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LE SAVIEZ-VOUS ?LA VIE DES ETABLISSEMENTSDE LA FILIERE SANTE DUPAYS BASQUE (p. 3 à 5)
PAYS BASQUE« SOPHIA » VOUSVEUT DU BIEN(p. 17)
DÉTENTE4 PAGESDE JEUX(p. 20 à 23)
Avec les 3 centres, Hélios à la Polyclinique Cote Basque Sud de Saint Jean-de-Luz,les cliniques Delay à Bayonne et Aguilera à Biarritz, le territoire est une référence enmatière de chirurgie de l’œil.
Le Pays basque centre d’exceLLence
L’ŒIL AU CENTRE DE TOUTESLES ATTENTIONS (P. 7 à 10)
Éducation thérapeutique du patient
Etre acteurde sa santé
n°6OsasunaLe magazine de la santé au Pays basque - Mars-Avril 2013
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Voir notre dossier p11 à 16
2 édito/sommaire
Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n° 6
éDITO
BON ANNIVERSAIRELe premier anniversairedu Cluster OSASUNAapproche à grandpas, un bilan – tout àfait positif – peut êtredressé sur sonfonctionnement et sesrésultats. L’idée
maîtresse de la mutualisation desmarchés et des services commence àproduire ses premiers effets bénéfiquespour nos établissements. Deux sociétésauditrices travaillent sur certaines lignesbudgétaires de charges d’exploitation.Des fournisseurs ont proposé de réellesavancées sur les tarifs de leursprestations : téléphonie, blanchisserie,surveillance des locaux, formation dupersonnel… D’autres sont en cours denégociation et d’évaluation. Avec laparticipation du Cluster aux « 24h del’Innovation », et grâce au travail d’ungroupe d’ingénieurs du CRED deBordeaux, nous avons pu aborder ledifficile problème de l’élimination desdéchets médicaux contaminés (Dasri).Des pourparlers, avec les entreprisesspécialisées, nous permettentd’entrevoir des solutions innovantespour l’avenir. Ce thème de travailconstitue un très sérieux axe derecherche et de développement.D’ici deux ou trois mois, une plateformeinformatique, créée par le Cluster, nouspermettra de proposer, auxétablissements et aux personnes enrecherche d’emploi dans le milieu de lasanté, un outil performant répondantde façon spécifique aux démarchesdes uns et des autres. À n’en pasdouter, un acte social fort au créditd’Osasuna. Grâce au partenariatamical avec Valeurs du Sud, le clusterdispose d’un remarquable support decommunication. Ce sixième numérotémoigne de l’engagemententhousiaste de la quasi-totalité desentreprises de santé du Pays Basque. �
Philippe DucassePrésident du cluster Osasuna
le sommaire du mois
p. 7-10 // zoom sur…
� Pays basque : les ophtalmologues à la pointe� saint-Jean-de-Luz, bayonne, biarrtitz : 3 centresde haute performance
p. 11/16 // dossier du mois
� Éducation Thérapeutique du Patient :être acteur de sa santé� dr béatrice-anne baratchart :« L’etP est un droit du patient »� des programmes d’etP à la loupe
p. 6 // témoignage
p. 16 // à votre service
� Pays basque : « sophia vous veut du bien »
p. 20-23 // détente
� Pages de jeux : mot caché, 5 erreurs, logique, sudoku…
p. 18 // actualité
� 13 avril : Journée mondialede la maladie de Parkinson à Biarritz
mais aussi…
p. 3-5 // le saviez-vous ?
� association: des tablettes pour les malades� Les conseils du Dr Osasuna : le retour des allergies� Palmarès : biarritz en pointe� se former aux gestes premiers secours
ILS SONT MEMBRES DU CLUSTERMembres adhérents� Clinique Delay (Bayonne)� Polyclinique Côte BasqueSud (Saint-Jean de Luz)� CAPIO Pays basque :Clinique Saint-Étienne (Bayonne),Clinique Paulmy (Bayonne), Clinique Lafourcade (Bayonne),Clinique Aguiléra (Biarritz)� MEDICAMBO : CentreMédical Landouzy Villa Jeanne(Cambo), Centre Pneumo LesTerrasses (Cambo), CentreMédical Léon DieudonneFranclet (Cambo), Centre Médical
Annie Enia (Cambo), CentreMédical Grancher Cyrano(Cambo), Centre Médical TokiEder (Cambo), Centre MédicalMaison Basque (Cambo)� Centre Rééducation
Fonctionnelle Marienia(Cambo)� Centre RééducationFonctionnelle Les Embruns(Bidart)� Centre Imagerie Médicale du Pays basque (Bayonne)� Laboratoire Darrasse et Associés (Biarritz)� Centre d'Oncologie Pays Basque
� Laboratoire Ax BioOcean� Santé Service Bayonne et Région� EPHAD du Pays basque (secteur 7)� Fondation Luro� Laboratoire Adour-Pyrénées
Membres associés� OCP (l'Office CommercialPharmaceutique)� CERS (Capbreton)� Etablissement Français du Sang� Sport Contrôle� L’ADHAP (Service d’aideà la personne)
Direction de la publication : Philippe DucasseComité éditorial : Philippe Ducasse, Nicolas Bobet, Véronique Colombo,Sylvie Meyzenc, Pierre Lafargue, Bruno LoustalanDirecteur de l’information : Bruno Loustalan : 06 77 04 95 83 bruno.loustalan@wanadoo.frRéalisation : Valeurs du Sud. Tél. 05 59 140 140Conception graphique : Valeurs du Sud.Sonia Saint-Jean : s.saintjean@cotepresse.comRégie publicitaire : Plus Médias – 05 35 53 60 50 contact@plus-medias.comImmatriculation : N°ISSN 2261-8783Imprimeur : Zeroa Multimedia – Huarte (Navarre)Editeur : Osasuna magazine est une publication du cluster Osasuna : Estia 2, Technopole Izarbel, 64 210, Bidart, Tel : 05 59 43 54 51, mail : contact@osasuna.frPhotos : Fotolia sauf mentionsNe pas jeter sur la voie publique
� Galyna Guicheney,opérée à la clinique Aguiléra« J’ai reçu un très bon accueil »
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le saviez-vous ? 3
Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n°6
AQUITAINE5 344 médecinsgénéralistes…
Selon une étude publiée parl’Agence Régionale de Santé,l’Aquitaine compte 5 344 mé-decins généralistes, soit unedensité supérieure à lamoyenne nationale avec 17médecins généralistes pour10 000 habitants contre 16,3 enFrance métropolitaine. Lesfemmes médecins généralistesreprésentent 7 % de la profes-sion et l’âge moyen des méde-cins généralistes est de 50,1ans. La part des 55 ans ou pluss’élève à 37 %. L’exercice en li-béral demeure l’activité la pluscourante représentant 75 % del’offre.
et 3 859 pharmaciensSelon la même étude, notre ré-gion comptait en 2010, 3 859pharmaciens en activité, soitune densité de 12,2 pharma-
ciens pour 10 000 habitantscontre 12 au niveau national.Il s’agit d’une profession fémi-nisée puisque 64 % des phar-maciens sont des femmes.L’exercice en libéral demeurel’activité la plus courante, del’ordre de 54,8 % (46,3 % enmoyenne nationale) mais unebaisse de 6 points est enregis-trée depuis 2000. L’âge moyendes pharmaciens est de 48 ans,soit une hausse de 3,7 ans de-puis l’an 2000. La part des 55ans ou plus s’élève à 29,2 %.
AKITANIA5344�orotakomediku…
Eskualdeko Osasun Agentziakargitaratu ikerketa baten ara-bera, 5 344 orotako medikudaude Akitanian, erran nahibaita batez beste nazionalabaino handiagoa den medikudentsitate bat 17,0 medikurekin10 000 biztanlerentzako, 16,3direlarik Frantzia metropolita-
noan. Orotako mediku emazteek,lanbide honetako % 7 ordezkat-zen dute eta orotako medikuenbatez besteko adina 50,1 urtekoada. 55 urte edo gehiagokoenzatia, % 37ra igaiten da. Liberalgisako jarduera ardurakoena da,eskaintzaren % 75 ordezkatuz.
...eta�3859�farmazialariIkerketa berdinaren arabera,gure eskualdean, 2010ean, 3 859farmazialari ziren jarduten, orohar 12,2 farmazialariko dentsita-tea 12,0koa delarik nazionalmailan. Lanbide feminizatu batda, farmazialarien % 64 emaz-teak baitira Liberal gisako jar-duera ardurakoena da, % 54,8heinekoa (% 46,3 nazional batezbestekoan) baina 6 puntuko be-herakada bat agertzen da 2000zgeroz. Farmazialarien batez bes-teko adina 48 urtekoa da, errannahi baita 3,7 urteko gorakadabat 2000 urteaz geroz. 55 urteeta gehiagokoen zatia % 29, 2raigaiten da.
78,2C’est l’espérance de viemoyen des hommesen Aquitaine.Elle est de 84,7 anspour les femmes.
Le Village du sommeil à Biarritz
LE 22 MARS DE 10h A 18h, le Village du sommeil s’installe à biarritz, allée Foch, face à laGare du Midi. au programme, une exposition toute la journée présentant les différents troublesdu sommeil, les traitements du syndrome d’apnée du sommeil avec démonstration de matériel,la somnolence et le risque automobile. des conférences seront également organisées :à 11h atelier hypnose et sommeil animé par le dr Marie-aimée calonec ; à 11h45 sommeilet environnement avec le dr antoine Verbert ; à 14h La sieste animée par Philippe Fontaneauavec un atelier de sophrologie ; à 15h30 conférence/débat sur l’insomnie avec le dr recart.
Chaque année, les allergiques
aux pollens redoutent l’arrivée
du printemps. Pas étonnant :
entre mars et septembre, on
respire jusqu’à 11 millions de
pollens par jour ! Il suffit d’être
allergique à une espèce de pol-
len pour souffrir des classiques
symptômes de l’allergie : nez
qui coule, yeux rouges, éter-
nuements, troubles respira-
toires… Voici quelques vraies et
fausses idées reçues pour évi-
ter quelques désagréments.
� Pour dépoussiérer, il fautemployer un produit dépous-siérant : faux. Il est préférable deles éviter. Employez des lingettesélectrostatiques ou un chiffonhumide. De cette façon, la pous-sière délogée ne risque pas d'al-ler se redéposer ailleurs. D'unefaçon générale, les produits denettoyage en aérosols doiventêtre bannis car ils irritent lesbronches.
