View
21
Download
0
Category
Preview:
Citation preview
1911-2011
Notre passé se coNjugue au futur
Notre passé se conjugue au futurCaisse populaire DesjarDins De Charlesbourg | 1911-2011
Table des matières
Mot du président 2
Mot de la directrice générale 3
Alphonse Desjardins (1854-1920) 5
Dorimène Desjardins (1858-1932) 9
Histoire de la Caisse populaire 13
Desjardins de Charlesbourg (1911-2011)
Notre distinction coopérative 47
Tableaux 53
Chronologie 57
Notes bibliographiques 63
Mot du présidentCette année, c’est tous ensemble que nous fêtons 100 ans d’histoire,
mais aussi 100 ans de collaboration et de coopération. En effet, le
100e anniversaire de la Caisse est l’occasion privilégiée de rendre
hommage aux gens d’hier et d’aujourd’hui qui ont choisi de mettre
leur énergie au profit d’une coopérative de services financiers.
Ce moment est donc idéal pour jeter un regard sur le passé, tout
en nous permettant, du même coup, de réfléchir au futur. De là
l’inspiration du thème qui nous accompagnera tout au long de
l’année 2011 et la raison d’être du titre de cette parution, soit Notre passé se conjugue au futur.
Par cette publication, la Caisse populaire Desjardins de Charlesbourg
veut rendre hommage aux gens qui ont participé à la réalisation du
rêve d’Alphonse Desjardins lui-même.
Beaucoup plus qu’un outil d’éducation, Notre passé se conjugue au futur reflète les grandes réalisations de la Caisse, sa réussite et
l’importance du rôle de la communauté charlesbourgeoise dans
son histoire.
Grâce à la qualité des archives de la Caisse, à la précieuse
collaboration de la Société historique Alphonse-Desjardins, à la
rigueur de ses historiens et auteurs, en particulier MM. Claude Genest
et Pierre-Olivier Maheux, sans oublier l’appui de la Société d’histoire
de Charlesbourg, nous vous présentons aujourd’hui avec fierté
un produit attrayant et unique portant sur l’évolution de notre
coopérative.
Les personnes qui habitent Charlesbourg, qui y travaillent ou qui
y ont grandi découvriront à quel point leur caisse est riche en
traditions et en talents.
Ce travail de collaboration nous a permis d’accorder l’importance
méritée aux hommes et aux femmes qui, avant nous, ont cru à la
force de la coopération et aux valeurs de solidarité, d’équité,
d’honnêteté et de responsabilité sociale.
Sur ce, nous vous souhaitons une agréable lecture !
Raymond Gouge | Président
Mot de la directrice généraleEn cette année de célébration du 100e anniversaire de la Caisse, les
grands événements qui ont marqué l’histoire de notre coopérative
ainsi que les souvenirs de ses origines sont à l’honneur.
Les membres fondateurs et ceux qui leur ont succédé n’ont jamais
perdu de vue l’essentiel : suivre l’évolution des besoins des membres
et répondre aux attentes de la collectivité. Au cours des années, la
Caisse est demeurée fidèle à cette vision, ce qui explique son succès.
Aujourd’hui, la Caisse populaire Desjardins de Charlesbourg est
solidement implantée dans son milieu et se distingue par ses règles,
ses pratiques et par l’accompagnement sur lequel ses membres
peuvent compter en matière de services, de produits et de conseils
financiers.
Ses ressources spécialisées, son expertise, sa solidité financière et
son appui au développement des affaires des particuliers et des
entreprises font de la Caisse populaire Desjardins de Charlesbourg
un modèle de réussite.
Les employés, les gestionnaires et les dirigeants sont les artisans
de ce succès, au même titre que les membres qui ont permis à la
Caisse d’être ce qu’elle est devenue, et ce, grâce à la confiance
qu’ils lui ont accordée au fil du temps.
Cette publication tend à faire vivre et à partager le sentiment
d’appartenance qui anime les employés, les dirigeants et les
membres de la Caisse.
