View
64
Download
2
Category
Preview:
Citation preview
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
1
Psychologie sociale
Psychologie sociale
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
2
Psychologie Sociale
Introduction générale : Chapitre I : Définition, caractéristiques et concepts clés
§ Définition de la psychologie sociale et son champ d’action
§ La personnalité et le soi en psychologie sociale
§ La communication sociale et les relations interpersonnelles Chapitre II : Socialisation et dynamique de groupe
§ La socialisation
§ La dynamique des groupes Chapitre III : Le comportement des individus et des groupes dans les organisations
§ Les influences sociales: valeurs, perceptions, conformité sociale…
§ Les relations dans le monde de l’entreprise: motivation, leadership…
Contenu du programme
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
3
Psychologie Sociale
§ Maîtriser les concepts de base de la psychologie sociale;
§ Comprendre le comportement psychosociologique de l’individu et du groupe;
§ Réaliser une certaine connaissance de soi et évaluer sa capacité à accepter l’autre et à s’intégrer dans un groupe ;
§ Analyser les interactions sociales dans l’environnement socioculturel en général et dans le contexte de l’entreprise en particulier ;
§ Faciliter l’intégration des étudiants dans le milieu du travail;
§ Donner la possibilité d’avoir un autre regard sur la société en général.
Objectifs du module
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
4
Psychologie Sociale
1. Définitions, caractéristiques et concepts clés
2. Historique des grandes expériences de la psychologie sociale
Introduction générale
§ Ce chapitre introductif a pour but de présenter le champ de la psychologie sociale et l’évolution historique ;
§ Nous présenterons l’approche psychosociale avec quelques définitions et ses caractéristiques.
§ Nous donnerons quelques indications d’ordre historique pour saisir comment s’est formée la psychologie sociale ;
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
5
Psychologie Sociale
Introduction générale
§ Ce cours peut sembler à certains loin des préoccupations des étudiants des écoles de commerce, destinés à travailler en entreprise, et à utiliser des notions purement économiques dans le cadre de leur métier.
§ Il est pourtant au centre de leur future carrière, car il traite des relations sociales, et donc, en toute logique, des relations au sein d’une entreprise, qui jouent un rôle important dans la réussite ou l’échec de chacun.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
6
Psychologie Sociale
Chapitre I.1 :
Définition, caractéristiques et concepts clés
1. Qu’est-ce que la psychologie sociale ? 2. Définition de la psychologie sociale 3. Caractéristiques de la psychologie sociale 4. Différents types de psychologie sociale 5. Comparaison entre la psychologie sociale
et la sociologie
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
7
Psychologie Sociale
Qu’est-ce que la psychologie sociale ?
La psychologie sociale est née de trois courants : de la philosophie, de la sociologie et de la psychologie.
La philosophie
§ Le mot philosophie (du grec ancien , composé de (philos) « aimer » et , (sophía) « la sagesse, le savoir », c'est-à-dire littéralement : « l'amour de la sagesse »).
§ La philosophie est une discipline réflexive qui porte sur le sens que l'être humain doit accorder à son existence, sur le monde dans lequel il vit et sur les différentes dimensions de la connaissance et de l'action.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
8
Psychologie Sociale
Qu’est-ce que la psychologie sociale ?
La métaphysique
§ Métaphysique: préposition méta (après) la physique. Les livres d'Aristote qui arrivent après ceux qu'il a consacré à la physique.
§ La métaphysique est une branche de la philosophie et de la théologie qui porte sur la recherche des causes, des premiers principes. Elle a aussi pour objet la connaissance de l'être absolu comme première cause, des causes de l'univers et de la nature de la matière. Elle s'attache aussi à étudier les problèmes de la connaissance, de la vérité et de la liberté.
§ L'ontologie est une branche de la métaphysique qui étudie les propriétés de l'être d'une manière générale, telles que l'existence, la durée, le devenir.
§ Le métaphysicien essaie également de clarifier les notions par lesquelles les gens comprennent le monde ; l'existence, la propriété (d'une chose), l'existence ou le concept de Dieu, l'espace, le temps, la causalité.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
9
Psychologie Sociale
Qu’est-ce que la psychologie sociale ?
La psychologie sociale est née de trois courants : de la philosophie, de la sociologie et de la psychologie.
La sociologie § La sociologie est une branche des sciences humaines qui cherche à comprendre et à expliquer l'impact du social sur les représentations (façons de penser) et comportements (façons d'agir) humains.
§ Elle se penche davantage sur la structure et le fonctionnement de grands groupes ou institutions.
§ En sociologie, l’explication du fonctionnement d’un groupe repose davantage sur les propriétés du groupe lui-même et moins sur les individus et les rapports qu’ils entretiennent.
§ Les sociologues s'intéressent à la fois au travail, à la famille, aux médias, aux rapports de genre (hommes/femmes), aux religions, à l'environnement humain.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
10
Psychologie Sociale
Qu’est-ce que la psychologie sociale ?
La psychologie § Étymologiquement, psychologie signifie science de l'âme.
§ La psychologie (du grec psukhê, âme) désigne à la fois l'étude scientifique des faits psychiques et des comportements.
§ La psychologie a pour objectif l'investigation du psychisme en termes de structure et de fonctionnement. Elle s'attache donc à décrire, évaluer et expliquer les processus mentaux dans leur ensemble.
Le psychisme est l’ensemble des phénomènes mentaux (pensée, émotion, conscience, …), conscient ou inconscient, des phénomènes, des processus relevant de l’esprit, de l’intelligence et de l’affectivité et constituant la vie psychique (normale ou pathologique).
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
11
Psychologie Sociale
Qu’est-ce que la psychologie sociale ?
La psychologie sociale est née de trois courants : de la philosophie, de la sociologie et de la psychologie.
§ La psychologie sociale (on dit parfois aussi psychosociologie,
mais cet usage tend à disparaître) étudie l’emprise de la société sur les individus.
§ Elle le fait notamment à travers l’analyse de l’influence sociale, de la dynamique des groupes, des normes et des rôles, des stéréotypes et de l’opinion publique.
§ C’est une discipline fortement marquée par l’approche expérimentale.
La psychologie sociale
La psychologie-sociale s'intéressera à autrui d'un triple point de vue: sa connaissance, les influences réciproques entre soi et autrui, et les interactions sociales.
Leyens et Yzerbyt, 1997
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
12
Psychologie Sociale
Définition de la psychologie sociale
Gordon Allport, 1968 « La psychologie sociale consiste à essayer de comprendre et d’expliquer comment les pensées, sentiments et comportements des individus sont influencés par la présence imaginaire, implicite ou explicite des autres. »
Cette définition est importante pour trois raisons:
1. Elle indique que la psychologie sociale s’intéresse au comportement social de l’individu et non à celui de groupes, de collectivités ou de nations.
2. Elle s’intéresse autant aux pensées et sentiments de la personne qu’à son comportement. Donc, les émotions, attitudes, attributions et autres phénomènes émotifs ou cognitifs se révèlent d’un très grand intérêt pour le psychologue social.
3. Allport souligne le fait que les gens qui nous entourent peuvent nous influencer de maintes façons. Soit par leur présence direct, par leur présence implicite (on croit qu’une personne nous observe) ou encore de façon imaginaire.
Les psychologues sociaux u0lisent l’expression « comportement social » pour faire référence à l’ensemble des pensées, sen0ments et comportements de la personne.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
13
Psychologie Sociale
Définition de la psychologie sociale
Baron et Byrne, 1981 « La psychologie sociale est le domaine d’étude scientifique qui étudie la façon par laquelle le comportement, les sentiments ou les pensées d’un individu sont influencés ou déterminés par le comportement ou les caractéristiques des autres. »
§ Ils ajoutent la composante des caractéristiques d’autrui comme source d’influence sur nos comportements.
