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CATHERINEDENEUVE
FRANÇOISE DORLÉAC
DIRECTOR JACQUES DEMY
MUSIC AND LYRICS BY MICHEL LEGRAND
Special screening celebrating the 20th anniversary of Ciné Lumière and of French magazine Ici Londres
Introduced by Jacques Demy’s daughter, Rosalie Varda
Wednesday 28 November 2018 at Ciné Lumière
La Chanson des jumelles
Nous sommes deux soeurs jumelles,Nées sous le signe des Gémeaux.Mi fa sol la, mi ré,Ré mi fa sol sol sol ré do.Toutes deux demoiselles,Ayant eu des amants très tôt.Mi fa sol la, mi ré,Ré mi fa sol sol sol ré do.Nous fûmes toutes deux élevées par maman,Qui pour nous se priva, travailla vaillament,Elle voulait de nous faire des érudites,Et pour cela vendit toute sa vie des frites.
Nous sommes toutes deux nées de père inconnu,Cela ne se voit pas mais quand nous sommes nues,Nous avons toutes deux au creux des reins, c’est fou,Là un grain de beauté qu’il avait sur la joue!
Nous sommes deux soeurs jumelles,Nées sous le signe des Gémeaux,Mi fa sol la, mi ré,Ré mi fa sol sol sol ré do.Aimant la ritournelle,Les calembours et les bons mots,Mi fa sol la, mi ré,Ré mi fa sol sol sol ré do.
Nous sommes toutes deux joyeuses et ingénues,Attendant de l’amour ce qu’il est convenu,D’appeler coup de foudre ou sauvage passion,Nous sommes toutes deux
Nous avons toutes deux une âme délicate,Artistes passionnées, musicienne, acrobate,Cherchant un homme bon, cherchant un homme beau,Bref, un homme idéal, avec ou sans défauts.
Nous sommes deux soeurs jumelles,Nées sous le signe des Gémeaux,Mi fa sol la, mi ré,Ré mi fa sol sol sol ré do.Du plomb dans la cervelle,De la fantaisie à gogo,Mi fa sol la, mi ré,Ré mi fa sol sol sol ré do.
Je n’enseignerai pas toujours l’art de l’arpège,J’ai vécu jusqu’ici de leçons de solfège.Mais j’en ai jusque là, la province m’ennuie,Je veux vivre à présent de mon art à Paris.
Je n’enseignerai pas toute ma vie la danse,A Paris, moi aussi, je tenterai ma chance,Pourquoi passer mon temps à enseigner des pas,Alors que j’ai envie d’aller à l’opéra?
Nous sommes deux soeurs jumelles,Nées sous le signe des Gémeaux,Mi fa sol la, mi ré,Ré mi fa sol sol sol ré do.Deux coeurs, quatre prunelles,A embarquer allegretto,Mi fa sol la, mi ré,Ré mi fa sol sol sol ré do.
Jouant du violoncelle,De la trompette ou du banjo,Aimant la ritournelle,Les calembours et les bons mots,Du plomb dans la cervelle,De la fantaisie à gogo,Nous sommes soeurs jumelles,Nées sous le signe des gémeaux!
Chanson de Maxence
Je l’ai cherchée partout j’ai fait le tour du mondeDe Venise à Java de Manille à HankorDe Jeanne à Victoria de Vénus en JocondeJe ne l’ai pas trouvée et je la cherche encore
Je ne connais rien d’elle et pourtant je la voisJ’ai inventé son nom j’ai entendu sa voixJ’ai dessiné son corps et j’ai peint son visageSon portrait et l’amour ne font plus qu’une image
Elle a cette beauté des filles romantiquesEt d’un Botticelli le regard innocentSon profil est celui de ces vierges mythiquesQui hantent les musées et les adolescents
Sa démarche ressemble aux souvenirs d’enfantQui trottent dans ma tête et dansent en rêvantSur son front, ses cheveux sont de l’or en batailleQue le vent de la mer et le soleil chamaillent
Je pourrais vous parler de ses yeux, de ses mainsJe pourrais vous parler d’elle jusqu’à demainSon amour, c’est ma vie mais à quoi bon rêver?Je l’ai cherchée partout je ne l’ai pas trouvée
Il pourrait nous parler de ses yeux, de ses mainsIl pourrait nous parler d’elle jusqu’à demainSon amour, c’est sa vie mais à quoi bon rêver?Il l’a cherchée partout il ne l’a pas trouvée
Est-elle loin d’ici? Est-elle près de moi?Je n’en sais rien encore mais je sais qu’elle existeEst-elle pécheresse ou bien fille de roi?Que m’importe son sang puisque je suis artisteEt que l’amour dicte sa loi.
