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Pour mieux vivre de l’artportrait socioéconomique des artistes
« Vivre de son art », voilà quatre mots dont de nombreux artistes aimeraientfaire leur devise. Comme le démontrent les résultats de cette étude, leursefforts, leur talent et leur créativité sont récompensés de façon inégale. Jemaintiens et réaffirme, comme je le fais depuis plusieurs mois, que cettesituation mérite la plus grande attention de la part du gouvernement duQuébec. Le filet de sécurité sociale demeure un projet à réaliser.
On a dit de très jolies choses sur l’importance, l’excellence et le rayonnementdu savoir-faire de nos artistes. Je souhaite que, passant de la parole auxactes, nous fassions à nouveau un pas en avant dans les champs de lareconnaissance et que nous nous penchions sur l’amélioration des conditionsde vie et de pratique des artistes.
Cette étude est le premier jalon d’une action beaucoup plus directe et plusvaste sur les conditions socioéconomiques de nos créateurs, de noscréatrices, de nos interprètes et de l’ensemble des travailleurs et travailleusesde la culture. C’est en tenant compte de la réalité décrite dans ces pages queje compte, avec les porte-parole de chacune des professions, permettre auxartistes et aux créateurs professionnels de mieux vivre de leur art.
La ministre de la Cultureet des Communications,
LINE BEAUCHAMP
2
Table des matièresMot de la ministre …………………………………………………………………………………………………………………………… 1Table des matières ……………………………………………………………………………………………………………………….… 2Avant-propos ………………………………………………………………………………………………………………………………... 3Méthodologie ………………………………………………………………………………………………………………………………... 4Note au lecteur ……………………………………………………………………………………………………………………………… 7Faits saillants ………………………………………………………………………………………………………………………………… 8Portrait socioéconomique des artistes pour la période 1998-2001• Caractéristiques sociodémographiques des artistes selon le sexe et l’âge, 2001 ……………………………………………… 11• Lieu de résidence des artistes, 2001 ………………………………………………………………………………………………… 12• Revenu du conjoint des artistes, 2001 ………………………………………………………………………………………………. 13• Répartition des artistes par profession, 2001 ………………………………………………………………………………………. 14• Répartition des artistes par association, 2001 ……………………………………………………………………………………… 15• Statut d’emploi des artistes selon leur source de revenus, 2001 ………………………………………………………………… 16• Comparaison du revenu total moyen des artistes et de celui de l’ensemble des contribuables québécois ………………… 17• Comparaison du revenu total moyen des artistes et de celui de l’ensemble des contribuables québécois ayant déclaré
un revenu net de travail autonome ….……………………………………………………………………………………………… 18• Répartition des artistes par tranche de revenus et proportion de la masse totale des revenus, 2001 ………………………. 19• Masse totale du revenu des artistes selon les sources, 2001 ……………………………………………………………………. 20• Nombre d’artistes ayant déclaré des revenus selon les sources, 2001 …………………………………………………………. 21• Revenu des artistes par association, 2001 …………………………………………………………………………………………. 22• Source de revenus par association, 2001 …………………………………………………………………………………………… 23• Revenu des artistes par profession, 2001 ………………………………………………………………………………………….. 24• Artistes n’ayant déclaré aucun revenu de travail autonome par association, 2001 ……………………………………………. 25• Participation des artistes à des régimes de retraite, 2001 ………………………………………………………………………... 26• Artistes ayant contribué aux régimes de retraite, 2001 …………………………………………………………………………… 27• Montant total des contributions aux régimes de retraite, 2001 …………………………………………………………………… 28• Artistes n’ayant cotisé à aucun régime de retraite, 2001 …………………………………………………………………………. 29
Annexe : Liste des associations qui ont participé ou non à l’étude
3
Avant-propos
Les artistes ont à maintes reprises fait état des conditions socioéconomiques précaires dans lesquelles ils vivent. En1986, une commission parlementaire sur la culture et le statut de l’artiste a permis d’entendre de nombreuxtémoignages sur les besoins des artistes de toutes disciplines. Un des résultats de cette consultation a été l’adoption,en 1987 et 1988, des deux lois sur le statut professionnel de l’artiste. Celles-ci ont eu pour effet d’améliorer quelquepeu la situation puisqu’elles venaient donner un cadre aux relations de travail de personnes ayant principalement unstatut de travailleur autonome ainsi qu’aux conditions de diffusion des œuvres. Toutefois, d’autres gestes peuvent êtrefaits pour bonifier davantage cette situation. C’est pourquoi le gouvernement a pris l’engagement, en avril dernier, depermettre que les artistes et les créateurs vivent mieux de leur art et jouissent de meilleures conditions de pratique.
