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Présenté par : Dirigé par :
Octobre 2012
ANALYSE DES RISQUES LIÉS AU PROCESSUS D'OCTROI
DE CRÉDIT AUX MICRO ENTREPRISES PAR LES
SYSTEMES FINANCIERS DECENTRALISES: CAS DU
FONDS D’APPUI AUX INITIATIVES DES JEUNES (FAIJ).
M. Ouédraogo.N.Yacouba M. Karim SOW
Directeur du Groupement d’Intérêt Economique du Centre de Traitement
Informatisé au Sénégal
Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion
Institut Supérieur de Comptabilité,
de Banque et de Finance
(ISCBF)
Master Professionnel en Audit et
Contrôle de Gestion
(MPACG)
Mémoire de fin d’étude
THEME
Promotion 5
(2010-2012)
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Yacouba Nandia Ouédraogo MPACG / ISCBF / CESAG Page i
DEDICACES
Je dédie ce mémoire à :
Ma mère AISSATA OUEDRAOGO pour le soutient qu’elle m’a toujours apporté.
Mes frères et sœurs et amis qui ont toujours ont été toujours à mes cotés.
Toutes les personnes que j’ai perdus, BOUKARY OUEDRAOGO, AGNES
KAMBIRE, MOCTAR OUEDRAOGO, que la terre leur soit légère.
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Yacouba Nandia Ouédraogo MPACG / ISCBF / CESAG Page ii
REMERCIEMENTS
J’adresse mes sincères remerciement à :
Monsieur SOW KARIM, pour son encadrement tout au long de la rédaction du
mémoire ;
Monsieur YAZI Moussa Directeur de l’ISCBF-CESAG, pour nous avoir
accompagnés tout au long de nos deux années de master ;
Madame KABRE ALIMATA, Responsable du Département Etude et Production
du FAIJ, pour ses conseils et sa disponibilité ;
mes collègues stagiaires et amis, avec qui j’ai partagé les meilleurs moments et
les difficultés ;
tout le personnel du FAIJ, pour nous avoir permis de réaliser cette étude ;
MELISA OUEDRAOGO, pour son soutien moral et sa disponibilité ;
tous ceux qui, de près ou de loin, m’ont apporté leur contribution pour la
réalisation de ce mémoire.
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Yacouba Nandia Ouédraogo MPACG / ISCBF / CESAG Page iii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AG : Assemblée Générale
BCB : Banque Commerciale du Burkina
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
BIB : Banque Internationale du Burkina
BICIA-B : Banque Internationale pour le Commerce l’Industrie et l’Artisanat du Burkina
BSIC : Banque Saharienne pour l’Investissement et le Commerce
CA : Conseil d’Administration
CC : Comité de Crédit
CESAG : Centre Africain d’Etudes Supérieurs en Gestion
COSO: Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission
CS : Conseil de surveillance
FAIJ : Fonds d’Appui aux Initiatives des Jeunes
IFACI : Institut Français de l’Audit et de Contrôle Internes
IMCEC : Institutions Mutualistes et les Coopératives d’Epargne et de crédit
IMF : Institution de Micro Finance
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONU: Organisation des Nations Unies
PARMEC : Programme d’Appui à la Réforme des Mutuelles d’Epargne et de Crédit
PCA : Président du Conseil d’Administration
PFE : Programme de Formation à l’Entreprenariat
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PMI : Petites et Moyennes Industries
SA : Société Anonyme
SARL : Société A Responsabilité Limitée
SFD : Systèmes Financiers Décentralisés
UBA: United Bank of Africa
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
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Yacouba Nandia Ouédraogo MPACG / ISCBF / CESAG Page iv
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
TABLEAU
Tableau 1 : Exemple de solde intermédiaire de gestion ...................................................... 25
Tableau 2 : Exemple de compte de résultat. ........................................................................ 26
Tableau 3 : Mesure de la probabilité et de l’impact des risques.......................................... 28
Tableau 4: Échantillonnage de l'étude ................................................................................. 37
Tableau 5: Tableau de formation des jeunes par région de 2008 à 2010 ............................ 44
Tableau 6 : Echelle de cotation de la probabilité de survenance du risque ......................... 60
Tableau 7 : Echelle de cotation de la gravité du risque ....................................................... 60
Tableau 8 : Evaluation des risques associés au processus de crédit du FAIJ ...................... 61
FIGURES
Figure 1: Modèle d’analyse du processus d’octroi de crédit. .............................................. 33
Figure 2 : La cartographie des risques associés au processus d’octroi de crédit du FAIJ ... 62
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TABLE DES MATIERES
DEDICACES .......................................................................................................................... i
REMERCIEMENTS ............................................................................................................. ii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ........................................................................ iii
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES ............................................................................. iv
TABLE DES MATIERES ..................................................................................................... v
INTRODUCTION GENERALE ........................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE ............................................ 7
CHAPITRE 1 : PROCESSUS D’OCTROI DE CREDIT DANS LES SYSTEMES
FINANCIERS DECENTRALISES (SFD) ET LES RISQUES ASSOCIES. .................. 9
1.1. Généralité sur les Systèmes Financiers Décentralisés ......................................... 9
1.1.1. Historique des Systèmes Financiers Décentralisés à l’international............ 9
1.1.2. Typologie des Systèmes Financiers décentralisés .................................... 10
1.1.3. La fiscalité des systèmes financiers décentralisés ..................................... 11
1.2. Les étapes du processus d’octroi de crédit ........................................................ 12
1.2.1. Expression du besoin du demandeur ......................................................... 12
1.2.2. Elaboration du dossier de demande de crédit ............................................ 12
1.2.3. L’instruction du dossier de demande de prêt ............................................. 13
1.2.4. La décision d’octroi de crédit .................................................................... 13
1.2.5. Formalités administratives et services de soutien ...................................... 13
1.2.6. Le décaissement ......................................................................................... 14
1.2.7. Suivi après déblocage ................................................................................ 14
1.2.8. Remboursement ......................................................................................... 15
1.2.9. Suivi des paiements ................................................................................... 15
1.2.10. Clôture du dossier ...................................................................................... 16
1.2.11. Constatation de la défaillance .................................................................... 16
1.3. Les risques liés au processus d’octroi de crédit ................................................ 16
1.3.1. Les risques liés à l’expression du besoin ................................................... 17
1.3.2. Les risques liés à l’élaboration et instruction du dossier de demande de prêt
................................................................................................................... 18
1.3.3. La décision d’octroi de crédit, formalités administratives et services de
soutien ................................................................................................................... 19
1.3.4. Décaissement et suivi après déblocage ...................................................... 20
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1.3.5. Remboursement et suivi des paiements ..................................................... 20
1.3.6. Clôture du dossier et constatation de la défaillance ................................... 21
CHAPITRE 2 : ANALYSE DES RISQUES LIES AU PROCESSUS D’OCTROI DE
CREDIT DES SYSTEMES FINANCIERS DECENTRALISES ................................... 23
2.1. Notion du risque ................................................................................................ 23
2.1.1. Définition du risque ................................................................................... 23
2.2. Analyse des risques liés au processus d’octroi de crédit ................................... 24
2.2.1. Identification des risques ........................................................................... 24
2.2.1.1. Les techniques d’identification des événements .................................. 24
2.2.1.2. Les documents financiers comme outils d’identification des risques .. 25
2.2.1.3. Identification des risques par processus ............................................... 26
2.2.2. Evaluation des risques ............................................................................... 27
2.2.2.1. Les paramètres d’évaluation : la gravité et la survenance ................... 27
2.2.2.2. La hiérarchisation des risques .............................................................. 28
2.2.2.3. Les techniques d’évaluation des risques .............................................. 29
2.2.2.4. Le traitement des risques ..................................................................... 30
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE ................................................ 32
3.1. Modèle d’analyse .............................................................................................. 32
3.2. Outils de collecte des données .......................................................................... 34
3.2.1. Outils de collecte d’informations secondaires (Approche théorique) ....... 34
3.2.2. Outils de collecte d’informations primaires (Approche empirique) .......... 34
3.2.2.1. Enquête par questionnaire .................................................................... 35
3.2.2.2. L’entretien ............................................................................................ 35
3.2.2.3. L’observation ....................................................................................... 36
3.3. Traitement et analyse des données, et échantillonnage ..................................... 36
DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE DE L’ETUDE ............................................ 40
CHAPITRE 4 : PRESENTATION DU FONDS D’APPUI AUX D’INITIATIVES DES
JEUNES (FAIJ) ............................................................................................................... 42
4.1. Historique du FAIJ ............................................................................................ 42
4.2. Vision et Missions du FAIJ ............................................................................... 44
4.3. Organisation ...................................................................................................... 45
4.3.1. L’assemblée générale ................................................................................. 45
4.3.2. Le conseil d’administration ....................................................................... 46
4.3.3. Le comité de crédit .................................................................................... 46
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4.3.4. Le conseil de surveillance .......................................................................... 46
4.4. Objectifs et Ressources du FAIJ ....................................................................... 47
4.5. Les produits du FAIJ ......................................................................................... 47
4.6. Les partenaires du FAIJ..................................................................................... 48
CHAPITRE 5 : DESCRIPTION DU PROCESUSS D’OCTROI DE CREDIT DU
FONDS D’APPUI AUX INITIATIVES DES JEUNES (FAIJ) ..................................... 49
5.1. Inscription et Formation en entreprenariat. ....................................................... 49
5.2. Montage du plan d’affaires ............................................................................... 49
5.3. Analyse de la demande ...................................................................................... 51
5.4. La décision d’octroi de crédit ............................................................................ 52
5.5. L’audition du promoteur, du parrain et/ou du mentor ....................................... 53
5.6. Visite sur le terrain ............................................................................................ 53
5.7. Décaissement des fonds .................................................................................... 54
5.8. Suivi et évaluation ............................................................................................. 54
5.9. Recouvrement.................................................................................................... 55
CHAPITRE 6 ANALYSE DU PROCESSUS D’OCTROI DE CREDIT DU FAIJ ....... 57
6.1. Identification des risques liés au processus d’octroi de crédit du FAIJ ............ 57
6.2. Evaluation des risques liés au processus d’octroi de crédit du FAIJ ................ 60
6.3. Recommandations ............................................................................................. 63
6.3.1. Recommandations pour le département Etude et Production .................... 63
6.3.2. Recommandations pour le département Suivi et Evaluation ..................... 64
6.3.3. Recommandations pour le département des Opérations Financières et de la
Comptabilité ............................................................................................................ 64
6.3.4. Recommandations pour la Direction Générale .......................................... 65
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................. 66
ANNEXES .......................................................................................................................... 69
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INTRODUCTION GENERALE
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Yacouba Nandia Ouédraogo MPACG / ISCBF / CESAG Page 2
Dans le rapport de l’organisation des nations unies (ONU) de 2010, sur les objectifs pour le
développement du millénaire, « la pauvreté est un véritable fait réel qui attire l’attention de
la communauté mondiale depuis de nombreuses années car, elle représente un frein majeur
à la croissance économique des pays en développements ». C’est d’ailleurs pour cela que
son éradication est le premier des huit objectifs visés, par l’organisation des nations unies
(ONU).
L’Afrique est le continent le plus touché par ce fléau. Dans le rapport économique sur
l’Afrique de 2012, il en ressort que la croissance économique des pays Africains est très
faible. Cela peut avoir pour cause, le manque considérable de financement dont souffrent
les entreprises évoluant dans cet espace. Afin d’encourager la création et le maintien de la
pérennité de ces entreprises en difficulté, les banques se sont lancées dans l’octroi de crédit
et en ont fait une de leur principale activité.
Etant une entreprise à but lucratif et faisant face à l’instabilité du marché financier les
banques ont dû imposer un certain nombre de conditions avant de procéder à l’octroi de
ces crédits. Ces différentes conditions imposées par les banques pour contrôler le risque de
non remboursement occasionnent l’exclusion d’une certaine tranche de la population ; les
personnes à faibles revenus. Les services financiers proposés par les banques sont difficiles
d’accès à ces personnes du fait de leur pauvreté.
Selon Camara (2006 : 14), « la micro finance peut se définir comme l’ensemble des
services financiers délivrés dans un cadre formel et destinés aux populations à faible
revenus n’ayant pas accès au système bancaire classique mais exerçant une activité
économique ou ayant un projet économique. »
Selon Ouédraogo & al. (2008 : 260) « les SFD se sont révélés être de formidables
instruments de développement car ils ont d’abord permis d’élargir l’accès aux services
financiers à des populations exclues du système bancaire. Ils ont ensuite crée beaucoup
d’emplois directs et indirects, notamment pour les jeunes et les femmes. Ils ont enfin
financé également bon nombre de promotrices et entrepreneurs qui ont réussi dans leurs
activités, avec des impacts certains sur l’économie de leurs pays respectifs. »
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Yacouba Nandia Ouédraogo MPACG / ISCBF / CESAG Page 3
De par ces auteurs, nous nous rendons compte que la micro finance vise une certaine partie
de la population c’est-à-dire les personnes démunies de ressources, mais munies de l’envie
de mettre en place une activité.
En effet, la micro finance se voit être l’une des solutions adéquates à l’évolution de la
situation économique des pays en développement.
Afin de relever le défi portant sur l’amélioration de la situation économique des personnes
en manque de financement, le FAIJ (Fonds d’Appui aux Initiatives des Jeunes) fut crée en
2007 au Burkina Faso. Ce SFD (Système financier décentralisé) qui fait l’objet de notre
étude, est une initiative du gouvernement Burkinabé visant à améliorer l’accès au
financement des micros projets. Cette structure s’est donné pour but l’insertion
socioprofessionnelle des jeunes par la création de l’opportunité d’emploi.
Le FAIJ, comme beaucoup d’institutions, fait face à plusieurs problèmes tels que le
manque de financement, la concurrence, les difficultés de gestion etc. Parmi ces différents
problèmes, on peut citer ceux liés à l’activité d’octroi de crédit. Cette activité expose
l’entreprise à plusieurs risques dont celui du non remboursement des crédits alloués.
Plusieurs facteurs explicatifs peuvent en être la cause. La mauvaise gestion peut conduire
l’entreprise à sa perte. Pour qu’une entreprise atteigne ses objectifs, il faut non seulement
disposer des ressources financières nécessaires mais aussi, par-dessus tout d’un personnel
compétent, efficace, et motivé pour permettre une allocation efficiente de ces ressources.
La prise en compte de la mauvaise foi de l’emprunteur à solder les crédits qui lui ont été
prêtés est aussi une cause pouvant impacter le processus d’octroi de crédit. Cela peut se
matérialiser par un refus catégorique de paiement du prêt ou une fuite de l’emprunteur.
La non-rentabilité de l’activité est un risque considérable. Il faudra alors étudier avec
rigueur le secteur d’activité dans lequel évoluera l’emprunteur afin de limiter au mieux le
risque de non rentabilité de l’activité.
La mauvaise gestion du portefeuille de crédit est également un aspect important à prendre
en compte. La gestion du portefeuille doit être effectuée par des personnes ayant les
compétences requises et aussi une vision des pratiques sur le terrain.
