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ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
SEMINAIRE INTERNATIONAL UNITERRA
DU 23 JUIN AU 4 AOÛT 2012 (SENEGAL)
ALHASSANE NDIAYE ELISE VAILLANCOURT EMILY LANGLEY FANTA CH. DIAW IBRAHIMA GUEYE SEYDINA A. SANE STEPHIE PIERRE
:
ANNE VINCENT EL HADJ B. SAMB
1
SIGLES ET ABREVIATIONS ................................................................................................................................ 2
LISTE DES GRAPHIQUES DES FIGURES ET DES TABLEAUX ................................................................ 3
Titre 1. INTRODUCTION GENERALE ....................................................................................................... 4
Titre 2. METHDOLOGIE DE RECHERCHE ............................................................................................. 10
Titre 3. PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSIONS ....................................................... 12
Titre 4. LIENS AVEC LES AUTRES THEMES ........................................................................................ 29
Titre 5. LE GROUPE SÉNÉGALAIS D’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE (GSESS) ............ 32
Titre 6. RECOMMENDATIONS FINALES ............................................................................................... 44
Titre 7. CONCLUSION GENERALE ........................................................................................................... 46
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................................... 48
ANNEXE ................................................................................................................................................................... 49
SOMMAIRE
2
SIGLES ET ABREVIATIONS ACAPES : Association Culturelle d'Auto Promotion Educative et Sociale
ACDI : Agence Canadienne de Développement International
AFEME : Association des Femmes de la Medina
AGSF : Amical des Groupements du Secteur de Foundjougne
ALPHADEV : Alphabétiser pour le Développement
APROFES : Association pour la Promotion de la Femme Sénégalaise
ASDES : Association Sénégalaise pour le Développement Économique et Solidaire
CCPA : Cadre de Concertation des Producteurs Agricole
CECI : Centre d’Étude et de Coopération Internationale
CNTS : Confédération nationale des travailleurs du Sénégal
ENDA : Environmental Development Action
ESS : Économie Sociale et Solidaire
EUMC : Entraide Universitaire Mondiale du Canada
FIARA : Foire Internationale de l
GESS : Groupe d’Economie Sociale et Solidaire
GSESS : Groupe Sénégalais d’Économie Sociale et Solidaire
GIPA : Groupement Inter-villageois des Producteurs d’Arachide
MESCO : Mutuelle d’épargne et de crédit pour la solidarité ouvrière
OIT : Organisation Internationale du Travail
OMD : Objectifs du millénaire pour le développement
ONG : Organisations Non Gouvernementale
PAMECAS : Programme d'Appui aux Mutuelles d'Épargne et de Crédit au Sénégal
RADI : Réseau Africain pour le Développement Intégré
RENAPESS : Réseau National d’Appui à la Promotion de l’Économie Sociale et Solidaire du Mali
RIPES : Réseau Internationale de Promotion de l’Économie Sociale et Solidaire
UE : Union Européenne
UGAM :
USAID : Agence des États-Unis pour le Développement International
3
LISTE DES GRAPHIQUES DES FIGURES ET DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHIQUES Graphique 1. Répartition des acteurs suivant l'âge ............................................................................... 13
Graphique 2. Répartition des acteurs suivant le sexe ........................................................................... 14
Graphique 3. Répartition des acteurs suivant la situation matrimoniale ..................................... 14
Graphique 4. Répartition des acteurs suivant le niveau de scolarisation ....................................... 15
Graphique 5. Répartition des acteurs suivant la familiarité avec le concept d’ESS ................... 16
Graphique 6. Répartition suivant la familiarité avec les caractéristiques de l’ESS ................... 17
Graphique 7. Réparation des acteurs suivant les facteurs d'adhésion aux activités d’ESS .... 17
Graphique 8. Proportion des réponses selon le type d’avantage social ......................................... 19
Graphique 9. Répartition des acteurs suivant les avantages économiques de l’ESS ............... 20
Graphique 10. Les réussites organisationnelles par ordre d'importance ..................................... 23
Graphique 11. Les difficultés ou limites organisationnelles par ordre d’importance ............. 24
LISTE DES FIGURES Figure 1. Les tendance générales de l'ESS ................................................................................................. 20
Figure 2. Analyse FFEOM de l'Association des Femmes de Médina ................................................ 25
Figure 3. Analyse FFOM du Cadre de Concertation des Producteurs Agricoles.......................... 26
Figure 4. Analyse FFOM de l'Association Sénégalaise de Développement Économique et
Social ........................................................................................................................................................................ 27
Figure 5. Analyse FFOM de l’Association pour la Promotion de la Femme Sénégalaise .......... 28
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. Tableau récapitulatif des avantages et limites socio-économiques de l’ESS .......... 18
Tableau 2. Liste des organisations selon les secteurs d'activité ....................................................... 22
Tableau 3. Récapitulation des liens entre les trois thèmes ................................................................. 31
4
Titre 1. INTRODUCTION GENERALE Le séminaire international UNITERRA est une initiative de l’EUMC (Entraide
Universitaire Mondiale Canadienne) et du CECI (Centre d’Étude et de Coopération
Internationale) qui œuvre dans l’appui au développement des pays du Sud. Présent au
Canada et dans 12 pays d’Afrique et d’Amérique latine, ce programme canadien de
coopération internationale contribue à l’amélioration des conditions de vie des peuples en
agissant sur points essentiels : l’égalité entre les femmes et les hommes; le développement
économique; la santé, le VIH et le Sida; l’éducation et enfin la gouvernance.
Depuis plus de 60 ans, le séminaire se tient chaque année un peu partout sans le
monde. L’année 2012 consacre le 65ème séminaire international UNITERRA, tenu au
Sénégal du 25 juin au 4 août.
Dans le cadre de ce séminaire international, trois thèmes de recherche répartis entre
trois groupes d’étudiants sont retenus : l’employabilité des jeunes, la sécurité alimentaire
et l’économie sociale et solidaire. Notre groupe a pour tâche de réfléchir sur le troisième
thème à savoir l’Économie sociale et solidaire.
En effet, en ce troisième millénaire, la lutte contre la pauvreté dans les pays du tiers
monde constitue un défi potentiel à relever. Afin de réussir ce pari, chaque pays essaie de
s'appuyer sur son avantage comparatif lui permettant de dresser sa propre voie de
développement.
Dans cette lancée, il est communément admis que l’Afrique d'une manière générale
et le Sénégal en particulier sont réputés pratiquer « naturellement » l’économie sociale et
solidaire (ESS). Si les économies occidentales se sont développés par l'approche
capitalistique et d’autres par le communisme, alors, il est clair et sans équivoque que
l'économie sociale et solidaire est une autre manière de concevoir l’économie et en tant que
tel, elle pourrait constituer une voie pour le développement du Sénégal.
5
1.1. Problématique de recherche
S’il est communément admis que l’ESS est une partie intégrante de la culture dans les
pays africains en général et au Sénégal en particulier, il faut tout de même reconnaitre que
depuis quelques décennies (les années 70), nous assistons de plus en plus à la revitalisation
de cette forme d’économie un peu partout dans le monde.
Depuis la faillite de l’Etat-Providence, le capitalisme privé a connu une évolution
fulgurante jusqu’aux trente glorieuses (de 1950 à 1970). Ce modèle basé sur l’exploitation
des travailleurs, le chômage, la surconsommation, la surexploitation des ressources
naturelles qui a pour corolaire la destruction de l’environnement, a pendant longtemps été
considéré comme le seul qui soit à même de permettre aux « pays en voie de
développement » désireux de « rattraper leur retard » par rapport à l’occident d’y parvenir.
En effet, les contreperformances de l’économie de marché qui se traduisent par les
crises économique et financières – crise des années 30, crise des années 70 avec les
programmes d’ajustement structurels dans les pays d’Amérique latine et d’Afrique, crise
des sub-primes aux Etats-Unis en 2007, sans compter la crise qui sévit actuellement dans
les pays européens (Grèce, Espagne, Italie…) -, après avoir montré les limites du système
capitaliste, ont rendu nécessaire l’adoption de nouvelles formes de rapport à l’économie à
travers la naissance ou la revalorisation d’un homo economicus d’un type différent qui
incarne des valeurs différentes.
En réalité, l’impasse dans laquelle semble se trouver l’économie triomphante a
permis l’ouverture à des formes différentes d’expérimentation des entreprises qui ne
considèrent pas l’homme comme un simple facteur de production.
Des organisations d’ESS tels que les associations, les coopératives, ou encore des
mutuelles de production, de transformation et de commercialisation de produits
agroalimentaires ou artisanaux en Afrique, en Asie et en Amérique latine continuent leur
expansion fulgurante en fournissent chaque jour les preuves de leur force de substitution à
l’économie capitaliste et leur dynamisme socio-économique1.
1 L’exemple de de la MESCO évoqué par le Professeur Abdou Salam Fall est assez révélateur de la performance des
entreprises en ESS. En effet, « en 2005, la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) met en place
6
Toutes ces formes d’organisation ont pour dénominateur commun de mettre
l’homme non pas au centre du monde – ce qui correspondrait plutôt une vision cartésienne
où l’homme est « maître et possesseur de la nature »2 – mais de le considérer comme un
élément d’un système dont le fonctionnement normal ne peut être durable que s’il
s’organise de manière à vivre en synergie avec le cadre environnemental dans lequel il
évolue.
Cette dimension environnemental du développement est au cœur de la dynamique
de l’économie sociale et solidaire et permet aussi une mobilisation des ressources et une
mutualisation des efforts d’une collectivité pour obtenir des résultats significatifs par
l’acquisition de revenus partagés équitablement. Ainsi, dans cette vision de l’économie
l’homme doit être la finalité d’un développement durable intégrant les dimensions
économiques, sociale et environnementales.
Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir si l’économie sociale et solidaire doit se
substituer à l’économie capitaliste ou pas ; elle n’est pas née d’une volonté d’imposition
exogène, mais elle tire sa source des réalités socio-culturelles des peuples qui la pratiquent.
