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Vézelay : la colline éternelle
www.vezelaytourisme.com
et les villages authentiques du Vézelien
SOMMAIRE
PAGE 1 La basilique Sainte Marie-Madeleine, chef d’œuvre de l’art roman
PAGES 2 & 3 Historique de la basilique Sainte Marie-Madeleine
PAGES 4 & 5 Le village de Vézelay
PAGE 6 Village mythique des pèlerins
PAGE 7 Vézelay, l’un des plus beaux villages de France
Vézelay, l’une des villes sanctuaires en France
PAGE 8 Visitez à Vézelay
PAGES 9 & 10 Le vignoble de Vézelay
PAGES 11 & 12 Découvrez le Vézelien,
des villages authentiques au cœur d’une nature préservée
La basilique, chef d’œuvre incontesté de
l’art roman, haut lieu de la foi médiévale
grâce à ses reliques, trouve toute sa
magnificence à l’intérieur.
Tout d’abord, le narthex, c’est le lieu
d’accueil des pèlerins qui se préparaient
en ce lieu sombre à pénétrer dans la
lumière de la nef.
De par ses dimensions et son surprenant
jeu de lumière, le tympan suscite tous les
regards. Il se compose d’une scène
centrale et de huit compartiments historiés
organisés en arc de cercle de part et
d’autre du Christ, personnage principal.
Autour, des voussures soulignent la forme
cintrée du tympan.
Ce narthex comporte un portail sud et un
portail nord. Le tympan sud représente les
épisodes de l’enfance du Christ, et le
tympan nord narre les derniers moments
de l’Ascension du Christ.
En ce qui concerne la nef, haute de 18
mètres, elle se distingue par sa simplicité.
Elle comporte 10 travées rythmées par des
arcs-doubleaux clairs et foncés.
Sur chacun des piliers, une centaine de
chapiteaux historiés représentent des
scènes de la bible et de la vie des saints.
Au solstice d’été, un magnifique « chemin
de lumière » illumine la nef. Au solstice
d’hiver c’est au tour des chapiteaux d’être
caressés par cette lumière. La lumière est
un élément clé de la basilique.
C’est dans la crypte carolingienne, qui se
situe sous l’autel et accessible pas deux
escaliers, que sont conservées les reliques
de Marie-Madeleine dans un reliquaire en
bronze doré.
Les transepts sont de mêmes factures que
le chœur. Le transept sud a moins de
profondeur que le transept nord mais il se
prolonge par la salle capitulaire et le
cloître. (La salle capitulaire a été
transformée au 18ème siècle en chapelle).
Le chœur, de style gothique, a été
reconstruit en 1104. C’est le lieu le plus
lumineux de la basilique, ceci grâce au
choix de la pierre (calcaire à dominantes
blanche, grise et bleue).
Informations : Fraternité monastique de Jérusalem
www.basiliquedevezelay.cef.fr
basilique@vezelay.cef.fr
Paroisse de Vézelay - recteur de la basilique
Tél. +33 (0)3.86.33.37.88
recteur.madeleine@vezelay.cef.fr
LA BASILIQUE SAINTE MARIE-MADELEINE, chef d’œuvre de l’art roman
1
Au 9ème siècle, la colline appartenait au
Comte Girard de Roussillon et sa femme
Berthe. Leur fils unique étant mort
prématurément à l’âge de un an, ils
décidèrent de fonder deux couvents en sa
mémoire :
* Le premier fût un couvent d’hommes, sur
leur villa de Pothières (Côte d’Or)
* Le second un couvent de femmes, sur
leur villa des bords de la Cure à St-Père.
Ces deux couvents seront dédiés aux saints
apôtres Pierre et Paul et placés sous
l’autorité directe du pape.
Vers 887, des hordes de pillards et
l’invasion normande obligent la
communauté à se réfugier en haut du
promontoire (Vézelay actuel). L’abbaye
va donc s’abriter derrière de solides
murailles.
