des parrains du SEL ont choisi le parrainage +. En faisant ce choix, ilsoffrent à leur filleul la possibilité de bénéficier d’un cadre de vie amélioré, dans desdomaines aussi variés que l’accès à l’énergie, la salubrité ou la santé, que nous vousprésentons dans les lignes suivantes.

PARRAINAGE D'ENFANTS

Apprendre à lutter contre la bilharziose

Intéressé par le parrainage + ?

Contactez-nous au 01 45 36 41 52

ou par email :

[email protected]

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Comme chaque année, lesdélégués du SEL se retrou-vent pour partager etéchanger leurs bellesexpériences vécues au seinde leur Église locale.

C ette année encore,c’était avec plaisir quenous avons reçu nos

délégués dans les locaux dusiège à Bagneuxet sur Lyon pourp a r t a g e r c emoment convivial.Une journée qui aété rythmée pard e s é c h a n g e sconstructifs, desa t e l i e r s , u n eétude biblique etdes interventions.

Nous avons également eu lajoie d’accueillir Abbel qui nousa communiqué son témoi-gnage tout à la fois émouvantet encourageant. Abbel est unjeune homme qui a bénéficiédu parrainage du SEL en Haïtidepuis son jeune âge. Un sou-tien qui a complètementchangé sa vie. Aujourd’huiAbbel occupe un poste de ges-tionnaire de projet au sein deCompassion Haïti, parraine2 enfants et vient en aide à sacommunauté.

Pour retrouver le témoignaged’Abbel n’hésitez pas à consul-ter le Blog du SEL à l’adresse :

blog.selfrance.org

Le rendez-vous incontournabledes délégués du SEL !

DÉLÉGUÉS

« Cette journée des délégués m’a permis deconnaître d’autres délégués de la région et nousnous sommes édifiés mutuellement par le par-tage de nos expériences. Les informations et en-couragements recueillis de la part des membresdu SEL étaient motivants et utiles pour notre mis-sion de délégués. »

Isabelle PECRON, Déléguée dans une Église à Paris

« La réunion des délégués du SEL à Bagneux, nous a permis derencontrer les responsables qui nous ont parlé du partage en se

référant à la Bible, de la réalisationdes projets de développement,des actions dans les situationsd’urgence. Nous avons été parti-culièrement impressionnés dutémoignage d’Abbel. A travers sonhistoire, le constat que nous fai-sons est le suivant  : si nous nepouvons pas changer le monde,nous pouvons complètementtransformer la vie d’un enfant etlui donner un avenir. »

M et Mme MILLE, Délégués dans une Église à Vaux-sur-Seine

Un moment privilégié« La journée des délégués est un moment privilégiéde partage avec ceux qui ont la même vision pourl’œuvre du SEL. Nous avons pu bénéficier de lavisite d’Abbel, ancien enfant parrainé en Haïti etapprendre toute la différence que le parrainagea fait pas seulement pour lui mais aussi pour safamille et sa communauté. Deux choses qu’il adites résument pour moi son témoignage : avant

d’être parrainé, ses parents ont dû choisir entre envoyer lesenfants à l’école et manger, et s’il n’avait pas été parrainé, ilserait aujourd’hui soit en prison soit au cimetière. Nous étionstous très émus par son témoignage et doublement convaincus del’importance du parrainage. »

Rosemary COX, Déléguée dans une Église à Veneux-les-Sablons

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LA PAGE EST À VOUS

« A l’assaut du désert », le projet 2016 de Marc BrunetAprès plusieurs défis sportifs extrêmes,c’est au Maroc, en 2016, que va se déroulerla nouvelle aventure de Marc Brunet, anciendirecteur de Séphora, la musique de laVie.

Au programme, « Le Marathon des Sables » : uneépreuve d’une semaine où il courra un marathonpar jour dans le désert en complète autonomie.Marc tentera de relever ce défi par des tempéra-tures pouvant osciller entre 0° et 50° !