§ Ce point est important, car nous réagissons souvent aux caractéristiques des autres, et non uniquement à leurs comportements.
§ Exemples de caractéristiques: la race, l’âge, l’apparence constituent d’importantes sources d’influence qui doivent être considérées dans l’étude du comportement social.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
14
Psychologie Sociale
Définition de la psychologie sociale
Vallerand, 1994 « La psychologie sociale est le domaine d'études scientifiques qui analyse la façon par laquelle nos pensées, nos sentiments et comportements sont influencés par la présence imaginaire, implicite ou explicite des autres, par leurs caractéristiques et par les divers stimuli sociaux qui nous entourent et qui de plus examine comment nos propres composantes psychologiques personnelles influent sur notre comportement social »
§ Définition de la psychologie sociale qui reflète les diverses dimensions de la discipline.
§ La psychologie sociale s’intéresse sur une base scientifique à une foule de sujets qui permettent de mieux comprendre le comportement de l’être humain dans son habitacle social.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
15
Psychologie Sociale
Définition de la psychologie sociale
Les stimuli sociaux : § objets (qui appartenait à un ami);
§ endroits (l’habitat, grandeur, arrangement, couleur des pièces);
§ autres composantes de notre environnement (les panneaux d’affichage).
Les composantes psychologiques personnelles.:
Deux types de variables peuvent être incluses dans cette catégorie :
1. Pensées, croyances, stéréotypes et souvenirs (le rôle de la mémoire est très étudié en psychologie sociale).
« Cognitions sociales » : le fait de penser à la querelle que vous avez eue avec un de vos amis peut vous amener à être agressif vis-à-vis d’un passant qui vous demandait un renseignement.
2. Différences individuelles relativement stables qu’un individu peut posséder. Il s’agit de l’influence de la personnalité sur le comportement social.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
16
Psychologie Sociale
Définition de la psychologie sociale
Individu • pensées • sentiments • comportements
Les autres : Par la présence imaginaire, implicite ou explicite des autres.
Par leurs caractéristiques.
La situation sociale : Par les divers stimuli sociaux qui nous entourent.
Les caractéristiques propres : Par nos propres composantes psychologiques personnelles qui influent sur notre comportement social.
Influence
Influence
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
17
Psychologie Sociale
Définition de la psychologie sociale
Exemple : 2 automobilistes : L’un fait une queue de poisson (chauffard). Réaction de l’autre en fonction de : • La situation antérieure
(1) Ses émotions : calme, nerveux (2)
• Conditions du milieu : pluie, vent, soleil (3)
• Normes de la société : seuil de tolérance envers les chauffards (4)
L’individu
Comportements
Affects Cognitions
Les autres : leurs comportements et caractéristiques
La situation sociale : Caractéristiques physiques, psychologiques et sociologiques
Chauffard
(1) (2)
(3)
(4)
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
18
Psychologie Sociale
Caractéristiques de la psychologie sociale
1. Un domaine de recherche interdisciplinaire : à l’intersection de la psychologie et de la sociologie.
2. Une science : basée sur des recherches utilisant des méthodes scientifiques.
3. Une science explicative :
Comprendre le comportement, l’expliquer, voire le prédire (en recherche fondamentale).
Agir sur le comportement pour résoudre certains problèmes sociaux (en recherche appliquée).
4. Un cadre d’analyse varié
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
19
Psychologie Sociale
Caractéristiques de la psychologie sociale Un domaine de recherche interdisciplinaire
§ La psychologie sociale vise un cadre intégratif modéré
§ La psychologie sociale entretient des liens étroits avec plusieurs disciplines, notamment la sociologie et les autres branches de la psychologie.
Explication intégrative (telles des influences
humaines ou sociétales)
Explication réductionniste (tels des cellules ou des atomes)
Théologie
Littérature et philosophie
Sciences politiques
Sociologie
Psychologie sociale
Psychologie
Biologie
Chimie
Physique
Niveau d’analyse dans les sciences selon un continuum d’explication intégratif-réductionniste
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
20
Psychologie Sociale
Caractéristiques de la psychologie sociale
Biologique (psychobiologie)
Les grandes orientations de la psychologie sont :
Sources : Psychologie (La), collection Domino.
Normal (psychologie générale)
Pathologique (psychopathologie)
Social (psychologie sociale)
La psychobiologie tente de comprendre la psychologie, les besoins et les comportements de l'Homme, principalement à partir de la biologie et de la neurobiologie.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
21
Psychologie Sociale
Caractéristiques de la psychologie sociale
Un cadre d’analyse varié
Niveau 1 : analyse intrapsychique ou intra-individuel Décrire les phénomènes dont les mécanismes résident à l’intérieur d’une seule personne. La façon dont les individus organisent leurs perceptions, l’évaluation de leur environnement social et leur comportement dans le cadre d’un tel environnement. (exemple: attitudes, attribution de soi) Niveau 2 : processus interpersonnels ou inter-individuel Etude de l’influence du comportement d’une personne sur une autre, comme l’effet d’une récompense matérielle sur la motivation intrinsèque d’un individu. (exemple : comportement agressif, attraction interpersonnelle)
Niveau 3 : interaction entre l’individu et le groupe intra-groupe Le phénomène d’interaction se situent entre un individu et les membres du groupe. (exemple : prise de décision en groupe, conformité avec le groupe)
Niveau 4 : relations intergroupes (exemple : compétition-coopération intergroupes, échanges intergroupes, discrimination).
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
22
Psychologie Sociale
Les différents types de psychologie sociale
Puisque la psychologie sociale analyse le comportement de la personne en contexte social, elle permet de faire le pont entre les disciplines de la psychologie et de la sociologie
La psychologie sociale est étudiée selon des perspectives psychologique et sociologique. Il existe deux types de psychologie sociale.
1. La psychologie sociale sociologique § Elle encourage l’utilisation d’enquêtes et d’observations systématiques. § Elle s’intéresse aux liens entre les individus et les groupes auxquels ils
appartiennent. § Elle se penchera sur des thèmes tels la socialisation, la déviance sociale,
le recrutement des membres dans des groupes… § Le terme « psychosociologie », correspond surtout à ce premier type de
psychologie sociale.
2. La psychologie sociale psychologique § Elle favorise l’utilisation de la méthode expérimentale en laboratoire. § Elle s’intéresse au comportement individuel influencé par le contexte
social.
§ Des thèmes d’étude tels les attitudes, la perception sociale, les attributions…
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
23
Psychologie Sociale
Chapitre I.2 :
Historique des grandes expériences de la psychologie
sociale
1. Auguste Comte 2. Gabriel Tarde 3. Gustave Le Bon 4. Norman Triplett 5. George Mead 6. Kurt Lewin 7. Les grandes dates de la psychologie sociale
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
24
Psychologie Sociale
Historique des grandes expériences de la psychologie sociale
§ Philosophe français.
§ C’est l’un des premiers à proposer de manière explicite une approche de l’individu comme être social en cherchant à faire reconnaître les sciences sociales comme une branche, parmi d’autres, des sciences.
§ Son but est de fonder une connaissance de l’homme sur sa manière d’être en société.
§ Pour lui, l’homme est façonné par la société dans laquelle il se trouve.
§ Désormais, il ne s’agit plus d’un homme isolé, mais d’un homme enraciné dans un groupe, plus ou moins organisé, qui sera l’objet de la nouvelle science qu’il appellera, le premier, la sociologie.