En 1037, on assiste à la naissance du
culte de la Madeleine, c’est ainsi que les
foules de pèlerins affluent pour admirer les
reliques saintes et voir s’y opérer des
miracles. Mais c’est en 1050 que le pape
Léon IX confirme officiellement que le nom
de Marie-Madeleine peut être joint aux
autres saints patrons de l’abbaye.
Devant l’ampleur que prennent les
pèlerinages, l’abbé de l’époque remplace
l’église carolingienne par un nouvel
édifice, le chœur et le transept sont ainsi
construits à cette époque mais la nef
carolingienne subsiste.
Malheureusement un incendie ravage la
nef carolingienne. Devant l’étendue du
sinistre, la nef est reconstruite. Les travaux
s’achèveront vers 1140, avec entre-temps
la sculpture des chapiteaux et du portail
central.
Puis entre 1140 et 1150, le narthex est
ajouté à l’édifice : l’église romane est
terminée.
Entre 1185 et 1190, le chœur et le transept
sont détruits pour laisser place à un chœur
gothique et à un transept qui assure la
jonction avec la nef. L’extrémité de la nef
romane revêt ainsi un tout autre aspect.
C’est à la fin du 12ème siècle, qu’une
rumeur met fin à la prospérité de Vézelay
« on aurait découvert les reliques de Marie-
Madeleine à Saint-Maximin » en Provence.
En effet, le pape reconnaît à Saint-
Maximin la possession exclusive des
reliques. Les pèlerins désertent petit à petit
la colline.
Au fil des siècles, l’église connaît des
pillages et incendies. Elle ne sera pas
épargnée par la guerre de Cent Ans, les
guerres de religion et ensuite par la
Révolution.
Historique de la basilique Sainte Marie-Madeleine
2
Au 19ème siècle, l’église menace de
tomber en ruine, ainsi Prosper Mérimée
charge officiellement le jeune architecte
Viollet-Le-Duc de restaurer l’église. Les
travaux débutent en 1840 pour se terminer
en 1859.
Viollet-le-Duc
En 1870, l’Archevêque de Sens restitue une
relique de sainte Marie-Madeleine et les
pèlerinages reprennent.
La croisade de la Paix de 1946 rassemble
près de 40 000 pèlerins.
Le 28 juin 1920, l’église de la Madeleine est
érigée en basilique par le Pape Benoît XV.
C’est un privilège honorifique qui lui
confère la préséance sur les églises du
diocèse, sauf sur la cathédrale.
La croix de la Cordelle
En 1979, la basilique et le site de Vézelay
sont inscrits au patrimoine mondial de
l’UNESCO. Puis, en 1997 une procédure de
grands travaux de restauration est
engagée.
En 1998, Vézelay est classé à l’Unesco au
titre des Chemins de Saint-Jacques-de-
Compostelle.
En 2003, quatre nouvelles cloches sont
installées dans les tours saint Michel et saint
Antoine de la basilique.
En 2009, Vézelay fête les trente ans
d’inscription à l’UNESCO et organise de
nombreuses manifestations.
En 2011, le site de Vézelay et du Vézelien
s’engagent dans le projet d’un classement
« Grand Site de France ».
En 2014-2015, le chœur, la crypte et le
chevet de la basilique sont restaurés.
3
Le bourg médiéval s’étage sur tout un
versant de la colline. De la courbe des
maisons qui se serrent jusqu’en haut de la
colline, s’élève la basilique. Hors les murs,
Vézelay n’a guère gagné de terrain.
Une architecture adaptée, dans un
espace restreint ; incapable de s’étendre
en surface, la ville s’édifia en superposant
des niveaux : de vastes salles souterraines
ont été creusées sous les demeures
romanes.
En cheminant dans les ruelles étroites et
tortueuses aux vieilles maisons bâties sur
des caves, le visiteur s’initie au mystère de
Vézelay…
En empruntant les rues Saint-Étienne et
Saint-Pierre, vous découvrez les boutiques
et commerces, les galeries d’art, les
restaurants et cafés…
Parmi les façades d’époque classique qui
bordent la rue principale, on notera la
présence d’une citerne ornée de devises
latines, du clocher de l’église Saint-Pierre,
des demeures de Romain Rolland, de
Théodore de Bèze (demeure du 16ème
siècle au toit effilé et aux fenêtres à
meneaux).
