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L’expertise musicale : un paradoxe?
En débat :
« L’expertise musicale » : une expression vide?
Tous experts?
Connaissance explicite/expertise passive
Don/ apprentissage - culture - socialisation
Paganini : un simple technicien?
technique expressivité
II. Pas d’innéisme, une pure technique, l’expertise s’apprendrait…Pourquoi ne serions nous tous pas des experts?
a). Une base commune : l’apprentissage passif.
b). Des socialisations différentes neutralisent l’égale prédisposition.
III. Une pure technique avez-vous dit? Et les émotions?
a). Expertise sans apprentissage formel.
b). Expertise = technique + expressivité…pour que la musique « fasse sens ».
I. L’expertise musicale comme expertise technique
a). Perceptif : une ouie experte
b). Cognitif : une mémoire experte
c). Moteur : un jeu d’expert.
Une ouïe experte
Timbre
Intensité
Durée
Hauteur :
Ouïr
Entendre
Écouter
Comprendre
Banque de données
Expérience : équipe de Mireille Besson. Reconnaître une mélodie jouée 1/5 de ton plus hautMusiciens : 72%bonnes réponsesNovices: 35%
4% de deaf-tones
L ’oreille musicale : inné/acquis?
L ’oreille absolue
Une mémoire experte• Effet de l’expertise quand tempo de présentation lent et rapide:
-Andrews&all (1998): reconnaissance d’un air.
-Dowling&all (1998): comparaison de 2 séquences de sons selon la durée du délai les séparant.
(M: musicien. NM: non musicien).
• Effet de l’expertise sur le type d’encodage (implicite/explicite):
Codage implicite : garder l ’information exacte du stimulus (deux phrasés similaires).
Codage explicite : extraction des caractéristiques abstraites du stimulus.
-Dowling&all (1986) : reconnaissance de la différence de phrases lorsque seule une note est changée (en blanc) et lorsque une note est changée et la tonalité aussi (en noir) - tache plus difficile.
• Effet de l’expertise sur la structure du cerveau:
L’expert fait + appel à l’hémisphère gauche pour le traitement musical.
Le novice: plutôt l’hémisphère droit.
Un jeu d’expert
• Le musicien, un expert par la pratique délibérée : 10 000 heures de répétition délibérée en l’espace de 10 ans
• Fluidité du mouvement.-rapidité
-précision
• Conséquence sur la structure du cerveau: -un + gros corps calleux
-une + grande représentation corticale motrice des doigts.
La prestation = reconnaissance publique de l’expert.
I. L’expertise musicale comme expertise technique
a). Perceptif : une ouie experte
b). Cognitif : une mémoire experte
c). Moteur : un jeu d’expert.
Conclusion partielle : experts/novices : à force de pratique, un meilleur traitement analytique, local de l ’information.
II. Pas d’innéisme, une pure technique, l’expertise s’apprendrait…Pourquoi ne serions nous tous pas des experts?a). Une base commune : l’apprentissage passif.b). Des socialisations différentes neutralisent l’égale prédisposition.
III. Une pure technique avez-vous dit? Et les émotions?a). Expertise sans apprentissage formel.b). Expertise = technique + expressivité…pour que la musique « fasse sens ».
L’apprentissage passif
musiciens Non -musiciens
Enréalité
Fonctionstonalesdifférentes
36.5% 32.5% 17%
Rythmesdifférents
40.06% 37.5% 3.4%
Pourcentage des notes changées évaluées par les sujets lorsque la fonction tonale ou le rythme sont modifiés :
Expérience : Bigand&Pineau 1996
L’apprentissage passif
• La musique : une expérience réceptive
• Une expertise tacite qui dépend du facteur culturel
• Expert/novice : pas de différences significatives dans le traitement des propriétés globales d ’une mélodie.
Prédisposition et Socialisation
• Une égale prédisposition à devenir musicien.Faible facteur G.
Plasticité cérébrale: période sensible (avant 7-8 ans).
• Une socialisation primaire et secondaire déterminantes:
Socialisation : « Processus qui consiste à apprendre et intérioriser tout au long de sa vie les éléments sociaux-culturels de son milieu, à les intégrer à sa personnalité sous l ’influence d ’expériences et d ’agents sociaux déterminants afin de s ’adapter à l ’environnement social. » (Guy Rocher).
I. L’expertise musicale comme expertise techniquea). Perceptif : une ouie experteb). Cognitif : une mémoire expertec). Moteur : un jeu d’expert.
II. Pas d’innéisme, une pure technique, l’expertise s’apprendrait…Pourquoi ne serions nous tous pas des experts?a). Une base commune : l’apprentissage passif.b). Des socialisations différentes neutralisent l’égale prédisposition.
Conclusion partielle : des facteurs sociaux-culturels entrent en jeu dans l ’expertise musicale… et peut-être, à un plus haut niveau, une petite part de talent?
III. Une pure technique avez-vous dit? Et les émotions?a). Expertise sans apprentissage formel.b). Expertise = technique + expressivité…pour que la musique « fasse sens ».
L’apprentissage explicite, pas une nécessité pour être expert
Armstrong : le gosse de la rue.
Une technique surpassée, une sensibilité jamais égalée.
NP : le « musicien savant».
Expertise : technique + expressivité
• Problème : mesurer les émotionsDes marqueurs extérieurs (larmes, frissons)+ une étude subjective
• Une universalité dans le jugement : des réactions émotionnelles identiques...
• Que guide l’expert par son expressivité :
le « lien structure-émotion » pour que la musique « fasse sens » (J.Sloboda).
• Musical expertise (John Sloboda)
• L’oreille musicale experte peut-elle se développer par l’écoute passive de la musique (Emmanuel Bigand, 2004)
• Les traces d’un son (L. Demany et C. Sémal, 2004)
• Les rôles de l’apprentissage perceptif et de l’expertise dans la mémoire des sons, de la musique et de la poésie. (W.J Dowling et B. Tillmann, 2004).
• Développement et apprentissage des activités et perceptions musicales (C. Drake et C. Rochez, 2002).
• Avez-vous une bonne oreille…mais qu’entendez vous par là? (A. Josien 2002)
• La justesse (V. Régis,2000)
• Comment devient-on musicien? (J. Sloboda)
• La symphonie neuronale ( P. Plateaux, Cerveau&Psycho n°19).
Bibliographie:
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