§ Le philosophe comte passe pour être le modèle des philosophes scientifiques du XIXème siècle. Son influence sur les savants du XX est alors considérable.
Auguste Comte (1798 / 1857)
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
25
Psychologie Sociale
Historique des grandes expériences de la psychologie sociale
Gabriel Tarde (1843 / 1904)
§ Jean-Gabriel (de) Tarde est né en France, dans une très ancienne famille de notables. Son père est juge d'instruction à Sarlat et sa mère appartient à une famille de juristes.
§ Considéré comme l’un des fondateurs de la psychologie sociale, il marque les sciences humaines de son temps. Il s’appuie sur la philosophie et la métaphysique pour construire une théorie de société.
§ Il aborde la question du comportement social en cherchant à expliquer pourquoi un individu pris dans une foule change.
§ Il observe alors que les individus ont tendance à imiter les comportements de ceux qui, dans la foule, leur servent de modèle.
§ Il défini le concept d’imitation comme un processus fondamental de la réalité sociale, en montrant son caractère dynamique et sélectif, qui transforme l’individuel en social.
§ Le lien social a donc trois composantes selon Tarde : l'imitation, l'opposition et l'adaptation.
Les lois de l’imitation
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
26
Psychologie Sociale
Historique des grandes expériences de la psychologie sociale
Gustave Le Bon (1841 / 1931)
§ Le Bon est un médecin et sociologue français, c’est un précurseur de la psychologie sociale. Il s’intéresse à de nombreux problèmes sociaux et politiques. Il cherche à faire ressortir le rôle capital des émotions dans les sociétés.
§ Il s’est intéressé aux comportements collectifs. Les analyses de G. Le Bon ont connu un grand succès chez certains leaders politiques. Selon ses détracteurs il aurait influencé Hitler et Mussolini.
§ Grand officier de la Légion d'Honneur, eut de son vivant un succès mondial considérable pour son œuvre dans le domaine de la psychologie sociale.
§ Il a écrit l’un des premiers ouvrages sur la foule « La Psychologie des foules » (1895) et a avancé l’idée que les conduites en contexte social se développent par l’imitation et par contagion des émotions (dans une manifestation de hooligans par exemple).
§ Dans la psychologie des foules, il énonce l’idée qu’il existe une âme collective. Ainsi, dans un groupe la conscience personnelle s'efface pour une conscience collective.
§ C’est ce qui rend les foules hautement suggestives aux influences d’un meneur et c’est ce qui rend des comportements extrêmes (violence, héroïsme, imbécillité).
La psychologie des foules
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
27
Psychologie Sociale
Historique des grandes expériences de la psychologie sociale
Norman Triplett (1861/1931)
§ L’expérience de Norman Triplett datant de 1897, instaure le concept de facilitation sociale. Après avoir observé des cyclistes au Minnesota (USA), Triplett cherchait à savoir si la situation de compétition améliorait ou pas la performance de chacun.
§ Il s’agit de la première recherche en psychologie sociale qui a montré quel est l’effet de la présence d’autrui sur le comportement individuel.
Pour répondre à cette question, il conduit une analyse d’archive de plus de 2000 coureurs de haut niveau ayant participé à des courses de 25 miles ; 40 Km et cela dans les trois conditions suivantes :
§ Course contre la montre : Une distance imposée doit être parcourue le plus rapidement possible et seul.
§ Avec un meneur : Les 40 Km sont effectués avec un autre cycliste qui n’est pas engagé dans la course mais qui doit pédaler à une vitesse rapide et prédéterminée pour entrainer le coureur.
§ Compétition : Les coureurs devaient parcourir les 40 Km en situation de compétition classique avec d’autres coureurs.
Il va donc comparer les vitesses moyennes dans chacune des conditions et les résultats sont parlants :
Première expérience
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
28
Psychologie Sociale
Historique des grandes expériences de la psychologie sociale
§ Condition 1 (40 Km seul) Moyenne de 39 Km/h § Condition 2 (40 Km en présence de meneur) Moyenne de 50 Km/h
§ Condition 3 (40 Km en situation de compétition) Moyenne de 52 Km/h
La tâche était la suivante: Les participants devaient enrouler le plus rapidement possible un moulinet fixé à une canne à pêche. Après une période de familiarisation à cette tâche, six essais chronométrés étaient effectués par les sujets ; trois se déroulaient de façon individuelle et trois en situation de compétition avec d’autres personnes. § Au regard des résultats, Triplett constate que ; 20 sujets ont été influencé par la présence d’autrui et ont donc augmenté leur performance dans la seconde condition, § 10 y sont restés indifférents, § 10 ont étaient négativement influencés par la présence d’autrui. Ces résultats montrent qu’il y a des différences interindividuelles ; c'est-à-dire des différences notables entre les personnes. Cependant, la performance de la majorité des participants s’est sensiblement améliorée en présence d’autres personnes en situation de compétition.
Deuxième expérience
On peut voir qu’il existe une différence importante entre les scores de la première condition comparativement aux deux autres. La performance est donc considérablement augmentée en présence d’autrui.
Norman Triplett (1861 / 1931)
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
29
Psychologie Sociale
Historique des grandes expériences de la psychologie sociale
George Mead (1863-1931)
§ George Herbert Mead est un philosophe, sociologue et socio-psychologue américain. On lui attribue le statut de fondateur de la psychologie sociale.
§ Il a largement contribué à combler le fossé qui séparait la psychologie individuelle de la sociologie. Il suggéra que l'expérience individuelle fût appréhendée à partir de la société, plus précisément à partir du système de communication interindividuelle qui est l'essence même de l'ordre social.
§ La psychologie sociale, selon Mead, est la discipline qui étudie l'activité ou le comportement des individus au sein même du processus social. En d'autres termes, le comportement de l'individu ne peut être compris qu'à travers le comportement de l'ensemble d'un groupe social donné, dont l'individu n'est qu'un élément.
§ Il a travaillé sur le concept de socialisation par l'interaction : c'est par l'échange (verbal notamment) avec les autres membres de la société, que l'Homme (« être social ») va « intérioriser » (intégrer de façon inconsciente) les normes de cette société.
L’intéractionnisme symbolique
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
30
Psychologie Sociale
Historique des grandes expériences de la psychologie sociale
§ Lewin est un psychologue allemand, fuyant le nazisme en Europe, émigré aux États-Unis dans les années 1930.
§ Ses célèbres études sur le leadership (action de diriger d’autres personnes vers un but, d’être leur guide).
§ Il s'intéresse désormais davantage à l'interaction au sein d'un groupe (psychosociologie) plutôt qu'à l'homme et son environnement (comportementalisme). C'est de ces travaux qu'émergent notamment la théorie de la dynamique de groupe (en MIT) qui analyse l'engagement et le comportement des individus au sein d'un groupe.
§ C'est en 1931 qu'il pose l'équation suivante : le comportement (B) est une fonction (ƒ) de la personnalité (P) et de l'environnement (E), soit de manière formalisée : B=ƒ(P,E)
§ Aux États-Unis, il occupe différents postes universitaires, notamment au sein du Massachusetts Institute of Technology (MIT) (1944) où il s'intéresse ensuite à de nouveaux domaines de recherche centrés autour de la motivation.
§ Kurt Lewin est considéré comme le père de la psychologie sociale contemporaine.
Recherche-action: dynamique de groupe
Kurt Lewin (1890 / 1947)
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
31
Psychologie Sociale
Historique des grandes expériences de la psychologie sociale
§ L'expérience sur le leadership de Kurt Lewin consiste à constituer trois groupes d'enfants distincts lors d'activités de loisir au sein d'un centre aéré.