� En cas d'allergie aux pollens,il est préférable de ne pas aérerles chambres : faux. Il faut aérerchaque pièce tous les jours. Eten cas d'allergie aux pollens, ilest recommandé d'aérer lematin, en évitant surtout le milieu
de journée.� Le froid tue les acariens :vrai. Si vous ne pouvez pas laverquelque chose, par exemple lapeluche de votre enfant ou sondoudou, ou encore des jouetsnon lavables, placez-les réguliè-rement au congélateur. À -18°C,le froid tue les acariens.
� Il est recommandé de fairesécher le linge à l'extérieur :faux. Les pollens risquent de sefixer sur le linge. Une fois sec,rangez-le dans une armoire fer-mée. Évitez surtout d'exposervotre linge sur des étagères.
� Une personne allergique nedoit pas tondre la pelouse : vrai.De plus, le gazon doit être tondule plus ras possible.
� L'industrie agroalimentairea pour obligation de mentionnersur l'étiquetage la présence dedouze groupes d'allergènes po-tentiels : vrai. Cette procédure aété imposée par une directiveeuropéenne de 2003, révisée ennovembre 2005. La liste des 12allergènes potentiels à déclara-tion obligatoire est la suivante :céréales contenant du gluten,poisson, crustacés, œuf, ara-chide, soja, lait et produits lai-tiers, noix, céleri, moutarde,graines de sésame et sulfites. Etbien entendu, vous devez laverrégulièrement les sols et lesmeubles. Sont à proscrire : lesmoquettes et les tapis, les ten-tures et les rideaux non lavables,les fauteuils et canapés en tissusou velours…
le retour
des allergies Les conse
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CAPBRETONLes kinés du rugbyau CERS
Les kinés du rugby se sont re-trouvés dernièrement au Cersde Capbreton pour un rassem-blement professionnel avec undouble objectif : progresser eten faire profiter les confrères.C'est la volonté de l'Associationdes kinésithérapeutes du rugby(AKR), créée il y a onze ans etaujourd'hui forte de 140 adhé-rents issus des mondes durugby professionnel et ama-teur, ou même parfois d'autresdisciplines. L'AKR se réunit qua-tre fois dans l'année pour« mettre en commun lesconnaissances, dans une am-biance conviviale, pour quechacun puisse se servir des ex-périences des autres. Cela nouspermet de rester au contact dece qui se fait de mieux » ex-plique Matthieu Hervé, un deskinés du Stade Montois Rugby.Au menu de la rencontre duCers, on trouvait un séminairesur les strappings de la cheville,mais aussi un sur les orthèsesde la main, la mort subite dusportif ou encore sur l'intérêt dutraitement par ondes de choc.
CAPBRETONErrugbiko�kineakCERS-en
Errugbiko kineak elkartu diraduela guti Capbretongo CER-Sean, helburu bikoitzeko lanbideelgarretaratze baten burutzeko :aurreratzea eta lankideak balia-raztea. Duela hamaika urte sortueta gaur egun errugbi profesio-
nal eta amateurretik, edo baitabeste diziplina batzuetatik, dato-zen 140 kidez osatua den Errug-biko Kinesiterapeuten Elkartearen(AKR/EKE) xedea da. EKE urteanlau aldiz biltzen da « ezagutzakdenen artean partekatzeko, giroadiskidetsu batean, bakoitzakbestearen esperientziez baliat-zeko gisan. Horri esker, egitenden onenetik hurbil egon gai-tezke » azaltzen du MatthieuHervé, Stade Montois Rugbyko kinebatek. CERSeko elkartzearen egi-tarauan, orkatilaren strappingeiburuzko mintegi bat, kirolariarenbat bateko heriotza edota eretalka uhinen bidezko tratamen-duaren interesari buruzkoa.
MEDICAMENTSUne première
Pour la première fois en unpeu plus de 10 ans, la vente desmédicaments en France a re-culé. Entre 2011 et 2012, il s'estainsi vendu 40 millions deboîtes de médicaments enmoins. Une baisse qui concerneaussi bien les médicaments
remboursés, que ceux vendussans ordonnance.
SENDAGAILUAKBerrikuntza�azkenhamar�urte�hauetan
Lehen aldikotz 10 urte bainopixka bat gehiagotan, sendagai-luen salmenta apaldu da Frant-zian. 2011 eta 2012 artean, 40milioi sendagailu boata gutiagosaldu da. Sendagailu ordain-duak bezain bat, ordenantzarikgabe salduak direnak hunkitzendituen apaltze bat.
SAINT-JEAN-DE-LUZLe laboratoiredevient une Scop
Les 49 salariés du laboratoirepharmaceutique Bioluz, spécia-lisé dans le remplissage depoches souples stériles et situédans la zone Jalday à Saint-Jean-de-Luz, ont repris l’entre-prise sous une forme coopérative."C'est une grande joie", a indiquéPierre Combroux, le pharma-cien responsable. Le projet ...
4 le saviez-vous ?
80C’est lepourcentagede la populationqui aura à souffrirde lombalgie aucours de sa vie.
Un clip pour bien se laver les mainsSANTE SERVICE BAYONNE ET REGION a participé à l’opération “danse du sHa”(solution Hydro-alcoolique) organisée par l’antenne sud-Ouest du centre decoordination et de lutte contre les infections nosocomiales. cette initiative visantà expliquer de façon ludique comment bien se laver les mains, l’associationbasco-landaise de soins à domicile se l’est appropriée en proposant une
chorégraphie inspirée du Paquito des Fêtes de bayonne.Voir le clip : www.santeservicebayonne.com
L’association Leucémie Pays basque existe depuis
1989. Son but est d’accompagner les personnes
souffrant d’un cancer des cellules de la moelle os-
seuse hospitalisées à Bayonne. Ainsi la structure qui a
son siège à la Maison pour tous de Bayonne a acheté
cinq tablettes tactiles avec webcam et WiFi.
Cet équipement est précieux pour que les patients du
service hématologie communiquent avec leurs proches,
alors qu’ils sont tenus à l’isolement (unité stérile). D’au-
tre part, l’association finance également les services
d’un spécialiste de la gestion du stress, de la souffrance
et des émotions. Ce praticien est présent auprès des
malades de la leucémie trois jours par semaine. Un
confort inestimable.
En savoir plus :
www.facebook.com/AssociationLeucemiePaysBasque
Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n° 6
Association
DES TABLETTES
POUR LES MALADES
le saviez-vous ? 5
Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n°6
... de Scop a été préféré à celuide la société parisienne Phar-madine. La coopérative a prévud'investir 1,4 million d'eurosdans les trois prochaines an-nées pour consolider son acti-vité. Un gros contrat avec unlaboratoire vétérinaire devraitêtre signé prochainement.
DONIBANE�LOHIZUNELaborategia�Scop�batbilakatzen�da
Zaku malgu esterilen betetzeanberezitua eta Donibane Lohizu-neko Jalday gunean kokatuaden Bioluz laborategi farmazeu-tikoko 49 langileek berriz hartudute enpresa kooperatiba gisan."Poz handia da ", adierazi duPierre Combroux, farmazialariarduradunak. Scop egitasmoalehenetsia izan zaio Pharmadineparistar sozietatearenari. Koope-ratibak heldu diren hiru urteetan1,4 milioi euro sartzea aurreikusidu, bere jarduera sendotzeko.Kontratu handi bat izenpetzeko-tan daiteke laster albaitari labo-rategi batekin.
Bidart
« HUMANITUDE A RAMUNTXO »
Afin de toujours améliorer la qualité de la prise en charge des résidents, le personnel
de l’EHPAD Ramuntxo de Bidart bénéficie d’une formation à la Méthodologie de
soin Gineste Marescotti.
Cette formation a pour but de redéfinir le rôle des soignants et d’élaborer une méthode de
soins axée sur la reconnaissance des besoins de chaque être humain et sur ses capacités
à contribuer à sa guérison ou à son maintien d'autonomie. Cette méthodologie est basée
sur le concept « d’humanitude » qui privilégie le contact humain entre soignants et patients.
Dans un premier temps, ce sont 22 aides soignantes et infirmières qui seront formées puis
par la suite, l'ensemble du personnel de l'EHPAD.
Créée voici 30 ans, l'humanitude est une petite révolution dans le monde de la gériatrie.
Inventée par deux anciens profs de gym, Yves Gineste et Rosette Marescotti, cette mé-
thode propose une autre approche des soins dispensés aux seniors. Le but: les réhabiliter
dans leur dignité et améliorer les relations entre patient et soignants.
En savoir plus: EHPAD Ramuntxo, rue Eskola, Bidart. Tél. : 0559516700
150 000C’est le nombred’interventions chirurgicaleseffectuées en Franceconcernant la myopie,l’astigmatisme etl’hypermétropie.
Se former aux gestes de premiers secours
LA GRANDE MAJORITE DES FRANÇAIS ne maîtrise pas les gestes de premierssecours, selon le centre d'analyse stratégique (cas). cette instance d'expertise estimeà 1,5 million le nombre de Français initiés aux gestes qui sauvent. trop peu quand onsait que l'action d'un témoin peut être décisive pour la survie en cas d'accident. c’estpourquoi la croix rouge organise régulièrement des sessions de formation.Pour consulter les dates au Pays basque : 58 allées Marines, 64 100 bayonnetél : 05 59 59 40 46 - mail : dl.bayonne@croix-rouge.fr. En savoir plus : www.croix-rouge.fr
PALMARES Biarritz en pointebiarritz est à l’honneur dansle classement des hôpitauxet cliniques publiésdernièrement par le nouvelObservateur. en effet, laclinique aguilera apparaîtdans les premiersétablissements de France etexcelle dans certainesspécialités régionales : 2e
rang pour la chirurgie desligaments du genou(16.8/20), 2e rang pour lachirurgie du canal carpien(17.7/20), 3e rang pour lachirurgie de la main(16.3/20), 3e rang pour lachirurgie de l’épaule(17.9/20), 4e rang pour lachirurgie de la prothèse dugenou (16.4/20).
6 ils témoignent
Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n° 6
Que�vous�est-il�arrivéle�31 août�dernier?Galyna Guicheney : J’ai étévictime d’un accident detravail. Dans lamaison de retraiteà Biarritz, où jesuis cuisinière, jepréparais le repasquand je me suis coupée lepouce droit avec un robot.L’entaille était profonde. Inu-tile de vous dire que celasaignait abondamment ! Jen’ai toutefois pas paniqué etj’ai gardé mon sang-froid. Ladirectrice de la maison deretraite m’a dit qu’elle avaitété étonnée par mon cou-rage. C’est elle qui m’a ame-née en urgence à la CliniqueAguiléra.
