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OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE& TECHNIQUE OUTRE-MF.l1
20, Rue MonsieurPARIS ~VIIe)
COTE DE CLASSElfEUTNo 1237
PEDOLOGIE
mRODUCTION A LA PEroLOGIE DE LtADAMAOUA .
E'Jrol)E DETAILL'ElE DANS LE SECTEUR DE N'GAOUNDERE
.I~R'C tA~Mê1er J~~1~e~195'
IaES SOLS ••••••••••••••••••••••••••••••••••• ~ ••••••••• ., • ., •••••••1'"
INTRODUCTION •••••••••••••••••••••••••••••••••••••• , i ••••
Pages
1
3...
l INVTI:STIGATIONS ET RESUIflIATS ANALYTIQUES ~ • • • • • 4
II - LES SOLS FORMES SUR GRANITE
- présentation... disoussion- tableaux d'analyses
•• •• ••••. ••••. ••. ••••. . .. •• •••• 5
1
,1
III - LES SOLS ROUGES SUR BASALTE ANCIEN il..................... 9
~ morphologie... granulométrie - IJinéra.logie- éléments nutritifs - pH- bilan h3'drique.. influence de la topogmphie- pédogén~se.. point de vue agronomique- phénOJ:l~ne·de rajeunissement dus à l'érosion- tableaux d'analyses
•
IV - LES SOLS FONCES FORMES SUR LES MSALTDS RECENTS
- introduction et desoription- granulométrie- minéralogie- éléments fertilisants- matière organique- régime de l'enu- influenoe de la topographie- pédc>gén~se .- agrloultureet élevage- eonolusioh~ tableaux d'analyses
••••••••• 15
1
v - LES CUIRASSES ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 23
- différents types-hypothèse sur un processus de formation- discusaion
VI - SOLS BIDROMOREBES ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 27
10 Sol issu d'un aol rouge sur basalte ancien
- desoriptions et discussions
2 0 provenant de sols fomés sur basalte récent
- desoriptions et discussions
30 provenant de matériel du socle gran:itique
- descriptions et discussions
VII - LES PHENOMENES D'EROSION ••••••••.•••••••••••••••••••••• 38
~ par ravinement.- les "lavakas"- en nappe
CONCLUSION •••••••••••• J • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • '9
...
- 1 -
l ~ T,R'O.,n U C TI 0 N
'," ,:H::~Laprospectiondétaillée ~ Vl.AKWA, en Janvier et Févr,ier,1953~, des sols
:-'y:'de la réserve 'd'Elevage a 'déjà fait l'objet d'une carte au ~1/25.,OOOe couvrant,
,'line'vi3:ï.gtàine de milliers d'heotares ainsi que d'une courte poUoe expJ.i;oative
l'accompagnant ~ Les principatpr:, é,chantillons prélevés sur ce périmètre ainsi
que quelques échantillons itltéI'essant d'autres, parties de l'APANAOUA ont: déjà
subi les diverses analyses courantes au laboratoire des Sols de 1'1•.R.C.A.r-1•.
Ce ràpport se propose d'..en présenter les résultats et les premi'ères conclusions.
'L'étude pédologique détaillée du secteur de limA a 'POUr"l:iut de', jeter
les bases d'une mise en valeur rationnelle du pays. Différentes res~ources
sont possibles : élevage itinérant pendant la saison des plu:i.es, pâ1;qrages
plU:~ :oÙ~6ins artificiel~desaison sèche, reb~isements'~rgaiÜsés,~agriculture
"dé ~616Disation~ récupér~tion des piaines inond~es, 'i~gatiôh' de;: érertains
,,secteurs, feriii.e~i mixte'~, étangs de. piscicUlture, etc •.•• ~ " '; ,".\ . ]",\,
.. e •..•1 •••••> "1
, , L'étude.aussi précise que PQl;lsible des SQls et, la connai~sance des
différents ,type~,dQivent en'pe~~~'l~utilis~tionra~io~~l{~'~n:~~l~ant"le..,~~d~ .. 'd~ llli~~en yaleur à adopter en chaque 'po~t,,' ~es ~é~hodesi '~~;ioyer.•..•. -: ..: .', " . '. '.... " • . ... " ~ ... ',.: '. • ~ '.:'.~"'" ;',:: J;.'. " ..• .!.~::
et ,les mesures d~ .conse~tion à prévoir,p~ lut~.er, c9~tr~. l'~rofi~~~ ,e~" la. ". • • . ..... ", ·1. •. " .1," .. ' .... " !<
... ,d~~ad.ation•
Nous ,les éxaminerons .SUccéssivement. ".'.
,De plus, le secteur étudié présente une très grande div~r~ité, et l'on
y, rencontre sur une superficie relativeœnt restreinte" les principales forzna.-,
tions pédologiques de l'ADM-1A.OUA : sols latéritiques~ cuirasses, sols volcani
que~ de différentes natures, sols inondés divers, etc ••• Plusieurs reconnais
sances dans l'ADAMAOUA aussi bien à llest (jusqu'à ~O) qu'à l'ouest
(jusqu 1à MEIGAli,GA et la MI BERE), ainsi que le 101}g d'une jr.ransversale nord-sud
jusqu'à la falaise, nous ont montré la similitude des phénomènes et l'analogie
d'un certain nombre dlentre eux, avec ceux observés et étudiés dans la région
de~.
Ceci explique le titre de ce travail qui prend alors le caractère d'une
analyse détaillée locale susceptibled'3tre étendue à l'étude générale de
l'ensemble du plateau de l'ADArJIA.OUA.
* * ** *
.. :
:.' . ~:..... ,
-2-
..tës 'cc>ndit1onsduI!Ülieu ont ét.é .. déJà signalées dans la. notice 8 Rappelons
·brièvemén't; qu'lil slagit :dlùn plate.êJ! dlune altitude moyenne dépassant souvent
.1'...000 mètz.es, doiltla tdpographie 'est assez niouvemenMe (massifs du socle,
.. ·.é"difices."\l'oloailiquës, vallées nombreuses, etc .... ). ':La. v.:3gétation est tine
savarie .tYPeT.:.:soignèuselllent étudiée par AUBREVILLE.. (1)
là. Pluviométrie est assez forte. (plus de 1.500 mm par ân),ma.;i.s de ten
,.,:..d~oe nette~At t::~!?Ï:~a1e a,vec,une saison .sèche très marquée de ,Décembre à
~ géolorie e.st va!!iée et joue un grand raIe 4a.nB la. distinction des
sols: le socle ancien et.les formations volcaniques (an~iennes .et,réoentes)
coexistent, ains~ que de ,nombreUses pla;i.nes alluviales souvent ~onséq~~ntes
du volcani~me 8 . le socle est surtout formé par un granite porphyro!de leucocrate
et apparait principalement autour de ?T'GAOUENDERE où il constitue des massifs
d~ ~ha~~ ~lassiques ennoyés dans le basalte anoien qui forme le plat~aù.généralfortement .~oumis à ll\érosione le volcanisme r.~.c~nt .(surtoutstrombolie~ 'et
vulCalllen) 'est' c~act?risé par de nombreux édifices bien conservés, do~t les
ooulées sont nettement délimitées et constituées par des basaltes souvent
bulleux et scoraciés,avec de nombreux éléments pyroolastiquesa
'" ,'l'"
'. "' . ~;~
-------.----
les régions à longue saison sèche du CAMEROUN et de l'OUBANGUI-CHARI in"Richesses et misères de l'Afrique Noire française" - page 105.
-
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,- 3-
• LES SOL S .' ,ft" l,.
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,. . ~.".... • '.> ',' ': -, ~ ,- , • ;"~' ~~
," .'. • : 'p' t " .;. ~. . • ',' .. . l' " '1 ~ • ,1 "" \
Les,sols observé!:f,é'tf"~tudl~s';dans'lépériinètrede'~ à,ù.ssi bien que
dans l'ensemble de. l'ADAMAOUA sont donc très variés. Ils sont avant tçmt
caractéristiques d'un cl±~:v\~~~~io,â;l.Jlwnià:e'·~t,ieur';teha:an~é évolutive est..,..."".,'-' .
la latéritisation. Toutefois la diversité des roches-mères permet de discri-
miner des 'gIlOUPOO .b:Lerldistilic~:Yaùxquels· s'ajoùt~nt les sols hydromorp;hes
généra1e~n't dus; a;l1, :v.61camsme qui' a 6bli't~ré de nombreuses vallées 0
!... ..- "
'. '.
•L!~titude d~,~~~t~au~ la vio1enpedes pluies et les déplacements du
.bétai1,sont.responsab1e~dep~énomènes d'érosion. très intenses' dont les plus, 1
speotaculaires, S~)l1t: l~s formations do "Lavakall profonds, identiques à. ceux\ . , '. .
décrits à MADAGASCAR.
:.: \ ..
Les principaux types de, sols,9bservé:;!, peuve.nt ~tre classés de la façon
,suivante
1) Sols zo~ :
ce sont les sols évolués, prqfonds, à tendance latéritique, formés.' ,
sur granite' ou sur basal"i::e aooien (sols rouges).
". la cuirasse ferrugineuse (ou 1atérft:lquG 1) apparait en de nombreux
points: (soit,en'p1ace, soit démantelée) mais souvent danS des conditions
bien partioulières que ,nous étv "i'3roIis plus 10ine
2) Sols a:zonaux :, ,
!' -
,:.',.
-'. " ,-, ',- à' c~té' de cer'cains 1:101s peu évolués ,sur le. ~~c1e,par suite de. '
l'érosion, nou~ c1a~sons dans cett~ ,catégorie, la p1~part 'des sols foncés
:,·:·:;·t':ro;:ic&ui:·'s'Ûr ;ba'~~Ùe récent (Ei~lfl nqirs, s!oJ.~ "(ir('('f)ll't~": etlJ 0") <-
,1_. ',-: l " ,-,
Nous verrons que parm:i. ceux-ci, lès typés les plus évolués montrent
une ,t~ndance à la ,zona1i:l;é ,E!ln -~joignant'Ies sols :rouges sur basalte ancien.
On peut y ï:;,jouteréventuellerncnt des ,sols foncés formés sur basalte
anoien rajeuni par 11érosiono, ,~, t
~. )' • 1 ..... , ~
", "
; .
. •, ' • .. ..' " : .. '" ~..\ \ -.! :: .. '. :. • l
ils,:"sont ';60nst:f:tù~si esSe:b:\:;1êllemè:lt .pâT' 'l'ensemble des sols hydre-
morphes nombreux et varipE! ?,elJl différentem,il1ati.ne-s 'et vallées plus ou.- .'. ; .moins inondées.
~,
Pour, ;L',irls:t;~t, sn 1·' absence' d"une classification gl3nétiqus' plus
", ~~s,ée, :(lousét).1dierons les ,:Q.~~férents types de, solS' SUivant les dist.:iJlc.
tions qui apparaissent sur le terrain lors de la prospeoti.onAJnmédiate,
tels qufils on:t; été énoncés dans lalJ.~.JJaLtJet~ sur
... 4 ...
•la légende de la carte.
•les résultats des ElIlalyses aocompagneront chaque grOtlpe de sols ainsi
étudié {lcs numéros ,des profils sont caùx portés Sur la carte)'.
I... :,INVESTIGATIONS ET RESULTATS ANALYTIQUES ..;;,
'les analyses effectuêès au laboratoire' de 1 tI.R.C .A.M. 'ont pnp,c1palement
. porté sur les me::rures· suivantes ét sont exprimées ainsi t
a) granulométri.e = analyse mécanique, méthode pipette ROBINSON, dispersion, .
au pyrophosphate~,de sodium~ Pour les sols riches en matière organique,
celle-ci, a été détruite par l'eau oxygénée, mais certains sols ,humifères
~'ontt~tefois donné que dês r6sult~ts peu satisfaisants.
Classification internationale :
Tf = terre fine p. cent de la terre totale
A =argile p. oent de la terre fine, éléments inférieUrs à 0,002 mm.L =limon p. cent de 0,002 à 0,02 mm.
sr 1:: sable fin p. cent de 0,02 à 0,2 mm.
Sg := Sable grossier p. cent de 0,2 à 2 mm.
b) éléments éoha;ngeables. :
S =: somme des bases échangeables exprJ.ll1ee en milli-éqùivalents (M.E.)pour cent grammes de terre fine ...
nasurGe par percolation à l'acétate d'ammonium
Ca = nombre ,de M.E. de calcium échangeable p. cent de terre fine.
Mg = ••••••• dO •••••••• pour le magnésium
T = oapacité totale dtéoha.nge expriméee.IJ.M.E., p. cent ,obtenue par
percolation à l'acétate d'ammonium. et dosage de l'azote par
distillation.
1'2 05 %0 (1 r= anhyd.r:ae phosphorique total p.rnille de terre fine,
dosé après attaque à l'acide nitrique bouillant pendant
4 heures.
C %=carbone p. cent obtem par oxydation au bichromate et titra
tion en retour par le sulfate ferreux-ammoniacal.
M.O.% =matière organique p.cent d'après le carbone
N %::1 azote total p. c~nt (Kjeldhal).
le pH a été détermirié au pH mètre JOUAN~
(1)._- -.-._-~------~-----------
'Pour les solS ~lyJ.l"Omorphes, il s*ag:i.tdu phosphore assimilable.
•1..
--
1
11
1rt~
l
-.
-5-
Dans certains cas, le fer a été dosé dans la fraction argileuse (
par préc~pi,tati6n à l'ammoniaque. Il est' exprimé en &2 0:;.