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Les différentes causes énumérées ci-dessus peuvent avoir de lourdes conséquences sur un
système financier décentralisé. Parmi ces multiples conséquences, nous pouvons retenir
tout d’abord le manque de fonds relatif aux difficultés de recouvrements des crédits. Les
SFD en plus des apports extérieurs de ressources dont elles peuvent bénéficier collectent
l’épargne de ces membres. Si les crédits restent impayés cela peut entraîner d’importantes
pertes financières pour l’entreprise.
Pour toute entité satisfaire sa clientèle, est un objectif fondamental. Une entreprise de
crédit qui ne dispose pas des fonds nécessaires pour répondre aux besoins de sa clientèle
s’expose à une baisse considérable de la demande. Le portefeuille de la clientèle dont
dispose le SFD se verra diminué. Il sera difficile de conserver une clientèle dont la
satisfaction devient difficile, voire impossible.
La fermeture définitive ou la faillite est la conséquence la plus lourde. La pérennité d’un
SFD impacte positivement l’économie de l’Etat dans lequel il se trouve. Comme nous
l’avons cité plus haut, sa survie permet la création d’emplois de manière directe ou
indirecte. Elle permet le développement et la création des micros entreprises tout en
encourageant les innovations des promoteurs.
Pour pallier ces problèmes, les systèmes financiers décentralisés ont mis en place plusieurs
solutions parmi lesquelles peuvent figurer ;
la mise en place d’un système informationnel efficace sur l’emprunteur ;
la mise en place d’une méthodologie de suivies des crédits octroyés ;
l’analyse des risques liés à ce processus.
Parmi ces solutions énoncées, nous nous penchons sur la dernière c’est-à-dire celle qui
porte sur la mise en place d’un dispositif d’analyse détaillée des risques. L’Analyse des
risques est une étape importante dans la mise en place et l’amélioration de tous processus.
Elle permet à l’entité de se prémunir au mieux, des difficultés quelles pourraient rencontrer
dans l’exercice de ces activités.
Une question retient dès lors notre attention. Comment effectuer l’identification et
l’analyse des risques associés au processus d’octroi de crédit des Systèmes Financiers
Décentralisés ?
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Yacouba Nandia Ouédraogo MPACG / ISCBF / CESAG Page 5
Cette interrogation fondamentale suscite d’autres questions spécifiques telles que :
comment se déroule le processus d’octroi de crédit aux micros entreprises par les
SFD ?
quelles sont les risques liés à ce processus d’octroi de crédit des micros
entreprises ?
quelles sont les analyses pertinentes relatives aux risques liés à ce processus ?
quelles sont les recommandations qui découlent de cette analyse ?
Les différentes interrogations soulevées ci-dessus, nous poussent à la formulation du thème
suivant ; L’Analyse des risques liés au processus d’octroi de crédit aux micros entreprises
par les SFD : cas du FAIJ.
Pour ce faire, il nous faudra :
faire une description des processus de financement utilisés par les SFD ;
décrire le processus de financement des micro-entreprises du FAIJ ;
diagnostiquer le processus utilisé par cette entité ;
et proposer aux mieux les recommandations adéquates qui pourront améliorer ce
processus au sein de notre SFD.
Tous les processus sont importants dans une entreprise car ils participent tous de façon
directe ou indirect à l’atteinte des objectifs visés. Il serait nécessaire de souligner que notre
étude ne prendra pas en compte tous les processus des systèmes financiers décentralisés et
ne s’attardera pas sur les concepts purement financiers.
Notre thème portera uniquement sur l’analyse des risques liés au financement de la micro
entreprise entre autre le processus d’octroi de crédit. Notre thème vise également à
apporter un plus à ce processus en le diagnostiquant et en proposant des recommandations.
l’intérêt pour les institutions de microfinance, en particulier, celui sur lequel
portera notre étude, le FAIJ, est que ce document pourra apporter une meilleure
vision sur les risques réels auxquels est confronté notre fonds dans le processus de
financement des micros entreprises. Cette vision leur permettra de gérer au mieux
ces risques à l’aide des recommandations que nous tenterons d’apporter. Ainsi,
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notre SFD pourra mettre en place les dispositifs nécessaires afin d’améliorer au
mieux le processus de financement.
à notre niveau l’étude, ce thème nous permettra de mettre en pratique les
enseignements dont nous avons bénéficiés, durant les deux années de master
professionnel, en audit et contrôle de gestion. D’autres parts ce mémoire nous
permettra de comprendre comment se déroule le financement des micros
entreprises et comment analyser les risques qui en sont liés.
Dans la volonté de restituer un document riche et limpide à nos lecteurs notre étude se fera
en deux parties ;
une première partie, dans laquelle nous retracerons les aspects théoriques de notre
thème, qui porteront sur le processus d’octroi de crédit des systèmes financiers
décentralisés, et les risques associés,
et une seconde partie dans laquelle nous essaierons aux mieux de présenter notre
fonds (chapitre 4), de décrire le processus d’octroi de crédit du FAIJ (chapitre 5) et
enfin d’analyser les risques liés à son processus d’octroi de crédit (chapitre 6).
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PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE
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D’après Christen (1998 : 01), « Le secteur de la micro finance concernant la prestation de
services bancaires pour les pauvres a connu un plein essor ces vingt dernières années. En
1997, on estimait à 7000 le nombre de SFD dans le monde offrant des crédits de faibles
montants aux micros entreprises, des services d’épargnes, adaptés aux besoins des
ménages pauvres et d’autres services financiers comme les transferts ».
Ce rapport ajoute que jusqu’ici la plus part de ces institutions sont des organisations à but
non lucratif. De nos jours, un certain nombre de coopératives, d’épargnes et de crédits
notamment en Afrique, offrent désormais des services de micro finance, ainsi que certaines
banques commerciales qui commencent à s’introduire sur le marché.
Comme toutes entreprises évoluant dans un secteur émergeant, les SFD sont parfois
confrontés à plusieurs obstacles qui peuvent entraver la bonne marche de leurs activités.
Parmi ces multiples obstacles nous pouvons cités la concurrence, le mouvement perpétuel
de l’économie, l’instabilité du marché.
Mais l’un des véritables problèmes rencontrés par les institutions financières telles que les
banques et les SFD en particulier est la garantie de remboursement des prêts octroyés. Les
banques afin de se prémunir des risques de non remboursements, imposent de lourdes
conditions avant de procéder à l’octroi des crédits ; ce qui n’est pas accessible aux
personnes démunies.
Contrairement aux banques, les SFD ne pouvant pas imposer des garanties aussi solides du
fait de la pauvreté de leur clientèle, devront trouver d’autres stratégies afin de garantir la
pérennité de leur activité. Dans la partie théorique de notre étude nous allons :
définir les SFD d’une manière générale (historique, type et fiscalité),
faire ressortir le processus d’octroi de crédit des SFD en y ajoutant les risques
majeurs liés à ce processus,
analyser les risques liés au processus d’octroi de crédit,
enfin présenter la méthodologie d’analyse.
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CHAPITRE 1 : PROCESSUS D’OCTROI DE CREDIT DANS LES SYSTEMES
FINANCIERS DECENTRALISES (SFD) ET LES RISQUES ASSOCIES.
Les SFD sont confrontés à plusieurs problèmes tout au long de leur fonctionnement.
Comme la plus part des entités, les SFD ont besoin d’avoir un maximum de maîtrise sur les
opérations qu’ils effectuent. L’octroi de crédit est l’un des processus les plus importants
qui doit faire l’objet d’une étude approfondie.
L’octroi de crédit est l’une des activités principales des SFD. La mauvaise gestion de ce
processus pourrait impacter négativement sa bonne marche. Pour ce faire, il faut, que les
SFD se munissent d’une politique de crédit pertinente et d’un comité de crédit qualifié.
Avant de se consacrer le processus d’octroi de crédit et les risques associés, nous allons
nous pencher en premier de manière brève, sur les caractéristiques des SFD.
1.1. Généralité sur les Systèmes Financiers Décentralisés
Au niveau de cette section, il s’agira de voir l’origine des systèmes financiers
décentralisés, leur typologie et la fiscalité leur concernant. Ensuite nous verrons les étapes
relatives au processus de crédit et les risques qui y sont rattachés.
1.1.1. Historique des Systèmes Financiers Décentralisés à l’international
Selon Mohamed Fall Ould-Bah (2011 :239), « La dénomination « Système Financier
Décentralisé » a été d’abord utilisée par les experts de la coopération française pour
désigner tous les systèmes financiers non régis par les lois bancaires nationales et/ou
directement gérés par leurs bénéficiaires. »
La micro finance peut se définir comme étant « des structures d’épargne et/ou de crédit à
destination d’une tranche de population généralement exclue du circuit de financement
bancaire classique. » (Djefal, 2000 :2 ).
Selon Lelart (2006 :13), « Le concept de la micro finance informelle met l’accent sur
l’absence de formes ; ce sont des pratiques d’épargne et de crédit qui ne sont pas obligés de
respecter un cadre ou un schéma fixé » .
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Malgré l’aspect informel, le secteur des systèmes financiers décentralisés a connu
plusieurs évolutions jusqu’à nos jours. Avant cela, dans certains pays, des sociétés
coopératives d’épargne, de crédit et des sociétés de crédit mutuel ont vus le jour. Nous
pouvons citer des personnes telles que F.W Raffeisen en Suisse et les frères Pereire en
France qui ont été à l’origine de ces types de sociétés.
Mais au début des années 1970, la micro finance dite moderne à apparue en Asie et en
Amérique latine. L’une des plus grandes réussites dans ce secteur fut la création de la
Grameen Bank fondée en 1978 au Bangladesh par le Docteur Muhammad Yunus.
Face au manque de financement que fait face le Burkina Faso, les Systèmes Financiers
Décentralisés apparaissaient comme l’une des solutions les plus adaptées. De nos jours, ils
existent plusieurs structures de Micro finance. Parmi ces structures nous comptons le
FAIJ (Fonds d’Appui d’Initiatives aux Jeunes) qui fait l’objet de notre étude.
1.1.2. Typologie des Systèmes Financiers décentralisés
Dans cette partie de notre chapitre nous allons faire ressortir les différents types de
systèmes financiers décentralisés selon quelques auteurs qui se sont penchés sur la
question.
Selon Murengezi (2008 : 66-69), « il existe trois types de SFD portant sur la loi du 15
décembre 1994 sur les SFD. Ce sont les institutions mutualistes ou coopératives d’épargne
et de crédit, les institutions non constituées sous forme mutualiste ou coopératives et ayant
pour objet la collecte de l’épargne et/ou l’octroi de crédit, et les institutions non constituées
sous forme mutualiste ou coopérative et dans lesquelles l’activité de crédit est l’une des
composantes d’autre activité de développement. »
En sus des définitions précédentes, Defourny & al. (1999 : 60-68) affirment que les
principaux types de systèmes financiers décentralisés sont diversifiés. Ils se composent
des systèmes informels de types tontinier, des coopératives d’épargne et de crédit, des
systèmes de crédit solidaire, des initiatives liées à des programmes de développement
économique local, et des banques céréalières du Sahel.
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Yacouba Nandia Ouédraogo MPACG / ISCBF / CESAG Page 11
Par ailleurs, Soko (2009 :22-23) déclare qu’il existe deux critères de classification qui
peuvent être utilisés pour les SFD, il s’agit de la nature de l’autorisation à exercer et le type
d’activités.
En somme, il y’a de multiples approches concernant les définitions des types de systèmes
financiers décentralisés. Au cours de nos recherches, il est constaté qu’il y’a au moins des
types de SFD qui semblent commun à la plus part des ouvrages. Selon la nouvelle loi
PARMEC sur la micro finance, il s’agit, des associations, des sociétés anonymes ou à
responsabilités limitées et des institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et/ou de
crédit.
1.1.3. La fiscalité des systèmes financiers décentralisés
Toutefois, le thème de la microfinance renvoie à plusieurs problématiques qui peuvent être
à la foi historique, contextuelle, sociologique, anthropologique, économique. Mais de plus
en plus, le thème de la microfinance renvoie à celui de la pauvreté dans sa relation avec le
développement économique (Soulama, 2007 :7). La prétention des organisations de
microfinance est d’offrir des services financiers répondant aux besoins du plus grand
nombre des humains qui vivent aujourd’hui en marge de la finance dite « formelle » ou y
ont un accès très limité, c’est-à-dire les personnes pauvres (Servet, 2006 : 9).
Le but de ces deux pensées est de faire ressortir le rôle fondamental de la microfinance qui
est de lutter contre la pauvreté. Le développement de ces types d’entreprises, va conduire
les états à s’interroger sur leurs régimes fiscaux.
Pour une meilleure efficacité des SFD, les Etats ont tentés de combiner l’objectif social
visé par ces types de structures et la règlementation fiscale.
Dans son ouvrage, Wélé (2011 : 25 ) soutient a travers la loi n°2008-47 du 03 septembre
2008 portant sur la règlementation des systèmes financiers décentralisés au Sénégal, que le
législateur a retenu quatre formes de personnes morales pour la constitution des SFD. Il
s’agit des formes suivantes :
Sociétés Anonymes (S.A),
Sociétés A Responsabilités limitées (S.A.R.L),
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Sociétés Coopératives ou Mutualistes,
les Associations.
1.2. Les étapes du processus d’octroi de crédit
Le processus d’octroi de crédit des SFD est constitué de plusieurs étapes. Ces étapes
doivent être respectées par les agents du FAIJ. Le non-respect de ces étapes peut entrainer
le dysfonctionnement pour la structure.
Il faudrait aussi souligner que même s’il existe des divergences au niveau des méthodes,
les SFD suivent en général un certain schéma. Dans cette partie de notre travail, nous
allons relever ces étapes selon le guide de contrôle interne de la BCEAO portant sur les
SFD afin de pouvoir y rattacher les risques fondamentaux auxquels ce processus s’expose.
1.2.1. Expression du besoin du demandeur
Selon le guide de contrôle interne de la BCEAO des SFD, c’est la première étape du
processus d’octroi de crédit. L’expression du besoin doit être formulée de manière claire.
Un besoin mal exprimé ou inadapté, peut entraîner de lourdes conséquences telles que des
pertes financières importantes pour la structure.
Cette étape permet au conseillé en crédit de pouvoir cerner la destination du crédit alloué,
et de savoir si ce crédit est en relation avec l’activité exercée par le demandeur de prêt.
Cela permet également d’empêcher le demandeur de surévaluer la demande.
1.2.2. Elaboration du dossier de demande de crédit
L’élaboration du dossier de demande de crédit a pour but de rassembler les éléments
nécessaires à l’établissement du dossier de demande de crédit. Ces éléments varient
souvent selon les structures.
Dans cette étape l’agent de crédit devra vérifier les antécédents du client concernant sa
situation d’endettement global, l’éligibilité du demandeur, si le formulaire de demande est
bien remplie et si le besoin est en adéquation avec le prêt sollicité par le demandeur.
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1.2.3. L’instruction du dossier de demande de prêt
Selon le guide de contrôle interne de la BCEAO des SFD, l’instruction du dossier de
demande de prêt est la somme des actions mises en œuvre pour l’établissement complet du
dossier de demande de crédit avant sa soumission au comité de crédit.