Or, que savons-nous des véritables conditions socioéconomiques des artistes? La source d’information principalementutilisée pour suivre l’évolution de l’emploi dans le domaine culturel provient des recensements de Statistique Canada.Ainsi, nous savons qu’en 2001, le nombre de travailleurs dans les domaines de la culture et des communicationstotalisait 107 715 personnes au Québec, en incluant les artistes. Cette donnée est tirée d’une question sur le genre detravail accompli par les répondants durant la semaine de référence servant au recensement.
Existe-t-il d’autres sources de données permettant de mieux cerner, notamment, les revenus des artistes afin demesurer l’ampleur de la problématique? Avec la collaboration de nombreuses associations d’artistes, le ministère de laCulture et des Communications a pu, par l’intermédiaire de l’Institut de la statistique du Québec, avoir accès à desdonnées socioéconomiques tirées des déclarations de revenus. Ainsi, ayant obtenu l’aval de 13 associations d’artistes,d’une société de gestion de droits d’auteur et de la Commission d’accès à l’information, plus de 14 000 artistes ont étédénombrés pour l’année financière 2001.
Grâce aux données recueillies, il a donc été possible de constituer un premier véritable portrait socioéconomique desartistes qui permet de déterminer, entre autres, leur statut d’emploi, la composition de leur revenu global, leur revenumoyen et les écarts de revenus entre les professions. Ces données sont indispensables pour guider le choix dessolutions et mesurer leur impact potentiel.
4
MéthodologieL’étude réalisée par le ministère de la Culture et des Communications (MCC) vise d’abord et avant tout à documenterla situation des artistes professionnels au regard de la fiscalité et du filet de sécurité sociale et à mesurer les impactspotentiels des propositions envisagées pour améliorer leurs conditions de vie et de travail.
Qu’est-ce qu’un artiste?Au Québec, la Loi sur le statut professionnel et les conditions d’engagement des artistes de la scène, du disque et ducinéma (L.R.Q., chapitre S-32.1) définit l’artiste comme étant celui qui exerce un art à son propre compte et qui offreses services, moyennant rémunération, à titre de créateur ou d’interprète dans un des domaines de productionartistique suivants : la scène, y compris le théâtre lyrique, la musique, la danse et les variétés, le film, le disque et lesautres modes d’enregistrement du son, le doublage et l’enregistrement d’annonces publicitaires. Pour ajouter à cettedéfinition, la Loi sur le statut professionnel des artistes en arts visuels, des métiers d’art et de la littérature et sur leurscontrats avec les diffuseurs (L.R.Q., chapitre S-32.01), spécifie qu’un artiste est présumé professionnel s’il est membreà titre professionnel d’une association reconnue ou fait partie d’un regroupement reconnu.
Quelle population est à l’étude?− La population des artistes a été constituée à partir de la liste des membres des 13 associations reconnues par la
Commission de reconnaissance des associations d’artistes et des associations de producteurs (CRAAAP) qui ontaccepté de participer à l’étude (voir en annexe) ainsi que les personnes figurant sur la liste d’une société de gestionde droits d’auteur, la Société de reproduction du droit des auteurs, compositeurs et éditeurs du Canada (SODRAC).