,II ""Il LES SOLS FORMES SUR GRANITE -
=:=..,..
Partout où affleure le socle, et principalement près de Nf GAOUNDERE
où il occupe une vaste superficie autour des massifs granitiques, on
observe des sols plus ou moins évolués, de couleur claire, de structure
assez gTossi~re, auxquels la nature m~me de la roche-mère a conféré un
caractère généralement arénacé,
La profondeur de ces sols est très variable : en terrain accidenté,
la zone de départ apparait nettement à partir d'un ou deux mètIles, alors
que sur le plateau, elle commence à une profondeur plus grande et se
prolonge, parfois jüsqu,t à une 'dizaine de mètres et plùs,, , '
." .l .' '..
, I.e 1IlE).tériel parental leucocrate, mal pourvu en minéraux ferro-. ;.- ";" .
.magnési~~ est à l' origil:le .de la' couleur claire des sols, de 1'absence
•:"'dï~orizons distinctement 'tranchés, et de Jal. profondeur généralement assez
faible, due ,aussi à l'irriperm~abl1ité du granite.'. '
Dans l'ensemble de ces sols, nous avons distingué d'ailleurs assez
~bitr~ire~nt, deux ,types différents
, '
Le' premier comprend les sols les moins évolués, les moins profonds, à t~
danCe nettement arénacée, parfois m~me squelettique, Ils sont principale
ment'localisés dans les secteurs les plus aocidentés où abondent les boules
de chaos granitiques caraoti3ristiques du paysage,
. , ~'~"",
Du point de vue ag~i~ole, ces sols ont un intér~t assez restreint i
'~néralemen~' ~ssez, pauvr~s, i18 n'offrent que de petites surfaces~ non
planes,' <enoombrées 'de débris granitiques et difficilement utilisables, lis
ont en revanche une a'sse~'Q~:rme structure physique et. poss~dent souvent des
~serves mtné~a1es'~tére~~arites, constituées en partie par des feidspaths
encore incomplètement: altérés,
'Toutefois, ce potentiel n'intervient pour oonférer au sol une cer.taine
fertilité, que lorsque la nappe phréatique est proche de la surface~ les
minéraux subissent alQI'S une altération suffisante pour libérer leur réserve
notamment en oalcium et potassium.
Mais ces sols ont déjà un caract3re hydPomorphe et seront traités
dans le chapitre qui leur est consacré..
" j•.
1. ,
1
'- 6-
2) Le deuxième type correspond aux sols plus évolués et plus profonds généra~,
leméhtlocalisés sur le plateau. Leur principal caractère distinctif est
'l~u:r texture plus finI ~ se 'caractérisant, dans certains cas, par une forte
teneur en éléments collo5:daux. Ils sont toujours trè,s peu humifères.
Tel est le cas du profil N° 44 situé sur le plateau au nord-ouest. , '
"du massif du TISONG, à la limite du socle et du basalte ancien. Ce profil
aotéobservé dans un "Lavaka".
La végétation est la savane typique de la région.
Profondeur en cm.
o
200
300
450
650
. 850
1.000
Ensemble argilo-sableux rouge brique
légèrement ~acheté de nuances plus
foncées avec quelques petites taches
blanches très rares (V.discussion à
propos de cet horizon)- ,_o. ._~ . _
Horizon blanchi très nettement. La
couleur roUille est très atténuée par
des taches blanches en grand nombre.
structure grossièrement particulaire.
Texture sableuse. Gros' grains de
quartz de l'ordre du.Jf cm.
Horizon compact très clair, saumon
avec quelques zones ta~h~tées rose,'
jaunes et blanches.
Horizon blanc pulvérulenj ayee- gros
grains de quartz. Roche pouJ;Tie for
tement kaolinique. St~cture du gra
nite très nette. Micas en petites
quantités. Mouchetures rouille' •
Horizon rosé clair pulvérulent."
structure granitique visible. Texture
sab1J.euse. Grains de quartz. Les mioas
forment des mouchetures rouille '•
Granite en plaoe. Les COuJ,éUTS des
minéraux sont reconnaissables.Felds
paths roses en voie d'effritement.
On reconnait la mâcle de Karlsbad.
L'altération suit les lignesde clivag~,
Le mioa noir en voie d ' altération ~;1;
reconnaissable. La structure lamel~
est visible.
..
,li
: 1
!1
•
~7-
DISCUSSION: En promier lieù, il convient d'attire~ l'attention sur le caractère
exceptio~el de la partie 'superficielle de ce profil qui, sur 2
mètres, possède la couleur rouge e~ l'aspect des sols rouges voisins formés sur
basalte ancien, Les sols les plus évolués sur granite, sont 'généralement de
oouleur boige et il est logique de penser à une influence des sols basaltiques,
Bien qu'il ne s'agisse probablement,pas.d'un horizon rapporté par colluvionne
ment (sable quartzeux), la partie supérieure du sol décrit a très vraisemblab+~',. .
ment subi l'aotion des solutions ferrugineuses émanant du basalte proche ou d'un
ancien recouvrement volcaniqu~, ,léger (?).
!es résultats analytiques nous montrent une forte teneur en argile allant
jusqu'à 50 %dans la partie supérieure pour diminuer régulièrement jusqu'à la
zone de départ où elle s'abaisse jusqu'à 10 %• Les éléments grossiers (graviers
'et sables) composent ce ·soI ·POur pltis ·de 'la moitié, -" . o •••
l:j
11i
. :. "L '0 •
-Iln~y a pas de lessivage de, l'argile au sens habituel du terme .....,, ,
'~. . ,~ '.
"
'Les bases écharigèàble,s montrent, au contraire, un lOgérlës·fjivë.ge'~,Leur'. Il
/tènéur'est toùjours faible, de l'ordre du .miIJ.i-équlvalent p.c~n~ .In~me .:dans la.;. l' ".' ,,:., ." 1
'ione' dè départ. Le cSlcium en est l'élément principal, i
" La..cap.9.èi~é d"échange est faible, de l'ordre d'une dizaine deni:i.l1i-équivalents, ma~s augmente nettement jusqu'à 50 M,E, dans la zone de départ •.. .. ,~!
: ' Le .compïexe .e~t donc ,très peu saturé, Moins de 10 'i~ en .général.:.. :
..... ,
IBpH ·traduit 'tUia activité peu élevée mais constante et ~ peiné'd:tminuée, ..' '.' . .
'\:'" •.. \.. 1: '. t .
a' .10 metres. . o., '.:, • • •• ;
, :.,~:,~: i. ·>::~tCl J; ::.~<"~'
.... r.~. ,~~~~i~t~~essant d'é~ablir une comparaison avec les types évolués
formés sur basalte afin de montrer la convergence des caraotères.
En conclusion, les sols formés sur granite possèdent une bOIme structure
physique, avec parfois, pour les types l~smoins évolués, une certaine richesse
chimique et des réserves IIl:in0rales qui font place, ,pour les plu.'3 évolu~s, à une
grande pauvreté.
Compte tem du peu da perméabilité de la roche' Jet du caractère quas~
permanent des cours d'eau sur te granite, les sâls les plus jeunes pourront,
s'ils sont très bien situés, justifier un aménagement par l'irrigation et donner
ainsi d'excellents résultats.
Bar contre, dans leur ensemble, ces sols sont pauvres, leur faible degré
de saturation et leur faible capacité d-échange, joints à l'absence d'humus; ne sont·
pas,co!'1P!3nsé~ pa.!' leur structure acceptable. Leur vqcation est le reboisement avec,accessoirement la rationalisation du p~turage en saison des pluies.
. '. .'.
, - 8-
•
•
TABLEAU l
ANALYSE DU PROFIL 44
- 9 echantillons -
~
sf2% (2~!
éch. Profond. Tf% A% L% s +t ' T S/'lfo pHSgll Ca.,
-1 surf. 40 48 14 22 16 0,45 0,25 11,5 3,9 5,7
2 60 67 51 8 23 18 1 0,61 9,5 10,2 5,8
3 130 72 42 20 26 12 1 0,82 7,6r: 13,1 5,7-- -- _ .•- -- -_._---
4 200 66 40 20 24 16 I,4 0,93 11,5 12,2 5,6
5 300 80" ··37 '25 29 9 1,23 0,96 17,7C 6,95 5,.6------ ----, -
6 450 76 31 29 31 9 1,4 1-: 5 30 4,6 5,5-7 650 78 8 . 30 54 8 2,26 1,89 52,4 4,3 5,6
8 850' 79 7 21 68 4 Il'23
1 41,6 2,95 5,7_.- _.9 1000 80 9 16 64 11 0,45 ,0,54 38 1,19 6,2
(1) Communiqué, par G. CLAISSE.
(2) Il s'agit exceptionnellement des fractions suivantes s
Sf de 1 mm. à 0,02Sg de 2 mm. à l mm.
..
.-
I~~': ::'liis :;§OLS ROUGES· suIi· BASALTE ANCIEN -;\. - . :.... _.:.~. :::-:-T~~~O:-:- - ~ 1 •
.', '·,Les basaltes anciens ayant recou~ert la.' pénéplaine de l'ADAMAOUA ont
donné naissance dans l'ensemble à dos sols rouges, profonds à l'aspect bien" ' .
ca.raèt6ristique~ Leur pauvreté en humus, leur couleur rouge sombre typique," ". " ~
leur faculté d' émettre de· la poussière, leur structure plus ou moins pris....
matique le long des tranchées de route, leur confèrent un faciès reconnaissa
ble entre tous.
Ces sols. oCaupent la majeure partie du plateau ayant subi les ép~noh~
ments hawa!ens tertiaire,s.
Aooe~soirement cependant, l'érosion ayant amené la roche-mère près de
la surface, les basaltes anciens peuvent engendrer un sol plus foncé à
oaraotère juvénile, dont nous dirons quelques mots en fin de chapitre avant, ,
d'aborder les sols'formes sur 'basaltes récents, auxquels il s'apparente de
façon évidente.
M01"pf0loéQe.
" Un des principaux caractères de ces sols est leur grande homogénéité
sur l'ensemble de leur z0ne'd'extension géographique. Les' résultats d'analyses
confirment ,d'ailleurs ces impressions. L'observation de nombreux profils
montre des types extr~mes variant assez peu, autour d'un profil moyen typique
pouvant ~tre schématisé ainsi :
Ensemble rouge homogène sur une très grande profondeur (souvent 10 mit).
la partie supérieure est dépourvue d'humus et seule une teinte rouge un peu
plw3" folic6ê"caractérise 'les premiers centimètres. la struoture est générale-·
, ment'pristri8.t:i:què sur plusieurs mètres. ".
Le sol Ilsemble" finement sableux sur 3 ou 4 mètres et devient ensuite
"apparemment" plu~ argileux, donnant ainsi une impression de lessivage' de
l'argile: jus'lu'i cette profondeur. La teinte ;este homogèn~.
La pr~sence accidentelle d'une nappe phréatique actuelle ou ancienne
(permanénte'ou saisonnière) peut se tr~Q.uire en profondeur par différen.tes. •. '. 'l'
formations allant du banc de pisoiithes plus ou moins durci à un horizon plus
compact, en passant paX un "Orst'ein" ferrugineux continu de 1 à 2 cm.
d'épaisseur, parallèle à l~ pente dU,terrain.
La cuirasse en profondeur n'apparait que, dans des conditions bien, ,
spéciales (V. plus loin). ... :
Lorsqu'on peut l'atteindre (~néralement à plus de 10 mètres) la roche
mère altérée apparait d'abord sous forme de boules se débitant en auréoles
concentriques. Le produit d1altér~tion est le, plus souvent une masse gris
bleutée peu dense,. av~cdes traces. jaunes limonitiques d'aspect sableux et
quelques concrétionnements noir~tres de manganè~e, sur ,les plans de cassures~
-.10 -
Ces boules sont plus nombreuses en profondeur. On note alors parfois,.
à l'intérieur, un nOyau de basaltë sain. Les produits d' altérd.t;i.o~k.f.Ç'+'ri<;l1tune
masse co~tinue en profondeur. L'horizon C est pratiquement inaccessible.
Les analyses effcc~ées sur 27 échantillons de ces sols dans l'ADAMAOUA
.: (Tableau II etIÙ) donnent le~ rusultats suivants:
Granulométrie -Minéralogie -
La texture sableuse du sol dans la partie supérieure n'est pas "apparente"
puisque" la teneur en argile est de l'ordre de 50 à 70 %.' II est vrai que près
de 20 %de la fraction dito "argileuse" est constituée par 'do l'oxYde de fer
'auquèlon doit probablement attribue~ la formation de pseudo~sables donnant
au sol l'aspect .'. décrit.
La teneur en limon est relativement constante, et aux environs de 20 %i
•
,.L ...
!es éléments grossiers sont surtout constitués p~ du sable fin qui
passe, approximativement, de 10 à 20 %en surface à 20, à 30 %en profondeur,
en m~me temps Ir argile diminue en approchant de la zone de d~part. 'Ces élé
ments grossiers sont constitués par de petites concrétions ferrugineuses rouges,
des grainsd'héma~ite.et surtout de magnéti"b, présents dans tous les échan-
tillons•.On trouve quelquefois dans les sables des grains; de basalte altéré; ~
mais rarement. Eni revanche, des grains de silice aux ar6tes vives sont présents
en petite quantité dans la plupart des échantillons. .~
Eléments échangeables •
La. somme. des bases échangeables est faible et constante.: généralement
inférieure à I.M.E. sauf pour les horizons de surface où elle peut atteindre
le chiffre de 10. Ces bases sont constituées par le calcium et le magnésium
en quantité parfois presque équivalente.