De Delphine à Lancien
MaisMais que sais-tu de moi toi qui parles si bienToi que dit me connaître et pourtant ne sait rienRien, rien, rien, rienQue sais-tu de mes rêves et de quoi ils sont faitsSi tu les connaissais tu serais stupéfaitTu ne sauras jamais!
Tu sais bien que je sais, pourquoi me contre-dire?Tu ne sauras jamais pourquoi j’aime sourireRire, rire, rire, rireTu ne sauras jamais pourquoi j’aime danserPourquoi j’aime passer mon temps à rêvasser
Pour toi je ne suis rien qu’une poupée de plusJe me demande encore ce qui en moi t’a pluTu trouves mes propos plats et incohérentsQue je sois triste ou gaie te laisse indifférent
JamaisJamais tu ne te poses la moindre questionTu te moques de moi pour un oui, pour un nonNon, non, non, nonTu dis aimer l’argent encore plus que toi-mêmeEt moi où suis-je alors quand tu dis que tu m’aimes?Si tu m’aimais vraiment!
A quoi bon répéter ce que je t’ai redisSi tu m’aimais vraiment autant que tu le disDis, dis, dis, disQuand tu m’as assez vue, soupirerais-tu enDisant Excuse-moi le temps c’est de l’argent?
Mais le temps mon ami, pour moi, c’est de l’amourC’est rire, c’est chanter, tant que dure le jourC’est aimer chaque nuit que le seigneur a faiteLe temps, c’est de l’amour, vivre, c’est une fête!
AlorsAlors n’espère pas devenir mon amantTu mens lorsque tu parles de tes sentimentsMents, ments, ments, mentsReprend ta liberté, et de fil en liaisonTu trouveras l’amour pour le prix d’un visonEt puis tu m’oublieras!
Pourquoi tout compliquer quand tout est si facile?Ton nez s’allumera aux battements de cilsCils, cils, cils, s’ilS’il te plaît d’une fille à la voix de veloursQui prendra ton argent en te parlant d’amour
Pardonne ma franchise et ma sincéritéQuand au coeur, si tu veux, mettons le de côtéÉvitons les amours aux lentes agoniesEt disons gentiment, toi et moi, c’est fini.
Nous Voyageons de Ville en Ville
Nous voyageons de ville en villeNous représentons des motosDes bicyclettes et des bateauxLa route est notre domicileUn jour ici, un jour ailleursNous vivons libres et sans attacheLutins farfelus et potachesCourant de bonheur en bonheur
Préférant au pire le meilleurLa bonne humeur à la tristesseLes jolies filles aux laideronessesEt le plaisir à la douleur
Nous voyageons de fille en filleNous butinons de coeurs en coeursA tire d’ailes, dans chaque portA corps perdus dans chaque villeNotre vie c’est le vent du largeL’odeur du pain, le goût du vinLe soleil pâle des matinsLe soleil noir des soirs d’orage
Le sourire d’une enfant sageLa sieste dans le foin coupéL’amour fou au milieu des blésEt le vent frais sur le visage
Nous voyageons de ville en villeNos lendemains sont incertainsUne blonde vous tend la mainC’est à nouveau la vie facile
Un jour ici, un jour ailleursNotre vie comme un romanceS’élance sur un air de chanceCourant de bonheur en bonheur
Préférant le joie au malheurL’intelligence à la bêtiseA l’hypocrisie la franchiseAux gendarmes les gens de coeur
Nous voyageons de fête en fêteOn nous désigne de la mainOn nous appelle les forainsEn vérité on est poètesUn jour sérieux, un jour rieursNotre vie joue en alternanceLa tragédie de l’existenceEt la comédie du bonheur
Amis à la vie, à la mortPrinces sans peur et sans reprocheChevaliers sans un sou en pochePar contre notre coeur est d’or
Nous voyageons de ville en villeDu Val-de-Loire au bord du RhinOn nous appelle les forainsLa route est notre domicile
Nous voyageons de ville en villeDu Val-de-Loire au bord du RhinOn nous appelle les forainsLa route est notre domicile!