À la lecture du présent ouvrage, plusieurs sociétaires et résidents du
secteur se reconnaîtront à travers les époques et revivront des
moments marquants de l’essor et du développement de leur
coopérative.
Ces pages sont en réalité l’héritage légué aux générations futures.
Après tout, dans 100 ans, ce sera à elles que reviendra le rôle de
rédiger les prochains chapitres de notre histoire coopérative.
Alors, à tous et à toutes, je souhaite un bon 100e et une lecture
des plus divertissantes !
Francyne Gagnon | Directrice générale
| 3 Caisse populaire DesjarDins De Charlesbourg | 1911-20112
5
Alphonse Desjardins en 1913. (FCD, A.G. Pittaway)
Alphonse Desjardins(1854-1920)
Claude Genest1 | Société historique Alphonse-Desjardins
Né le 5 novembre 1854 à Lévis, Alphonse Desjardins est le huitième
d’une famille de quinze enfants. Malgré ses origines modestes, il
poursuit des études au Collège de Lévis, le cours commercial
bilingue, et reçoit une formation d’officier à l’École militaire de
Québec. À l’automne 1871, le jeune sergent-major Alphonse
Desjardins fait partie d’une expédition militaire canadienne à
destination du fort Garry au Manitoba ayant pour mission de
protéger la frontière sud du Canada. À son retour à Lévis, il travaille
comme journaliste à L’Écho de Lévis de 1872 à 1876, puis au
quotidien Le Canadien à Québec jusqu’en 1879. Parallèlement à ses
occupations professionnelles, il fonde une famille à la suite de son
mariage avec Dorimène Desjardins, le 2 septembre 1879. Le couple
aura dix enfants dont trois décéderont en bas âge.
En 1879, Alphonse Desjardins se lance à son propre compte dans
l’édition des débats de l’Assemblée législative du Québec qu’il publie
consciencieusement jusqu’en 1889. Cette fonction lui donne un
certain prestige. Il côtoie alors l’élite qui gravite autour du Parlement
provincial et participe à la vie lévisienne où il développe un intérêt
marqué pour l’association, la mutualité et l’économie sociale.
L’interruption d’une subvention gouvernementale pour l’édition des
« débats Desjardins » le force à réorienter sa carrière et il renoue
avec le journalisme en fondant son propre quotidien à Lévis en 1891,
L’Union Canadienne. Ce projet est de courte durée, car il a « trop
présumé » de ses forces. Il suspend la publication du journal « pour
des raisons de santé » après seulement trois mois, mais continue
d’exploiter son atelier typographique.
| 5 Caisse populaire DesjarDins De Charlesbourg | 1911-20114
Alphonse Desjardins fonde la première caisse populaire le 6 décembre 1900. Les membres peuvent, entre autres, se rendre à sa maison pour effectuer leurs transactions. (SHAD)
De retour à la santé, il est engagé, en avril 1892, comme sténographe français au Parlement canadien à
Ottawa, ce qui l’obligera à partager son temps pendant vingt-cinq ans entre sa résidence principale de Lévis
et la capitale fédérale, d’où il observe de près l’actualité canadienne et mène une vie intellectuelle intense. En
1897, Alphonse Desjardins est scandalisé par de « tristes révélations » concernant les pratiques usuraires
alors largement répandues. Ce citoyen profondément engagé dans le développement de son milieu, qui est
en même temps un économiste autodidacte, entame, au printemps de 1898, une recherche internationale qui
le met en contact avec les principaux promoteurs du crédit coopératif en Europe. Les expériences d’outre-mer
prouvent l’efficacité de la formule coopérative pour libéraliser le crédit et favoriser le développement local.
Tablant sur l’efficacité de la formule coopérative appliquée à l’épargne et au
crédit, il développe un nouveau modèle qui tient compte des particularités
locales puis, à l’automne 1900, il crée un comité d’initiative et d’organisation
qui l’appuie dans la rédaction des premiers Statuts et règlements de la
coopérative. Le 6 décembre 1900, une centaine de personnes signent un pacte
social et approuvent les 174 articles des Statuts et règlements de la Caisse populaire de Lévis. Il s’agit de la première coopérative d’épargne et de crédit
fondée en Amérique et du point de départ du Mouvement des caisses
Desjardins, aujourd’hui le premier groupe financier coopératif au Canada et le
sixième en importance au monde.