La place du Grand Puits garde dans son
nom le souvenir d’un ouvrage de près de
70 mètres de profondeur, comblé en 1774
faute d’eau, et remplacé par un arbre de
la Liberté, à l’existence éphémère.
La maison du Pontot et l’Hôtel de Ville sont
des bâtisses des 17ème et 18ème siècles. Par
ailleurs, l’Hôtel de Ville, garde en ses murs
des tapisseries d’Aubusson et des Flandres.
Dans le sous-sol d’une annexe, une
ancienne salle romane d’accueil de
pèlerins, abrite deux vieux pressoirs des
15ème et 17ème siècles.
En approchant de la basilique, on
remarquera une maison romane isolée,
ancienne dépendance du couvent
disparu des Ursulines. Derrière la basilique,
se trouve le cimetière moderne (tombes
de Maurice Clavel, Max-Pol Fouchet,
Georges Bataille) et le vieux cimetière
(tombes de Jules Roy et Christian et
Yvonne Zervos).
Un détour par la terrasse de l’ancien
château des abbés dévoile d’autres
merveilles : les remparts ceinturant la ville
et un large panorama rythmé par la vallée
de la Cure, les buttes calcaires au nord et
les reliefs boisés du Morvan au sud.
LE VILLAGE DE VÉZELAY
4
En abordant le flanc sud de la basilique,
on y découvre les vestiges d’un mur à
arcades de l’ancien réfectoire de
l’abbaye. Le musée de l’Œuvre Viollet-le-
Duc (ancien dortoir des Moines) abrite des
sculptures romanes et des moulages.
Vestiges de l’ancien réfectoire des moines
L’ancienne hôtellerie-infirmerie de
l’abbaye (qui a accueilli Louis VII) ; la
charmante tourelle Gaillon en
encorbellement ; la maison des Colombs;
la Porte Neuve… sont autant de merveilles
que le visiteur découvrira au cours de son
ascension vers la basilique.
La Porte Neuve
Enfin, ceux qui viennent à Vézelay pour
trouver une présence spirituelle plus
humble que celle de la basilique, mais
aussi les autres, seront sensibles au charme
de la petite chapelle Sainte-Croix ou de la
Cordelle.
Cette chapelle est accessible soit par un
sentier en pente rapide depuis la porte
Sainte-Croix, soit par la route d’Asquins. Ici
coexistent l’âme ardente de Saint-Bernard
et la douceur de Saint-François d’Assise.
Le premier prêcha la croisade en 1146 à
l’emplacement aujourd’hui désigné par
une croix monumentale ; le second inspira
la fondation en 1217 du premier
monastère franciscain en terre française.
Ermitage de la Cordelle
5
Office de tourisme de Vézelay et du Vézelien
12, rue Saint-Etienne
89450 VÉZELAY
Tél. + 33 (0)3 86 33 23 69
www.vezelaytourisme.com
vezelay.otsi@wanadoo.fr
Ouvert tous les jours du 1er mai au 30 septembre
Fermé le lundi du 1er octobre au 30 avril
Fermé le dimanche du 12 novembre
aux Rameaux
Horaires : 10h-13h/14h-18h
Juillet et août : 10h-19h (sauf dimanches
et jours fériés : 10h-13h/14h-18h)
VÉZELAY, l’un des plus beaux villages de France
Toute la colline est actuellement classée
« site historique ». Par cette mesure, les
Beaux-Arts ont voulu préserver, en premier
lieu, la beauté des paysages. Ils ont
également voulu conserver ces pierres,
témoins d’un passé prestigieux.
www.lesplusbeauxvillagesdefrance.org
Vézelay fait partie des « Plus Beaux Villages
de France », ce classement issu d’une
procédure rigoureuse, engage la ville à
poursuivre sa mise en valeur et créer une
dynamique au sein de l’association qui
regroupe 154 villages français pittoresques.