§ L'objectif est de construire des modèles réduits d'avions avec une implication différente de la part des animateurs du groupe. On retrouve trois conditions expérimentales : un groupe « directif », un groupe « participatif » et un groupe « laissez-faire ».
Ø Dans la condition « directive » l'animateur est directif dans sa passation d'ordres et ceux-ci ne peuvent pas être discutés (pas de rétro-action possible). L'animateur occupe donc ici un statut de chef assimilable au paternalisme.
Ø Dans la condition « participative » l'animateur est participatif avec tous les membres du groupe. L'apprentissage est basé sur l'interaction entre les membres du groupe et l'animateur occupe un poste d'animation dans l'apprentissage.
Ø Dans la condition « laissez-faire » l'animateur est en retrait face aux demandes du groupe. Son rôle est de surveiller les activités sans intervenir dans le groupe.
§ Les résultats de cette étude ont montré que le type de leadership pouvait avoir une influence sur le travail produit (qualité des biens manufacturés), mais aussi sur la satisfaction des producteurs (santé mentale au travail).
Kurt Lewin (1890 / 1947)
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
32
Psychologie Sociale
§ Ces auteurs ont contribué à la naissance de la psychologie sociale qui évidemment ne s’est pas fait sans heurts.
§ Son statut de discipline n’a été acquis qu’en 1930 où elle a été considérée comme une science expérimentale consacrée à l’analyse des interactions entre les individus et les groupes auxquels ils appartiennent.
Historique des grandes expériences de la psychologie sociale
Elle a eu un effet bénéfique sur la psychologie sociale : la société s’est tournée vers la psychologie sociale pour résoudre divers problèmes. Autant dans la population que dans l’armée, l’approche expérimentale devenait courante.
La seconde guerre mondiale
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
33
Psychologie Sociale
Chapitre I.3 :
La personnalité en psychologie sociale
1. La personnalité 2. Le caractère et le tempérament 3. L’inné et l’acquis 4. L’affect, les émotions et les humeurs 5. Les attitudes 6. Les préjugés et les stéréotypes 7. Le développement de la personnalité 8. Les traits de la personnalité selon le modèle à cinq facteurs
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
34
Psychologie Sociale
La personnalité est le profil global d’un individu, une combinaison de traits qui font de lui un être unique dans sa manière de se comporter et d’entrer en relation avec autrui.
« Qu’est-ce qui constitue la personnalité ? »
§ Pour certains, la personnalité englobe un ensemble de caractéristiques à la fois mentales et physiques;
§ Ces caractéristiques orientent les perceptions d’un individu, sa façon de penser, ses actes et ce qu’il ressent.
La personnalité
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
35
Psychologie Sociale
La découverte de la personnalité
Sentiment
Raison
Impulsion/Instinct
Caractère
Tempérament
Emotion
Humeur
Comportement
Pensée
Attitude
Inné Acquis
Traits
Mémoire Intelligence Passion
Conscient Inconscient
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
36
Psychologie Sociale
Définition de la personnalité
Pour l’OMS (1992), « la personnalité est un patterns (schémas) de pensées, sentiments et comportements qui caractérisent le style de vie particulier d’un individu et son mode d’adaptation. »
Il résultent de facteurs constitutionnels, développementaux et du vécu social.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
37
Psychologie Sociale
§ Le mot personne est dérivé de l’expression latine per sonare, qui signifie « ce par l’intermédiaire de quoi le son se manifeste ».
§ Le terme désigne le masque à travers lequel, dans le théâtre antique, la voix humaine résonne en direction du groupe des spectateurs.
§ C’est ainsi que le son (la voix) et le masque en viendront à qualifier le personnage, caractérisé par son apparence (ou son visage), son nom (ou son titre), son rôle (ou sa place) dans la pièce de théâtre et, par extension, dans la société.
Définition de la personnalité
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
38
Psychologie Sociale
Les trois parties du cerveau
Depuis que l’être humain existe il y a eu une évolution constante de tous ce qui l’entoure et de ce qui le constitue. Voyons voir ce qu’il en est des trois parties distinctes de notre cerveau.
Théorie conventionnelle dite du "cerveau triunique »
Paul D. MacLean 1913 – 2007 Neurobiologiste
L'actualisation de cette théorie par Joseph Ledoux, professeur au Centre des sciences neurales de l'Université de New York, est considéré actuellement comme l’un des meilleurs spécialistes des neurosciences au monde :
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
39
Psychologie Sociale
Les trois parties du cerveau
§ C’est le plus ancien, environ 400 millions d’année, premier niveau de l’inconscient. § C’est là ou sont logés nos instincts primaires de survie. C’est lui qui fait jaillir les
désirs de base tel que manger, boire, se sauver pour échapper au danger et attaquer. Il est aussi la base de nos comportements primitifs; dont l’instinct de domination…
§ Il n’est pas rationnel, n’a aucun lien émotif et pour lui le temps n’existe pas. Privilégie l'odorat sur les autres sens.
§ Il a en lui toutes nos mémoires depuis l’enfance et puisque le temps n’existe pas, tout est présent.
§ Le cerveau limbique date de 65 millions d’années.
§ Les interactions du système limbique traitent l'affectivité et les émotions.....
§ Il a en mémoire nos comportements agréables et désagréables cependant avec l’émotion qui s’y rattache accompagné de nos jugements de valeurs.
§ C’est là ou l’on retrouve nos croyances bénéfiques et limitantes qui nous bloquent.
§ Préfère l'audition sur les autres sens.
§ Partie du cerveau la plus récente, le néocortex est apparu depuis 3,6 millions d’années et est mature depuis environ 100,000 ans.
§ C’est la partie du cerveau qui prend le plus de place. Préfère la vision sur les autres sens.
§ C’est là ou se situe notre langage, nos réflexions, notre analyse, les distances et la notion de temps.
§ C'est ce cortex associatif, ajoute à l'homme l'imaginaire créatif, qui fait la différence avec tout les autres animaux.
§ Il permet à l'Homme de penser à l'autre, d'être altruiste, de se sentir responsable des autres.
Cerveau Reptilien
Néocortex Cerveau Limbique
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
40
Psychologie Sociale
Définition du caractère
§ Le caractère correspond aux attributs acquis par l’expérience, l’apprentissage et la culture.
§ C’est le versant acquis et conscient de la personnalité.
Attribut : Ce qui appartient en propre à quelqu’un ou à quelque chose. Signe distinctif.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
41
Psychologie Sociale
Définition du tempérament
§ Le tempérament est la base biologique de la personnalité.
§ Pour Allport (1937), c’est le « style émotionnel d’un individu (réactivité aux stimuli émotionnels, le degré et la rapidité de sa réponse, son humeur habituelle). »
Les enfants naissent avec un tempérament : celui-ci est en partie déterminé génétiquement. § Il conditionne leur niveau d’activité, d’attention, d’anxiété, de
timidité, d’irritabilité et d’adaptabilité aux situations nouvelles.