Que cette pratique soit le fruit de la nécessité ou d’un changement de structures sociales, il
n’y a guère de doute qu’elle a pris une ampleur qui est telle que des recherches s’imposent
pour saisir la réalité du phénomène ainsi que les formes suivant lesquelles il se manifeste
dans l’espace et dans le temps. Il offre en Amérique, tout comme en Afrique une alternative
à la mondialisation de l’économie capitaliste par la promotion de valeurs jusque-là tenues à
l’écart de l’économie dominante.
Comme le souligne à juste titre le professeur Abdou Salam Fall : « S’organiser devient
la marque d’une solidarité au sein et entre les groupes. On passe du quartier au milieu ouvrier
où les travailleurs mobilisent de l’épargne pour tendre la perche à des acteurs de l’informel. On
la Mutuelle d’épargne et de crédit pour la solidarité ouvrière (MESCO) dans le but d’accompagner les travailleurs ayant perdu leur emploi ou dans des conditions de travail précaires du secteur informel. La MECSO soutient financièrement les porteurs de projet de petit commerce, de transformation des produits locaux (agroalimentaires), les artisans, ouvriers et employés de soutien grâce à un système de remboursements étalés et souples. Dans un pays où le secteur informel, en forte effervescence, occupe plus de 90% de la population active (dont un fort effectif de femmes), une structure à l’image de la MESCO va servir de tremplin pour faire bénéficier aux travailleurs la fibre solidaire de la micro-finance. » Cf. Page5
2 Cf. René DESCARTES, Le Discours de la Méthode
7
a donc assez vite conclu à tort à un usage instrumental des coopératives en Afrique alors que
ce continent offre l’espace d’un renouvellement de l’élan coopératif qui, d’une part, révèle
l’élargissement du terrain de l’innovation sociale et économique portée par la solidarité et,
d’autre part, la réhabilitation des dynamiques habituelles de groupes que le terreau solidaire
des communautés plurielles d’appartenance place bien comme un mode de vie séculaire »3.
Il est claire qu’aujourd’hui, nous devons répondre à la question Comment réagir face
à ce contexte de crise mondiale qui exacerbe le fossé entre le Nord et le Sud et qui rend quasi
improbable l’atteinte des OMD ? Il est nécessaire pour disposer d’une réponse pertinente qui
ne soit pas le fruit de présupposés colportés par une doxologie populiste, d’initier des
réflexions sur les problèmes sociétaux et d’entreprendre des actions collectives qui incluent
le privé et le publique afin de stimuler la créativité et l’initiative entrepreneuriales, en
misant sur la force de la jeunesse sans oublier les femmes qui représentent plus de la moitié
de l’ humanité.
Nous cherchons dans le cadre de cette recherche à interroger les mécanismes actuels
d’entrepreneuriat en ESS afin de pouvoir en rendre compte fidèlement, d’en jauger la
portée en vue d’en restituer la place véritable dans le développement économique et social
des peuples. Il s’agit pour nous, de de réfléchir à des stratégies nouvelles permettant de
disposer d’une meilleure lecture ainsi qu’une vision fidèle de l’économie sociale et solidaire
(ESS) aboutissant à la reconnaissance de sa légitimité politique, de sa pertinence sociale et
de sa performance économique.
Il est nécessaire voire urgent de faire un travail d’identification destiné à déterminer
qui sont les acteurs individuels et collectifs qui œuvrent dans l’ESS ; quelles sont les formes
d’organisation qu’ils adoptent pour arriver à leurs fins, quelles difficultés rencontrent-ils
dans la pratique de leurs activités, parviennent-ils à allier la logique économique à la
logique sociale, si oui comment ; réussissent-ils à soutenir la concurrence sur le marché ?
C’est à l’ensemble de ces questions que notre travail va essayer d’apporter des réponses
3 FALL, Abdou Salam, Le renouveau coopératif en Afrique : La fibre solidaire au service du pouvoir d’agir, Revue Vie
Economique, Volume 3, numéro 4, p. 1.
8
sans prétendre aucunement viser l’exhaustivité, mais en veillant à apporter une
contribution modeste à la connaissance des pratiques innovantes en matière d’économie.
Last but not the least, la question du réseautage des acteurs de l’économie sociale et
solidaire constitue un grand défi pour le renforcement de la position de l’ESS et sa visibilité
à la fois sur l’échiquier national et sur la scène internationale. S’il est vrai que sur le plan
international il existe des structures assez solides qui œuvrent dans le sens du réseautage
des acteurs en ESS (FSM, RIPESS…), il n’est pas moins vrai qu’à l’intérieur des territoires
nationaux subsistent toujours des difficultés.
Le Sénégal compte parmi les pays qui ne parviennent pas encore à trouver des
formules pertinentes destinées à faciliter le réseautage des organisations d’ESS même si des
efforts énormes ont été faits pour y arriver4. Cette question d’une importance capitale pour
la mutualisation des expériences et des acquis ne saurait être laissée en rade dans cette
recherche. Pour cette raison, nous allons porter une attention particulière à la manière dont
les acteurs en ESS ont essayé de s’organiser en un réseau national qui aura entre autres
pour mission de promouvoir l’ESS à l’interne mais aussi et surtout d’être un interlocuteur
privilégié auprès de l’Etat afin de porter le plaidoyer des acteurs à la base jusqu’au sommet
des instances gouvernementales de prise de décision.
L’organisation qui s’est investi de cette mission au Sénégal, une structure dénommé
GSESS, est un groupe qui a vu le jour en prélude à la rencontre de Dakar 20055.
L’importance que nous accordons cette organisation se justifie par la situation léthargique
dans laquelle elle est plongée quelques années – soit deux ans - à peine après sa création en
2004.
La question qui vient aussitôt à l’esprit est de chercher à déterminer les causes à
l’origine du dysfonctionnement du GSESS. Pourquoi dans un pays réputé détenir une
tradition de solidarité – « Le Sénégal : Pays de la TERANGA » - ne parvient-il pas à
concrétiser ses valeurs dans le fonctionnement quotidien de ses institutions ? Les
conditions de naissance du GSESS ont-elles joué un grand rôle dans la léthargie que connait
4 La 3
ème rencontre internationale sur la globalisation de la solidarité tenue à Dakar en constitue sur ce point, un
pas majeur dans la dynamique de réseautage des acteurs en ESS au Sénégal.
5 Pour plus d’informations sur les conditions de naissance du GSESS, référez-vous à la partie III (p….).
9
le groupe depuis 2008 ? Les membres du Bureau Exécutif ont-ils été à la hauteur des
responsabilités qui leur sont confiées ? Disposaient-ils des moyens de leurs ambitions etc. ?
La réponse à cette série de question nécessite de disposer d’une méthodologie
d’investigation qui puisse nous permettre de collecter des informations crédibles pouvant
nous édifier sur les véritables causes du dysfonctionnement du GSESS. Ainsi, nous allons
voir avec plus de précision, quel est l’objet et le contenu de notre recherche afin de mettre
en évidence les méthodes auxquelles nous avons fait recours pour obtenir les résultats
escomptés.
1.2. Objet et contenu de la recherche
Notre objet de recherche tourne autour de l’Économie Sociale et Solidaire comme étant
une alternative au développement au Sénégal. L’ESS est un modèle économique assez particulier
qui a pour objectif le renforcement des liens sociaux et se base sur l’aspect de la solidarité. Par
conséquent, on peut se permettre de dire que l’ESS est un concept qui s’inscrit dans la dynamique
du développement en accordant une place de choix au capital humain.
Et dans le cadre de ce travail nous allons aborder en premier lieu l’état des lieux de l’ESS
au Sénégal à travers le profil des acteurs à la base et des organisations. Ensuite, nous exposerons
une analyse de la situation actuelle du GSESS. Et enfin, nous allons formuler des
recommandations afin de faire sortir ce dernier de la léthargie dans laquelle il se trouve.
10
Titre 2. METHDOLOGIE DE RECHERCHE
La méthodologie scientifique est une activité intellectuelle avec une procédure
logique permettant d’obtenir des résultats vérifiables sur l’objet d’étude. Dans le cadre de
cette recherche, nous nous sommes proposés d’utiliser à la fois des techniques de
recherche socio-anthropologiques. telles qualitative et celle quantitative afin de recueillir le
maximum de données possible. Par conséquent, les outils de collecte des données ont été
choisis en suivant cette logique.
2.1. Outils de collecte de données
Pour la collecte des données on a utilisé deux outils particuliers que sont les suivant :
Le questionnaire : pour ressortir les données quantitatives (40 questionnaires)
Le guide d’entretien : pour recueillir les données qualitatives (12 entretiens)
2.2. Démarche d’investigation
En ce qui concerne la démarche d’investigation, on s’est d’abord posé ces trois
questions essentielles que sont :
Observer quoi ?
Dont la réponse sert à déterminer l’objet de recherche et de faire une synthèse sur
les informations nécessaires quant à la vérification de l’hypothèse qui est la réponse
provisoire à la question de recherche.
Observer sur qui ?
Dans ce cas on a pu déterminer la population cible par rapport à l’attente de la
recherche et que sont : les acteurs à la base de l’ESS, les organisations d’ESS et les
personnes ressources quant à la redynamisation du GSESS à savoir les membres du
nouveau et de l’ancien bureau.
Observer comment ?
11
Cette dernière question a trait avec les méthodes de recueil des données qui sont
dans notre cas :
l’observation directe qui comme son nom nous l’indique nous a permis d’avoir un
aperçu sur ce qui se faisait sur le terrain ;
les focus-group qui furent des lieux de rencontre et d’échanges d’idées avec les
acteurs à la base de l’ESS. Cette démarche d’investigation fut utilisée avec les femmes
de l’AFEM qui s’investissent dans les secteurs tels que la savonnerie et le batik. Une
technique qui a aussi été répété à Malika avec les femmes d’ALPHADEV qui
s’investissent plus sur l’alphabétisation et l’accès au crédit à travers la création de
mutuelles ;
on a aussi eu à faire des entretiens avec les personnes ressources du GSESS afin de
connaitre la perception de chacun d’entre eux sur les causes de la léthargie dudit
groupe et de recenser les différentes propositions quant à sa redynamisation. De
même, un focus groupe a été tenue dans le but de confronter les résultats tirés de
l’utilisation des deux techniques et pallier à leur insuffisance.
et en fin on a des questionnaires qui ont été administré aux acteurs à la base de l’ESS
dans le but de récolter des idées multiples concernant l’ESS afin de déterminer les
tendances de cette dernière et que sont : ses secteurs d’activité, le profil de ses
acteurs et institutions, ses avantages et limites etc.