Chanson de Delphine
Je ne sais rien de lui, et pourtant je le voisSon nom m’est familier, et je connais sa voix
Souvent dans mon sommeil, je croise son visageSon regard et l’amour ne font plus qu’une image
Il a cette beauté des hommes romantiquesDu divin Raphaële le talent imité
Une philosophie d’esprit démocratiqueEt du poète enfin la rime illimitée
Je pourrais te parler de ses yeux, de ses mainsJe pourrais te parler de lui jusqu’à demain
Son amour, c’est ma vie, mais à quoi bon rêver?L’illusion de l’amour n’est pas l’amour trouvé
Est-il près, est-il loin, est-il à Rochefort?Je le rencontrerai car je sais qu’il existe
Bien plus que la raison, le coeur est le plus fortA son ordre, à sa loi, personne ne résiste
Et je n’y résisterai pas.
Chanson de Simon
Ma fiancée trouvait mon nom très ridiculeIl la choquait, je crois, alors, sans préambuleUn soir, elle est partie, sans un mot, sans adieu
Mes yeux depuis dix ans n’ont plus croisé ses yeux
Elle m’avait appris dans le plus doux momentQu’elle attendait de moi l’heureux événement
Qui enorgueillit l’homme et anoblit la femmeMais elle refusait le nom de Madame Dame
Pourtant je lui plaisais, je l’appelais ma museMais je ne savais pas, le poète s’amuseQu’un nom comme le mien pût l’agacer autantJe ne l’ai pas compris, hélas, au bon moment
J’étais un beau jeune homme, elle une demoiselleQui sans le faire exprès avait eu des jumellesQue je n’ai jamais vues, elles vivaient en pensionEt ne rentraient jamais le soir à la maison
Quelques années plus tard, par un ami communJ’ai su qu’un étranger sollicitait sa mainIls partirent tous deux quelque part au MexiquePour vivre leur amour au bord du Pacifique
A présent je suis seul comme un amant déçuJ’ai voulu voir la ville où je l’avais connueJe m’y suis installé, et depuis j’y demeureAvec mes souvenirs, je joue à cache-coeur.
Sol, la, fa, sol, si, la, la, solTiens, mais c’est un sol mineur
Sol, la, fa, sol, la, mi, sol, fa, mi, fa, do, fa(Il se cogne avec une passante)
I’m sorry mademoiselle, mais je suis amoureux
[Passante]Vous avez de la chance
[Andy]Je fais ce que je peux.
Je suis à Rochefort pour revoir un amiUn certain Simon Dame et à deux pas d’iciJe rencontre une fille et j’en deviens crazyLa fille a disparu mais l’amour m’a choisi
Il a fallu que je traverse deux continentsIl a fallu enfin ce hasard étonnant
Pour transformer ma vie et lui donner un sensIl a fallut que je revienne en France
Ciao!
Marins, Amis, Amants ou Maris
Les marins sont bien plus marrantsQue tous les forains réunisLes marins font de mauvais marisMais les marins font de bons amantsMarins, amis, amants ou marisLes marins sont toujours absents
Le hasard, qui fait d’habitudeSi bien les choses, s’est trompéEn semant des roses fanéesAu coeur de nos deux solitudesEn semant des roses fanéesAu coeur de nos deux solitudes
Si les roses de notre amourNe fleurissent plus qu’en épinesEt si tu préfères l’algue marineCela ne vaut pas même un discoursVeux-tu pour ça que je t’assassineOu veux-tu que je meurs d’amour?