Sorte de laboratoire, la Caisse populaire de Lévis amorce ses activités le 23 janvier 1901. Occultés par
le décès de la reine Victoria survenu la veille en Angleterre, les premiers pas de la Caisse n’ont laissé que
peu de traces dans les journaux de la région de Lévis. Curieusement, ils furent davantage soulignés dans
la presse coopérative européenne, notamment dans des périodiques français et italiens qui saluent sa
naissance. Quoi qu’il en soit, la première caisse populaire prend son envol à Lévis, grâce à l’abnégation
des pionniers lévisiens qui s’y engagent sans la protection d’une loi.
Alphonse Desjardins entreprend, dès 1900, des pourparlers dans le but de faire légaliser l’institution naissante
a mari usque ad mare. Gestionnaire prudent, il hésite à fonder d’autres caisses populaires sans l’appui du
législateur. Les démarches auprès des politiciens et des fonctionnaires sont nombreuses, mais le processus
parlementaire est parfois plein d’embûches et la loi désirée se fait attendre. Tout n’est pas perdu pour autant
car, à partir de 1906, il dispose d’une loi provinciale qui lui permet d’étendre le réseau naissant en toute
sécurité au Québec. Conçue pour éradiquer l’usure et pour offrir des services d’épargne et de crédit, cette
nouvelle institution arrive à point nommé, car elle comble une lacune du système bancaire canadien qui
n’accorde guère d’attention à la majorité de la population et au développement local en cette période où des
problèmes économiques structurels poussent de nombreux Canadiens français à émigrer aux États-Unis.
Basé sur la puissance de l’association coopérative et sur l’épargne populaire, le modèle développé par
Alphonse Desjardins essaimera au Québec, au Canada et aux États-Unis. Alphonse Desjardins jouit d’une
solide réputation et, dès 1909, le président de l’Alliance coopérative internationale, Henry W. Wolff, lui écrit ce
commentaire élogieux en provenance de l’Angleterre : « Vous avez une très bonne presse et on lit le nom de
Desjardins partout ». Ce prestige grandissant, jumelé à l’enthousiasme des coopérateurs sur le terrain,
permet à Alphonse Desjardins de participer, grâce au soutien de son épouse et à la collaboration du clergé
catholique, à la fondation de 136 caisses populaires au Québec, 19 en Ontario et 9 aux États-Unis. Le jeudi
25 mai 1911, il est présent à l’occasion de la fondation de la Caisse populaire de Charlesbourg2.
Fortement sollicité, Alphonse Desjardins doit décliner une prestigieuse invitation du président américain
William Howard Taft (1857-1930) pour participer à une rencontre portant sur le crédit agricole à Washington
en décembre 1912. Son dévouement exemplaire sera même souligné au Vatican où le pape Pie X lui décerne
une médaille de Commandeur de l’Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand en 1913. Il s’agit de la seule décoration
qu’il recevra de son vivant pour tout son travail bénévole.
Atteint d’une maladie incurable en 1914, Alphonse Desjardins consacre les dernières années de sa vie à
promouvoir et développer du mieux qu’il peut ses projets de fédération et de caisse centrale sans toutefois
pouvoir les réaliser. Il prend soin de laisser par écrit à ses successeurs une esquisse assez précise de sa
vision. Au terme d’une vie bien remplie, Alphonse Desjardins meurt à sa résidence le 31 octobre 1920.