§ Il conditionne aussi le degré d’intensité de leurs émotions, leur niveau de sensibilité à ce qu’ils voient, à ce qu’ils entendent et à ce qu’ils touchent.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
42
Psychologie Sociale
Définition du tempérament
Bien qu’il n’existe aucune définition universelle du mot « tempérament », on utilise généralement ce terme pour expliquer les différences entre les enfants ou entre leurs modes de comportement. Des chercheurs ont mis au point 9 caractéristiques pour décrire les traits de tempérament. Elles expliquent, en gros, les modes de comportement qui définissent la personnalité d’un enfant. Elles peuvent vous aider à mieux comprendre votre propre comportement et celle des enfants :
§ Le niveau d’activité
§ La régularité et la rythmicité
§ L’approche, le recul et les premières réactions
§ L’adaptabilité
§ Le seuil sensoriel et la sensibilité sensorielle
§ L’intensité de réaction
§ L’humeur § La concentration
§ La persévérance et la durée de l’attention
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
43
Psychologie Sociale
Définition du tempérament
Tempérament facile : C’est la combinaison d’une régularité des cycles biologiques, d’une tendance à approcher les stimuli nouveaux, d’une adaptation rapide au changement, d’une humeur généralement positive.
Tempérament difficile : C’est la combinaison d’une irrégularité des cycles biologiques, de réponses de retrait devant la nouveauté, de lenteur d’adaptation, de réactions émotionnelles intenses et négatives.
Tempérament intermédiaire : Adaptation lente, réactions émotionnelles négatives mais de faible intensité.
D’après Chess (1990)
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
44
Psychologie Sociale
Différence entre caractère et tempérament
1. Le tempérament est biologiquement déterminé alors que le caractère est plutôt déterminée par des facteurs sociaux.
2. Le tempérament est repérable depuis l’enfance alors que le caractère s’élabore au cours du temps, de par sa sensibilité aux mécanismes d’apprentissage.
3. Les différences tempéramentales (anxiété) sont présentes chez les animaux alors que le caractère reste l’apanage des êtres humains (exemple : le moi).
4. Le tempérament est sous la dépendance de mécanismes physiologiques (ex: la réactivité) alors que les traits de personnalité sont intégrés dans une dynamique plus large (ex: l’orientation du comportement alimentée par le « besoin de réussite »).
5. Le caractère est plus malléable, modifiable que le tempérament.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
45
Psychologie Sociale
Environnement
Caractère
Tempérament
Contraintes biologiques
Personnalité Comportement
Différence entre caractère et tempérament
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
46
Psychologie Sociale
Est-elle héréditaire ?
« Qu’est-ce qui détermine la personnalité ? »
Ces deux influences agissent de concert et
s’équivalent
Est-elle façonnée par l’environnement ?
L’hérédité est responsable – par l’intermédiaire des gènes – de la transmission des parents aux descendants de caractères tels que les traits physiques, le sexe et certains éléments de la personnalité. L’hérédité établi les limites dans lesquelles certains traits de personnalité peuvent se développer.
L’environnement, il est lié à : § des facteurs sociaux, § des facteurs culturels § des facteurs conjoncturels. L’environnement détermine le développement des traits à l’intérieur de ces limites.
Personnalité Part de l’inné
Part de l’acquis
Un cadre de travail de type autoritaire pourrait accentuer une tendance innée à l’autoritarisme.
La personnalité
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
47
Psychologie Sociale
§ Les normes et les valeurs culturelles influent considérablement sur le développement de la personnalité d’un individu.
§ Les valeurs ne sont pas facilement observables. Elles nous renseignent sur nos Motivations profondes.
§ Elles sont le déclencheur, le « Pourquoi » nous faisons, telle action plutôt qu’une autre qui s’exprime par les comportements.
Exemple : Comparer les effets de l’individualisme de la culture américaine avec ceux du collectivisme de la culture mexicaine.
Part de l’acquis
Valeurs : principes généraux qui orientent les jugements et les ac6ons d’un individu.
La personnalité
Valeurs : Mo6va6on cogni6ve Mo6va6on esthé6que Mo6va6on matérialiste Mo6va6on altruiste Mo6va6on individualiste Mo6va6on éthique
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
48
Psychologie Sociale
§ Les facteurs sociaux interviennent aussi dans la construction de la personnalité :
• Le milieu familial, • La religion, • Toutes les relations sociales qu’on établi au cours de sa vie
dans des groupes plus ou moins structurés (groupes d’amis, équipes sportives, groupes de travail…)
§ Les facteurs conjoncturels favorisent ou inhibent l’expression de certains traits de la personnalité humaine.
Exemple : Pendant un cours ou une réunion, vous pouvez vous contenir et ne pas manifester le côté expansif de votre personnalité; celui-ci se révélera à l’occasion d’un événement sportif, où vous serez plus démonstratif.
Part de l’acquis
La personnalité
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
49
Psychologie Sociale
La personnalité
La personnalité dépend de :
§ L'inné physique et psychique.
§ La norme individuelle / La norme sociale.
§ L'expérience des situations passées.
§ L'état d'esprit et la condition physique.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
50
Psychologie Sociale
50
L’affect, les émotions et les humeurs
Affect Englobe un vaste champ de sentiments vécus. L’affect peut être ressenti comme une émotion ou une humeur.
Emotions § Causées par un événement spécifique; § D’une durée très brève (quelques secondes ou minutes); § Nombreuses formes spécifiques (colère, peur, tristesse, gaieté, dégoût, surprise); § Habituellement accompagnées d’expressions du visage; § Entraînent par nature une action. § Etats affectifs intenses (aigus) caractérisés par de brusques perturbations physiques et mentales.
Humeurs § Cause générale et souvent peu claire;
§ D’une durée plus longue (plusieurs heures voire plusieurs jours);
§ Plus générale (deux dimensions principales: l’affect positif et l’affect négatif qui regroupent chacune plusieurs émotions).
§ Dispositions particulières qui ne constituent pas un trait de caractère
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
51
Psychologie Sociale
Définitions et caractéristiques des attitudes
§ La définition la plus communément acceptée est celle proposée par Allport (1935) qui définit l’attitude comme
« un état mental de préparation à l’action organisé à travers l’expérience, exerçant une influence directive et dynamique sur le comportement ».
§ On retrouve dans cette définition l’idée qu’il est impossible d’expliquer un comportement quelconque sans recourir à la notion d’attitude, que les attitudes ne font cependant que guider le comportement et qu’elles ont leur origine dans l’expérience.
§ D’autres auteurs proposeront des définitions plus
brèves. Oskamp (l977) la définit ainsi « disposition à réagir de façon favorable ou défavorable à un objet particulier ou à une classe d’objets (étrangers, peine
de mort, parti politique, etc.).
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
52
Psychologie Sociale
Définitions et caractéristiques des attitudes
§ Elle a une valence (elle peut être positive ou négative).
§ Elle a une force (une intensité) variable, c’est le degré d’implication du sujet (d’une force absolument défavorable à une force absolument favorable, en passant par «moyen», «légèrement favorable», etc.)
§ Le gouvernement, la publicité, ... souhaitaient amener à changer les attitudes,
§ on a alors surtout étudié comment on pouvait changer ces attitudes : pour cela, il faut amener le sujet à une dissonance cognitive ou à une contradiction, cela créé chez le sujet des incohérences et des conflit, dont un moyen de les régler est de changer d’attitudes.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
53
Psychologie Sociale
Quelle est la Différence entre Attitude et Comportement ?
Parfois, nous utilisons indifféremment les mots attitude et comportement. Par exemple, nous parlons aussi bien d’une attitude agressive au volant ou d’un comportement agressif au volant. Pourtant, il s’agit de deux mots qui ne sont pas interchangeables.
• En réalité, l’attitude est un état d’esprit.
• L’attitude est donc dépendante du caractère de la personne ou de son humeur.
• Par exemple, votre interlocuteur peut avoir une attitude menaçante : il vous menace par son attitude mais en pratique il ne va pas vous agresser.