La capacité d'échange est aussi remarquablement constante : un~ dizaine
de M.E. à l'exception de la surface èù elle s'élève jusqu'à 20 et parfois 40 %•
. ~ ph~sphore t~tal est en général faible ou moyen' (~, 2 à l' %) •'Il est élevé
(3 à 7 %) d~ certains cas particuliers sur lesquels nous reviendrons.
Le:gR légèrement acide varie très peu entre 5 et 6.
Le taux de la matière organ!9-ue est faible; il tombe 'à 2 %à 40 cm.avec
séulement 8 p. 10.000 d'azote;
Bilan hydrique : Ces sols sont extr€imement perméables. L'eau s'infiltre rapide
ment par suite de la nature pseudo-sableuse de profil et 1'absence de complexe
:argilo-hümiqùe ne permettant pas un maintien dé l'humidité en surfacee De plus,
laroche-mère plus ou moins bulleuse, et lë plus souvent fendue suivant des
prismesverti6aux, favorise le départ d",s eaux en pr0fondeur jusqu'au socle
quiconàtitue"grosso-modo" le niveau de base des cours d'eau.
..
•
. ,
- 1.1 -
Ceux-ci~ont donc ext:r$mell1ent I:lncai~s~s et leur lit à sec pendant la
plus grande partie de l'année', .est qua;3i-rectiligrle dans des gorges profondes
aux parois abruptes,
Les' sources de ,ces ma.J:'igo~s sont souvent des "Lavalms" profonds où
suinte un mince filet recueillant les eaux souterraines ·d'Iiniiltràtion.
L'érosion remontante est alors très active,
Influence de la TopogrAPhie : Cà dernier cas est notaIIlIaont celui du profil 51
situé à la partie inférieure dluna pente de 3 à 4 %. Au ilivea~ de la résurgence
des eaux infiltrées (9 mètres) se,'situe tiIn "Ortstein" ferrugineux de 2 à 3 cm,
d'épaisseur, continu lDais non horizontal, et sensiblement parallèle à la surface.
LI influence du bas de pente se manifeste dans ce profil par un notable' enri
chissement en bases échangeables (4 à 5 %contre 1 %et m~me moins en général),
et une légère augmentation de la capacité dl échange, en corrélation avec un pIt·
un peu plus relevé. Le phosphore total accuse ces valeurs plus fortes, Il faut
voir là l'influence du lessivage oblique le long de la pente en amont.
Dans ces sols, le basalte a souvent disparu totalement sur de grandes,étendUes par suite d'une altération totale. DepluS, ils sont facilement "érodés"
soUs l'influence du ruissellement; et il est· logique de penser que dl importants
dép6ts colluviaux ont donné. naissance aux sols rouges recouvrant certaines
surf~ces plus basses que le plateau original sur lequel le basalte en place
peut ~trc retrouvé ~
Pédogénèse : Ces sols rouges sont extr~mement 6volués. Llaltération de'la roche
mère depuis des temps.bien reculés a donnénnissance à:des.s~ls.très profonds
dans lesquels les bases ont été entrainées ainsi que lasilioa des minérauX
siliCates primaires, Pratiquement, outre une proportion importante q\argile
(vraisemblablement·lœ.olinitèS), les sesquio:lÇydes ontseuls'subl:listé, et en par
ticulier l'oxyde de fer, soit à l'état collordal, soit à l'état plus ou moins
hydraté, sous formes de petites concretions que l'on trouve dans les différentes
olasses granulométriques. Le taux d'~lumine nIa pu ~tre estimé pour l'instant.
la. comparaison des résultats d'analyse de ces sols montre une grande
homogénéité de la disparition de llinf'lu~noe des facteurs climatiques (résultats
identiques obtenus dans llOuest-eumeroun sur le m~me type de sol), SeUle la
topographie donne quelques variations, la comparaison avec les sols évolues sur
granite montre aussi des oaractères de similitude. Ily.a une convergence,
faisant disparaitre en partie l'influence de ;La roche-mère dans le ca.ractère
génitique du sol,
L'abondance des minéraux secondaires authigènes et résiduels en corréla,..,.
tion avec les propriétés physiques et c~ques, ainsi que. l'Uniformité de. ces
sols donnent une impression très mtte de "mona.1ite". Sous réserves de déter
minations ultéri~ures encore à l'étude, il semble bien que le terme de "Latérite"
.", .
-12 -
.malgré une cerlainefuprucision, puisse ~tre·'retem ici pour qualifier ces
sols, que nous classerons provisoirenent dans la sous-série des terres
latéritiques de G. AtT.BERT, (1) type terre rouge.
ppint de vue agronomique Il ressort de cette étude que les sols rouges sur
baMUs ancien du plateau nlont erlr~mement pauvres par nature, et sans 'grand
espoir d'amélio~ation, pur suite de' déficience en bases, de la faible capacité
...,d'échange, du manque de complexe a.:rgilo-hUDique, et surtout de la trop grande
perméabilité. Ils ~ont, en effet, d'une sécheresse catastrophique P6,Iidant une
borme partie de l 'annoe. Il serait tr~mpeur de se fier aux chiffres d'analyses
des horizons de surface, ceux-ci étantonrichis Par le passage de milliers
dlanimaux~
Les échantillons 451 et 491 ont été recueillis en surfac'e, au nord du
centre zootechnique,'de part 'ct d'autre de la route, dans une zone envisagée
poUr l'établissement de pâturages, pcmanents. La teneur' en basœ de ces échan
tillons (4 à 5 M.E. ~ serait acc'eptable, mis "le manque de phosphore, d'azote
et de potassium (1 , ainsi ~ue l'absence ,d'humus doit écarter ces sols de
la culture fourragère. De plus t ils sont erlr~meI:lent "secs dès la fin des pluies
et leur st~cture rapid~ment dotI'lfmte par le piétinement des ~ux.
La création de paturages artificiels n'est pas à envisager' ~"ces sols
inaptes à toute culture orgo.nis~e et pour lesquels il est impossible d'imaginer
une irrigation quelconque.
EIi revanche, 'certains arbres de savane y sont de très belle venue, et
DanieIlia olivari notamment 'folne ,parfois de cagÎrlfiques pC\lplemÈmts.'.~.
Nous pensons que dans cette région où s' étend ~haque a,nnée l'a.uréole de
désertification autour des groupements humains en'qu~te de bois, la vocation
de ces sols réside dans. le reboise~ent.
Phénomènes de rajeunisseme_~~ l'érosion Lorsque. la partie super~euredu
sol, où, celui-ci tout entier disparait par entrainenent, la roche-nère 'alors
mise à nu ou tout au moins rapprochée de la surface est soumise à l'influence
actuelle des 'agents erlarieurs. On peut constater une néo-pédogénèse engen
drant un sol foncé analogue à ceux, formés sur basalte récent (étudiés au
chapitre suivant) et présentant U110 partie des caractères de la zQne de départ
des sols rouges. L':i.n:(luence du matériel parental devient alors. prépondérante
et suivant la topographie, le degré d'érosion et de rajeunissement, toute une
gamme de sols, "azonaux" cette fois, peut ~tre observée.
in DEMOLON : Dynamique du sol -page 105.
•
-.•
..
Ces sols ont une Dei11o~e structure, sont plus h~fères et Eieux'. ," .
pourvus en bnses •. ,I1s -sont en g6n6ra1 cultivés- et fornentdes "ilots" d'une
fertilité relative, au tlo1iou des sols rouges.
'. ,. ~ - " ~ , .".. .. _ ' "..... . ~ .. . - ..::Les.. ~chantilJ:ons 471 et 481" prusenmnt ce caract~re, font, ressorlir
Uns'16g~re a.Ügtï~fitâtion;des basês du pli' et' élu phosPhore~ 'jfu1so.es :èx~mp1~s
- ~ ~rta.nt Sur dos horJ.z~ns. 'dé sur'face ,~~ terr'ni~ cu'itivé;' sont peu ·signifioatifs.
Ce" s~nt 'su:Utout: les pro~~iétqs,'s'tructk-e.1os qui sont modifiées,' encore que
i'echanti110h 221 accùs~ hnenette,anUfioration chimiqu~.
", ': , . 1
TA BLE A UI!
" ~ ~ . : 1.
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Observations sur 1GS profils anaiysés
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..N° 2
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33 :Dans le poriDètre de reboiseI;!ent - ,plus. de "" ,basalte visible. : ~ "
45 à 49 Au:Nord, du Centre Zo~t •. de part~t dlautre.d~la route
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51 ,':'Lavaka".& l' ou.est ,de. WAKWA - sol en pente.•. ~ t '. •
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22 Raj'èuni par érosion. ", ;.
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- 14 -"
TABLEAU II
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·1
Sols roùgos'~basalte ancien des plateaux
._ .. -.-. __.. _-- . - .._,...- . ' -_... . •.... -" -. '~ .. _.,.. -_._.-. ....~
rf1ï éqh• .Prof. Tf tA ,L ' Sf, Sg S ++ Mg+ T IS/1% jP205 pH'. Ca
21 Sti.rf 100 54',,' 27,5 12,5 5,51 7,14 4~95 2,12 22 132' 0,2 5,9•60 100
,~2 71,5 19 9 0,5 i' 1,03 0,79 '0;20
11 1 9 0,2 5,552 23 1'70 100 73,5 17 9,5 0,5 0,76 0,36 . 0,26 9,7 7 0,8 5,55
24 i 300 99,9 4S 1'9,5 25,5 7 0,60 '0,27 0,24 9,01 6 I,3 5,65
125
1400 99,6, 4 18,5 24 13,5 0,60 0,27 0,26 8,0 7 I,3 5,8
1 26' 500 99,8 46,5 20 28 5,5 0,41 0,18 0,20 8,4 8 0,5 5,8- - ::=1:==:
26 261 100 85 65,5 19,5 9,5 5,5 1,12 .,0,72 0,38 14 8 0,5 5,4- - 0"" 1'="
27 271 40 99,9 73 13,5 7,5 6 2,08 1,26 0,73 18 11 0,7 5,45- - -- .. -
331 Surf. 99,9 56 21 12,5 10,5 1,03 0,6 0,5 14,5 7 0,66 5,3
332 70 99,8 58,5 22 11 ,5 8 1,7 1 0,66 10 17 0,93 5,3
333 200 99,9 61 .21 11 7 1,2 . 0,5 0,61 11,5 10 Tr. 533 334 300 99,4- 67,5 15 II,.5 G 1,2 0,5 0,60 . 10,6 11 0,27 5,4
335 400 87,8 52 20 19 9,0 1,03 0,5 0,5 9,3 11 Tr~ 5,35336 500 96,5 38,5 18 22 21, ~ 1,03 0,5 0,47 12 8,5 0,30 5,48
:
337 700 71,2 26 17,5 28,5 28 1,21 0,6 0,~6 .~3~82 8,7 Tr. 5,52
338 750 45 10 11 32 47 1,21. 0,81 0,37 8,8 13 .,4jr 5,6
45 451 . Surf~ 99.,5 63,5 16 11,5 9 2,3 1,85 0,33 21 11 O'0'7~5'.:'J. , ..-46 461 Surf. 99,2 .63,5 14,5 13 9' :4,5 2,88 20 22 Tr. 1 5,5
- ~ = -==47 471 Surf. 98,5 61 16,5 13 9,5 5,2 2,79 2,03 21 24 0,11 5,6
- -48 481 Surf. 97, 61,5 19 12 7,5 5,7 3,06 1,92 21 27 0,9' 5,8
- -49 491 Surf. 99,7, 70 17
13,9 1,65 19 0,611 .8,.5. 4,5 1,90 20 5,55
.. _. : - =b:::,.. ..511 Surf. 99,9 54,6 27,5 13,5 4,5 11 7,4.7 3,21 25 44- 1,8C 6,1
66,5"
8,! 1,9C512 100 99,8 .. 22,5 8,5 2,5 1,12 0,5 0,6 13 5,551 513 450 99,9 57 25,5 15 2,5 3,4 2,52 2,12 16 25 .lt1! 6,25
514 800 "00 39,5 23,5 28,5 8,5 4,75 2,90 1,80 16 28 :J...S! 6
51.6 950 98,7 35,5 22 29 13,5 5,64 3,10 2,30 16 34 5,Gt 6,55-
221221
j Surf,,\94:i4- 35, . , 35, ... 22, .> 7,5 7,5 5,30 2,17 23 32 b.21 6,7
•
...
........
,.
- 15 -
TA B LEA u ;rn
Analyses oomplémentaires degùelgues i:ms des
.é~hantiiloIl.sRréc6dehts .
N° des 1 Fer 0 %' 1 N r~ d % 1rt.O~% C/Néchantillons j dans 3arg ' iTotal Total ; Total
.\: , .,
. , :
Al) 222 19,51
AD 271 17,7 0,08 1,1 1,9 ! ,PJ7~. ...
AD 512 19,0 , . .... 1.-: ..
13.~'.. =:J
AD 5151 L
tf'
i
L,,1,r,r~•rf
IV ~ LES sofia FQNé~s FO_W SOR LES MSALTESBECENTS ..
Probablement échelonnés sur plusieurs périodes': du. qugternafre dont
les dernières sont vraisemblablement d'assez fraiche date, la zone du
voloanisme,':Ï'éoent se reconnait aisément S1ir le:,: terrairi.. Elle' 'se signale.' . .' .
pSZ'·une. s.érie de petits cenes bien conservés.'.don-ç les cratères "égueulés"
.. ' sont caraoté~istiques:. Les coulées qui les environnent' sont bien oircons
orites et ont engendré une s~rie de sols distincts, .
