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TROUBLES MUSCULOTROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES ETSQUELETTIQUES ET
AMENAGEMENT D'UN POSTEAMENAGEMENT D'UN POSTEDE CONDITIONNEMENT DANSDE CONDITIONNEMENT DANS
LE SECTEUR AGROLE SECTEUR AGROALIMENTAIREALIMENTAIRE
Docteur Dominique GRAND
Je vais vous présenter une étude de poste de conditionnement du secteuragro-alimentaire générateur de TMS , réalisée au moyen de la méthodeOREGE, ainsi que l’aménagement dimensionnel de correction préconisé
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CHOIX DE L'ETUDECHOIX DE L'ETUDE
• Situation médicosociale difficiled'une salariée atteinte d'uneépicondylite, inapte à son poste,non reclassée, et donc licenciée
• Recrudescence de déclarations deMP 57 ces dernières années dansl'entreprise
Pourquoi cette étude? J'ai été interpellée par la situation difficile d'unesalariée, qui avait 14 années d ’ancienneté dans l’entreprise et que j’ai vue envisite de reprise. Elle avait bénéficié d’un traitement chirurgical pour uneépicondylite droite reconnue MP 57 et avait du être arrêtée pendant plus d’unan Elle a été déclarée inapte à son poste, non reclassée et donc licenciée .De plus, depuis quelques années dans l’atelier de conditionnement où elletravaillait, il existait une recrudescence de reconnaissance de MP 57 (canalcarpien ,épicondylite)
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LES TROUBLESLES TROUBLESMUSCULOSQUELETTIQUESMUSCULOSQUELETTIQUES
• Pathologies inflammatoires :tendinites, tenosynovites,syndromes canalaires, hygromas
• Tableau 57 régime général• Tableau 39 régime agricole• Préoccupation en santé au travail
sur le plan international
Que sont les TMS?Ce sont des pathologies inflammatoires (tendinite, tenosynovites, syndromecanalaire et hygromas) concernant l’épaule, le coude,le poignet,la main et lesdoigts pour le MS et le genou et la cheville pour le MI.
Elles sont reconnues au tableau 57du RG et 39 du RAC’est un sujet de préoccupationmondiale en santé au travail
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LES TROUBLESLES TROUBLESMUSCULOSQUELETTIQUESMUSCULOSQUELETTIQUES
23672 68,33%
21126 67,15%
15912 65,69%
Tableau 57régime général
346423146124220MP reconnues
200320022001
Statistiques CNAMTS
Les statistiques, pour l'année 2003, publiées par la CNAMTS montrent unepoursuite de l'accroissement du nombre des maladies professionnellesreconnues.Les affections péri articulaires (tableau 57) sont les plus fréquentes, et sont enprogression. Elles représentent 68% des maladies professionnelles reconnuesavec 48%(poignet et main),29%(épaule) et 20%(coude),et 3%(MI)
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FACTEURS DE RISQUE DESFACTEURS DE RISQUE DESTMS du membre supérieurTMS du membre supérieur
Facteurs biomécaniques ouphysiques:
Positions articulaires extrêmes Répétitivité Efforts excessifs Usage d'outils vibrants
Trois types de facteurs de risque de TMS du MS sont décrits: les facteursbiomécaniques ou physiques , psychosociaux et individuelsLes facteurs biomécaniques délétères sont les suivants: positions articulairesextrêmes, répétitivité,efforts excessifs, et utilisation d’outils vibrants tenus à lamain
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OUITravail au froid
OUIOUIOUICombinaison desfacteurs physiques
OUIOUIUsage d'outils vibrants àmain
OUIOUIOUIOUIRépétitivité desmouvements
OUIOUIForce
(Fréquence,durée)Port de charges
OUIOUIOUIOUIPostures
(Fréquence , durée)
POIGNETMAIN
COUDEAVANTBRAS
ÉPAULEBRAS
COUFACTEURSPHYSIQUES
Archives maladies professionnelles 2002;63(1):32-45
Ce tableau résume les différents facteurs physiques ,leurs rôles sur lesdifférentes articulations du MSAucun n’existe seul; ils se combinent entre eux
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FACTEURS DE RISQUE DESFACTEURS DE RISQUE DESTMS du membre supérieurTMS du membre supérieur
2. Facteurs psychosociaux etorganisationnels:
Organisation du travail Stress…Facteurs individuels: Age,sexe…