Comment�y�avez-vous�étéaccueillie ?G. G. : J’ai été très vite priseen charge. Les examens mé-dicaux ont rapidement ré-vélé que deux nerfs de monpouce étaient touchés. Onm’a donc expliquée qu’il
fallait m’opérer pour unedouble greffe. L’équipe mé-dicale, l’anesthésiste, le chi-rurgien et l’infirmière m’ontrapidement mise à l’aise.C’est le docteur Vincent Gre-let qui m’a opérée, sousanesthésie locale, pendantenviron une heure. Il m’asimplement expliquée qu’ilreliait les deux nerfs qui
étaient sectionnés. Je n’aipas souffert le jour de l’in-tervention, ce n’est que lelendemain que j’ai ressentiquelques douleurs.
Comment�se�passe�larééducation�de�votrepouce?G. G. : Elle vient de se termi-ner ! Accompagnée par mon
mari Bruno, je suis allée àl’Espace Main de la cliniquepour travailler avec les kiné-sithérapeutes, qui sont aupassage très gentils en plusd’être très professionnels. Ladouleur était importantelors des premières séances,mais peu à peu, elle s’est es-tompée. J’ai suivi 50 séancesde rééducation. Si je n’ai pastotalement retrouvé la par-faite mobilité de monpouce, je progresse !
Au�final,�quel�souvenirgardez-vous�de�cetaccident?G. G. : La qualité des soinsà la Clinique Aguiléra ! J’yai vraiment reçu un trèsbon accueil. Actuellementtoujours en arrêt de travail,je reprendrai à la maisonde retraite au mois d’avrilen mi-temps thérapeutiqueet à un autre poste. Quantau robot, il est allé à lapoubelle ! �
Franco-ukrainienne installée à Biarritz, Galyna Guicheney a été opéré il y a quelquesmois pour une greffe de nerfs au pouce à la Clinique d’Aguiléra. Témoignage.
Galyna Guicheney, opérée à la clinique aguilera
« J'ai reçu un très bon accueil »
« A l’EspaceMain »
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1500 BLESSéS PAR ANChaque année, 1500 blesséssouffrant de traumatisme de la mainsont pris en charge à la cliniqueAguilera de Biarritz dans un serviceentièrement dédié. Ce service SOSest un pôle de référence sur le sudde l’Aquitaine, prenant en charge lesblessés venus des PyrénéesAtlantiques, mais aussi des Landes,du Béarn, de la Bigorre et du Gers.L’organisation du parcours patient aété pensée pour accompagner lepatient depuis sa prise en charge enurgence jusqu’à son retour audomicile.L’Espace Main d’Aguilera travaille encollaboration avec le centre deréadaptation fonctionnelle Marieniade Cambo.� Ouvert 24h/24 – 7j/7, le patientest accueilli par une infirmièred’accueil et un médecin urgentistespécifiquement formés auxurgences mains. Un bilan complet etrapide permettra d’apprécier votreétat et de porter un diagnostic. Lechirurgien spécialiste de la main degarde sera alors contacté.� L’équipe chirurgicale estcomposée de 5 praticiensexpérimentés spécialisés dans lamicrochirurgie de la main. 90 % desinterventions sont réalisées sousanesthésie locorégionale.� Après l’opération, l’Institut SudAqui tain de la Main et du MembreSupé rieur, au sein de la clinique, metà disposition des patients un plateautechniquede 150 m² regroupant4 kinésithérapeutes, un orthésiste,un ergothérapeuteet un cabinet infirmier.� Le service SOS mains d’Aguileraest ainsi le seul centre d’Aquitaine,en dehors de celui de Bordeaux, àproposer une prise en chargeglobale sur un site unique.
� En savoir plus: 05 59 22 46 00
zoom sur… 7
Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n°6
On le sait, les patients duPays basque et du sudLandes ont la chance de
vivre sur un territoire où l’offrede santé est particulièrementcompétitive. Du nombre de pra-ticiens aux différents établisse-ments implantés, nous bénéfi-cions d’équipes médicalesperformantes et de structures dehaut niveau. C’est particulière-ment vrai dans le domaine del’ophtalmologie. L’Espace Héliosde laPolyclinique de Saint-Jean-de-Luz, les cliniques Delay àBayonne et Aguilera à Biarritz ensont la preuve. Au fur et à me-sure des années, nombre d’oph-talmologistes sont venus s’im-planter au Pays basque et les
établissements de Saint-Jean-de-Luz, Bayonne et Biarritz ontinvesti et développé des pla-teaux techniques pouvant traiterl’ensemble des pathologies del’œil. Cette offre de haute qualitépermet au territoire d’être l’undes plus perfor-mant de France.Greffe de cornée,chirurgie réfrac-tive, glaucome,cataracte, rétine, ophtalmologiepédiatrique, toutes les interven-tions touchant l’œil et sa péri-phérie sont ici pratiquées. On lesait, l’œil est un organe fragile etcomplexe. Si dans la majoritédes cas les interventions sont ra-pides et indolores, les gestes doi-
vent-être d’une précision remar-quable. Pour le chirurgien, le tra-vail se fait au micron près, c'est-à-dire de l’ordre du millième demillimètre.
À la pointedes technologiesCela fait maintenant près de 20ans que l’espace de consultationHélios, adossé à la polycliniqueCote Basque Sud de Saint-Jean-de-Luz, a ouvert ses portes. Au-jourd’hui véritable pôle d’excel-lence, il regroupe 10 médecinsspécialistes dont les activitéscomplémentaires permettent deprendre en charge tous les typesde problèmes oculaires. Les pa-tients viennent de toute de laFrance et d’Espagne pour se faireausculter ou opérer par ceséquipes reconnues internationa-lement et bénéficiant de struc-tures et de matériels de dernièregénération. « Si nous sommesaujourd’hui le 2e centre françaispour la chirurgie réfractive del’œil, c’est parce que depuis 20
ans nous noussommes impo-sés de rester à lapointe de latechnologie »
explique de Dr Laurent Gauthier-Fournet, un des fondateurs ducentre. « L’autre atout est depouvoir bénéficier depuis le dé-but de toute la structure de laPolyclinique. C’est une réelle sé-curité pour les patients et pourles équipes médicales ». Chaque
année, l’établissement accueille3 500 séjours pour des traite-ments ophtalmologiques. « Avecle nombre de patients que nousrecevons, nous avons lesmoyens d’avoir des équipes mé-dicales de haut niveau et d’in-vestir régulièrement pour resterà la pointe des progrès tech-niques et des traitements » pré-cise le Dr Gauthier-Fournet. L’éta-blissement est le seul centre enFrance à être certifié ISO 9001pour ses activités de chirurgieréfractive et de la cataracte.
EquipescomplémentairesAvec son plateau technique de1 000 m2 et ses 3 blocs opéra-toires de dernière génération, leséquipes peuvent procéder à desmicro-incisions et l’emploi de la-sers spécifiques pour chacunedes pathologies. En fait si le cen-tre a pu construire et rester unétablissement de haut niveau,c’est aussi parce qu’il a su orga-niser des équipes de médecinscomplémentaires. Cette complé-mentarité de spécialistes de l’œilde haut niveau oblige la struc-ture à rester à dimension. Preuveen est l’arrivée il y a deux ans detrois nouveaux médecins quisont venus renforcer et assurerle renouveau générationnel decet outil d’excellence. �
� En savoir plus:www.ophtalmologie-helios.com
Au Pays basque, les ophtalmologues sont en pointe. Avec les 3 centres, Hélios à laPolyclinique Cote Basque Sud de Saint Jean-de-Luz, les cliniques Delay à Bayonneet Aguilera à Biarritz, le territoire est une référence en matière de chirurgie de l’œil.
Le Pays basque centre d’excellence
L’œil au centrede toutes les attentions
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Au millièmede millimètre près.
QUELQUESDéFINITIONS
� La cornée est la partie an-térieure transparente du globeoculaire, en forme de calotteasphérique et légèrement sail-lante. Elle dirige les rayons lu-mineux sur la rétine où l’imagede l’objet vu se forme.
� La rétine est un organe es-sentiel de la vision: c'est l'équi-valent de la pellicule dans unappareil photographique. Lesmaladies qui la touchent peu-vent entraîner, en l'absencede traitement, une cécité to-tale ou partielle.
� La myopie : ce défaut visuelest dû à un œil trop long.Toutes les images vues sontdéplacées en avant de la ré-tine. Les objets sont vus flousde loin.
� L’hypermétropie est dueà un œil trop court. Toutes lesimages sont vues floues deprès.
� L’astigmatisme est lié àune cornée non sphérique.Toutes les images sont vuesfloues de loin et de près carelles sont déformées. Ce dé-faut est souvent associé auxprécédents.
� La presbytie apparait versl’âge de 45 ans. Due à une di-minution de l’accommodationau fur et à mesure des années,la vision de près devient floue.
� La cataracte est l'opacifi-cation partielle ou totale ducristallin, lentille convergentesituée à l'intérieur de l'œil.Cette opacification est res-ponsable d'une baisse pro-gressive de la vue.
� Le Glaucome est une ma-ladie dégénérative du nerfoptique qui entraîne une perteprogressive de la vision com-mençant tout d'abord en pé-riphérie et progressant gra-duellement vers le centre.
� Le strabisme est un défautde parallélisme des axes vi-suels. Il perturbe la corres-pondance sensorielle et mo-trice des deux yeux.
L’œil�est�l’objet�de�toutes�les�attentions�au�Pays�basque.
Qu’est-ce�que�la�chirurgieréfractive?La chirurgie réfractive est unesolution fiable et indolore quipermet d'améliorer l'acuité
visuelle sans correction etdonc de supprimer le port
de lunettes et de lentillesde contact. Elle permet
de résoudre les pro-blèmes de myopie,d ’hypermétropie,d’astigmatisme etde presbytie. Lestraitements peu-
vent combiner plu-sieurs défauts visuels.Il y a deux types
d’opération : une in-tervention au laser oula pose d’implant dansl’œil.
Comment�se�passel’intervention?L’intervention ne dure quequelques minutes sous anesthé-sie locale effectuée à l’aide degouttes. Ce n’est absolumentpas douloureux et le patient ren-tre chez lui le soir même dans97% des cas. Deux jours après, ilpeut reprendre toutes ses activi-tés en laissant de côté ses lu-nettes ou ses lentilles. En fait, sil’intervention proprement diteest très courte, tout le travail sefait avant lors d’un bilan ophtal-mologique et d’examens pré-opératoires.