« L’œuvre qu’il a laissée derrière lui en fait le plus grand chef de file économique du Québec », écrira Rodrigue
Tremblay dans le journal Les Affaires du 30 septembre 2000. Cette affirmation fait écho à un commentaire
paru dans The Farmers’ Sun de Toronto le 23 avril 1913 selon lequel un jour, Alphonse Desjardins serait
connu de par le monde comme étant l’un des plus grands Canadiens.
| 7 Caisse populaire DesjarDins De Charlesbourg | 1911-20116
Dorimène Desjardins en 1913. (FCD, A.G. Pittaway)
Dorimène Desjardins(1858-1932)
Claude Genest | Société historique Alphonse-Desjardins
Épouse et fidèle collaboratrice d’Alphonse Desjardins, Dorimène
Roy-Desjardins, fille de Joseph Roy-Desjardins et de Rosalie
Mailhot, est née à Sorel le 17 septembre 1858. Issue d’une famille
durement éprouvée par la maladie, elle a reçu une bonne éducation
au Couvent de Notre-Dame-de-Toutes-Grâces, à Lévis, grâce au
soutien d’un oncle et d’une tante à qui elle a été confiée dès 1861 et
qui l’ont élevée comme leur propre fille. C’est dans cette ville qu’elle
a rencontré Alphonse Desjardins. Le couple se marie dans la
paroisse de la jeune épousée à Sorel le 2 septembre 1879. Cette
union, ponctuée de joies et de peines, a engendré dix enfants dont
trois sont décédés en bas âge. La vie du couple a aussi été
profondément marquée par le projet de caisse populaire auquel
Dorimène Desjardins a apporté une contribution si déterminante
qu’on la considère aujourd’hui comme la cofondatrice du Mouvement
des caisses Desjardins.
Partageant l’idéal coopératif de son mari et douée pour la gestion et
la comptabilité — Alphonse Desjardins l’appelait son « ministre des
finances » —, Dorimène Desjardins s’est impliquée très rapidement
dans les activités quotidiennes de la Caisse populaire de Lévis,
fondée le 6 décembre 1900. Gestionnaire prudente et à l’écoute des
membres qu’elle accueillait dans la résidence familiale, elle faisait
preuve d’une grande vigilance à l’époque où l’institution naissante
ne bénéficiait d’aucune reconnaissance légale. Son implication
concrète à titre de gérante suppléante de 1903 à 1906 alors que son
mari était absent de la ville pour des raisons professionnelles et son
intérêt constant pour le développement des caisses Desjardins
jusqu’à la mort de son mari ont fait de Dorimène Desjardins un
personnage-clé de cette période qu’un témoin a qualifiée « d’âge de
fer du travail obscur, des difficultés sans nom ».
| 9 Caisse populaire DesjarDins De Charlesbourg | 1911-20118
Après le décès d’Alphonse Desjardins en 1920, elle demeurera une interlocutrice reconnue et influente
auprès des dirigeants des caisses. Elle a été, entre autres, au cœur des discussions entourant la fondation de
l’Union régionale des caisses populaires Desjardins du district de Québec ainsi que de la création d’une
caisse centrale d’envergure provinciale à Lévis. Reconnaissant publiquement l’ascendant de Dorimène
Desjardins, le président de l’Union régionale de Québec, Joseph-Kemner Laflamme, dira en 1925 qu’elle
« demeure le phare lumineux qui nous éclaire la route et nous transmet dans toute son intégrité l’idée
[d’Alphonse Desjardins] ». Elle s’est également souciée de conserver et de transmettre les papiers personnels
de son mari sur lesquels repose aujourd’hui une grande partie de la mémoire du Mouvement Desjardins.
Les administrateurs de la Caisse populaire de Lévis ont exprimé leur reconnaissance pour « l’intelligence
remarquable, l’habileté et le zèle éclairés et constants qu’elle a déployés dans l’exécution des devoirs qu’elle
a bien voulu accepter et dont elle s’est acquittée si généreusement pour le plus grand bien de notre
association ». Sa contribution discrète, mais néanmoins déterminante, a été reconnue publiquement de son
vivant. Ainsi, une publication du Département fédéral de l’Agriculture à Ottawa la qualifie, en 1914, de « très
compétente ». Et en 1923, elle est nommée « vice-patron » du conseil d’administration de l’Union régionale
des caisses populaires Desjardins du district de Québec.