Ainsi, l’instruction du dossier de crédit est une étape toute aussi importante, car le SFD
peut faire appel aux spécialistes pour avoir des précisions selon le domaine d’activité du
demandeur. Cela permet de savoir, si le projet du promoteur est viable et non surévalué. Le
conseillé en crédit ou l’agent en crédit, s’assurera que le dossier est complet, et entre dans
le cadre règlementaire et légale. A l’issue de toutes ces vérifications, le dossier est prêt à
être présenté au comité de crédit pour évaluation.
1.2.4. La décision d’octroi de crédit
La décision d’accorder du crédit à un client est prise par le comité de crédit. Elle a pour
objectif d’analyser la demande émise par le client afin prendre une décision. Avant tout, il
faudrait savoir que cette analyse s’effectue sur deux pôles.
L’analyse individuelle, qui porte sur les éléments du dossier c’est-à-dire sur le montant
demandé, sur la moralité du demandeur, sur la rentabilité du projet, sur sa faisabilité, sur
les garanties, sur l’échéance du crédit, et sa capacité de remboursement.
Et l’analyse globale va encore plus loin que l’analyse individuelle car elle a pour objectif
de vérifier si la trésorerie du SFD détient les fonds nécessaires à l’octroi de ce crédit, si la
demande de crédit est en adéquation avec la mission du SFD, et de mesurer l’impact de
l’octroi de ce crédit sur la santé financière du SFD.
Il faut noter que l’analyse financière des SFD, n’assure pas forcement la bonne
connaissance de la structure car les micros entreprises ne disposent pas des même états
financiers complets comme ceux des sociétés formelles.
1.2.5. Formalités administratives et services de soutien
Selon le guide de contrôle interne de la BCEAO, il faut comprendre par cette étape, les
actions à effectuer après la décision du comité de crédit. Dans cette partie du processus
d’octroi de crédit l’agent de crédit devra informer le client sur la décision du comité. A la
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suite de cela, il doit s’occuper des formalités d’enregistrement. Il s’agira aussi de rentrer en
contact avec le client afin de lui soumettre le contrat de prêt pour signature, qui contient le
crédit à rembourser, l’échéance, les intérêts à payés. Cette étape est aussi importante que
les autres car le conseiller en crédit met en place des outils de suivi du prêt. L’agent de
crédit informera le demandeur sur les missions, les valeurs du SFD, et lui apportera les
conseils nécessaires relatifs au remboursement.
1.2.6. Le décaissement
Le guide de contrôle interne de la BCEAO, relatif aux SFD, explique qu’après la signature
du contrat de demande de crédit, il faut passer au décaissement des fonds. Le décaissement
peut s’effectuer par plusieurs manières. Chaque SFD à son mode de décaissement.
Il y a le décaissement sous forme de chèque ; dans ce cas, le caissier devra vérifier la
conformité et la validité des signatures, des montants, de l’enregistrement du chèque dans
les livres de la structure, et de l’encaissement du montant.
Il y a ensuite le décaissement monétaire ; le caissier doit s’assurer que les données figurant
dans le carnet du demandeur correspondent à celui qui figure dans la structure. Le montant
figurant dans le contrat de prêt doit être en adéquation avec celui inscrit dans le carnet du
demandeur. Apres cette démarche, le demandeur contre réception des fonds, doit signer
dans le registre du SFD.
En sus du décaissement sous forme de chèque et monétaire il existe le décaissement en
nature. Dans ce cas, c’est la remise du bien en tant que tel au bénéficiaire du prêt. Cette
remise doit être justifiée par son inscription dans le carnet du demandeur ainsi que dans les
livres de la structure.
Enfin, nous avons le décaissement sous forme de transfert. Ce type de décaissement
s’effectue par le transfert de la somme accordée dans le compte d’épargne du client. Ce
transfert devra s’accompagner par son inscription dans le carnet et dans les livres du SFD.
1.2.7. Suivi après déblocage
Le suivi après déblocage est l’étape qui suit le décaissement des fonds octroyés. Dans cette
partie du processus, il s’agit de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour vérifier
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que les fonds ont effectivement été versés intégralement, utilisés dans le cadre de l’activité,
et dans les modalités fixées par le SFD. Cela peut se matérialiser par des visites sur le site
du client. Ainsi l’agent de suivi, sur le terrain, peut constater l’utilisation du crédit, en
vérifiant le coût d’acquisition des biens, peut procéder au suivi de l’activité du client et
s’assurer de la bonne exécution du contrat de prêt.
1.2.8. Remboursement
Selon le guide de contrôle interne de la BCEAO, le remboursement est une étape non
négligeable du processus d’octroi de crédit. Car un SFD qui sélectionne mal ses clients, ou
qui ne voit pas ces crédits remboursés peut souffrir d’un problème de liquidité. Le
remboursement est une étape qui expose la structure à des risques critiques. Les SFD sont
destinés à des personnes ayant de faibles revenus. Il faut comprendre par cela que leur
octroyer du crédit est très risqué et coûteux, vu qu’ils ne disposent pas de garanties
consistantes en cas de non remboursement
Le remboursement des crédits peuvent se faire par dépôt de l’emprunteur au guichet d’une
agence du SFD, par collecte des remboursements par les agents de crédit de la structure,
par des prélèvements sur le compte d’épargne du client, et aussi par précompte effectué sur
salaires.
1.2.9. Suivi des paiements
Comme dans les autres types d’institutions financières, les SFD ont également des
départements qui s’occupent du suivi du remboursement des crédits alloués. Les
conseillers en crédit ou agents de crédits ont des méthodes et outils, leur permettant d’avoir
la position de leurs clients concernant les retards de remboursement. Comme outils nous
pouvons citer la tenue d’un échéancier de paiement, la liste des crédits en souffrances, la
liste des garanties mobilisées.
L’agent de crédit, en cas de retard de remboursement doit relancer l’emprunteur pour
comprendre la situation et proposer des alternatives dans le cadre contractuel. Il est
primordiale que l’agent de crédit tienne un journal pour relever les crédits en souffrance,
douteux ou litigieux en vue de les provisionnés si nécessaire.
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1.2.10. Clôture du dossier
Le guide de contrôle interne de la BCEAO, portant sur les SFD explique que la clôture du
dossier s’effectue lorsque le crédit est remboursé intégralement. Cela veut dire que
l’emprunteur a exécuté son engagement et a réussi à solder la totalité du crédit. Afin de
marquer cette étape qui est la dernière lorsque le client a respecté son contrat, l’agent de
crédit devra remettre un certificat signé prouvant que le client et le SFD sont entièrement
dégagés de toutes obligations contractuelles et financières. Il faut renseigner ensuite les
livres de la structure en inscrivant dans la base de données le remboursement intégral du
prêt.
1.2.11. Constatation de la défaillance
Lorsque l’agent de crédit remarque qu’il existe des retards de paiements au niveau de son
portefeuille de client, il doit rechercher à s’entretenir avec les retardataires afin de prendre
connaissance des raisons liées à ce retard pour trouver des solutions.
Il s’agit pour l’agent de crédit de trouver des solutions qui pourront améliorer la situation
du client tel qu’un refinancement ou un rééchelonnement du prêt. Si le client et l’agent de
crédit ne tombent pas d’accord le SFD doit procéder au recouvrement. Le recouvrement
intervient après toutes attentives (visite chez le client, relances vaines, avertissement …).
Le recouvrement peut se faire par la saisie du salaire du l’emprunteur, la mise en demeure
des paiements adressés aux avals, la vente des biens mis en garanties, et enfin la bonne
exécution des mesures de recouvrement avant de considérer le crédit comme irrécouvrable.
1.3. Les risques liés au processus d’octroi de crédit
Selon Churchill, (2001 : 2), « le risque peut se définir comme l’exposition à une forte
probabilité de perte. Il n’est pas forcement négatif, car il est parfois important de prendre
des risques pour atteindre ces objectifs. »
Dans cette partie de ce chapitre, nous allons illustrer les risques liés au processus d’octroi
de crédit, par rapport aux étapes qui le constituent.
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1.3.1. Les risques liés à l’expression du besoin
Au niveau de l’expression du besoin nous avons les risques suivants:
le risque de fraude ;
Selon Gayraud & al. (2010 : 36 ), « la fraude est un acte de mauvaise foi, en générale au
profit personnel au détriment de l’entreprise. » Il s’agit de toutes les irrégularités et tous les
actes illégaux commis en vue de tromper (Bertin, 2007 : 247).
Par exemple un risque lié à une entente entre le client et l’agent de crédit pour le
financement d’un projet inexistant.
Le risque commercial ;
En donnant les éléments de mitigation permettant de réduire le risque commercial de
l’entreprise Saint-pierre (2004 : 210) sous-entend que ce risque peut se manifester par
une clientèle peu diversifiée et instable, une gamme de produit peu étendue, une perte de
part de marché au profit des concurrents, ainsi qu’une diminution de la demande pour les
produits de l’entreprise. Il se définit également comme un risque constitué de tous les
éléments qui peuvent affecter le chiffre d’affaires et perturber l’entreprise (Saint-pierre &
al. 2003 : 113).
Le risque d’erreur ;
Le risque d’erreur peut être non intentionnel et découler d’une méconnaissance des règles
et procédures par certains salariés dont l’incompétence est souvent à l’origine de
dysfonctionnements. (Bouchet& al. 2007- 101). L’erreur peut résider par exemple dans
l’incompréhension de l’agent de crédit par rapport aux besoins réels du client.
Le risque de collusion entre l’emprunteur et le prêteur ;
Dans l’élaboration du dossier de demande de prêt il peut arriver une collision entre
l’emprunteur et le client. Cela peut être dû à une mésentente survenue au niveau du recueil
d’informations, ou à un manque de courtoisie de l’emprunteur ou le client.
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1.3.2. Les risques liés à l’élaboration et instruction du dossier de demande de
prêt
Au niveau de l’élaboration et de l’instruction du dossier de demande de prêt nous avons
comme risques :
le risque de fraude ;
Le risque de fraude intervient également à ce niveau car il peut exister une entente entre les
responsables chargés de l’analyse de la demande, le client, et le comité de crédit. La fraude
concerne tous les salariés, seul ou en collusion avec des complices externes à l’entreprise
(Barthélémy & al. 2004 : 89).
Le risque d’insolvabilité ;
« L’insolvabilité du client relève d’une situation dans laquelle celui-ci ne peut faire face à
ses engagements financiers », (Normand, 2010 : 267). Dans cette étape il est important
pour l’agent de crédit de pratiquer une analyse rigoureuse en vue de sélectionner les
dossiers solvables, pour limiter les impayés.
Le non-respect de la politique et de la procédure de crédit du SFD ;
Nadinga (2010 : 1) fait ressortir, dans son article portant sur la micro finance au Burkina
Faso, que l’un des problèmes majeurs qui minent les SFD est le non-respect des procédures
de crédit. Il est important pour les SFD de définir une politique d’entreprise et de s’assurer
du respect des procédures de crédit.
Le risque juridique ;
« Le risque juridique peut se définir comme étant la somme des responsabilités légales
probables pouvant être opposées à l’entreprise du fait de son activité », (Bernard & al.
2009 : 98). « L’analyse du projet soumis par le demandeur devra donc se faire en situant
les zones de risque juridique et aussi en mesurant les conséquences probables de la
décision », (Ferry-Maccario, & al. 2006 : 6). Le risque juridique peut résider par exemple
dans le non-respect des clauses du contrat ou le non-respect des lois et règlements en
vigueur régissant les SFD.
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L’incompétence du personnel;
L’incompétence du personnel est un risque non négligeable car il peut jouer négativement
sur le rendement du SFD. Ainsi, « la formation est un moyen d’élever le niveau de
compétence du personnel, de lui donner la possibilité de contribuer d’avantage à la marge
de l’entreprise. » (Carre, 59 : 1991). Par exemple une mauvaise sélection des dossiers de
demande due à l’incompétence de l’agent de crédit.
Les erreurs liées à l’enregistrement des données ;
L’enregistrement des données doit se faire de manière attentive. Il faudra recueillir tous les
renseignements nécessaires au montage du dossier. Une erreur commise lors de cette étape
peut influencer la décision d’octroi de crédit.
Défaut de maîtrise du système d’information et gestion ;
Le stockage, le traitement, la classification des données peut être exposée à des risques.
Des erreurs de saisie peuvent subvenir. La maitrise des outils informatique nécessite une
formation préalable. En cas de défaillance du système informatique le SFD peut faire face
à des cas de perte de données.
1.3.3. La décision d’octroi de crédit, formalités administratives et services de
soutien
Concernant les risques liés à la décision d’octroi de crédit, des formalités administratives et
des services de soutien nous avons :
le risque de concentration ;
« Le risque de concentration est le risque de perte financière à la suite de l’accumulation
d’une proportion trop élevée du montant total d’exposition sur un seul secteur d’activité,
catégorie d’émetteur, une classe d’actif, une échéance. », (Chardoillet & al. 2010 : 397).
Le risque de liquidité ;
Selon Stéphany (2003 : 23), « le risque de liquidité ou d’illiquidité, s’exprime par le fait
qu’un investisseur soit dans l’impossibilité de sortir du capital et, par la même occasion
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d’obtenir le montant escompté de plus-value ». Le SFD en octroyant trop de fonds peut se
retrouver en manque de capital pour le financement des micros entreprises.
Le non-respect des procédures de crédit ;
Le manuel de procédure rédigé pour le fonctionnement et le déroulement des opérations de
l’institution doit être respecté. Le non-respect des procédures d’octroi de crédit peut
entacher toutes les étapes du processus.
1.3.4. Décaissement et suivi après déblocage
Les risques liés au décaissement et au suivi après déblocage sont :
La fraude ;
Selon Nassiri (2012 ; 31), « Tous les cycles d’activité d’une entreprise peuvent concernés
par la fraude ». Si le SFD ne dispose pas de mesures de sécurité efficaces il peut arriver
également, des cas de vol, ou de perte d’espèce. Par exemple caissier qui subtilise des
fonds et qui n’enregistre pas les opérations de décaissement dans les délais.
L’absence de suivi après déblocage des fonds ;
Apres le déblocage, les agents de crédit doivent s’assurer que les fonds ont réellement été
utilisés effectivement pour l’activité. S’il n’existe pas de suivi le client bénéficiaire peut
allouer le crédit à d’autres destinations que celle de l’activité.
1.3.5. Remboursement et suivi des paiements
Les risques rattachés au remboursement et suivi des paiements sont :
le risque de crédit ;
« Le risque de crédit se concrétise par la perte résultant de l’impossibilité pour une
contrepartie d’honorer ses engagements », (Bellalah, 2006 : 75). Il est courant que les
clients n’arrivent pas à honorer le paiement des crédits. Cela est dû à plusieurs raisons
telles que la non-rentabilité de l’activité, la mauvaise foi du client, les cas de décès… . Par
exemple effectuer des visites sur le terrain pour s’assurer de l’existence de l’activité et la
bonne destination des fonds.
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Le risque de taux d’intérêt ;
Le risque de taux d’intérêt est défini comme le risque que fait courir au porteur d’une dette
ou d’une créance, à taux fixe ou variable, l’évolution des taux entre la date de
l’engagement et la date de règlement.