Les facteurs psychosociaux le plus souvent retrouvés sont organisationnelsavec la charge de travail, la pression temporelle, l’exigence attentionnelle, etle stress généré par le manque de soutien social, la monotonie, la nonreconnaissanceLes facteurs individuels sont liés à l’age et au sexe
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OUIOUIOUIOUIManque de soutiensocial
OUIOUIOUIOUIDemande psychologiqueélevée
OUIOUIOUIOUITrop peu de temps pour
récupérerManque de pauses
POIGNETMAIN
COUDEAVANTBRAS
ÉPAULEBRAS
COUFACTEURS
PSYCHOSOCIAUX ETORGANISATIONNELS
Archives maladies professionnelles 2002;63(1):32-45
Ce tableau montre que les facteurs psychosociaux ont une influence surtoutes les articulations du MS.Il existe ,de plus, une relation probable du stress sur les facteursbiomécaniques dans le déclenchement des TMS
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ENQUETE SUMER 2003ENQUETE SUMER 2003
• Les contraintes organisationnellesse renforcent:Contrôle informatisé et contrôlehiérarchique
• Le travail répétitif recule
Les premières synthèses de l’enquête SUMER 2003 (surveillance médicaledes risques )montrent que les contraintes organisationnelles s’accentuent dufait du contrôle informatisé de la tache qui se substitue au contrôlehiérarchique ou le complète mais que le travail répétitif recule.Rappelons à ce sujet les objectifs du PLAN SANTE TRAVAIL 2005 2009:réduire de 20% le nombre de TMS déclarés
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PREVENTION DES TMSPREVENTION DES TMS
DMT. 2000, 83, 187-223
La prévention des TMS se fonde sur une démarche ergonomique organiséeen 3 étapes :Mobiliser :motiver les acteurs de l’entreprise,leur fairecomprendre les enjeux Investiguer:Connaître et analyser les situations detravail :pour cela, peuvent être utilisés des questionnaires, qui sont plutôt desoutils de dépistage, (ex: check list OSHA(occupational safety ant healthadministration ) ,ou des méthodes analytiques prenant en compte les facteursbiomécaniques ,comme l’outil OREGE .Maîtriser: transformer le poste(ergonomie de correction ) et l’organisation de travail (pauses ,récupération decourte durée ,rotation de poste)
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Le syndrome du CANAL CARPIENLe syndrome du CANAL CARPIEN
Nerfmédian
Ligament
annulaireNerf
cubital
Gainesynoviale
TendonsOs ducarpe
Tendons Nerfcubital
Nerfmédian
Ligamentannulaire
Je vais faire un rappel succinct de deux pathologies concernées par cetteétudeLe canal carpien est un syndrome canalaire résultant de la compression dunerf médian au niveau du poignetIl se manifeste, au début, par des paresthésies nocturnes des 3 1er doigts, àtype d’engourdissement. Il est idiopathique dans 90% des cas .Le sex ratio estde trois femmes pour un homme.50% des cas serait d’origine professionnelleLe test de Phalen (mise en flexion du poignet pendant 60 secondes ) et lesigne de Tinel (percussion de la face antérieure du poignet ) permettent de ledépister en faisant apparaître les paresthésiesL’examen paraclinique le plus sensible et le plus spécifique estl’électromyogramme.Le traitement est soit l’infiltration, soit la chirurgie enfonction de l’importance de la compression
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Le syndrome du CANAL CARPIENLe syndrome du CANAL CARPIEN
Test de PHALEN Signe de TINEL
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Le syndrome du CANAL CARPIENLe syndrome du CANAL CARPIEN
• Mouvements répétés ou prolongésde flexion extension et pronationforcés du poignet
• Préhension en pince digitale• Pression prolongée ou répétée du
talon de la main
Les facteurs, qui prédominent dans le monde du travail ,semblent être larépétition de mouvements de flexion-extension et pronation forcés du poignet,les pressions à la base de la paume de la main, de même que lespréhensions en pince digitale
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EPICONDYLITEEPICONDYLITE
TENDON
MUSCLE
EPICONDYLE