Pour le traitement des données, nous avons utilisé plusieurs logiciels à savoir Word,
Excel et enfin le Sphinx. Concernant les données quantitatives, nous avons utilisé une
matrice Excel pour suivre la logique de la codification des questionnaires mais aussi le
logiciel Sphinx afin de faciliter l’analyse et l’interprétation des données.
Le logiciel Word est utilisé pour faire l’analyse des données qualitatives recueillies
par l’usage des grilles d’entretien. Nous avons procédé à leur interprétation pour décrire les
tendances qui ressortent de l’exploitation des données recueillies par l’usage du
questionnaire.
12
Titre 3. PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSIONS
3.1. Profil des acteurs individuels
Dans cette partie proprement nous allons faire une description des acteurs évoluant
dans l’ESS en tenant compte des paramètres suivants : âge, sexe, niveau d’instruction,
situation matrimoniale, domaine d’activité.
Les acteurs de l’économie sociale et solidaires gardent un référent commun ou une
identité partagée qui les mobilisent. Et son charme repose surtout sur son degré
multidimensionnel faisant qu’elle réunisse des acteurs venant de plusieurs entités.
Parmi ces derniers, on a des acteurs prenant part dans des mutuelles, groupements
de femmes, associations, coopératives etc.
Du fait de son caractère volontariste, l’ESS réunit des acteurs qui s’identifient
mutuellement et se regroupent face à un besoin commun ou à une aspiration.
D’après les résultats de notre recherche, la tranche d’âge de ses acteurs évoluant
dans d’ESS est comprise entre 20 et 65.
Ceci est plutôt significatif dans la mesure où ça correspond avec une période durant
laquelle l’être humain est plus actif. En Voici une illustration graphique
13
Graphique 1. Répartition des acteurs suivant l'âge
Non
rép
ons
e3
[- à
20]
1
[21-
30]
3
[31-
40]
10
[41-
50]
11
[51-
60]
9
[61-
et p
lus]
3
Si on en revient à
l’aspect genre, on se rend
compte que la plupart de ses
acteurs sont des femmes avec
un pourcentage de 80% et
dont la tranche d’âge est
comprise entre 30 et 50 ans
selon notre échantillon.
14
Le graphique suivant représente le niveau d’implication des hommes et des femmes
dans l’économie sociale et solidaire.
Graphique 2. Répartition des acteurs suivant le sexe
Concernant la situation matrimoniale, on note que 77,5% des acteurs qu’on a eu à
enquêter sont mariés. Donc la majeur partie des personnes pratiquant ce modèle
économique on des engagements vis-à-vis de leur famille.
Graphique 3. Répartition des acteurs suivant la situation matrimoniale
Non réponse
1
Masculin
7
Féminin
32
0
32
Non réponse
3
Marié
31
Célibataire
6
0
31
15
L’ESS est un modèle économique pas trop exigent en matière de niveau d’étude des
acteurs qui l’appliquent. Sa capacité de souplesse lui offre l’opportunité de prendre toute la
couche de la population ceux qui sont scolarisés et ceux qui ne le sont pas. Par conséquent,
on s’est retrouvé avec un pourcentage de 37,5% pour le niveau primaire contre 5% pour le
niveau universitaire. Il faut aussi préciser que l’éducation formelle est plus représentative
en milieu urbain qu’en milieu rural et dans la banlieue dakaroise où l’alphabétisation
domine.
Graphique 4. Répartition des acteurs suivant le niveau de scolarisation
Prim
aire
15
Sec
ondai
re12
Moye
n5
Non
rép
ons
e3
Non
sco
lari
sé2
Uni
vers
itair
e2
Aut
re.....
......
......
1
Cor
aniq
ue0
S’agissant des secteurs
d’activités, on constate de par nos
données qu’ils sont divers et
tournent autour de l’agriculture, la
transformation agro-alimentaire
(céréale, patte d’arachide, huile
etc.), le commerce, l’immobilier,
l’artisanat (le batik) et la
savonnerie.
Notons aussi qu’avant de
s’investir dans des groupes d’ESS,
la plupart des enquêtés pratiquaient
divers activités (petit commerce,
agriculture etc.)
16
3.2. Implication des acteurs dans l’ESS
Dans cette partie nous allons faire ressortir les points suivants : La perception du
concept, les principes, les valeurs et les motivations des acteurs de l’ESS. S’associer pour
entreprendre autrement remonte à longtemps dans l’histoire universelle de l’humanité. Les
personnes se réunies pour la plus part en mutualisant leurs force pour faire face à des
problèmes communs.
Cependant l‘ESS est un concept nouveau au Sénégal notre étude a montré que juste
52,5% des acteurs à la bases se sont familiarisés avec le concept et près de 32,5%
pratiquent l’ESS sans le savoir. Le graphique suivant retrace clairement le degré
d’adaptation.
Graphique 5. Répartition des acteurs suivant la familiarité avec le concept d’ESS
Étant complètement différent de l’économie capitaliste qui favorise la recherche de
profit. L’économie sociale et solidaire au contre met l’accent sur le sociale d’abord avant le
revenu. Pour ce faire, elle est caractérisé par des principes et valeurs parmi lesquels : la
solidarité qui est plus représentative avec une proportion de 52,5%, l’entraide 47,5%, la
démocratie 35%. Voir sur ce point le diagramme en secteur suivant :
Non réponse
5
Oui
21
Non
13
Seulement le nom
10
21
17
Graphique 6. Répartition suivant la familiarité avec les caractéristiques de l’ESS
Graphique 7. Réparation des acteurs suivant les facteurs d'adhésion aux activités d’ESS
19
21
14
19
12
1
Non réponse
Solidarité
Démocratie
Entraide
Primat du groupe
Autres.....................
Sou
rce
de re
venu
22
Acq
uisi
tion
de c
ompé
tenc
es22
Pro
mot
ion
fém
inin
e17
Occ
upat
ion
(em
ploi
)14
Com
mun
ion
7
Pre
ssio
n so
cial
e5
Non
répo
nse
4
Aut
res.
......
......
...4
Diverses raisons motivent
les gens à intégrer les activités de
l’ESS parmi lesquelles :
La recherche de revenu et
acquisition de nouvelles
compétences à hauteur de 55%,
Certaines personnes ont embrassé
ce modèle économique pour se
trouver une occupation (35%),
d’après les résultats obtenus la
majeure partie des femmes qui
pratiquent l’ESS sont motivées par
la promotion féminine.
18
3.3. Les tendances de l’ESS
Notre millénaire a été témoin de plusieurs modèles économiques qui différent selon
le temps et l’espace. Parmi ces derniers on a l’économie non-monétaire, l’économie non-
marchand et l’économie marchande. Par ailleurs tous ces modèles ont eu des effets directs
et/ou indirects sur l’homme et sur son environnement. Sur ce on peut prendre l’exemple de
l’économie de marché dont l’application a plutôt affaibli le pouvoir de l’être humain qui se
trouve désormais moins privilégié que la monnaie autour de laquelle tout tourne.
Et parallèlement à ce modèle on a l’ESS dans laquelle le capital social prédomine sur
celui financier. Dans l’ESS, on a un degré de cohésion dans la communauté qui élève le taux
de la plus-value de cette dernière. Autrement dit, la communauté a le pouvoir de construire
un capital social pouvant permettre d’être plus autonome. Par ailleurs bien qu’elle ait des
avantages pluriels, on y note aussi des limites sur les acteurs qu’on a essayées de résumer
de par le tableau suivant :
Tableau 1. Tableau récapitulatif des avantages et limites socio-économiques de l’ESS
AVANTAGES LIMITES
Sociaux
Entraide
Acquisition de compétences
Prise de conscience citoyenne
Renforcement de la cohésion
sociale
Valorisation de l’acteur
Liberté d’expression
Economiques
Impact de la performance
économique qui se fait ressentir au
sein des ménages
L’accès au crédit
Sociales
Manques de temps
Pression de l’entourage
L’intérêt du groupe qui prime sur
l’intérêt personnel
Economiques
Taux de revenu faible
Manque de ressources
19
L’analyse de ce tableau nous renseigne sur l’importance que les acteurs de l’ESS
accordent à la dimension sociale de leur activité. Ce qui illustre la primauté de l’aspect
social sur l’aspect économique. Ces deux graphiques représentent bien cette remarque
Graphique 8. Proportion des réponses selon le type d’avantage social
Entraide
27
Acquisition de compéte
nces
17
Espace d'expression
16
Sentimentd'utilité
14
Non réponse
8
Autres................
10
27
Revenu
28
Autonomisation
17
Non réponse
7
Accès auxressources
6
Autres...................
3
0
28
20
Graphique 9. Répartition des acteurs suivant les avantages économiques de l’ESS
Matrice FFOM de l’ESS
La matrice SWOT est la synthèse de l’ensemble des tendances qui se dégagent dans
le model d’économie sociale et solidaire au Sénégal.
Figure 1. Les tendance générales de l'ESS
promotion sociale
Liberté d’expression
(démocratie)
Dimension
pluriculturelle
Similarité des
critères de l'ESS à la
culture
Manque
d'organisation
Application
artisanale des
activités
Faible taux de
revenu
Visibilité limitée
L'intérêt des ONG
pour l'ESS
La conscientisation
de la population
concernant l'ESS
Présence de
l'économie
capitaliste
Indifférence de l'Etat
Concurrence des
banques par rapport
aux mutuelles
OPPORTUNITES MENACES
FAIBLESSES FAIBLESSES
FORCES
21
En guise de conclusion partielle on peut noter l’économie sociale et solidaire de par
son degré d’extension parvient à regrouper des acteurs de différents niveau de vie,
d’éducation, qualification. Cet model économique en raison de ses capacités à la base et
autrement offre un potentiel pour un développement inclusif faisant participer et partager les
fruits de la croissance soutenable par les larges couches sociales.