VÉZELAY, l’une des villes sanctuaires en France
Vézelay est à présent une ville sanctuaire
de France. Haut lieu de spiritualité, point
de départ du pèlerinage menant à Saint-
Jacques de Compostelle, elle compte
parmi les 17 villes françaises ayant ce
label, telles que : Le Mont-Saint-Michel,
Lourdes, Rocamadour,…
www.villes-sanctuaires.com
Il s’agit en réalité d’une association
fédérant des offices de tourisme et des
sanctuaires qui ont pour objectif commun
d’améliorer l’accueil des visiteurs (touristes
et pèlerins) dans ces hauts lieux de la
chrétienté en France.
6
De Vézelay à Saint-Jacques de Compostelle
(Espagne)
Le chemin de Vézelay constitue un
itinéraire-carrefour des pèlerins venant du
nord et de l’est (Belgique, Lorraine,
Champagne-Ardennes, Bourgogne). Les
reliques de Sainte Marie-Madeleine,
attirent au milieu de 11ème siècle de
nombreux pèlerins et font de la ville de
Vézelay, une tête de chemin sur la "Via
Lemovicensis".
En fonction de son lieu de départ, le
pèlerin en marche vers Saint-Jacques-de-
Compostelle avait le choix entre quatre
routes et quatre points de rassemblement
correspondants : Paris/Tours, Vézelay, Le
Puy-en-Velay et Arles.
Au départ de Vézelay, deux itinéraires
s’offraient aux pèlerins, l’un vers Bourges,
via La Charité-sur-Loire, l’autre vers Nevers ;
tous deux se rejoignaient à Gargilesse, un
peu avant d’arriver en Limousin.
Vézelay et l’abbaye prospèrent grâce au
nombre croissant des pèlerins, ce qui
oblige le village à s’organiser pour faciliter
l’accueil et un peu partout s’ouvrent des
lieux d’hébergement, même les caves sont
aménagées.
A 2 km de Vézelay, à Asquins, s’installe un
point d’accueil pour pèlerins, notamment
à cheval. Le moine Aimery Picaud y aurait
résidé pour rédiger le premier « Guide du
pèlerin » (vers 1135). L’église d’Asquins,
dédiée à saint Jacques, conserve un buste
reliquaire du saint en bois polychrome
(16ème) ainsi qu’un vitrail du 19ème siècle
représentant saint Jacques en habit de
pèlerin.
A l’est de Vézelay, une croix de Montjoie
en pierre, marque l’endroit où le pèlerin
découvrait la basilique de la Madeleine.
Aujourd’hui encore, les pèlerins, sac à dos
souvent orné de la coquille et bâton de
pèlerin en main, gravissent la colline de
Vézelay en route pour Santiago.
Association des Amis et Pèlerins de
St-Jacques de la voie de Vézelay
www.vezelay-compostelle.eu
De Vézelay à Assise (Italie)
Ouvrir un chemin de pèlerinage
Vézelay - Assise, c’est le défi que se sont
lancés quelques membres des Fraternités
Séculières Franciscaines des régions de
Cluny et d’Annecy.
Désormais, ce chemin offre à ceux
qui le désirent la possibilité d’aller à la
rencontre de St François dans une
démarche d’abandon, de confiance, de
paix, en accord avec la personnalité de
cette grande figure du Moyen Âge, et de
répondre ainsi au besoin de spiritualité.
Quant à Assise, le rayonnement de saint
François et l’attrait qu’il exerce sur les
foules ne se sont jamais démentis.
Aujourd’hui, l’ensemble de l’itinéraire est
balisé et traverse des chemins au cœur de
la nature.
www.chemindassise.org
VILLAGE MYTHIQUE DES PÈLERINS
7
VISITEZ À VÉZELAY
La Maison Jules ROY Une maison d’écrivain
Tournant ses fenêtres vers la basilique, le
bureau de Jules Roy est conservé tel que
l’écrivain, décédé en juin 2000, l’a laissé. Les
visiteurs y retrouvent l’atmosphère de travail et
de souvenirs où naquirent ses dernières
œuvres. Magnifiquement étagé en terrasses
ouvertes sur l’horizon, le parc de la maison
offre un cadre empreint d’une rare sérénité.