Tu avais tout pour me séduireLe nez, la bouche, le front, les cheveuxSi tu avais eu les yeux bleusJ’aurais pu d’amour pour toi mourirSi tu avais eu les yeux bleusJ’aurais pu pour toi mourir d’amour
Si mes beaux yeux, chère MarquiseNe te font plus mourir d’amourSi un marin t’as fait la courQu’est-ce que tu veux que je te dise?Veux-tu que je me scandaliseVeux-tu que je meurs de jalousie?
Il ne faut pas que tu m’en veuillesOu je vais me mettre à pleurerMon maquillage va coulerEt j’ai déjà la larme à l’oeilMon maquillage va coulerEt j’ai déjà la larme à l’oeil
Envolez-vous, mes tourterellesPartez, voyagez au long cours!Puisque ni nos yeux, ni nos discoursNe vous font plus frémir d’amourEnvolez-vous, mes toutes bellesBon voyage et belles amours!
Nous voyageons de fille en filleNous butinons de coeur en coeurUn jour ici, un jour ailleursDans la vie tout nous est facile.
Andy Amoureux
Chanson D’Yvonne
Mon fiancé avait un nom fort détestableEt ce nom m’agaçait plus qu’il n’est supportable
Alors, je l’ai quitté, sans un mot, sans adieuIl y aura dix ans que j’ai brisé ce noeud
Je lui avais appris dans le plus doux momentQue j’attendais de lui l’heureux événement
Qui anoblit la femme et enorgueillit l’hommeCar Boubou s’annonçait, pauvre petit bonhomme
C’était un beau jeune homme, et j’étais demoiselleBien que j’aie eu déjà par hasard mes jumelles
Qu’il ne connaissait pas, elles vivaient en pensionEt ne rentraient jamais le soir à la maison
Quelques années plus tard, par un ami communJe lui ai fait savoir qu’un riche Mexicain
Me proposait l’amour au bord du PacifiqueCe n’était qu’un mensonge amer et pathétique
A présent je suis seule et je n’ai plus vingt ansJ’ai voulu voir la ville où mon amour d’antan
Avait connu le jour, je m’y suis installéeAvec mes souvenirs épars et désolés.
Chanson de Maxence (reprise)
Je l’ai cherchée partout, tout autour de la terre De Bali à Lima, des cousettes aux marquises Du ciel de l’île de Sein, au ciel de lit d’Élise
Je l’ai courue partout et de partout j’espère.
Le seul fait d’exister la rend incomparable Le seul fait d’être là la rend plus désirable
Que mille filles nues dans mille rêves fous
J’ai fait le tour du monde, je l’ai cherchée partout
Est-elle loin d’ici, est-elle près de moi ? Je n’en sais rien encore, mais je sais qu’elle existe
Est-elle pécheresse, ou bien fille de roi Star de cinérama ou modeste fleuriste
Je sais qu’elle m’appartiendra...
Chanson de Solange De Hambourg à Rochefort
Je rentrais de l’école et je traînais BoubouQui trépignait, pestait, jurait comme un voyouAu milieu de la rue il me fait un capriceEt jette son cartable dans les immondices!
Me voilà à genoux cernée par les vélosRecherchant les cahiers, les crayons, les stylosRépandus ça et là lorsqu’une voix aimableMe fait lever les yeux vers un type adorable!
Comme un souffle grisant sa voix à mon oreilleChante, fredonne et joue comme un envol d’abeillesJe croise son regard et son regard me toiseJe suis émerveilléePuis je reste pantoise
Moi, comme je les aime, un air intelligentUn sourire incertain, quelques mèches d’ar-gentDans une chevelure de pâtre ou de poèteUn concerto sublime éclate dans ma tête!