3.4. Profil des organisations
Au Se ne gal, les organisations qui œuvrent dans l'e conomie sociale et solidaire sont
multiples. Celles-ci s'inse rent dans plusieurs secteurs d'activite s e conomiques et sociales du
pays. Parmi celles que nous avons rencontre sur le terrain sept d'entre-elles s'inse rent dans
la promotion socio-e conomique et l'autonomisation des femmes. Le second domaine
re current est le petit commerce qui vise a la production et la vente de produits agricoles.
Ces organisations posse dent un mode de fonctionnement similaire qui est base sur un
processus de mocratique, de centralise et participatif.
La pre sence d'un bureau exe cutif compose de pre sident, vice-pre sident, secre taire
ge ne ral, tre sorier etc… constitue l'organe de prise des de cisions et les membres se
concertent en assemble e ge ne rale. Pour adhe rer aux organisations d’ESS, en premier lieu,
il faut e tre volontaire et vouloir s'impliquer en ESS. De plus, il faut payer un montant en FCA
et ensuite une cotisation mensuelle.
3.4.1. Secteurs d'activités des organismes en ESS enquêtés
Les organisations et institutions travaillant dans l’e conomie sociale et solidaire se
retrouvent dans plusieurs secteurs d’activite s. Pour disposer d’une plus grande visibilite des
organisations en ESS que nous avons rencontre s durant nos investigations, ainsi que les
secteurs d’activite s ou d’intervention a l’inte rieur desquels ils e voluent, nous pre sentons le
tableau suivant qui en donne une illustration parfaite.
22
Tableau 2. Liste des organisations selon les secteurs d'activité
Liste des organismes Secteurs d'activités ou d’intervention
1. GIE Ngor Production, vente d'arachides
2. CCPA (cadre de concertation des producteurs
d’arachi,de)
Production, vente d'arachides
3. GIE BOCC JOM Transformation des produits céréaliers
locaux
4. AGSF (amical des groupements du secteur de
Foundjougne) de JILOR à Fatick
Activités agricoles et micro-crédit pour les
femmes
5. NJALIK REK de Jilor à Fatick Achat et vente (légumes, arachides, mil,
poisson fumé, moutons et chèvres)
6. UGAM (Union des groupements de
l’arrondissement de Mbadakhoune)
Agriculture, petit commerce, élevage,
transformation de produits locaux, micro
finance
7. AFEME : Association des femmes de Médina Batik et savonnerie
8. ALPHADEV (Fédération des femmes) Alphabétisation, commerce solidaire
9. APROFES : Association pour la promotion
de la femme sénégalaise
Promotion socio-économique des femmes
10. ASDES : Association sénégalaise pour le
développement économique et solidaire
Promotion socio-économique des jeunes et
lutte contre l'insalubrité
11. CARITAS Kaolack Émancipation socio-économique de la
communauté
12. ENDA Appui aux organisations locales
3.4.2. Les réussites socio-économiques des organisations
Parmi les avantages relie s aux organisations en ESS, la solidarite , l’entraide, la
participation a la vie communautaire et l'acquisition de compe tences par la formation
ressortent le plus souvent. De plus, le nombre de membre constitue un facteur auquel les
organisations mettent de l'emphase sur la performance sociale. De ce fait, cela favorise la
repre sentativite au sein de la communaute . Au sein des organisations, il n'y avait pas
23
vraiment d'avantages e conomiques significatifs, mais uniquement un faible gain au niveau
des revenus. Le graphique suivant en fournit une bonne illustration.
Graphique 10. Les réussites organisationnelles par ordre d'importance
3.4.3. Les obstacles socio-économique des organisations
Le manque de locaux est fre quemment souleve par les organismes car ils n'ont pas
d'endroits pour produire, commercialiser et vendre leurs produits ainsi que le manque
d'espace pour les re unions de groupe. E galement relie au manque d'appui de l'E tat, le
manque de visibilite de leurs activite s est un obstacle qui les pre occupe. De plus, il y a un
manque de promotion de l'ESS ce qui ne favorise pas la valorisation du secteur.
Parmi les obstacles, les organisations ont souleve le manque de commercialisation ce
qui est relie au faible revenu. De plus, le manque de financement re duit les gains
e conomiques de l'organisation. En effet, le secteur de l'ESS n'est pas valorise par l'E tat au
Se ne gal et ce manque de conside ration est souleve par les organismes car en raison du
manque d'appui e tatique, ils n'obtiennent pas de financement pour soutenir leurs activite s
et promouvoir l'ESS. (Cf. Graphique a la page suivante)
Entraide
21
Fonctionnement (Prise de décision, compréhen
17
Promotionsociale
17
Commercialisation
16
Acquisitionde matièrespremières
8
Non réponse
6
Production
5
Communication (visibilité, marketing…
)
5
Autres...............
4
Bilanfinancier
2
0
21
24
Graphique 11. Les difficultés ou limites organisationnelles par ordre d’importance
3.4.4. Analyse
Nous avons e value les dimensions e conomiques, sociales et organisationnelles des
acteurs de l'ESS. L'ESS est efficace lorsqu'elle est partage s par tout le monde car ainsi les
acteurs partagent les risques et les avantages en groupe et unissent leurs efforts pour aller
loin. Le concept de l'ESS se vit dans la pratique au Se ne gal, car les gens comptent sur leur
propre force pour cre er du capital. L'ESS de signe la cre ation d'activite s e conomiques qui
visent l'inte gration des populations marginalise es ; ainsi le de veloppement local est porte
par les communaute s qui se mobilisent afin qu'elles se re approprient leur pouvoir d'agir.
De plus, celles-ci peuvent voir les impacts de leurs activite s au niveau local. Nous
avons constate que divers organisations pratiquent l'ESS au quotidien sans connaî tre le
concept the orique. Il y a un manque flagrant de re seau entre les acteurs malgre le fait qu'ils
ont des de fis communs a relever. L'ESS apporte une plus-value au sein de la communaute et
renforce les capacite s des populations.
Partenariatinsuffisant
24
Manque defonds
23
Manque delocaux
21
Communication (vis ibili té, marketing…
)
20
Indifférence de l'Etat
18
Commercial isation
13
Acquis it ionde mati èrespremières
12
Produc ti on
6
Non réponse
6
Fonctionnement (Prise de déci si on, compréhen
5
Promotionsoc iale
3
Autres ..................
2
Entraidesoc iale
10
24
25
Au cours de notre enque te, nous avons eu un taux de 100% de la part des organismes
souhaitant participer a la redynamisation de l'ESS au Se ne gal. Ils de sirent e tablir un
dialogue entre les instances e tatiques de la base afin d'avoir un appui qui valorisera le
secteur. Les organisations sont dynamiques et veulent e tendent leurs interventions.
Figure 2. Analyse FFEOM de l'Association des Femmes de Médina
Promotion socio-
économique des
femmes médinoises
Création des
occupations
Promotion de l’accès
à la formation et à
l’alphabétisation
Renforcement des
Manque de
commercialisation
Partenariat insuffisant
Revenues faibles
Mieux comprendre
comment préparer le
plaidoyer
Promouvoir le
membership des
femmes dans l’ESS
Faciliter la
compréhension du
concept de l’ESS en
français et en wolof
L’approvisionnement
en matières premières
Manque de fonds et
un accès au crédit très
difficile
Manque de locaux
OPPORTUNITES MENACES
FAIBLESSES FAIBLESSES
FORCES
26
Figure 3. Analyse FFOM du Cadre de Concertation des Producteurs Agricoles
Appui à
l’organisation des
producteurs et à la
structuration de leurs
organisations de base
Promotion d’une
représentativité et
d’une mobilisation
des agriculteurs
Plaidoyer et lobbying
en faveur de la filière
arachidière
Promotion des
Stratégie
commerciale :
emballage
Vente à perte
Appui à la
conservation de
l’écosystème en
encourageant les
bonnes pratiques
agricoles
La création des unités
de transformation
gérées par des femmes
Professionnalisation
des services du CCPA
Relations heurtées
avec l’état concernant
la détermination des
prix
Manque de fonds
OPPORTUNITES MENACES
FAIBLESSES FAIBLESSES
FORCES
27
Figure 4. Analyse FFOM de l'Association Sénégalaise de Développement Économique et Social
Promotion socio-
économique de la
communauté
Renforcement des
relations sociales
Création d'emplois et
promotion de
l’entrepreneuriat des
jeunes
L’entraide
Promouvoir l’accès à
la formation
Participation à
Manque de ressources de l’association
Manque de valorisation et de visibilité au niveau national
Revenues faibles
Rencontres entre les
jeunes et les autorités
Décentralisation
Meilleur compréhension
du concept d'ESS
Étendre les interventions
Participation à la
redynamisation de l'ESS
au Sénégal
Fin des partenariats avec
les bailleurs de fond
Centralisation de l'état
Difficultés au niveau de la
gouvernance
Compétition avec une
future entreprise de
salubrité des déchets
OPPORTUNITES MENACES
FAIBLESSES FAIBLESSES
FORCES
28
Figure 5. Analyse FFOM de l’Association pour la Promotion de la Femme Sénégalaise
Promotion socio-
économique de la
femme sénégalaise
La solidarité, l'entraide
et le réseautage
Encadrement par la
formation
Autonomisation des
membres
Accès aux mutuelles
de santé, au crédit et à
l'épargne
Intervention seulement dans trois régions
Manqué de visibilité au
niveau national
Manque de ressources
financières
Ambitions nationales
Réseautage en milieu
urbain et rural
Fin des partenariats
avec les bailleurs de
fond
Centralisation de l'état
Manque de visibilité et
d'appui au niveau
national
OPPORTUNITES MENACES
FAIBLESSES FAIBLESSES
FORCES
29
Titre 4. LIENS AVEC LES AUTRES THEMES
Les trois thèmes du Séminaire sont intrinsèquement. Dans cette section de notre
rapport de recherche, nous allons monter en quelques lignes les liens qui les unissent et
nous présenterons un tableau qui en fait la synthèse.
