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Windows Server 2003 : la continuité vers le Cloud

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Après Windows XP sur le poste de travail, c’est au tour de Windows Server 2003, un OS serveur largement déployé en entreprise, de refermer un cycle. Mais quelles options de migration s’offrent aux DSI et pour quels bénéfices ? Et si la fin du support était l’opportunité idéale de migrer son infrastructure dans le Cloud ? ZDNet.fr vous accompagne dans la conduite de cette transition.

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Sommaire

Windows Server 2003 : quand et vers quoi migrer ?

Windows Server 2003 : le futur aux multiples visages des utilisateurs

Migration Windows Server 2003 : simple formalité ou parcours du combattant ?

Réussir sa migration WS 2003 : quelle méthodologie et quelles recommandations ?

Migration de serveurs Windows 2003 : quelle place pour le Cloud ?

Migration Windows Server 2003 : quel impact sur le SI et le datacenter ?

Windows Server 2003 - Migrer sur le Cloud : pas si facile

Migrer vers Windows Server 2012 R2

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Migration Windows Server 2003 : simple formalité ou parcours ducombattant ?Cela n’a jamais été une surprise. Et pourtant... Microsoft a récemment rappelé que le support des serveurs sous Windows Server 2003 serait arrêté, et à une date historique pour la France, facile à mémoriser: le 14 juillet 2015 !

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Migration Windows Server 2003 : simple formalité ou parcours du combattant ?

A la différence du scénario de migration de Windows XP, il n’est peu ou pas évoqué la possibilité de prolonger le contrat ‘Extended Support’, qui est en vigueur depuis 2010. Donc, s’il n’y a pas migration, cela signifie d’assumer le risque de maintenir des plateformes sans patchs, en prenant soin de les éloigner d’Internet et du Web... ou de signer un contrat spécifique avec Microsoft et une tierce-partie, afin d’assurer un minimum de correctifs pour corriger d’éventuelles failles qui surviendraient encore. Microsoft répond sans enthousiasme à cette option, solution ultime qui risque fort de s’avérer coûteuse.

En consultant un panel d’entreprises françaises dans des secteurs d’activité divers, force est de constater qu’une bonne partie d’entre elles n’ont pas encore totalement arrêté leurs choix face aux options qui s’ouvrent à elles pour organiser cette migration.

Autre point intéressant à suivre : parmi les différentes options possibles, quelle est la place laissée à un scénario de migration partiel ou non vers le Cloud Computing - sous quelle que forme que ce soit (Cloud privé, public ou hybride).

En octobre 2013, Microsoft France constatait que 60% des PME françaises utilisaient encore Windows Server 2003 et prévoyaient de rafraichir leur parc de PC et de serveurs courant 2014. Et toujours à la fin 2013, l’éditeur constatait qu’une PME française sur cinq utilisait au moins une solution Cloud et que la perspective était d’une sur trois avant la fin 2014. Ces chiffres restent sans doute plausibles. La plupart des entreprises, petites ou grandes, ont été contraintes de prendre une décision pour le poste de travail (abandon de Windows XP - ou, au pire, signature d’un prolongement d’un an – avec une projection sur Windows 7, parfois Windows 8 ou attente de Windows 10).

S’agissant de la migration Windows Server 2003, le cabinet d’études Gartner, en avril dernier, recommandait de ne pas s’y prendre trop tard. « Pour beaucoup d’entreprises, il ne reste que peu de temps pour migrer, vers une version plus récente, tous leurs systèmes fonctionnant encore sous Windows Server 2003 ou Windows Server 2003 R2 » relève le cabinet de conseil.

Des produits de tierces parties risquent de ne pas être supportés du fait de décalage de versions, par rapport à l’ancienneté de l’OS serveur : « Des serveurs vont se retrouver avec des OS dépourvus de support, laissant le système informatique ou le datacenter exposé à des risques à venir du fait de failles de sécurité non résolues ou de dysfonctionnements logiciels. Faire son choix parmi les nombreux outils et méthodes existants pour atténuer le risque est difficile et très dépendant de chaque système et de l’environnement informatique. »

Et Gartner de résumer ainsi la situation :

« Il n’existe pas de solution unique répondant à tous les scénarios. Le meilleure pratique consiste à combiner différentes approches fondées sur une analyse en termes de ‘risk management’. »

Gartner : pas de solution unique

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Autre analyse, celle du cabinet IDC : « Les organisations IT hésitent beaucoup avant de changer leur logiciel d’infrastructure qui fonctionne très bien. Même un simple ‘upgrade’ enclenche une période de régression possible et de tests de conformité, et dans le même temps, les migrations et les nouveaux déploiements exigent d’importantes ressources pour satisfaire à une utilisation intensive en production IT. »

Parmi les options possibles, note IDC, un contrat de support, avec une tierce-partie, pour le suivi des correctifs contre des vulnérabilités, reste possible mais peut coûter cher, très cher. Le cabinet ne mentionne pas l’étape intermédiaire de Windows Server 2008. Il relève que WS 2012 inclut des fonctionnalités intéressantes, dont deux ‘révisions’ ouvrant à l’hyperviseur Hyper-V.

L’option Cloud, avec Azure, constitue également selon IDC une opportunité à étudier :

« Les managers IT pourraient tirer avantage des économies possibles et des fonctionnalités inclues dans l’offre Cloud Azure, dès lors que le traitement des ‘workloads’ et les besoins de l’entreprise sont mis en phase pour un changement optimal » constate Alain Petrissans, senior analyst d’IDC France.

- Soit l’organisation a pris les devants et a déjà installé sinon testé une ou plusieurs solutions Cloud avec externalisation ou non, et a été en mesure de réaliser progressivement des ‘upgrades’ importants, en passant, souvent mais pas toujours, par l’étape intermédiaire de Windows Server 2008. La direction informatique a obtenu le feu vert – et le financement – pour faire migrer l’essentiel du parc, sans attendre l’ultimatum de la fin du support étendu ;

Selon notre enquête auprès d’une quinzaine d’organisations, deux principaux cas de figure se présentent :

IDC : des hésitations face aux changements

Deux principaux cas de figure

Migration Windows Server 2003 : simple formalité ou parcours du combattant ?

- Soit, en raison de fortes inerties d’applications stables et bien rodées, les projets de transformation de l’entreprise s’inscrivent sur une longue période de transition – enchaînant parfois sur la migration de Windows Server 2000 qui a déjà tardé…– et, dans ce cas, la migration prend un temps certain, étalée, là encore, sur plusieurs années. Quitte à envisager, dans la foulée, des refontes importantes de leur(s) datacenter(s) (virtualisation plus poussée, reconcentration, externalisation partielle, y compris sur un ou plusieurs sites de secours). Ces changements d’architecture du SI s’envisagent souvent en incluant aussi des scénarios de Cloud.

Ces deux cas de figure ne sont pas nécessairement liés à la taille de l’entreprise. Les PME ne sont ainsi pas forcément les plus en avance. Et inversement, même si certains grands comptes doivent affronter certaines formes de résistance au changement, tous ne sont pas à la traîne - dès lors qu’ils ont pu organiser leur transformation de façon synchrone entre leurs multiples applications, en rythmant les mises à niveau étape par étape, plateforme par plateforme.

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Migration Windows Server 2003 : simple formalité ou parcours du combattant ?

Les cas d’entreprises rencontrés montrent des approches différentes, surtout en fonction des modes d’organisation : centralisées, parfois très volontaristes en termes d’upgrade des outils informatiques, ou constituées de multiples entités disparates et relativement autonomes. Mais le contexte économique actuel ne semble cependant pas favoriser le volontarisme.

Les motivations sont toutes aussi diverses : elle reposent à la fois sur l’analyse financière du coût des licences serveurs dans un contexte de rationalisation et de virtualisation (jusqu’à envisager les options Cloud public) - donc, une approche focalisée sur la négociation avec les éditeurs (dont Microsoft au premier rang) - mais souvent aussi, plus largement, sur la refonte de tout ou d’une partie de l’architecture du SI, incluant la refonte de certaines applications ou la réurbanisation ou relocalisation des datacenters existants, vers un seul site ou deux (pour garantir la continuité d’activité).

Même les entreprises qui déclarent être déjà bien avancées sur le dossier constatent que le temps est compté… Cette date du 14 juillet 2015 est bien celle de la phase d’extension de support. Microsoft est clair là-dessus : fin de vie, ou « end of cycle ! ».

Des approches différentes, selon le type d’organisation

Un calendrier déjà tendu

Il est vrai que la fin de la « phase principale de support » remonte au 13 juillet 2010… Certains semblent l’avoir oublié. Nous sommes en 2014. Comme classiquement chez Microsoft, le support s’achève 24 mois après la sortie du service pack suivant, « ou à la fin du cycle de support du produit, la première date prévalant ».

Certes, certains songent au cas de Windows XP qui a fait prolongation en quelque sorte. Ici, pour WS 2003, au-delà de la phase d’extension du support, Microsoft ne fait que proposer des modalités de support personnalisées. Ces modalités peuvent inclure un support assisté et un support de correctifs logiciels et se prolonger au-delà de 10 ans à compter de la date à laquelle un produit devient généralement disponible. Des partenaires stratégiques de Microsoft peuvent également proposer un support se prolongeant au-delà de la phase d’extension de support. Mais, comme le rappelle IDC, le coût est, disons-le, rédhibitoire.

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Migration Windows Server 2003 : simple formalité ou parcours du combattant ?

L’extension de support sera disponible pour tous les clients. Cette extension de support comprend :

- le support payant (facturé sur la base du tarif horaire ou à l’incident), - le support des mises à jour de sécurité sans frais supplémentaires et le support payant des correctifs logiciels.

Pour bénéficier du support des correctifs logiciels, il faut avoir souscrit à une extension de contrat de support dans les 90 jours suivant la fin de la phase principale de support. La condition des 90 jours est levée si les plans de service Software Assurance ou Dynamics Business Ready Enhancement Plan ont été achetés pour le produit en question.

Microsoft précise :

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Windows Server 2003 :quand et vers quoi migrer ?La date couperet du 14 juillet 2015 ne sera pas repoussée. Microsoft a largement prévenu que les 10 années de cycle de vie de Windows Server 2003 sont bel et bien révolues. Quels sont les scénarios de migration possibles ?

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Windows Server 2003 : quand et vers quoi migrer ?

Les scénarios adoptés par les entreprises se rangent en plusieurs cas de figure, pas seulement en raison de choix technologiques mais selon la culture interne, l’historique, l’organisation et leur mode de management - centralisé ou non, etc.

Selon Microsoft, 94 % des entreprises qui utilisent Windows Server 2003 entendent migrer leurs applications sur une nouvelle version de Windows Server, et sur Microsoft Azure. Est-ce vraiment si sûr ? Car, comme le constate le cabinet Gartner, «il n’existe pas une solution toute faite pour tous les scénarios.»