Son doux regard au mien s’oppose longue-mentEnsorcelés tous deux par un enchantementBoubou attend toujours, autos, vélos défilentEt le temps, lentementPerpétue notre idylle
Mais il me faut partir et mon coeur s’y résig-neCar mon bel inconnu du départ donne le signeIl se lève et sa voix émue me dit en faceVotre combinaison, le saviez-vous, dépasseCe fut tout
Est-il près, est-il loin, est-il à Rochefort?Je le retrouverai, car je sais qu’il existeBien plus que la raison, le coeur est le plus fortA son ordre, à sa loi, personne ne résisteEt je n’y résisterai pas
Dans le port de Hambourg, sur le pavé mouilléTrois marins et l’amour, ça fait quatre paumésÇa fait quatre en bordée, quand trois filles et l’argentRencontrent les paumés, sur le pavé luisant
Dans le port de Hambourg, trois marins java-naisParlaient du grand amour, comme si ça existaitComme si pour ce prix-là, les filles de HambourgAux marins de java, offraient le grand amour
Nous sommes deux sœurs jumelles, nées sous le signe des gémeaux Do, ré, mi, fa, do, si... si, do, ré, mi, mi, mi, si, la Du plomb dans la cervelle, de la fantaisie à go-go ré, mi, fa, sol, ré, do ... do, ré, mi, fa, fa, fa, do, si.
Donnez-nous du bonheur, donnez-nous aussi de l’esprit Ajoutez-y du cœur, et puis un zeste de génie Aussi fort que la joie, aussi beau que la vie Donnez-nous des chansons, inventez des folies !
Voulez-vous de la danse, choisissez : moderne ou classique Voulez-vous la cadence des danses dites romantiques.
Voulez-vous du Mozart ? Voulez-vous du Stravinski ? Voulez-vous du Jean-Sébastien Bach ? Ou du Bogoslovsky ? Louis Amstrong, Ellington, Count Basie ou bien Hampton ? Ou préférez-vous entendre... du Michel Legrand ?
Chantez l’amour... Ou le mépris... Chantez surtout avec esprit.
Chantons le jour... Dansons la nuit... Chantons les beautés de la vie !
Dansez la joie... Chantez le vent... Chantez la pluie ou le beau temps...
Exaltez-nous Inspirez-nous Enchantez-nous, étonnez-nous!
Pavoisons, à grands coups de soleil Peignons des éclats de rire, décorons Enluminons la ville, allumons Des feux de joie, de plaisir et de sourire
Pourquoi me contrarier ? Pourquoi perdre du temps ? Et pourquoi repousser ce bras que je te tends passionnément ? Puisque le jour viendra où tu seras ma femme Et que pour te ravir j’irai jusques au drame
Pourquoi ai-je menti? Pourquoi le Pacifique ? Pourquoi ce Mexicain perdu sous les Tropiques ? Vous n’allez pas gémir et pleurer tous les jours Pourquoi me faudrait-il renoncer à l’amour?
Quelle harmonie sublime Ré, si, do, ré, la, do Que cette phrase exprime, Do, la, si, do, sol, si, la, la, do, do, fa, fa Sol, mi, fa, la, sol, sol, Où sont les jolies mains Qui tracèrent ces notes ? Mi, ré, mi, si, mi, mi Il me faut sans tarder Leur passer des menottes
Me faudra-t-il travailler encore sans espoir ? Me faudra-t-il longtemps demeurer sans la voir ? Pourquoi courir l’amour au bord du Pacifique Alors qu’on peut le faire ici dans l’Atlantique.
La Femme Coupée en MorceauxDe Hambourg à Rochefort
De l’ardeur... De l’esprit... De l’amour... Des folies... Du génie... De la joie... Du bonheur, de la vie... De l’ardeur... De l’esprit... De l’amour... Du génie... De la joie... Du bonheur... De la vie...
De l’ardeur... De l’esprit... De l’amour... Des folies... Du bonheur... Du génie... De la joie... De la vie... De l’ardeur... De l’esprit... De l’amour... Des folies... Du bonheur... Du génie... De la joie, de la vie...Ah !
