View
29
Download
2
Category
Preview:
DESCRIPTION
Trajectoires professionnelles féminines: Flexibilités et enjeux de genre. Claire Gavray Thèse de doctorat Faculté d’économie, de gestion et de sciences sociales Université de Liège. Maintien en emploi des femmes et notamment des mères. - PowerPoint PPT Presentation
Citation preview
Trajectoires professionnelles féminines:Flexibilités et enjeux de genre
Claire Gavray
Thèse de doctorat
Faculté d’économie, de gestion et de sciences sociales
Université de Liège
Contexte des années 1990
Maintien en emploi des femmes et notamment des mères
Avancées décisives en matière de réussite scolaire des femmes
Reconnaissance formelle de l’égalité des chances entre hommes et femmes
Déstabilisation progressive des carrières professionnelles « traditionnelles » et de la notion même de carrière au profit de la notion de trajectoire
Evolution des modèles théoriques
En économie:- Remise en cause de la rationalité individuelle stricte- Insistance sur le rôle joué par l’offre d’emploi et le marché du travail
En sociologie:- Moindre insistance sur les déterminismes sociaux- Responsabilité et autonomie rendues à l’acteur: mise en avant des notions de stratégie, de projet, de négociation, ressource, etc.
Reconnaissance progressive de la théorie du genre
La théorie du genre Insistance sur les rapports sociaux et de pouvoir entre
les sexes qui agissent à tous les niveaux Critique du mythe moderniste: mise en avant de
l’hypothèse de possibles déplacements et reconstruction des rapports de domination de sexe (Maruani)
Insistance sur le fait que la domination du masculin sur le féminin n’est pas seulement objective mais aussi subjective (Bourdieu)
Mise en avant du travail gratuit fourni par les femmes et de la construction du genre au sein des couples et des autres collectifs, au profit du masculin et des hommes
Le travailleur n’est pas un isolé en emploi (Commaille)
Thèse développéeDémonstration sera faite
que, dans la sphère d’emploi, des différences entre hommes et femmes se marquent au niveau des trajectoires
que des configurations différentes de facteurs interviennent avec les trajectoires et transitions professionnelles des hommes et des femmes, sous l’impulsion du genre
que dans l’articulation entre les sphères d’insertion, certaines dynamiques tendent à reconstruire les inégalités de genre tandis que d’autres éléments interviennent progressivement pour délier les rapports traditionnels et hierarchisés entre les sexes
que le niveau de diplôme intervient comme facteur d’autonomisation, mais à la fois de dualisation entre les femmes, les groupes sociaux et les types de famille
Procédure en 4 étapes sur base de 3 échantillons
Schéma des étapes de recherchePSBH 1992-1998
H - F
- Recours aux échantillons belge et wallon sur 7 vagues- Données d’emploi, de revenu, de situation familiale et de couple - accès aux caractéristiques professionnelles du conjoint- Seulement quelques variables rétrospectives- Surtout données « objectives » + échelle de ressources psychosociales, variable d’implication professionnelle et échelles de satisfaction.
ENQUETE « MERES »148 sujets
-Données actuelles et rétrospectives d’emploi, de couple et de vie familiale-Données sur le fonctionnement du(des) couple(s) au(x)quel(s) le sujet a pu appartenir-Renseignements sur les négociations de couple et sur les stratégies professionnelles, familiales et démographiques-Questions relatives à la conscience d’inégalités sexuées et de rapport sociaux de genre
ENQUETE JEUNES ETUDIANTS EN FIN DE FORMATION
PROFESSIONNALISANTE299 H - F
-Données personnelles, de scolarité et concernant les choix d’orientation professionnelle-Données relatives aux attitudes, aux projets d’avenir, en matière d’emploi, de vie familiale, de vie privée et de couple-Questions portant sur la conscience d’inégalités sexuées.