Ouvert du 15 mars au 15 novembre
Tous les jours (sauf mardi) de 14h à 18 h (17h le
lundi) Tél. +33 (0)3.86.33.35.01
www.lyonne.com - mjroy@cg89.fr
Le Musée Zervos Maison Romain Rolland
Situé rue Saint-Etienne, le musée Zervos est
ouvert au public en la maison de l’écrivain
Romain Rolland depuis le 15 mars 2006. Les
visiteurs peuvent découvrir les plus belles
pièces de la collection léguée à la ville de
Vézelay par Christian Zervos, fondateur de la
revue « Les Cahiers d’Art ». Cette collection
d’art moderne, constituée entre 1925 et 1965,
comprend notamment des œuvres de Victor-
Brauner, Calder, Ernst, Giacometti, Hélion,
Kandinsky, Laurens, Léger, Mirò, Picasso…
Ouvert du 15 mars au 15 novembre Tous les jours (sauf mardi) de 10 h à 18 h et tous les
jours en juillet et août
Tél. +33 (0)3.86.32.39.26
www.musee-zervos.fr - musee-zervos@cg89.fr
Le Musée de l’Œuvre Viollet-le-Duc La sculpture médiévale à portée du regard
Situé dans l’ancien dortoir des moines : Deux
anciennes salles de l’abbaye abritent des
sculptures médiévales provenant de la
basilique et de ses abords ainsi que des
moulages.
Ouvert de Pâques à la Toussaint Les week-ends de14 h à 18 h et tous les jours en
juillet et août
Tél. +33 (0)3.86.33.24.62
Salle des sculptures ©CG89
8
LE VIGNOBLE DE VÉZELAY
Historique
La présence de la vigne Vézelay et dans
les villages environnants remonte à
l’époque gallo-romaine (fin du Ier siècle -
début du IIème siècle après J-C). Les
vestiges d’un temple de Bacchus ont ainsi
été découverts sous l’église Saint-Étienne,
ainsi qu’un sarcophage recreusé dans
une église romaine décorée de pampres
et de grappes à Asquins.
Fin 9ème, l’implantation d’un monastère
bénédictin par Girard de Roussillon
donne un essor au vignoble, d’autant
que dès le siècle suivant l’abbaye de
Vézelay devient un grand centre de
pèlerinage et un point de départ des
chemins menant à Saint-Jacques-de-
Compostelle en Espagne (Galice).
Aux 11ème et 12ème siècles, les vignobles
du nord de Paris n’arrivent plus à satisfaire
la demande des bourgeois des Flandres et
d’Angleterre qui se fournissent alors dans le
vignoble icaunais. La viticulture princière
stimulée par l’habitude des réceptions
prestigieuses, se développe aux 14ème et
15ème siècles. Le Duc de Bourgogne
possède son propre domaine.
Par chemins ou voies d’eau, en
empruntant la Cure à partir de Saint-Père,
puis l’Yonne, le vin de Vézelay voit son
commerce se développer sur Paris. Le
Bourgogne est à la mode, la production
progresse et atteint son apogée au 18ème
siècle.
Le vignoble vézelien s’étend alors sur
plus de 500 hectares. Cette
importance se maintient jusqu’au
siècle suivant, et l’ouverture d’une gare
à Sermizelles sur la ligne Avallon-
Auxerre offre un moyen de transport
plus rapide.
C’est alors qu’arrive la période noire
avec les premières attaques de
parasites (oïdium, mildiou). La
production chute puis se redresse
lorsque les moyens de lutte ont été
trouvés. Courte rémission avec l’arrivée
en 1884 du phylloxera vastatrix qui,
d’abord apparu dans le Midi, détruit le
vignoble de la région.
Empreinte
Le vignoble a marqué le paysage : les
collines présentent de longs meurgers,
murs de pierre sèche qui retiennent la
terre. En tête des parcelles subsiste une
dizaine de cabanes de vignerons.