Ces ~ols se .manifestent en pr~mierlieu par'le~ couleur fonoée. ~ .'. . . '. ~ .
allant du b~no:ir au brun-rouge et, souvent une belle structure physique. :..". ~' ": . . ~
grumeleuse à grenue. Toutefois, ils affrontent une gamme diversifiée variant
"entre des"wes extr~mes,depliis ies"s'ols n61rs .pe·u évolués ~t très peu. -.' '".. " .": .
épais comportant essentièllement·les premièrs produi~s d1altération du
1;>asalte, jusqu'à des sols plus prof.onds, plus é~oluée,tirant sur le rouge,
véritables termes de passage. avec les sols'· rouges. précédemment étudiés
sur les bas~tes anciens.
Ces types extr~mes 1 point de départ et aboutissemèrit d'Une série
évolutive sont les plus rares sur les basaltes récents 1
1
t.
;
.. Les premiers, assez arbitrairement distingués d'ailleurs, oompor
... tant essentiellement un' ensemble' oaillouteux de basalte plus' Oü
moins altéré, inclUs dmisun horizon.;no:kr à tr-èà héile struoture
et d'épaisseur très ~ria?le allant .de qu~lques dizaines de oenti-. . ... '
mètres à un mètre· et plus, profondeur à laquelle on atteint la
roohe-mère en'plaoe et altérée. Colle-ci correspondant vraisembla
blement aux venues les plus récentes et généralement bulleuse et
. scoriacée.
16 - ii
Les derniers sont beaucoup ~l~s rares encore, et localisés dans des,con
ditionstôpographiques'bien par~iculièrés correspondant sensiblement aux
zones de drainage 'maXimum: "fiat" suréluvé, pente très faible, etc ••••
Ils sont profonds (2 à3mètres), argileux, de couleur brun-rouge à rouge,
'" n6nfogèhes, jusqu'a la zone de' d6part •. ," .
-"Letype moyen est le plus répandu. C'est le sol di't""choôolat" qui forme
:Les grandes taches de W.fllaqA et de DIBI et peut-~tre ainsi schématisé.
- Horizon ,brun chocolat foncé, couleur "brun.;.foncé" j. 62 {-1) du code expo
la1re français pour l'échantillon N°' 71, huinifère, à belle structure pht
sique grumeleuse lorsqu'on 11effrite. En !saison sèèhe, ia partie supérieure
durcit et' peut presentei' des; fentes de retraite d'un ou deux' centimètres.
- On Passe Vers' une vingtaine de centim~tres à Un horizon b~hocolat
argileux, légèrement plus rouge qui se prolonge jusqu'à 1 à 3 mètre~...
(couleur "brun-fon~é" I! 44 du code expolaire français pour 11échaittillon
N°; 72 prélevé à.9,O centimètres). (2)
- Il arrive fr~quemment qu,~~ de'· pe~i tes c'Oncrêtions ferrugineuses -rouge-brique
de formes diverses, mais non du,rcies, occupent la partie supérieure de cet
. horizon (entre 20 et· 50 cm. en génGral) , pri.n,cipalement dans les secteurs
ayant été soumis. à une culture intense.
. En saison sèche, llhuinidito apparait généralement dans le sol vers
metre,lui d.onnant une certaine plasticité.
Cet' ensemble possède toujours une bonne ,structure grenue à grumeleuse
o~_IDlciion;ne apparais·sant. au fractionnemen-b des mottes.
La roch~mère, par mOfceaux. de t~tes tl:!-illes~'en voie. d'altération,
apparait 'à des profonde~s très variables.
Les premiers d6bris apparaissent souvent vers 1 mètre pour' aller en
augme~tant•
-----------------~-----------.,--~-~-~~....-------,---~----
(1) soit .IO ,YR 3/2,5 d!ans le code Munsell
(2) soit à peil près 5 YR 3,5/4 dans le code Munsell.:
•
•
".~ r.: .., - 17-
f,
.-•
Une quarantaine d'échantillons provenant de ces sols ont été analysés
.(tableaux ·IV - V - vi). Il en ressort les co~sidura'Ùons suivantes 1
.. .... " .. ,. ,.Granulométrie. Ces sols sont très nettement argileux dans· leur ensemble 40 à
.·50 %et plue, mais contien:nent encore 15 ~&:deFe~ 03-.d,ans la fraction collo5:dale
(tableau VI). Ils sont également riches en limon (environ 30 %etr'plus)à lIin
,verS(:l des ,sols rouges prucédents. (20 %d'une ~açon assez constante).
!:es éléments grossiers, par contre, .font vraiment dufaut.
Il est significatif de constater que le type "terre n01re" le moins évolué
(profil 50.;' échantillon 501) montre une carence nette en 8,rgile(13 '% ..dont
12,8 est Fe2
0), et une forte teneur en sable fin et·limon.
En revanche, les types "rouges" les plus évolués sop.t très 'riches en
éléments colloS:da~ et montrent des valeurs pour les limons (20-22 %) identiques, .
à celles des Sols rouges sur basaltes anciens.
~éra1og:i;e.• Les sables. de couleur foncée comme le sol, ..sont e.ssentj,.ellement
~onsj;itué~ p~de petites concI'Ût:Î.ons ferrugineu~es et principalelXlent de· la'. . ., ,
magnétite souvent .~~istallisée en petits octaèdres, ains~ que par de ~tits
_débris de basalte altéré ou de yerre volcanique.
On y·trouve aussi fréquemment des grains de silice aux ar~t~splus'ou
moins vives, dont on ne peut, dans certains cas (pentes des volcans), expliquer
lap~és~nce que par la néoformation•
Eléments échangeables. La teneur en bases échangeables esttrès·satisfaisante
pui~qu'ellEf.atteint et dopasse l,1Ile dizaine de r1.E •. en s~face pour lecS types
le~.lmQins 6volués. Ce chiffre diminuE? avec la:~rOfondeür'-,-PUis.au~e-~te..l~rs
qu'on approche dE?la zone de dépa:rt. le calcium e~t le ca:t~on.échangeable le
plus J;'eprosenté mais le ma.g.nésium ti~n1;. une place pq.,ri'ois ~q':1ivalente. Le
potassiUm ~'a pu ~tre dosé mais on s~accorde généralement ~ l~ pa~vreté. 1
relative de ces sols en cet 61ément.
La. capacité d~échange est gqné~alementélevéeet se situe ~n~re 30 et 40
M.E. avec des maxima de. 50 pour les terres nqires (361-...501).. ~ degré de sa,tu
~ation est en moyenne de 30% environ.
Le phosphore total à,tteint et dÈSpasse souvent 1 %0 pour le·s sols noirs et1 '."
chocolat , il SIa13aisse sensiblement pour les types "rougesll plus avolu6s.
Il marque un relèvement net pour les ·horizons de surface et dértains échan
tillons.voisins de la zone de départ.·
Matière ort@1igue et azote. La teneur en azote est borme et. m~me~levée(3 à
4 %0) dans les horizons d~' surface des terres no'ires (501) cQrre~pondant à
un taux de 7 %de carb.one et de' 12 %de matière orga.niq~e.~Le ~pport c/Nsemble ~tre 18-19 pour ces sols.
-18 -
··En 'plus d'Ulle forte· teneur en Ca et Mg, .c 'est· donc .à la matière
organique (par son aptitude à former des agrégats terreux stables) qu'il faut
attribuer la bonne. structure physique de ces sols dépourvus .d!é19~~n~~ grossiers.
';fa :matière .organique est également responsable en, partie de leur
--11
, 1
1
-11
!'1
1
•
couleur.:,. .' '.,. ..
k...:I2H 'montre une acidité très faible, voisine de 6, et se rapprochant parfois
de la neutralité en sur1'aceet à la base du prôfÙ. Les terres noires sont les
moins ac.ides.·
'''Régime de l'eau. Comme tous les sols formas sur basalte, ceui:::ci prüs~ntent
une très grande-' perm6abilité engendrari.t un état permanent de sucheresse' du sol
en dehors des sa~ons pluvieuses. Cette permuabilité est encore accJ;'Ue .par la
·topo~aphie;lescouléesaffectent günéraleme~t ·une forme bombée et seules les
ext~mités plus basses peuve~t bén6ficier d'une certaine "fraicheur". La nappo
phréat~que est tOujOtl:ès très profon~e et les puits n'atteignen~ l'eau que .dans
les secteurs priyi16giés. Ce défaut est,pour une faible part,compenso.:.par la
forte teneur en argile et matière organique des sols dont le pouvo;i.r.. de. reten-. . ."~
tion se trouve.accru : c'est ainsi qu'on trouvait encore une certaine humidité
vers 1 mètre de profondeu:i:-· au mois de Février (3e mois de saison sèche). Mais
l'aspect cr~quelé. et très durci des horizons supérieurs montrait une très
grande socheresseen surface.
Comme pour les sols rouges, les marigots ont un cours rectiligne,
très enc~issé et ne débitant pàs en saison sèche.
Inf1.1:lence de la topographie. Deux "catena" partant du so~et d'un peti~ volcan
et allant jusqulà'l'extr~mitéde la coulue ont étü échantillonnées à W~lA :
une"catena"e~t-o~e~t partant du sommet' du mqnt \vAIDtlA (profils 36 à 40) et une. .
"catena" nord-sud partant du sommet du HAMANJ3ETERRE (profils 4, 5, 17 à 20).
Ces quelques analyses ntappo~ent pas encore de conclusions défini
tives, mais à ~'observation, la succession des sols est très visible. Au
sommet, continuellement "raj~uni" P87 l'érosion, se situe un sol peu évolué
composé sur qu~lque~"dééimètrespar une. terre noire grumeleuse renfeI'lIJ[JJlt des,
morceaux de roche altérée. Ce sont les échantillons possédant la meilleure
capacité d'écl~ et laplus:forte teneur en bases; il y a tout.lieu~~. penser
~ue la nature minéralogique·de l'argile: ez;L eat la cause.
C"èst sur les pentes faibles à ùne certai.i1e altitUde' où sur les
parties planes surélevées qu ton obserVe les sols r6u~s les plus ~olués"
(38-17). Il ~~mble qu'intervienne là ~ phénomène d'infiltration ~lus important
dll à l'altitude et.à l'abs~nce de ruissellement. Lorsque. la pente est forte
en effet (37), le sol rouge n'apparaît pas. En bas de pente dans la plaine des.sols "chocolats" typiques succèdent aux sols rouges•.
..
•
~ .-
.... ,~
. : ~
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ft .
. Les ~t~es ~a~ses:fo~~ cuve~te sQ~t ~~tr~mement e~ichies. en bases ..., ,.. -(191 . :. s = 31, mai~ lei inteI'1Tient' 6g~é~~'~t',lI in:ri~~nce de .la matiè~e orga-
".f n.ique d~ 11hori:~~nt'o~b~ui), 1;làndis"~ue le~ '~tie~ él~'II"6'es en pentes ,fai-..!'. \' .... .1 . r '. ',' '. \~. • ". .' <.. f, ".'., ": ' i ,'f ) . . ,.' ~.' ',,;. .' .'
, bles a~ousent fO~,~ment le l~ssiva.ge ?bl:i:que. (pz.:qf~l 38 ,:. ~. = d,6 à!2 Qien
que 'T ~Iaitpas v-ari,t)Le phosphoretot~iestplus ".él~Yé. q,ans. l~s p9.r:t~es· ~:" :,' ,". ( . . . ' . .;. :.' .; . . . l'; . . . . ." .' !., ~ , " . .• •• 1
_planes, .~t basB~s \que' d~ les se?teurl?l en Ip'ent~. ... . ' . , ,
,.P6dogénèse •.. Leqpremiers stades Id1Eilt4ration ,de .la roOh~mère mo,ntrent un
:produii; gris,16ger, ana19gue à celui; ,qù'il"est'pàti'o:i!s ~osli'iblfi'd~l;itteindre
dans la zone de départ des sols rouges formUs sur basalte anoieIt;ce stade
est suivi par la formation dlune terre noire, humifère, voisine de la neutra-
· lit6àforte'oapàci'té dl éCm1I'lge , riche: en bases et ènphosphozi'e, à belle st~c..
turegrenueou 'Ii16iforme,. N~uS àvons~ffaire' àun ~pi'Ô:til A - ë s:lzhple qui . ..
. oaractérisèles fO~s juvériileé da des sols fonoés tropioaUX. '
Les' fO~~S plus évoluées, soit quelaroc~~mère appartienne à 4es coulees...,' ..... ..
déjà plus anciennes" soit que les conditions topographiques favorlsentdavanta.ge"
llaltération minéralogique, montrent un profil plus profond, dans lequel de
petites conorétions encore non d~cies, constituent llamoroe·dlun horizon B
vers 30-50 cm•
. Les termes'ultimes sont 'd[es sols 'déjà rouges pour lesquéis lés'ruSultats, •. ,.' . • . : l", ':.,. ' _\ • •
· des' analyses zie' sont pas sans prJsElnter dès àiIDilitudes' avec dé1ix des 'sols',: :,' , . .,.' . ;
rouges formes sur ba'sâlte ancien...
Parmi les facteurs de l~ péd,?,génèse, seul lll!ge de la roch~ vl;lri~,entre. . ; '. '~ .
les d~ux ~oupes'de sols.