Avec Marc le défi est aussi solidaire ! Il veutrécolter des fonds pour lutter contre la déserti-fication en Afrique avec la Ferme Pilote de Guiè,partenaire du SEL au Burkina Faso. Cette fermemet au point des techniques de reconquête dessols dégradés, avec les agriculteurs locaux volon-taires. Ainsi, petit à petit, plus une goutte d’eaune se perd, et ces régions reverdissent, donnantà la population l’espoir d’un avenir meilleur.

« Compassion Arte » lorsque desartistes s’unissent pour le parrainage« Compassion Arte », c’est leprojet de deux artistes  : LuciaKlein et Calogero Caruso. En

octobre, ils ont organisé 4 joursd’exposition : couture, pâte à sel,dessin, peinture, autant d’œuvres

à admirer, mais aussi à acheter !Car le projet se voulait aussisolidaire. Etant tous deux parrains,les organisateurs désiraient partagercette expérience avec d’autres etrécolter des fonds pour le SEL.

«  L’expo s’est passée en toutesimplicité et dans la joie. Parmiles invités il y avait des parrains,marraines de notre église. C’étaitplein de belles surprises. »,raconte Calogero.

Au final, plus de 100 personnesont assisté à l’événement et 300 €

ont été récoltés pour soutenir uncentre d’accueil d’enfants parrainésen Haïti ! Un grand Merci à eux !

Pour soutenir le projet, RDV sur www.aventure-en-solidaire.net 

Je me suis d’abord rendu chezAsha Handicraft à Bombay, unpartenaire historique d’Artisanat

SEL :

Yves  Turquais :  Bonjour Imanuel.Quel est l’impact majeur du commerceéquitable pour des artisans commevous ?Imanuel Bundulu : L’activité économiquepermet de réduire la pauvreté. Oui,le travail social apporte un changementréel dans la vie des artisans. 

YT : Pourriez-vous citer un exemplepour nos lecteurs ?IB : Sameena a bénéficié il y a 20 ansdu programme de scolarisation mis

en place par Asha Handicraft. Elle aainsi pu étudier jusqu’à l’universitéet devenir professeur. Aujourd’hui,elle donne des cours de soutien auxenfants des artisans.

YT : L’école publique est pourtantobligatoire en Inde ?IB : Oui, mais les parents préfèrentenvoyer les fillettes travailler dansles champs ou à la maison.

Ce que décrit ici Imannuel est mal-heureusement la réalité pour desdizaines de millions d’enfants enInde. C’est pourquoi Asha Handicraftemploie des travailleurs sociaux pourfavoriser ainsi la scolarisation àlaquelle ont droits tous les enfantsindiens.

Je suis ensuite allé rencontrer SamuelMasih responsable de Noah’s Ark,partenaire d’Artisanat SEL depuis1986, à Moradabad (au Nord Ouestde l'Inde).

YT  : Bonjour Samuel. Quelle estvotre plus grande fierté ?SM : La création de 20 ateliers avecune activité économique durable.300 artisans y travaillent et sontpayés 25% de plus qu’ailleurs. Et ilsbénéficient d’avantages supplémen-taires  : accès aux soins, éducationdes enfants, formation technique,participation aux bénéfices…

Cependant, la montée des nationa-lismes religieux dans la régioninquiète Samuel. La parole du Christ« Je suis venu affranchir les captifs »n’est pas acceptable en Inde car ellebouscule le système oppressant descastes hindoues.

La réponse de nos partenaires resteet restera toujours de témoigner del’amour de Dieu et de vivre l’Evangileen s’occupant de tous selon leursbesoins sans aucune discrimination.

Quand Artisanat SEL rencontre ses artisans

COMMERCE ÉQUITABLE

Yves Turquais, directeur d’Artisanat SEL, a rendu visite à plusieurs des artisans indiens dont vouspouvez retrouver les produits dans le dernier catalogue. En quelques mots, ces artisans nouspartagent leur réalité faites d’attentes, de joie et de bénédictions.