Le risque de fraude ;
Des risques de fraudes peuvent existés au niveau du remboursement et du suivi des
paiements. Des agents malintentionnés en association avec des clients de mauvaise foi
peuvent retarder ou déclasser les paiements.
1.3.6. Clôture du dossier et constatation de la défaillance
Dans cette étape nous avons trouvé les risques suivants :
le non provisionnement des crédits en souffrance ;
Selon BI TRA (2011 : 125) « les crédits en souffrance sont des crédits dont les intérêts ou
les tranches d’amortissement ne sont plus payés ». La classification peut se faire selon les
échéances. Un crédit qui reste impayé après 3 mois, 6 mois, 1 ans doit faire l’objet de
provisionnement. Le non provisionnement des crédits en souffrance peut augmenter le
montant des impôts, car les provisions influencent charges.
l’omission de la clôture du dossier de prêt ;
Une fois que le crédit est remboursé l’agent de crédit doit procéder à la clôture du dossier
pour preuve. Par exemple un client qui a soldé son crédit et qui n’est pas déclassé de la
liste de la base des données du département suivi et recouvrement. Cela peut engendrer
des coûts inutiles pour le SFD, car le suivi et recouvrement vote le budget par rapport au
nombre de clients.
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Conclusion
En définitive, les systèmes financiers décentralisés visent un objectif : l’amélioration de la
situation financière des personnes pauvres. Le secteur de la microfinance a subi plusieurs
évolutions depuis les années 1980. Les SFD apparaissent comme une solution stratégique
pour les états confrontés au fléau de la pauvreté.
Ils permettent de toucher les populations qui n’ont pas accès au système bancaire. Il faut
noter que ce type de structures peut revêtir différentes formes telles que les sociétés
coopératives d’épargne, de crédit et des sociétés de crédit mutuelle, des associations, des
ONG .Les SFD sont encouragés par les états de l’UEMOA, car ils bénéficient de certains
avantages fiscaux.
Apres avoir cerné le processus d’octroi de crédit des SFD et les risques associés, il sera
question de procéder à l’analyse de ce processus dans le chapitre suivant.
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CHAPITRE 2 : ANALYSE DES RISQUES LIES AU PROCESSUS D’OCTROI DE
CREDIT DES SYSTEMES FINANCIERS DECENTRALISES
Dans ce deuxième chapitre, le but est de se tourner vers l’analyse des risques
fondamentaux que peuvent rencontrer ces types de structures au niveau du processus
d’octroi de crédit. Avant cela il sera question de se pencher sur la notion, et la définition du
risque.
2.1. Notion du risque
Il est difficile de concevoir, qu’une entreprise peut évoluer de nos jours, sans rencontrer
des difficultés. Dans tous les secteurs d’activités les entreprises sont exposées à des
risques.
Le risque en tant que tel, peut impacter les objectifs visés par l’entité. Dans toutes les
activités effectuées par les entreprises, le facteur risque est toujours présent.
Il est alors important, de prendre des mesures par rapport aux différents événements
aléatoires qui pourraient troubler le bien être de toute institution. Ainsi, il s’agira pour nous
de faire le tour sur la définition du risque et son analyse.
2.1.1. Définition du risque
Selon SCHICK & al (2010 :10), « le risque est un concept signifiant la possibilité que la
combinaison d’un événement incertain et d’un mode de fonctionnement aléatoire ait pour
conséquence le non atteinte d’un objectif. Il ajoute que la notion du risque est associée
d’une part à celle d’incertitude et d’évènement incertain. »
L’IFACI (Institut Français de l’Audit et de Contrôle Interne), définit le risque comme étant
« un ensemble d’aléas susceptibles d’avoir des conséquences négatives sur une entité et
dont le contrôle interne et l’audit ont notamment pour mission d’assurer autant que faire se
peut la maitrise » (in RENARD, 2010 : 155).
Au vu de ces différentes définitions, deux composantes du risque en ressortent. Il s’agit de
la gravité, conséquence ou impact du risque, et de la probabilité qu’un ou plusieurs
événements se produisent.
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2.2. Analyse des risques liés au processus d’octroi de crédit
L’analyse des risques représente une partie très importante de notre étude. Dans cette
section, nous allons nous pencher sur la démarche suivie par les entreprises, en matière
d’analyse des risques.
Cette démarche, passe par plusieurs étapes proposées par le COSO 2 (Commitee of
Sponsoring Organizations of the Treadway Commission).
2.2.1. Identification des risques
L’identification des risques est une phase cruciale . Cette phase a pour objectif de détecter
les événements potentiels, qui pourront entraver la bonne marche de l’entreprise.
A ce niveau, il s’agira de faire ressortir les anomalies à l’aide de quelques techniques. Il
existe plusieurs techniques mais nous en avons retenus quelques-unes.
2.2.1.1. Les techniques d’identification des événements
Selon FLAHERTY & al. (2012 : 67), « Les techniques d’identification des évènements
couvrent à la fois le passé et le futur. Les techniques qui sont centrées sur les évènements
et les tendances passées prennent en compte des éléments tels que l’historique des défauts
de paiement, les variations des cours des matières premières et les taux d’accidents avec
arrêt de travail ».
Alors que les techniques axées sur les risques à venir prennent en compte des
problématiques comme les évolutions démographiques, les nouvelles conditions de marché
et les mesures prises par la concurrence.
Les techniques varient également selon l’endroit où elles sont utilisées au sein de l’entité.
Certaines techniques sont axées sur une analyse détaillée de données et produisent une vue
ascendante des évènements (du particulier au général), tandis que d’autres ont une
approche descendante (du général au particulier).
Quelques exemples d’identification des évènements :
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la bibliothèque des évènements sont des listes détaillées d’évènements potentiels
commun aux organisations d’un secteur donné ou à un processus / une activité
commune à plusieurs secteurs ;
l’analyse interne qui peut être réalisée dans le cadre du processus de planification
routinier, comme les réunions de collaborateurs d’une unité ;
les groupes de travail et entretiens qui permettent d’identifier les évènements en
exploitant les connaissances et l’expérience du management, des collaborateurs, et
des autres parties prenantes grâce des discutions structurées.
2.2.1.2. Les documents financiers comme outils d’identification des risques
Selon NGUENA (2008 : 62), « l’identification des risques s’appuie également sur les
soldes intermédiaires de gestion ou sur son compte de résultat en faisant apparaitre ses
diverses parties prenantes. »
Tableau 1 : Exemple de solde intermédiaire de gestion
Chiffre d’affaires (clients)
- Coûts d’approvisionnement (fournisseurs)
- Coûts salariaux (employés)
- Coût externes
- Taxes, impôt et versements assimilés
=Excédent brut d’exploitation
- Dotations aux Amortissements et provisions
=Résultat d’exploitation
Source : NGUENA (2008 : 62)
Au niveau, les risques sont identifiés par rapport aux postes du tableau. Ainsi, les risques
relatifs au poste « coûts d’approvisionnement », seront identifiés à l’aide de sa partie
prenante « les fournisseurs ».
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Tableau 2 : Exemple de compte de résultat.
+ Produit Financiers
-Charge financières (Créancier)
=Résultat Courants Avant Impôt
+Impôt
- Impôt sur le Sociétés (Etat)
=Résultat Net (actionnaires)
Source : NGUENA (2008 : 63)
Au niveau, comme dans le commentaire précédent les risques sont identifiés par rapport
aux postes du tableau. Ainsi, les risques relatifs au poste ‘ charges financières’, seront
identifiés à l’aide de sa partie prenante ‘ les actionnaires’.
2.2.1.3. Identification des risques par processus
NGUENA (2008 : 66), souligne que « le point d’encrage de l’analyse des risques par
processus réside dans la description des processus mis en œuvre dans l’entreprise et par
celle des activités liées auxdits processus ».
Le processus doit être permanent, regrouper un ensemble d’activités ayant en commun
l’élaboration d’un produit ou d’un service et être descriptible par un diagramme temporel
de flux. Les processus seront scindés en trois parties qui sont :
les processus stratégiques qui définissent la stratégie globale de l’entreprise, son
pilotage et sa communication,
les processus primaires qui s’intéressent à la production, à la logistique (transport,
stockage), à l’approvisionnement, à la conception et à la vente,
et les processus secondaires quant à eux définiront les ressources humaines
(recrutement, gestion des carrières, formation), s’intéresseront au processus
d’amélioration, assureront le processus de financement de l’entreprise, son contrôle
de gestion ainsi que sa maitrise des risques.
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De ces trois parties découle la démarche suivante :
identification des processus les plus représentatifs de l’activité,
mise en évidence des objectifs des processus ayant été identifiés avec si possible le
lien avec les objectifs de l’entreprise,
description des processus identifiés à l’aide du diagramme temporel de flux en vu
d’identifier les points névralgique et les vulnérabilités associées à chaque
processus.
L’identification par processus est la technique que nous allons utiliser. Car dans notre
étude il sera question d’identifier les risques relatifs à chaque étape de notre processus.
2.2.2. Evaluation des risques
L’identification des risques ne marque pas la fin de l’analyse des risques. L’identification
des risques correspond à l’énumération de manière exhaustive des risques potentiels. C’est
à ce niveau que les risques identifiés feront l’objet d’une évaluation rigoureuse. Dans cette
étape nous allons retracer la démarche de l’évaluation des risques.
2.2.2.1. Les paramètres d’évaluation : la gravité et la survenance
La gravité et la survenance sont les éléments qui composent le risque. C’est dans ce sens
que FLAHERTY & al. (2012 : 75), écrit que « la probabilité représente la possibilité qu’un
évènement donné survienne, tandis que l’impact en représente les conséquences.
Probabilité et impact sont deux termes couramment utilisés, bien que certaines
organisations utilisent d’autres termes tels qu’éventualité et sévérité, gravité ou
conséquences ».
Il ajoute également à ce niveau que la probabilité d’occurrence et l’impact du risque sont
souvent estimés à partir de données historiques, qui constituent une base plus objective que
de simples estimations.
Il faudrait comprendre par gravité d’un risque, l’impact que ce risque pourrait entrainer sur
l’organisation. Et par probabilité, les chances de survenance du risque.
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L’impact du risque peut se manifester de diverses natures. Nous avons :
les pertes financières,
les pertes de revenus,
les impacts règlementaires,
les impacts légaux et juridiques,
et les impacts sur l’image ou la réputation.
Ces deux composantes du risque peuvent se représenter sous la forme du tableau suivant :
Tableau 3 : Mesure de la probabilité et de l’impact des risques
Impact
Très élevé 3 Cout extrêmement élevé
ProbabilitéExtrêmement bas 1 Peut être absorbé sans cout élevé
Modéré 2 Cout élevé
Source : Cleary & Malleret (2006 :82)
Ce tableau est présenté par rapport à l’impact financier que peut supporter l’entreprise en
cas de survenance des risques.
2.2.2.2. La hiérarchisation des risques
A ce niveau de l’étape, il sera nécessaire de hiérarchiser les risques. Les risques identifiés
ne peuvent pas avoir les mêmes impacts et les mêmes fréquences. C’est au niveau de la
hiérarchisation qu’ils seront classés afin de savoir quelles sont les risques prioritaires qui
devront faire l’objet d’un traitement rapide.
Selon NGUENA (2008 : 71), « la hiérarchisation des risques s’effectuera suivant la valeur
des paramètres d’évaluation ». Trois cas pourront se présenter :
survenance et gravité élevées, le risque est qualifié de majeur. Il remet en cause les
objectifs de l’entreprise ;
survenance et gravité sont faibles, le risque est qualifié de mineur. Il ne remet pas
en cause les objectifs de l’entreprise ;
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les deux paramètres d’évaluation ne sont pas simultanément élevés ou
simultanément faible, le risque est qualifié d’intermédiaire. Il peut remettre en
cause l’atteinte des objectifs.
La hiérarchisation des risques peut s’appréhender par le concept de criticité qui s’obtient
en effectuant le produit de sa gravité et de sa survenance.
Gravité * survenance = criticité
Une gravité importante et une survenance élevée génèrent une importante criticité et
correspondent à un risque intolérable pour l’entreprise. Il s’agit des risques majeurs.
Une gravité faible couplée à une survenance faible entraînent une criticité faible et
caractérise un risque négligeable. C’est le cas des risques mineurs.
Par contre l’ensemble de ces cas intermédiaires à savoir faible gravité accompagnée d’une
forte survenance ou bien d’une forte gravité couplée avec une survenance faible,
correspondra à des risques intermédiaires plus ou moins supportables.
Selon le COSO 2, la criticité suit les différents niveaux de déclinaisons recommandés :
filiales,
business unit,
processus métiers,
projet.
2.2.2.3. Les techniques d’évaluation des risques
Selon l’IFACI, les techniques d’évaluation des risques sont diverses. Il s’agira pour chaque
entreprise de déterminer les techniques qui leurs seront adaptées. Le secteur d’activité, et
les facteurs externes tels que la concurrence, les fluctuations du marché peuvent également
être pris en compte dans le choix des techniques d’évaluation.
La méthodologie d’évaluation des risques d’une organisation s’appuie sur un ensemble de
techniques qualitatives et quantitatives. Les techniques d’évaluation qualitatives sont
souvent utilisées lorsque les risques ne se prêtent pas à une quantification ou qu’il n’y a
pas suffisamment de données fiables pour effectuer une évaluation quantitative ou encore
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lorsqu’il n’est pas possible d’obtenir ou d’analyser ces données moyennant un coût
raisonnable.
La mise en œuvre des techniques d’évaluation quantitatives nécessite en règle générale un
investissement et une rigueur plus importants, que les techniques d’évaluation qualitatives,
et requiers parfois l’utilisation de modèle mathématiques.
Comme exemple de techniques quantitatives nous avons :
le benchmarking ; il s’agit d’un processus d’échange d’informations au sein d’un
groupes d’entités qui repose sur de critères communs,
les modèles probabilistes ; ils associent une probabilité d’occurrence à un certain
nombre d’événements et à leurs impacts sur la base de certains hypothèses,
les modèles non-probabilistes ; ils utilisent des hypothèses subjectives afin
d’estimer l’impact d’évènements, sans en quantifier la probabilité d’occurrence.
Les méthodes qualitatives sont plus axées sur la nature de la gravité des risques.
L’entreprise dans ce cas peut recourir à une approche comparable à celle utilisée pour
l’identification des risques.
Comme exemples nous avons :
des entretiens ; qui peuvent se faire en groupe,
des ateliers ; qui permettent d’obtenir le point de vu des participants sur la
probabilité d’occurrence et l’impact d’évènement futurs, à l’aide d’échelles
numériques ou descriptives
2.2.2.4. Le traitement des risques
Apres avoir procéder à l’évaluation des risques il est important de savoir quelle sera le
traitement adapté.
Selon l’IFACI, il existe quatre catégories de traitement du risque :
l’évitement ; cesser les activités à l’origine du risque. l’évitement du risque peut
aussi bien avoir pour conséquence d’interrompre une ligne de produits, de ralentir
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l’expansion prévue sur nouveau marché géographique que de vendre un
département,
la réduction ; prendre des mesures afin de réduire la probabilité d’occurrence ou
l’impact du risque ou les deux à la fois,
Le partage ; diminuer la probabilité ou l’impact en transférant ou en partageant le
risque. parmi les techniques courantes, citons, l’achat des produits d’assurances, les
opérations de couvertures ou l’externalisation d’une activité,
L’acceptation ; à ce niveau l’entreprise ne prend aucune mesure à l’encontre du
risque pour modifier la probabilité d’occurrence du risque et de son impact.