: l ~s.so:J.s .foncés ,trppicauxso:qt, 'des. sols. "az.onaux" 'pOlU" :J.esquels llin-
fluence dè,la roche-mère est prépondérante. Les premiers termes d~ 11évolution
· donti~rme~t '?rObablem;nt de ~~ M~Jltm~fill~~ ~e r=~liq~t.~eur· forte. C{ipflcitét . ' . . '!.' • • : ',~ •
d1échange., les termes les plus évolués rejoignent les sols ,rouges Sur basalte
ancien, pou;r lesquel,~ l'influ~nce du matériel parental s' a,st effaoée devant, '.. t .' -:.. ." ,': ; , • • : ~ '. '. .,.. ~, • _w, -' " . ". • • • ~ ,J . '. : : • : '; ! .'~.." ',...."., . ;.
celle du cliInat' confé~an~,.au' so;tl:la' "zpnalité" à ;Laquelle nousav6ns.pensé
ppuvo:L:r ~corder .le c~radtère '"l~t~rÙi9.ue". .' .•t • .... l. 1~. : '. . • , • .' ~ . " 1 : r . ! ~ . .' . . . ' '. . . t •
::Les ~ermes.:les:pllus ~volué.s -sur .basalte. ,1;'6cent'. et les formes "rajeunies"
décrites dans certains cas sur basaltef ancien: constituer.a.ient,dap.s cette,série les termes de passage des "terres noires" aux "latérites".
"':'\ .t' . J. ~.; "., '.
,..... ,.,.
Agri6uJ;ture' et 'EleV'agè '. Les:'sois"qûè' rioûs" Veno'iis' d'étudier pré~entent"incon
testablement 'uhs'b~~~inè'~ib}).ès~è'chjjjdque';le's"~érieursen bases' (à"'ll'exce~
· tion peût-~'tre dè la'Potasse}, en azote, éri: phosph6i'e, aInsi qué 'lastrticturÉi'. ! ". ' . . 1. ~ .," "'. ; .' [ ,:,'~..'. '.,' '. 1~ ;.' •
physique et le taux dèsmàtièresorganiquès'pourraient conférer à ces sols une
fert;i.J,i~é c~rta,~e.,;' ", .1', ", . :.
En ré:Vanc4e~ lé"'bila.Ïrhydiiqllf~' ëst'è~ta.~trophique'. DanS· une' régi6n où la
saison sèche à caractère tropical dw/é"lfoti. 5 mois'la ·pe~abiÜtéd.ecessols
et leur drainage les rend inaptes à la culture·en dehors de ~a saison pluvieusea
l,"C
"."1.:.. 20 ...
, ", Ile~t'iIn~ossibl~ d' envisager une irrigation , les rares sourcE?s,perma-
, "Ïlerite'~:'-so~t' -à 'Une altitud~ Wérieure à' la surfacè des COl.!-iÙeSi pa.r~e 'q~e r0par-
..Ltie's'i lek Psriph6rie; Le~ sources eitéri~~~'s aux coulée~ s6rÏt trop éloignées
èt l t~~riée d' ea:ù' '~e-vnirt trave;ser' des terrains E!U-m~m~s'perm~abie's.: 'De plus• " "1 ~ ,_.. '. ,',. " ,. • • , ,'" , .. ' 0,.. ' ~" r,' "
It~gation dfreète de ces sols, si elle otait possible, provoquerait ~ lessi"
vaga des bases et une dégradatio~ dange~euse (horizo;'dtaccumulation ferrugi
neuse., du ve-iger die W.AKWA). Enfin, il !ntest pas possible, étant .doIÎn60' la topo
gra.»hiè générale, d'espérerprovo4ùezi une remontéè de la nappe'par'des travaux
, ,adéquats...~:' " .
le reJllède est à chercher dans le :tr~vail du sol, :,compte tenu d'une,: bonne, "," J ' " " " , -" , " ,
,capacité de retention. li f~\lt éviter, le ruissellement au maximum .et favoriser, ,..' , ~ . ' . . . ' . " ' , , ' '.. .
la pUnétrati,on,de l"eau ,dans le sol. Cette pratique aur~ de plus' l'avantage de.. ,,' " .
lutter cont:re l' ôrosion"-' Différentes s,?lutions existent par le travail super-
fioiel avec sillons en courbes de niveau et la mise au P9int :est à faire sur
place. '
, ,Dans'ces cond1tions, ï'emploide fourrages sélectionnés rési,stant à un
pédo-elimat trop seo et dont les ~cine~' lutteraient favorablemen:t...,dariS lal ' , " '
concurrence pour l',eau avec ,un ,sol à retentiontrop énergique,detta:it permettre
l,'utilisation ratiOAYlelle, de sols ,brun-ehocolat comme ~turages'artificiels
pendant au moins une bonne partie de la ~aison sèche. Dans certains secteurs
plus favorisés par suite de leur position par rapport au socle gxanitique OU'" ," 0'" " • '...
'aux 'abords' d'une, :cuvette, la nappe phréatique est proche de ~.. sUrface et de
petits aménagemeJats peuvent permettre l'agricultüre et la colonisation indigène
',(has du N'GÀOUNDEI', de la tache volcanique au nord-ouest de W.AKt'lA, etc Il.).:: . ' .
On se trouve' alors devant des cas particuliers et·la seule pré~enoe:de
l'eau peut p~rmettre d.e tirer un p~ti 'inté~es~ant de ces sols. ' ,
, CONCLUSION';' Ces sols 'brun~noirs et bruno-rouges ou "chocolat" formés sur
b~salte dans "des"conditions 'de fort~ pluviométrie et cie tempéra~e, ~levée
semblent assez disparates au p;emier abord~ Ces "sols fonc0s t;oploawi:'i
.. ,formant pourtant un ensemble bien déterminé pUisqu"on peut y avoir une série
évolutive èontihue.
Liage relativement récent de la roche-mère leur ~nfère un caractère
, '~juvénilen 'dl évolution non encore terminée et typiquement représenté~,;J)~un
profil A~, et une certaine" richesse chimique. Ils diffèrent' en ce sens cies 1 sols
rouges formés ,sur basalte anoien mais avec lesquels ils convergent. La,.lIlatéri...'.' ,. .... , ',' . '
ti~tionll: aerait le terme ultime et normal de l'évolution.
!eur perméabilité et leur position 'topographique 'dM:s un. climat" nettement
,saisonnie,r engendre un' ~do-elimat longtemps trop' seo e~_constitue le principal• " • • ", • '.- 1,,' •
obstacle à ,leur à,ével()ppement a.gri.co~e' '
'.•
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1
,~ 21 '~
On peut toutefois, vraisemblablenent, estimer que des méthodes culturale's
appropriées et certaines IDé'sures' conservatoires doivent permettre de los ut~liser
dans de meilIeui'ès conditionS. - ...
Sols' 'fonc6s tropiCauX sUr' basalte~r8cents ' .
•
..
__ - .' c'
-' 22-
T'A BLE: A U V
Sols foncustropicaux sur b~saltes·ruconts.
-'--~. ------ .----- •
(suite)
~o. N°l ' , '~ "~~rOI 1~il ' h Prof. Tf AIL :., sf'l Sg .. S·· Ca++,IMg+ T' S T 2· -5' pH ,OBSERV.ee : , : i %r 1 %-.-
'. J . 1 1 131:;--7-,288,-;;3!;9:-;-;2-ïf;;;99 6,45 (so~inondé1 191 SUrf. 99,'
~9 ,! l, 1 ~'+ .. SUJ.te de: la:" t 76--r1~f-;-~ ln 3 5 ;5-:; 74 41--r;2 !O 2;--~-5--'-! catom) ....192! 120 1 100: i 1
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20 2011 Surf. 94,8 19,5 15 .20,5 45 ·5,6 3,8712, 11,113,~ 41 7! i il' l'
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. 371 1Surf. 99,8 49:311,515 4," 4,6 1~98 1,17 36 112 0,25,6,7
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\373 250,99,6t' 1 .: •
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100 99,3 3 0,63 15 4,2 0,63 5,951. i
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.. ,3e3 200 91,7 42 23,5 21,5 13 I,6 0,72 0,36 24 6,6 1,26 6,3i
1-_.. -_._- .~~- .- .-----
1384 300 97,3 42,5 23,5 25,1: 6,5 2,09 I,ot 0,6~ 25 8,4 1; 11 :6,15'( -
'391. . .
Surf .99,3 53'~+ 4 .' 7,1 :4,Ti 1,~ 38 19 2,46 5,65'jt -1 ---4. . '.
69,5120 8,5: , , . .'
~9 1392 50 ~9,8. 2 .6;3 4,14 1,7:: 28 22 1,36 . 5,7 ..
1393--
110 ~7., 6 . 60,5 20,5. ..13,5 5,5 .4,7 .2,O'i 2,2~ 34 13 1,69. 5,65
!40~~ : ~..
Surf~98,9 45 29 17 9 5,7 3,33 O,~ 33 17 2,18 5,55,'•.
l :q.o /402 100 9l?,3 53 ! 22,5 15,~ 9 6 2,8E 1,3l 25 24 1,01 5,5
1 .... -
\403 150 93/r 46 22.. 1
18 14 1 3,4 .4,5~ 1,2~ 17 20 TÏ'. 6,151 i,1
.... _ .. '.'
~
•
•
Analyses comp'lementaires' s.ur gueI'w!'ll3 uri;.de ces
, .,
- 23 -
TABLEAU
échailtil10ns
VI
1 !,~ !"
1
....
,-
_.•.- .- ..... ---- ..... -- _... _... - -N° des Fer 0
3% N% C% M.O.% .
échantillons dans arg. Total Total Total C/N---
252 14,8, .
501 12,8 '0,37 7,00 12,00 18,9, . ---
1~1 14 0,10 ,1,80 3,10 18
-.
v-. LES CUIRASSES -
Les cuirasses' tiennent une place importante dans la pédologie de·
l'ADAMAOUA•. Pisolitiques ou scoraciées, leur nature ferrugineuse ne fait
aucun doute, mais aucune analyse ne nous :[:ermettant d '~j;re plus précis
pour l'instant, nous éviterons le terme "latéritique" auquel s'attache une
signification bien particulière.
A :côté des cuirasses de nappe (1) évidentes dans certain talwegs,. et
de dalles. ho~izontales:sur le plateau,véritables "bové", provenant probable
ment de la mise à nu d'un horizon illuvial de sols anciens durci par
d-essication ~2), des formations' d'un ~utre genre semblent plus communes dans
le secteur de W.AKWA et méritent de retenir l'attention (fig. 1)
.Albrs., que GUIRAUJ)rE et ROCH(~) signalent que les cuirasses recouvrent
le basalte. ancien du plateau dans la région de N'GAOUNDERE, nous les avons
au. contraire observées dans des conditions' différentes. La cuirasse est
largement répandue, non pas sur le basalte ancien mais à un niveau légèrement
inférieur,. apparemment à la base de celui-ci. De plus, la cuirasse est
répartie régulièrement sur le pourtOUl.' du plateau de basalte ancien, tout le
long de la ligne de cohtact avec le socle où elle forme une petite falaise
surplombant la zone granitique 0 Cette distribution apparait très nettement
sur ~ carte pédologique.
----...;.....~--_...:.-..:..-:._--.,;.........;.--~.-_._-_. ------~.---------------AUBERT G. Influence de' la nappe phréatique dans la génèse de certaines forma
tions pédologiques. Congrès des Africanistes Ibadan 1949 -
AUBERT G. Observation sur le rale de l'érosion dans la formation de la cuirasselatéritiquè (Bull. agr. Congo Belge 1949 - xL- 1383 -'86).
Les basaltes des plateaux de l'ADAMAOUA (Nord-Cameroun) et les vieilleslatérites - CR. Soc. GéoI. Fr. 1952 N°1 17-19-
lL _
"!
- 24'~
Dans le paysage quelques·lambeaux ntémoinàn de cette cuirasse se re
trouvent parfois .s.ur.de~ collines.granitiques voisines dont le sommet corres
pond au niveau de contact avec les basaltes de recouvrement. Le plus souvent
elle est démantelée et forme uncçlluvionnement de débris divers et de
pisolites (fig. 2).
Une hypothèse nous semble intéressante pour expliquer la génèse de ces, .cuirasses.
L'altération. des basaltes anciens a engendré le sol rouge ferrugineux
profond étudié plus hall.t~ Cette altération, fort ancienne, a pu. ~tre complète,
et la roche-mère tOtalement disparaitre, notamment 1à.où son épaisseur était
faible (pourtoUr du plateau, fins de ~ou1ées, etc .... )1 •••• • "." '.' ~
Les solutions riches en fer, circuiant dans le sol "par descensumll
rencontrant alors à la base du profil, l'horizon arénacé des sols granitiques
recouverts. C'est dans ce milieu poteux et oxydant que le fer pactise suivantun processus connu (t) ; (a).
. ,Ainsi est amorcée une zone de cristi11isation des oxydes de fer qui
oontinuent à s'amasser en épaisseur donnant d'abord une masse gréseuse en
cimentant 1 t arène granitique, puis· une cuirasse de plus en plus riche en
sesquioxYdes.• 1
Nous nous trouvons donc là devant un cas particulier de fo~mation d'une
cuirasse par accumulation "absolue" (3)· de' sesquio:>"'Ydes provenant d'un sol
engendré par une roche riche en minéraux ferrugineux - cette aJUlumulatian
étant provoquée par le milieu poreux et oxydant d'un sol arénacé sous-jacent.