4.1. Liens entre ESS et Sécurité alimentaire
Le concept de sécurité alimentaire fait référence à la disponibilité ainsi qu’à l’accès à
la nourriture en quantité et en qualité suffisante. Dans plusieurs pays du Sud, la question de
la sécurité alimentaire demeure une problématique difficile à résoudre. Toutefois,
l’organisation des acteurs de l’agriculture peut contribuer au développement de
l’entreprenariat en milieu rural. La synergie des acteurs qui évoluent dans le secteur
pourrait permettre l’accès au financement qui demeure un talon d’Achille pour les
agriculteurs. L’accès au financement va favoriser une appropriation équitable des facteurs
de production et accroitre la production agricole.
L’adoption du modèle d’ESS implique un partage équitable des profits et donc, une
réduction des inégalités en termes d’accès à l’alimentation en quantité et en qualité. La
synergie entre les acteurs agricoles va enfin faciliter la circulation des biens ainsi que eur
consommation.
4.2. Liens entre ESS et employabilité des jeunes
Tout d’abord, il importe de savoir ce que l’on entend par employabilité des jeunes.
L’employabilité des jeunes des jeunes fait référence à l’ensemble des aptitudes que doit
posséder une personne dans le but de chercher, trouver et conserver son emploi. Il s’agit
donc d’une question d’aptitude qui renvoie à des dimensions telles que les préalables
spécifiques à posséder, l’agilité dans la recherche de l’emploi et l’adaptation une fois dans le
milieu du travail. Au Sénégal, la nouvelle politique nationale de l’emploi qui tourne autour
de cinq axes stratégiques prévoit la création d’emploi par le biais de la modernisation des
« entreprises traditionnelles » que d’aucuns ont coutume de considérer comme l’ESS. Les
30
entreprises en ESS (aussi intégrées dans l’économie informelle) sont de véritables
pourvoyeurs d’emploi.
Ainsi, il y a surtout lieu de retenir, que ce secteur génère 97%6 des créations d’emploi au
Sénégal, ou chômage et sous-emploi touchent plus d’un quart de la population ayant l’âge
de travailler, selon la même étude précitée. Et elle soutient que "c’est quand les travailleurs
sont incapables de trouver des emplois dans les entreprises formelles, qu’ils se réfugient
dans le secteur informel".
43, 9% des personnes évoluant dans ce secteur est constituée est constitué de jeunes
d’une tranche d’âge comprise entre 15 et 25 ans. Ainsi, la promotion de l’ESS va offrir des
expériences de travail aux jeunes en renforçant leur capacité ; ce qui va promouvoir l’auto-
emploi et par voie de conséquence contribuer à la diminution du taux de chômage. Enfin, la
promotion de l’ESS au Sénégal va contribuer au développement local et national.
4.3. Liens entre Employabilité des jeunes et Sécurité Alimentaire
Au Sénégal, le secteur agricole est la chasse gardée des personnes du troisième âge.
Les jeunes ont généralement une aversion pour ce secteur alors qu’il constitue un enjeu
majeur pour le développement national. Même si 70% de la population travaille dans ce
secteur, il est à noter que les forces productives sont essentiellement constituées des
personnes du troisième âge. L’employabilité des jeunes va permettre la redynamisation du
secteur agricole, en plus de stopper l’exode rural en offrant de réelles opportunités d’emploi
aux jeunes qui pourront développer leur aptitude par le biais des formations agricoles qu’ils
pourront bénéficier.
Pour disposer d’un aperçu global des liens qui unissent ces différents thèmes, nous
avons dressé un tableau qui offre une lisibilité assez fluide desdits liens.
6 Selon une étude sur l’emploi au Sénégal de la Banque Mondiale, janvier 2010
31
Tableau 3. Récapitulation des liens entre les trois thèmes
LIENS ENTRE LES TROIS THEMES
I. ESS ET SECURITE ALIMENTAIRE
a. Organisation des agriculteurs en
réseaux (entrepreneuriat rural)
b. Faciliter l’accès aux financements
c. Répartition équitable des facteurs
de production
d. Réduction des inégalités en termes
d’accès à l’alimentation
e. Faciliter la circulation des biens et
leur consommation
II. EMPLOYABILITE DES JEUNESET ESS
a. Promouvoir l’auto-emploi des
jeunes
b. Offrir des expériences de travail
aux jeunes
c. Permettre le renforcement de
capacités
d. Diminuer le taux de chômage
e. Renforcer la présence de l’ESS au
Sénégal
f. Contribuer au développement
local/national
III. SECURITE ALIMENTAIRE ET
EMPLOYABILITE DES JEUNES
a. Redynamisation du secteur
agricole
b. Stopper l’exode rural
c. Offrir des formations agricoles aux
jeunes
32
Titre 5. LE GROUPE SÉNÉGALAIS D’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE (GSESS)
Dans l’optique de promouvoir l’expansion de l’économie sociale et solidaire à
l’échelle nationale, le GSESS (Groupe Sénégalais d’Économie Sociale et Solidaire) fut fondé
en 2004. Le GSESS regroupe différents acteurs de l’ESS afin de créer une synergie pour
populariser le modèle économique sur l’ensemble du territoire sénégalais. Nous prendrons
le temps, ci-dessous, d’analyser la situation de l’organisation, qui est en léthargie depuis
l’événement de Dakar 2005. Afin d’y parvenir, nous procéderons à une présentation
historique pour ensuite examiner les causes de la léthargie pour terminer.
5.1. Présentation historique Afin de rendre compte de la situation actuelle du GSESS, il importe de présenter
l’historicité du groupe. Pour y parvenir, nous prendrons connaissance des conditions de
naissance du groupe, de son rôle dans l’organisation de Dakar 2005 et des activités
subséquentes à l’événement de 2005.
5.1.1. Conditions de naissance du GSESS
En fait la genèse du GSEES est corolaire d’un long processus qui a commencé avec la
création du RIPESS qui tout au début fut un cadre fédérateur des acteurs de l’Économie
Sociale et Solidaire sur le plan international.
C’est en vue de recevoir la troisième rencontre sur la globalisation de la solidarité, en
2005, que différents acteurs de l’ESS au Sénégal se sont regroupés sous forme de réseau : le
GSESS. Alors que le Sénégal se faisait hôte de la conférence, il importait de créer une
organisation regroupant l’ensemble des acteurs nationaux de l’ESS, étant donné le bon
nombre de pays s’étant déjà doté d’une telle structure. C’est ce qui a mené à la création du
GSESS, une association fonctionnant en réseau où chaque organisation membre garde son
indépendance pour la mise en commun des expériences.
33
On dénote quatre membres fondateurs du GSESS ; RADIS, ACAPES, CECI et ENDA. La
naissance du groupe est également intrinsèquement liée à l’implication d’Abdou Salam Fall,
alors président du RIPESS (Réseau International pour la Promotion de l’Économie Sociale et
Solidaire), qui a réussi à initier le regroupement des différents acteurs de l’ESS. Le GSESS
était ouvert à «toutes personnes physiques et morales adhérant aux principes de
l’économie sociale et solidaire, dans le respect des convictions individuelles, dans
l’indépendance à l’égard des partis politiques»7. Ainsi, peuvent être membres de
l’association : «Les organisations faîtières ; Les organisations reconnues ; Les personnes
physiques non membre d’organisation ; Les personnes physiques membre d’une
organisation non membre du GESS». Pour être considéré comme un membre actif, la
cotisation annuelle, fixée par l’assemblée générale, doit être versée.
Au départ, quatre objectifs majeurs furent fixés par les membres du GSESS :
« 1. Promouvoir l’économie sociale et solidaire au Sénégal;
2. Servir de vitrine pour les meilleures pratiques en économie sociale
et solidaire;
3. Renforcer les capacités des acteurs de l’économie sociale et
solidaire;
4. Rassembler les acteurs de la société civile, les entreprises
socialement responsables, les représentants du tissu associatif
sénégalais et international et les personnalités politiques, syndicales
et universitaires pour participer aux efforts de développement
économique et social du pays. »8
En tenant compte de ces objectifs, il est possible de déduire que Dakar 2005
constituait un tremplin considérable pour permettre au groupe de vulgariser l’ESS et de la
populariser chez l’ensemble des couches de la population sénégalaise. La naissance du
GSESS est donc souvent présentée comme une nécessité puisque l’instauration du GSESS est
indissociable de la rencontre internationale de 2005 ; une naissance qui, aura une influence
non négligeable dans son évolution future.
7 Documents du GSESS
8 Documents du GSESS
34
5.1.2. Participation du GSESS à Dakar 2005 L’événement de Dakar 2005 est considéré comme la plus grande réussite du GSESS.
En effet, de nombreuses activités furent organisées dans le cadre de la rencontre de Dakar
2005 ; la mise en place de comités préparatoires ; la tenue de réflexions thématiques ainsi
que la participation à la rencontre du sommet préparatoire de Bamako, durant lequel le
GSESS envoya une caravane de 80 personnes9.
Lors de l’événement, le GSESS travaille en synergie avec le RIPESS pour orchestrer
les différentes manifestations. L’événement est considéré comme un succès en ce sens où
celui-ci a permis de donner une visibilité au groupe et à l’économie sociale et solidaire à
l’échelle nationale. Sur le plan organisationnel, l’événement est une réussite en ce fait où il
a permis de regrouper et recruter des membres.
5.1.3. Activités subséquentes à Dakar 2005
À l’issu de la Rencontre de Dakar 2005, «le réseau a traversé une période difficile qui
a nécessité une analyse profonde en vue d’une redynamisation»10. C’est-à-dire que le
succès considérable de Dakar 2005 fait place à une léthargie au niveau des activités de
l’organisation ; il y a une absence quasi totale de rencontres et d’activité entre 2005 et
2008. Ceci permet de soulever une problématique selon laquelle il ne s’est pas tenu de
rencontre de restitution à la suite de l’événement de 2005. Il importe également de
mentionner le retrait de certains acteurs parmi lesquels le CECI qui, à l’époque, abritait le
Bureau du RIPESS et par voie de conséquence du GSESS. Nous verrons dans les lignes qui
suivront, comment les relations entre le CECI et le RIPES vont influer sur le GSESS.