Conclusion
L’objet de ce chapitre a été, de faire ressortir les différentes phases qui composent la
démarche d’analyse des risques. Chaque phase de cette démarche est importante car, elle
nous permettra d’évaluer au mieux les risques auxquels nous seront confrontés. Les risques
sont diverses et doivent être soumis à une étude minutieuse, car leur maitrise serait un atout
pour les SFD.
Dans le chapitre suivant, il sera question de procéder, à la mise en place d’un modèle
d’analyse adapté et des techniques, que nous utiliserons pour mener à bien notre étude.
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CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Le modèle d’analyse aide à répondre aux questions de recherches énoncées plus haut au
niveau de notre problématique.
Comment se déroule le processus d’octroi de crédit aux micros entreprises par le
FAIJ ?
Quelles sont les risques inhérents liés à ce processus de financement des micros
entreprises ?
Quelles sont les diagnostics pertinents que devrait effectuer l’auditeur face aux
risques liés à ce processus ?
Quelles sont les recommandations qui découlent de cette analyse ?
Cela nous permettra d’atteindre aux mieux les objectifs visés dans le cadre de notre
travail.
Ce chapitre consistera à mettre en place le model conceptuel de notre étude dans une
première partie et dans une seconde partie indiquer la démarche choisie pour atteindre les
objectifs notre étude.
3.1. Modèle d’analyse
Le model conceptuel de notre travail sera le reflet des recherches que nous avons effectués
dans le cadre de notre revue critique de la littérature.
Ce travail consiste à faire ressortir les risques les plus importants que nous pouvons relever
à chaque étape fondamentale du processus d’octroi de crédit.
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Figure 1: Modèle d’analyse du processus d’octroi de crédit.
PHASES ETAPES OUTILS
Source : Nous-mêmes.
Analyse du contexte
de l’étude Recherche et
analyse documentaire ;
Organigramme
Identification des
risques
Analyse des risques
Actions
Prise de connaissance
du processus de crédit
du FAIJ
Hiérarchiser les
risques,
Evaluer les
risques.
Recommandations
Enumérer les risques
majeurs, liés au
processus de crédit
Analyse documentaires
Tableau récapitulatif des risques.
Tableau récapitulatif des risques
Questionnaires, Observation, Entretiens.
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3.2. Outils de collecte des données
Ce thème qui fait l’objet de notre étude a pour but de comprendre le processus d’octroi de
crédit des SFD et de proposer des recommandations qui pourront aider au mieux ces
structures. Cette étude sera basée sur les outils de collecte de données tels que le
questionnaire, le guide d’entretien, l’observation qui feront l’objet d’une description par
étape au niveau des outils de collecte d’informations primaires.
En réalité, le processus d’octroi de crédit, est exposé à une multitude de risques selon les
critères propres à chaque SFD. Avant de décrire la démarche adoptée il faudrait souligner
que ce point comportera une approche théorique en premier, et en second une phase
pratique qui s’effectuera sur le terrain.
3.2.1. Outils de collecte d’informations secondaires (Approche théorique)
La collecte d’informations secondaires nous a aidés à prendre connaissance des risques qui
pourraient subvenir à chaque étape du processus d’octroi de crédit. Pour cela nous avons
recherché toutes les informations qui rentrent dans le champ d’application de notre étude.
Nous avons procédé à la visite de plusieurs bibliothèques dont celle du CESAG où nous
avons pu recueillir des informations, sur les différents modèles proposés par certains
auteurs relatifs au processus d’octroi de crédit.
Selon Patrick Lenormand (2007; 6) « internet est un océan d’informations, ou il existe
plusieurs centaine de milliards de pages à ce jour ».
Cet outil de recherche est devenu incontournable de nos jours. Internet nous a permis de
recueillir aussi des informations cruciales.
Enfin, le FAIJ nous a permis de consulter les données qu’il possède au sein de son
institution.
3.2.2. Outils de collecte d’informations primaires (Approche empirique)
La collecte des données primaires consiste au recueil direct de données empiriques avec
des instruments de recherche variés tels que : le questionnaire, l’entretien, ainsi que
l’observation.
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Echantillonnage de l’étude
L’échantillonnage est une technique très importante car elle nous permettra d’avoir une
assurance raisonnable sur l’exhaustivité des dossiers à traiter. « Un échantillon est dit
représentatif lorsque tous les individus de la base de sondage ont la même chance d’en
faire partie » (Claude Demeure, 2008 : 61).
Notre stage nous a permis d’étudier un total de 60/80 dossiers. Malgré le nombre
important des dossiers que les agents du FAIJ traitent quotidiennement, et malgré la durée
insuffisante de notre séjour au sein de la structure, nous avons été au mieux satisfaits de
l’aide considérable dont nous avions bénéficié.
Technique de dépouillement
Les différentes données que nous avons collectées au sein de notre structure, à l’aide des
outils tels que le guide d’entretien, l’observation, le questionnaire ont été traitées
manuellement de manière attentive.
3.2.2.1. Enquête par questionnaire
Claude Demeure (2008 ; 66) écrit que « il existe plusieurs types de modes d’administration
d’un questionnaire et que le choix d’un mode particulier est fonction du type d’enquête, de
la base de sondage, de la dispersion de l’échantillon, du budget disponible, aussi du temps
alloué pour son administration ».
L’administration du questionnaire nous permettra de recueillir des informations par
rapport à la procédure d’octroi de crédit, aux risques qui sont rattachés à cette procédure et
le questionnaire a été soumis manuellement aux agents et responsable du Département
Etude et Production, ainsi que le responsable du Suivi/Evaluation.
3.2.2.2. L’entretien
L’entretien a été la technique de collecte de données que nous avons le plus utilisé.
Nous avons procédé à des entretiens individuels, auprès du responsable
Suivi/Evaluation et du responsable Etudes et Productions.
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Ensuite nous avons procédé à des entretiens des groupes réservés aux agents du
Département Suivi/Evaluation et du Département Etudes et Productions.
Cette technique nous a permis de prendre connaissance des différentes étapes qui
composent le processus d’octroi de crédit et de recueillir des informations relatives aux
difficultés rencontrées par les agents.
3.2.2.3. L’observation
L’observation nous a permis de prendre connaissance des acteurs du processus et d’avoir
une meilleure vue sur fonctionnement de la procédure d’octroi de crédit.
Tout au long de notre stage, il a été observé la manière dont les analystes étudient les
dossiers. Cette observation s’est étalée à tous les niveaux de notre procédure, c’est-à-dire
de la réception des dossiers jusqu’à leurs recouvrements.
Ensuite nous avons été affectés au niveau du département suivi et évaluation où nous avons
observé comment les agents de ce département mènent leurs tâches.
Enfin notre observation, l’une des plus enrichissantes d’ailleurs, a été la participation lors
du comité de crédit.
3.3. Traitement et analyse des données, et échantillonnage
Traitement des données
En ce qui concerne le traitement des données nous avons recueillis les données de manière
manuelle et aussi à l’aide de moyen informatisés (Excel). Nous avons observé et noter tous
les faits et gestes qui se déroulent au sein de notre structure.
Au niveau de l’entretien nous avons noté toutes les informations correspondant à notre
thème au fur et à mesure de la rédaction de notre mémoire.
Analyse des données
Le traitement des données effectué plus haut nous a aidé à pouvoir faire une analyse
pertinente. Ainsi les données, recueillies et traitées ont permis de pouvoir confirmer ou
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infirmer les différentes hypothèses émises (manuellement et à l’aide de moyens
informatisés).
L’analyse des données s’est faite sur la base de ce qui se pratique sur le terrain (l’existant).
Cela a permis d’avoir une meilleure compréhension sur l’aspect pratique de notre étude, et
aussi de répondre à nos interrogations énoncées au niveau de notre problématique.
Echantillonnage
Afin de permettre une meilleure compréhension de notre échantillon, nous avons regroupé
les informations dans un tableau explicatif :
Tableau 4: Échantillonnage de l'étude
Population enquêtées Echantillon Echantillonnage
Eléments Taille de la
population
Population
prévue
Population
touchée
Coefficient de
sondage en % Méthode
Directeur générale 1 1 1 100 exhaustive
Responsable
Ressources
Humaines
1 1 1 100 exhaustive
Responsable
service d’étude et
production
1 1 1 100 exhaustive
Responsable
service suivi/
évaluation
1 1 1 100 exhaustive
Assistante service
étude et
production
1 1 1 100 exhaustive
Dossiers analysés 80 80 60 75
Non
exhaustif
Source : nous-même.
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Commentaire
Ce tableau récapitule la population que nous avons prévu de toucher, celle que nous avons
effectivement pu toucher, sans oublier le pourcentage de sondage qui facilite notre lecture
du tableau. Ainsi il faudrait ajouter que notre SFD est encore nouvelle, elle fait face au
manque de personnel ce qui explique le nombre peu élevé de la population à étudier.
Conclusion
Les SFD sont des institutions qui font face à plusieurs risques. Ce chapitre porte sur les
outils de collecte de données qui sont utilisés pour permettre de recueillir, rassembler,
traiter et analyser les informations. Il faut ajouter que nous avions rencontré des difficultés
au niveau des moyens financiers, et du budget temps insuffisant. La maitrise de l’activité
d’octroi de crédit est délicate en ce sens qu’il existe à chaque niveau de la procédure des
risques qui pourraient entravés sa bonne marche.
Les différentes informations recueillies, ont permis de cerner d’autres aspects et ont
enrichies nos connaissances sur ce thème. Elles seront traitées et analysées de manière dans
la deuxième partie de notre mémoire.
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Conclusion de la première partie
Dans cette première partie l’objectif a été de définir le processus d’octroi de crédit et les
risques associés. Il faut noter que ces structures peuvent revêtir plusieurs formes juridiques
telles que les sociétés à anonymes, les sociétés à responsabilités limitées et les associations.
Les états africains, ont reconnu que la micro finance est une solution concrète pour la lutte
contre la pauvreté. C’est la raison pour laquelle les SFD bénéficient d’un régime fiscal
allégé.
Le processus d’octroi de crédit est exposé à plusieurs risques. Ces risques peuvent freiner
la bonne marche de ce type d’institution. Les SFD sont souvent confrontés au risque de
crédit, car les garanties apportées par la clientèle ne sont pas en mesure de couvrir les
impayés. Il est important de souligner que malgré les difficultés rencontrées par les SFD,
leur mission reste inchangée, venir en aide aux personnes pauvres.
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DEUXIEME PARTIE :
CADRE PRATIQUE DE L’ETUDE
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Le secteur de la microfinance est encore en pleine mutation. Ces structures pouvaient
revêtir plusieurs formes juridiques. Comme toutes les institutions de crédit, les SFD
rencontrent des difficultés liées à la maitrise du processus d’octroi de crédit. C’est la raison
pour laquelle les risques susceptibles d’entraver la bonne marche de ce processus ont été
énumérés.
Au niveau de cette partie de notre travail, le premier chapitre a pour objectif de faire
connaitre le FAIJ, l’entreprise où le stage a été effectué. Dans le second chapitre le but sera
de décrire le processus d’octroi de crédit adopté par notre structure et, enfin le dernier
chapitre sera consacré à analyse des risques suivie de recommandations.
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CHAPITRE 4 : PRESENTATION DU FONDS D’APPUI AUX D’INITIATIVES
DES JEUNES (FAIJ)
Le FAIJ est une structure récente qui fait ses preuves depuis sa création, et s’efforce aux
mieux de toucher tout le territoire Burkinabé.
Pour mieux présenter cette structure, il sera question de voir ses objectifs, son
organisation, ses charges et ressources, ses produits, ainsi que ses partenaires qui assurent
sa survie et son bon fonctionnement.
4.1. Historique du FAIJ
Le Burkina Faso est un pays enclavé situé en Afrique de l’ouest. Ce pays est touché par la
pauvreté. Comme dans la plupart des pays africains, la lutte contre la pauvreté fait l’objet
d’une préoccupation fondamentale. Cette préoccupation est au cœur de toutes les
interrogations concernant le devenir des populations en difficulté. L’évolution de la micro
finance apparait comme l’une des meilleures solutions à adopter. Les états africains,
comme le Burkina, se sont penchés sur la question de la lutte contre la pauvreté.
Afin d’apporter son aide, le gouvernement Burkinabé en partenariat avec d’autres
structures a décidé de mettre en place des structures efficaces qui pourront améliorer les
conditions de vie des populations.
Le Fonds d’Appui Aux Initiatives des Jeunes (FAIJ) a vu le jour suite aux vœux formulés
par les jeunes lors de leur rencontre avec Monsieur Blaise Compaoré, Président du Faso à
l’occasion du forum national des jeunes. Au cours de ce forum, les jeunes ont
solennellement demandé la création d’un Ministère et d’une structure financière.
Vu l’importance de cette demande le gouvernement Burkinabé, toujours dans l’objectif de
venir en aide aux populations a décidé d’adhérer à cette demande malgré la difficulté de
mise en place de ce type de structure.
C’est ainsi qu’en 2006, le Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi, suivi du FAIJ en 2007
ont été créés par le décret n° 2007-342/PRESS/MFB/MJE du 25 mai 2007.
Le FAIJ est composé de plusieurs directions qui travaillent de manière coordonnée afin
d’atteindre les objectifs fixés.
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Depuis sa création le FAIJ, a permis la création de plusieurs projets. Il est important de
noter que le FAIJ en plus de financer les micros entrepreneurs a mis en place un
programme de formation en entrepreneuriat (PFE). Ce programme de formation a permis
aux bénéficiaires d’acquérir certaines notions en matière de gestion et d’accéder à certains
des outils lorsqu’ils obtiennent les financements. Le but de ce programme est de permettre
aux bénéficiaires de pouvoir utiliser de manière efficiente et efficace les crédits qui leur
seront alloués.
Le FAIJ, dans le but de pouvoir apporter son aide dans la lutte contre la pauvreté a tissé un
réseau assez important, afin d’atteindre un nombre maximum de personnes sur le territoire
national. Grace à l’Etat et à ses partenaires, le FAIJ, est une structure qui tend à se
développer et qui a l’intention de toucher toutes les personnes pauvres porteur d’un projet
dans toutes la sous-région Burkinabé.
Le FAIJ étant une structure très récente a permis déjà depuis sa création en 2007, la
formation en entreprenariat de 5000 promoteurs par an, à travers le Programme de
Formation en Entreprenariat (PFE). Entre 2008 et 2011, plus de 16981 personnes ont pu
bénéficier de ce programme. Sur le territoire national le nombre de promoteurs qui ont
bénéficié des crédits sont au nombre de 3111.