A l'appui de cette hypothèse, citons divers exemples
le profil NO 33 observé dans le périmètre de reboisement montre un sol
rouge profond (tableau II) dans lequel la cuirasse aPFarait· à 7 m 50
sans qu'~l soit possible de trouver le basalte en place. Plus loin et
un peu plus .bas le graniteaff1eu.re, ainsi que des blocs de .cuirasse
comportant des grains de quartz grossiers.
(1) CASTAGNOL & PHAM-GIA-TU : Etudes des principaux ty}les de latérites .d'Indochine - Bull. écon. de l'I.C. 1940 Fasc.2
(2) BET~MIEUX Evolution du fer et du manganèse dans les sols. Ann. agr. Fr. 1951 N° 3.193-295.
(3) DIHOORF ; Essai de classification des zones d'accumulation de6ei'Iquioxydes libres ffiU'. des bases génétiques.Doc. dact. lNEAC.
.-
.,
au Nord du TISONG, le long d'une pente, apparait nettement'la ligne
de contact entre socle et basalte ancien. Le phénomè~e est alors
évident, car cette ligne de contact est matérialisée par une plaquette
de gré:iferrugineux de quelques centimètres d'épaisseur (fig.3).
L'intensité du phénomène dépend évidemment de la puissance de la for
mation basaltique surmontant l'arène granitique ainsi que de la topo
graphie.
Enfin, ce phénomène semble général dans l'ADAMAOUA : tout au l6ÇLg de la
route de MEIGANGA à BANYO, la cuirasse se rencontre exactement lors du passage
du plateau basaltique au socle sous-jacent. Le basalte a d'ailleurs souvent
disparû mais il reste un sol rouge bien reconnaissable et la cuirasse appa
raissant parfois sur de grandes étendues, doit pouvoir expliquer son origine
de cette façon.
Au !an 4 de la nouvelle route de la falaise (bord septentrional du .
plateau de l'~1AOUA), la su.ccession suivante, le long de la descente, semble
particulièrement éloquente (fig.4).
à la partie supérieure un grand ensemble gris correspondant à l'un
des stades d'altération du basalte (V. sols rouges), marque la fin
de la surface des 1400 m. recouverte par les basaltes anciens
(GUIRAUDIE & ROCH déjà citél) •
un peu plus loin, en contrebas se situe une importante cuirasse de
plusieurs mètres.
immédiatement après, l'on passe au socle granitique en continuant
à descendre.
Ces exemples semblent probants et, à côté de quelques cas où la cuirasse
parait trouver son origine dans un processus de formation plus "classique", il
semble bien que la majorité des cuirasses de l'ADA1·~OUA proviennel de celui
que nous venons de décrire.
On pourràit, certes, objecter que les basaltes anciens ont recouvert
une pénéplaine granitique déjà en partie "bovalisée".
Mais, d'une part, le granite est généralement leucocrate et pauvre en
minéraux lourds susceptibles de donner les sesquioxydes nécessaires à des cui
rasses importantes.
D'autre part, il faudrait retrouver le basalte sain recouvrant ;-une
cuirasse anCiel1ne (fig. 5), or ceci nous a été impossible jusqu'à présent.
Nous en concibuons, que dans l'ensemble, les cuirasses de l'ADAMAOUA sont posté
rieures aux épanchements basaltiques anciens, et proviennent d'un processus pédo
logique d'enrichissement absolu, dans des conditions particulières. Leur présence
sur le soole peut alors signifier d'anciens recouvrements basaltiques aujourd'hui
disparus par érosion.
FIG.1CU/f'asse par mise à nu de
l'!I{J/'IZO/l J!/u~/aI16owaltsatlon)
'L'
1 Cuirasse de nappe ~ do' .•
:& ~;~'7'':''''''~ J'P' • '",ra".~Terrerouge~ .....~ ~:.: ~diEi.i5 c=~Basa/te .J ~ :.;. .. ' :.. .:;;.
ancien- Ah:::: ..s: .... : ......;:::.::~.::.. :::: .. ::.::::::.: .... -+ +'-+ -+ + -+ + + -+ +., .... ..::: .....Arène .'5: : +.,;: +'+'+"+ + + + + -+ -+. + + + + -+ + -+ + -+ + + + ::~.+ + .~: .
11 j" ~ + +.+ + + + + + + + + + Granlte+ + + + + + + -+ ... + -+ + + +' + + -+ + +OSo5l Isee+ -+ + + + + -+ -+ -+ -+ -1- -+ ~ + + -+ + + + -+ ... -+ + + -+ -+ -+ -+ + + + -+ + -+ +. + +
!1 -i
1
'"\,!
Basa/te ancienDébris de cuirasse etplso/ltes colluvionnaires
FIG .2
SOl ?·à.~cé,<
BIsa/te réct!ntChaos grr:Jniti9ue
'"Terre rouge
..'" .~. ~":':"'... 'l~\'III\'\ 1
-+ + + + + + -+ +. ". .::"+ + -+ + -+ '+".;. . .. '+ -+ +.... \'I~ ms.'.~.+ + -+ -+ + + + + -+"+: :~ .. ~ ..••::.-+ + -+ -+ + -+ -+ + +": + + + -+ + /~ L ~.
\r) -+ + -+ + + + ... + ++SJcle-+!J''lart-trtrq'uê tvetë +.sot a'j:;eitact' + + -+ -+ -+ + -+ + -+ + + ..~ '+'.... ++ -+ ...... -+ -+ -+ + -+ '~. + ... + +- -+ ... -+ + ' ." .... -+ -+ -+ + + -+ ... -+
FIG.3
.-
"
1
1
-11
1
F1G:S
"". :+. +:"'..+B2++++-1'-t++++
+++++.+ + + + -t'CZ
++++t-+ + + + t
+ + + + +
Pro/JI fictif non observél'i:')
Cuirasse
Granite
Terre rouge
Basa/le sain
Sols sursocle
.LGranitè ~ .... '.+ "+ ..
+ -+ ...
FIG.4
Cuirasse de 2 à',3m d'épaisseur
.' .'.:~"-1-' ... +'.+ -+...• -:: +.+-++
..... :-:::-.+ + -+
.'.': :"':':':jj/;+~ + -+ + Grande..... 'Arène
Ensem ble gris Meu léger provenant de/a tranSformation du Basalte ancien(Surface des 14-00 m - fin du plateau)
Ensemble $.ris de Basa/te anciencomp/etement altéré
'.
-.•
l----
- 27 -
VI _ SOLS HYDROMOmm:S (1)
Les plaines marécageuses ,de l'ADAMAbUA,très souvent consécutives à des
barrages volcaniques, sont intéressantes par leur diversité, 'leUr régime
hydrique et leurs richesses chimiques,: très différentes.
Les exemples que nous avons observés nous incitent à les rattache:r à
trois 'types pIincipaux déterminés par le matériei de comblement des dépres
sions,,' à, savoi1' :
.' lê matériel issu de sols rouges sur basalte ancien plus ou moins
gravillomuU.res.
- le matériel issu de sols noirs SUl' basalte récent,
'. le matériel issu de sols arénacés sur socle granitique.
Entre ces trois types principaux se rencontrent des intermédiaires
déterminés par la plUralité des matériaux~ères.
,Quant aux différents facies, de- ,chacun de ces types principaux ou in.
termé~iaires, ils nous semblent dét~rminés par le régime hydrique.
on peut penser que le "génotype" du sol hydromorphe est :âéterminé pa:t', '
le matériel qui lui donne naissance, alo~ ~~ son "phénotype" est déterminé
en. grande partie par le régime 'hydrique qui provoque l'aérobiose ou
l'anaérobiose du mili~~
·Nous::nous efforcerons. de présenter ,tous ces sols hydroIilorphes sous
forme de fiches signalétiques (texte à la fois plus a~ré et pratique).
l - SOLS ~R0140RPBES Co,NSTITOES SUR UN~RIEL ISSU D'UN SOL ROUGE SUR
BASALTE ANCIEN PLUS OU MOINS GRAVILLONNAI~ -
Les sols de la plaine de. .la VIN..! exondés partiellement en saison sèche
semblent un bon exemple, bien qu'à cSté du matériel colluvial ci-dessus défini,
l:a VIN4 ait d'ft particllp$r au comblement.de l'ancien lac de b~,age (qui
d~vait, en effet, être jadi~ la plain~ d~ la' VINA),' par un 'rappo:r;-t eolluvial
de nature différente.
Une étude sur cette plaine a d~jà été faite en 1952 (cf. not~ précéden~e).
Les profils prélevés, C1, C2, C3, 04 et 05 y sont étudiés. Nous nous conten
terons d'en extraire les principaJ.1,X résultats pour décrire un premier type
'de sol bydromorphe~
(1) E;l.plusieurs points de ce chapitre, nous faisons allusion aux données d'unprécédent rapport. Il s'agit d'un rapport de G. BACHELIER sur quelquesplaines marécageuses de- l'ADAMAOUA (VINA, MARBOUILLE. Km. 15. Verger de1 'Agriculture)I.R.e ..A.r1., Aodt 1952.
i"
"
Morphologie -
,:Solbrun~hocola.t sur 40 à 50 cm. dévenant brun-rouge' a brun-jaune en
profondeur,: oà' sol présente à partir de7~90 cm. un ho;izon argÜe~.cou1eur. . . ,-mastic, rapidement parcou:ro en profonaeur de trainées jaunes ferrugineuses.
\
Cet horizon de gley est lié à la nappe phréatique.
plune belle structure grenue Ou gru.meleuse en surface, ce solv~it sa
structure devenir l'IUoiforme (petits grains à cassure reCtiligne) pUis la tex
ture devient plus compaote en approchant de 1 1horizon .argileux, la terre tend,
une fois sèche, à se briser en polyèdres. .'
Granulométrie ,.
Bie%!. 'què leS' analyses mécanïqueà des hori.zons de sÛI'face soient rendues
imprécises à la fois par la matière organique et par un pseudo-sable plus ou\ . .
moins dissoèiab1e, nous pouvons dire que :
•
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- la teneur en argile, d1environ 30.% en surfaçe, semb1~ d~er 1égè
rementien .descendant dans 11horizon brun-jaune, pour ensuite remonter
'rapidement à 11approche de,l lhorizon de gley couleur mastio où elle
. . atteint 65''fa environ.
- le limon de 30à 40 %.danS les horizons bruns passe à 20, 25 'f~ dans
a.es horizons de gley
- le sable fin de 19 à 25 %et le sable grossier, de 5 à 10 %en surface
diminuent t~Ei.S fortement en ':prof~ndeur consécutivement à 1 i accumulation
'argileUse.
Ces sables sont par ai11eu;rs essentiellement constitué,s pa.:r des O~
crétions terreUses' et que1ques/~z a.ux·a.r6tes·vive,~·~;é~~nt~t':ainsi une réserve ~éra1e pr~tiquem~nt nulle. ...,. : '.'
En général le gravier est ine.xistant et les. concrétions' ferrugineuses
tr.èls. peu nombreuses ~ , .
Ma.t:i,è~ organigue (1) rapport CIN humu.s. pH : 1a.:"teneur de la mati~re'or~que élevée en sUrface (c 21-25 %) baisse rapidement enprof<?ndeur
(C 22 à 50 cm.
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Lès chiffres··..donnés dans oe rapport' p~ur :10. matièré' ~~ganique' ont' étécalculés à partir du carbone. Ils sont bien supér:teurs (Stirt'Out pourles fortes valeurs) aux chiffros fournis dans l'étude sur la VINA oùfaute des produits appropriés, nous n1avions pu qU'éâsayêi' d'estiritér' .une partie de cette matière 'par des moyens de fortww.
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-29 -
Cette matière organique difficilement oxydée tend à donner Ull humus acide,. . .
le :PH est' en "~f:t:et de 5,7 à 5,8 avec une remontée en profbndeur où l'or atteint
6',2 à 6;3 avec 1 'horizon de gley.". .. ..' '.. .
Corrélat-ivement à ~ m:ati,ère organique, la teneur en cet humus acide est
élevée en surface (de 1 à 5 %) ma~ baisse dès 30 cm. à 0,4 %pour ensuite
rester constante jusqu'à l'horizon de gley.
La rapport CIN (carbonne) ,(C 21 - 15,6 'et C 22 - 12,6)azote
diminue en profondeur et montre 1.Îné matièreorgMique: peu humif'iéa.
s - (ba~es échgAg~ab1.ep totales), Calcium et EQtnsse échangeables phosphore
assimilable. . .',1 ~.
~,~l,1
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~
~,•l,~I
~
Ces sols ne ~ renferment en surface que I, 5 'à 2 M~E ~ %et sont donc assez
pauvres niais leur profondeUr, leur structure et leur régime hydrique tendent à
ies r~valoriser. ks b~s~s échangeables' ~~nt e~,sent'iellement rep~sentées,pa.:r.~u calcium (0,6 %0 de qa 0 dans le premier mètre'pour,C 21) le potassium 'yest
déficient (0,1 à 0,2'%0 en surface, traces en profondeur) et le phosphore
·assimilable passable (0,2 à 3,3 %0).
C,ONC,LUSION -
Renvoyant encore ,à notre: étude 'prédédente poUr 1"interprétation' des
anàlyses (dont'le. tableau est rappelé ioi en annexe, tabl~a~VIII)'et ia
comparaison avec clfautres sols: de France ou du C:;l.Ip.eroun" f.l9l,18.',~ voulons, daIlS. ' ...
cett~ C?n~l1l:s.io:r'J. que ~ignercertains, c~llctères pédologiqti.ésquidifi'éFèn-
,cient ce preIllier type de sol hydrOlJlorphe des suivants' 1
.' oouiehr brhne à tonalité chocolat de lf~orizon superficiel.
