22 ANTADIR Syndrome d’apnées du sommeil (SAS), troubles cognitifs, électrophysiologie, et...

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Recherche en pneumologie

Rev Mal Respir 2005 ; 22 : 348-66 362

21 ANTADIRÉtat nutritionnel et mortalitéUne étude longitudinale sur 40 ans chez des travailleurs de la région parisienne

F. Kauffmann

Introduction : L’augmentation de l’incidence des broncho-pneu-mopathies chroniques obstructives (BPCO) liée au vieillissement dela population et au tabagisme des femmes a remis au-devant del’actualité l’insuffisance des explications classiques concernant leurétiologie. Dans l’ensemble des pathologies obstructives, ces dernièresannées ont vu le développement de recherches sur les facteurs nutri-tionnels. Le caractère pronostique majeur d’un indice de masse corpo-relle (IMC) abaissé chez les malades atteints de BPCO a été démontrépar de nombreux travaux sur un plan international avec une contribu-tion notoire des données françaises de l’observatoire de l’ANTADIR[1]. Il est important de préciser la place d’un IMC bas en tant que fac-teur de risque de la santé respiratoire et en particulier de risque dedévelopper une obstruction bronchique en population générale.Méthodologie : L’objectif de cette étude est de déterminer le rôleprédictif à long terme de l’IMC sur la mortalité toutes causes et parcauses respiratoires dans une cohorte professionnelle de 1 474 tra-vailleurs nés en [2], âgés de 30 à 59 ans, examinés en 1960 (ques-tionnaire, EFR, IMC), dont 1 073 avaient été revus en 1972. Desdonnées détaillées sur la santé respiratoire et les facteurs de risqueenvironnementaux sont disponibles. Le projet vise à recueillir le sta-tut vital en 2003 (Registre national d’identification des personnesphysiques) des sujets et à réaliser les analyses de survie prenant encompte les facteurs de confusion (modèles de Cox). On étudiera 1)le rôle de l’IMC en 1960 sur la mortalité jusqu’en 2003 (suivi deplus de 40 ans), 2) l’impact d’un IMC bas en 1960 sur l’associationdu VEMS en 1960 avec la mortalité 3) l’évolution de l’IMC entre1960 et 1972 sur la mortalité entre 1972 et 2003 (suivi de 30 ans).Résultats attendus : Sur un plan épidémiologique, l’analysepermettra de clarifier les relations entre la fonction ventilatoire,l’indice de masse corporelle, l’évolution de ces deux paramètres et lamortalité toutes causes et cardio-respiratoire.Perspectives : Sur un plan clinique, l’étude permettra de préciserla place de la mesure de l’IMC et de son évolution dans un bilanrespiratoire chez des sujets au départ en bonne santé.Ce projet derecherche est dédié au Dr Denise Brille, pneumologue clinicienne etphysiologiste s’intéressant à l’épidémiologie qui mit en place cettecohorte en 1960.

Références

1 Chest 2003 ; 123 : 1460s.2 Bull Physiopathol Respir 1975 ; 11 : 45s.

22 ANTADIRSyndrome d’apnées du sommeil (SAS), troubles cognitifs, électrophysiologie, et imagerie cérébrale

S. Mazza, sous la direction conjointe de P. Lévy et J. Montplaisir

Introduction : Le SAS représente un problème majeur de santépublique compte tenu de sa prévalence (4 à 9 % des sujets d’âgemoyen [1]), de ses conséquences cardio-vasculaires et neurocogniti-ves. Les données de la littérature identifient clairement la présenceet l’importance d’altérations cognitives au cours de cette pathologie,et objectivent la présence résiduelle de certains de ces troubles mal-gré le traitement par pression positive continue (PPC) [2]. Les don-nées expérimentales chez l’humain concernant les conséquencescérébrales du SAS ont récemment mis en évidence la présenced’atteintes cérébrales au cours de cette pathologie. Cependant, lerôle respectif de l’hypoxémie nocturne et de la fragmentation dusommeil dans la genèse de ces déficits neurocognitifs reste mal iden-tifié. De plus, aucune comparaison directe entre les déficits cognitifset les atteintes cérébrales des patients SAS n’a encore été réalisée.Méthodologie : Quarante patients SAS testés avant et après trai-tement et 40 sujets contrôles appariés en âge, sexe et niveau scolaireseront inclus. Les examens comprennent :– une nuit d’acclimatation puis une nuit d’enregistrementpolysomnographique ;– un examen neuropsychologique, un électroencéphalographe àl’éveil, une imagerie par résonance magnétique, des mesures du débitsanguin cérébral en SPECT ;– mise sous traitement par PPC des patients SAS ;– réévaluation après 6 mois de traitement.Résultats attendus : Présence avant traitement d’un dysfonc-tionnement cérébral observable grâce aux données issues de l’EEGet de la scintigraphie pouvant expliquer les déficits cognitifs présen-tés par ces patients. Présence après traitement par PPC d’un syn-drome dysexécutif résiduel associé à un ralentissement frontalpouvant confirmer l’hypothèse d’atteintes cérébrales irréversibles enlien avec les épisodes hypoxiques au cours de cette pathologie.Perspectives : Cette étude se propose de tenter de mieux com-prendre la physiopathologie de ces altérations, leur réversibilitéaprès traitement pour peut-être améliorer la prise en charge théra-peutique de ces patients.

Références

1 Young N. Engl J Med 1993 ; 328 : 1230s.2 Naegele. Sleep 1998 ; 21 : 392s.

INSERM U472-IFR69, Epidémiologie et Biostatistique Villejuif, France.

Centre d’étude du sommeil, Hôpital du Sacré cœur, Montréal, Canada.Laboratoire du sommeil, Hôpital Michallon, Grenoble, France.

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