L’échéance du 14 juillet 2015 n’est plus qu’une question de mois. La pression monte pour ceux qui doivent organiser cette migration avec un ou plusieurs scénarios.

Car il existe des freins ou situations de réticence, pas toujours aisés à lever. Beaucoup de consultants ou prestataires parlent de « freins culturels ».

« On constate souvent que des visions s’opposent. Certains responsables infrastructure IT au sein des entreprises maintiennent une vision de la ‘grosse informatique’. Hors de leur cercle, leurs connaissances techniques - et leur expertise - sont perçues comme une forme d’excès de pouvoir, les responsables exploitation IT, par exemple, étant accusés de protéger leur pré carré, jusqu’à empêcher les responsables des applications d’avoir un droit de regard » explique un responsable Services chez HP.

Des freins face aux impératifs du calendrier

A l’inverse, dans un bon nombre d’organisations, les « ilôtements » tendent à disparaître et c’est l’ouverture qui prédomine.

Autre frein souvent évoqué : un écosystème informatique vieillissant, obsolète, soutenu par des arguments de pérennité.

« Le problème est rarement lié à la plateforme elle-même. C’est tout l’écosystème qui peut être vieillissant. Dans ce contexte, la mise à jour des correctifs de sécurité ne suffit pas. faute de migration sur de nouvelles plateformes, il y a le risque d’incompatibilité ou non interopérabilité entres les systèmes et les applications : les systèmes risquent tout simplement de ne plus être reconnus, voire de n’être plus en conformité avec la réglementation (niveau de protection des données, notamment) ».

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Des freins face aux impératifs du calendrier

Ne pas migrer tout de suite et prendre le risque de laisser du temps pour :

migrer tout de suite, ou presque, avant l’échéance du 14 juillet 2015. Un bon nombre d’entreprises présentent un rythme régulier de réinstallation des serveurs (prévoyant au moins une intervention majeure par an) ce qui permet de digérer plus facilement la migration globale de l’ensemble du parc de serveurs. Ce scénario peut inclure un projet de transformation, dont une évolution vers une infrastructure ouverte sur le Cloud. Cette dernière hypothèse conduit à une analyse des ‘workflows’ par familles d’utilisateurs, et une étude de leur portabilité.

Négocier un contrat spécifique d’extension du support avec Microsoft et un prestataire -un scénario coûteux, sauf négociation avec l’éditeur

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Au moins trois scénarios se présentent, face à cette date de fin de service de cycle de vie de Windows Server 2003 :

Soit supprimer les derniers serveurs Windows Server 2003 existants; ce qui peut se traduire, - pour partie, par un grand ménage dans des applications très anciennes, obsolètes voire inutilisées donc supprimables, - ou, pour partie, dans le transfert d’applications sur de nouvelles plateformes virtualisées déjà existantes; il peut s’agir ici d’une simple migration d’applications stables - donc un projet technique concentré sur un simple rafraîchissement de l’existant, avec virtualisation sur de nouveaux serveurs ; donc, un scénario très orienté ‘hardware’, consolidation, et in fine un renoncement assumé au support de maintenance (failles de sécurité, bugs...)

Soit faire le choix d’une migration retardée, à moyen terme, vers Windows Server 2008 ou 20012 ou autre(s) plateforme(s), en prenant le risque de ne plus avoir de support durant quelques mois de transition, au-delà du 14 juillet 2015

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Windows Server 2003 : quand et vers quoi migrer ?

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La France serait-elle à la traîne ? « Nos clients français ont été les derniers à migrer» constate un responsable services chez un grand constructeur. L’histoire se répète... Depuis cet été 2014, certains commencent à peine à s’en préoccuper. Et la plupart d’entre eux ne veulent migrer que vers WS 2008 R2 ! Donc, c’est vrai, la France est taxée d’une certaine frilosité » explique un responsable de Dell Services France.

Pourquoi ? Sans doute, la peur d’aller vers l’inconnu. « On s’en tient à la version qui fonctionne. On s’en satisfait. L’argument du coût est dangereux, car l’expérience montre que généralement, plus on tarde à agir, plus ça coûte. On constate aussi souvent un manque de visibilité, un ‘brouillard fort’ : inventaire très succinct, insuffisant; manque ou insuffisance de ressources qualifiées dans les équipes. C’est souvent un projet de plus mais sans que des moyens significatifs y soient dédiés, en interne ou en prestations extérieures. »

En France, on aurait donc tendance à attendre le dernier moment. « Comme les pays latins, la pays ne figure pas parmi les ‘early-adopters’. Les anglo-saxons ont plutôt l’habitude de faire évoluer les différents composants de leur infrastructure en parallèle, même si cela coûte. Ils estiment que tout ce qui est périphérie, ou éléments satellites, leur coûtera moins cher en termes de maintenance, d’incompatibilités ou de mise en conformité réglementaire. »

Un retard typiquement français?

Windows Server 2003 : quand et vers quoi migrer ?

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Une quinzaine d’entreprises ont accepté de résumer les orientations retenues face à l’arrêt programmé de WS 2003. Les options accordent souvent une place à une réflexion, voire à un engagement ferme, en faveur de solutions Cloud. Certains grands comptes expliquent pourquoi ils font, parfois malgré eux, de la résistance…

Windows Server 2003 :le futur aux multiples visagesdes utilisateurs

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Windows Server 2003 : le futur aux multiples visages des utilisateurs

Un responsable exploitation IT d’un institutionnel de la recherche dans le secteur nucléaire (basé à Grenoble) explique que le dossier est quasiment « classé » :

« Notre migration vers la version 2008 est déjà quasiment bouclée, et nous avons déjà quelques serveurs en 2012. Donc pour nous ce n’est plus un projet, mais simplement une migration technique qui touche à sa fin. »

Un champion de la recherche nucléaire :« Une simple migration technique »

Une grande administration publique, qui n’est pas un ministère, témoigne de ce que peut être une approche pragmatique. Son inventaire Windows Server 2003 a été mis à jour en novembre 2013 :

« Nous avons recensé environ 400 serveurs physiques ou virtuels sous WS 2003, sur un total de 700 (les autres fonctionnent sous Unix AIX, Linux ou WS 2008 et quelques-uns sous WS 2012) » nous explique un manager de la DSI.

Le système cible retenu est : WS 2008 R2, pour une phase intermédiaire.

Explication : « Dans le cadre de l’évolution de notre infrastructure nationale, les trois centres informatiques existants vont être progressivement consolidés sur un seul site. Ces trois sites utilisent déjà, en partie, WS 2008 R2. L’échéance de 2017 se positionne juste avant la fin de support de WS 2008 R2 (2018, et 2020 pour le support étendu). »

Il est prévu de migrer prioritairement les serveurs WS 2003 qui sont en zone sécurisée DMZ, étant exposés à des connexions extérieures (portails Web, accès Internet... ). « Les autres serveurs, non exposés à des risques de sécurité, vont être maintenus sous WS 2003. En effet, les risques de sécurité (failles, intrusions...) sont plus faibles. Reste l’hypothèse de

Une grande administration publique :« WS 2008 en transition et WS 2012 où il le faut »

problèmes de dysfonctionnements. Or, si problèmes sérieux il devait y avoir, ils ont dû déjà se produire, ils ont déjà été corrigés. »

Il reste le cas des dysfonctionnements possibles de logiciels récents ou de nouvelles versions de logiciels incompatibles avec WS 2003. « Si indispensables, ces nouvelles applications ou versions, à titre d’exceptions, sont appelées à fonctionner sous WS 2012. De toute

façons, les 400 serveurs WS 2003 sont voués à disparaître dans les trois ans, les applications étant progressivement montées sur des serveurs Linux, et dans une faible proportion, quelques serveurs sous WS 2012. »

Dans ce contexte, l’évaluation financière a montré que « l’impact de cette migration WS 2008 R2, transitoire, était très minime. »

L’offre Cloud proposée par Microsoft ? « Nous n’entrons pas dans ce jeu. Côté postes de travail, par souci de cohérence, tout le parc a été mis à niveau sur Windows 7. »

Choix des hyperviseurs ? « 100% de nos machines virtuelles sont portées par VMware. Nous n’avons pas prévu Hyper-V. Et si nous devions opter pour un autre hyperviseur, ce serait a priori dans l’univers du Libre » conclut notre interlocuteur.

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Windows Server 2003 : le futur aux multiples visages des utilisateurs

Le projet vient de démarrer pour faire migrer l’ensemble des serveurs WS 2003, soit une centaine. « C’est loin d’être enthousiasmant. Nos responsables fonctionnels, décideurs des budgets, n’en voient pas l’intérêt. Donc ce sera une migration a minima » nous explique un responsable Production IT, au sein de la DSI d’une filiale appartenant à une multinationale du secteur de l’énergie.

« Au démarrage du projet, nous souhaitions imposer le passage à WS 2012 R2, pour disposer d’une ‘roadmap’ plus large et éviter d’avoir à refaire une migration trois ans plus tard. Las ! La plupart de nos applicatifs ne sont pas compatibles avec WS 2012 R2 et encore moins compatibles en 64 bits ! Bref, ce sera une migration vers WS 2008 en 32 bits (et pas R2), alors même que la fin du support de WS 2008 se rapproche. Nous ne prendrons pas de support étendu spécial et payant au delà de juillet 2015, comme nous avons été obligés de le faire pour Windows 2000 (coût: environ 800 K-euros pour un an!) ».

A noter qu’une partie de ces serveurs en WS 2003 arrive tout droit de la dernière migration WS 2000 achevée il y a deux à trois ans à peine. Déjà à l’époque, les fonctionnels avaient refusé de faire un saut important vers WS 2008 :

« Nous répétons le scénario d’une queue de fin de support. Difficile de parvenir à un cycle de vie efficace. Quelques applications ont même des composants techniques hors support (Bases de données, OS Unix…). »

On l’a compris : ici, la politique de gestion des cycles de vie est plus tirée par le fonctionnel et l’applicatif que par l’infrastructure.

Et l’option Cloud ?

Elle a été envisagée, de façon volontariste, il y a six mois, en même temps que la migration vers WS 2012.

Un géant de l’énergie :« D’abord WS 2008 en transition »

« Oui, mais le poids de la conjoncture est là et le Cloud sera plus un choix au cas par cas qu’un choix systématique et par défaut ».

Deux raisons à cela : « Beaucoup de ces applications ont des liens forts avec le SI Interne et pour l’instant nous n’avons pas vraiment de Cloud hybride au vrai sens du terme. La seconde raison est que mettre l’application dans le Cloud nécessite un effort et un coût de transformation (de WS2003 à WS2012) ».

Le problème, c’est la montée à niveau d’applications de 32 bits à 64 bits - un coût de 2.000 à 3.000 euros par serveur estimé trop important, alors même que 80% du parc applicatif est virtualisé.