~: ooule-pr pl~ claire de, l'horizon ;:'lOUS-jagent , .
• ·belle structure de ces ,horizons.'. t.
Ces premiers caractères n'existent plainement que pour autant qUè "la.
nappe' phréatique. s"ttbaisse en saison sèche dans la; profondeùi- du sol~
- pauvrèté chimique et absence de réserves minérales
- richesse en matière organique et en humus acide (pH 5,7 à 5,0) en
surface, rapide diminution de ces éléments en profondeur
- diminution de JM}me du rapport c/N- horizon de gley mastic puis gris à trainées ja~tres (pH 6,.2 à 6,3)
En milieu pleinement anaérobie, où l'eau reste en surface toute l'a:nnée,
cet horizon de gley peut se rencontrer dès les 20 premiers cm.; le sol meuble
est alors très réduit,noir et légèrement tourteux, et le pH est plus acide
5 à 5,5. Tel est le cas du marais du Km 15 au nord de NfGAOUNDEBE.
.. 30-
.' .Al i appr6che deé zones dé volca:nism~ réce~t, é'~ 'tYt:>e de sol est grande
. ';·~ent·,lainélioré(C4ét CS) et présente tous 1e's intermédiaires avec le type de
sol hydroinorphe sur matériel volc~que récent: augmentation de lb. matière
··organique· av'ec couleur plus ~ori~ée des horizons, augmentati:on de~ bases
·eohangea.DIes,: augmentation. du phosphore. '.
TA BLE A U VII. ,t· \ . . .. ·1 . ., ..
'... ' .. ~ .
'; ... J',
14
C 21
22
23
50
95
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Nt GAOUNDERE .. Plainejle la VINA:;
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- 31 ~
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II - SOLS HYDRmIO~$..".CON§TlTUES_§]JLUN ~'~JtIEL ISSU D'UN SOk1i911L§IJll....l!1i.SAL.m, w, ."
RECENI: L~.:L?.-.t3.-JA et J.5...:"_42.et 43)
Tous les sols de tle type renc.?ntrés étudi~s, .présentent une. naPpe
phréatique superficielle en toute saison,
Morphologi~. - GranulomètJie :
Ces sols manifestent un caractère tourbeux très accentué, les analyses
'mécŒniques perdent leur signification aussi insisterons-nous plut8t sur leur
description.
NO 8 : ensemble tourbeux noir très riche en débris végétaux. ,Aucun 110rizon
de gley nI Qvait encore été renpontré à 1 nètre. Eau' en surface.
Débris de cendres et verrevolo~que dans le gravier~
N° 12: ensemble très bourbeux, léger et spongieux,
NO 13-14 : le sol devient plus brun en profondeur et renf'ermê parfois des
morceaux de bois (143)
NO 15 profil en bordure du basalte; beaucoup plus argileux et gris."
GIey commençant à 40 cm.
Vers 2 m. horizon gris ver~tre d'altération du basalte.. .. .' . . .
Dans les graviers de ces. sols, on observe des débris vol~aniques
mais aussi des dép8tssiliceux d'origine secondaire enrobant pa~
fois des débris végétaux.
NO 42
NO 43
marais de DIBI 53 hectares. Ensemble noir très tourbeuX sur 2m 50•.
Présence de nombr~ux morceaux de bois •.
: grand .marais de 78 hectares plus au nord. rreme aspect to:qrbeux en
. bordure du volcanisme récent, peut..~tre un peu plus argileux.
Une étude sur ces deux marais de DIBI a déjà été faite par le pédologue:NELLIS - Service de l'~O'l'iculture 1949 -
clN de valeur 15 en surface s'élève à environ 25 en profonde'lIt"~ Cette
augmentation de la vale;ur de CIN semble ~tre un caractère distinoti~ de ce
deuxième type de sol hydromorphe et correspond peut~tre à uneaugmonte.t~on
des lignines dans la matière organique •.
--_.----------------~-
Matière orESA.i,gue. ypport CIN RH : Ces sols manifestent tous une forte
teneur en matière organique' allant de 15 à 40'%'en surface. 'Cette matière
organique tend pei' 'ailleurs à' éro!tre en profondeur pour atteindre dt3s valeurs
très élevées (68 %pour :1:23 et 45,7 pour 422).
------------~-
,.' "
- 32';""
..:<''','. ' .. :L1htimÛs:'que 'ren:fèrmnt ces s<;>ls est un humus acide et le pH varie en
surface aux environ de 5,5 bien que cëà sols soient riches en bases.
Eléments éch<.'Ulgeables. t.mos.!lll.ore total :'- Ces sols sont riches en bases
échangeables (de 15 à 25 ~i.E.7~h·
La. capacité de saturation T est très élev~e (sO- à 100 ,IJl.E.~~) et· le.
degré de saturation ost d'environ 25 %, sauf pour 8 dans lequel S étant très
bas', mais "T' ~b:rU'6me'aux' valeurs d~ ce type. de sol, S/T atteint en consé-
.quence "2 à 3 %.~ ',.
10 cOIilploxe basique échangeable est essentiellement composé d;e calcium.'
:.. "et magnéaiuin, . le' phosphore y est en ~nérol aSsez bien représenté cOlllù1e pour
res sols n~1rs vo1.c~iciues, maisii ost toujours possible que lion y rencon
tre des dê:fic:ieriëes (422 et 431)~ Après écobuage, le potassium y serait sa
tisfDÎsant.
CONCLUSION -
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0-."-:
Ces sols sont riches mais ils se rattachent au groupe des sols .tourbeux
et pOur les oettre en valeur, il faudrait drainer le sol, l'écobuer, le~. :' .'. .
travailler en profondeur et pratiquer un I11a.rnage. de fond d' n,u moins 10 tonnes- .... . .' .'. .
à l'hectare ••••• ce qui né pourroï:t évide~ent 8tre envi~a.gé qulavec une
~serV~ de c~icaire'~p~rtnnte à 'pro~imité des Il12~ais.. -.. ' . : .... , .... , ..
Pédologiquoment, pour défL~ ces sols sur matériel issu des terres..noires sur bo.salte récent, et où l'eau deineuJ't) en surface toute l'nnneé,'üous
ret~endr()IlS),e~ caJ;'ÇLctères l',rincipo.u,x 1
- sols à caractère ·toUrbeux, .noirs' etspo:l)gieux sUr plus .d'un mètre
'.'010 :très grande'richesse en' matière organique qui croît' en ~ofonde~
~. augment.:'.tibn du rapport' C/N quî, de' 25 en sUrface, peut atteindre
25 en pr.ofondcur ... : .- " ' ....
. . . ....pH acide ,dé:pp.~sar:rt ~ement.5,5 en surface. ',•....
- R;lchesse e?J.J>o.sos ~changeC1.bles et grande capacité de saturation. '., ~.. . . .
- débris volcaniques et bois. danB+es graviere •
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81 Surf
82 . 90
121 Surf
122 120
123 250'
131 Surf
132 80
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- '33-
.. TA B ~L ,E A u: VJ;II-~-_._~----
Sol du deuxième type
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1,L~__
421 . Surf
. .
610 17,2 5,3,,
1 . ;! 1 1.--- -. .1
-34 -
III- SOLS HYDItOMORPHES CONSTI~S.SUR UN r·Ul.TERIEL ISSU DU SOCLE GRfJITTIQUE -
Ce type de sol présente des facies très différents selon 10 régime
hydrique auquel il est sourils et ln qualité du matériel provenant du socle
(colluvium riche en feldspaths ou allu~um siliceux par exenple).
, , ., de 0 ~'2b", :hor1zon superficiel noir, hunifère, à belle structure grumele~se
'de 20 à 60 : horizon argileux brun à brun-jaune avec des taches ocre' •, .
, b) surface inondée en saison sèclJG... ct colluvium graniti9Ue. Aval du mo.I'g,is du
MARBOUILLE. ceté "socle' (cf. rapport 1'952).
Sous un horizon superficiel noir, on observe un horizon brun plus ou
moins épais, un horizon argileux, mstic, et enfin un· beau gley de c,ouleur~ • ·1 • 1
.homogène jaune.
11.
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Co qui distincte nettement ces sols, c'est la conpaoité des horizons
~uperficiels renfermant environ 40 %d'argile et l'extreme plasticité des
horizo~ de gley,sous-jacents., ~. .. .' t· ! ~ ".... ~ .. . . f .
'Il'èst~turel de supposer que les feldspaths'en se kaolinisant dririB
"l'eau sont responsables de ces caractères.
Ces sols en bordure do la zone d'inondation présentent souvent une
.surface argileuse grise et bouleversée par les vers de terre•.
La r1chesse en bases est plus forte que pour los sols du premier tYPe
et varie de 2 à 6 M.E~ %0. .'
La richesse en natière organiqüe est plus' faible et Passe rapi~eœnt
de 10 %environ en surface à 1 %d~'~i~hofizo~;de gley,
:Le pH de ces terres, de 5,5 à 6 en su:ct-ace, tend à remonter légèrelilent
--
en profoIideur. .- (
.'."
0) IDilieu à surf.Q,Ce exondée presque toute 11année.
colluvium granitique riche en fedlspaths ; 32 :
Ce profil prélevé au pied d'une hauteur. granitique est constamment
exondé en surface et rejoint les sols clairs sur arène. Les feldspaths sont
visibles dt..'îllS les graviers et les sables. Le taux d'argile n'est que de 17,5%en surface; un horizon plus argileux avec d6pets ferrugineux surplombe la
nappe phréatique.
matériel colluvial et alluYigL principo.lement d'origine gramtique :
verger des services de l'Agriculture :
Sol plus évolué que 32. Les horizons sont bien mieux différenciés, le
taux d'argile plus élevé et les feldspaths bien plus altérés. Nous renvoyons
au rapport de 1952 pour la description des profils prélevés dans oe. vel~ger.
Ils y sont étudiés en détail.
•
1
1~
~1
1
1
- 35· ...
··~soi très' 'évolué' 'pourle~tiel on':n'cibserve plus de feldspâths ci~·les gî'aviers..' "
De 0 à '30 cm. horizon °noir humifère à .belle structure. Nombreuses radicelles.
A partir de 30 omo passage. rapide à un horizon semblant plus argileux,
de couleur brun-rouille et prése~tant de petites taches ocre-rouille qui se
concentrent ~ers·40:cm.
A :PEJ,rtir ,de 70 cm, on passe à un horizon de gley à trainées brunes et
. grises•
. La nappe phréatique est à 50 pm. en. saison s~che:.:
. .,pB; 5,5 s'élevant à.;:6 et 6,3 aVec les horizons ,"d'apparenc'e ~gÜeusell~'•. l •...'". • "do"
'. "Apparence" se-iüement' en effet, car l'analyse mécanique nous montre au .
'. con~â1re en' proforideU.:i:- une. diminution de iiargile et une' augmentation dusabl~
. ~~t: d~ .. ~vier. cons~i~és essentiellement de. silice.. En surface, la matière
ol"gé!IlÏ.qu~ entraine un~ structure grumeleuse qui tend à oacher l'argile alors:·
qu'en pr6fondeur on a des phénomènes d'oxydo-réduetion qui, produisent-la for
mation d'un gl:ay plastique et coli.an~ :dès qu 1ïi 'oot .fmbibë..· :
8 M.E.% de bases échaIlgeaqles en surf~ceavec:d.imiriutiqpà 3 'M.E:~% en
profondeur.;'. ':,.... f " .
Sol re~ermant assez de calci~.et demagnésium.~s.prés~ntant ~
défiCience ~:n J?hosphore dans lesho;r:tzons ~ériaurs.~ . ~ ...
•. : ~) sol très seo .. eAsaison sèche •
.:=ma=::t..::,e"",'r::.:~:.:·e::;,:l:..·.,;:::d~'~o;:.;g,g:we=·='=r-'.J::{ID3.>:;'~.=:n;t.:c't~~=·gu=e~e~t:.....t::l@=:.a::::.n.!.,::';::·l::::l::.::o~nna==iJ::e en_s..!l,;['face mais de com:Q.osition
hétérogène en'· :profondeur.
1
1
1ï
~.
~-'.' 1
." i'
Dépression de CantaJan: 10 ( .
Cette petite dépression que traversent' les troupeaux: pi,§sente sous un' - ...... ' ..
.~o;,izon gris ~fère, dJappa.re~ce s'~bleuse', mais re'nf~~~ '~~ fait .~o ~... ._.. _._,d'argile en ·:Q.o;rizon ocre-jaune alla..ri:t.· de 8 il. 60 .cm. ;oevi~nt plus r.ouge et plt1.S .
argileux (57,5 %) jusqu f à l' mètre ~ ..~ ., ~ . ~ ..... , .
En dessous la composit:i..o~ de ...ce· sol ces/?e d'~t~~ hompg~~ et .1'on. Pl?llt
alors observer. des produits dive,rs d'oz-igine al1uviale;ou c.6:I;1uv;l.ale =. Poches.. . ~ . ~ . . '.' . .
de sable, blC?cs. de basalte plus ..~u. moins alt~rés, a;'è~ ~.~~iceuse, caillotqC e~
concréti~ roulés.