− Les personnes figurant dans l’échantillon ont été retenues en raison de la nature de leur travail, qui peut êtrequalifié d’«artistique», et parce qu’elles ont rempli une déclaration de revenus au Québec entre 1998 et 2001.
− L’utilisation de données nominatives a été faite conformément à un avis favorable de la Commission d’accès àl’information (CAI) ainsi qu’avec l’accord des associations et selon des procédures respectant la confidentialité desrenseignements personnels. Ainsi, le MCC n’a pas eu accès directement à la banque de données qui est exploitéeexclusivement par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
5
− Les listes transmises par les associations d’artistes à l’ISQ ont permis de recenser 19 795 artistes membres d’uneou de plusieurs associations. En supprimant les 2 433 artistes membres de plus d’une association, le nombred’artistes a été réduit à 17 362.
− L’ISQ a été en mesure de repérer dans le fichier TP1 du ministère du Revenu (MRQ), entre 80 % et 82 % desartistes inscrits sur les listes des associations 1.
− Par conséquent, la population à l’étude est de l’ordre de plus ou moins 14 000 artistes pour les années 1998 à2001.
− Du point de vue fiscal, est considéré comme travailleur autonome celui qui déclare un revenu d’entreprise (ce quicorrespond au revenu net de travail autonome et se rapporte à la ligne 164 de la déclaration de revenus) et desdépenses issues d’un travail réalisé à son compte.
Quel est l’intérêt des données fiscales?− La déclaration de revenus constitue la seule source de données fiable qui permet d’établir la réelle répartition des
revenus et des dépenses des artistes.
1 Trois raisons expliquent le fait que tous les artistes n’aient pas été repérés :
L’artiste n’habite pas le Québec, donc il ne produit pas de déclaration de revenus au Québec; L’artiste n’a pas produit de déclaration de revenus; L’ISQ n’a pas trouvé l’artiste inscrit sur la liste :- parce que l’association n’a donné que le nom et l’adresse de l’artiste et l’adresse ne correspond plus au nom en raison d’un ou de
plusieurs déménagements;- parce que l’artiste utilise un nom d’emprunt différent de celui qu’il inscrit dans sa déclaration de revenus.
6
Quelles sont les limites de ces données?− Une mise en garde s’impose : il est impossible de distinguer dans les revenus déclarés ceux qui sont
attribuables à l’exercice d’un art de ceux qui relèvent d’un autre type d’emploi. Ainsi, le revenu d’emploi (salaire),le revenu net d’entreprise et les bourses peuvent être composés de revenus non liés à l’art et il est impossible desavoir dans quelle proportion.
− Certaines données par profession ont été rendues confidentielles par l’ISQ dans deux cas précis :
− La catégorie ne comprend qu’un ou deux individus;
− La catégorie compte plusieurs individus parmi lesquels un (X%) ou deux (Y%) avaient des revenus très importants;les données du groupe sont restées confidentielles et ne paraissent que dans la compilation globale.
– Ainsi, les données relatives aux chanteurs ne figurent pas dans l’étude de façon spécifique parce qu’il existe, ausein de l’échantillon, des individus qui pourraient être facilement reconnus. De plus, il ne doit pas être possible dedéduire les données d'un individu. Lorsque ces situations arrivent, l’ISQ doit retirer également une autre catégorie.Dans ce cas, les données du groupe des artistes de variétés ont également été rendues confidentielles.
Qu'entend-on par revenu total?Le revenu total dans la déclaration de revenus est composé de plusieurs sources de revenus dont le revenu d'emploi.Par ailleurs, pour les travailleurs autonomes, le revenu d'entreprise net (c'est-à-dire le montant obtenu après lasoustraction des dépenses d'entreprise admissibles) est celui considéré dans l'établissement du revenu total.