Tiens, on a découpé une femme en morceauxRue de la Bienséance, à deux pas du châteauOn trouva ce matin une malle d’osierRenfermant les morceaux de Pélasie RosierUne ancienne danseuse des Folies BergèresPremier prix de beauté et de danse légèreElle avait soixante ans, plus connue autrefoisSous le fier pseudonyme de Lola, Lola
Elle envoûtait les foules et des salles entièresL’acclamaient en hurlant aux soirées de premièresOn a ouvert la malle, et aussi une enquêteOn attend les détails, la police est discrèteOn pose des questions, on fouille l’entourageAfin de découvrir l’auteur du découpage
J’ai été arrêtée par un car de policeEn rentrant de l’école où j’ai mis votre filsJe me suis renseignée, on cherchait un sadiqueQue certains qualifiaient de fou métaphysiqueD’autres disaient de lui que c’est laid, que c’est lâche
L’arme du crime étant ou la scie ou la hacheLe monstre avait coupé la dame savammentEt rangé les morceaux avec discernement
Dans l’ordre énuméré par l’ordre des docteursAvec les pieds en bas Arrêtez! Quelle horreur!On dit que l’on s’agite en milieu informéQue la population ne doit pas s’alarmer
Je vais aller voir ça, le mystère m’enchantePuis je prendrai mon trainIl va en perme à Nantes!Au revoir, à lundiPrenez votre bagageAu revoir, mes amisEt faites bon voyage!
Dieu que ce crime est laid, et quel assassin sale!Il rangea cependant les morceaux dans la malle.
Retrouver le génie problème existentiel De l’artiste fuyant la peinture officielle
Et dans le même instant par le plus grand hasard Retrouver cet amour le jour de mon départ
Chanson d’AndyLes rencontres
Ne restez pas làCirculez, soyez chics!Nous ne voulons pasVous êtes antipathiquesNe nous forcez pas...A vous cogner dessus à bras raccourcis
Il y avait du sang jusqu’ici!C’était une petite vieille aux blancs cheveux
C’est proprement immonde!Je n’aime que les blondesC’est très gentil pour moi, monsieurNe vous fâchez pasJe n’aime que les blondes, mais ce n’est pasParce que vous êtes rousse qu’avec un couteauJe vous couperai en morceaux
Pourquoi seriez-vousCet ignoble sadique?Ma foi non, et vous?J’enseigne la musiqueParce que ça me plaît
Moi je fais de la peinture abstraiteMais j’ai une ambition concrèteJe cherche vainement mon idéalAlors Je l’ai peint chez moiVenez le voir une foisNous ferons connaissance...Sacré Maxence!Comment savez-vous mon nom?Maman m’a dit hier votre prénomJe vous ai aperçu dans son café
Je suis Solange GarnierAh, vous êtes la jumelleVous pourriez essayer d’être spirituelOù allez-vous comme ça?J’ai un train à prendreJe vais deux jours en permission à NantesJe vais en perm’ à Nantes...Ca ne vous fait pas rire du tout!C’est de l’esprit à quatre sous!Grattez où ça vous démange!Tant pis, et salut Solange!
Monsieur, s’il vous plaîtDepuis hier je cherche mais sans succèsUn marchand de pianos...J’en achète jamais!Pourquoi? Mais c’est idiot!Je suis peintre, alorsAux pianos je préfère les couleursMoi j’aime la musique, et je vous assureQue cela ne m’empêche pas d’aimer la peintureJe vais vous dire ce que j’en penseComme moi, vous avez une sacré chance!Il faut que je vous quitteJe prends mon train à cinquanteJe vais deux jours en perm’ à Nantes!Il va en perm’ à Nantes!Ah, ah, ah, ah, l’astuce est étonnante! Pardon, mademoiselle!Excusez-moi, monsieur.Je suis criminel!Laissez-moi vous aiderVous ai-je blessée?Moi pas du tout, mais si vous avez affaireInutile de vous en faireJe ne veux pas vous importuner
Je cherche partout comme une âmeEn peine un nommé Simon DameC’est un ami marchand de pianosC’est ridicule ce nom!C’est un type épatant
Je ne vous dis pas non!Mais cela me fait rirePresque malgré moiLa question n’est pas là!Un nom, je sais bienC’est un peu comme une têteCa ne rime à rienAinsi moi j’ai l’air bêteCa ne veut rien direSi par exemple je ressemble à une pouleC’est parce que je me défoule!Mais au fond, voyez-vous, je suis très gentilleAh, j’oubliais la boutiqueDe votre marchand de musiqueC’est ici à gauche, et puis deux fois à droiteAu revoir monsieurMerci pour ce renseignement précieuxAu revoir mademoiselle.