Il est vrai que dans certains métiers les applications évoluent peu. « Certains éditeurs n’ont pas encore fait leur montée de version sur WS 2012. Or, 80% de nos applications sont des progiciels métier, verticaux. Les plus à jour sont sous WS 2008, tout au plus. »

Et quel est le contexte en termes de licences et de ‘packs’ ? « Nous bénéficions du contrat global SA

(‘Software assurance’ de Microsoft). L’offre CIS, System Center nous concerne aussi, de même que SQL Server, qui s’élargit sans être prioritaire ni très avantageux, car nous sommes beaucoup orientés Oracle. En effet, plus de la moitié du coût est due aux interventions. »

Aller sur le Cloud, sauf à accepter AWS (Amazon), soulève aussi le problème de la licence et de la mise à niveau. « Microsoft préconise d’aller sur Azure mais il va retirer WS 2008 des images disponibles d’ici quelques mois. Il faut d’abord être sur WS 2012. Ce n’est pas notre attente, ce n’est pas dans notre budget, et même si cette migration vers le Cloud peut permettre des économies en allégeant l’infrastructure ».

Ici, 80% des serveurs sont techniquement éligibles au Cloud, mais beaucoup ne le sont pas pour des raisons de confidentialité des données. « Et le coût serait trop

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élevé pour faire évoluer les applicatifs, et même si plus de 50% d’entre eux sont en 64 bits. Donc, oui l’argument du Cloud tient la route, mais la marche est trop haute à franchir en termes de coûts. »

En clair, le décalage avec Microsoft reste important : « Leur position ne bougera pas s’agissant des dates de support. Ils sont seulement prêts à nous fournir du service et des équipes pour qualifier les serveurs. »

Hyper-V versus VMware ?

« Pour la virtualisation des serveurs, nous sommes à 95% sur VMware. Migrer vers Hyper-V pourrait être source d’économies en licences VMware, mais minimes, car nous avons bien optimisé. Notre taux de virtualisation est de l’ordre de 70 à 75% sur les serveurs x86. En moyenne, chaque serveur supporte

30 VM. Nous sommes dans les standards du marché, avec peu de licences VMware. Pour que la migration soit rentable il ne faut pas que les coûts de migration de VMware à HyperV dépassent 200 € par VM, donc pas intéressant. Donc, nous utilisons partiellement Hyper-V, pour assurer un ‘bi-sourcing’. »

Et les orientation dans le reste du groupe ?

« Par opposition à l’activité industrielle et à la recherche, nous sommes la branche qui porte l’activité disons ‘tertiaire’, appelée à se transformer avec le ‘digital’. Nous devons bouger vite avec des budgets faibles. D’où l’intérêt d’étudier les offres Cloud pour du ‘time-to-market’ et des coûts variables. Donc, il y a pire... Certains systèmes industriels, des bancs de tests, par exemple, peuvent encore fonctionner sur Windows NT : en changer pourrait coûter jusqu’à un million d’euros ! »

Un leader mondial des services à l’Environnement :« Le passage dans le Cloud est une option, mais… »

Au sein d’un grand groupe international, spécialiste des services environnementaux, diverses options ont été ouvertes. Le parc compte plusieurs milliers de serveurs Windows (ainsi que, minoritairement, quelques serveurs Unix).

« Nous avons commencé à recenser le parc de serveurs à migrer au niveau mondial début 2014 et à sensibiliser les différents pays (nous sommes organisés par pays au niveau métier et informatique, avec une organisation ‘corporate’ assez développée) » explique un responsable architecture.

La situation est assez disparate. Certains pays sont très avancés, d’autres très en retard : « A plus d’un an de l’échéance, nous étions à environ 50% de serveurs en version Windows Server 2003. Les serveurs Win2003 vont progressivement disparaître du paysage mais il en restera bien sûr après le 14 juillet 2015. Ici, chaque pays est responsable de définir et mener son plan de ‘remédiation’ et d’assumer les risques potentiels d’un retard dans la migration. Le passage dans le cloud est une option mais pas vraiment comme moyen de ‘remédiation’ pour WS 2003. »

Explication : « Le transfert dans le cloud en mode IaaS se fait en général sur le même OS à configuration constante sinon il faut en plus de la migration vers le Cloud faire aussi les tests relatifs à un changement de configuration ».

Comment dérouler la migration ?

« A l’instar de ce que nous avons fait pour Win XP, nous mesurons en central l’évolution de la situation par pays et entité. Nous informons les DSI. Et l’évolution globale est revue régulièrement en comité de direction informatique. Nous proposerons aussi des mesures de limitation du risque pour gérer les systèmes qui n’auront pas migré à l’issue de la phase de support MS. »

Comme cela a été le cas pour Windows XP, il n’est pas prévu ici de souscrire à un support étendu, qui est considéré comme « trop onéreux ».

Windows Server 2003 : le futur aux multiples visages des utilisateurs

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Comment préparer et exécuter au mieux une migration de serveurs sous Windows Server 2003 ? Les recommandations ne manquent pas, s’agissant notamment de faire l’upgrade des principaux services.

Réussir sa migration WS 2003 : quelle méthodologie et quellesrecommandations ?

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Pas de doute possible: une telle migration de serveur se planifie et se prépare des mois à l’avance - même si l’on n’en est pas à sa première édition.

Un bon nombre des entreprises consultées lors de cette enquête se veulent rassurantes en répétant que ce n’est pas le saut dans l’inconnu - comme ce fut le cas pour le passage à l’an 2000 ou à l’euro. Mais elles le disent : on n’est jamais totalement à l’abri de mauvaises surprises, notamment en termes d’incompatibilité entre serveurs et applications, parfois même sur des fonctions basiques.

Le coût des contrats de support étendu (CSA, custom support agreements) étant très élevé (il peut atteindre les 200K dollars la première année et augmenter encore l’année suivante), mieux vaut s’en passer. Ce peut être une question de calcul, il est vrai, comparativement à un renouvellement de tout son parc.

Beaucoup notent que les dérapages du calendrier sont très courants. Mais sans être tragiques. La sanction n’est pas l’arrêt total des services informatiques... « Il y a une vie au- delà du 14 juillet 2015, avec ou sans WS 2012 ou 2008 » lance avec un humour rassurant un responsable exploitation IT.

Réussir sa migration WS 2003 : quelle méthodologie et quelles recommandations ?

Entre Windows 2008 R2 et Windows Server 2012

Prévenir les risques et planifier très à l’avance

Il est vrai aussi que certaines entreprises assument parfaitement le risque de se passer du support pour quelques mois, et de le gérer en interne, ou avec un prestataire (et certains évoquent même que Microsoft, comme pour l’arrêt de Windows XP, sait prolonger les patchs…).

Un grand nombre d’entreprises, si ce n’est la majorité, font également le choix de maintenir l’étape intermédiaire de Windows Server 2008 Release 2, avec cet argument de la stabilité et d’un délai suffisant pour s’assurer que les ‘bugs’ et autres failles auront pu être corrigées.

WS 2012 s’impose de lui-même lorsque des applications nouvelles, donc des versions toutes récentes, sont à installer – à la demande des métiers ou au nom de l’innovation et de l’intérêt d’être à niveau, de façon cohérente.

Evoquant les risques encourus, un consultant du Gartner prévient : « Il n’est pas facile de faire son choix parmi les nombreux outils et approches envisageables (...) Le mieux est de combiner les approches les mieux adaptées. »

Et d’ajouter : « Il faut en profiter, par exemple, pour introduire des changements, faire coïncider les dates de fin de support entre l’OS serveur de Microsoft avec celles de produits d’autres éditeurs. »

On aura tout intérêt à planifier une telle migration longtemps à l’avance. Les constructeurs comme Dell ou HP proposent des plans de migration qui analysent chaque application et ‘workload’. La validation se fait étape par étape ainsi que la planification de toutes les opérations de migration, du datacenter jusqu’au poste de travail.

Un inventaire détaillé des applications permet de vérifier la compatibilité avec le nouvel environnement système

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et d’identifier les adaptations nécessaires au cas par cas. Il existe des outils qui analysent les applications et préviennent des problèmes de compatibilité.

« L’un des enjeux affichés, c’est réduire les coûts de licences logicielles et de mieux tirer parti des logiciels d’administration » souligne Dell. Un chiffrage ne sera pas oublié, celui de la formation des personnels et de la maintenance des nouveaux systèmes.

Quelques questions clés

Quelle infrastructure pour la suite ?

Automatiser et avancer par palier

Parmi les points à détailler, voici quelques questions à se poser :

- Qu’est-ce que Windows Server 2012 R2 peut apporter en termes d’amélioration et d’innovation ? Par exemple, quelles ouvertures vers le Cloud ?

- Comment les ‘workloads’ (charges de travail) et les applications vont-ils être impactés ?

- Comment s’assurer que la mise à jour du ‘firmware’ et des pilotes se passera bien et ne provoquera pas d’incidents ?

Pour certains cas d’applications, la bonne solution peut consister à investir dans de nouveaux serveurs. Ceux-ci pourront être avantageusement spécialisés, dotés, par exemple, de sous-ensembles à tiroirs (processeurs, mémoires, contrôleurs...) qui sont pré-configurables en fonction de l’application (cf. les serveurs Moonshot chez HP).

Ces systèmes, modulaires, ont également l’avantage d’être empilables et interchangeables. Ils peuvent être dédiés à des applications cibles : Hadoop pour la Big Data, bases de données ou ERP, services Web, etc. sans oublier les environnements de virtualisation supportant plusieurs dizaines de machines virtuelles (VM) par sous-système.

Il reste possible d’automatiser, au moins en partie, ce process de migration. Pour les parcs importants, des automates peuvent prendre le relais jusqu’au déploiement sur les nouvelles plateformes hardware ou VM ou sur du Cloud. Les constructeurs vont jusqu’à proposer des «usines de migration».

Quand cela est possible (hors d’un ERP central), certaines entreprises préfèrent procéder par palier en déployant des nœuds additionnels avec le nouvel OS. Elles «décommissionnent» alors les anciens nœuds en parallèle, au fur et à mesure.

Réussir sa migration WS 2003 : quelle méthodologie et quelles recommandations ?

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L’éditeur, à travers un assistant en ligne, explique comment planifier sa migration de WS 2003 en suivant 4 étapes :

Dans l’inventaire des tâches et des rôles de l’OS serveur, on retrouve les serveurs de fichiers, les serveurs web, les contrôleurs de domaine autour d’Active Directory, ainsi que les ‘terminal services’ (pour les applications ‘users’ pouvant fonctionner sur le serveur) et, enfin, le serveur d’applications.

- Pour les serveurs de fichiers,Microsoft propose, dans l’ordre, un ‘upgrade’ sur des machines virtuelles (VM) en WS 2012 R2 sur le Cloud (Azure) ou sur une offre IaaS (Infrastructure as a service) d’un partenaire, ou sur un Cloub hybride pour le stockage, toujours sur WS 2012 R2, ou sur des VM d’un serveur de l’entreprise ou, enfin, sur un nouveau serveur physique (toujours en WS 2012 R2).