• Le comportement est la façon d’agir. • C’est l’action qui traduit concrètement
l’attitude de la personne. • Si un conducteur a une attitude
agressive au volant, celle-ci ne se manifestera pas obligatoirement.
• Par exemple, il s’agit de son état d’esprit qui lui fait reprocher intérieurement la lenteur des autres automobilistes.
• En revanche, un comportement agressif au volant se traduira par exemple, par une queue de poisson.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
54
Psychologie Sociale
Définitions et caractéristiques des préjugés et stéréotypes
§ Le préjugé peut être défini comme une « attitude de l’individu comportant une dimension évaluative, souvent négative, à l’égard de types de personnes ou de groupes, en fonction de sa propre appartenance sociale. C ‘est donc une disposition acquise dont le but est d’établir une différenciation sociale » (Fischer, 1987)
§ Le préjugé a deux dimensions essentielles : l’une cognitive, l’autre comportementale. En général le préjugé est négatif et a donc pour conséquence une discrimination.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
55
Psychologie Sociale
Définitions et caractéristiques des préjugés et stéréotypes
§ Le stéréotype «désigne les catégories descriptives simplifiées par lesquelles nous cherchons à situer autrui ou des groupes d’individus » (Fischer, 1987)
§ Les stéréotypes correspondent donc à des traits ou des comportements que l’on attribue à autrui de façon arbitraire. En ce sens, les stéréotypes sont une manifestation des préjugés.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
56
Psychologie Sociale
Théories sur le développement de la personnalité
De l’immaturité…
§ Passivité
§ Dépendance
§ Comportements peu diversifiés
§ Préférences superficielles
§ Vision à court terme
§ Position subalterne
§ Faible conscience de soi
A la maturité
§ Activité
§ Indépendance
§ Comportements diversifiés
§ Préférences marquées
§ Vision à long terme
§ Position dominante
§ Forte conscience de soi
Théories sur le développement de la personnalité Théories qui établissent des modèles et des typologies de l’évolu6on de la personnalité.
Pour Chris Argyris, ce développement est un continuum qui va de l’immaturité à la maturité.
Selon Argyris, trop d’organisations traitent les adultes qui ont atteint la maturité comme s’ils étaient toujours immatures, les empêchant ainsi d’exprimer et d’exploiter le meilleur d’eux-mêmes.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
57
Psychologie Sociale
Les traits de personnalité selon le modèle à cinq facteurs
1. Extraversion - Introversion
C’est le degré d’engagement du sujet dans ses relations interpersonnelles et dans son environnement extérieur.
Les extravertis: sont actifs, énergiques, enthousiastes, confiants, sociables, assuré, communicatif, chercheurs de sensations mais aussi impulsifs, insouciants et coléreux.
Les introvertis: sont réservés, ont peu d’élan vital, sont peu confiants et timides.
2. Amabilité ou agréabilité
Pôle positif : le fait d’être facile à vivre, confiance, coopérativité, affabilité (courtoisie, politesse), sympathie, affection.
Pôle négatif : indifférence, méfiance, intransigeance, dureté.
Début des années 90, des études ont permis d’élaborer un modèle de personnalité à 5 facteurs qui synthétise les listes interminables de traits de personnalité et les ramène à 5 grandes dimensions (les « Big Five ») Les tests
normalisés d’évalua0on de la personnalité perme@ent d’évaluer un individu par rapport à chacune de ces dimensions et de se faire ainsi une idée de sa personnalité globale.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
58
Psychologie Sociale
3. Application ou conscience
Pôle positif : goût de l’ordre, auto-contrôle, responsabilité, fiabilité, persévérance, discipline.
Pôle négatif : nonchalance (lenteur, mollesse, manque d'enthousiasme), hédonisme (fait du plaisir le principe ou but de la vie).
4. Névrosisme (trait névrotique)
C’est la perception du monde extérieur.
Pôle positif : calme, résistance au stress, stabilité émotionnelle.
Pôle négatif : émotions négatives fréquentes, auto-dépréciation, anxiété, colère, nervosité.
5. L’ouverture à l’expérience :
Pôle positif : imagination, curiosité et sensibilité artistique, large d’esprit, absence de dogmatisme (attitude consistant à rejeter le doute ou la critique)
Pôle négatif : obstination, rigidité, peur de la nouveauté.
Les traits de personnalité selon le modèle à cinq facteurs
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
59
Psychologie Sociale
§ Une personne qui a un fort penchant pour l’ouverture à l’expérience aura tendance à poser beaucoup de questions et à penser de façon non conformiste.
§ Un degré élevé d’application est lié positivement au rendement professionnel dans 5 types d’emplois : l’ingénierie, la police, la gestion, la vente et les emplois qualifiés et semi-qualifiés.
§ Un haut degré d’extraversion laisse présager un rendement élevé dans des emplois de gestion ou de vente.
Exemples :
Les traits de personnalité selon le modèle à cinq facteurs
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
60
Psychologie Sociale
Chapitre I.4 :
Le soi en psychologie sociale
1. Introduction 2. Qu’est-ce que le soi ? 3. Composantes du soi 4. Soi comme contenu ou objet
1. Le concept de soi 2. L’estime de soi 3. La présentation de soi
5. Maîtrise de soi
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
61
Psychologie Sociale
§ Vous est-il arrivé d’avoir à vous présenter à d’autres et d’essayer de faire bonne impression ?
§ Avez-vous quelque peu exagéré la réalité ?
§ Comment vous êtes-vous alors senti : coupable ?
§ Mais qu’est-ce qui fait en sorte que nous pouvons présenter notre personne aux autres ?
§ Quel processus nous évalue et fait en sorte qu’on se sent coupable de ne pas avoir agi selon ses valeurs personnelles ?
Nous verrons dans cette partie, que le soi joue un rôle crucial dans la régulation de notre comportement, notre affect et nos pensées.
Introduction
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
62
Psychologie Sociale
§ Le soi est l’un des construits le plus vieux et le plus étudié en psychologie sociale.
§ Les construits suivants représentent des
domaines d’étude très populaires :
§ L’estime de soi (Baumeister, 1993),
§ Le concept de soi (Hattie, 1992),
§ La conscience de soi (Gibbons, 1990),
§ La présentation de soi (Leary & Kowalski, 1990),
Nous vivons dans une ère qui encourage la connaissance de soi
Introduction
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
63
Psychologie Sociale
1. Le soi est en grande partie une « création sociale ».
§ Nous vivons dans un environnement social où un tas de stimuli tels la télévision, la radio, les livres, nos parents et amis influencent de façon directe ce que nous sommes ou sommes en train de devenir.
§ Nous nous façonnons au fil des interactions avec les autres.
§ Notre soi est le produit de l’environnement social qui nous entoure.
« Comment se fait-il que le soi représente pour autant un thème d’étude en psychologie
sociale ? »
Introduction
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
64
Psychologie Sociale
2. L’influence déterminante qu’il a sur notre comportement social.
§ Le soi n’est pas uniquement un contenu représentant ce que nous sommes et comment nous nous percevons, mais il est aussi un ensemble de structures et processus au cœur même de la plupart de nos pensées, sentiments et actions.
§ La façon dont nous percevons les autres dépend en bonne partie de notre perception de nous-mêmes.
« Comment se fait-il que le soi représente pour autant un thème d’étude en psychologie
sociale ? »
Le soi résulte en bonne partie de l’influence des autres et les diverses ramifications qu’il engendre viennent influer sur le moindre de nos comportements envers les gens qui nous entourent.