Fait important à souligner, le
dévouement exemplaire de
Dorimène Desjardins a été
imité, dans l’histoire du
Mouvement des caisses
Desjardins, par de nombreuses
autres femmes qui se sont
retrouvées aux commandes
d’une caisse populaire à une
époque où les affaires
f inancières demeuraient
l’apanage des hommes. Ainsi,
Dorimène Desjardins a tracé
la voie à une foule de
« travailleuses de l’ombre »,
qui ont rempli le rôle de gérante
à la place de leur mari. Cet
apport des femmes au
développement du Mouvement
des caisses Desjardins est
particulièrement important et
remarquable.
Alphonse Desjardins, Dorimène Desjardins et leur fille Albertine sur la colline parlementaire à Ottawa, en juin 1915. (FCD)
Le 28 novembre 1931, Dorimène Desjardins se fracture une hanche « en glissant dans sa maison ».
Transportée d’urgence à l’Hôtel-Dieu de Lévis, elle ne retournera jamais chez elle. Elle décède à l’Hôtel-Dieu
un peu plus de six mois plus tard, le 14 juin 1932, à l’âge de 73 ans. Le jour même de sa mort, un journal de
Québec a écrit que son décès représente « un deuil pour le Canada français, car elle aura été assurément
l’une des femmes les plus au courant de la question économique considérée du point de vue social. […]
Sans elle, reconnaissons-le, les caisses populaires Desjardins n’existeraient probablement pas. »
Ses funérailles ont lieu à Lévis « au milieu d’un immense concours de parents et amis ». Ses dévouements
multiples à Lévis et ses contributions sociales sont mis au jour par une publication locale qui souligne « son
dévouement personnel » en prenant soin d’ajouter que « Dieu seul connaît tout le secret de ses charités ».
Ces éloges ne seront pas les derniers. Saluée à l’occasion du 25e, du 35e et du 50e anniversaire de la Caisse
populaire de Lévis, Dorimène Desjardins l’a été encore davantage lors du centenaire du Mouvement, en
2000. Soulignons, entre autres, l’émission d’un timbre par le gouvernement canadien, où elle apparaît en
compagnie de son époux, l’érection du monument commémoratif « Au seuil d’un siècle » à Lévis, et la
désignation d’une rue à son nom dans cette même municipalité. En 2000, Alphonse et Dorimène Desjardins
ont aussi été choisis comme Grands Québécois du siècle dans le cadre d’un concours organisé par la Chambre
de commerce et d’industrie du Québec métropolitain, en partenariat avec la Commission de la capitale
nationale du Québec. Par la suite, un buste en bronze de Dorimène Desjardins a été dévoilé à Sorel-Tracy et
des expositions à Montréal et dans la région de Victoriaville ont souligné sa contribution au mouvement
coopératif.
Son mérite est reconnu aussi à l’extérieur du Canada. À l’été 2000, un Forum international du
World Council of Credit Unions (WOCCU) tenu à Nashville au Tennessee a reconnu Dorimène Desjardins
parmi les fondateurs mondiaux des coopératives financières en compagnie de son mari, bien sûr, mais au
même titre que les Allemands Friedrich Wilhelm Raiffeisen et Herman Schulze-Delitzsch, et les Américains
Edward Filene et Roy Bergengren.
Dorimène Desjardins mérite amplement cette reconnaissance internationale. Née à Sorel dans la pauvreté et
sans doute dans l’anonymat, elle est aujourd’hui reconnue comme étant une pionnière des coopératives
d’épargne et de crédit en Amérique. Il s’agit là d’un exploit remarquable à une époque où les affaires
financières étaient exclusivement menées par des hommes.
GeSTiONNAire PruDeNTe eT à L’éCOuTe DeS MeMbreS qu’eLLe ACCueiLLAiT DANS LA réSiDeNCe FAMiLiALe, eLLe FAiSAiT Preuve D’uNe GrANDe viGiLANCe à L’éPOque Où L’iNSTiTuTiON NAiSSANTe Ne béNéFiCiAiT D’AuCuNe reCONNAiSSANCe LéGALe.
| 11 Caisse populaire DesjarDins De Charlesbourg | 1911-201110
Recommended