- Pour les serveurs de Web,l’éditeur propose, là encore, de migrer les applications sur le Cloud Azure ou un ‘upgrade’ sur des machines virtuelles (VM) en WS 2012 R2 sur Azure ou sur une offre IaaS d’un partenaire, ou sur une VM de l’entreprise ou encore sur un nouveau serveur physique WS 2012 R2.

- Pour la migration du ou des serveurs Active Directory,là aussi est proposé d’abord un ‘upgrade’ sur des VM en WS 2012 R2 sur Azure ou sur le Cloud d’un partenaire en IaaS, ou sur une VM de l’entreprise ou un nouveau serveur physique sur WS 2012.

- Pour les ‘terminal services’ et pour le ou les serveurs d’application,la même proposition est répétée.

Faire l’inventaire des applications ou tâches (workloads)

exécutées par Windows Server

(‘discover’),

Evaluer la situation (‘assess’);

Définir le ou les systèmes cibles

(‘target’)

Opérer la migration.

Ce que recommande Microsoft :

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Réussir sa migration WS 2003 : quelle méthodologie et quelles recommandations ?

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Pour les diverses phases d’inventaire, de définition du système cible ou d’exécution de la migration, Microsoft mentionne toute une liste de partenaires réunissant Acronis (pour le ‘back-up’, préalable, des données - opération salutaire fortement recommandée...) ainsi qu’Avanade (offre de Cloud privé), Cisco (offre serveurs UCS), Citrix, Cognizant, Dilignet (pour Active Directory), Dell, HP, Microsoft Services, ShareFile (Citrix) ainsi que Sogeti et Wipro.

Une lise complémentaire récapitule certaines opérations spécifiques. Elle mentionne Dilignet, ainsi que PLA (inventaire Active Directory), Olikka (offre Cloudamize pour l’inventaire des «workloads’ au sein du datacenter) ou encore Dimension Data ou Perficient (toujours pour l’évaluation de l’existant). Pour la partie consulting, à l’international, Microsoft liste également Infront et Redynamics...

A titre indicatif, Perficient propose un package pour 50 serveurs démarrant à 20.000 dollars (puis 300 dollars, par serveur au-delà).

Pour diverses opérations de migration, Microsoft mentionne VDX, ainsi qu’Experteq, Pariveda, Tallan (offre Biztalk), Tribridge (Concerto Cloud).

Source: http://migrationplanningassistant.azurewebsites.net/

- Les partenaires listés par Microsoft

Réussir sa migration WS 2003 : quelle méthodologie et quelles recommandations ?

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Profiter de la migration des serveurs internes pour adopter une forme de Cloud ? Les réponses sont multiples, et parfois opposées. Mais une tendance se dessine nettement dans ce sens.

Migration de serveurs Windows 2003 : quelle place pour le Cloud ?

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Migration de serveurs Windows 2003 : quelle place pour le Cloud ?

De notre enquête auprès d’une vingtaine d’entreprises ou organisations en France, il ressort que les options Cloud font bel et bien parties des cas de figure déjà adoptés, sinon envisagés. Certaines entreprises continuent cependant de penser que cette orientation ne les concerne pas. Elles ne sont pas majoritaires. Car beaucoup évoquent ne serait-ce que le scénario d’un Cloud privé. Et pour la plupart, l’option Cloud public n’est plus du tout un tabou, mais déjà une réalité.

Les entreprises des secteurs dits stratégiques (énergie, aéronautique, défense, finance...) restent les plus timorées à l’égard du Cloud. Elles invoquent, à juste titre, des contraintes strictes sur la protection des données, des engagements de sécurité, des réglementations restrictives, etc. Certaines organisations disent ne pouvoir s’en remettre qu’à des Clouds souverains (Cloudwatt, Numergy...) ou rien.

L’option Cloud privé fait l’objet d’un consensus croissant, notamment chez les grands comptes. Beaucoup disent faire naturellement coïncider leur migration de serveurs avec l’extension de leur plateforme de virtualisation et avec la perspective d’un portage sur un Cloud interne, voire d’un Cloud hybride, interfacé à la fois à une architecture privée et à celles de prestataires externes.

Approche volontariste ?

Les tests du SaaS sur Cloud public

« Nous avons envisagé le Cloud, d’abord de façon volontariste, il y a six mois, en même temps que la migration vers WS 2012 » témoigne un manager IT. Pour des raisons de budget, le portage vers le Cloud se fera, finalement, au cas par cas - dont une partie sur AWS (Amazon Web Services). « L’option Azure est tout aussi envisageable. Mais d’ici quelques mois, affirme-t-il, Microsoft risque de retirer les ‘images WS 2008’ pour tout harmoniser sur WS 2012 R2. » En clair, cela se traduirait par un surcoût « pour faire évoluer les applications ».

Et d’ajouter : « Idéalement, il faudrait qu’il y ait ‘un Cloud hybride au vrai sens du terme’ - ce qui ne peut que rajouter aux coûts de transformation. » Et pourtant, ce même manager IT constate : « Le Cloud peut permettre des économies en allégeant l’infrastructure. »

Un autre grand compte observe : « Le transfert dans le Cloud en mode IaaS se fait en général sur le même OS à configuration constante, sinon il faut en plus de la migration vers le Cloud faire les tests suite à changement de configuration ».

Position plus rare : un autre responsable exploitation IT s’accroche à ses calculs. Le prix d’un serveur hébergé localement resterait moins élevé que le passage sur le Cloud... – « à moins de dégrader le niveau des SLA ».

D’autres responsables SI, la plupart, ont déjà fait le pas. Certains ont adopté une options ‘opex’ telle qu’Office 365 et l’ont généralisée sur tous les postes de travail, en invoquant l’accès en mobilité et l’allègement des coûts, avec une modularité par profils d’utilisateurs.

D’autres ont depuis longtemps testé les offres SaaS et IaaS, pour des applications non critiques (gestion des immobilisations..), pour le CRM (Salesforce) ou les RH (Talentsoft).

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Les options PaaS ont également séduit beaucoup de responsables IT, par la souplesse de l’offre, y compris dans la facturation. Et certains ne l’excluent pas non plus pour du stockage ou du back-up en débordement ou pour des données «froides» (quasi-archivées au bout de six mois).

Pas un modèle mais plusieurs

Des matrices tarifaires trop complexes

La roue tourne… La plupart des fournisseurs s’accordent désormais à dire qu’il n’existe pas un modèle unique mais plusieurs. L’infrastructure peut être mutualisée ou non. L’hébergement peut être contractuellement déterminé (lieu, condition de sécurisation, etc.). Le passage au Cloud peut, ou non, coïncider avec un changement ou une transformation du datacenter.

« Cela dépend de l’environnement de l’entreprise », constate Axel Wehle, responsable des offres Infrastructures et Cloud Hybride, chez Microsoft France. « La plateforme Azure (Cloud public) apporte des ressources serveur (calcul), du stockage de données, la mise en réseau et des applications qui accélèrent la migration. Elles intègrent des offres IaaS (infrastructure as a service) et PaaS (platform as a service), avec des services managés ou non. Azure apporte également une dimension de Cloud hybride permettant de développer des applications à la fois en local et sur le cloud. »

Osiatis (Econocom) différencie son offre de services (accompagnement, ‘workshops’) selon le nombre de serveurs (moins ou plus de 100). « Il faut en profiter pour redessiner les contours du SI, réduire l’infra coûteuse vers les ‘branch offices’, gagner en agilité et aussi optimiser les coûts de licences (par exemple, SQL as a service dans Azure) », explique Guillaume Rochette, directeur des services Cloud & Infrastructure chez Econocom-Osiatis.

« Le mode Saas présente des avantages, notamment celui de nouvelles fonctionnalités adaptées aux tablettes ou smartphones. Développer cela en interne coûte cher, notamment en MTO (maintenance opérationnelle). Ce type d’offre (Azure) inclut la licence Windows Server avec un engagement généralement sur 3 ans ».

Il est vrai qu’il est difficile de comparer les prix, du fait de la complexité des matrices tarifaires. Mais cela reste une facturation à l’usage. Et, sans engagement minimal, on bénéficie de la redondance des données, de diverses options - SLA à la carte, performances processeur, mémoire, disques SSD... « On est vite gagnant en TCO (total cost of ownership), du fait des économies réalisées grâce à l’automatisation et à une administration simplifiée des environnements. Et on peut commencer avec sa carte bancaire ! » ponctue Guillaume Rochette.

Migration de serveurs Windows 2003 : quelle place pour le Cloud ?

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Migration de serveurs Windows 2003 : quelle place pour le Cloud ?

Les constructeurs informatiques jouent l’ouverture

Les constructeurs informatiques ont mis en place des services et des solutions de migration sur le Cloud. Sans parti pris, malgré des accords croisés.

Chez HP, on souligne que le Cloud, privé et/ou public, « est souvent la bonne réponse pour la puissance de calcul, pour le réseau et pour le stockage - mais pas nécessairement en sortant des murs de l’entreprise » explique Matthieu De Fressenel, directeur de la division Serveurs, chez HP France.

« On peut déplacer progressivement le curseur opex / capex. On peut livrer le portail à l’utilisateur qui reprendra ensuite les manettes, etc. »

« Ce qui coûte le plus, ce n’est pas la plateforme, c’est de déplacer une application sur un nouvel environnement et de s’assurer du bon fonctionnement. Il y a des parties de l’applicatif qui vont rester en local, et d’autres vont devoir communiquer avec tout un écosystème », ajoute Philippe Thevenin, chief technologist chez HP France.

Chez Dell, Christophe Bennehard, directeur des services Entreprises (France) explique: « Nous ne préconisons rien en particulier. Nous avons des partenaires, dont certains spécialisés comme Cloudera (Apache Hadoop). Nous proposons des services comme Cloud Client Manager (ex Project Stratus de Wyse) ou Boomi » [permettant, lors d’un portage, de capturer, regrouper et publier en continu les modifications apportées aux applications; l’accès aux données étant bien facilité, qu’elles soient dans le Cloud ou sur site].

Bref, privé, public ou hybride, l’échiquier Cloud reste ouvert.

Windows Server 2012 R2 et la connexion au Cloud

Microsoft propose 4 éditions de Windows Server, en fonction de la taille de l’organisation et de ses besoins - virtualisation ou Cloud computing : - Windows Server 2012 R2 Essentials : c’est l’offre de « serveur pour une première connexion au Cloud », supportant jusqu’à 25 utilisateurs. Prix: 501 dollars- Windows Server 2012 R2 Standard : l’offre de classe ‘entreprise’, pour des environnements à «faible en densité», avec droits de virtualisation limités à 2 instances virtuelles; prix de 882 dollars - Windows Server 2012 R2 Datacenter inclut toute les fonctionnalités et des droits de virtualisation illimités, donc une évolutivité au niveau du Cloud (privé et hybride, hautement virtualisé); prix : 6.155 dollars.