Introduction
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
65
Psychologie Sociale
§ L’être humain peut raisonner et s’il le fait il doit bien y avoir une entité chez ce dernier qui en est responsable : cette entité, c’est le soi.
§ Peu importe le nom qu’on donne à cette entité : l’âme, l’esprit, la pensée ou le soi, cette présence intérieure fait son apparition chaque fois qu’on se penche sur son intérieur.
Qu’est-ce que le soi ?
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
66
Psychologie Sociale
Composantes du soi Le soi
Le soi comme contenu Le soi comme processus
§ L’ensemble de l’information que l’individu possède sur lui-même. § Il porte sur les caractéristiques que nous croyons posséder en tant qu’individu, tels notre corps, notre personnalité, etc. § W. James appelait cet aspect du soi le « moi » ou le « connu ». § Selon Greenwald & Pratkanis (1984), le contenu de notre soi est comme une histoire sur nous-mêmes, une autobiographie. Cette dernière contient les multiples aspects de notre identité. § Renseignements sur nous-mêmes issus de nos évaluations et de nos prises de conscience.
§ Il remplit plusieurs fonctions telles l’évaluation de soi, la présentation sociale et bien d’autres. § Cet agent percepteur , W. James l’appelait le « Je » ou le « connaissant ». § Si le soi comme contenu est une histoire, notre soi à également besoin d’un historien pour la raconter ou l’animer. § Cet « historien » remplit plusieurs fonctions. Il traite l’information, la retient ou la rejette, l’enregistre, l’organise et plus tard la rappelle en mémoire lorsque cela s’avère nécessaire. § Il évalue souvent l’environnement social à la lumière même du soi comme contenu (si une personne est dépressive, alors elle voit régulièrement la vie en noir).
Selon William James (1842 - 1910)
William James est le premier chercheur qui s’éloigne d’une approche philosophique du Soi pour aborder ce@e no0on d’un point de vue psychologique.
En 1890, cet illustre psychologue propose une dichotomie du soi
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
67
Psychologie Sociale
Le soi comme contenu ou objet
Le concept de soi Le concept de soi représente la description de soi (par ex., « Je suis diplomate »).
Il représente un résumé des perceptions et des connaissances que les gens possèdent de leurs qualités et caractéristiques.
Il ne constitue pas une vision « objective » de ce que nous sommes mais plutôt un reflet de nous-mêmes tels que nous nous percevons.
L’estime de soi Il renvoie au critère évaluatif établi en fonction d’une norme idéale construite à l’aide de comparaisons avec les autres personnes (par ex. : « Je suis plus diplomate que la plupart des filles de ma classe »).
Elle évalue les qualités ou les compétences du soi.
Elle renvoie aux jugements de valeur de la personne quant à ce qui la caractérise et l’identifie.
Les schémas sur le soi Cette dimension regroupe diverses représentations cognitives propres à l’individu.
Parmi les plus importantes :
Les soi possibles (ce qu’on « pourrait » devenir plus tard),
Les soi idéaux (ce qu’on « voudrait » être).
C’est grâce aux schémas que l’ensemble de l’information sur soi peut être organisé et maintenir une cohésion à l’intérieur des dimensions du soi.
Selon trois grandes dimensions
L’estime de soi est la conscience de la valeur du soi.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
68
Psychologie Sociale
Thèmes Types de soi % Relation avec les autres (Ex : « J’ai de bonnes relations. »)
Social 59
Comportements et sentiments habituels (Ex : « Je suis de bonne humeur. »)
Spirituel 52
Apparence physique (Ex : « Je parais bien. »)
Matériel 36
Liberté d’action (Ex : « Je suis quelqu’un qui décide lui-même de ses activités. »)
Spirituel 23
Les réactions des autres vis-à-vis de moi (Ex : « Je suis populaire. »)
Social 18
Les possessions matérielles (Ex : « Je possède une voiture . »)
Matériel 5
Perception d’élèves du secondaire sur différentes catégories de leur concept de soi (selon Gordon, 1968)
Le soi comme contenu ou objet
Le concept de soi
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
69
Psychologie Sociale
Composante évaluative § Plusieurs théoriciens et chercheurs (Wylie, 1979; Zajonc, 1980) postulent que
nous portons des jugements qui impliquent une évaluation de type « bon-mauvais ».
§ Une telle évaluation s’appliquerait également au soi. Ainsi, vous vous percevriez non seulement comme un étudiant mais également comme un « bon étudiant ».
§ En plus de posséder un soi, vous possédez un soi que vous jugez « positif » ou « négatif ».
L’estime de soi
§ Dans la mesure où une personne se respecte, s’accepte et s’évalue positivement, alors nous disons qu’elle possède une estime de soi élevée ou positive.
§ Si une personne se rejette, se déprécie et s’évalue négativement, alors cette dernière possède une estime de soi faible ou négative.
Le soi comme contenu ou objet
Composante affective du soi
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
70
Psychologie Sociale
§ Avoir une bonne estime de soi, c’est être en accord avec soi même.
§ Deux grandes conceptions complémentaires de l’estime de soi :
- Appréciation globale, positive et négative de soi.
- Concevoir que l’estime de soi est relative à des domaines particuliers, elle variera d’un domaine à l’autre.
§ Comment expliquer les différences de niveau d’estime de soi, que certains individus se dévalorisent, et que d’autre se valorisent ? Ce ne sont le plus souvent que des pensées sur soi.
§ Ceux qui ont une estime de soi forte sont moins préoccupés par la peur de l’échec.
§ La tristesse et le désarroi vont durer plus longtemps chez les individus à estime de soi faible.
§ Attention : il n’y a aucune corrélation entre le QI (quotient intellectuel) et l’estime de soi : on peut être très intelligent et avoir une mauvaise estime de soi ; l’inverse est également vrai.
L’estime de soi
Le soi comme contenu ou objet
Composante affective du soi
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
71
Psychologie Sociale
§ Par l’amour inconditionnel des parents, c’est la base.
§ Mais on peut la développer aussi par son aptitude à dépasser les problèmes que l’on rencontre.
L’estime de soi
Le soi comme contenu ou objet
Comment se construit ce sentiment d’estime de soi ?
Composante affective du soi
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
72
Psychologie Sociale
La formule que William James propose pour définir l’estime de soi est la suivante :
§ James signale qu’une personne peut changer son degré d’estime de soi, en diminuant ses aspirations ou augmentant ses réussites.
§ Cela signifie que plus les réussites d’une personne s’écartent de ses aspirations, plus son estime de soi est faible. A l’inverse, plus les réalisations d’un individu rejoignent ses ambitions, plus son estime de soi est forte.
Estime de soi = Réussites (réalisations) / Aspirations (prétentions)
L’estime de soi
Le soi comme contenu ou objet
Composante affective du soi
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
73
Psychologie Sociale
Certaines situations de comparaison viennent menacer ce sentiment d’estime de soi. Cela a été mis en évidence avec l’expérience de Morse et de Gergen (1970) : l’importance de la comparaison sociale.
Haute estime de soi Faible estime de soi
Plus grande confiance dans l’évaluation de soi
Plus grande hésitation dans l’évaluation de soi
Clarté dans la connaissance de soi
Peu de précision dans la connaissance de soi
Tendance à se présenter de façon valorisante
Tendance à se présenter de façon dévalorisante
Plus grande stabilité temporelle
Plus grande sensibilité à la situation
Résultats : tableau récapitulatif de comparaison entre personnes à haute et faible estime de soi
L’estime de soi
Le soi comme contenu ou objet
Composante affective du soi
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
74
Psychologie Sociale
L’estime de soi
Le soi comme contenu ou objet
13/08/2010
Lequel de ces enfants est bête? "Le noir" Sur une feuille représentant cinq visages identiques, mais plus ou moins foncés, des enfants de 4 à 9 ans sont invités à montrer qui est le plus bête, le plus méchant ou le plus moche.