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Tableau 5: Tableau de formation des jeunes par région de 2008 à 2010
Régions 2008 2009 2010
Région de la Boucle du Mouhoun /Dédougou 136 250 310
Région des Cascades /Banfora 93 100 106
Région du Centre /Ouagadougou 1515 1650 1687
Région du Centre-Est/ Tenkodogo 135 137 156
Région du Centre-NORD/Kaya 117 169 175
Région du Centre Ouest /Koudougou 178 210 253
Région du Centre sud/manga 59 98 156
Région de l’Est /Fada 121 194 285
Région des Hauts Bassins /Bobo 771 883 851
Région du Nord/ Ouahigouya 104 180 218
Région du Plateau Central /Ziniaré 77 89 139
Région du Sahel / Dori 134 141 210
Région du Sud-ouest /GAOUA 92 78 131
TOTAL 3532 4179 4677
Source : Programme de Formation en Entreprenariat (2008-2010 : 1).
A travers ces quelques statistiques, nous pouvons observer que le FAIJ est une structure,
qui s’est donné pour objectif de pouvoir apporter sa contribution à la réduction de la
pauvreté sur le plan national.
4.2. Vision et Missions du FAIJ
Toutes entreprises voulant atteindre ses objectifs devront définir de façon claire sa vision
et sa mission. Les orientations stratégiques et opérationnelles qui découleront de ces
concepts pourront guider l’entreprise tout au long de son fonctionnement.
Le FAIJ afin de mener bien ses missions a comme vision : Réduire la pauvreté, le
chômage, le sous-emploi des jeunes tant en milieu urbain que rural et Accroitre les
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capacités des jeunes sans emploi à la créativité et à l’esprit d’entreprise pour promouvoir
l’auto-emploi.
Cette vision est soutenue par les missions suivantes :
financer des prêts individuels et communautaires aux personnes étant dans le
besoin,
encourager la création de projet innovateur,
suivre et encadrer les promoteurs tout au long de leur fonctionnement,
former la jeunesse à travers le programme de formation en entreprenariat.
4.3. Organisation
Les SFD sont des structures exposées à plusieurs problèmes. La cause de ces difficultés est
souvent due au fait que beaucoup de clients ne disposent pas de garanties fiables, pouvant
assurer à coup sur le remboursement des crédits alloués. Pour cela, il faut que les SFD,
comme tous types d’entreprises se munissent d’une organisation claire et règlementée.
La faillite de certaines entreprises n’a pas pour seule raison la non maitrise des facteurs
externes tels que la non stabilité des coûts, la concurrence…, mais est souvent due à une
mauvaise organisation à l’interne.
Nous verrons l’organisation mise en place par le FAIJ, en accord avec la règlementation
en vigueur qui régit les SFD au Burkina Faso.
Le FAIJ, comme la majorité des institutions est composée et administrée par :
une assemblée générale,
un conseil d’administration,
un comité de surveillance,
et un comité de crédit.
4.3.1. L’assemblée générale
L’assemblée générale, joue un rôle important. Elle a pour but de prendre des décisions
existentielles concernant les réalisations et le devenir de la structure. L’AG du FAIJ est
composée par du président de l’assemblée générale, et des différents représentants des
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partenaires de la structure. Son rôle est d’informer les actionnaires sur les enjeux,
stratégies, et difficultés auxquels l’institution fait face afin de permettre à ces membres de
délibérer.
4.3.2. Le conseil d’administration
Le conseil d’administration a les pouvoir les plus étendu pour agir en toutes circonstances
au nom de la société. Au FAIJ le conseil d’administration est composé par le président, et
les personnes nommées par l’Assemblée Générale (AG). Il a pour but de définir les
objectifs de la société, ainsi que les différentes orientations. Le Conseil d’administration
(CA) exerce un contrôle permanent et assure la gestion quotidienne des activités de la
société à travers ces directions. Il est composé d’un Président du Conseil d’Administration
PCA et des collaborateurs dirigeant les différentes directions.
4.3.3. Le comité de crédit
Le Comité de Crédit (CC) du FAIJ est composé par le responsable des études, le
responsable du suivi et évaluation, le responsable du recouvrement, les analystes ainsi que
certains experts qui ont pour but de vérifier la faisabilité et le coût du projet.
Les membres du Comité de Crédit doivent prendre les décisions concernant l’octroi du
crédit aux demandeurs. La décision prise par les membres du Comité de Crédit est basée
sur les analyses effectuées par le Département Etude et Production.
4.3.4. Le conseil de surveillance
C’est un organe très important pour la société. Elle permet le bon déroulement des
différentes activités de l’entreprise car elle surveille et contrôle les opérations effectuées
par la structure. Le Conseil de Surveillance (CS) a pour rôle de vérifier si l’entreprise
évolue dans le respect de la politique de la structure. Elle relève les anomalies relatives aux
procédures de l’institution et rend compte annuellement à l’AG. Il faut noter que le CS
apporte également, des recommandations et des mesures de correction pour assurer le
bien-être de l’institution.
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4.4. Objectifs et Ressources du FAIJ
Le FAIJ est une structure dont la charge est de :
octroyer, des financements aux différents projets sélectionnés,
accorder sur ses fonds propres, des crédits aux micros entrepreneurs, pour des
formations professionnelles rapides à finalité d’emploi,
suivre et encadrer les promoteurs ayant reçus des financements,
rechercher des financements et assurer la gestion.
Pour assurer toutes ces activités, le FAIJ dispose des ressources suivantes pour son
fonctionnement. Ces ressources sont constituées de :
l’allocation budgétaire annuelle accordée par l’état à hauteur de 600 000 000f CFA,
des produits issus des prêts consentis aux jeunes,
des subventions qui lui sont allouées,
des contributions financières nationales et internationales à cet effet,
des dons et Legs.
Afin d’accroitre ces ressources financières, le FAIJ à bénéficier d’un financement, le 12
juin 2012, de 750 millions de francs CFA, issu d’un accord signé entre l’Etat Burkinabé et
la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA).
4.5. Les produits du FAIJ
Nous avons les crédits à titre individuels, ou collectifs qui sont alloués aux promoteurs
évoluant seul dans leurs activités et aux associations. Il est octroyé deux types de crédits.
Nous avons les crédits de création de projets, pour les clients voulant débuter une
activité ;
et les crédits de renforcement pour ceux qui possèdent une activité mais désirant
l’accroitre.
Les financements accordés par le FAIJ sont plafonnés à 5.000.000 de FCFA. Il faut noter
que le FAIJ, dans le souci d’apporter son aide à la gestion des projets, a mise en place un
Programme de Formation à l’Entreprenariat (PFE). Ce programme est maintenant effectué
en plusieurs langues traditionnelles pour permettre à tous les promoteurs d’y participer.
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4.6. Les partenaires du FAIJ
Le FAIJ, dans le but d’obtenir des financements pour répondre aux objectifs visés, a fait
appel à plusieurs partenaires parmi lesquels on peut citer :
le ministère de la Jeunesse, de la formation Professionnelle et de l’Emploi, le
ministère de l’Economie et Finances, le ministère de l’Agriculture et de
l’Hydraulique, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, et celui
des Ressources Animales ;
Corps de paix ;
Banque Internationale pour le Commerce l’Industrie et l’Artisanat du Burkina
(BICIA-B) ;
Banque Sahélo-saharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC) ;
Banque Commerciale du Burkina (BCB) ;
Et la Banque Internationale du Burkina, (BIB).
Les différents partenaires cités plus haut, travaillent tous en collaboration pour assurer le
bon fonctionnement de l’institut.
Conclusion
Ce chapitre a pour objectif de décrire le FAIJ. C’est une structure nouvelle qui chemine
maintenant depuis 2007. Ce SFD a permis la création de plusieurs projets qui sont
lucratifs de nos jours. Cette structure basée essentiellement sur l’activité de crédit,
bénéficie de l’aide de plusieurs partenaires. Dans ce chapitre, nous avons également fait le
tour sur l’organisation et les produits de notre SFD.
Dans le chapitre suivant nous allons, nous focaliser sur une description fidèle du processus
d’octroi de crédit du FAIJ. Ensuite, il sera question d’analyser ce processus afin d’apporter
des recommandations constructives.
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CHAPITRE 5 : DESCRIPTION DU PROCESUSS D’OCTROI DE CREDIT DU
FONDS D’APPUI AUX INITIATIVES DES JEUNES (FAIJ)
Dans ce chapitre, l’objectif est de décrire de manière fidèle, les différentes étapes qui
composent la demande de crédit au niveau du FAIJ. Ces étapes sont aussi importantes les
unes que les autres. Comme toutes les procédures, il existe des risques, qui seront
soulevés et étudiés dans le chapitre suivant de notre étude.
Le FAIJ détient son propre processus à lui. Il se compose de l’inscription et de la formation
en entreprenariat, du montage du plan d’affaires, de l’analyse de la demande, de la décision
d’octroi de crédit, de l’audition du promoteur et /ou du mentor, de la visite sur le terrain, du
décaissement des fonds, du suivi et évaluation et du recouvrement.
5.1. Inscription et Formation en entreprenariat.
En plus du financement, l’emprunteur doit respecter quelques normes de gestion, telles que
la tenue d’une comptabilité régulière, la gestion des stocks, les déclarations fiscales.
Le FAIJ, pour remédier à ce souci de formation a mis en place un programme de formation
en entreprenariat. Le promoteur désirant avoir un financement doit participer à la
formation, dans le but d’assurer la gestion quotidienne de ses activités après l’obtention du
crédit.
Pour une meilleure accessibilité, le programme de formation peut se dérouler dans
plusieurs langues nationales, telles que le Moré, le Dioula, le Peul. L’inscription peut se
faire dans toutes les 13 régions du Burkina Faso.
Les intervenants sont : l’agent de crédit, le promoteur.
L’agent de crédit reçoit le promoteur, recueille les renseignements nécessaires à son
identité, et l’aide à remplir le formulaire d’inscription. Cette phase d’inscription marque le
début de la procédure d’octroi de crédit.
5.2. Montage du plan d’affaires
Cette étape, est très importante, et intervient à la fin de la formation mise en place par le
FAIJ, car elle détermine le besoin réel du promoteur.
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Les intervenants sont : les cabinets de montage de plan d’affaires, les promoteurs.
Le FAIJ a confié cette partie du processus à des cabinets qui sont implantés dans les 13
régions du Burkina Faso. Ces cabinets ont pour charge d’accompagner les promoteurs
désirant avoir un financement.
Les cabinets de montage de plan d’affaires doivent s’assurer de déterminer le besoin réel
qui pousse le promoteur a demandé le financement, et s’assurer que le crédit octroyé sera
destiné à l’activité. Il est commun de rencontrer des emprunteurs de mauvaise foi qui
utilisent les fonds à des fins personnels ou au profit de d’autres personnes.
Apres avoir déterminé le besoin de financement du demandeur, les cabinets doivent
procéder à la vérification des informations apportées par le client en effectuant une visite
sur le terrain au lieu de l’activité. Cette visite permet également aux cabinets de montage
de recueillir les informations supplémentaires au montage du dossier de prêt. Le plan
d’affaires est constitué des informations suivantes :
des informations relatives à l’identité de l’emprunteur ou des membres de
l’association,
du montant du crédit demandé,
du montant de l’apport personnel,
de la nature de l’activité,
du lieu de l’activité,
du nombre des personnes employés,
de la cause de demande du crédit,
du tableau d’amortissement du crédit demandé, (mensualités, intérêts, échéance).
Le montage du plan d’affaires doit se faire avec toutes les précisions possibles. Il doit être
présentable et doit réunir toutes les informations nécessaires à l’activité.
Il faudra souligner que les cabinets n’ont aucun pouvoir de décision d’octroi, il procède
uniquement au montage et au transfert du dossier au niveau du département étude et
production.
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5.3. Analyse de la demande
Cette étape intervient après le montage du dossier de demande de crédit. Elle est effectuée
par le département Etude et Production.
Les intervenants sont : le responsable Etude et production, le secrétaire du responsable
Etude et Production, et les analystes.
Lorsque les dossiers sont transmis au département étude et production, le secrétaire du
département vérifie la conformité des dossiers. Les dossiers devront être montés de
manière claire, et doivent être regroupés par région. Les dossiers seront transmis ensuite,
au responsable du département qui va les soumettre aux analystes.
L’analyse des dossiers se fait à tous les niveaux de la demande de crédit. L’analyse porte
sur tous les aspects de la demande de crédit. Elle prend en compte l’aspect financier,
l’aspect social et économique.
L’aspect financier ;
Il est fondé sur l’étude des dossiers. Les analystes de crédit devront s’appuyer sur la
situation financière du demandeur. Cette partie est très importante, car si l’analyse est
mal effectuée, il pourrait influencer négativement la décision du comité de crédit.
L’analyse du crédit, se focalisera sur la capacité de remboursement du l’emprunteur.
Il s’agit de s’assurer à l’aide de certains outils financiers, si l’activité est rentable, et si les
flux générés par cette activité peuvent permettre le remboursement du prêt. L’analyse doit
se faire avec beaucoup d’attention car le FAIJ a comme particularité de n’exiger qu’une
caution morale à ses emprunteurs.
L’aspect social ;
Il faut savoir que l’étude financière ne suffit pas à assurer le remboursement des prêts. Les
emprunteurs n’apportent pas de garanties matérielles comme dans certains SFD. Il sera
nécessaire pour l’agent de crédit de diriger également son étude sur la situation sociale du
demandeur. Son avis devra prendre en compte, plusieurs facteurs tels que la situation
matrimoniale du demandeur, le nombre d’enfants, la situation géographique de son
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activité, la manière dont il s’organise, ses perspectives d’avenir, ainsi que son niveau
d’implication dans son activité
L’aspect économique ;
Dans cette partie de l’analyse, l’agent de crédit doit prendre en compte l’impact du
financement sur la structure et sur l’économie nationale car la création d’un projet est
source d’emploi. Il faudra savoir aussi si la structure dispose d’assez de fonds pour
supporter le crédit alloué.
Apres l’analyse des dossiers de crédit, les analystes doivent porter leur avis sur la
demande. Les avis peuvent être favorables ou défavorables, mais la décision finale
appartient au comité de crédit.
Ensuite, les dossiers sont transmis au responsable Etude et Production pour validation.
Celui-ci procède aux dernières vérifications pour s’assurer qu’il n’y a pas d’erreurs au
niveau de l’analyse, et transmet à nouveau les dossiers aux analystes, pour le comité de
crédit.
5.4. La décision d’octroi de crédit
La décision d’octroi de crédit est prise par le Comité de Crédit. Le comité de crédit de
crédit du FAIJ est constitué des membres suivant :
d’un consultant du PFE (programme de formation à l’entreprenariat),
du Directeur Générale (Pour les crédits supérieurs à 2.000.0000),
des responsables de départements, étude et production, suivi/évaluation, et
recouvrement,
des analystes,
et des experts PMI-PME.
Le Comité de Crédit du FAIJ, est l’organe habilité à prendre les décisions concernant
l’octroi de crédit. Les dossiers sont étudiés, en même temps par les membres du comité.
Pendant la séance, les analystes défendent chacun à leur tour les avis portés sur les
dossiers. Ils doivent donner les arguments qui les ont poussés à rejeter ou à accorder les
prêts.