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Note au lecteur
Ce portrait a été rendu public par la ministre de la Culture et des Communications, Mme Line Beauchamp, le 24 février2004 alors qu’elle rencontrait les représentantes et les représentants d’une trentaine d’associations du milieu culturel.
D’entrée de jeu, la ministre a alors invité la soixantaine de participants à partager avec elle la prudence qui s’imposedans l’interprétation de la masse de chiffres rendus publics, lesquels amalgament notamment toutes les sources derevenus des artistes, qu’elles proviennent ou non de leur art : « Ce qu’on doit principalement retenir, c’est que lesartistes du Québec doivent mener une « double vie » pour vivre convenablement. Car si 60 % d’entre eux reçoiventdes revenus comme salariés, 62 % ont des revenus de travail autonome, comparativement à 8,7 % des contribuablesquébécois ».
Mme Beauchamp a aussi tenu à attirer l’attention sur le fait que 29 % des artistes connaissent de grandes fluctuationsde revenus, de l’ordre de 50 % d’une année à l’autre, un phénomène qui n’épargne pas les plus nantis. Elle a parailleurs souligné que 44 % des artistes gagnent moins de 20 000 $ et se partagent 11,5 % de la masse totale desrevenus.
En conclusion d’une rencontre qui s’est avérée fructueuse, la table étant dorénavant mise pour une lecture conjointe etune analyse partagée de chiffres qui n’occultent cependant pas la connaissance que tous les partenaires ont duterrain, la ministre Beauchamp a invité les représentants des organismes culturels à participer activement à laconsultation prochaine sur l’ensemble des mesures qu’elle proposera pour améliorer les conditions de vie et de travaildes artistes. « Les artistes du Québec sont à la base de ce qui fait l’identité québécoise. Ils jouent un rôle essentieldans la créativité et l’innovation et leur contribution à la vitalité de toute la société est majeure », a-t-elle conclu.
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Faits saillants
Revenu des artistes en 2001• Tout d’abord, il est à noter que les données ne permettent pas de distinguer les revenus provenant de l’exercice du
métier d’artiste de ceux provenant d’emplois complémentaires.
Composition de la masse des revenus des artistes• Le revenu des artistes se compose principalement de salaires (50,5 %) et de revenus de travail autonome (21,4 %).
• Plus de 20 % de la masse totale du revenu des artistes provient d’autres sources (revenu de retraite [8,4 %], intérêtet dividende [10 %], assurance-emploi [1,4 %], aide sociale [0,4 %], pension alimentaire [0,2 %]) que celles liées autravail (revenus d’emploi, de travail autonome et de bourses). Pour l’ensemble des contribuables québécois, cetteproportion s’élève à 23 %.
Caractéristiques du revenu des artistes• Le revenu des artistes provient de différentes sources : revenu d’emploi, de travail autonome, revenu d’intérêt,
revenu de retraite, assurance-emploi, aide sociale, bourses et pensions alimentaires :
• la proportion des artistes tirant un revenu d’emploi (salariés) représente 60,5 % de la population à l’étude en2001;
• paradoxalement, 62,1 % des artistes déclarent des revenus de travail autonome comparativement à 8,7 % del’ensemble des contribuables québécois;
• ces chiffres démontrent que 33,4 % des artistes déclarent à la fois des revenus d’emploi et des revenus detravail autonome;
• par ailleurs, 28,7 % des artistes déclarent un revenu de travail autonome (sans revenu d’emploi), alors qu’àl’inverse 27,1 % des artistes ont un revenu d’emploi (sans revenu de travail autonome);
• près de 11 % des artistes perçoivent des prestations d’assurance-emploi, un taux supérieur au taux dechômage au Québec (8,7 %).
• Le revenu des artistes varie considérablement d’une année à l’autre. En effet, 29 % des artistes ont vu leursrevenus fluctuer de 50 %.