L’épicondylite correspond à une inflammation des tendons des musclesextenseurs et supinateurs de la main et des doigts à leur insertion surl'épicondyle huméral. Cette pathologie touche avec une égale fréquence leshommes et les femmes. Deux manœuvres sont effectuées pour confirmerl'épicondylite Manœuvre de supination contrariée et d'extension contrariéeLes examens complémentaires qui peuvent être utiles sont la radiographie etl’IRM Le traitement doit, au départ, être médical(repos, AINS), la chirurgiegardant une place limitée
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EPICONDYLITEEPICONDYLITE
SUPINATION CONTRARIEE
EXTENSION CONTRARIEE
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EPICONDYLITEEPICONDYLITE
• Mouvements de rotation avant-bras et flexion poignet
• Préhension d’objet avec rotationde l’avant bras
• Mouvements saccadés de lancer• Mouvements de la main pour
frapper des objets
Certains mouvements favorisent l'apparition de l'épicondylite:Les mouvements simultanés de rotation de l'avant bras et de flexion dupoignetLa préhension vigoureuse d'un objet conjuguée à une rotation de l'avant brasvers l'intérieur ou l'extérieurDes mouvements saccadés de lancerDes mouvements de la main pour frapper des objets
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PRE ETUDEPRE ETUDE
• Entreprise de 104 salariés• Cave d’affinage de Comté• Atelier de conditionnement avec mise
en carton - 4 lignes pré emballé : 8500 T/an - 2 lignes râpé : 1500 T/an• Flux tendu
Elles s’est déroulée en Juin 2004. L'entreprise de 104 salariés comporte uneunité "cave d'affinage de comté" et une unité "atelier de production" avec sixlignes de conditionnement: deux de sachets de fromage râpé (1500tonnes/an) et quatre de portions de fromage pré emballé ( 8500 tonnes / an)Le système de production est en flux tendu :L'entreprise lance la production àla commande, produit et livre dans un délai très court (moins de 12 heures).
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PRE ETUDEPRE ETUDE
• Équipes 2X8• Posture debout• Pauses de 20 mn• Température de 14°C• Lex,8h :75 dB(A)
Les salariées travaillent debout ,en équipes 2X8 :soit de 5h à 13h ,soit de 13hà 21h 5 jours/7 La pause est de 20 minutes, la température ambiante de 14°Cet le niveau d’exposition sonore sur 8h est de 75 dB A .Un poste de préemballé et un poste de rapé seront étudiés
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OUTIL OREGEOUTIL OREGE
• Mis au point par l’ INRS• Outil analytique et global, facile
d’utilisation• Documents papier• Cycle de travail découpé en actions• Prise en compte du membre supérieur
droit et gauche
La méthode OREGE (: Outil de Repérage et d'Évaluation des Gestes) mise aupoint par l’INRS, sera utilisée pour l'évaluation spécifique des trois facteurs derisques biomécaniques de TMS que sont la répétitivité, la force musculaireexercée et les angulations articulaires. Elle est facile d’utilisation. OREGE seprésente sous forme de "documents papiers" Le cycle de travail est découpéen actions. L'ordre de passation des trois facteurs doit être respecté : effortpuis positions articulaires puis répétitivité, prenant en compte aussi bien leMSD que le G
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OUTIL OREGEOUTIL OREGE1.1. EFFORTEFFORT Utilisateur
0---------2---------4---------6---------8---------10
EFFORT VISIBLEMUSCLE SAILLANTEXPRESSIONFACIALEPRISE EN PINCE(GRIMACE…)
PAS D'EFFORTAPPARENT
MOUVEMENT FLUIDEPAS DE RESISTANCE
DECELABLE
EFFORTIMPORTANT
EFFORT MOYEN
EFFORTFAIBLE
Echelle d'évaluation pour les efforts (inspirée de Latko)
OpérateurEffort nul------------------------------------------ Effort max
Tout d’abord, l'effort est estimé par l'utilisateur (donc la personne qui faitl’étude: ergonome,IPRP,Médecin…) au moyen de l’ échelle d'évaluationsuivante (attribution d’une note)Puis la question suivante est posée à l’opérateur: " Pour cette action,comment évaluez- vous votre effort? « IL note son estimation en traçantune croixS’en suit un échange de point de vue entre opérateur et utilisateur et c’est cedernier qui définit lui-même l’évaluation.