Tournée d’octobre 2015 en Inde et au Bangladesh

Vous pouvez soutenir les partenairesd’Artisanat SEL dans l’intercessionet la prière.Et soutenez-les par vos achats ici :cela a du sens pour eux là-bas.

www.artisanatsel.comDemande de catalogue. Pour passer commande.• Email :

[email protected]• Tél : 02 38 89 33 33• BP 21002

F-45701 Villemandeur Cedex

« Témoigner de l’Amour de Dieu le Père… »

« …le meilleur moyen detoucher les cœurs ». Yves Turquais avec Kashem.

Aidez-nous à poursuivre notre action de commerce équitable !

R Oui, je veux aider au préfinancement des objets artisanaux

en prêtant la somme de .............€

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Nom :

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Code PostalVille

Tel : E-mail :

1. Une convention d'apport avec droit de reprise vous sera proposée - montant

si possible à partir de 1 000 €, sans intérêts.

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Uni pour relever le défi d’un monde plus juste

Nous étions 340 participantsissus de 63 pays différents,tous acteurs chrétiens évan-

géliques de l’action sociale, huma-nitaire œuvrant pour le développe-ment, l’éducation, la paix et lajustice. Entre exposés intéressantsen sessions plénières et rencontrespersonnelles, ce fut un temps édi-fiant fait de témoignages, d’échangesentre participants, de réunions d’in-formations, de temps de louange etde réconciliation, …

Exposed, une campagnequi rassembleComme les autres pays, j’ai pu faireconnaître ce que le Défi MichéeFrance a accompli durant ces 10 der-nières années, en présentant noscampagnes et certaines actions réa-lisées par les chrétiens dans leurséglises. En synthèse, nous avonsréalisé que nous avions tous fait lacampagne «  Exposed  » (contre lacorruption) de différentes manières,parfois avec un impact considérablesur l’église et la société civile.

En dehors d’« Exposed », les actionssont nombreuses et diverses : mobi-lisation des chrétiens sur les ques-tions de pauvreté, édition de litté-rature, plaidoyer de grande ampleur,sensibilisation sur la réconciliation…

Tous les continents se mobilisent,chacun à leur manière, selon leurmoyen et leur culture.

Que retenir d’unesi belle rencontre ? Les églises font face, d’un pays àl’autre, à des contextes différents etpar conséquent les défis à releverne sont pas partout les mêmes : vio-lence, malnutrition, illettrisme, cor-ruption, injustice, sécheresse, ex-ploitation, esclavage, génocide,massacre, ségrégation, pollution, …Mais face à tous ces défis, il y a uneréalité encore plus forte : les chrétienspartout dans le monde s’engagentpour leurs prochains vulnérables eten souffrance ! C’est un sujet de re-connaissance envers Dieu et un trèsgrand encouragement : nous sommesengagés ensemble au nom de l’Evangiledans le service pour les plus pauvres,les petits, les marginalisés, les rejetés,les démunis.

Un point marquant, c’est de voir àquel point la pauvreté et la souf-france sont très souvent liées aucomportement égoïste, orgueilleux,violent et belliqueux de l’être humain.Bien sûr, cela se vérifie à traverstoute l’Histoire humaine depuisAdam, et cela ne s’arrêtera qu’auretour du Seigneur. Mais cette tristevérité est toujours si difficile à accep-ter.

Pour conclure, cette rencontre nousrappelle et nous conforte dans notrevision. Les églises - et les chrétiensqui les composent - doivent continuerà jouer un rôle prophétique dans cemonde. Apporter la lumière, la jus-tice, la réconciliation, la paix, l’amour,la fraternité et la compassion aunom du Christ, apporter l’Evangileà tous les hommes, pour répondreà leurs besoins tant physiques quematériels, psychologiques et spiri-tuels : telle est la mission intégralequi est la nôtre.

Du 14 au 18 septembre dernier a eu lieu, à Lima, la Consultation triennale de Michée Global, quirassemble le Réseau Michée et le Défi Michée, autour du thème : « Mission intégrale et Shalom :Justice, Paix, Joie ». Christophe Hahling, membre du Comité de pilotage du Défi Michée France,revient sur ce moment fort.