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A la suite de la défense des dossiers devant le Comité de Crédit, les experts PME-PMI,
doivent étudier la partie technique du projet. Ils doivent vérifier si le projet est faisable, et
si le coût est raisonnable et pas surévalué. Apres l’étude technique, les membres du comité
donnent leur avis et décident de commun accord de la décision à prendre.
La décision du Comité de Crédit peut être le rejet de la demande, l’acception de la somme
entière demandée, ou l’acception partielle de la somme demandée. L’acception de la
somme partielle est prise, quand le Comité de Crédit juge que le coût de la demande est
supérieur aux besoins réels du promoteur.
5.5. L’audition du promoteur, du parrain et/ou du mentor
Le FAIJ est un SFD qui a pour particularité de ne pas demander de garanties matérielles à
ses clients. C’est un choix risqué, car le FAIJ une structure nouvelle, qui évolue dans le
secteur de la micro finance. En contrepartie de l’absence de garanties matérielles, le FAIJ
réclame aux promoteurs de se munir au moins d’une caution morale.
Les intervenants sont : le bénéficiaire du prêt, le parrain et/ou le mentor du bénéficiaire, et
l’agent de crédit.
Pour vérification, une audition est tenue dans l’enceinte des locaux du FAIJ, avec le
bénéficiaire du prêt, le parrain et/ou le mentor du bénéficiaire. Cette audition a pour but de
vérifier l’existence et l’identité du parrain. Le parrain, s’il est d’accord, doit signer un
engagement de reprise de dette, en cas de non remboursement du crédit. C’est également
au niveau de cette étape que les agents de crédit s’entretiennent avec les promoteurs sur
les questions diverses relatives à l’activité avant de passer à la signature du contrat de
crédit.
5.6. Visite sur le terrain
Une visite sur le terrain est également effectuée à ce niveau du processus. Elle est
organisée par le département suivi et évaluation.
Les intervenants sont : les agents du Département Suivi et Evaluation.
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Les agents du Département Suivi et Evaluation doivent procéder aux vérifications
physiques attestant, de la localisation du site ou de l’existence du projet dans le cas d’un
crédit de renforcement.
5.7. Décaissement des fonds
Lorsque la visite sur le lieu du déroulement de l’activité est effectuée, le FAIJ procède au
décaissement des fonds.
Les intervenants de cette étape du processus sont : le responsable du Département des
Opérations Financières et de la Comptabilité, et l’assistant du responsable du Département
des Opérations Financières et de la Comptabilité.
Le décaissement des fonds est fait par chèque par le responsable du Département des
Opérations Financières et de la Comptabilité ou de son assistant. Le FAIJ par précaution,
délivre d’abord, 60% du montant demandé au promoteur pour l’installation de l’activité.
Ensuite, le promoteur recevra les autres 40% du crédit qui représente le fonds de
roulement. Le responsable du département fait signer une décharge au promoteur pour
prouver que celui-ci a bien reçu le montant du crédit alloué.
5.8. Suivi et évaluation
Le suivi et évaluation est une étape déterminante dans le processus d’octroi de crédit. Ce
département tenu par une équipe dynamique se constitue de la manière suivante :
du responsable suivi et évaluation,
de l’adjoint du responsable suivi et évaluation,
du secrétaire du responsable étude et production,
et des agents suivi évaluation.
Apres de le décaissement du crédit, les promoteurs sont pris en main par le département
suivi et évaluation. Il a pour objectif d’accompagner les promoteurs tout au long du
remboursement.
Lorsque l’activité est mise en place, les agents effectuent des visites mensuelles sur les
lieux afin de constater les avancées du promoteur. Ils sont munis d’une fiche qui regroupe
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les informations concernant les difficultés rencontrées, les mensualités, le niveau de
remboursement du crédit, les retards de paiements, et les suggestions des promoteurs. Les
agents peuvent ainsi donner quelques conseils si besoin.
A la fin de chaque semaine une réunion se tient entre les collaborateurs de ce service. Cette
réunion a pour but de faire le point sur les suivis mensuels, et de permettre à chaque agents
de s’exprimer sur ses préoccupations.
5.9. Recouvrement
Au FAIJ, le recouvrement est la dernière étape du processus d’octroi de crédit. Le
département recouvrement est organisé de la manière suivante :
du responsable recouvrement,
de l’adjoint du responsable recouvrement,
du secrétaire du responsable recouvrement,
et des agents du département.
Le remboursement des crédits octroyés par la FAIJ, doit se faire par mensualités. Les
versements doivent se faire dans les locaux de la structure au plus tard le 05 du mois. Le
responsable du recouvrement à l’aide des informations fournies par le département suivi et
évaluation met en place une base de données des promoteurs retardataires. Les crédits en
souffrance sont classés selon le nombre de jours de retards constatés et traités de la
manière suivante :
lorsque le retard est de moins d’un mois, soit moins de 30 jours. Les agents du
recouvrement en collaboration avec ceux du suivi procèdent au rappel du
promoteur. Ces rappels sont effectués par téléphone. Ils consistent à informer les
promoteurs de leurs retards et à leur demander de prendre leurs dispositions pour
être à jour sur les paiements ;
lorsque le retard est d’un à trois mois, soit 30 à 90 jours le responsable du
recouvrement doit prendre des mesures pour permettre à la structure de récupérer
ses fonds. Une visite est organisée sur le lieu de l’activité dans le but de rencontrer
le promoteur et de lui donner un avertissement. Cette visite est exécutée par le
responsable et l’agent qui s’occupe du promoteur. A l’issu de cette rencontre, si le
promoteur n’est pas de mauvaise foi, et rencontre des problèmes au niveau de
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l’activité une négociation peut avoir lieu. Des solutions peuvent être ainsi trouvées,
pour permettre au celui-ci de se mettre à jour.
lorsque le retard est supérieur à trois mois, soit 90 jours le responsable du
département doit prendre à nouveau de nouvelles dispositions. Si l’activité est
suspendu et s’avère non rentable, le crédit sera classé au nivaux des pertes. S’il est
constaté que le promoteur est de mauvaise foi, des sanctions pénales seront prises
telles que la saisie des biens.
Conclusion
L’objet de ce chapitre est de décrire de manière fidèle les procédures de crédit. Le FAIJ est
une structure qui s’est essentiellement positionnée sur l’octroi de crédit. Cette procédure
est composée de plusieurs étapes que nous avons énoncées dans ce chapitre. Le but de
notre travail est de faire ressortir de manière claire, les étapes de ce processus car ils feront
l’objet d’un audit.
Le chapitre suivant est le cœur de notre travail, le but recherché de mettre en pratique les
connaissances théoriques que nous avons apprises durant notre formation en audit et
contrôle de gestion. Il sera question d’analyser le processus de crédit du FAIJ afin
d’apporter des recommandations.
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CHAPITRE 6 ANALYSE ET DU PROCESSUS D’OCTROI DE CREDIT DU FAIJ
Ce chapitre a pour objectif d’analyser les risques liés au processus d’octroi de crédit du
FAIJ. Les procédures qui constituent l’octroi de crédit du FAIJ, comportent des risques,
des forces, et faiblesses.
Le but visé dans cette partie de notre travail, est de procéder à une identification des
risques dans un premier temps. C’est à ce niveau, que nous allons énumérer les principaux
risques, en relation avec les étapes du processus de crédit.
Apres l’identification des risques, il s’agira de nous pencher sur leur évaluation. La
dernière partie de notre étude, se portera sur les recommandations, que nous tenterons
d’apporter pour la bonne marche de notre structure.
6.1. Identification des risques liés au processus d’octroi de crédit du FAIJ
L’identification des risques, correspond à la première phase de notre étude. Cette partie
consiste à mettre en exergue, les risques qui peuvent entacher, le bon déroulement du
processus d’octroi de crédit. Dans un tableau, nous allons citer les risques associés,
l’impact des risques sur les étapes du processus, et nous tenterons d’apporter des dispositifs
pour une meilleure maitrise de ces risques.
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Tableau : Identification des risques associés au processus d’octroi de crédit
Etape du processus
Risques liés au processus
Impact sur le processus Dispositif de maîtrise des risques identifiés
Etape 1 :
Inscription à la
formation en
entreprenariat
1. Erreurs et omissions
involontaires lors de
l’inscription.
2. Dossier incomplet
3. Collusion entre le
promoteur et l’agent
Retard de l’inscription
du promoteur
Retard de traitement du
dossier de demande de
prêt
Perte des promoteurs
Détérioration de l’image
de l’entreprise
S’assurer du respect de
l’exhaustivité de toutes les
informations demandées
S’assurer que les dossiers
d’inscription sont complet et
transmit au lieu de formation
Etape 2 :
Montage du
plan d’affaires
4. Inexactitude de la
définition des besoins
5. Erreurs commises
dans le montage du plan
d’affaires
6. Perte des dossiers
montés
Plan d’affaires erroné et
inexact ou irréaliste
Insuffisance
d’informations dans le
plan d’affaires
Retard dans le traitement
des dossiers
S’assurer que les besoin du
promoteur correspondent au
plan d’affaires
Vérifier que les informations
relatives au montage du plan
d’affaires sont tous intégrées
S’assurer de l’exhaustivité des
dossiers montés
Etape 3 :
Analyse de la
demande crédit
7. Non-respect des
procédures de crédit du
FAIJ
8. Erreurs commises
dans le traitement des
dossiers relatives à la
lourde charge de travail.
Avis non-objectifs
Mauvaise qualité des
résultats obtenus
S’assurer que les procédures
relatives à l’analyse des
dossiers de crédit sont
respectées
S’assurer de l’existence d’une
limitation des dossiers par les
agents de crédit
Etape 4 :
La décision
d’octroi de
crédit
9. Non-respect des
règles et procédures
relatives à la prise de
décision du comité de
crédit
10. Insuffisance de
temps pour le traitement
des dossiers de crédit
Avis (favorable ou
défavorable) non-objectif
Prise décision bâclée
S’assurer du respect de temps
règlementaire
d’examinassions des dossiers
S’assurer du respect des
critères de décision d’octroi
de crédit du FAIJ
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Etape 5 :
L’audition du
promoteur, du
parrain, et/ou
du mentor
11. Collusion entre
l’agent de crédit et le
promoteur
12. Fraude au niveau des
auditions
13. Perte des dossiers de
crédit
Détérioration de l’image
de l’entreprise
Perte de la notoriété de
l’entreprise
Retard de traitement des
dossiers de crédit
S’assurer du bon accueil et de
la bonne tenue des agents
Vérifier la compétence des
promoteurs, des parrains, et
ou/ des mentors
Rapprochement de chaque
dossier avec le nombre
d’entretient
Etape 6 :
Visite sur le
terrain
14. Accidents de travail
15. Non-respect des
procédures de crédit
Coût supplémentaire
pour l’entreprise
Pertes financières pour
l’entreprise
S’assurer que les agents
respectent les mesures de
sécurité (casques)
Etape 7 :
Décaissement
des fonds
16. Erreurs commises
lors de l’établissement
des chèques
17. Perte de chèque
Pertes financières pour
l’entreprise
Retard de versement des
crédits octroyés
Définition des personnes
habilités à remplir les chèques
Double vérification des
chèques établis
S’assurer de la signature du
promoteur dans le registre lors
des retraits de chèques
Etape 8 :
Suivi et
évaluation
18. Accident de travail
19. Informations
erronées
Coûts supplémentaires
pour l’entreprise
Perte de temps
Pour l’entreprise
S’assurer du respect des
mesures de sécurité par les
agents (casques)
S’assurer que les promoteurs
apposent leur signature lors
des visites des agents
Etape 9 :
Recouvrement
20. Non-exhaustivité des
visites sur le terrain
21. Impayés
Pertes financières pour
l’entreprise
Faillite de l’entreprise
S’assurer de l’exhaustivité des
agents sur le terrain apposition
des signatures par le
promoteur
Vérifier l’application des
règles et procédures
concernant le recouvrement
des crédits
Source : nous-mêmes
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6.2. Evaluation des risques liés au processus d’octroi de crédit du FAIJ
Apres la phase d’identification des risques, dans cette section, il sera question d’évaluer les
risques précédemment cités. L’évaluation des risques se fera à l’aide deux éléments qui
sont : la probabilité de survenance, et la gravité ou l’impact.
L’évaluation des risques représente le cœur de notre étude, car elle permettra au FAIJ de
pouvoir traiter les risques liés au processus d’octroi de crédit par ordre d’importance.
L’évaluation de la probabilité de survenance de nos risques identifiés se fera sur le modèle
suivant :
Tableau 6 : Echelle de cotation de la probabilité de survenance du risque
Niveau Probabilité Description
1 Faible Faible chance de survenance du risque
2 Moyenne moyenne chance de survenance du risque
3 Forte forte chance de survenance du risque
Source : nous-mêmes
L’évaluation de la gravité ou de l’impact du risque se présentera sur le modèle suivant :
Tableau 7 : Echelle de cotation de la gravité du risque
Niveau Gravité Description
1 Mineur Conséquences faibles
2 Modéré Conséquences moyennes
3 Majeur Conséquences élevées
Source : nous-mêmes
Apres avoir procéder à la définition des échelles de cotation, il s’agira de définir la criticité
des risques. C’est le produit de la probabilité de survenance et de la gravité.
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Criticité = probabilité * gravité
Tableau 8 : Evaluation des risques associés au processus de crédit du FAIJ
Risques identifiés Probabilité de survenance
Gravité de l’impact
Criticité du risque
1. Erreurs et omissions involontaires lors de l’inscription
1 2 6
2. Dossier incomplet 1 1 1 3. Collusion entre le promoteur et l’agent 1 3 3 4. Inexactitude de la définition des besoins 2 2 4 5. Erreurs commises dans le montage du plan d’affaires
3 3 9
6. Perte des dossiers montés 2 3 6 7. Non-respect des procédures de crédit du FAIJ
2 3 6
8. Erreurs commises dans le traitement des dossiers relatives à la lourde charge de travail.
1 2 2
9. Non-respect des règles et procédures relatives à la prise de décision du comité de crédit
2 3 6
10. Insuffisance de temps pour le traitement des dossiers de crédit
2 2 4
11. Collusion entre l’agent de crédit et le promoteur
2 3 6
12. Fraude au niveau des auditions 1 3 3 13. Perte des dossiers de crédit 1 3 3 14. Accidents de travail 2 3 6 15. Non-respect des procédures de crédit 2 3 6 16. Erreurs commises lors de l’établissement des chèques
3 3 9
17. Perte de chèque 3 3 9 18. Accident de travail 2 3 6 19. Information erronées 2 3 6 20. Non-exhaustivité des visites sur le terrain 3 2 6 21. Impayés 3 3 9
Source : nous-mêmes
L’élaboration de la matrice des risques sera présentée de la manière suivante :
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Figure 2 : La cartographie des risques associés au processus d’octroi de crédit du FAIJ
Gravité
Légende :
rouge Action immédiate jaune Attention immédiate vert Contrôle intermittent
Source : nous-mêmes
Forte
5. Erreurs commises dans le montage du plan d’affaires 16. Erreurs commises lors de l’établissement des chèques 17. Perte de chèque 21. Impayés
Moyenne
8. Erreurs commises dans le traitement des dossiers relatives à la lourde charge de travail.
4. Inexactitude de la définition des besoins 10. Insuffisance de temps pour le traitement des dossiers de crédit
1. Erreurs et omissions involontaires lors de l’inscription 6. Perte des dossiers montés 7. Non-respect des procédures de crédit du FAIJ 9. Non-respect des règles et procédures relatives à la prise de décision du comité de crédit 11. Collusion entre l’agent de crédit et le promoteur 14. Accidents de travail 15. Non-respect des procédures de crédit
Faible
1. Dossier incomplet
2. Collusion entre le promoteur et l’agent 12. Fraude au niveau des auditions 13. Perte des dossiers de crédit 18. Accident de travail 19. Information erronées 20. Non-exhaustivité des visites sur le terrain
Mineurs Modérés Majeurs
Occ
uren
ce
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L’identification et l’évaluation des risques nous a permis d’élaborer la cartographie des
risques ci-dessus. A partir de cette cartographie, le FAIJ pourra avoir une vision sur les
risques sensibles.