Adolescent, je rêvais de conquérir le monde Je n´étais amoureux que de croches ou de rondes
Combien de fois le corps d´un piano m´a ravi Pour un fortissimo j´aurais donné ma vie
Pour une symphonie j´aurais vendu mon frère Pour une mélodie j´aurais trahi mon père
Je n´étais que musique, et jusqu´à aujourd´hui Par qui aurais-je pu être séduit?
Je possède à présent tout ce que je souhaitais Le succès, le talent, de l´argent sans compter On me flatte, on m´adule, on me déshumanise
Je suis découragé par la bêtise
J´aurais préféré me battre pour des vraies richesses J´aurais tout sacrifié pour trois sous de tendresse Il me manquait l´amour, et l´amour m´appartient
Depuis que cette fille a croisé mon chemin.
Chanson d’un Jour d’Été
Quand l’été a disparuQuand le temps s’en est alléDu côté des saisons, ma saisonOn ne peut que soupirer
Regretter l’étéMais pour revivre un jour d’étéLorsque l’hiver s’est installéEt que votre cœur s’est glacéIl faut aimerAimer la vie, aimer les fleursAimer les rires et les pleursAimer le jour, aimer la nuitAimer le soleil et la pluieAimer l’hiver, aimer le ventAimer les villes et les champsAimer la mer, aimer le feuAimer la terre pour être heureux
Quand l’amour a disparuQuand le cœur s’en est alléDu côté des jamais, plus jamaisOn ne peut que regretterL’amour envoléMais pour ressusciter l’amourSi votre cœur vide est trop lourdSi l’ennui menace vos joursIl faut aimer
Aimer la vie, aimer les fleursAimer les rires et les pleursAimer le jour, aimer la nuitAimer le soleil et la pluieAimer l’hiver, aimer le ventAimer les villes et les champsAimer la mer, aimer le feuAimer la terre pour être heureux
Devant la joie retrouvéeQuand le cœur s’est installéDu côté du grand amourChaque jour est un étéPlus bel étéEt devant la joie retrouvéeDevant l’été recommencéDevant l’amour émerveilléIl faut chanter
Chanter la vie, chanter les fleursChanter les rires et les pleursChanter le jour, chanter la nuitChanter le soleil et la pluieChanter l’hiver, chanter le ventChanter les villes et les champsChanter la mer, chanter le feuChanter la terre pour être heureux
Chanter la vie, chanter les fleursChanter les rires et les pleursChanter le jour, chanter la nuitChanter le soleil et la pluieChanter l’hiver, chanter le ventChanter les villes et les champsChanter la mer, chanter le feuChanter la vie, chanter les fleursChanter les rires, chanter les pleursChanter la mer, chanter le feuChanter la terre pour être heureux!
Toujours Jamais
Toujours la même rengaine Toujours la bagatelle Toujours les types m´entraînent Dans leur chambre d´hôtel Pourquoi? Jamais de je vous aime Jamais de je t´attends
Jamais de beau poème Comme aux dames dantan Pourquoi?
Toujours la même histoire Toujours les aventures Toujours on me fait croire Que jamais rien ne dure Pourquoi?
Jamais de sentiments Jamais de romantisme Jamais de grand moment
Bouleversant de lyrisme Pourquoi?
Toujours les types pressés Toujours des amours brèves Toujours au jour laissées Quand l´aurore se lève
Pourquoi?
Toujours des amours mortes Toujours des feux de braise Toujours entre deux portes Le cœur entre deux chaises Pourquoi?
Pourquoi nous faire la cour? Pourquoi vouloir coucher? Pourquoi vouloir toujours Jamais nous épouser? Pourquoi?
Pourquoi nous faire la tête? Pourquoi nous semoncer? Pour terminer la fête Peut-on vous embrasser? D´accord D´accord
Toujours la même rengaine Toujours on nous délaisse Toujours on nous dit non Jamais on nous dit oui Pourquoi?
Et toujours des promesses Et toujours des demain On n´a vraiment pas de chance On n´a pas l´air malin!
Pourquoi?
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