9
Quelques constats• Pour l’ensemble des artistes, le revenu total moyen est de 37 710 $, alors que celui de l’ensemble des
contribuables québécois est 28 708 $ (une différence de 9 000 $).
• Par contre, la différence s’atténue si l’on tient compte du revenu total médian : pour l’ensemble des artistes, ils’élève en 2001 à 23 620 $ alors que celui de l’ensemble des contribuables québécois est de 20 304 $.
• Par ailleurs, la situation est différente pour les artistes ayant déclaré un revenu de travail autonome : leur revenutotal moyen est de 36 540 $ comparativement à 42 651 $ pour l’ensemble des contribuables ayant également tiréun revenu de travail autonome (une différence de 6 000 $).
• Si le revenu total moyen des artistes est supérieur à celui de l’ensemble des contribuables québécois, il faut savoirque :
• 44,4 % des artistes ont des revenus de moins de 20 000 $; ils se partagent 11,5 % de la masse totale desrevenus;
• 22,4 % des artistes déclarent des revenus de plus de 50 000 $; ils se partagent 60 % de la masse totale desrevenus;
• En outre, le revenu total moyen des artisans en métiers d’art (18 751 $), des danseurs (20 215 $) et des artistes enarts visuels (27 741 $) est inférieur à celui de l’ensemble des contribuables québécois (28 708 $).
Protection sociale• Un artiste sur deux (51,1 %) cotise à un régime enregistré d’épargne retraite, pour un total de près de 30 M$, ce qui
représente une moyenne de 4 112 $ par artiste.
• 57 % des artistes cotisent au RRQ pour une somme s’élevant à près de 7 M$.
• 13 associations d’artistes (sur 16 associations reconnues) offrent des régimes de retraite auxquels participent lesproducteurs.
10
11
Caractéristiques sociodémographiques des artistes :sexe et âge, 2001
59,6%
40,4%
Hommes Femmes
En majorité des hommes….
0,5 5,6
20,1
30,2 24,1
11,2 8,3
0,05,0
10,015,020,025,030,035,0
Moinsde 15ans
15 à 24ans
25 à 34ans
35 à 44ans
45 à 54ans
55 à 64ans
65 anset plus
%
…de moins de 45 ans
12
Lieu de résidence des artistes, 2001
75,4%
8,5%
16,1%
Montréal Québec Reste du Québec
Les artistes vivent principalement dans la région de Montréal
13
Revenu du conjoint des artistes, 2001
37 710 $ 45 578 $
- 10 000 20 000
30 000 40 000 50 000
Revenu des artistes Revenu des conjoints
Rev
enu
moy
en, 2
001
Moins de la moitié des artistes (46,6 %) ont des conjoints et leur revenuest supérieur à celui de l’artiste
14
Répartition des artistes par profession, 2001
57 82 198 452
598
1 218 1 337 1 615
1 790
4 045 4 279
-
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
4 500
Humor is tes Autr es ar tis tesde var iété
Danseur s Réalisateur s etmetteur s en
scène
Métier s d'ar t Autr espr of ess ions
Ar ts visuels Compositeur s ,auteur s -
compos iteur s
Écr ivains ,auteur s
Musiciens ,chanteur slyr ique
Ar tis tes ducinéma et de la
télé
(n=15 671 artistes)
Les artistes du cinéma et de la télévision sont les plus nombreux.Les humoristes sont les moins nombreux.
15
Répartition des artistes par association, 2001
0,6 0,6 1,0 1,6 2,4 2,7 3,5 3,7 5,3 5,9 7,2 8,9
22,6
34,1
- 5,0
10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 35,0 40,0
WGC (90)
APASQ (1
06)
SPACQ (1
57)
AQAD (262
)ARRQ (3
84)
STCVQ (4
41)
UNEQ (5
67)
CMAQ (598
)SARTE
C (871
)ACTR
A (969
)RAAV (1
176)
SODRAC (145
8)GMQ (3
690)
UDA (557
1)
%
(n=16 340 artistes)
L’Union des artistes (UDA) et la Guilde des musiciens du Québec (GMQ) ont leplus important membership, totalisant plus de 50 % du membership total.