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2.POSITIONS ARTICULAIRES2.POSITIONS ARTICULAIRES
L’utilisateur s’attachera ensuite à évaluer les positions articulaires. La figuresuivante définit les zones acceptables ou de confort pour les différentesarticulations, à savoir : le cou, l'épaule, le coude, le poignet ainsi que leszones à risque. Les notes attribuées aux différentes positions articulairesobservées sont définies de la manière suivante : 1acceptable 2 nonrecommandée 3 à éviter
Les enregistrements vidéo effectués ont permis, en les visionnant grâce auralenti ou à l'arrêt sur image, d'apprécier les angles articulaires.La vidéojoue un rôle clé, car une des difficultés est de reconnaître de façon fiableces positions articulaires, car les mouvements sont rapides.
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COTATION DES POSITIONS ARTICULAIRESCOTATION DES POSITIONS ARTICULAIRES
7
8
6
5
4
3
2
1
Sag.D
Sag.G
Sag.D
Sag.G
FronD
FronG
Sag.D
Sag.G
TranD
TranG
FronD
Fron G
Sag.post
Sag.Ant.
POIGNETSCOUDESEPAULESCOUACTION
Les notes seront ensuite transcrites dans un tableau
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OUTIL OREGEOUTIL OREGE3.3. REPETITIVITEREPETITIVITE Utilisateur
REPETITIVITE ELEVEEREPETITIVITE MOYENNEREPETITIVITE FAIBLE
MOUVEMENTCONTINURAPIDE OURYTHMECONTINUDIFFICILEA MAINTENIR
MOUVEMENTCONTINURAPIDE AVECPAUSE RARE
MOUVEMENTCONTINU ETREGULIER,AVEC PAUSEPEUFREQUENTE
MOUVEMENTLENT ETCONTINUAVEC PAUSECOURTE
ACTIVITEBREVESEPAREEPAR DESLONGUESPERIODES DEPAUSES
MAIN NONOCCUPEELA PLUPARTDU TEMPS,OU PAS DEMOUVEMENTREGULIER
Echelle d'évaluation pour la répétitivité (inspiré de Latko, 1997)
0----------2----------4----------6---------8---------10
OpérateurRépétitivité-----------------------------------------Répétitiviténulle maximale
C’est l’évaluation de la répétitivité de la gestuelle dans sa globalité qui estprise en compte. Il s'agit d‘apprécier les mouvements du membre supérieur, etnon pas la cadence de travail.De même que pour l’effort l’utilisateur a une échelle d’évaluation et l’opérateurégalement.De nouveau échange de point de vue, et l’utilisateur définit lui-mêmel’évaluation.
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PROFIL FACTEURS DE RISQUE BIOMECANIQUESPROFIL FACTEURS DE RISQUE BIOMECANIQUES
8
7
6
5
4
3
2
1
DGDGDG RemarqueEchelle
(1à10)Remarque
PoignetCoudeEpaule Cou
RemarqueEchelle
(1à10)
ACTION
REPETITIVITEANGLESEFFORT
Puis l’utilisateur va, tout d’abord,rassembler les données recueilliesdans un tableau pour les différentesactions et cycles évalués. C'est le profildes facteurs de risque biomécanique.