Qui�sont�vos�patients?Tous ceux qui souffrent de myo-pie, d’hypermétropie, d’astigma-tisme ou de presbytie. C’est le
patient lui-même qui fait lechoix de l’opération car c’est uneintervention dite de confort. �
dr Laurent Gauthier-Fournier, spécialiste en chirurgie réfractive
« C’est le patient qui décide »
Alexandre s’est fait opérer de la myopie à la polycliniquecote basque sud : « c’est vraiment très loin de ce quej’imaginai. avant l’opération, j’avais un peu peur, mais tout vatrès vite, sans aucune sensation de douleur. L’équipe médicalerassure beaucoup et on m’a même tenu la main pendantl’intervention. Le chirurgien m’a expliqué tout ce qu’il faisait aufur et à mesure. À la sortie du bloc, cela chatouillait un petitpeu mais ce n’était pas vraiment gênant. Le plus étonnant estque l’on retrouve très rapidement une vue parfaite. unevingtaine d’heures après l’intervention je voyais parfaitementsans lunettes. c’est vraiment impressionnant de pouvoirreprendre toutes ses activités 48 heures après sans lunettes etd’y voir parfaitement. »
Témoignage
dr Isabelle noël-Howa, spécialiste en ophtalmopédiatrie
Des examens ludiquesParmi�vos�spécialités,il�y�a�l’ophtalmopédiatrie.En�quoi�cela�consiste?Outre l’adaptation de lentilles decontact pour adulte et le traitement deglaucomes, je m’occupe effectivementdes enfants lors d’une consultation quileur est réservée le mercredi. Il s’agitd’une spécialité qui dépiste et traite les
pathologies ophtalmologiques spéci-fiques de l’enfant comme les défauts devision, strabisme, etc.
N’est-ce�pas�plus�difficile�d’examinerun�enfant�qu’un�adulte?Pour certains peut-être, mais pas pourmoi. Au contraire, à partir du momentoù l’on arrive a rendre l’examen ludique
les choses se passent bien. Les nourris-sons se laissent même souvent facile-ment examiner.
Quelles�sont�les�particularités?L’enfant, n’est pas un adulte en minia-ture. Il faut savoir que la vision est mau-vaise à la naissance et l’acuité visuelle sedéveloppe progressivement pour at-teindre 10/10 vers l’âge de 5 ans. Mais,grâce aux examens, on peut poser undiagnostic à tout âge. En fait, si les défi-cits visuels sévères du jeune enfant sontrares et facilement identifiés, les déficitslégers sont très fréquents et peuventpasser inaperçus. S’ils ne sont pas détec-tés et traités précocement, ils peuventralentir son développement moteur etle gêner dans sa scolarité. �
8 zoom sur…
Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n° 6
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L’équipe�de�l’espace�Hélios�à�Saint-Jean-de-Luz.
Qu’est-ce que la rétine ?C’est un organe essentiel dela vision : c'est l'équivalent dela pellicule dans un appareilphotographique. Les mala-dies qui la touchent peuvententraîner, en l'absence detraitement, une cécité totaleou partielle.
Avez-vousdes patients types ?Les pathologies sont princi-palement liées à l’âge. Biensûr, les décollements de ré-tine suite à un traumatismepeuvent arriver n’importequand et les problèmes héré-ditaires se déclarent chez dessujets jeunes, mais l’âge est leprincipal facteur de risque. Sivous avez plus de 50 ans, ousi des membres de votre fa-
mille souffrent de problèmesrétiniens, il est important deconsulter régulièrement afinde détecter toute lésion dé-butante.
Les traitements ont-ilsévolué ces dernièresannées ?En matière de chirurgie de larétine, la grande évolutionest intervenue il y a 7 ansavec de nouveaux matériels
qui permettent des micro-in-cisions. L’intervention estmoins intrusive et les suturessont évitées offrant une récu-pération plus rapide. Ainsi,on peut traiter les patients enambulatoire sous anesthésielocale. Ces techniques au-jourd’hui totalement maîtri-sées sont indolores. �
Note : Le Dr Rita Soyeur intervient àla clinique Aguilera de Biarritz pour larétine.
dr rita soyeur, spécialiste de la rétine
Pensez à consulterrégulièrement
dr nicolas Mesplié, spécialiste de la cornée
Un retour aux sourcesVous avez rejointdernièrement l’espaceHélios de St Jean-de-Luz,pourquoi ?Je suis en effet arrivé il y a 2mois. Mon choix a été guidépar trois raisons principales.La première est la qualité dela structure qu’offre le centreadossé à la polyclinique CoteBasque Sud avec des équipe-ments très performants. En-suite la réelle complémenta-rité entre les équipesmédicales permet de pouvoirtraiter l’ensemble des patho-logies de l’œil. Enfin, j’ai passétoute ma jeunesse au Paysbasque. Ce retour aux sourcesétait donc naturel.
À quoi sert la cornée ?La cornée est la partie anté-rieure transparente, en formede calotte, du globe oculaire.Elle dirige la lumière sur la ré-tine où se forme l’image del’objet vu. C’est l’équivalentde l’objectif sur un appareilphoto.
Quelles sont les pathologiesqui peuvent toucherla cornée ?Les pathologies cornéennessont très variées et peuventsurvenir à tous les âges. Cer-taines sont d'origine infec-tieuses, d'autres sont méta-boliques, et enfin certainespeuvent être génétiques. Ces
différentes pathologies peu-vent déformer et altérer latransparence de la cornée.Notre travail consiste à recti-fier la forme et à rétablir latransparence de la cornée.
En quoi consiste la chirur-gie de la cornée ?Il y a d’abord la cornéoplastiequi est destinée à améliorerle profil de la cornée. Elle s’ef-fectue par laser ou par la miseen place d’implants. Il y aensuite la greffe de la cornéequi est aujourd’hui unetechnique totalement maîtri-sée et qui donne d’excellentsrésultats.
Elle demande par contre unsuivi dans le temps pour pré-venir les risques de rejet. Cinqans après la greffe, 60 à 90 %des personnes opérées ontune cornée en bon état quileur donne une acuité vi-suelle correcte. �
éQUIPE MéDICALELe centre Hélios de la polycli-nique Cote Basque Sud re-groupe 10 médecins spécia-listes� Dr Laurent Gauthier-Fournet:ophtalmologiste spécialiste dela chirurgie réfractive de la myo-pie, astigmatisme, hypermétropieet presbytie ; Lasik et implantsintra-oculaire ; microchirurgie dela cornée et de la cataracte.� Dr Fréderic Hamon : ophtal-mologiste spécialiste de la chi-rurgie vitréo rétinienne ; angio-graphie numérisée et laser ; chi-rurgie de la cataracte.� Dr Isabelle Noel-Howa : oph-talmologiste spécialiste d’oph-talmopédiatrie, d’adaptation deslentilles de contact et des glau-comes.� Dr Server Moldovan : ophtal-mologiste spécialiste de la chi-rurgie réfractive de la myopie,astigmatisme, hypermétropie etpresbytie ; Lasik et implants in-tra-oculaires ; microchirurgie dela cornée et de la cataracte.� Dr Jean-François Pénide :ophtalmologiste spécialiste dela chirurgie de la cataracte et duglaucome ; de la chirurgie esthé-tique et plastique des paupières,des voies lacrymales et du stra-bisme.� Dr Rita Soyeur : ophtalmolo-giste spécialiste de la chirurgievitréo rétinienne ; angiographienumérisée et laser ; chirurgie dela cataracte.� Dr Nicolas Mesplié: Chirurgieset pathologies de la cornée, chi-rurgie de la cataracte et du glau-come.
Trois médecins extérieurs àSaint-Jean-de-Luz sont venusrenforcer l’équipe chirurgicaleet opèrent au sein du centrechirurgical dédié :� Dr Hervé Robin de Bayonne :chirurgie de la cataracte et greffede cornée.� Dr Phat Eam Lim de Hen-daye : chirurgie de la cataracteet du glaucome.� Dr Sébastien Wannebroucqde Biarritz : chirurgie de la ca-taracte, chirurgie des paupièreset des voies lacrymales, chirurgieréfractive.
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Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n°6
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Le service d’ophtalmologie dela Clinique Aguilera à Biarritz aune longue histoire. Au-jourd’hui, il représente 15 % duchiffre d’affaires de l’établisse-ment avec 1 700 patients prisen charge dans les deux sallesdédiées du bloc opératoire.Spécialisé dans les chirurgiesde la cataracte, de la rétine, desgreffes de cornée, du strabismeet du glaucome, l’établisse-ment accueille les patients quirestent pour les 2/3 moinsd’une journée dans la clinique.Avec un plateau technique deconsultations et d’examens de250 m2 et deux salles d’opéra-
tion totalement dédiées, l’en-semble offre un service degrande qualité. Avec des chi-rurgies micro-invasives et l’uti-lisation du Laser Eximer, leconfort du patient est grande-ment amélioré.
InvestissementsCette année, la clinique va aug-menter les prises en charge enambulatoire en développantles techniques anesthésiqueset chirurgicales mini-invasivessans douleur. Une politiqued’investissements audacieusequi permet de développer leservice. L’équipe médicale est
constituée de 9 médecins oph-talmologistes. L’année der-nière, 39 greffes de la cornée
ont été réalisées à la cliniqueAguilera, plaçant l’établisse-ment au 3e rang des centres
d’Aquitaine et à la 1ère placepour le sud Aquitaine. Cetteannée, près de 50 interventionssont programmées. �
L’équipe médicale :
� Greffe de la cornée,Dr Jean-Louis Douenne� Chirurgie de la rétine,(450 patients en 2012)Dr Rita Soyeur� Chirurgie réfractive (450actes), les docteurs : FrédéricHamon et Jean-Louis Douenne� Chirurgie de la cataracte(850 actes), les docteurs : Bros,Dufour, Moldovan, Pincemin,Saout-Ribière et Wannebroucq.
Greffes de la cornéeAguilera : 1er centre du Sud Aquitaine
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Classée 4e clinique de Francedans le palmarès du Figaro ca-tégorie établissements demoins de 100 lits pour les cri-tères « qualité et sécurité desoins », la clinique Delay a re-groupé ces 10 dernières annéesses activités ophtalmologiquessur son site de Bayonne. Dans
le cadre d’un important pland’investissement global repré-sentant une enveloppe finan-cière de 3,5 millions d’euros, ellea mis à disposition de seséquipes du service d’ophtalmo-logie une zone de bloc opéra-
toire et d’hospitalisation. Ici, lacirculation a été totalement re-pensée permettant aux pa-tients d’évoluer dans un cadremoderne et apaisant. Pour sondirecteur, Francois Gouffrant« notre volonté est de concen-
trer nos énergies sur ce quenous savons faire. Nous voulonsgarder une taille humaine enmaîtrisant au maximum les pro-cessus et les organisations pouraccueillir les patients dans lesmeilleures conditions de qua-lité et de sécurité. »
4 200 interventionsAvec 2 salles d’opération et unesalle de laser pour la chirurgieréfractive, l’ensemble du serviceréalise 4 200 interventions paran, soit 60 % des actes de chi-rurgies de l’établissement. Par-ticulièrement spécialisé dansles interventions de la cata-racte, le service regroupe 18médecins intervenants danscinq secteurs principaux : la ca-taracte, la rétine, la cornée, le stra-bisme et la chirurgie réfractive. �
� Chirurgie de la cataracte,les docteurs : O. Buil,P. Cazet-Supervielle, T. Chiffre,G. Chiffre- Legendre,D. De Colle, F. Dumas DeLaroque, P. Guin, M. Jeanneau,P. Lim, F. Mazille, C. Meuriot,R. Navarre, N. Pralon,M. Pucheu, H. Robin,F. Schotes, J-M. Vachet.� Chirurgie de la rétine,les docteurs : O. Buil, T. Chiffre,N. Pralon.� Greffe de la cornée, lesdocteurs : O. Buil, H. Robin,J-M Vachet.� Chirurgie réfractive(laser), les docteurs : O. Buil,P. Cazet-Supervielle,M. Jeanneau, H. Robin, J-MVachet.� Strabisme, Docteur :M.Lacoste.
Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n° 6
clinique delay à bayonneUn service totalement repensé
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.Depuis 2 ans,la clinique Delayde Bayonne atotalementmodernisé sonservice dechirurgied’ophtalmologie.
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Avec un plateau technique de 250 m2 réservé au service d’ophtalmologie, la clinique Aguilera à Biarritzest un établissement de référence.
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Education Thérapeutique du Patient
En Aquitaine, unepersonne sur quatreest atteinte d’unemaladie chronique.L’EducationThérapeutique duPatient permet auxmalades decomprendre leurpathologie et ainsid’agir directementpour améliorer leurqualité de vie.
Un patient qui comprendsa maladie et qui adhèreaux traitements qu’ildoit prendre est un ma-lade qui vit mieux et
donc améliore son quotidien. C’est enpartant de ce constat que depuis unequinzaine d’années des programmesd’éducation thérapeutique du pa-tient (ETP) ont été lancés pour toutesles maladies chroniques. Dans la ré-gion, 135 programmes d’ETP ont étérecensés concernant l’ensemble despathologies chroniques (diabète, dé-nutrition, dos, insuffisances car-diaques, rénales, respiratoires…).Tous les spécialistes s’accordent à direque cette pratique permet d’obtenirdes résultats positifs et qu’elle vacontinuer à se développer. De leurcôté, les patients et leurs proches quiont suivi les programmes plébiscitentcette nouvelle démarche de soins.
C’est quoi ?L’ETP est un domaine scientifiquejeune et en évolution qui regroupe lamédecine, la pédagogie de la santé,les sciences humaines et sociales. La
démarche repose essentiellement surla relation de soin, sur des transfertsde compétences vers le patient et surune approche qui s’inscrit dans ladurée. Elle accorde une place prépon-dérante au malade en tant qu’acteurde sa santé. Il s'agit donc d'une pra-tique complémentaire des soins pres-crits par votre médecin. Grâce à uneéquipe pluridisciplinaire, les pro-grammes permettent d'acquérir descompétences utiles :- pour comprendre sa maladie etainsi pouvoir l'accepter,- pour appréhender les bénéfices etles effets secondaires des traitements,- pour détecter les symptômesd’alerte et apprendre les mesurespréventives afin de savoir réagir demanière adéquate.
Qui, quand, comment ?En fait, l’ETP s’adresse à tous les ma-lades chroniques quel que soit leurâge et quels que soient le stade etl’évolution de la maladie. Pour suivreun programme, il faut en parler àvotre médecin traitant qui vous diri-gera vers un service spécialisé. Un
diagnostic éducatif sera établi afin demieux vous connaître, d’identifier vosbesoins et de définir les compétencesà acquérir. Un programme personna-lisé vous sera ensuite proposé parl'équipe pédagogique avec, selon lesbesoins, des séances collectives et in-dividuelles adaptées. À la fin du pro-gramme, une évaluation permettrade faire le point sur vos acquis. Enfait, l’ETP, qui est également ouvertaux proches, change les relationsclassiques entre les équipes médi-cales et les patients. Ici, le temps estpris pour écouter le patient, lui don-ner des réponses à ses questions et leresponsabiliser.
Vous découvrirez au fil de ces pagesles témoignages de médecins duPays basque qui s’accordent pour direque ces programmes apportentbeaucoup et vont continuer à se dé-velopper. �
� En savoir plus : www.ars.aquitaine.sante.fr
être acteur de sa santé
dossier
Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n°6
dossier
Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n° 6
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Qu’est-ce que l’éducationThérapeutique du Patient ?L’éducation thérapeutique apour but d’aider les patients àacquérir ou maintenir les com-pétences dont ils ont besoinpour gérer au mieux leur vieavec une maladie chronique.Elle fait partie intégrante de laprise en charge du patient. Ellea pour but de rendre les pa-tients conscients et informés deleur maladie, de l’organisationdes soins et des comportementsliés à la santé et à la maladie.
Quels sont les intérêtspour le patient ?Cette démarche a pour finalitéde permettre aux patients, ainsiqu'à leur famille, de mieux
comprendre leur maladie etleur traitement. En collaborantavec les soignants, ils assumentmieux leurs responsabilitésdans leur propreprise en chargeet deviennentautonomes. Celales aide à main-tenir et améliorer leur qualitéde vie, par exemple en rédui-sant leurs facteurs de risque(sédentarité, alimentation,tabac…), en améliorant l’adhé-sion au traitement et en évi-tant, ainsi, une aggravation deleur maladie. Il faut savoir qu’unquart de la population fran-çaise souffre de maladies chro-niques. Selon l’Organisationmondiale de la santé, ces ma-
lades devraient tous pouvoirbénéficier d’éducation théra-peutique, autrement dit d’acti-vités les aidant à prendre soin
d’eux-mêmes afind’agir dans unsens favorable àleur santé et àleur bien-être.
Cela soulève de nombreusesquestions auxquelles nous de-vons répondre collectivementdans les mois et les années àvenir.
Quelles sont ces questions ?Comment organiser l’ETP pourqu’elle soit accessible à tous ?Comment les associations depatients et les professionnelsde santé peuvent-ils travailler
ensemble pour la concevoir, lamettre en œuvre et l’évaluer ?Comment financer cette acti-vité ? Quelles compétencesexiger des professionnels, despatients experts ? Commentsoutenir le développementd’une recherche multidisci-plinaire sur ce thème ?Comment l’intégrer dansl’enseignement et dans laformation des médecins etautres soignants? Il fautcomprendre que cette pra-tique est jeune et doncen pleine évolution.Elle a démontré sonefficacité pour les pa-tients mais elle a en-core besoin de sestructurer. �
L’Agence Régionale de Santé d’Aquitaine a mis en place un plan sur 4ans pour développer l’Education Thérapeutique du Patient. Explicationsdu Dr Béatrice-Anne Baratchart, médecin de l’ARS Aquitaine.
En quoi consiste l’éducation thérapeutique du patient dans le cadrede votre école dynamique du dos ?L’objectif est simple : il s’agit d’éduquer le patient afin de lui permettre une« meilleure gestion » de sa lombalgie. Nous lui apprenons que certainsgestes ou postures contribuent à entretenir ses douleurs. Ainsi, la modi-fication de sa conduite et l’adaptation de certains gestes du quotidienpeuvent l’aider à réduire, voire faire disparaître ses douleurs. Enfin, nouslui apprenons des exercices spécifiques de tonification musculaire et d’as-souplissement qui vont s’avérer bénéfiques en diminuant l’impact des« agressions mécaniques » sur son dos. Tout ceci s’intègre dans une poli-tique plus globale d’activité physique de fond, de perte de surpoids etd’arrêt du tabagisme qui contribuent à l’amélioration des symptômesdouloureux par une meilleure hygiène de vie.
Comment se déroule le programme ?Il se déroule sur une semaine de 9h à 17h, représentant environ 35 heuresd’éducation et d’exercices. La prise en charge est multi-disciplinaire et in-tègre la participation d’un médecin, d’un kinésithérapeute, d’un ergothéra-
peute, d’un préparateur physique, d’une psychologueet d’une nutritionniste. Nous prenons égale-
ment en compte les aspects psycho-cogni-tifs comme la dépression, l’anxiété, les« idées reçues » et autres facteurs cognitifsdont on connaît l’impact péjoratif sur lalombalgie. Enfin l’hygiène de vie et l’ana-lyse du contexte social et professionnelinterviennent dans l’élaboration du diag-nostic éducatif personnalisé à chaque pa-
tient. Les objectifs et les moyens sont définisconjointement avec le patient en début de
stage. Une évaluation est réalisée en fin destage afin de valider les acquis
Pensez-vous que cette pratique de santé va se développer ?J’en suis persuadé. De nombreuses études scientifiques ont confirmé l’effi-cacité de l’éducation en matière de lombalgie et l’intérêt des programmesd’exercices. Il est clair qu’un patient qui comprend sa pathologie se soignemieux et évite les rechutes. Il améliore ainsi sa qualité de vie d’une ma-nière très significative. D’ailleurs, les retours des patients qui ont participéau programme sont très positifs. �
Le Dr Laurent Savalli est le responsablede l’Ecole Dynamique Du Dos (EDDD) au centrede rééducation Marinenia à Cambo
« APPRENDRE àGéRER SON DOS »
Dr Laurent Savalli
dr béatrice-anne baratchart« L’ETP, c’est un droit du patient »
À qui s’adresse ce programme ?Le programme de l’École du dos de Mariénia à Cambo est « labellisé » parla Haute Autorité de la Santé (HAS). Il s’adresse aux personnes âgées de18 à 62 ans, en activité professionnelle, souffrant de lombalgie chroniqueayant fait l’objet d’arrêts de travail répétés. Les patients opérés du rachispeuvent également, dans certains cas, être admis en stage d’école du dos,à distance de l’intervention.
� En savoir plus : www.marienia.fr
« Une pratiquejeune et en pleineévolution »
dossier dossier 13
Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n°6
Qu’est-ce que l’éducationThérapeutique du Patient ?L’éducation thérapeutique apour but d’aider les patients àacquérir ou maintenir les com-pétences dont ils ont besoinpour gérer au mieux leur vieavec une maladie chronique.Elle fait partie intégrante de laprise en charge du patient. Ellea pour but de rendre les pa-tients conscients et informés deleur maladie, de l’organisationdes soins et des comportementsliés à la santé et à la maladie.