Dans la rue principale de Vézelay, bon
nombre de maisons possèdent une cave
voûtée dont l’entrée se fait à même le
trottoir. Certains pressoirs ont résisté au
temps : deux sont visibles dans une cave
attenante à la Mairie (l’un du 15ème
provenant de l’abbaye de Cure, et l’autre
du 18ème, don d’une famille de vignerons
d’Asquins).
9
La Basilique de la Madeleine évoque cette
production locale par la représentation de
« deux personnages mangeant du raisin » sur l’un de ses chapiteaux sur l’un de ses
chapiteaux.
Renaissance du vignoble
En 1973, le vignoble du vézelien renaît
grâce à la volonté du conseiller général
de cette époque, Paul Flandin, qui fit
planter 2 hectares de « vigne témoin ».
D’abord propriété du syndicat des
vignerons, elle passa ensuite aux mains
d’un privé.
Cette période fut aussi marquée par le
remembrement des terres locales, freinant
le développement du vignoble. Malgré
tout, plus d’une dizaine de particuliers
plantèrent environ 1 hectare chacun,
formant une surface de 13 hectares.
L’année 1986 marque un tournant pour le
vignoble de Vézelay. L’installation de
nouveaux vignerons, la demande
d’appellation « Bourgogne », ont fait mûrir
l’idée de la renaissance du vignoble dans
l’esprit de la population locale. Ainsi
l’Institut National de l’origine et de la
Qualité (anciennement Institut National
des Appellations d’Origine) accorde
l’appellation « BOURGOGNE » sur 335
hectares. En 1997, l’appellation
« Bourgogne Vézelay » est reconnue et 4
communes en bénéficient : Asquins, Saint-
Père, Tharoiseau et Vézelay.
Le vignoble aujourd’hui
Le vignoble vézelien couvre une centaine
d’hectares plantés en cépages
recommandés dont la répartition est la
suivante :
-Chardonnay 85%
-Pinot noir 12%
-Melon 3%
Grâce à cette volonté des vignerons pour
la plupart regroupés en syndicat, le
vignoble de Vézelay tente de reconquérir
ses lettres de noblesse, en harmonie avec
l’image de ce nom prestigieux connu à
travers le monde entier.
http://vezelay-vignerons-syndicat.com
10
Asnières-sous-Bois Enserré dans le vallon du ru de Chamoux, au milieu
des bois, le bourg d’Asnières est divisé en deux : le
village bas au bord de l’eau avec ses lavoirs et le
village haut avec sa belle place publique
desservant l’église Saint-Sulpice bâtie au 12e et
restaurée au 17e siècle (à l’intérieur : portail ancien
et statues de bois des 16e et 17e s ) et l’ancien
prieuré flanqué d’une tour à canonnières.
Asquins Riche d’un patrimoine
architectural rural et religieux
préservé, le village d’Asquins,
entouré de collines boisées,
est niché au cœur de la
vallée de la Cure. Asquins fut
une dépendance de
l’abbaye de Vézelay jusqu’au 16e siècle et vécu les
grands rassemblements des premières croisades.
L’église dédiée à Saint-Jacques est inscrite par
l’Unesco au patrimoine mondial en tant que point
de départ du chemin de pèlerinage vers Saint-
Jacques-de-Compostelle.
A voir : L’église Saint-Jacques le Majeur (12e et 13e
s.) : buste reliquaire en bois polychrome
représentant Saint-Jacques (16e s.), boiseries du 18e
s., ensemble de vitraux (19e s.). Les lavoirs, les
fontaines, la grange aux dîmes et les cabanes de
vigne… www.asquins.fr
Blannay Ancien village fortifié, Blannay est
situé au bord de la Cure, au
confluent avec le Cousin.
A voir : L’église Saint-Pierre (12e et 16e
s.), le château (16e s., privé), les
vestiges du mur d’enceinte, les
calvaires et le tilleul centenaire.