Ces deux dernières licences dites sur «processeur» impliquent des licences utilisateurs CAL (Client access licence). Enfin, il existe une licence OEM dite Foundation, pour 15 utilisateurs, sans virtualisation.

Microsoft a également présenté un ‘pack’ permettant « jusqu’à 1920€ d’économie en achetant et déployant Windows Server 2012/ Hyper-V » :- 385 euros/licence pour la vente et le déploiement de Windows Server Datacenter/ Hyper-V ou Core Infrastructure Suite (CIS) Datacenter/ Hyper-V- 192 euros/licence pour la vente et le déploiement de Windows Server Standard/ Hyper-V et Core Infrastructure Suite (CIS) Standard/ Hyper-V.

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Les migrations que Microsoft propose

Certification croisée sur Azure, avec IBM, Oracle, SAP...

Pour la migration de : 1- serveurs de fichiers, 2- serveurs Web, 3- serveurs Active Directory , 4-‘terminal services’, 5- serveurs d’applications, Microsoft propose un ‘upgrade’ vers Windows Server 2012 R2 (*) :- sur des VM (machines virtuelles) sur le Cloud (Azure),- sur une offre IaaS (Infrastructure as a service) d’un partenaire,- sur un Cloud hybride pour le stockage,- sur des VM d’un serveur de l’entreprise,- sur un nouveau serveur physique.

(*) sans exclure l’offre Windows Server 2008 (32 bits) ou 2008 R2 (64bits) qui reste au catalogue. Fin 2012, Microsoft a prolongé de 18 mois la date de fin de phase principale de support, la portant au 13/01/2015. Et la fin de l’Extended support de WS 2008 a été portée au 14/01/2020.

Entre éditeurs, les choses s’arrangent. Chacun s’engage à ce que ses solutions fonctionnent sur le Cloud de l’autre. Après SAP et Oracle, c’est au tour d’IBM de proposer son middleware (serveur d’application Websphere, messagerie inter-applicative MQ, base de données DB2…) sur le Cloud Azure (Microsoft).

IBM prévoit de porter, également sur Azure, son ‘extension Cloud’ baptisée Pure Application Service (également disponible depuis début 2014 sur le Cloud public, via SoftLayer, qui supporte déjà Windows Server, Hyper-V, SQL Server ou le pare-feu Windows Firewall). Parallèlement, IBM va intégrer, dans son offre PaaS Bluemix, des outils de développement et runtimes de .Net (Microsoft).

Il restera à harmoniser le paiement à l’usage et les grilles de licences pour permettre aux clients de maintenir leurs droits chez l’un ou chez l’autre... Pas une mince affaire !

Calcul de devis de services Cloud sur Azure (avec paiement à l’usage; assistance inclue). Sélection des instances de VM (Windows, Linux; SQL, serveur BPM BizTalk... ) : rôle Web et capacité (processeur, RAM, disque...); bases SQL (Web et Business); bande passante (Europe, Etats-Unis...).

Source : http://azure.microsoft.com/fr-fr/pricing/calculator/

Migration de serveurs Windows 2003 : quelle place pour le Cloud ?

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Refondre ses serveurs de bases de données, innover dans les communications unifiées ou repenser son architecture de stockage... La migration de l’OS Serveur peut être la bonne occasion d’optimiser le SI de l’entreprise et de réagencer le datacenter.

Migration Windows Server 2003 : quel impact sur le SI et le datacenter ?

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Migration Windows Server 2003 : quel impact sur le SI et le datacenter ?

La migration de la plateforme système serveurs est un processus suffisamment lourd, inscrite sur un cycle de vie prédictible, de 4 à 5 ans au moins. Alors pourquoi ne serait-elle pas, de façon opportune et financièrement justifiée, le bon moment d’enclencher d’autres transformations importantes et bénéfiques pour les métiers et pour le service informatique?

L’art d’argumenter le changement...

Doper son parc de serveurs et virtualiser ses ‘clients’

Rêvons un peu : la direction informatique a déjà anticipé depuis un à deux ans le budget nécessaire au renouvellement des licences serveurs. Elle en profite pour faire quelques simulations à deux ans. Elle met à plat tous ses coûts d’exploitation, maintenance système, support applicatif, etc. Et elle parvient ainsi à justifier qu’un budget, en achats amortis ou en location, peut être économiquement rentable avec un ROI dûment calculé. La difficulté, on le sait, est de convaincre non seulement la direction financière mais aussi les responsables métiers. Les retombées doivent être tangibles. Dans la plupart des cas, il faut aussi démontrer aux utilisateurs, les avantages à migrer une ou plusieurs applications vers une version plus récente. Il faut expliquer précisément quel parti on pourra tirer de telles ou telles fonctionnalités nouvelles. Bref, il faut se montrer convaincant, encore et toujours, pour justifier le changement - y compris dans le nouveau mode de fonctionnement des équipes et leur réorganisation éventuelle. Et imaginatif sur les innovations possibles. Il restera ensuite à accompagner les intéressés dans ces transformations, qui auront été bien communiquées, bien planifiées.

A nouvel OS, nouvel hardware. Avec la migration de l’OS serveur, on peut toujours tenter de justifier le renouvellement de tout ou partie du parc de serveurs.

Les serveurs de nouvelle génération (moins de 3 ans) affichent des performances indéniables. Très puissants (processeurs multicoeurs), très évolutifs, ils concentrent des capacités record au mètre-carré. Les nouveaux racks et châssis sont de véritables meccanos, très modulaires, reconfigurables sans même un tournevis (avec des sous-ensembles extractibles, même à chaud). Leur maintenance est réellement simplifiée : ils affichent leur état de santé, préviennent des incidents et s’auto-réparent (cf. le self healing). Qu’il s’agisse de serveurs lames (blades) ou non (serveurs ‘cartouches’), ils coûtent moins cher à l’usage, nécessitent moins de temps d’exploitation et de maintenance, pour une puissance nettement supérieure et pour une consommation énergétique à la baisse (à puissance égale).

Dans la famille des serveurs x86, on voit, par exemple, l’avènement de serveurs équipés de processeurs Intel Xeon E5-4600, alignant jusqu’à 32 coeurs pour 4 processeurs et des mémoires vives de 48 DIMM, allant jusqu’à 2 To de mémoire.

Les unités de disques bénéficient, maintenant en série, du ‘thin provisioning’, de la compression et déduplication de données. Configurés en ‘cluster’ sécurisés par des redondances, les nouveaux racks peuvent agréger des

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Migration Windows Server 2003 : quel impact sur le SI et le datacenter ?

centaines de disques, dont la capacité est courante au-delà de 500 Go et même à 1,2 To. Les unités mémoires ‘flash’ SSD – qui affichent jusqu’à 200 ou 400 Go, restent plus coûteuses que les disques mais se justifient aussi économiquement pour certains services où le temps d’accès à l’information est critique (e-commerce ou portails web très sollicités, etc.).

Doper son parc de serveurs et virtualiser ses ‘clients’

DCIM et concentration énergétique

A nouvel OS, nouvel hardware. Avec la migration de l’OS serveur, on peut toujours tenter de justifier le renouvellement de tout ou partie du parc de serveurs.

Les serveurs de nouvelle génération (moins de 3 ans) affichent des performances indéniables. Très puissants (processeurs multicoeurs), très évolutifs, ils concentrent des capacités record au mètre-carré. Les nouveaux racks et châssis sont de véritables meccanos, très modulaires, reconfigurables sans même un tournevis (avec des sous-ensembles extractibles, même à chaud). Leur maintenance est réellement simplifiée : ils affichent leur état de santé, préviennent des incidents et s’auto-réparent (cf. le self healing). Qu’il s’agisse de serveurs lames (blades) ou non (serveurs ‘cartouches’), ils coûtent moins cher à l’usage, nécessitent moins de temps d’exploitation et de maintenance, pour une puissance nettement supérieure et pour une consommation énergétique à la baisse (à puissance égale).

Dans la famille des serveurs x86, on voit, par exemple, l’avènement de serveurs équipés de processeurs Intel Xeon E5-4600, alignant jusqu’à 32 coeurs pour 4 processeurs et des mémoires vives de 48 DIMM, allant jusqu’à 2 To de mémoire.

Les unités de disques bénéficient, maintenant en série, du ‘thin provisioning’, de la compression et déduplication de données. Configurés en ‘cluster’ sécurisés par des redondances, les nouveaux racks peuvent agréger des centaines de disques, dont la capacité est courante au-delà de 500 Go et même à 1,2 To. Les unités mémoires ‘flash’ SSD – qui affichent jusqu’à 200 ou 400 Go, restent plus coûteuses que les disques mais se justifient aussi économiquement pour certains services où le temps d’accès à l’information est critique (e-commerce ou portails web très sollicités, etc.).

Ces serveurs de nouvelle génération conduisent également à repenser l’automatisation au sein des datacenters. C’est l’intégration des services DCIM (Datacenter Infrastructure Management). L’un des grands enjeux est l’optimisation de la consommation énergétique des datacenters. Certains atteignent déjà le seuil des 60 kwatts avec quelques racks. C’est encore rare. Mais une étude d’Emerson (« Datacenter à l’horizon 2025 », ci-dessous), montre qu’en 2003 un rack consommait entre 250 watts et 1,5 kwatt. A partir de 2006, un seuil relatif s’est établi entre 5 et 10 kW. Mais à compter de 2015 ou 2016, la densité croissante des serveurs devrait conduire à 30 kW en 2020 et dépasser les 50 kW par rack en 2025 ! Pour 58% des 800 responsables datacenters interrogés, la dimension des datacenters sera divisée par deux, si ce n’est plus, d’ici à 2025.

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Tous ces gains sont effectivement calculables et bien réels, surtout si l’on s’oriente vers des plateformes de postes clients virtualisés (VDI).

Car l’un des principaux intérêts de migrer vers de tels serveurs, c’est précisément leur capacité à concentrer des VM (virtual machines) par dizaines ou par centaines - sans aller nécessairement jusqu’à 100% de taux de virtualisation. Ce sont autant d’économies d’échelle quantifiables. Ces serveurs sont également aptes à supporter les fonctions de load-balancing (au niveau des hyperviseurs, donc entre les VM) aussi bien que des engagements de service (SLA) très contraints, qui peuvent être valorisés.

La migration vers un nouvel OS serveur, comme WS 2012, implique naturellement la mise à niveau des serveurs d’impression et celles des serveurs de stockage. Les innovations y sont constantes. Citons deux exemples : l’assignation désormais possible de fichiers SMB 3.0 (Server Message Block) sous Hyper-V. Autre exemple, le nouveau HA Print server (High Availability) permet aux postes clients, grâce notamment à un dispositif ‘heartbeat signal’ (écoute du réseau), de répartir leurs jobs d’impression automatiquement entre 2 noeuds, évitant ainsi l’engorgement du réseau.