Quels sont les intérêtspour le patient ?Cette démarche a pour finalitéde permettre aux patients, ainsiqu'à leur famille, de mieux
comprendre leur maladie etleur traitement. En collaborantavec les soignants, ils assumentmieux leurs responsabilitésdans leur propreprise en chargeet deviennentautonomes. Celales aide à main-tenir et améliorer leur qualitéde vie, par exemple en rédui-sant leurs facteurs de risque(sédentarité, alimentation,tabac…), en améliorant l’adhé-sion au traitement et en évi-tant, ainsi, une aggravation deleur maladie. Il faut savoir qu’unquart de la population fran-çaise souffre de maladies chro-niques. Selon l’Organisationmondiale de la santé, ces ma-
lades devraient tous pouvoirbénéficier d’éducation théra-peutique, autrement dit d’acti-vités les aidant à prendre soin
d’eux-mêmes afind’agir dans unsens favorable àleur santé et àleur bien-être.
Cela soulève de nombreusesquestions auxquelles nous de-vons répondre collectivementdans les mois et les années àvenir.
Quelles sont ces questions ?Comment organiser l’ETP pourqu’elle soit accessible à tous ?Comment les associations depatients et les professionnelsde santé peuvent-ils travailler
ensemble pour la concevoir, lamettre en œuvre et l’évaluer ?Comment financer cette acti-vité ? Quelles compétencesexiger des professionnels, despatients experts ? Commentsoutenir le développementd’une recherche multidisci-plinaire sur ce thème ?Comment l’intégrer dansl’enseignement et dans laformation des médecins etautres soignants? Il fautcomprendre que cette pra-tique est jeune et doncen pleine évolution.Elle a démontré sonefficacité pour les pa-tients mais elle a en-core besoin de sestructurer. �
En quoi consiste l'éducationthérapeutique du patientinsuffisant cardiaque ?Tout d'abord reprenons la défini-tion : l'éducation du patient estun processus par étapes intégrédans la démarche de soins. Ilcomprend un ensemble d'activi-tés organisées de sensibilisation,d'information, d’apprentissage,d'aide psychologique et sociale,destiné à aider le patient et sa fa-mille à appréhender la maladieet les traitements. Le principe estdonc d’associer les patients etleurs proches aux soins en pre-nant en charge l’état de santépour favoriser un retour aux acti-vités normales. Dans l'insuffi-sance cardiaque, comme danstout programme, il faut toutd’abord réaliser un diagnostic
éducatif en entretiens collectifset individuels. Ensuite l’équipepluridisciplinaire se charge en al-ternance de l'apprentissage de lapathologie et de son mécanismeafin de valider les traitements etrecentrer l’hygiène de vie et lesactivités physiques. Enfin, nousprocédons à des évaluations descompétences acquises.
évaluations précisesQuels sont les avantagespour le patient ?Connaître et comprendre a for-cément un impact sur les symp-tômes et sur la gestion de samaladie. L’ETP permet d’aug-menter la qualité de vie, donc fa-vorise le sentiment de sécurité etla possibilité de mener certainesactivités dites interdites. L’ETP
peut aussi permettre de réduireles hospitalisations et les arrêtsde travail. Cela représente doncune réduction de coûts. L’impor-tant, est de posséder des outilsd’évaluations performants per-mettant de faire des points précisà un et quatre ans.
Pensez-vous que cettepratique va se développer ?Très clairement oui, car, commedit plus haut, l'éducation du pa-tient est désormais intégrée dansla démarche de soins. D’ailleurs,la Haute Autorité de Santé nousconseille de proposer au patientune ETP « de renforcement » oude « reprise » si besoin. �
� En savoir plus : www.granchercyrano.fr
Le Dr Bertrand Issanchou s’occupe de l’ETP pour insuffisants cardiaquesau centre Grancher-Cyrano à Cambo.
« LE PRINCIPE EST D’ASSOCIER »
57C’est le nombre de programmes autorisés parl’agence régionale de santé dans les Pyrénéesatlantiques pour l’éducation thérapeutique du patient.
Une pratique jeune et toujours en évolutionDEPUIS TOUJOURS, il existe des médecins qui prennent le temps
d’expliquer à leurs patients leur maladie, pratiquant ainsi une certaineéducation thérapeutique. Mais c’est au début des années soixante-dixque l’etP s’est structurée et développée pour apprendre aux jeunesdiabétiques le maniement de l’insuline. des programmes de formationspécifiques des équipes médicales ont vu le jour dans les années 2000et depuis 2010 l’etP a été inscrite dans le code de la santé publique.
Une maladie chronique c’est quoi ?EN MéDECINE, un état persistant est appelé chronique (du grec chronos,
temps). donc une maladie est chronique si elle persiste dans le temps, engénéral plus de six mois. une liste de 30 maladies chroniques ouvre des droitsà l'assurance maladie couvrant 100 % des dépenses. L'incidence des maladieschroniques est en augmentation constante. en dix ans, ces affections de longuedurée ont progressé de 73,5 %. cette hausse est beaucoup plus rapide que levieillissement de la population.
40C’est ne nombre d’heures de formation quedoivent suivre les intervenants pratiquant desprogrammes d’éducation thérapeutique du patient.
FICHETECHNIQUEHistoriqueC’est au début des années soixante-dix que l’Education Thérapeutiquedu Patient s’est structurée pour ap-prendre aux jeunes diabétiques lemaniement de l’insuline. Elle s’adresseà tous les patients touchés par desmaladies chroniques. Depuis 2010l’ETP a été inscrite dans le code de lasanté publique.
ObjectifsUn patient qui comprend sa maladieet qui adhère aux traitements est unmalade qui vit mieux et donc amélioreson quotidien. Tous les spécialistess’accordent à dire que cette pratiquepermet d’obtenir des résultats positifset qu’elle va continuer à se développer.
Points forts� Nouvelles relations entre les équipesmédicales et les patients.
� Le patient devient un acteur de sasanté.
� L’ETP couvre l’ensemble des mala-dies chroniques.
� 135 programmes sont recensésdans la région.
dr béatrice-anne baratchart« L’ETP, c’est un droit du patient » Insuffisants cardiaques
Pour le Dr Baratchart :« Tous les malades chroniquesdevraient pouvoir bénéficierd’éducation thérapeutique »
dossier
Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n° 6
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En�quoi�consiste�le�service�ETP�dela�clinique�Paulmy?Nous accueillons des patientsayant eu un infarctus. Le servicecompte 9 personnes représentantune équipe pluridisciplinaire. Notrebut est d’aider les patients et leursfamilles à comprendre la maladieet le traitement, d’améliorer la coo-pération avec les soignants, devivre plus sainement et ainsi demaintenir ou améliorer leur qualitéde vie. Il faut savoir que dans le
cadre de maladies coronariennes,le suivi du traitement accompagnéd’une bonne hygiène de vie dimi-nue considérablement le risque derécidive.
Comment�cela�s’organise?Chaque patient bénéficie de 20séances qui s’étalent sur 4 se-maines dans le cadre d’une hospi-talisation à temps partiel, de 8 h 30le matin à midi. L’objectif est de luidonner tous les éléments pour
bien comprendre sa pathologie etlui donner les clefs d’un mode devie qui lui permettra de reprendreune vie normale. Il faut savoir quela protection permettant d'éviterles récidives, est obtenue pourmoitié à la prise du traitement etpour l’autre moitié au mode de vie.Le travail d’information et de com-préhension est donc fondamental.
Les�patients�sont-ils�réceptifs ?Non seulement ils sont réceptifs,mais ils sont aussi demandeurs carils comprennent très vite l’impor-tance de bien manger, de biengérer ses efforts et d’avoir uneréelle hygiène de vie pour retrou-ver une vie normale ou presque.Nous leur donnons pour cela des
conseils précieux. L’année dernière,nous avons mené 3 000 séancessans arriver à répondre totalementà toutes les demandes.
Pensez-vous�que�cette�pratique�desanté�va�se�développer?Certainement ! L’éducation théra-peutique du patient a déjà montrésa pertinence. C’est une pratiquequi s’intègre parfaitement aux sys-tèmes de soins modernes avec lesnotions d’équipe thérapeutique etde partage de l’information.Nous poursuivons nos efforts pourrépondre aux attentes qui sontnombreuses. �
� En savoir plus : www.capio.fr
dr Philippe tarabbia, etP coronarien à la clinique Paulmy
« Les patients sont demandeurs »
Dr Pascale Pignède, ETP apnée du sommeil au centre Toki-Eder à Cambo
« NOUS DEVONS TRAVAILLEREN RéSEAU »Quels sont les objectifsdu programme ?L’objectif est d’améliorer la qualité devie des patients, l’observance du traite-ment et d’en réduire les effets secon-daires. Cela passe pour le patient par lamise en place d’une nouvelle hygiènede vie et d’un appareillage respiratoirequi doit être porté au moins 3 heurespar nuit. Il est donc primordial que lepatient soit motivé et soutenu pourmettre en place ces changements.
Comment cela s’organise ?D’abord, nous effectuons avec le pa-tient un diagnostic éducatif initial. Ilnous permet ensuite de mettre en placeun programme personnalisé qui vas’étaler sur 4 semaines avec l’interven-tion d’une équipe pluridisciplinaire.Nous organisons des activités degroupe qui permettent aux patientsd’échanger leurs expériences et de nepas se sentir isolés avec leur maladie.Ainsi, une véritable collaboration et unemise en confiance se mettent en placeentre les patients et les personnels soi-gnants. L’important est de trouver lebon chemin pour que chacun trouve lamotivation pour mettre en place à longterme ces changements.
Pensez-vous que cette pratique vacontinuer à se développer ?C’est une certitude car il est aujourd’huiprouvé que l’éducation thérapeutiquedu patient est réellement efficace. Il fautmaintenant que l’ensemble des profes-sionnels de santé travaille en réseaupour échanger les informations et avoirun meilleur suivi dans le temps. Il estimportant aussi de développer la pré-vention. Plus le problème est pris enamont, plus on évite les complications.Il y a donc un travail à mener en matièred’information pour sensibiliser l’ensembledes patients et les équipes médicales. �
� En savoir plus :www.toki-eder.com
agnès duhau, cadre de santé etP de la dénutrition
au centre Landouzy de cambo
« Rendre le patientplus autonome »Quels sont les objectifs ?L'éducation thérapeutique du patient vise à aider les patients à acquérir les compétencesdont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique ou unproblème de santé ; comme la dénutrition des personnes âgées qui est un problème desanté publique considéré comme prioritaire au niveau régional. L'objectif est de rendre lepatient plus autonome par l'appropriation de nouveaux savoirs sur la nutrition afin d'éviterles complications graves (infection, chute, escarre, etc.), afin d'éviter aussi les ré-hospitalisations, maintenir leur autonomie et améliorer ainsi leur qualité de vie.