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SYNTHESE DES FACTEURS DE RISQUESYNTHESE DES FACTEURS DE RISQUEBIOMECANIQUES ET DIAGNOSTIC DE RISQUEBIOMECANIQUES ET DIAGNOSTIC DE RISQUE
8
7
6
5
4
3
2
1
DESCRIPTION DIAGNOSTIC
DE RISQUEAcceptable
Non recommandéA éviter
REPETITIVITE(de 0 à 10)
ANGLE(de 1à 3)
EFFORT(de 0 à 10)
ACTION
Ensuite chaque action sera classée selon trois niveaux de risque,conformément aux recommandations des normes européennes(acceptable,non recommandé, à éviter) .Enfin, l'utilisateur décrira en termesde contenu de tâche ce qui pose problème, afin d'élaborer des pistes desolutions.
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ETUDE POSTE RAPEETUDE POSTE RAPE
Se retourne et dépose le carton sous la scotcheuse8
Fermeture du carton7
Remplissage du carton6
Prise des sachets dans le bac de réception5
Retournement du carton4
Pliage du carton3
Ouverture du carton2
Prise du carton1
DESCRIPTION ACTIONSAction
Le cycle de travail a été découpé en 8 actions
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112222221111117
222211221111118
112222221211116
222222222111125
112223331111114
111133221111113
221122231111112
112233211111111
Sag.D
Sag.G
Sag.D
Sag.G
FronD
FronG
Sag.D
Sag.G
TranD
TranG
FronD
Fron G
Sag.post
Sag.Ant.
POIGNETSCOUDESEPAULESCOUACTION
COTATION DES POSITIONS ARTICULAIRESCOTATION DES POSITIONS ARTICULAIRES
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PROFIL FACTEURS DE RISQUE BIOMECANIQUESPROFIL FACTEURS DE RISQUE BIOMECANIQUES
8222222148
8112222117
8112222236
8222222235
8112233114
8111133113
8221123112
8112233111
DGDGDG RemarqueEchelle
(1à10)Remarque
PoignetCoudeEpaule CouRemarque
Echelle
(1à10)
ACTION
REPETITIVITEANGLESEFFORT
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SYNTHESE Poste SYNTHESE Poste rapérapé
Hauteur tabletteNonrecommandé
811Fermeture du carton
Position scotcheuseA éviter821Se retourne et dépose lecarton sous la scotcheuse
Hauteur tabletteA éviter812Remplissage du carton
Bac de réceptiontrop profond
A éviter832Prise des sachets dans lebac de reception
Hauteur tabletteNonrecommandé
821Retournement du carton
Hauteur tabletteNonrecommandé
821Pliage du carton
Mbs sup trophauts,poignets enhyperextension
A éviter831Ouverture du carton
Stockage cartonNonrecommandé
821Prise du carton
DESCRIPTION DIAGNOSTICDE RISQUE
REPETITIVITE(de 0 à 10)
ANGLE(de 1à 3)
EFFORT(de 0 à
10)
ACTION
Globalement le poste est très générateur de troubles musculo squelettiques,l'opératrice étant toujours en position inconfortable à son travail, le diagnosticde risque se situant en niveaux 2 ou 3. C'est d'ailleurs, le poste qu'occupait lasalariée, dont le cas clinique a été à l'initiative de ce travail. Il était donc urgentd'adapter ce poste de travail
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ETUDE POSTE PRE EMBALLEETUDE POSTE PRE EMBALLE
Pousse le carton sur le tapis9Fermeture du carton8Appuie sur le bouton7
Remplissage6Prise des portions5
Retournement du carton4Pliage du carton3
Ouverture du carton2Prise du carton1
DESCRIPTION ACTIONSAction
L’étude s'est déroulée en Septembre 2004, après les vacances d'été, afin quele poste soit bien occupé par la titulaire, et non par une salariée intérimaire.Ce jour là, la production était habituelle.Le cycle de travail a été découpé en 9 actions: lorsque l’opératrice…
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SYNTHESE Poste SYNTHESE Poste pré-emballépré-emballé
Acceptable811Appuie sur le bouton
Non recommandé822Pousse le carton sur le tapis
Non recommandé821Fermeture du carton
Acceptable812Remplissage du carton
Mbs sup trophauts,poignets enhyperextension
A éviter832Prise des portions