Cet ensemble est 4urci et. vers ,200 qm. devient te~e~ avec des concrétions
Biche de. 3,5 M.E.% de bases échangeables en surface, ce sol présente une
diminution nette en profondeur vers 50 cm. le oomplexe argilo-humique est peu
saturé (SfT de 14 %en surface passe à 9 %à 50 cm.):
- 36,-
--_._._,-------_._-----,.~-~~---,----
Sols se rattachant plus ou moins ,au troisiè1l8' type
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1
1
11
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1
1
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--- ~1
'TABLEAU IX'.., ,,-"----,--
... ":'" ,
Le phosphore est très moyen, la potasse vraisemblablement déficiente.l "
Le pH acide en surface (S,1S) tend à rélI!Ontèr' en profondeur (S,8).
Les indigènes ne cultivent cette, d,ép~~ssionqu'enbordure au sud'~"œis il
~ 1ag~talora" :':d,I~ soi chocoiat ~ basalte ~écent. Ce~te dépres~ion a été
.'
(Se rapporter, par ailleurs, au rapport précédent poùx l'aval du .marais an MARBOUILLE et le verger des Services de 11Agriculture) •..'
, \
'1i
..' ,,'1
J
. - 37~'
A cette brève étude sur les sols hydromorp~es, nous joindrons quelques
.. :. damé.as' ert annexe.mu' J;"l!..!llaine marécageused\t···.M4RDoJc. 'DanS cette plaine, les
sols ·sQnt,.f'ormés. eur··un matériel d l'origines diversés ·'èt présentent des profils
dà.fférents selon les lieux.. 'DaÏ1E! son:ensemb1e,: la-plaine est ex()ndée en saison
sèche.
.........
,.'
.'
..Morpholode.
Premier profil •
. i
de 0
'J.~~.. ,~qde"50~ '. .
.c
- ~..... ,',
de,' '0
..de.20.
'..de 40',::.
.....
.' .
à 20 ~ un horizon humifère gris en surface
à 5Q •.un horizon sableux brun et pulvérulent .' .
à 100 .• un horizon d' a9ci.uïiu1~tio~ plus: argileux d,e couleur. oo~".... 1. .' 1". •
j~une à taches grises•
• :"en dès~~ de' 1'00 Un gley gTi~ homogè~
~ 20: r. un hori~on gris humifère à vers dê' terre
à . 40 • un hQri~o~ brun;à belle:stru,cture·gxumel~se·. .' '. . .' . .
~ 60 1 1111 horizœL brun à ·tEl,clies 9CI'EJ.'~ quelques :taob,es· ·grises
d~es aux, vers de terre et que1qu~~·:tache~·rquge~brique
60 • horizon plus oore-jEl,~ corre~po~t à l',ho~z~n 5Q..100. . . . . ~
du FQfil 1'. I4:,?~:uleur l'ouge s 'acoentue.. jusqu'à 120. ~. 200, 4ll$.P'ut
d 'un hori,~on ,gris. mastic: très hUII!ide•.
J2. J.: "
Graild.e l'essemblimèe' avec: 34., : .
de 0 à 40 1 un horizon gris foncé humifère
de' 40 à '6o,':uri hOrizon à t~~hes ~i~es' et q~~lques taches ~OUg~bri:que•. ', ,à ~ir de 6Ô l~~ taches '~~~~~~que, ~01?-t p1~. ~~m~;reuses..
. . .. ! ~', ..... _ . :. 1 ~ .'• • 1 .' '. •
•
.....:: ~ ..
1• 1
11
1
1
-38-
ANALYSES -
'j"'l"",' ".r./' >"'1' ..... . .; .. ~.~ ..(... ,.' .,~:"
" , 'Sèills' ont ~té àIia1ysés les profils 34'et 35'~' Le' profil' en borq,Ure d fun
" .an~ien ~6i~ouge";ofi'~rè' socle ~P~Jt ,'eri :conttebas:~st ;cie-!rtai~m~t ~i~sarl5ileuX '~t'Cpi~à p~uvi-e qu~ CeSdelU: ~ern;i.e~s~ ',~ " '"
; .: ,,' ,.:> '.,' :. '. J:. _.' . "._ " ."
Ces sols, d'après les profils reconnus, semblent intéressants. Ils mon
trent, en effet,'un horizon meuble d'environ 50 cm. qui possèd;e 6 M..E.,.% de• , l', ~. , ,.:. .'
bases echangeab1es pour 34 et environ 3 pour 35. '
Le degré de saturation assez faible laisse présager une possibilité de
bonne fixation des engrais qui pourraient 8tre apportés à ces sols.
le pH des profils 34 et 35 est voisin de 6.
Signalons enfin une nette déficience en phosphore.' Il est d'ailleurs
à remarquer que les sols sur matériel granitique ont tendance à avoir une
teneur satisfaisante en potasse et faible en phosphore, alors que les sols
sur matériel volcanique semblent assez riches en phosphore mais déficients
en potasse.
VI! - LES PHENOMENES D'EROSION -
Sur tout .~~ .J?lateau Ide :PJü)AlyIAOUA et, J}otaJl]IIlent :dans la périmètre de
,...;:.:W~A, des phénom~nes d' é,ros,io.n., ~ès,. :Î:rr1J~ns~s >peuvent I~tr~ observés.
La. cause prihcipa1e liée'à ,is: topo~phie"r4side dans la forte déni
vellation entre', le niveau de 'base des cours d'eau et ·1'a1titude moyenne du
plateau. la violence des orages en' saison de pluies et la structure P,h~ique
de certains sols accentuent encore 1eE!, conditions de dégra.d,at~on.,., ...', ," t, :" - _ ",
i.
' .. "", .
--
La. for.me principa1e,es~ +'érosion' par ravineme~ (IIGullY,aro~ion").
~néraleII!Snt amorcée .llSJ' les pistes à b~ta11 le ,long :des pen~es menant aux
abrE211voirs naturels, cette "forme d'érosion prend des proportions souvent oon-
::" s~Mrabl~s'", et ,devé~tB:b*es,çouloirsde, p1usie~,mè,-tres de profondeur mar
quent sur une très grande largeur le pas~ '4e8 animaux. On les rencontre
surtout ~ .le~, sals J;'Ouges et las sols, granitiques' profonds évolués. Au
nord de N'GA0U!'!D~,pes;m~ d'érosion ,peuvent :former de véritables gouffres
de 5 à 10 mètres de profondeur dont les parois verticales s'abattent '~~iè
rament dans le fond par gros bloos, qui sont déblayés a.u fur et à me~ par
les eaux qui s'y précipitent, jalonnan"b1etirpassagede: marinites 'de géants~
SUr le plateau, et':'Ptincipa.1ement"dani9 les s61s rouges, la 'p~upart des
cOUrs'.(l'et:ii1 prennent'leurs "inddestes'" souroes'au fom alun :i-av:in d'éboulis
" identfques aux :'ji1a~ décrita' à MADAGASCAR~' . Ces "1avaka.s" sont assez répan
dus, les eaux infiltrées dans les sols rouges perméables réapparaissent ainsi
à des profondeurs variables mais dépassant souvent 10 mètres.
.-- ,39-"
L.'érosionremontante de ces "t~tes" de Mayos est très' active, la struc-, \
. ture prismatique du sol :f~vorise l' ab~ttement de grands pans, les parois
s'effondrent régulièremént et sont vite entra.inées.·
", .' ~ , .E;n revançhe, , l 1érosion en nappe ("sheeterof3ionfl ) et l'érosion'en rigole,
• ~;. ... 1 ;
liff~Qtant _de,s:zQn~sSl.l:;l;Ceptiples d'~tre, mi'Ses en va.leur, sont ,beaucol,lp plus,. "... ,.. " ." , ..' .. , . . '...:'
dangereuses. Elles risquent de provoquer ledépaXt des couches superficielles
des:' 'sols bruns' sur lef(b~sal tes réc~ntEf,',soit en topographie pl~e ou presque1 ..,. , .
plane, soit sur des 'pentes fàibles. Lés moyens de lutte les plus efficaces
s6nt~eux~là 'mGmss q~' 40i~ent favoriser unemeilleureutilisatian de 'ces sols
en intensifiant la pénétration de l'eau à 11 intérieur.
Il Y a peu de remèdes efficaces à préconiser contre ces formes de
i;~r6~i~1l, :"sp~ctâc'Ûliiires,mais'locali~ée~ aux èols le~ mok utiles,~~.: .
Un travail superficiel du sol avec: sillons' et cultures· en courbe de '
mv;eau évi,tera, le rui.ssellement tout' en améliorant le, bilan ,hydrique.. 1 .: ',," .'
C ON.C LUS ION
-...,Le plateau de l'ADAMAOUA et notB,IlDIlent le périmèt,re d,e ,la Réserve de
~ ...l'Elevage du. Lahoré de WAIDTA, offrent une gamme interessante de. sols tropicaux,
Sur le socle granitique et sur les basaltes. anciens du p:;Lateau, se situent
des sols profonds, évolués, zonaux à caractère franchement latéritique.
Des f0:rma.tionsmoins évpluées occupont,par cont,re, les coulées basal~
tiques plus récentes entourant les volcans. Ce sont des sols foncés, brun
"chocolat". constituant une série '!l§volutive complète allant des sOls 1l0irS
peu profonds sur une roche-mère en voie dlaltération, jusqu'à des types plus .
" , . évolués convergeant 'nettement vers les sols rouges. Ces sols juvéniles ont
une zonalité évidente mais tendent à la. latéritisation.
Les nombreuses vallées et les plaines conséquentes du volcanisme ont
engendré un grand nombre de solshydromorphes ±ntrazonaux, dont les caracté...
ristiques sont très variables avec le ~tériel d'atterrissemènt et les condi
tions ~'inondation.
..
De plus, la ouirasse ferrugineuse ou latéritique apparaît en maints
eXidroits et son étude nous a conduits à certaines hypothèses sur un processus
particulier de sa formation~
Les résultats d'analyse et les observations recueillies au cours de la
prospection fournissent quelques indications sur la valeur agricole de ces sols,
les possibilités d'exploitation, et les moyens à employer pour leur utilisation
rationnelle, dans le cadre de la mise en valeur de cette région déshéritée du
Cameroun.
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:Ies solsév61ués sur le sociè et sur le plateau basaltiqûe, sont très
pauvres," sauf de rares exceptions, leur vocation est dans le reboisement et".....
le pdturage de saison des pluies. "
,.'!es so;Ls bruns. sur basaltes récents:, au, co~traire; sont. assez rï.ches
et possèdEmt une bonne structur~., Le bilan hydrique y est malheureusement. ..·1· ,'.. . .... .' ,". :. .~ . '. .. ..
désastreüx,"mais,un travail a4éq~t.... ~;;·sol"fav~ri~~t - 'ini'iltration, et em-
p6c~t .i'é~poration, doit permettre' d'~~ tire~ ~ parti intéressant. ', . " . t
Que,lques parcelles plus f~v~risécs permettront la colonisation·et une
agriculture vivriè~. Mais dans l'e~emble, il est logiqued'envif~agerl'u
tilisation de: c~s sols pour la constitution d.a, pâi?tU'ages 'semi-artificiels
pendant la saison s~che. .::"
Les sols hydromorphes ont des valeurs très inégales.·Certaines petites
plaines' toUrbeuses, bien que très riches à de 'nombreùx points de vue,deDJal],
deraient trop d'aménagements pour 6tre utilisées.
La grande plaine de la VINA justifi~ les travaux actuellement à l'étude
pour sa mise en valeur. Il convient toutefois de ne pas oublier sa richesse
chimique relativemen~ faible et la plus grande prqdence est à conseiller lors
dufu:a~ d~s sois très pOurvus ~~ matière .organique •. Les terres ainEji aména-
géesdevront 6tre consacrées à des cultures riches ou des 11dturo.ges de saison --
sècp.e à haut-rendement.
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, . Des vingt mille-hectares prospectés', 'il doit ~tre possible dr.améliorer
les conditions de production' agricoles et pastorales' sur trois ·ou quatre Illiihlo
.d'entre eux.
Le développementdu'rebo:lsement autour de M'GAOUNDERE séradu plus
. ·grand intér8t ~ .... t
YAOUNDE, le 1er Juillet 1953.
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CARTE PEDOLOGIQUE DE LA
D~ÉLEVAGE DU LAHORÉ DE (N'GAOU N DÉRÉ)
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Dressée par A.Laplante et G.Bachelier
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02
J Lac ·
1 Massote
BAS ALTES RÉCENTS
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LÉGENDE
~ Sol brun-noir peu évolué
p--v]V V ~ Sol brun-chocolat avec pa rfois des concrétions
~ ~ Sol rouge en liaison avec la topog raphie
BASALTES AN CI ENS
~ Sol foncé juvénile dü à l'érosion
LJ Sol rouge .profond lessivé des plateaux
D Sol rouge profond lessivé des plateaux n'est plus visible
SOCLE GRAN !TIQUE
~ Sol aré nacé peu évolu é
D Sol sablo-argilleux berge plus évolué
SO LS HYDROMORPHES
où le basalte
~ Sol sablo-argi lleux peu évolué de-basse terra sse
!
[[[]]] Sol à inondatio1n saisonnière (Différents types, voir rapport)
D Sol à inondation permanente,en général tourbeux
CUIRASS ES
• ·cuirasse ancienne en place (Bova l)
• Cuirasse actuelle (de nappe)
• Pisolites col!uviaux et débris de cuirasse
;:)J '.) '.) '.)
Massif granitique
Chaos granitique
Route
Piste à bœufs
Edifice vo lcanique
Blocs volcaniques
N!d'un profil
Village
Rôneraie
Le fond topograph ique a été exécuté d'après les photogr aphies aériennes de /'J. 6.N.
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