Comment se déroule le programme ?Le programme se concrétise par des ateliers individuels ou collectifs en lien avec lesbesoins et les attentes du patient et de ses proches. Les techniques et les outilspédagogiques leur permettent de connaître les conséquences de la dénutrition, de savoirélaborer un menu riche en protides, de connaître la composition des aliments… Ilspermettent également de soutenir la motivation du patient au fil du temps. Les atelierssont réalisés par des professionnels formés en éducation thérapeutique et le patientbénéficie d'un carnet de bord qui lui permet d'évaluer ses acquis et de les transmettre àtous les professionnels de la chaîne du soin.
Quel peut être le développement de l'éducation thérapeutique dans l'avenir ?Aujourd'hui en France, 20 % de la population vit avec une maladiechronique ou un problème de santé comme la dénutrition. Dansun contexte de vieillissement de la population, ce chiffre vacontinuer à progresser. Selon l'OMS, ce phénomène est lié auxcomportements de santé. L'éducation thérapeutique dupatient vise à limiter les complications, les handicaps, les ré-hospitalisations et par voie de conséquence, elle diminue lesdépenses de santé. Aujourd’hui les pratiques sont encadréespar des professionnels formés afin de garantir leur qualité. �
� En savoir plus :www.centre-medical-landouzy-villa-jeanne.fr
dossier dossier 15ETP pour les maladies respiratoires à la CPAM de Bayonne
Dr Alfred Spoerry, est le médecin responsable du Centre d'examen de santé de la CPAM de Bayonnepilotant le programme d’ETP pour les maladies respiratoires.
Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n°6
« L’ACTIVITé PhYSIqUE EST FONDAMENTALE »
Qu’est-ce que la broncho-pneumopathie chroniqueobstructive (BPCO) ?C’est une maladie respiratoirechronique qui se caractérise par
une obstruction lente et progres-sive des bronches et des poumons.Elle se manifeste principalementsous forme de bronchite chro-nique et d’emphysème. Concrète-ment, le patient a du mal à respirer,ce qui le gène dans toutes les acti-vités physiques. Dans 90 % des cas,la BPCO est due au tabagisme.
Dans ces cas, en quoi consistel’éducation thérapeutique ?Il s’agit de permettre au patient età son entourage de connaître samaladie, de comprendre les moda-lités de traitement et de lui appren-
dre à s’autogérer de façon à amé-liorer sa qualité de vie. Nous lui ap-prenons, par exemple, à déceler lessignes d’alerte et à savoir prévenirson médecin à temps en cas decomplications.
Comment s'organise l'ETP ?Nous constituons des groupes col-lectifs où les patients, encadrés parune équipe médicale, échangententre eux. Les sessions se dérou-lent en quatre ateliers. Le premierconsiste à expliquer commentfonctionne l'appareil respiratoire etce qu'est la BCPO. Les patients ap-
prennent à connaître et compren-dre leur pathologie. Dans undeuxième temps, on explique lessignes d'alerte et comment bienprendre son traitement. La troi-sième phase montre tout l'intérêtde l'activité physique. C'est fonda-mental pour que les patients gar-dent une réelle qualité de vie. Lebut est que chacun trouve dansson quotidien une activité mêmesimple. Par exemple cela peut-êtred'aller chercher ses enfants ou sespetits-enfants à pied à l'école.Enfin, nous abordons le sevrage ta-bagique. L'objectif, ici est de mon-
trer que c'est possible et qu'il existedes moyens pour y arriver.
Pensez-vous que ce programmeest amené a se développer ?Sûrement et cela concernera aussid’autres pathologies (diabète,asthme, maladies cardiovasculairesetc.). L'important est que globale-ment chaque programme soitcomplémentaire sur le territoire desanté de façon à permettre aux pa-tients d'y participer facilement. �
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Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n° 6
En�quoi�consiste�l’ETP�pourdes�patients�atteints�de�diabète?Comme pour les autres programmesd’éducation thérapeutique du patient,en diabétologie, il s’agit d’aider le patientà se prendre en charge et à trouver lamotivation pour suivre son traitementqui est souvent contraignant, afin d’amé-liorer l’équilibre de son diabète et saqualité de vie. Il faut savoir que c’est endiabétologie qu’ont été développés lespremiers programmes d'ETP.
Comment�s'organise�ce�programme?À la clinique Aguilera, nous proposonsdeux programmes qui s’intègrent à unehospitalisation pour un bilan ou pourrevoir le traitement. Le premier s'adresseaux patients qui présentent un diabètede type 2 (9 cas de diabète sur 10). Desgroupes de 6 personnes sont constituéspour une hospitalisation du lundi aumercredi. Entourés par une équipe quicomprend un médecin, une infirmière,
une diététicienne, une kinésithérapeuteet une psychologue, ils participent àdes ateliers collectifs, ce qui leur permetaussi d’échanger entre eux. Noussommes là pour apporter des réponsesà leurs interrogations. Nous y abordons :la diététique, l’activité physique, le trai-tement, la maladie diabétique, son vécu,ses complications, la surveillance, lestraitements… L'autre programmes'adresse aux patients qui ont un diabètede type 1 traité par 4 injections ou parpompe à insuline. Pour eux, ces dernièresannées, le discours a changé. Nous leséduquons à l’insulinothérapie fonction-nelle qui leur permet d’adapter leursdoses d’insuline à leur activité et à leur
alimentation. Ce qui va dans le sensd’une plus grande liberté. Mais cela de-mande une très bonne connaissancede la maladie et de la diététique. Voilàpourquoi ce programme s'étale sur cinqjours.
Pensez-vous�que�ces�programmesvont�continuer�à�se�développer?Sans aucun doute car les patients sontdemandeurs. Nous avons un très bonretour. Un patient qui comprend sa ma-ladie et sait la gérer se porte mieux etadhère mieux aux contraintes néces-saires. Pour les médecins, cela changela relation avec les patients. Ici, le mé-decin n’est plus celui qui « ordonne »,mais celui qui prend le temps de trans-mettre des savoirs et surtout d’aider lepatient à résoudre les problèmes poséspar sa maladie. C’est une autre manièrede soigner qui a prouvé son efficacité. �
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dr sylvie bonnaud, etP du diabète à la clinique aguilera
« Une autre manière de soigner »
dr Marie-cécile cazin,etP pour insuffisances rénales à la clinique delay
« Il faut plus de moyens »Qu’est-ce�que�l’ETP�pour�lespatients�insuffisants�rénaux?Nous recevons des patients insuffisantsrénaux dont la fonction rénale est alté-rée, provoquant une accumulation dedéchets dans l’organisme causant fa-tigue, perte d’appétit et autres symp-tômes pouvant conduire à la dialyseet/ou la greffe rénale. La mise en placed’un programme d’éducation théra-peutique va aider les patients à com-prendre leur maladie pour qu’ilspuissent au mieux la prendre en charge,ralentir la progression et améliorer leurqualité de vie. Pour cela une équipecomposée de médecins néphrologues,d’un cadre de santé, d’un pharmacienet de sa préparatrice, d’une diététi-cienne, d’une infirmière référente enETP d’une psychologue et d’une assis-tante sociale est à leur disposition.
Comment�cela�s’organise?Après une série de premières consulta-tions individuelles avec les différents in-tervenants, un diagnostic éducatif estdéterminé en réunion multidisciplinairepuis sont négociés avec les patients lesobjectifs à atteindre grâce à l’établisse-ment d’un parcours personnel au coursduquel le patient assistera à des atelierscollectifs et/ou individuels. Ces atelierss’articulent autour de quatre théma-tiques que sont la connaissance, la dié-tétique, la prise médicamenteuse et levécu lié à l'insuffisance rénale chro-nique. Le programme peut durerquelques semaines, quelques mois etêtre renouvelé sur plusieurs années. Ils’adapte aux patients et est réévalué enfonction des résultats des évaluationsque nous faisons régulièrement. Noustravaillons avec l’équipe de transplanta-
tion rénale du CHU de Bordeaux pourmettre en place un atelier dédié à lagreffe rénale.
Pensez-vous�que�cette�pratiqueva�se�développer?C’est une évidence, cette plateformed’échanges entres patients et soignantsest primordiale. C’est une prise encharge indispensable pour les maladesatteints de pathologies chroniques.Cela apporte beaucoup aux patientsqui y trouvent des motivations, cela ap-prend également beaucoup à l’équipemédicale. En fait, pour faire face à la de-mande, il faudrait plus de moyens sur leterritoire car les retours des patientssont excellents. L’important est que celas’inscrive dans le temps. �
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Dr Philippe Rigaud, ETP pré et post opératoireau centre médical Annie Enia de Cambo
« NOUS PASSONSUN CONTRAT »En quoi consiste l’éducation thérapeutiquepré et post opératoire?C’est apporter une information au patient sur samaladie et les traitements pour y remédier. Cetteinformation s’adresse aux patients en préparationavant une chirurgie thoracique ou au préalable àtout acte chirurgical s’il existe un handicaprespiratoire sévère ou en post chirurgie thoraciqueou après tout acte chirurgical s’il existe unhandicap respiratoire associé. Après un diagnosticéducatif, un contrat est établi et le patients’engage à suivre différents ateliers. Cetengagement est suivi et évalué régulièrement.L’éducation pré opératoire du patient diminuel’anxiété, la douleur post opératoire et optimise lefonctionnement de l’appareil respiratoire. Uneintervention chirurgicale n’est pas un acte anodin.Si le patient est bien « éduqué », cela se passemieux. En post opératoire il récupère plus vite, ilretrouve plus rapidement une vie normale. Pourcela, nous organisons de petits groupes réunissantdes patients atteints de mêmes pathologies, nousexpliquons le pourquoi du comment et ilséchangent entre eux leurs expériences.
Les patients sont-ils réceptifs?Bien sûr, et ceci d’autant plus que nous lespoussons à s’exprimer, à libérer leurs paroles. Nousdonnons donc du temps aux patients, c’est unpoint fondamental. Comprendre sa pathologie,intégrer le traitement et adapter en conséquenceson mode de vie ne peut pas se faire en quelquesminutes. La durée d’hospitalisation dans notrecentre étant de 3 à 5 semaines, cela permet demener à bien ce programme.