Non recommandé821Retournement du carton
Non recommandé821Pliage du carton
Mbs sup trophauts,poignets enhyperextension
A éviter831Ouverture du carton
Stockage cartonNon recommandé821Prise du carton
DESCRIPTION DIAGNOSTIC DERISQUE
Répétitivité(0 à 10)
Angle(de 1à
3)
Effort(0 à 10)
ACTION
je ne vous infligerai que les synthèses de chaque poste avec leur diagnosticde risque.Pour le poste préemballé ,on note que l’ouverture du carton ,ainsi que la prisedes portions sont des actions délétères.Ce poste sera complètement rénové fin 2006 du fait de l'installation d'unconvoyeur de cartons deja formatés et du changement de la chaîned'alimentation,notamment du convoyeur de cartons remplis
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ANTHROPOMETRIEANTHROPOMETRIE
• Afin d'installer au mieux le postede travail, un aménagementdimensionnel est nécessaire.
• Conception pour la plus grande• Adaptation pour la plus petite• Fiches anthropométriques• Représentations graphiques
Afin d'installer au mieux le poste de travail, un aménagement dimensionnel estnécessaire. En ergonomie, l'aménagement dimensionnel des aires et postesde travail passe par deux phases différentes etcomplémentaires:L'anthropométrie statique ou biométrique et l'anthropométrie dynamique
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ANTHROPOMETRIEANTHROPOMETRIE
G-D =93,5mmDistance de l'articulation du genou à laprojection de la cheville sur le sol
G-D = 467,4 mm
Distance genou sol508 mm
H-G =84,7mmDistance de l'articulation de la hanche àl'articulation du genou
H-G = 423,5 mm
Distance fesse genou605 mm
C-M =69,2mmDistance de l'articulation du coude àl'articulation métacarpo phalangienne
C-M = 345,9 mm
Distance coude- mainfermée368 mm
E-C =55,4mmDistance articulation de l'épaule àl'articulation du coude
E-C = 276,8 mm
Distance épaule coude346 mm
H-E =82,1mmDistance de l'articulation de la hanche àl'articulation de l'épaule
H-E = 410,6 mm
Taille assise droite1330-447 = 883mm
Echelle1/5Calculs des distances inter articulairesTabouret 447mmTaille debout 1722mm
OPERATRICE LA PLUS GRANDE
L'opératrice la+ grande et la +petite de l'atelier ont été sollicitées. L'objectif estd'obtenir leur fiche anthropométrique par la mesure de leurs segmentscorporels. La méthode de la toise de Martin sera utilisée
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ANTHROPOMETRIEANTHROPOMETRIE
G-D =90mmDistance de l'articulation du genou à laprojection de la cheville sur le sol
G-D = 449,9mm
Distance genou sol489mm
H-G =75,7mmDistance de l'articulation de la hanche àl'articulation du genou
H-G =378,7mm
Distance fesse genou541mm
C-M =63,9mmDistance de l'articulation du coude àl'articulation métacarpophalangienne
C-M = 319,6mm
Distance coude- mainfermée34Omm
E-C =51,5mmDistance articulation de l'épaule àl'articulation du coude
E-C = 257,6mm
Distance épaule coude322cmm
H-E =77,7mmDistance de l'articulation de la hanche àl'articulation de l'épaule
H-E =388,3mm
Taille assise droite1225-390 =835mm
Echelle1/5Calculs des distances inter articulairesTabouret 390mmTaille debout 1555mm
OPERATRICE LA PLUS PETITE
Les mesures anthropométriques obtenues doivent être comparées avec lesmensurations corporelles des populations de référence ou normalisées. Puison calculera les distances interarticulairesH-E : distance articulation hanche H/articulation épaule E
Correspond à 46,5% de la taille assise droite mesuréeE-C : distance articulation épaule E /articulation coude C
Correspond à 80% de la distance épaule coude mesuréeC-M : distance articulation coude C/articulation métacarpophalangienne M
Correspond à 94% de la distance coude poing fermé mesuréeH-G : distance articulation hanche H/articulation genou G