La consolidation des serveurs de bases de données reste aussi d’actualité. C’est l’intérêt économique de migrer toutes les bases de données, jusque là dispersées, sur une ferme de serveurs virtuels unique, avec la redondance utile. Ceci permet de supprimer des doublons et de simplifier l’environnement d’exploitation. Souvent, se pose alors la question des licences bases de données (Oracle ou autres) face aux alternatives SQL.

Si les options Exchange (répertoire Active Directory, messagerie) ou Sharepoint sont rarement oubliées (poussées par les métiers), on songe moins souvent à migrer vers la communication unifiée (comme Lync ou Jabber, par exemple) sur des VM sécurisées, redondées, en y intégrant la téléphonie (VoIP/ToIP) - et donc supprimer des coûts de PABX.

Qui dit virtualisation croissante, dit à terme, migration sur le Cloud. Le récent « Global Cloud Index » de Cisco montre que les ‘workloads’ sur le Cloud représenteraient déjà 46% des traitements du data center et qu’elles pèseront 63% en 2017.

L’étude Emerson citée plus haut montre que 67% des 800 responsables de datacenters interrogés considèrent qu’au moins 60% de leurs traitements informatiques s’exécuteront sur un Cloud d’ici à 2025.

L’option Cloud privé, comme mentionnée dans un autre volet de ce dossier, présente l’avantage de concentrer sur un ‘pool’ physique de serveurs et

Pousser encore le taux de virtualisation, et envisager le VDI

De la gestion de données à la communication unifiée...

S’orienter vers le ‘cloud OS’ ?

Migration Windows Server 2003 : quel impact sur le SI et le datacenter ?

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d’unités de stockage, sur lesquels des VM peuvent être reconfigurées à la volée. En migrant vers les nouveaux OS – dit Cloud OS (cf. vCloud, CIS System Center VVM, CloudStack…), toute une panoplie d’outils permettent d’automatiser ce portage et ce pilotage, comme les processus de migration P2V (physical-to-virtual) ou V2V (virtual-to-virtual) - qu’il s’agisse de VMware ou d’Hyper-V, sans oublier des solutions Open Source (Linux), comme l’hyperviseur de Red Hat, et plus largement, les options OpenStack et CloudStack.

Les exigences de temps de réponse (ou latence) détermineront quelles applications devront restées locales et lesquelles pourront migrer à l’extérieur (sur un Cloud privé ou public, ou hybride).

Et comme mentionnée dans un autre volet de ce dossier, l’alternative Cloud public reste pertinente pour beaucoup d’entreprises: c’est l’argument de l’agilité, le recours à des ressources IT en débordement de l’informatique interne, pour des développements d’applications, pour tester de nouveaux environnements ou valider des ‘upgrades’. C’est la disponibilité immédiate de ressources avec tous les services liés -back-up, exploitation, administration..., et cela pour une durée déterminée, lors d’une phase de démarrage, sans nécessité d’investir mais avec, au contraire, des coûts pouvant baisser en fonction de l’usage.

D’autres questions s’ajoutent en cascade : ne faut-il pas anticiper la coexistence de plusieurs hyperviseurs, comme mentionnée plus haut ? De même, un datacenter étant rarement isolé, les plans de continuité d’activité (PCA, sinon PRA, reprise d’activité), n’orientent-ils pas vers des architectures multi-datacenters ?

Ce qui implique, là aussi, de nouvelles solutions permettant la migration entre plusieurs pôles IT.

Pour un monitoring global, toute une batterie d’outils existe, allant de la gestion du cycle de vie des applications jusqu’à l’administration centralisée des VM, en passant par la gestion des configurations, l’inventaire avec les mises en conformité, etc.

Ce sont, entre autres, les outils de suivi des opérations (y compris dans un contexte DevOps), de suivi des performances des applications et d’analyse de l’infrastructure globale. Le stockage, la sauvegarde des données et leur récupération sur différents serveurs (là encore : serveurs de fichiers SQL ou non, Exchange, Sharepoint…) ou sur postes de travail mobiles impliquent des outils flexibles qu’il peut être opportun d’installer sinon de mettre à niveau.

Ajoutons encore le choix d’une plate-forme supportant les processus d’automatisation et d’adaptation des bonnes pratiques - qu’il s’agisse d’ITIL ou MOF - pour la gestion d’incidents, suivi des modifications, etc.

Dans la foulée, ce peut être l’heure d’installer une refacturation des coûts basée sur le Cloud, ce qui peut réduire le sur-abonnement et la sous-exploitation de certains serveurs et de certaines VM.

En résumé, migrer vers un nouvel OS serveur, c’est comme tirer le fil d’une longue pelote. Tout peut s’enchaîner très vite. Reste juste à savoir dans quelle logique, et selon quel ordre de priorités - et quel budget.

Ouverture au cloud public

Vers un monitoring global, multi-hyperviseurs, pour Cloud hybride?

Jusqu’à ITIL et la refacturation...

Migration Windows Server 2003 : quel impact sur le SI et le datacenter ?

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Chez Europe Airpost, pas de panique, la migration des serveurs WS 2003 vers WS 2008 R2, et maintenant vers du 2012 R2, a été planifiée et démarrée il y a plus de trois ans. Chez un grand de l’aéronautique, comme dans l’énergie, beaucoup d’applications fonctionnent parfaitement sous WS 2003. Alors pourquoi, comment et quand est-il prévu de migrer ?

Windows Server 2003 :Migrer sur le Cloud : pas si facile

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Europe Airpost : une migration quasi achevée

Chez Europe Airpost, pas de panique. Au sein de la compagnie aérienne, la migration des serveurs Windows Server 2003 vers WS 2008 R2, et maintenant vers du 2012 R2, a été planifiée et démarrée il y a plus de trois ans.

« A ce jour, il ne nous reste que quatre serveurs à migrer dont un qui sera supprimé à fin décembre 2014 » explique Francis Brisedoux, IT manager.

Europe Airpost compte une centaine de machines sous Windows Server, virtualisées à 100% sur une plateforme VMware, depuis 2009. « Nous disposons également d’une dizaine de serveurs sous Linux, également virtualisés. »

L’ensemble des serveurs sont installés, depuis début 2013, sur un système Pureflex (IBM : cf. schéma ci-contre), avec un backup dans un bâtiment distant et un plan PRA via un prestataire extérieur.

Par ailleurs, des sauvegardes «froides» (contenant des données datant de plus de 6 mois) sont effectuées sur AWS (Amazon), en trois lieux différents en Europe.

La migration récente d’une bonne dizaine de serveurs vers WS 2012 a montré des dysfonctionnements (problème de noms de partage DFS, problème avec MS SQL Server) - qui nécessitaient de redémarrer les serveurs toutes les 3 semaines... Il a alors été décidé de migrer vers la Release 2 (R2) de WS 2012.

A octobre 2014, il ne reste que quatre serveurs sous WS 2003 : un sera donc arrêté et supprimé et les trois autres vont migrer vers WS 2012 R2 avant décembre 2014.

Windows Server 2003 - Migrer sur le Cloud : pas si facile

La raison de cette migration systématique?

« Nous ne voulons pas prendre de retard sur l’infrastructure. Dès qu’il existe une nouvelle version stabilisée d’un OS, nous l’adoptons. Nous appliquons cette règle également pour nos bases de données (Oracle) » explique Francis Brisedoux.

« Les raisons sont liées à la sécurité du SI et à notre volonté d’être plutôt en avance et d’utiliser les technologies les plus récentes. C’est un facteur de différenciation et de meilleure efficacité, grâce aux nouvelles fonctionnalités rendues ainsi disponibles ».

Europe Airpost a été la première société en France à installer l’appliance ODA d’Oracle (solution de datawarehousing). « Nous avons également été parmi les premiers en France à utiliser un système Pureflex (IBM) pour abriter tous nos serveurs virtualisés. »

Tous les postes de travail ont également été virtualisés. C’est View Horizon de VMware qui a été testé et retenu.

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Un calendrier par plateformes

Le calendrier de migration des plateformes virtualisées ne suit pas nécessairement celui des OS serveurs.

« La migration vers WS 2012 R2 avance «au fil de l’eau» selon son propre rythme » constate Francis Brisedoux. « Certains éditeurs n’ont pas encore certifié tous leurs logiciels sur WS 2012. Il faut les attendre ».

Les licences Windows Server ont été négociées, avec Microsoft, au niveau du groupe ASL Aviation (5 sociétés), sur la base d’un contrat SA (Software Assurance).

Le Cloud est-il une alternative?

« Nous avons réalisé deux séries de tests avec AWS (Amazon), sur des serveurs non critiques (gestion des immos pour les services généraux) ainsi qu’à l’intérieur d’une zone protégée DMZ, pour un serveur supportant une application Bomgar (télémaintenance de systèmes informatiques). »

Et pas de souci ? « Le fait est que nous avons rencontré quelques blocages, relativement mineurs, qui ont été réglés sous une quinzaine de jours. Nous avons également testé l’offre de stockage

de données froides ‘Amazon Glacier’, qui a donné satisfaction ».

L’offre Azure de Microsoft n’a pas été retenue. En revanche, il y a 2deux ans, la messagerie Office 365 a été adoptée pour toutes les boîtes email. Raisons ? « Le ROI s’est avéré intéressant car nous avons pu tirer parti de plusieurs niveaux de facturation par catégories

d’utilisateurs - certains d’entre eux n’ayant pas besoin de tout le pack Office » ponctue Francis Brisedoux.

Un géant de l’aéronautique :« Prolonger WS 2003 d’un an, mais à certaines conditions ! »

Chez un grand de l’aéronautique, comme dans l’énergie, beaucoup d’applications, notamment ‘métier’ ou industrielles, fonctionnent parfaitement sous WS 2003. Alors pourquoi, comment et quand est-il prévu de migrer ?

« Nous évaluons notre parc restant à migrer en juillet 2015 à 900 serveurs, essentiellement des applicatifs (les serveurs Active Directory, DNS, filer, etc. auront été migrés au préalable). Nous migrerons ces serveurs par vague de 200 par trimestre environ pour avoir terminé en juillet 2016 (au plus tard) ».

Le coût de l’extension du support, sous contrat spécifique, serait très élevé, rédhibitoire (« d’où l’intérêt de ne pas aller au-delà d’un an pour le projet de fin de migration »). « Mais les négociations ne sont pas achevées ».

Windows Server 2003 - Migrer sur le Cloud : pas si facile

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L’essentiel des serveurs restant à migrer entre juillet 2015 et juillet 2016 sont les serveurs applicatifs (applis métier, dont CATIA, les développements Web (Apache), la gestion des configurations, Sharepoint, la gestion des activités, les bases de données techno, Lotus, etc.)

« La migration sera réalisée différemment en fonction des BU (business units, certaines sous-traitent déjà, d’autres le font elles-mêmes) ». Quatre catégories de serveurs ont été définies par niveau de priorité (de 0, en priorité haute, à 3, moins élevée) :

« Non, il n’en est pas question ».