C’est «avec l’appui [et les] ressources des organisations membres du réseau
(humaines et financières et l’appui d’une volontaire canadienne) [qu’] une assemblée
générale a été organisée, des statuts et un règlement intérieur consensuels élaborés et les
organes de direction mis en place (Comité Directeur et Bureau Exécutif)»11 en juin 2008.
9 Documents du GSESS
10 Documents du GSESS
11 Document du GSESS
35
Selon le règlement intérieur, l’Assemblée se réunit en session extraordinaire une fois par
an, sous convocation du (de la) président(e) et à la demande du comité directeur. Il est
également nécessaire de convoquer une Assemblée Générale dans le cas ou le 2/3 des
membres en exprime le désir. L’AG a le pouvoir de renouveler les organes de direction et
de pourvoir à la nomination et au renouvellement des membres du comité directeur, en
veillant à respecter l’égal accès aux postes pour les hommes et les femmes. Le quorum est
de la moitié des membres plus un. Les délibérations sont prises selon la volonté de la
majorité des membres présents, chacun jouissant d’un vote.
C’est donc l’AG qui procède à l’élection du Comité Directeur. Celui-ci est composé de
11 membres mandatés pour une durée de trois ans, renouvelable une fois. Son rôle est
d’agir en tant qu’instance de direction de l’association entre deux assemblées générales.
Les réunions ont lieu tous les 3 mois, sous convocation de son (sa) président(e). Chaque
membre à une voix et la majorité tranche. Le quorum est de la moitié plus un.
Ce comité directeur procède à l’élection d’un bureau composé de 6 membres : Un (e)
Président(e) ; Un(e) Vice-Président(e); Un(e) Secrétaire Général(e); Un(e) Secrétaire
Général(e) adjoint (e); Un(e) Trésorier (ère) Général(e) et Un(e) Trésorier Général adjoint.
Le mandat du Bureau est d’une durée de trois ans avec une unique possibilité de
renouvellement. Les réunions ont lieu au minimum une fois par mois, sous convocation de
son Président ou sur demande écrite du 2/3 des membres. Le Bureau est chargé de tenir un
registre des procès-verbaux, signés par le Président et le Secrétaire Général. Les copies de
ces derniers doivent être retransmises à l’ensemble des membres du Bureau.
La rencontre de 2008 a donc permis d’élire un nouveau comité directeur et bureau.
Abdou Salam Fall, jusqu’alors Président du GSESS retire sa candidature. Deux candidats se
disputent le poste : Boubacar Cissé (FIARA) et Khady Fall Diop (Pamecas). Khadi Fall Diop
sera finalement élue. Le reste du Bureau est composé de la manière suivante : El Hadj
Mustapha Niang de MIFTHA au poste de Vice-Président, Ibrahima Mané d’UDEN au poste
de Secrétaire Général, Cheikh Pathé Fall de ENDA-ÉCOPOLE au poste de Secrétaire Général
Adjoint, Doudou Kheïta d’UNSAS au poste de Trésorier Générale et Fatou Seck, adhérente
36
individuelle au GSESS, est élue au rôle de Trésorière Générale Adjointe. Abdou Salam Fall
recevra le titre de Président d’honneur du GSESS.
Il est intéressant d’observer que le Comité directeur rédige un plan d’action pour
2009 basé sur trois objectifs, divisés en différentes activités :
« Objectif 1 : Élargir la densité du réseau par l’intégration de nouveaux membres et la redynamisation d’anciens membres moins actifs Objectif 2 : Promouvoir d’échange d’expérience entre les acteurs du réseau Objectif 3 : Valoriser davantage l’expérience sénégalaise d’ESS» 12
Toutefois, la mise en place de ces dernières ne semble pas être appliquée. À vrai
dire, pour la majorité des acteurs interrogés, on dénonce le manque d’activités du GSESS à
la suite de l’Assemblée Générale de 2008. En effet, mis à part la participation autofinancée
de certains membres du Bureau à des Forum Internationaux, il ne semble pas y avoir eu
d’activités au sein du GSESS. Ainsi, après avoir pris compte du cheminement historique de
l’organisation, il devient possible de pouvoir procéder à une analyse des causes du
dysfonctionnement du GSESS.
5.2. Les causes de dysfonctionnement Après avoir fait l’historique du GSESS, l’on peut constater que celui-ci est en léthargie
depuis Dakar 2005. Afin d’arriver à une redynamisation de celui-ci, il importe de procéder
à une analyse rigoureuse des causes de ce dysfonctionnement. Pour ce faire, nous
procéderons à une explication des causes organisationnelles, communicationnelles et
financières qui ont menés le GSESS à sa situation actuelle insatisfaisante. Pour identifier
ces causes, nous avons interrogés divers acteurs qui étaient ou sont toujours impliqués au
sein du GSESS.
12
Documents du GSESS
37
5.2.1. Les causes organisationnelles
Après le succès éclatant de la 3ème rencontre internationale sur la globalisation de la
solidarité (Dakar 2005), et suite à deux années de fonctionnement (2004-2006), le GSESS
s’est heurté à de nombreuses difficultés imputables à un ensemble de facteurs interne et
externes. En effet, les causes à l’origine du manque de dynamisme que connait le groupe à
partir de 2006 sont d’ordre organisationnel, communicationnel, et financier.
Sur le plan organisationnel, on peut noter plusieurs aspects.
D’aucuns imputent le dysfonctionnement du GSESS à ce qu’ils appellent des facteurs
historiques. En effet, il semble que le GSESS est créé pour répondre à un besoin ad hoc, en
l’occurrence la préparation de la rencontre internationale qui s’est tenue à Dakar 2005.
Pour répondre aux nécessités liées à l’organisation de cette rencontre, l’urgence était telle
que les acteurs ayant pris part à la rencontre de Dakar 2005 s’y sont rendu de façon
éparpillé sans une véritable structuration et sans implication des acteurs à la base.
En sus de ces considérations, les acteurs à la base de la création du GSESS voulait
hisser le Sénégal au même niveau que les pays de la sous-région qui disposaient d’ores et
déjà d’un réseau bien structuré ayant en charge les questions relatives à l’ESS sur le plan
national et international. Cependant, la primauté accordée à Dakar 2005 et le besoin de
répondre à une sollicitation internationale pressante n’a pas permis de mettre en place une
structure solide qui puisse subsister au-delà des limites de la 3èmerencontre internationale
sur la globalisation de la solidarité. Cette manifestation conjoncturelle n’a pas permis au
groupe de disposer d’un projet sur le long terme ; et par conséquent, a précipité la
démobilisation des membres du groupe dès les deux premières années ayant suivi sa
création en 2004. Par contre, une proportion non négligeable des acteurs interrogés
estiment que le GSESS n’est véritablement entré en léthargie qu’à partir des années 2008,
après que le départ de la première équipe dirigeante du groupe. Ce départ considéré
comme prématuré a occasionné le manque de renouvellement des instances dirigeantes du
groupe ; en particulier la tenue d’une assemblée générale de renouvellement.
En principe L’assemblée Générale doit se tenir une fois par ans. Mais en raison de la
léthargie qu’a connue le groupe, une seule assemblée générale de renouvellement a été
38
tenue. Durant cette Assemblée Générale qui s’est déroulée dans la journée du Samedi 07
Juin 2008, le Président du Groupe Abdou Salam Fall a passé le témoin à une nouvelle équipe
à la tête de laquelle Khady Fall Diop est désignée en qualité de Présidente.
Aujourd’hui, les acteurs qui composent cette équipe reconnaissent qu’il y a un
manque criard de dynamisme dans la mesure où certains membres du Bureau exécutif ne
prennent pas part aux réunions depuis leur élection.
Il est à noter aussi que le Bureau exécutif qui devait se réunir au moins une fois par
mois ne le fait pas conformément aux dispositions inscrites dans les règles de
fonctionnement. L’absence de la tenue d’une assemblée générale de renouvellement des
organes de décision suivant les dispositions du règlement intérieur – quatre années
écoulées sans la tenue d’une AG alors qu’en droit, elle doit se tenir une fois par ans – , va à
l’encontre des principes élémentaires de démocratie auxquelles le Groupe se devait de
respecter13.
Le manque de renouvellement a pour conséquence un manque de dynamisme qui a
contribué à décourager certains membres du Groupe. Il n’existe quasiment plus d’activités,
les membres du Bureau se rencontrent au gré des circonstances et de façon informelle ; les
acteurs à la base ne sont même pas au courant de l’existence d’un Groupe d’ESS et une
partie non négligeable des membres fondateurs (individuels, personnes ressources, et
organisations) sont dans l’ignorance totale de la situation du Groupe, voire de son existence.
Ici, c’est la représentativité ainsi que la légitimité même du Groupe qui est remise en cause
dans la mesure où les acteurs qui vivent l’ESS dans leur quotidienneté méconnaissent le
GESS et ceux qui le connaissent et qui en sont membre (AFEME, ALPHADEV, le CCPA…) ne
se sentent pas impliqué dans la gouvernance du Groupe. Aussi, la nouvelle équipe
dirigeante semble être insatisfaite de la manière dont la passation de service s’est déroulée
en 2008 dans les locaux du Centre de BOPP. Ce qui est pointé du doigt c’est l’absence de
préparation de la relève ; de même les malentendus sur la question de la gestion
transparente des ressources a contribué à ériger une barrière entre l’équipe sortante et la
nouvelle équipe.
13
Voir sur ce point les dispositions de l’Article 8 du Règlement Intérieur du GSESS.
39
En outre, sur plan interne, il n’existait pas de concertation entre les membres en
raison du lourd passé qui est hérité de la rencontre de Dakar 2005 qui, de l’avis de certains,
serait à l’origine de frustrations qui continuent d’estropier la bonne marche du Groupe. A
l’externe, le Groupe ne jouit pas d’une bonne aura auprès de ses anciens partenaires. Pour
des raisons diverses allant d’une absence de compte rendu des activités qu’ils (les
partenaires) contribuaient à financer, jusqu’au sentiment d’exploitation qu’ils nourrissent à
l’endroit du GSESS, ces partenaires ne sont pas dans des dispositions favorables à réitérer
leur relation de. Cette situation a créé la démotivation des acteurs tels que le CECI, le RADI,
l’ACAPES, ALPHADEV…
5.2.2. Les causes communicationnelles Après avoir considéré les causes organisationnelles, il importe de prendre compte
des causes communicationnelles pouvant fournir une explication de la situation non
satisfaisante du GSESS.