Car moi, le Seigneur, je sais bien quels projets je forme pourvous ; et je vous l’affirme : ce ne sont pas des projets de malheurmais des projets de bonheur. Je veux vous donner un avenir àespérer. Jérémie 29, v.7,11

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Les 12 et 13 février 2016, un forum sur lamission intégrale se tiendra au DomaineSaint Joseph à Lyon. Ce forum est co-organisé

par ASAH (Association au Service de l’Action Huma-nitaire) dont le SEL est membre, et la FMEF (Fédé-ration de Missions Évangéliques Francophones).

A cette occasion, Daniel Hillion, responsable desrelations avec les Églises au SEL, animera unatelier autour du thème suivant : « Peut-on fairede l’humanitaire sans l’évangélisation  ? Peut-onfaire de l’évangélisation sans humanitaire ? »

Être, Dire et Faireles enjeux de la mission intégrale

NOUVELLES

Le saviez-vous  ? Le SEL est habilité àrecevoir des legs. En effet, le SEL disposed’une fondation : la « Fondation SEL ».

Elle est reconnue d’utilité publique, habilitéenotamment à délivrer des reçus fiscaux pourles dons des personnes assujetties à l’ISF etaussi à recevoir des legs (sans droits de muta-tion).

Faire un legs au SEL, c’est nous donner lesmoyens de lutter durablement contre la pau-vreté. Depuis plus de 30 ans, nous étendonsnotre action, fidèles à notre mission. Votrelegs nous permet de continuer ce combat enfaveur des plus pauvres, avec nos partenaireslocaux chrétiens.

Pour que votre legs soit bien attribué au SEL,indiquez clairement sur votre testament qu’ilest au profit de  : «  Fondation SEL, Serviced’Entraide et de Liaison, 157 rue des Blains92220 BAGNEUX ».

Pour toute question sur l’une ou l’autre de cespossibilités, n’hésitez pas à nous contacterpar :• email : [email protected]• courrier : SEL 157, rue des Blains

92220 Bagneux• téléphone : Gladys Vespasien

au 01 45 36 41 50Nous vous répondrons en toute confidentia-lité.

Votre reçu fiscal 2015Vous recevrez fin février 2016 votre reçu fiscal 2015 récapitulant l’ensemble des dons que vousavez faits au SEL jusqu’au 31 décembre 2015 (date de chèque).

Si vous êtes intéressés à participer à ce forum, vous pouvez vous inscrire directement sur internet :http://www.missionintegrale.org.

Faire un legs au SEL pour soutenirdurablement la lutte contre la pauvreté

Dimanche 20 mars 2016

Journée du SEL

Une action chrétienne dans un monde en détresse

Parrainé par le

RESSOURCES DISPONIBLES À PARTIR DU15 JANVIER

A la rencontre des partenaires chrétiens locaux du SEL : des hommes et des femmes ordinaires avec qui

Dieu réalise des projets extraordinaires.

www.journeedusel.selfrance.org

Oui, je veux soutenir les projets en faveurs des agriculteurs.

Nom :

Prénom :

Adresse :

Code postal : Ville :

Courriel : @

SI15

12C

Sa santé, sa scolarité dépendentaussi de sa sécurité alimentaire

70% de ceux qui souffrent de la faim sont des agriculteurs.Dans l’extrème pauvreté, ils ne peuvent donner à leursenfants ni l’accès aux soins ni une alimentation suffisante.

Le SEL, avec ses partenaires, agit pour les aider.

Je fait un don de : ❏ 25 € ❏ 50 € ❏ 100 € ❏ 150 €

❏ Autre : ……………… € DEO

Je règle par chèque à l’ordre du SEL et je renvoie mon don dans l’enveloppe T ou à : SEL, 157 rue des Blains, 92220 BAGNEUX

Vous pouvez aussi faire votre don sur internet : www.selfrance.org66% du montant de votre don peuvent être déduit de vos impôts dans les limites légales.