Pensez-vous que cette pratique va continuerà se développer?Évidemment car toutes les études menéesmontrent qu’elle donne de très bons résultats. Jedirai que dans les centres de rééducation commele nôtre, c’est même notre vocation. À Annie-Enia,nous avons de multiples ateliers d’éducationthérapeutique du patient. L’adhésion des patients
est réelle ; cela montre bienl’importance de cesprogrammes. Ce n’est pasune pratique facile mais elleest aujourd’hui très biencodifiée. Il est doncindispensable de continuer
et de développer laformation de
l’ensemble despersonnels dansce secteur. �
� En savoir plus: www.centre-medical-annie-enia.fr
dossier16 à votre service
17
Depuis le mois de févrierdernier, l’Assurance Ma-ladie propose aux per-
sonnes diabétiques de lacirconscription de Bayonne debénéficier du service « sophia ».Ce service offre un accompa-gnement personnalisé pouraider à mieux vivre au quotidienavec une maladie chronique eten prévenir les complications.Au total, ce sont 7 700 per-sonnes de la circonscription deBayonne (16 700 sur le départe-ment) qui sont invitées à profi-ter du service. Proposé dans unpremier temps aux personnesayant un diabète, il apporte uneaide, un soutien personnaliséaux patients, en fonction deleurs besoins et de leur état desanté, pour leur permettre demieux vivre avec leur maladie etd’en limiter les complications.Ce service intervient en relaisdes recommandations du mé-decin traitant.
Comment ça marcheLes personnes adhérant à « so-phia » pourront bénéficier d’unaccompagnement télépho-nique par des infirmiers-conseil-lers en santé, recrutés parl’Assurance Maladie (N° d’appel :0811 709 709). Ils recevrontaussi régulièrement des sup-ports d’information pour mieux
connaître la maladie, partager levécu d’autres patients et l’expé-rience des professionnels desanté. Ils ont également accèssur le site internet www.ameli-sophia.fr à un espace d’informa-tion très complet sur le diabète.« sophia » est le fruit d’un travailde concertation avec les asso-ciations de patients, les repré-sentants des professions desanté, les sociétés savantes, l’Or-dre des médecins, l’Institut na-tional de prévention etd’éducation à la santé (Inpes) etla Haute Autorité de Santé(HAS).
Comment en bénéficier ?« sophia » s’adresse aux per-sonnes majeures, atteintes dediabète de type 1 et 2, prises encharge à 100 % par le régimegénéral de l’Assurance Maladie
au titre d’une affection delongue durée. Les patients éligi-bles recevront un courrier del’Assurance Maladie les invitantà bénéficier de ce service. C’estun service gratuit, sans engage-ment et sans incidence sur le ni-veau de remboursement despatients. Pour en bénéficier,c’est très simple, il suffit de re-tourner le bulletin d’inscriptionjoint au courrier d’invitation oude se renseigner auprès de laCPAM de Bayonne. Avec 1,8 mil-lion de patients et 55000 méde-cins traitants concernés par cedispositif en 2013, « sophia » de-vient le service d’accompagnementle plus important d’Europe. �
� En savoir plus : N° d’appel : 0811 709 709www.ameli-sophia.fr
PRATIQUE
� Les numéros d’urgences
� Comment trouver un médecin de garde ?essayez tout d'abord de téléphoner à votre médecin traitant, il ya souvent un message vocal mentionnant le nom et le numéro dumédecin de garde aux horaires de fermeture du cabinet. Gardezun papier et un crayon à côté du téléphone pour noter.autrement, composez le 112 et demandez à connaître le nom,le numéro de téléphone et l'adresse du médecin de garde leplus proche. enfin, et en dernier recours, rendez-vous aux urgencesles plus proches. si vous ne savez pas où elles se trouvent, unerecherche rapide sur Internet ou en composant le numéro desrenseignements vous aidera (118008, 118218, 118712, etc.)
� Comment trouver une pharmacie de garde ?Week-end et jours fériés : vous pouvez demander au médecinqui vous délivre l’ordonnance ou consulter l’affichage sur la vi-trine de votre pharmacie ou son répondeur téléphonique, faireune recherche sur des sites web spécialisés (3915, 3237.fr,pharmaciesdegarde.com) ou appeler votre commissariat (Po-lice secours au 17) ou votre gendarmerie. La nuit en semaine :après 19h, voire 20h, votre pharmacie sera fermée. uniquementen cas d’urgence, une officine assurera la délivrance de vosmédicaments. Pour la connaître, composez le 15 (samu) ourendez-vous directement à votre commissariat ou gendarmerieavec l’ordonnance et votre carte vitale. ce service est réservéaux impératifs absolus et vous devrez alors téléphoner à l’offi-cine indiquée avant de vous y rendre.
� Comment joindre une infirmière ?Pour joindre une infirmière vous pouvez :- chercher dans les pages jaunes de l’annuaire téléphonique- demander à votre médecin traitant- vous pouvez aussi composer le 15 uniquement en casd’urgence vitale.
15 17 18 3624SAMU Police
GendarmeriePompiers SOS Médecin
24H/24
Pays basque
« sophia »vous veutdu bienComment mieux vivre au quotidienson diabète? L’Assurance Maladiede Bayonne a mis en place « sophia »un service innovant qui apporte unaccompagnement aux patients.
Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n°6
dossier
Le diabète, un enjeu majeurLe diabète, un enjeu majeur de santé publique :
� En 2011, le seuil des 3 millions de personnes traitées pourdiabète a été franchi.
� En 10 ans, le nombre de personnes traitées pour diabèteen France a doublé.
� Le diabète est la 1ère affection de longue durée ennombre de patients.
à votre service
Le magazine de la santé au Pays basque � Mars-Avril 2013 � n° 6
18 actualité
Le 13 avril se déroulera la journée mondiale de la maladiede Parkinson. Deux conférences et des animations serontorganisées par l’association France Parkinson à Biarritz.
Le 13 avril à biarritz
Parkinson :la journée mondiale
Vous êtes admis à la suited'une urgence: les formalitésseront réduites au minimum,vous ou l'un de vos prochesdevrez toutefois présenter lesdocuments nécessaires au bu-reau des Admissions dans lesmeilleurs délais.Vous êtes admis à la suited'une consultation ou d'unrendez-vous, dans ce cas, mu-nissez-vous:� de votre carte d'identité, oude votre carte de séjour ;� de votre carte Vitale et del'attestation papier l'accompa-gnant, ou à défaut, des piècesrépertoriées plus loin;� d'un justificatif de domicile(facture EDF, quittance deloyer) ;Munissez vous aussi des docu-ments relatifs à votre couver-ture santé complémentaire :� de votre carte d'adhérent àune mutuelle.� de votre attestation CMU(couverture maladie univer-selle) complémentaire ;� de votre attestation d'aidemédicale État ;� de la feuille de suivi de lamaternité.Dans le cas d'un accouche-ment, n'oubliez pas la feuille desuivi de la maternité.Sachez également que, danstous les cas, vous devez com-muniquer au service des ad-missions les coordonnées dumédecin traitant que vous avezdéclaré à la sécurité sociale.Dans le cas d'une hospitalisa-tion programmée, et si vousn'avez pas déjà un dossier ausein de l'hôpital, pensez à ap-porter toutes les informationsmédicales même anciennes,en votre possession:
� votre carnet de santé;
� les ordonnances, résultatsd'analyses, radiographies, élec-trocardiogrammes, carte degroupe sanguin, la lettre devotre médecin;
� la lettre de votre médecintraitant.
Dès votre arrivée, pensez éga-lement à indiquer à l'infirmièresi vous suivez un traitement.Si vous n’avez pas de carteVitale, voici les documentsqu'il faudra remettre au bureaudes admissions selon votre si-tuation.� si vous êtes salarié(e) : votredernier bulletin de salaire ;
� si vous êtes chômeur in-demnisé, votre dernière attes-tation Assedic ;
� si vous êtes retraité(e) :votre titre de retraite ;
� si vous êtes ressortissant del'Union européenne (U.E.),votre carte européenne d'Assu-rance-maladie ou le formulaireE111 ou E112;
� si vous venez d'un autrepays, en dehors de l'U.E., laprise en charge délivrée parvotre organisme de sécuritésociale.
Si vous ne pouvez fourniraucun de ces documents, votrecaisse d'Assurance-maladiepeut établir, sous certainesconditions, une attestation enurgence de la C.M.U. de baseou une attestation de l'Aidemédicale de l'État. Cette procé-dure se fera à votre demandeou à l'initiative de l'établisse-ment hospitalier dans lequelvous êtes admis.
BON À SAVOIR
Quels documents pour une hospitalisation ?
Depuis 1997, une jour-née mondiale est or-ganisée sur la maladie
de Parkinson qui touche deplus en plus de personnes etde familles. L’objectif est desensibiliser l’ensemble de lapopulation pour que cettemaladie soit mieux prise encompte et aider les patientset leurs proches. À Biarritz, lecomité des Pyrénées Atlan-tiques, dirigé par Philippe Fon-taneau, organise deux confé-rences qui se tiendront le13 avril prochain à 14h30 à laMaison des Associations, 2rue Darritchon. La première,animée par le docteur Fouillet,neurologue, traitera des diffi-cultés de la maladie. Laseconde, « Améliorer le quo-tidien du parkinsonien àdomicile » sera conduite par
Philippe Fontaneau avec destémoignages de malades. Enparallèle, il sera proposé uneanimation gratuite « Initiationà la marche nordique» conduitepar Edson Vanz destinée auxpersonnes qui souhaitentdécouvrir cette activité phy-sique qu’ils soient parkinso-niens ou non.
Cause inconnueLa maladie de Parkinson estune affection dégénérativerare avant 45 ans mais tou-chant 1,5 % de la populationde plus de 65 ans. Elle atteintautant les hommes que lesfemmes. Elle représente ladeuxième cause de handicapmoteur de l’adulte après lesaccidents vasculaires céré-braux. Du fait de l’accroisse-ment de la longévité de la
vie, le nombre de personnesatteintes va augmenter de 1,5à 2 fois d’ici 2025. La causede la maladie de Parkinsonest inconnue. De très rarescas sont héréditaires et dansce cas elle survient chez dessujets très jeunes. De mêmeaucun facteur de risque n’estconnu avec certitude, notam-ment aucun facteur alimen-taire ou infectieux.
Diagnostic fiableLe diagnostic, subtil au toutdébut de la maladie, est fiablegrâce à une grande rigueurdans l’analyse des symptômes.De nombreux traitements sontdisponibles, toutefois, ils nepermettent pas la maîtrise detous les troubles, en particulierpour la marche. Une adapta-tion personnalisée est indis-pensable. De plus, si le traite-ment permet de lutter contreles symptômes de la maladie,il ne permet pas de prévenirla dégénérescence des neu-rones qui sous-tend la mala-die. Jusqu’à présent, les mé-canismes à l’origine de la dé-générescence de ces neuronesne sont pas complètementélucidés. �
� En savoir plus :www.franceparkinson.frTél. : 06 12 13 68 80
Le�nombre�de�personnes�atteintes�de�la�maladieva�augmenter�de�1,5�à�2�fois�d’ici�2025.
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