Sur les 900 serveurs, il est prévu d’en arrêter quelques-uns. Des négociations ont été entamées pour une aide (au moins méthodologique : recueil de bonnes pratiques ou établissement de matrices de compatibilité des applications sur WS 2008 et WS 2012). Mais « les discussions prennent du temps » déplore notre interlocuteur.

les données les plus exposées à Internet (type portail clients)

les serveurs informatiques, dont ceux supportant Active Directory

les serveurs d’impression, les filers, etc.

les applications

Quels serveurs sont concernés ? Certains seront-ils arrêtés ?

Quel pourrait être le processus de migration ?

Une option Cloud, avec Azure, par exemple, est-elle envisagée?

En résumé : négocier, encore

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Windows Server 2003 - Migrer sur le Cloud : pas si facile

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Windows Server 2003 - Migrer sur le Cloud : pas si facile

Un géant de l’ingénierie :« Le planning de migration sera tenu. Sécurité oblige... »

Le parc installé de serveurs Windows 2003 chez ce géant de l’ingénierie, spécialiste du monde pétrolier, compte 310 serveurs, dont 60 physiques et 250 virtuels - et installés majoritairement en Europe. « La grosse majorité de notre environnement Windows est déjà en WS 2008 et WS 2012 » explique un responsable exploitation IT.

Le process de migration des serveurs WS 2003 a été démarré au début de 2014. Une quarantaine a déjà été migrée, en partie vers WS 20012 et en partie vers WS 2008.

Le planning prévoit que sur les 270 serveurs restant à migrer, 60 seront supprimés. Depuis juillet 2014, il en reste donc environ 210 à migrer, sur une période de 10 à 12 mois, soit une vingtaine par mois.

« Les serveurs sont exploités chez un prestataire extérieur, sur la base d’un coût par machine physique pour la maintenance ‘hardware’ et pour le support de l’OS (avec 4 classes de SLA). Donc, le prix est globalisé, indépendamment des versions installées ».

Et de préciser : « Les coûts de migration, selon les applications, sont répartis entre nos charges en interne et celles du prestataire. Car nous essayons d’en profiter pour faire des upgrades sur les applications. L’application est reconstruite sur un nouveau serveur (parallel build’), testée, puis basculée sur la nouvelle plateforme. Donc, durant ce laps de temps, le prestataire nous compte un à deux mois sur une machine supplémentaire. Il n’y a pas de coût de migration du serveur proprement dit, facturé par le prestataire. Il n’y a jamais de mise à jour directe de l’OS ».

La migration est faite préférentiellement vers WS 2012, « sauf si l’application ne le permet pas (dans ce cas la migration est effectuée vers WS 2008 R2), ou si le serveur est appelé à disparaître. Et le coût d’exploitation - maintenance qui nous est facturé reste inchangé ».

Et tout ce qui n’aura pas été migré, sera arrêté : « C’est une condition imposée par nos responsables Sécurité. Il n’est pas question que nous puissions être victimes d’intrusions via le réseau. »

Comment procéder au mieux?

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« Non, l’option Cloud public n’est pas actuellement envisagée. En revanche, nous prévoyons de migrer toutes nos applications dans un Cloud privé. Mais ce process ne sera pas concomitant avec la migration WS2003, car notre infrastructure ne sera pas prête avant le 3ème trimestre 2015. Ce sera également l’occasion de migrer vers un nouveau datacenter, certainement en hébergement, et toujours exploité par une tierce-partie. Pas de précipitation pour cette migration : nous profiterons d’opportunités ‘business’, comme le remplacement d’une application par une autre, apportant de l’innovation, pour migrer nos applications de manière intelligente. »

L’option Cloud a-t-elle été envisagée?

Et les options Cloud ?

Un fournisseur mondial de services d’information :« Plutôt anticiper pour bénéficier de fonctionnalités nouvelles »

Chez ce fournisseur de services d’informations à destination des entreprises, la migration de Windows 2003 vers les versions supérieures s’est toujours faite pour une raison : « A cause d’applications tierces qui nécessitaient une version supérieure, ou du fait de notre volonté de découvrir les nouvelles fonctionnalités qui permettaient de faire avancer notre infrastructure AD ou matérielle » justifie un responsable IT.

Du fait de cette politique volontariste, les serveurs W2003 encore présents, fin 2014, se comptent sur les doigts de la main.

« Tous nos administrateurs se forment sur la version supérieure de l’OS, dès que la formation est au catalogue chez Microsoft. Ce retour d’expérience leur permet alors de détecter clairement les serveurs à ‘upgrader’ sans perturber la production. Ils peuvent aussi déterminer quels serveurs peuvent nécessiter une intervention plus poussée pour leur migration, mais toujours réalisable dans l’année. »

« Pour ce qui est du Cloud, nous avons mené nos propres études budgétaires en interne, en date de juillet 2014 (plus fiables que les études commerciales que l’on trouve un peu partout et qui vantent le Cloud à tour de bras). Elles montrent que le Cloud est encore cher. Environ 20 à 30 % en plus du prix de revient d’un serveur hébergé localement, à configuration égales et tous les coûts inclus : salle informatique, électricité, serveurs, administrateurs, etc. »

Que faudrait-il pour arriver à un prix égal ? « Il faudrait dégrader drastiquement les SLA et même prévoir un « downgrade » technologique, ce que nous ne pouvons pas nous permettre ».

Windows Server 2003 - Migrer sur le Cloud : pas si facile

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La fin du support de Windows Server 2003 approche ! L’échéance peut sembler loin et permettre de croire que vous avez tout le temps d’y penser mais vous devez prendre conscience de l’impact de cette fin de support et fin de vie de Windows Server 2003 pour votre entreprise.

Migrer vers Windows Server 2012 R2

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Migrer vers Windows Server 2012 R2

A partir du 14 juillet 2015, Microsoft ne proposera plus de support, de mises à jour techniques ni de mises à jour de sécurité pour Windows Server 2003.

Quelles en sont les conséquences ?

L’option Antivirus n’est pas une réponse. Le support personnalisé, une option couteuse.

SCC propose différentes solutions vous permettant de mettre à niveau votre plateforme, que cela soit vers une solution plus récente sur vos sites de production On-Premise ou vers une solution Cloud. En tant que partenaire Microsoft, nous vous accompagnons dans la migration de vos systèmes tout en préservant votre productivité

Sécurité liée à la vulnérabilité des instances physiques et virtuelles de Windows Server 2003Plus aucune mise à jour ne sera développée au-delà de cette datePlus aucun support relatif à Windows Server 2003 dans le cadre d’un incident sur votre productionNon-conformité ou manque de conformité avec les standards et réglementations en vigueur

Windows 2003 est arrivé en fin de support complet en 2010 et la fin de support étendu est prévue en pour le 14 juillet 2015.Combien d’applications et serveurs avez-vous encore sous Windows Server 2003 et sont-ils prêts à passer à une version plus récente ?

La migration vers une nouvelle version de Windows Server telle que 2012, suscite des interrogations à la fois liées à l’infrastructure et à la compatibilité des applications avec celle-ci. Mes applications sont-elles compatibles et comment vais-je pouvoir les migrer sur la nouvelle infrastructure ?

SCC propose au travers d’une prestation d’audit sur site de votre infrastructure Windows Server existante, de faire l’inventaire des différentes applications et serveurs sous Windows Server 2003.

Il permettra de définir la liste complète des applications, serveurs concernés et de fournir à nos clients un rapport de synthèse détaillé ainsi qu’un plan de migration vers une version plus récente de Windows Server.

1- Audit d’infrastructure Windows Server

Votre infrastructure est-elle prête pour passer en Windows Server 2012 ?

Objectifs et Bénéfices de la prestation

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Migrer vers Windows Server 2012 R2

SCC propose au travers d’une prestation d’audit sur site de votre infrastructure Windows Server existante, de faire l’inventaire des différentes applications et serveurs sous Windows Server 2003.

Il permettra de définir la liste complète des applications, serveurs concernés et de fournir à nos clients un rapport de synthèse détaillé ainsi qu’un plan de migration vers une version plus récente de Windows Server.

Pour plus d’informations : Audit architecture par SCC

Objectifs et Bénéfices de la prestation

Après plus de 15 ans de loyaux services, Windows Server 2003 ne bénéficiera plus de support à partir du 14 juillet 2015. Cette date est un élément important pour les entreprises qui souhaitent définir une stratégie de modernisation de leur infrastructure. En tant que partenaire Microsoft, nous accompagnons nos clients pour proposer les meilleurs scénarios de migration et tirer parti des avantages de solution de Cloud privé ou hybride tel que Microsoft Azure.

SCC propose un accompagnement complet reposant sur 4 briques de services pour la mise en œuvre de votre projet :

- Audit : inventorier l’existant, identifier les impacts et actions à mettre en œuvre- Evaluation : Créer et mettre en œuvre votre chemin de migration- Remédiation : Tester, évaluer et procéder à la remédiation applicative permettant de garantir une compatibilité

2- Notre méthodologie de migration

Méthodologie d’Accompagnement SCC

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avec l’infrastructure cible- Migration : intégration et déploiement des solutions

Les services SCC couvrent votre migration Windows Server 2003 de bout en bout grâce à des architectes expérimentés et une méthodologie d’accompagnement dans la transformation de vos infrastructures et solutions.

Tirez pleinement parti de cette migration pour moderniser votre Datacenter grâce aux nouvelles technologies qu’apportent les nouveaux serveurs et la virtualisation.SCC vous accompagne dans la définition de votre infrastructure cible en sélectionnant pour vous les éléments nécessaires à la mise en œuvre de la nouvelle solution incluant le matériel, le logiciel et les services :

- Définition de l’architecture cible physique ou virtuelle- Définition de l’architecture logique- Préconisation des technologies et serveurs associés- …

SCC s’appuie sur les logiciels de partenaires reconnus sur le marché pour permettre de planifier et d’exécuter efficacement votre migration. Ces logiciels permettent de transférer efficacement les éléments tels que les comptes utilisateurs, données ou paramètres systèmes de votre Windows Server 2003 vers la solution cible tout en garantissant un maintien opérationnel de votre production.

Basculer vers Windows Server 2012 permet à votre entreprise de faire évoluer, gérer votre infrastructure plus efficacement et de répondre aux besoins de vos entités grâce à ses nouvelles fonctionnalités.

Pour plus d’informations : Méthodologie de migration par SCC

Actualiser vos infrastructures

Logiciels de migration

Changer pour Windows Server 2012

Migrer vers Windows Server 2012 R2

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Migrer vers Windows Server 2012 R2

Envisager de migrer vers de nouvelles plateformes telles que Windows Server 2012 soulève des questions et des défis liés à la fois à l’infrastructure et à la compatibilité des applications avec la cible. En d’autres termes: les applications sont-elles compatibles ? Quelles sont celles génératrices de problèmes ? Lesquels de ces problèmes peuvent être résolus en priorité par rapport à d’autres présentant des problèmes de compatibilité graves et nécessitant un examen plus approfondi ?