D’abord, il existe des incompréhensions quant à la distinction du patrimoine du
GSESS et du RIPESS. Le RIPESS (Réseau International pour la Promotion de l’Économie
Sociale et Solidaire) est un organe indépendant du GSESS, mais les deux instances étaient à
l’époque présidées par la même personne, en l’occurrence le Professeur Abdou Salam Fall.
Le rôle du RIPESS était d’assurer un appui technique au GSESS, qui ne disposait pas de
moyens financiers, techniques et matériels pour prétendre vouloir fonctionner de manière
autonome. Ainsi, les dépenses financières du GSESS étaient assurées par les comptes du
RIPESS. Du coup, l’on se rencontre qu’il existe un problème de distinction et d’identification
entre ces deux structures.
Ainsi, en vertu des liens étroits entre les deux organisations, de nombreuses activités
du GSESS étaient organisés dans les locaux du RIPESS. Or, le départ d’Abdou Salam Fall au
niveau du RIPESS et la passation de fonction à une guinéenne firent en sorte que le bureau
central du RIPESS a déménagé. Lors de ce déménagement, le matériel du RIPESS fut laissé
au CECI. De la même manière, le matériel du GSESS y fut laissé et y demeure toujours à
l’heure actuelle. Ainsi, une des causes de dysfonctionnement de l’organisation vient du fait
40
que les outils et le matériel du GSESS se trouvent toujours dans les locaux du CECI. Il existe
donc un problème de communication entre le CECI, le GSESS et le RIPESS. Dans le cadre de
nos entretiens, nous avons pu constater un désir mutualisé de récupérer ce matériel pour
les membres du GSESS, ou de s’en débarrasser pour ce qui est du CECI. Il y avait d’autres
mésententes au niveau des relations entre le CECI et le GSESS.
Il faut aussi noter qu’au départ, le CECI avait pour mission d’apporter l’appui et
l’accompagnement nécessaire au bon fonctionnement du GSESS. Dans la mise en œuvre de
son mandat, il convoquait les réunions qu’il animait et apportait au GSESS un soutien
multiforme. Essentiellement, il s’agissait d’une part, de mettre à la disposition du GESS des
ressources humaines constitués de volontaires internationaux dont la mission consistait à
appuyer à la structuration du GSESS. D’autre part, le CECI était un des grands pourvoyeurs
de ressources financières14 du groupe à traves ses fonds sectoriels en plus d’abriter son
Bureau.
Très tôt, dans les années 2006, le CECI se devait de choisir entre demeurer membre
du Groupe ou se repositionner comme structure d’appui. Il était délicat pour lui de se
retrouver comme membre d’un Groupe d’ESS au Sénégal étant donné qu’il est une structure
canadienne et que dans le reste des pays où il s’est implanté il ne s’est guère positionné
comme un membre d’un groupe d’ESS. Cette confusion entre membre et structure d’appui a
amené le CECI à choisir de demeurer membre du RIPES et non membre du GSESS.
En outre, les bailleurs de fonds du CECI (ACDI, USAID, UE, Coopération japonaise)
sont devenus réticents quant à la continuation des relations avec le GSESS car, ils avaient le
sentiment qu’il y avait une volonté manifeste de profiter du CECI pour la recherche de
financement des activités du Groupe. Du coup, l’essentiel des bailleurs du Fonds du CECI, en
particulier l’USAID, l’UE, la coopération japonaise, ont réduit considérablement les fonds
alloués à la promotion de l’ESS, arguant qu’elle n’est qu’un concept destiné à se substituer à
celui d’économie informelle et qu’il est plus judicieux des mobiliser leurs financement dans
des secteurs tels que l’agriculture15.
14
Ces propos sont à relativiser car les positions divergent sur la question du financement des activités du GSESS. 15
Informations tirés de l’entretien avec l’ancien directeur du CECI Monsieur Babacar Guèye
41
Par contre, il est ressorti de nos investigations que le CECI n’aurait pas intérêt à ce
que le Groupe Sénégalais d’économie sociale et solidaire ait un encrage solide à l’échelle
nationale. En effet, d’après certaines informations recueillies, une montée en puissance du
GSESS pourrait faire de ce dernier un concurrent potentiel, en ce sens qu’avec le
programme Cap Eco Sol, le GSESS allait prendre pied sur les platebandes du CECI. Dans la
mesure où le CECI abrite les bureaux du RIPES qui de son côté renferme le GSESS, il aurait
torpillé le fonctionnement de ce dernier afin d’exercer son hégémonie à l’échelle nationale.
Au niveau communicationnel, une autre difficulté à trait e à « l’absence de rencontre
de restitution »16 suite à Dakar 2005. En effet, à la suite de la rencontre de 2005, où
différents acteurs se sont impliqués, on constate l’absence d’une réunion de restitution des
événements. Cette absence de rencontre a occasionné un désengagement des acteurs ainsi
qu’un découragement en rapport à l’état du GSESS étant donné l’énergie et les ressources
mobilisées dans le cadre de l’événement.
Mais les problèmes de communication atteindront leur paroxysme par rapport aux
sources de financement du fameux projet Cap ECOSOL. Pour certains ce projet devait être
financé à partir des fonds générés par Dakar 2005 ; alors que celui-ci devait être réalisé par
partenaires pour d’autres dont l’ex-président qui affirme que le GSESS n’a pas été conçu
pour générer des fonds. C’est pour cette raison que les ONG membres ou partenaires
devaient financer les rencontres selon les activités qui y étaient corollaires. Nous
aborderons cette question plus amplement dans l’analyse des causes financières.
5.2.3. Les causes financières
Suite aux investigations que nous avons faites durant tout le long du processus de
recherche, nous nous sommes rendu compte que le GSESS ne disposait pas de ressources
financières propres. Pour beaucoup de personnes interviewées, le GSESS avait un compte
bancaire et des fonds avaient été mobilisés pour le financement des programmes tels que
Cap Eco Sol.
16
Source : entretiens
42
Toutefois, il est important de rappeler que les acteurs à la base du GSESS sont tous
d’accord pour dire que le GSESS ne disposait pas de compte et n’était destiné à gérer des
comptes. C’était une structure qui ne disposait non seulement pas de ressources
financières, mais en plus elle avait été structurée pour fonctionner de la sorte. Les
organisations qui le composaient étaient sensées garder leurs indépendances et assurer le
financement des activités qu’ils organisaient. Le GSESS ne faisait guère d’injonctions aux
membres; il constituait en réalité un espace de dialogue et d’échange réunissant des
personnes volontaires ayant un commun vouloir d’apporter leur contribution à la
structuration des acteurs en ESS.
Après l’assemblée générale de 2008, le GSESS a tenté de chercher les moyens de ses
ambitions en fixant des cotisations allant de 5000 à 6000 FCFA pour les acteurs individuels
et institutionnelles. Toutefois, il faut signaler que beaucoup de membres ne sont pas
acquitté régulièrement des frais de cotisation mensuelle.
Aussi, comme nous l’avons mentionné dans les lignes précédentes, les polémiques
autour du programme Cap Eco Sol ont contribué à faire régner une atmosphère délétère
entre les différents acteurs du Groupe.
Lancé en Guinée Conakry et réitéré à nouveau durant le Forum Social Mondial, le
projet Cap Eco Sol fut l’un des programmes le plus ambitieux qui a été mise en place au
lendemain de la 3ème conférence mondiale sur la globalisation de la solidarité afin d’en
consolider structurellement les acquis. L’Objectif de ce programme était de de créer les
conditions de mutualisation par des outils et des supports autour de la capitalisation de
l’économie sociale et solidaire.
L’un des volets non négligeables de ce programme dont la présidence est assumée
par la Guinée était d’assurer le renforcement de capacité des acteurs de Dakar 2005, plus
particulièrement ceux des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Pour ce faire, chaque
pays devait décliner son propre programme et se donner les moyens de le mettre en œuvre.
Pour d’aucuns, il est difficile jusqu’à ce jour, de savoir avec précision si des fonds avaient été
d’ores et déjà déboursés pour la réalisation du programme ou non ; dans la mesure où, il
existe des divergences d’opinions sur la question du financement de ce programme. Si pour
les uns, il n’y a guère de doute qu’il y a avait bel et bien de l’argent qui avait été déboursé –
43
l’argument avancé est que la rencontre de 2005 avait permis de générer des fonds qui
devaient servir à la réalisation du programme – ; pour les autres, il s’agissait d’un
programme qui avait été ficelé et dont les différents pays se devaient de chercher les
moyens financiers auprès des partenaires et bailleurs de fonds pour sa réalisation. La
rencontre de Dakar 2005 n’a en aucun cas permis de générer des fonds. Au contraire, le
budget était à peine suffisant pour couvrir toutes l’ensemble des dépenses.
Nonobstant, le rapport financier de Dakar 2005 rédigé par l’équipe technique du
RIPES semble confirmer ce point de vue. Par conséquent, nous pouvons retenir, sur la base
dudit rapport, qu’aucun fonds n’a été extirpé de Dakar 2005 pour le financement de Cap Eco
Sol bien que le programme existe. Jusqu’à présent, ce programme peine à voir le jour même
si la nouvelle équipe, par le Biais de Mme Fatou SEck, a réitéré son engagement à ne
ménager aucun effort allant dans le sens de sa réalisation sur le plan national.
Nonobstant, en dépit des difficultés organisationnelles, communicationnelles et
financières que connait le GSESS, des propositions de redynamisation ont pu être formulées
par les acteurs concernées. Nous allons voir le contenu de ces recommandations dans le
Titre 5 du présent rapport de recherche où figurent également les recommandations
relatives à la promotion de l’économie sociale et solidaire au Sénégal.