SOUS-ECHANTILLON PSBH 1994-1998
-CRITERE DE L’ECHANTILLON « JEUNES » 134 sujets
-Examen du positionnement socioprofessionnel et familial 1 an puis 5 ans après la sortie des études
Le PSBH (1992-1998): Confirmation des grandes tendances de l’emploi féminin Complexité et fragilité supérieure des trajectoires
d’emploi féminines par rapport aux masculines: Plus grande exposition au non-emploi et au sous-emploi
Le fait d’être non qualifié pénalise davantage les femmes que les hommes
L’emploi en temps partiel ne renvoie pas aux mêmes conditions et aux mêmes enjeux chez les hommes et les femmes; remise en cause des positions choisies ou subies
Les femmes continuent à rentabiliser moins facilement leur niveau de diplôme que les hommes
Illustration
(échantillon longitudinal Wallonie PSBH 92-93-94)
Statut d’emploi 1ère
Vague
Part des femmes dans les différentes situations d’emploi
Travailleurs aux trois vagues
Ont connu également le statut de non travailleur, à une autre vague
Temps plein durée déterminée 51% 85.6% 14.4%
Temps plein durée indéterminée
33.4% 95.2% 4.8%
Temps partiel durée déterminée 93.4% 63.9% 36.1%
Temps partiel durée indéterminée
91.1% 85.2% 14.8%
Le PSBH: Confirmation de l’effet du genre sur les dynamiques constitutives des trajectoires
Possibilités d’effets opposés d’une même caractéristique personnelle ou familiale sur la trajectoire objective et subjective en emploi
Remise en cause de la prise en compte « banalisée » de la variable « sexe »
Au sein des couples, maintien d’une asymétrie de position
Appui d’une carrière haute sur une plus basse
Le PSBH: Confirmation que l’identité de la femme passe moins par les opportunités directes de l’emploi Adaptation des niveaux d’attentes et de satisfaction
des femmes aux opportunités (contentement paradoxal, Major, 1993)
Les femmes et surtout les mères restent garantes des relations intergénérationnelles et du bien-être familial, même si leur identité est plurielle
Le bien-être psycho-social des femmes n’est pas strictement dépendant des conditions d’insertion dans l’emploi (Lisrel)
Illustration
Bien-être financier et matériel du
ménageMal-être
Psychosocial
Difficultés d’insertion
individuelle en emploi
- - -- - -
- - -
- - -
+ +
NS
Limites du PSBH
Données sur un nombre limité d’années
difficulté de parler en terme de trajectoire professionnelle ou familiale
Peu de données sur les questions de projets, de stratégies et de négociations de couple permettant aux femmes et aux mères d’autonomiser leurs trajectoires
Schéma des étapes de rechercheENQUETE « MERES »
148 sujets-Données actuelles et rétrospectives d’emploi, de couple et de vie familiale-Données sur le fonctionnement du(des) couple(s) au(x)quel(s) le sujet a pu appartenir-Renseignement sur les négociations de couple et sur les stratégies professionnelles, familiales et démographiques-Questions relatives à la conscience d’inégalité de sexuées et de rapport sociaux de genre
PSBH 1992-1998H-F
- Recours aux échantillons belge et wallon sur 7 vagues- Données d’emploi, de revenu, de situation familiale et de couple - accès aux caractéristiques professionnelles du conjoint- Seulement quelques variables rétrospectives- Surtout données « objectives » + échelle de ressource psychosociales, variable d’implication professionnelle et échelles de satisfaction.
ENQUETE JEUNES ETUDIANTS EN FIN DE FORMATION
PROFESSIONNALISANTE299 H- F
-Données personnelles, de scolarité et concernant les choix d’orientation professionnelle-Données relatives aux attitudes, aux projets d’avenir, en matière d’emploi, de vie familiale, de vie privée et de couple-Questions portant sur la conscience d’inégalités sexuées.