16
Statut d’emploi des artistes selonleur source de revenus, 2001
33,4%
28,7%
27,1%
10,8%
Revenus de travail autonome et d'emploi (4679)Revenu de travail autonome sans aucun revenu d'emploi (4025)Revenu d'emploi sans aucun revenu de travail autonome (3792)Autres revenus sans revenus d'emploi ni de travail autonome (1514)
• 62,1 % des artistes ont des revenus de travail autonome• 60,5 % des artistes ont des revenus d'emploi (salaire)
(n = 14 010 artistes)
17
Comparaison du revenu total moyen des artistes et decelui de l’ensemble des contribuables québécois
(n= 14 010 artistes)
25 375 26 35028 283 28 708
34 372
37 710
33 72035 165
20 000
25 000
30 000
35 000
40 000
1998 1999 2000 2001
$
Ensemble des contribuables québécoisEnsemble des artistes contribuables
18
Comparaison du revenu total moyen des artistes et decelui de l’ensemble des contribuables québécois ayant
déclaré un revenu net de travail autonome
37 68941 707 42 651
35 47832 843
36 54036 11735 616
20 000
25 000
30 000
35 000
40 000
45 000
1998 1999 2000 2001
$
Ensemble des travailleurs autonomes québécoisArtistes ayant déclaré un revenu de travail autonome
(n = 14 010 artistes)
19
Répartition des artistes par tranche de revenuset proportion de la masse totale des revenus, 2001
(n= 14 010 artistes)
11,5 9 ,3 9 ,9 9 ,8
5 9 ,4 4 4 ,4
14 ,2 10 ,8 8 ,3 2 2 ,4
- 20,0 40,0 60,0 80,0
Mo ins de 20 000$ 20 000$ à 29 999$ 30 000$ à 39 999$ 40 000$ à 49 999$ 50 000$ et plus
%
Ensemble des revenus Ensemble des artistes
44,4 % des artistes ont des revenus de moins de 20 000 $ et se partagent 11,5 % de lamasse totale des revenus.22,4 % des artistes déclarent des revenus de plus de 50 000 $ et se partagent 60 % de lamasse totale des revenus.
20
Masse totale du revenu des artistesselon les sources, 2001
(n=14 010 artistes)
50,5%
0,3%
21,4%
0,4%
1,4%
8,4%
10,0%
0,2%
7,4%
Salaire
Bourses
R evenu net de travailautonom e
A ide sociale
Assurance-em ploi
Revenu de retra ite
Intérêt et d ividende
Pension alim enta ire
Autres revenus
En 2001, le revenu des artistes est principalement composé de salaire (50,5 %) et derevenu net de travail autonome (21,4 %).
21
Nombre d’artistes ayant déclaré des revenusselon les sources, 2001
(n=14 010 artistes)
Le revenu d’assurance-emploi compte pour 1,4 % du revenu des artistes, une portion peusignificative.Cependant, près de 11 % des artistes (1 533 artistes) reçoivent de telles prestations, un tauxsupérieur au taux de chômage en vigueur au Québec en 2001, soit 8,7 % (Statistique Canada).
8 471
281
8 704
660
1 533
1 919
6 538
90
0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000
salaire
Bourses
Revenu net de travailautonome
Aide sociale
Assurance-emploi
Revenu de retraite
Intérêt et dividende
Pension alimentaire
Autres revenus
Nombre d'artistes
N.D.