44
Titre 6. RECOMMENDATIONS FINALES
6.1. Recommandations relatives au GESS
Après la rencontre du Mardi 31 Juillet 2012 tenue dans les locaux du MIFTAH et
organisé par les stagiaires du programme UNITERRA ayant à charge la responsabilité
d’appuyer à la remobilisation du groupe (l’Équipe ESS), des propositions concrètes de
relance ont été retenues à la suite d’une journée de réflexion qui a permis aux membres de
lever les malentendus autour du GSESS. Il a été retenu à l’unanimité que le nouveau bureau
exécutif devait :
Fixer une réunion avec le CECI pour une restitution du matériel : date à retenir.
Renouveler le Bureau au moyen d’une assemblée générale.
Faire des réunions mensuelles pour le Bureau.
Ouvrir le Bureau à des membres supplémentaires ;
Relancer le partenariat
Mettre en place l’Observatoire Jeunesse du GSESS (Observatoire autonome du
GSESS)
Diffuser des travaux d’Abdou Salam Fall et des activités entreprises par les acteurs a
la base
Mettre en place une structure solide, légère et souple
Faire de la sensibilisation auprès des acteurs a la base
Faire d’Abdou Salam Fall un conseiller au niveau du Bureau.
6.2. Recommandations relatives aux acteurs d’ESS
Participer à l’élaboration d’un plaidoyer auprès de l’Etat afin de promouvoir la visibilité,
la représentativité des activités de L’ESS au niveau National et international.
Appuyer les acteurs de l’ESS sur un plan d’action accès sur une campagne de
sensibilisation, d’information et de formation
Encourager l’intérêt et l’implication des jeunes à l’initiative de L’ESS et continuer à
promouvoir la promotion socioéconomique des femmes
Capitalisation et mutualisation des expériences
45
Appuyer à la gestion financière et comptable des organisations en ESS
Créer une synergie et un cadre d’échange entre les différents acteurs, structurer les
activités de l'ESS en vue d’établir les bases d’une politique nationale en économie sociale
et solidaire.
Impliquer les bénéficiaires dans l’élaboration et le suivi des programmes en économie
sociale et solidaire et adapter les programmes aux réalités du milieu et à la demande.
46
Titre 7. CONCLUSION GENERALE
Ce rapport a été produit grâce aux recherches qui ont été menées dans le cadre du
séminaire international organisé par EUMC et CECI. Comme nous l’avons dit dans
l’introduction ce séminaire est du programme UNITERRA qui se déroule chaque année
dans les pays en voie de développement. Il est composé de trois thèmes de recherche que
sont : l’employabilité des jeunes, la sécurité alimentaire et l’économie sociale et solidaire.
Ainsi concernant l’économie sociale et solidaire qui est notre objet de recherche nous nous
étions fixés comme objectifs principaux, d’abord de faire l’état des lieux de l’ESS et ensuite
d’appuyer à la redynamisation du GSESS (Groupe Sénégalais d’Économie Sociale et
Solidaire).
Pour atteindre ces objectifs nous avons utilisé des outils de collecte de données
comme le questionnaire et la grille d’entretien. Le diagnostic de l’état de l’économie sociale
et solidaire nous a montré une situation très précaire avec des acteurs endogènes qui ne
maitrisaient pas bien le concept d’économie sociale et solidaire bien qu’ils la pratiquent
quotidiennement dans leur vécu.
Outre le manque d’organisation et de ressources humaines qualifiées (maitrise de la
gestion financière et gouvernance participative); la non prise en compte de ce secteur par
l’État dans les politiques de développement contribue considérablement à appauvrir
l’économie sociale et solidaire.
Quant-au GSESS, il s’est extirpé de la léthargie dans laquelle il était plongé depuis
Dakar 2005. En effet, après avoir diagnostiqué les véritables causes (causes
organisationnelles et communicationnelles) de cette léthargie notoire du GSESS; nous avons
pu organiser, avec la participation de certains acteurs, une réunion de relance du GSESS
durant laquelle, le Bureau exécutif s’est engagé à concevoir un plan d’action dans les jours
à venir afin de mettre en pratique toutes les recommandations issues de la réunion de
relance.
Nonobstant tous les maux qui gangrènent l’économie sociale et solidaire sénégalaise,
celle-ci reste encore fortement représentative en absorbant la quasi-totalité de la
47
population active notamment les femmes. D’où l’importance de développer ce secteur qui
peut devenir un vecteur du développement économique participatif et durable.
48
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES ET ARTICLES
1. FALL, Abdou Salam, 2007, L’économie sociale et solidaire et les cadre
internationaux de développement, Université du Québec en Outaouais, CRDC, 28
pages.
2. FALL, Abdou Salam, Le renouveau coopératif en Afrique : La fibre solidaire au
service du pouvoir d’agir, Revue Vie Economique, Volume 3, numéro 4, 12
pages.
DOCUMENTS DU GSESS ET DU RIPES
1. Procès-Verbal de l’Assemblée Générale du GESS, Samedi 07 Juin 2008
2. Constats et Propositions, Mars 2008, GSESS
3. Promouvoir l’entreprenariat solidaire vers une vision africaine d’économie
sociale, RIPES, Mai 2005
4. Budget prévisionnel de la Rencontre sur la vision africaine de l’économie sociale
et solidaire à Bamako du 23 au 25 juin 2005,
49
Grille d’entretien
destinée aux organismes
ANNEXE ANNEXE 1. GRILLE D’ENTRETIENS
I. Identification
Institution ou organisme :…………
II. Diagnostique
Rôle :
Gouvernance organisationnelle
a. Structure et fonctionnement (documents, organigramme …) :
b. Quel est le processus de processus de prise de décision au sein de l’organisation ?
c. Quelles sont les conditions de recrutements et/ou d’adhésion ?
Performance sociale et économique
a. Quelle est votre performance sociale (nombre d’associations ou de personnes
bénéficiant des services) :
b. Quelle est votre performance économique (rapports d’activités, chiffre d’affaire)
Date d’entretien………..
N° d’entretien :………….
Zone :…………………..
Noms des enquêteurs :
……………………………
……………………………
……………………………
…………………………
52
ANNEXE 3. LISTE DES INSTITUTIONS ET ASSOCIATIONS CONTACTES
I. Institutions
1. CARITAS (Kaolack : Monsieur Tocomas)
2. CCPA: Cadre de Concertation des Producteurs d’Arachide (Kaolack Sidy Bâ)
3. ASDES : Association sénégalaise pour un développement équitable et solidaire
(Kaolack : Binjamin Faye)
4. APROFES : (Kaolack : Madame Binta SARR et deux superviseurs)
5. RIPES
6. ENDA ECOPOLE
II. Associations
1. AFEME : Association des femmes de la Médina
2. Fédération des Femmes d’ALPHADEV « Jang Ngir Sokkaliku »
3. Groupement « JOCCO » du GIPA (Groupe Intervillageois des producteurs d’arachide) de
Kaolack
4. GIE BOCC JOM
53
5. NJALIK REK de Fatick
6. AGSF (Amical des Groupements du Secteur de Foundiougne) (à Fatick)
7. GIE Ngor
8. Fédération des Femmes d’ALPHADEV « Jang Ngir Sokkaliku »
9. Union des groupements de l’arrondissement de Mbadakhoune
ANNEXE 4. CONTACTS DES MEMBRES DU GROUPE ESS IBRAHIMA GUEYE Iba.baba@hotmail.fr 775084110 765682045 EMILY LANGLEY Emmalangley91@gmail.com 0017097255885 ALHASSANE NDIAYE 771177215 701085515 Azoudiarra86@yahoo.fr FANTA CHIMERE DIAW 774391395 fantachimère@yahoo.fr STEPHIE PIERRE pierrestephie@hotmail.com ELISE VAILLANCOURT Evail062@uottawa.ca SEYDINA ALIOU SANE 73272781 Seydinaaliousane@hotmail.fr
54
SIGLES ET ABREVIATIONS ................................................................................................................................ 2
LISTE DES GRAPHIQUES DES FIGURES ET DES TABLEAUX ................................................................ 3
Titre 1. INTRODUCTION GENERALE ....................................................................................................... 4
1.1. Problématique de recherche ......................................................................................5
1.2. Objet et contenu de la recherche ..............................................................................9
Titre 2. METHDOLOGIE DE RECHERCHE ............................................................................................. 10
2.1. Outils de collecte de données.................................................................................. 10
2.2. Démarche d’investigation ......................................................................................... 10
Titre 3. PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSIONS ....................................................... 12
3.1. Profil des acteurs individuels ................................................................................. 12
3.2. Implication des acteurs dans l’ESS ....................................................................... 16
3.3. Les tendances de l’ESS ............................................................................................... 18
3.4. Profil des organisations ............................................................................................. 21
3.4.1. Secteurs d'activités des organismes en ESS enquêtés ................................................ 21
3.4.2. Les réussites socio-économiques des organisations ................................................... 22
3.4.3. Les obstacles socio-économique des organisations .................................................... 23
3.4.4. Analyse .......................................................................................................................................... 24
Titre 4. LIENS AVEC LES AUTRES THEMES ........................................................................................ 29
4.1. Liens entre ESS et Sécurité alimentaire ............................................................. 29
4.2. Liens entre ESS et employabilité des jeunes .................................................... 29
TABLE DES MATIERES
55
4.3. Liens entre Employabilité des jeunes et Sécurité Alimentaire ................. 30
Titre 5. LE GROUPE SÉNÉGALAIS D’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE (GSESS) ............ 32
5.1. Présentation historique............................................................................................. 32
5.1.1. Conditions de naissance du GSESS ..................................................................................... 32
5.1.2. Participation du GSESS à Dakar 2005 .............................................................................. 34
5.1.3. Activités subséquentes à Dakar 2005 ............................................................................... 34
5.2. Les causes de dysfonctionnement ........................................................................ 36
5.2.1. Les causes organisationnelles .............................................................................................. 37
5.2.2. Les causes communicationnelles ........................................................................................ 39
5.2.3. Les causes financières ............................................................................................................. 41
Titre 6. RECOMMENDATIONS FINALES ............................................................................................... 44
6.1. Recommandations relatives au GESS .................................................................. 44
6.2. Recommandations relatives aux acteurs d’ESS ............................................. 44
Titre 7. CONCLUSION GENERALE ........................................................................................................... 46
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................................... 48
ANNEXE ................................................................................................................................................................... 49
Recommended