SOUS-ECHANTILLON PSBH 1994-1998
-CRITERE DE L’ECHANTILLON « JEUNE » 134 sujets
-Examen du positionnement socioprofessionnel et familial 1 an puis 5 ans après la sortie des études
Enquête mères (148 sujets)
Une minorité (6,75%) n’a jamais travaillé:– Pas de diplôme– Peu de projets et d’attentes scolaires et
professionnelles à l’entrée dans la vie adulte– Milieu socio-économique peu favorisé– Projet de travailler mais pessimisme quant à la
posibilité de trouver de l’emploi– Investissement précoce dans le familial et le rôle
de mère
Enquête mères (148 sujets)
24% ont déjà travaillé mais sont sorties de l’emploi:– Plus diplômées – Mise au point de stratégies personnelles pour
pouvoir s’impliquer en emploi– Intériorisation précoce de la possibilité de devoir
arrêter de travailler à un moment– Surcharge de travail au niveau familial, pressions
de l’entourage– Choix de priorités de la stabilité familiale et de
couple
Enquête mères (148 sujets)
70% ont un emploi et souvent une carrière longue:– Mise au point et rentabilisation au maximum de stratégies
démographiques et familiales; organisation collective efficace
– Trajectoire familiale moins traditionnelle, plus discontinue– Présence significative dans le travail à temps partiel– Deux types de profil:
• Femmes peu diplômées accrochées à un emploi malgré la fragilité de la trajectoire d’emploi et du positionnement statutaire. Elles positivent leur situation.
• Femmes qualifiées avec perspectives professionnelles et d’avancement plus prometteuses dès le départ. Manifestation plus importante d’insatisfaction, de frustration et de revendication.
Enquête mères Bilan familial et personnel > bilan professionnel et
financier Conscience progressive de genre Importance des projets, des temporalités et des
stratégies Peu de négociation au départ des couples Conciliation = les femmes s’adaptent Autonomie par friction et réorientation successives;
liens réciproques entre trajectoires professionnelle et familiale
Importance des possibilités de rentabilisation du niveau de diplôme pour la suite du cursus
Schéma des étapes de recherchePSBH 1992-1998
H-F- Recours aux échantillons belge et wallon sur 7 vagues- Données d’emploi, de revenu, de situation familiale et de couple - accès aux caractéristiques professionnelles du conjoint- Seulement quelques variables rétrospectives- Surtout données « objectives » + échelle de ressource psychosociales, variable d’implication professionnelle et échelles de satisfaction.
ENQUETE « MERES »148 sujets
-Données actuelles et rétrospectives d’emploi, de couple et de vie familiale-Données sur le fonctionnement du(des) couple(s) au(x)quel(s) le sujet a pu appartenir-Renseignement sur les négociations de couple et sur les stratégies professionnelles, familiales et démographiques-Questions relatives à la conscience d’inégalité de sexuées et de rapport sociaux de genre
ENQUETE JEUNES ETUDIANTS EN FIN DE FORMATION
PROFESSIONNALISANTE299 H - F
-Données personnelles, de scolarité et concernant les choix d’orientation professionnelle-Données relatives aux attitudes, aux projets d’avenir, en matière d’emploi, de vie familiale, de vie privée et de couple-Questions portant sur la conscience d’inégalités sexuées.
SOUS-ECHANTILLON PSBH 1994-1998
-CRITERE DE L’ECHANTILLON « JEUNE » 134 sujets
-Examen du positionnement socioprofessionnel et familial 1 an puis 5 ans après la sortie des études
Enquête « Jeunes » (299 H + F)
Filles et garçons proches à différents niveaux :
Investissement important dans un projet professionnel
Vision classique de l’emploi: recherche de sécurité, volonté de limiter ses heures de travail
Peu de reconnaissance ouverte des enjeux de genre pour leur génération
Chez les filles: Sur leurs gardes: peu prêtes aux concessions
dans le couple quant à la carrière Reconnaissance de la nécessité de certaines
stratégies et choix: – report de l’engagement familial et maternel sans
renoncement au « rêve du prince charmant »– prise en considération précoce de l’éventualité d’un
travail à temps partiel dans l’anticipation des responsabilités parentales ou dans une perspective de développement personnel
Diversification des modèles Conscience des conséquences de l’absence de
diplôme et de qualification
Chez les garçons:
Adoption d’une conception du partage des rôles et des tâches plus en relation avec les goûts et les capacités de chacun
Diversification des modèles– « Vite en couple »– « Profiter de la vie »
Acceptation de la part des plus diplômés de la nécessité de la négociation et d’un partage des tâches plus équilibré entre les sexes
Schéma des étapes de recherchePSBH 1992-1998
H-F- Recours aux échantillons belge et wallon sur 7 vagues- Données d’emploi, de revenu, de situation familiale et de couple - accès aux caractéristiques professionnelles du conjoint- Seulement quelques variables rétrospectives- Surtout données « objectives » + échelle de ressource psychosociales, variable d’implication professionnelle et échelles de satisfaction.