Il est important de noter, que notre matrice s’est effectuée à travers trois niveaux qui sont :
le premier niveau qui est représenté par la couleur verte, comporte les risques
mineurs qui ont une conséquence moindre sur le processus de crédit. Leur impact
entraine des pertes financières faibles pour l’entreprise,
le deuxième niveau comporte les risques modérés, représenté par la couleur jaune.
Ce sont des risques, qui peuvent entrainer des pertes financières moyennes. Ce sont
des risques acceptables. Par mesure de sécurité, leur maitrise serait un atout pour
l’entreprise,
le troisième niveau représenté par la couleur rouge, regroupe les risques majeurs.
Ce sont des risques, qui devront faire l’objet d’un traitement rapide car, ils
occasionnent des pertes financières considérables pour l’entreprise. Il appartient à
l’entreprise, de prendre les mesures correctrices le plus possible car, ce sont des
risques inacceptables.
6.3. Recommandations
Apres avoir analysé les risques identifiés, nous allons tenter de proposer des
recommandations dans le but d’améliorer le processus d’octroi de crédit du FAIJ. C’est
recommandations seront adressées aux départements d’Etude et Production, au
département Suivi et Evaluation, au département des Opérations Financières et de la
Comptabilité, et à la Direction Générale.
6.3.1. Recommandations pour le département Etude et Production
Au niveau de ce département, nos recommandations sont les suivantes :
l’acheminement des dossiers, des régions au département Etude et Production se
fait à l’aide de support physique. La mise en place d’un registre de transmission
permettrait de réduire les pertes de dossiers et par la même occasion les pertes de
temps de traitement des dossiers transmis ;
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l’analyse des dossiers effectuée par l’agent de crédit, devra faire l’objet d’une
double vérification par le responsable du département. L’apposition d’un cachet de
validation par le responsable, attestant d’une double vérification, pourrait réduire
les erreurs d’analyses ;
le traitement de tous les dossiers provenant de toutes les régions s’effectue au
niveau du siège. La décentralisation des bureaux d’analyse au niveau des régions,
permettrait au FAIJ de gagner en proximité et de réduire les retards de traitement
des dossiers.
6.3.2. Recommandations pour le département Suivi et Evaluation
En ce qui concerne ce département, nos recommandations sont :
sur les listes des promoteurs qui doivent faire l’objet de suivi et d’évaluation, il y’a
des noms de personnes ayant déjà soldés leurs crédits. Cela, entraine des coûts
supplémentaires car les promoteurs qui ont soldés leurs crédits, font toujours
l’objet de visite sur le terrain. La mise à jour mensuelle des listes de suivi et
évaluation, pourrait être une solution pour pallier à ce problème ;
les dossiers soldés se trouvent toujours sur les listes des promoteurs à visiter. Les
dossiers soldés doivent être visés d’un cachet attestant le total paiement du crédit
octroyé ;
le suivi des activités du secteur informel est très compliqué. La plupart des micros
entreprises, se trouvent dans des zones difficilement accessibles. L’augmentation
des véhicules, et des moyens de protection pourrait permettre aux agents de couvrir
toutes les zones, dans des délais raisonnables et avantageux.
6.3.3. Recommandations pour le département des Opérations Financières et de
la Comptabilité
Nos recommandations à l’endroit de ce département sont :
le respect des délais d’établissement des chèques est très important. Certaines
activités, comme l’agriculture tiennent compte du temps. Il faudrait que les
promoteurs puissent recevoir leur crédit à temps afin de pouvoir démarrer leurs
activités ;
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l’annulation de l’octroi partiel est une solution qui pourrait réduire les impayés. Le
temps entre le décaissement des fonds d’installations de 60%, et le décaissement
du fonds de roulement à la hauteur de 40%, est assez long. Ainsi, plusieurs
promoteurs, dans l’attente, attribut les fonds du premier décaissement à une autre
destination que celui du crédit.
6.3.4. Recommandations pour la Direction Générale
La dernière partie de nos recommandations, adressées à la Direction Générale, sont les
suivantes :
l’informatisation des différents départements augmenterait la qualité du système
d’information. Cela permettra d’acheminer les dossiers, à moindre coûts, de
manière exhaustive et dans les délais souhaités ;
lors de l’élaboration des budgets annuels, il faut que la direction générale revoie le
montant consacré au mobilier de bureau à la hausse. L’archivage et le stockage des
dossiers se fait difficilement du faite de l’insuffisance des casiers et armoires ;
la formation continue des agents d’analyse de crédit, leur permettrait d’être à jour
sur les différentes règlementations de microfinance et par la même occasion de
s’actualiser sur les nouvelles techniques d’analyses comptables et financières ;
il n’existe pas de contrat entre la majorité des cabinets et la FAIJ. L’élaboration
d’un contrat permettra au FAIJ, d’avoir une couverture juridique en cas de litige.
Conclusion
Chaque structure détient son propre processus d’octroi de crédit. Notre analyse s’est axée
sur celui du FAIJ. Pendant la durée du stage, il a été question de relever les risques
susceptibles d’entraver la bonne marche de l’activité d’octroi de crédit.
Dans ce chapitre, l’objectif a été d’identifier et analyser, les risques liés à chaque étape du
processus mise en place par le FAIJ. L’activité d’octroi de crédit est porteur de risque, il
appartient à chaque fonds de mettre en œuvre des dispositifs de contrôles, et de s’attarder
sur le respect des procédures de crédit.
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CONCLUSION GENERALE
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La micro finance est un secteur en pleine évolution dans les pays africains et apparait être
l’une des solutions stratégiques la mieux adaptée pour lutter contre la pauvreté. Les
systèmes financiers décentralisés se sont fixés pour mission de venir en aide à ces
personnes en manque de financement, afin de leur permettre de réaliser leurs projets.
Les micros entrepreneurs font faces à plusieurs problèmes dont le manque de moyens
financiers dans la mise en place de leurs activités. Le financement au niveau des banques,
est difficilement accessible, ces institutions financières exigent des garanties solides en
contrepartie des crédits octroyés.
Le FAIJ, un système financier décentralisé s’est donné pour objectif de venir en aide à la
jeunesse burkinabé. Son impact sur l’économie nationale est loin d’être négligeable, car sa
mise en place permet aux jeunes burkinabés de réaliser plusieurs projets dans différents
secteurs d’activités et de lutter contre le chômage et la pauvreté. Le FAIJ rencontre des
difficultés au niveau du processus d’octroi de crédit. Le non-respect des procédures de
crédit par les agents est l’une des raisons qui entravent le déroulement de cette activité.
En effet, les procédures de contrôle interne bien qu’existant, ne sont pas appliquées comme
il le faudrait. Les négligences observées par certains agents de crédit pourraient être un
frein au bon fonctionnement de l’activité de crédit.
Mais la plus grande question se situe au niveau du remboursement. Le constat est que
beaucoup de crédits octroyés restent impayés. Les principales raisons relevées sont
l’absence de garanties matérielles, le manque de personnel et le non-respect des
procédures de recouvrement.
Comme toute institution financière, le FAIJ tente d’avoir une maîtrise de ces risques, qui
existent à chaque étape du processus. Notre étude, s’est focalisée sur l’analyse des risques
pouvant perturber le processus de crédit.
Le but visé par notre étude est de permettre à ces institutions de prendre connaissance des
défaillances et des risques qui existent lors de l’octroi des crédits. Au bout de notre
analyse, des solutions en sont ressorties. Nous espérons que nos recommandations, bien
que modestes, puissent être des pistes de réflexion pour notre entreprise.
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Il est certain qu’il existe beaucoup de paramètres à prendre en compte dans cette étude et
que nous ne finirons jamais de faire le tour du sujet c’est pourquoi, nous encourageons
d’autres mémoires à pousser plus loin les recherches afin de pouvoir trouver des solutions
et, des dispositifs plus adaptés dans le but d’améliorer le processus d’octroi de crédit du
FAIJ, un fonds, qui se bat pour la jeunesse burkinabé.
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ANNEXES
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Annexe 1: Organigramme du FAIJ
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Annexe 2: Fiche de constat
MINISTERE DE LA JEUNESSE ET DE BURKINA FASO
L’EMPLOI UNITE-PROGRES-JUSTICE
****************
SECRETARIAT GENERAL
****************
FONDS D’APPUI AUX INITIATIVES
DES JEUNES
*****************
GUICHET UNIQUE DES FONDS DE
………………………LE……………………………….
LA REGION DU……………
FICHE DE CONSTAT DE REALISATION
TRANCHE DE FINANCEMENT N°1 MONTANT
IDENTITE DU PROMOTEUR
NOM………........................................PRENOM……………………………………………………………………………
……………………………………………
CONTACT……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………….…………
OBJET DU PROJET…………………………………………………………………………….……….…………………
………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………..……………………….
LOCALISATION DU PROJET…………………………………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………..…………
………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………..…………….…….
REALISATIONS CONSTATEES
............................................................................................................................................................................................... ....
………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………….........
NOTE DU CHARGE DE SUIVI
………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………..…….
Source : FAIJ
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Annexe 3: Fiche de suivi
FICHE INDIVIDUELLE DE SUIVI DE PROMOTEURS / FAIJ IDENTITE DE L'AGENT DE SUIVI : ………………………………………… Nom et prénom : Région / Province : Ville /
Village : Session :
Adresse / Contact : Titre du projet : Secteur d’activité :
Période : Date de visite:
Montant accordé : Situation des remboursements
En avance : Nombre d’emplois créé :
A jour :
Hommes
En retard Femmes Situation actuelle du promoteur Commentaire Absent Disparu En activité Pas installé En cessation d'activité Décédé Injoignable Constat
Difficultés rencontrées Conclusions et recommandations
Signature de l'agent de suivi
Signature du promoteur
Source : FAIJ
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Annexe 4: Guide d'entretien
GUIDE D’ENTRETIEN : Responsable du département étude /production
Cette étude a pour objectif de recueillir les informations liées au risque du processus
d’octroi de crédit de notre SFD, le FAIJ. L’objectif général est de faire une analyse
des risques du processus d’octroi afin de proposer des recommandations.
Cette étude s’inscrit dans le cadre de l’élaboration d’un mémoire master 2 en Audit et
Contrôle de gestion dans la période De 2011-2012.
1. quelles sont les conditions nécessaires pour bénéficier du crédit de la part du
FAIJ ?
2. Quelles sont les différentes étapes du processus d’octroi de crédit mise en place par
le FAIJ ?
3. Pensez-vous que ces conditions sont difficiles à respecter ? si non ou oui
pourquoi ?
4. Quelles sont les difficultés majeures que vous rencontrez dans l’analyse des
dossiers des promoteurs ?
5. Quelles sont les risques majeurs liés à chaque étape auxquelles sont confrontés les
analystes de prêt ?
6. Comment est constitué le comité de crédit ?
7. Quelles sont les dysfonctionnements ou les difficultés rencontrés par le comité de
crédit ?
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GUIDE D’ENTRETIEN : Responsable suivi /évaluation
Cette étude a pour objectif de recueillir les informations liées aux risques relatifs au
processus d’octroi de crédit de notre SFD, le FAIJ. L’objectif général est de faire une
analyse des risques du processus d’octroi afin de proposer des recommandations.
Cette étude s’inscrit dans le cadre de l’élaboration d’un mémoire de master 2 en Audit et
Contrôle de gestion dans la période De 2011-2012.
1. quelles sont les conditions nécessaires pour bénéficier du crédit de la part du FAIJ ?
2. Quelles sont les différentes étapes du processus d’octroi de crédit mise en place par le FAIJ ?
3. que pensez-vous des conditions de financement mise en place par le FAIJ pour la sélection des dossiers bénéficiaires ?
4. En quoi consiste le suivie et l’évaluation des crédits octroyés ?
5. Quelles sont les différentes étapes du suivi et évaluation ?
6. Que pensez-vous de la partie du processus d’octroi de crédit relatif aux suivie et évaluation ?
7. Quelles sont les difficultés rencontrés par les agents lors du suivie de l’activité du promoteur ?
8. Quelles sont les risques majeurs liés à chaque étape processus d’octroi de crédit relatif aux suivie et évaluation ?
9. Quelles sont les mesures prises par le FAIJ en cas de non recouvrement des créances ?
10. Que pensez-vous que les décisions prises par le comité de crédits ? en êtes-vous satisfait ?
11. A votre avis quelles actions concrètes que peut-on mettre en place pour permettre l’amélioration du processus de suivi et évaluation effectué par les agents du service et pour garantir la bonne marche du comité de crédit ?
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Annexe 5: Questionnaire
QUESTIONNAIRES : Agent du service étude /production
Cette étude a pour objectif de recueillir les informations liées aux risques relatifs au
processus d’octroi de crédit de notre SFD, le FAIJ. L’objectif général est de faire une
analyse des risques du processus d’octroi afin de proposer des recommandations.
Cette étude s’inscrit dans le cadre de l’élaboration d’un mémoire de master 2 en
Audit et Contrôle de gestion dans la période De 2011-2012.
1. Disposez-vous d’un manuel de procédure ? fait-il l’objet de mise à jour ? et est-il
appliqué entièrement ou partiellement ?
2. Êtes-vous satisfait de ce manuel ? oui pourquoi ? ou non pourquoi ?
3. Quelles sont les étapes du processus d’octroi de crédit ?
4. Que pensez-vous du processus d’octroi de crédit du FAIJ ? satisfaisant ? peu
satisfaisant ?
5. Quelles sont les difficultés que vous rencontrées dans l’analyse des dossiers de
crédits ?
6. Quelles sont les risques auxquels êtes-vous confrontez lors de l’analyse des
dossiers ?
7. Que pensez-vous du système d’information et des outils de traitement des dossiers
de crédit ? satisfaisant ? peu satisfaisant ? pas satisfaisant ? pourquoi ?
8. Quelles sont les difficultés et les risques que rencontre un analyste lors de la
défense d’un dossier face au comité de crédit ?
9. Que pensez-vous des décisions prises par le comité de crédit ? satisfaisantes ? peu
satisfaisantes ? pas satisfaisante ?
10. Quelles sont les recommandations ou suggestions que vous proposez pour réduire
le risque de non remboursement des crédits empruntés ?
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BIBLIOGRAPHIE
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OUVRAGES
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