22
Revenu des artistes par association, 2001(n=16 340 artistes)
-
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
60 000
70 000
$
Revenu moyen Revenu médian
Revenu moyen 55 018 31 331 44 582 53 536 18 751 31 354 25 396 59 090 34 228 63 365 47 147 46 361 46 764 52 593 Revenu médian 24 537 25 256 34 686 44 731 13 224 20 660 18 437 42 180 21 812 50 774 45 580 24 753 38 884 36 168
ACTRA APASQ AQAD ARRQ CMAQ GMQ RAAV SARTEC SODRAC SPACQ STCVQ UDA UNEQ WGC
En 2001, des écarts de revenu entre les associations sont observés.Le CMAQ et le RAAV ont un revenu moyen et médian inférieur à celui de l’ensemble descontribuables québécois (en 2001, revenu moyen = 28 708 $ et revenu médian = 20 304 $).
23
Source de revenus par association, 2001(n=16 340 artistes)
Dans tous les cas, le revenu d’emploi (salaire) constitue la principale source de revenus desartistes.Dans presque tous les cas, le revenu net de travail autonome est la seconde source derevenus en importance chez les artistes.La situation est différente à la SPACQ où les revenus d’intérêt et de dividende est ladeuxième source de revenu en importance.
-
10,0
20,0
30,0
40,0
50,0
60,0
70,0
%
Salaire 51,0 44,7 43,1 46,0 40,6 51,0 54,4 40,4 48,3 45,3 69,7 48,0 49,7 48,7
Travail autonome 21,9 41,6 26,9 23,1 28,9 22,7 7,6 27,0 20,8 16,2 7,5 23,2 16,5 24,9
Intérêt et dividence 12,5 7,5 12,2 20,5 8,8 8,3 7,4 18,4 15,6 25,3 9,8 11,6 8,5 18,2
Liés à la retraite 6,3 - 7,2 4,1 11,1 10,4 17,8 6,1 4,9 5,0 2,4 6,5 18,3 -
Autres * 8,3 6,2 10,6 6,4 10,7 7,6 12,8 8,1 10,4 8,2 10,6 10,7 7,1 8,1
ACTRA APASQ AQAD ARRQ CMAQ GMQ RAAV SARTEC SODRAC SPACQ STCVQ UDA UNEQ WGC
24
Revenu des artistes par profession, 2001
(n=15 671 artistes)
Les artisans, les danseurs et les artistes en arts visuels ont des revenus sous la moyenne del’ensemble des contribuables québécois.Le revenu total démontre que les artistes ont d’autres revenus (revenu de retraite, dividende,assurance-emploi, aide sociale, pension alimentaire) que ceux liés au travail (composé durevenu de bourses, d’emploi et de travail autonome) et ce, dans une proportion de 20 %.
27 741
51 881
18 751
52 834
34 851
20 215
37 874
91 791
45 154
69 063
20 941
38 694 41 690
27 069 25 789 30 560
79 880
34 143
55 957
31 257
17 421 14 385
-
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
60 000
70 000
80 000
90 000
100 000
Arts visuels Écrivains,auteurs
Métiers d'art Réalisateurs etmetteurs en
scène
Compositeurs,auteurs-
compositeurs
Musiciens,chanteurslyriques
Danseurs,danseuses
Artistes ducinéma, de la
télévision, desarts de lascène,
comédiens
Humoristes Autres artistesde variété
Autresprofessions
$
Revenu total Revenu de travail
25
Artistes n’ayant déclaré aucun revenude travail autonome par association, 2001
(n= 5 306 artistes)
-
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
60 000
$
Revenu moyen 54 679 19 518 33 306 37 638 17 625 26 122 24 870 41 279 29 739 42 884 37 270 36 775 40 166 52 380
Revenu médian 16 202 11 278 28 785 32 000 13 720 17 600 20 195 27 280 23 014 32 909 34 480 17 792 39 351 33 624
ACTRA APASQ AQAD ARRQ CMAQ GMQ RAAV SARTEC SODRAC SPACQ STCVQ UDA UNEQ WGC
Chez les artistes n’ayant déclaré aucun revenu de travail autonome en 2001, le revenu moyense situe entre 17 625 $ et 54 679 $, un écart de plus de 37 000 $ entre les membres desassociations.L’écart entre les revenus est également constaté au sein d’une même association (revenumédian versus revenu moyen).