ENQUETE « MERES »148 sujets
-Données actuelles et rétrospectives d’emploi, de couple et de vie familiale-Données sur le fonctionnement du(des) couple(s) au(x)quel(s) le sujet a pu appartenir-Renseignements sur les négociations de couple et sur les stratégies professionnelles, familiales et démographiques-Questions relatives à la conscience d’inégalité de sexuées et de rapport sociaux de genre
ENQUETE JEUNES ETUDIANTS EN FIN DE FORMATION
PROFESSIONNALISANTE299 H- F
-Données personnelles, de scolarité et concernant les choix d’orientation professionnelle-Données relatives aux attitudes, aux projets d’avenir, en matière d’emploi, de vie familiale, de vie privée et de couple-Questions portant sur la conscience d’inégalités sexuées.
SOUS-ECHANTILLON PSBH 1994-1998
-CRITERE DE L’ECHANTILLON « JEUNE » 134 sujets
-Examen du positionnement socioprofessionnel et familial 1 an puis 5 ans après la sortie des études
PSBHSous-échantillon jeunes entrants sur le marché du travail (sortis des études en 1993)
Un an après la sortie des études: confirmation que le positionnement professionnel des jeunes hommes et des jeunes femmes est assez proche
Cinq ans après la sortie des études: un fossé se creuse entre les sexes
Les femmes peu diplômées représentent le groupe le moins bien positionné en emploi
46 44529 94457 67642 076Rev. Prof. Net mensuel (FB)
40.626.948.639.8Nb. Moyen h/sem travaillées
81.8%29.9%100%89.9%% trav + 35h sem
89.9%41.4%90.0%91.1%% dans l’emploi
Dipl. supDipl. sec. max
Dipl. supDipl. sec. max
MèrePère
Situation socioprofessionnelle des sujets devenus parents sur la période, par sexe et en fonction du plus haut niveau de diplôme (1998)
Les femmes peu diplômées représentent le groupe le moins bien positionné en emploi
Les femmes très diplômées se maintiennent en emploi mais placées sous tension
L’homogamie de diplôme enjeux de classe et de sexe
Les hommes diplômés se disent insatisfaits par un temps de travail qui augmente, ce qui peut hypothéquer leur volonté de principe de partage des tâches
Le partage du travail non rémunéré au sein des couple reste inégalitaire et sexuellement typé
L’arrivée de l’enfant est un moment de cristallisation du genre
Où se situent les « laboratoires » d’égalité sexuée?
Conclusions
Le temps de travail devient un enjeu important pour les hommes et les femmes et le devenir des couples. Il en va de même pour la prise des différents temps sociaux
L’offre d’emploi, les exigences des entreprises et les réglementations jouent un rôle central dans la détermination des trajectoires professionnelles des hommes comme des femmes
Importance cruciale du niveau de diplôme des femmes Dualisation des destinées féminines:
Articulation des inégalités de genre et de classe Malgré certaines rigidités, une évolution des rapports de
genre se confirme et inclut notamment la transformation des schémas de pensée et de comportement
Dynamique de transformation du genre : entre individu et structure
L’individuation de trajectoire:
Une juxtaposition de volontés individuelles
ou
la manifestation d’une injonction supérieure d’autonomie
?
Recommended