Pour faciliter tout projet de migration, il est important de valider en premier lieu le fonctionnement des applications vis-à-vis de l’OS cible et de planifier les actions nécessaires au changement : Modification de l’application ou modification des packages existants.

Ne pas gérer cette étude en amont peut avoir un impact négatif sur tout le projet de migration des socles techniques.

De même une démarche non industrialisée peut conduire à des projets rampants sur de très longues périodes.

Un Centre de Service de Packaging tel que celui d’ SCC peut tester automatiquement un portefeuille complet d’applications et contrôler sa compatibilité avec Microsoft Windows Server 2008 ou 2012, les OS 64-bit, ainsi que les environnements virtuels Microsoft APP-V, Citrix XenApp et XenDesktop, Vmware …. Ceci peut être fait rapidement et à moindre coût en comparaison avec toute méthode manuelle de validation.

Ce service permet d’accompagner et d’aider à la prise de décision quant aux différents traitements de résolution.

Les tests de compatibilité vis-à-vis d’un nouvel environnement serveur constituent une partie seulement des exigences. Les statuts obtenus pour chaque application permettent d’évaluer les différents chantiers à mener pour traiter les applications ou les packages existants.

Les résultats que nous obtenons à l’aide d’outils d’analyse puissants permettent de déclencher différentes actions telles que :

- Des demandes de remédiation d’applications auprès des éditeurs ou des développeurs- Des actions de remédiation de packages applicatif existants- Des décisions de virtualisation

La fin de vie d’un OS reste une problématique pour les DSI, notamment en ce qui concerne la gestion du cycle de vie du portefeuille applicatif.

3- Packaging et Remédiation de package applicatif

La gestion des problématiques du changement.

L’analyse technique en amont du projet

Les prises de décisions face aux contraintes

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Dans tous les cas et surtout pour les problèmes bloquants, il est important d’obtenir un rapport détaillé qui permet aux développeurs d’identifier rapidement où se situent les problèmes de compatibilité, ces informations permettent de réduire considérablement le temps de réécriture des packages ou de modification des applications.

L’expertise SCC nous permet de préconiser quelques bonnes pratiques à respecter pour espérer réussir une migration d’OS.

Nous pouvons indiquer 4 grandes étapes à suivre pour les succès d’un projet global de migration :

Pour plus d’informations : Packaging et remédiation de package applicatif par SCC

Etablissement de la liste exhaustive des applications,

Classification des applications…

Tests, préconisations, remédiation ou création

de packages, gestion des conflits & des composants,

documentation…

Collecte de données pertinentes, spécifications et exigences d’installation pour

chaque application…

Validation technique & fonctionnelle de l’application

packagée, Pilote de déploiement, Support …

Phase de Mobilisation :

Phase de traitement :

Phase de Découverte :

Phase de Recette :

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La virtualisation permet de consolider et de rationaliser les infrastructures serveurs et stockages, elle marque la fin du « 1 Système d’exploitation = 1 machine physique et stockage dédié ». Avec la virtualisation, chaque application et système d’exploitation se trouvent dans une enveloppe générique appelée Machine Virtuelle (VM). Les VM sont isolées, les ressources de calcul, processeurs, stockage et la mise en réseau sont mis en commun et allouer dynamiquement à chaque VM.

Avec cette technologie, les bénéfices directs sont indéniables :

Par exemple, la virtualisation fait partie des leviers pour réduire les investissements CAPEX et OPEX. Qui dit moins de serveurs dans les datacenters dit moins d’investissement et donc moins de coût de maintenance, un espace réduit au sol, et une consommation électrique et de climatisation réduite.

Autre exemple, c’est l’amélioration des niveaux de service (SLA), les fonctionnalités de la virtualisation permettent de mettre en place très simplement des solutions de Haute disponibilité, les opérations des sauvegardes sont grandement simplifiées.

Après la virtualisation, il devient plus facile de créer des nouveaux serveurs. Le risque est de rendre l’environnement virtuel ingérable par la prolifération de VM (VM SPrawl). Pour garder la maîtrise de son infrastructure, la Virtualisation 3.0 apparait comme essentiel et propose en ce sens de nouveaux concepts et moyens, par exemple :

- des infrastructures puissantes et simplifiées (convergence)- des solutions logiciels qui simplifient le déploiement, la gestion et le cycle de vie des serveurs virtuels (orchestration, ordonnancement, et par extension le Cloud privé)

Depuis une dizaine d’année la virtualisation s’est imposée comme une technologie incontournable, devenu une brique indispensable de l’évolution du Système d’Information .

Au fil du temps le système d’information a gagné en complexité et perdu en efficacité, la virtualisation renverse cette tendance en simplifiant un bon nombre de process et de technologie.

La virtualisation s’impose comme la pierre angulaire du système d’information.

4- Virtualisation de serveurs

Etat de l’art

Migrer vers Windows Server 2012 R2

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A travers nos 35 années d’expériences, nous avons consacré du temps, de l’énergie, de l’efficacité et toutes nos compétences pour être aujourd’hui l’acteur majeur des Systèmes d’Informations en France et en Europe.

La virtualisation, une technologie que nous maitrisons dans le groupe SCC et que nous considérons comme un axe stratégique de croissance économique.

Parce que nous sommes connus et reconnus en tant qu’expert, fournisseur et intégrateur d’infrastructures, que notre expertise s’exerce à la source des évolutions du Système d’information.

Parce que le Système d’Information est en perpétuelle transformation, nos services, notamment l’infrastructure couvre non seulement les serveurs critiques, mais aussi leur environnement de stockage et de réseau.

Nous sommes capable de vous accompagner dans toutes les phases de vos projets (Design, Build, RUN) au travers d’un catalogue de services.

- Par exemple, SCC vous accompagne dans le cadre d’une réflexion sur un schéma directeur- Par exemple, SCC réalise la qualification, l’intégration et le déploiement d’une solution complète de virtualisation- Ou encore, SCC est capable d’infogérer votre infrastructure virtuelle

Notre esprit d’entreprise unique et notre totale indépendance vis-à-vis de tout constructeur ou éditeur nous permettent de prendre les décisions les plus créatrices de valeur pour votre entreprise.

Pour contribuer à votre succès, établissons ensemble un partenariat unique, dans lequel, la quête de compétitivité animera l’ensemble de nos actions.

Pour plus d’informations : Virtualisation des serveurs par SCC

Le Cloud computing est un vecteur d’accélération de la transformation et de la croissance de l’entreprise dans un environnement ultra compétitif.

Les DSI évoluent vers un modèle de centres de services partagés mais doivent également s’ouvrir vers l’extérieur et travailler à mettre en œuvre leur monde Cloud Hybride.

Les Départements informatiques doivent profiter des solutions Cloud Computing pour gagner en élasticité et en agilité.

SCC vous conseille dans la définition de votre stratégie Cloud, et vous aide à décrire le processus de transformation et gérer le cycle de vie.

- L’architecture, la gestion des capacités- La mise en œuvre et les opérations

SCC a capitalisé sur l’expérience de ses partenaires afin :

- D’aider ses clients à choisir le meilleur Chemin vers le Cloud- Construire des services Cloud « Clés en main » dans vos Datacentres- Délivrer des services Cloud d‘entreprise à forte valeur ajoutée

Pour plus d’informations : Du Cloud privé au Cloud hybride par SCC

5- Du Cloud Privé au débordement vers le Cloud Hybride et Backup as a Service

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SCC, un acteur incontournable de la virtualisation.

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- Adapter le SI aux besoins « métier » - Proposer des usages innovants de l’IT- Réduire et contrôler les coûts d’exploitation - Rationaliser les ressources- Se concentrer sur le cœur de métier tout en gardant la maîtrise du SI- Améliorer la disponibilité du S.I et la satisfaction des utilisateurs

Compte tenu de la charge des équipes informatiques consacrée aux activités d’exploitation quotidiennes, il apparait clairement un problème de mobilisation des équipes sur les sujets innovants et les besoins métiers.

L’externalisation des activités récurrentes est une réponse pour libérer de la bande passante au sein des équipes.

Les activités d’exploitation de Niveau 1 sont des cibles parfaites pour envisager une première approche d’externalisation visant à soulager les équipes internes :

- Superviser les systèmes et les applications, alerter et réagir en cas d’indisponibilité - Exploiter quotidiennement les systèmes et les applications à partir de procédures- Protéger les données- Prendre en compte, analyser et gérer les incidents et les évènements dans des délais acceptables

Dans un second temps, l’entreprise peut envisager d’externaliser l’administration et le maintien en condition opérationnelle de son infrastructure et ainsi contribuer de manière efficace à une réduction des coûts en externalisant les tâches vers des structures mutualisées.

Les objectifs du contrat de services :

- Déporter l’exécution des tâches triviales et chronophages- Garantir de bons niveaux de services (SLA)- Permettre aux équipes DSI de se recentrer sur leur métier- Permettre la réduction progressive des coûts en maintenant la qualité (plan de progrès)

Le périmètre du contrat de service :

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Si nous considérons aujourd’hui les priorités stratégiques des DSI, nous constatons qu’elles doivent évoluer et s’adapter de plus en plus au contexte Business des entreprises :

6- Les services managés aux infrastructures

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L’externalisation peut être segmentée en services élémentaires (sur site ou à distance), visant à gérer toute ou une partie du S.I.

Les contrats peuvent être pluriannuels, forfaitaires, avec des objectifs de niveau de service et une durée définie.

Les services doivent êtres pilotés au travers d’une gouvernance collaborative veillant au respect des meilleures pratiques au sein des équipes et des processus.

Il en résulte généralement :

- Une meilleure prise de décision pour agir- Une clarification des rôles des différents acteurs - Une meilleure connaissance des processus clés du S.I- Un meilleur partage et une meilleure compréhension de sa complexité.

Les Bénéfices de l’externalisation :

Spécialisé depuis plus de 30 ans dans les projets IT, SCC fait état de nombreux bénéfices observés dans le cadre d’externalisations.

- Le respect des bonnes pratiques apporte une pertinence de bout en bout de la chaine de gestion- La maitrise des processus améliore la perception des utilisateurs et valorise la DSI vis-à-vis des métiers de l’entreprise- L’industrialisation permet à la DSI de capitaliser dans le cadre d’une démarche d’amélioration continue- Les contrats permettent une vraie prédictibilité des coûts et une bonne maîtrise des budgets

Pour plus d’informations : Les services managés aux infrastructures par SCC

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La couverture des services doit être liée aux différents environnements techniques et être synchronisée avec l’usage des systèmes.

De même les services doivent êtres définis par un catalogue couvrant si possible les domaines critiques de la gestion du S.I.