Correspond à 70% distance fesse genou mesuréeG-D : distance articulation genou G/projection cheville sur le sol D
Correspond à 92% de la distance genou sol mesurée
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ANTHROPOMETRIEANTHROPOMETRIE
110°90°Axe jambe/axe pied
120°95°Axe cuisse/axe jambe
105°85°Axe tronc/axe cuisse
190°170°Axe avant bras/axe main
160°80°Axe bras/avant bras
35°15°Verticale/axe bras
15°-5°Verticale/axe tronc
40°0°Verticale/axe tête
Limitesupérieure
Limiteinférieure
Définition de l'angle (sujetassis)
Angles de moindre inconfort de Murrel,Wissner et Rebiffe
Pour la construction graphique,le matériel nécessaire est le suivant/ règlegraduée, équerre, rapporteur, compas, papier millimétré, papier calqueOn applique pour les segments de membre matérialisés par leur distanceinterarticulaire les angles de moindre inconfort de M,W,et R
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AVANT MODIFICATION
La position de la tablette
par rapport au solest trop haute
pour une opératrice de petite taille
Nécessité de lever les
membres supérieurs au delà des angles de confort pourremplir le carton
L'opératrice la plus petite de l'atelier étant celle qui avait participé à l'étudeOREGE, la représentation graphique de son poste est réalisée , et confirmeles résultats du diagnostic de risque. Pour remplir le carton ,elle doit lever lesbras au delà des angles de confort,la tablette étant trop haute.
37
CONCEPTION pour la plus grande
La hauteur du convoyeur
par rapport au sol est de 78 cm.(hauteur fixe)
L'opératrice travailledans les zones
de confortpour les articulations
des membres supérieurs
La représentation graphique du poste pour l'opératrice la plus grande pourlaquelle le poste est conçu, est réalisée, en tenant compte de la valeur nonmodifiable de la hauteur du convoyeur par rapport au sol, qui est de 78 cm.D'office, on s'aperçoit qu'elle travaillera dans les zones de confort des MS
38
ADAPTATION pour la plus petite
La hauteur de la tablette
la plus ergonomiquepar rapport au sol pour la plus petiteserait de 72 cm.
Nécessité de mettre un
rehausseur de 6 cm
Le poste sera adapté pour la plus petite. La représentation graphique pour laplus petite montre que la hauteur de la tablette la plus ergonomique serait de72 cm .La hauteur du convoyeur étant de 78 cm , il faudra donc la doter d'unrehausseur de 6 cm. Les opératrices qui mesurent moins de un mètresoixante deux (taille moyenne inférieure compte tenu de l'écart type pour laplus grande) devront utiliser le rehausseur, et les autres non.
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AUTRE MODIFICATIONAUTRE MODIFICATION
• Disparition du bac de réceptiondes sachets
• Mise en place d'un tapisapportant les sachets sur latablette
D’autres modifications ont été apportées notamment la disparition du bac deréception des sachets au profit d’un tapis d’alimentation
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CONCLUSIONCONCLUSION
• Correction indispensable desfacteurs biomécaniques
• Action sur l'organisation dutravail également essentielle,maisplus difficile à mettre en oeuvre
La correction des facteurs biomécaniques est indispensable,mais le rôleimportant des facteurs psychosociaux,et du stress dans la genèse des TMSnécessite qu'une action soit également menée par rapport à l'organisation detravail (pauses plus fréquentes, cadence réduite, rotations des postes…), maisceci est plus difficile à mettre en œuvre et il faut faire preuve de persuasionpour convaincre les acteurs de l'entreprise, et les opératrices.
42
MERCIMERCIDEDE
VOTREVOTREATTENTIONATTENTION
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