26
Participation des artistes à des régimes de retraite,2001
(n=14 010 artistes)
Un peu plus du quart des artistes n’ont pas cotisé, en 2001, à un régime deretraite.
(%)
73,3
26,7Artistes ayant cotisé à aumoins un régime de retraite (n= 10 266 artistes)
Artistes n'ayant cotisé àaucun régime de retraite (n= 3 744 artistes)
27
Artistes ayant contribué aux régimes de retraite, 2001
(n=14 010 artistes)
7 973 7 162
2 736
54 970
0
2 000
4 000
6 000
8 000
10 000
Cotisations à un régime public de pension (RRQ -
RPC)
Cotisations à un régime privé de pension (REER)
Cotisations à un régime privé de pension (RPA)
Déduction relative à un instrument de
musique
Déduction pour droits d'auteur
Un artiste sur deux (51,1 %) cotise à un régime privé de pension (RÉER), totalisantprès de 30 M$.Plus de la moitié des artistes cotisent également au RRQ pour un montant s’élevant àprès de 7 M$, en 2001.
28
Montant total des contributionsaux régimes de retraite, 2001
(n=14 010 artistes)
La cotisation moyenne à un RÉER en 2001 s’élève à 4 112 $.
20 000 000
6 780 816
29 446 957
3 705 587 124 038
5 378 013
0
10 000 000
30 000 000
40 000 000
Cotisations à un régime public de
pension (RRQ - RPC)
Cotisations à un régime privé de pension (REER)
Cotisations à un régime privé de pension (RPA)
Déduction relative à un instrument
musique
Déduction pour droits d'auteur
$
Cotisation moyenne : 850 $ 4 112 $ 1 354 $ 2 297 $ 5 544 $
29
Artistes n’ayant cotisé à aucun régime de retraite,2001
(n= 3 744 artistes )
Les artisans, les artistes en arts visuels, les compositeurs et auteurs-compositeurs cotisentdans une moindre proportion que les autres professions à des régimes deretraite (RÉER-RRQ-RPA) et ce, pour l’année 2001.
37,0
21,9
46,8
31,8
21,6
14,119,1
12,314,2 13,6
24,4
0,010,020,030,040,050,060,070,0
Artis
tes de
s arts
visu
els
Écriv
ains e
t aute
urs
Métie
rs d'a
rts
Réali
sateu
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Comp
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ciné
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télév
ision
, des
arts
de
Humo
ristes
Autre
s artis
tes de
varié
té
Autre
s prof
essio
ns
%
30
AnnexeListe des associations ayant participé ou non à l’étude Ont accepté de participer, les associations reconnues suivantes : ACTRA : Alliance of Canadian Cinema Television and Radio ArtistAPASQ : Association des professionnels des arts de la scène du QuébecAQAD : Association québécoise des auteurs dramatiquesARRQ : Association des réalisatrices et des réalisateurs du QuébecCMAQ : Conseil des métiers d’art du QuébecGMQ : Guilde des musiciens du QuébecRAAV : Regroupement des artistes en arts visuelsSARTEC : Société des auteurs de radio, de télévision et de cinémaSPCAQ : Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du QuébecSTCVQ : Syndicat des techniciens du cinéma et de la vidéo du QuébecUDA : Union des artistesUNEQ : Union des écrivaines et écrivains du QuébecWGC : Writers Guild of Canada Et une société de gestion de droits d’auteurSODRAC : Société de reproduction du droit des auteurs compositeurs et éditeurs du Canada
Les associations qui n’ont pas participé à l’étude sont :
CAE : Canadian Actors EquityAPVQ : Association des professionnelles et des professionnels de la vidéo du QuébecCQGCR : Conseil du Québec de la Guilde canadienne des réalisateurs
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