Et ils désignent… les figures à la peau la plus noire. Un demi-siècle après les psychologues Kenneth et Mamie Clark, CNN a tenté de mesurer à nouveau les préjugés racistes des enfants américains, et constaté qu’ils sont encore bien ancrés. Au grand étonnement souvent des parents eux-mêmes, qui croyaient encore que leurs enfants « ne voient pas les couleurs » (colorblind).
L’étude de CNN, qui a porté sur 133 enfants, blancs et noirs, scolarisés dans les environs de New York et d’Atlanta, montre les petits blancs particulièrement convaincus des qualités de leur race. Quand on demande aux plus petits (âgés de 4 ou 5 ans) « Montre moi l’enfant intelligent », 59% des blancs désignent les deux visages au teint le plus pâle. Les petits noirs sont plus divisés: 37% jugent que les visages noirs sont aussi les plus intelligents, 34% choisissent les blancs et 28% la couleur médiane.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
75
Psychologie Sociale
L’estime de soi
Le soi comme contenu ou objet
Composante affective du soi 13/08/2010
Lequel de ces enfants est bête? "Le noir » Quand il s’agit de montrer l’enfant stupide, 76% des petits blancs désignent les noirs. Ceux-ci sont plus partagés : 50% des petits noirs choisissent aussi les noirs comme les plus stupides, mais 41% des noirs désignent les blancs. Pour ce qui est de l’enfant « méchant », il y a presque consensus : 65% des blancs et 57% des noirs désignent les teints les plus foncés. L’étude suggère aussi que les petits blancs sont mieux dans leur peau : si on leur demande de montrer de quelle couleur ils voudraient être, 65% optent pour les teints les plus clairs. 24% seulement des petits blancs auraient préféré être noirs. A l’inverse, 47% des petits noirs signalent qu’ils préfèreraient être blancs, 30% seulement désignent le noir comme couleur de leur choix. Ci-dessous, un exemple d’interrogatoire, avec les larmes d’une mère découvrant les préjugés de sa fille.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
76
Psychologie Sociale
Elle correspond aux efforts que nous faisons pour contrôler l’impression que nous allons donner à autrui.
§ Goffman Erving compare la scène théâtrale et la vie quotidienne : jouer des personnages, vouloir donner une certaine image de soi.
Comment combler le fossé entre notre identité telle que nous la percevons et l’image que nous en donnons à d’autres ?
§ Zavalloni parle d’interactions entre individus. C’est l’héritage de l’interactionnisme symbolique (George Mead ), c'est-à-dire que les interactions sociales, qu’elles soient réelles ou supposées, orientent nos façons d’être.
Exemple : je pense qu’on va être agressif avec moi, je choisis de me montrer dur ou fort, ou au contraire très gentil pour limiter cet agressivité, cela dépendra de ma personnalité, des circonstances, du rapport de forces, etc.
La présentation de soi
Le soi comme contenu ou objet
Composante comportementale du soi
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
77
Psychologie Sociale
L’image de soi
§ C’est l’opinion que chacun a de lui-même en fonction d’une autoévaluation générale.
§ Les personnes qui ont une grande estime de soi se jugent capables, méritantes et respectables, et doutent rarement de leur potentiel.
§ Une haute estime de soi peut souvent stimuler le rendement et favoriser la fidélité à l’organisation.
§ En situation de stress, elle se traduit par de l’arrogance et de l’égocentrisme.
§ Cette autre facette de l’image de soi, est la conviction intime qu’un individu a de pouvoir accomplir avec succès une tâche déterminée.
§ On peut avoir une haute estime de soi et un faible sentiment de compétence par rapport à une situation précise : prendre la parole en public.
L’estime de soi
§ C’est la conception que chacun se fait de son identité sociale, physique, spirituelle et morale; c’est une façon de se reconnaître en tant qu’être unique.
§ La culture influe fortement sur l’image de soi.
Le sentiment de compétence
La dynamique de la personnalité Est la façon dont un individu intègre et organise toutes les composantes et tous les traits de sa personnalité (traits sociaux, traits rela0fs à la concep0on personnelle du monde, traits d’adapta0on affec0ve).
L’image de soi est un aspect clé de la dynamique de la personnalité
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
78
Psychologie Sociale
Image voulue Image projetée
Image possible Image perçue
Par les destinataires
La seule chose qui compte, ce n’est pas ce qui est souhaité, dit ou fait, mais la perception qu’en ont les différents interlocuteurs.
La réputation est l’opinion globale que l’on a d’une personne, part de subjectif. Elle est la base de la définition de l’mage voulue.
L’image de soi
« L'image de soi est le produit de la façon dont nous croyons que les autres nous voient ». Ce postulat est admis par la plupart des sociologues, psychiatres et psychologues.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
79
Psychologie Sociale
79
La Maîtrise de Soi
Maîtrise de Soi
Maîtriser les Pensées
Maîtriser les Emotions
Maîtriser la Physiologie
« Action du Corps »
Temps Argent
Relations
• Donnent une "forme mentale" à votre projet;
• Votre réalité est une projection de vos pensées; • Vos pensées sont de vrais capitaux !
• Vous êtes le créateur et l'acteur de votre vie.
Votre santé, votre bonheur et votre prospérité dépendent non point des événements extérieurs ni des actes d’autrui, mais uniquement de la façon dont vous pensez et sentez.
Les émotions de base (universelle) selon René Descartes : L’émerveillement, l’amour, la haine, le désir, la joie et la tristesse. Chercheurs contemporains, les émotions universelles: La colère, la peur, la tristesse, la joie, le dégoût et la surprise.
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
80
Psychologie Sociale
Introduction à la psychosociologie Pierre CITEAU Armand Colin
Comportement Humain et organisation Claire de BILLY ERPI
Psychologie sociale et relations intergroupes AZZI A-E, KLEIN O Dunod
La psychologie quotidienne BEAUVOIS J.L. PUF
Estime de soi : perspectives développementales BOLIGNI M, PRETEUR Nathan
Les préjugés, la discrimination et les relations BOURHIS RY, GAGNON Les fondements de la P S
intergroupes',
La rumeur, histoire et fantasme FROISSART P éd. Belin
La psychologie sociale, une discipline en mouvement JODELET D Mouton
Communication persuasive F. PIROVANO Ed. DE VECCHI
La communication inégale F. FRANçOIS DELACHAUX/NIESTLE
Créativité dans tous ses états LITTNER TH. Ed. ORGANISATION
Le langage silencieux Edward T. Hall Editions du Seuil Points 160
La synergologie Philippe Turchet Editions de l'Homme
Communication et épanouissement personnel Lucien Auger Editions de l'Homme
Techniques de communication interpersonnelle Michel Josien Organisation, Méthod'sup
Leaders efficaces: communication Thomas Gordon, Ph.D. Le Jour, éditeur
et performance en équipe
Comment mener les discussions difficiles S. Douglas, B. Patton Ed. Seuil, Nouveaux Horizons
Psychologie de la communication Jean-Claude Abric Armand Colin
Communication et engagement F. Duchesne, Vakaloulis Ed. De L’Atelier
Groupe pouvoir et communication J-P. Hogue, E. Morin Presses Université du Québec
Bibliographie
Mouhsine Diouri
Formateur Consultant
81
Psychologie Sociale
Recommended