Brosses Bâti sur des anciens marécages, Brosses est
constitué de nombreux hameaux et traversé par un
ru qui prend sa source à Marot (commune de
Montillot) et se perd par infiltration dans les terres
rocheuses. L‘église Saint Andoche (12e et 13e s.)
possède un tableau de l’annonciation restauré en
2008. Deux lavoirs et la grotte aux fées sont des
curiosités pour agrémenter une promenade.
http://89brosses.free.fr/
Chamoux, autrefois Champmou, s’étale le long
d’un étroit vallon boisé nommé « la vallée de
glace ». L’église de style toscan rénovée au 19e
siècle, est adossée à un beau clocher datant de
1844 qui repose sur des fondations du 12e siècle. A 2
km, on trouve le hameau de Cray ou Crai et sa
belle fontaine, traversé par le ru de Chamoux.
Châtel-Censoir est situé
au bord du canal du
Nivernais, à la rencontre de
deux vallées dominées par
un promontoire rocheux
couronné de belles
demeures.
A voir : La collégiale Saint Potentien (chœur roman,
crypte), les lavoirs et les ponts, le canal et le port.
www.chatel-censoir.fr
Domecy-sur-Cure La commune est constituée de plusieurs hameaux
dont celui de Cure avec son ancienne abbaye
fondée au 12e siècle, dont il ne reste qu’un corps
de logis, deux tourelles et une église transformée en
grange. Isolé sur le sommet d’une colline, le
château de Domecy, flanqué de tourelles, date du
15e siècle. Le hameau d’Usy possède un
magnifique lavoir. Le lieu-dit « Notre-Dame de la
Lumière » bénéficie d’un superbe point de vue sur
la vallée.
www.domecy-sur-cure.fr
Foisssy Ce village autrefois
marécageux a été rehaussé
en terrasses afin d’y installer
l’église de style toscan à
l’intérieur de laquelle on peut
trouver des fresques. Le
charme de ce village tient de ses fontaines, lavoirs
et abreuvoirs qui ont été construits afin de canaliser
l’eau en abondance.
Fontenay-près-Vézelay Cet ancien village est constitué de maisons
essentiellement construites en lave. L’église Saint
Germain construite sur un terrain très incliné, a la
particularité d’avoir une chapelle souterraine située
sous le chœur. Dans le hameau de Soeuvres se
trouve la fontaine de Sainte Christine d’une
limpidité telle qu’on lui donnait des propriétés
miraculeuses de guérison de la lèpre. La seconde
bourgade, Pouilly, possède une maison-forte
remaniée au 19e siècle qui a gardé ses tours
médiévales.
DÉCOUVREZ LE VÉZELIEN, des villages authentiques au cœur d’une nature préservée
12
11
Givry est située au confluent de
deux rivières le Cousin et la Cure. A voir : L’église Notre-Dame (12e
siècle, peintures murales), doyenné
(privé), pont.
Lichères-sur-Yonne Très boisée, Lichères est nichée dans un petit vallon.
L’église de la Nativité Notre-Dame, 13e siècle,
remaniée entre le 15e et le 16e siècle, est flanquée
d’un clocher carré ayant une tourelle se terminant
en dôme. Dans le hameau de Faulin, on peut voir
un ancien château fort construit à flanc de coteau,
intéressant de par son élégante ornementation et
son architecture défensive.
Montillot Une grande partie du territoire de la commune
s’étend sur un terrain élevé autrefois dépourvu
d’eau de source. Le bourg de Montillot nommée
Monteluot au 16e s. possède une église de style
classique toscan, pourvue d’une haute tour carrée
des 12e et 13e siècles. De 1950 à 1970 la commune
de Montillot était spécialisée dans l’arboriculture
fruitière.
www.montillot.fr
Pierre-Perthuis est composée de deux
hameaux de part et d’autre de la Cure, sur un sol
ou se côtoient granites, arkoses et calcaires.
A voir : Les vestiges du château
fort, l’église Saint-Léonard, les
gorges de la Cure franchies
par deux ponts, le site naturel
de la « Roche percée ».
Saint-Moré Le village est surplombé d’une butte calcaire
formée de 22 grottes préhistoriques classées où les
populations néolithiques vivaient.
Falaises de Saint-Moré
Lavoir de Voutenay-sur-Cure
Un camp appelé Cora y était installé entre le 6e et
le 8e s. et l’on peut voir des fouilles de l’ancienne
carrière de sarcophages, les vestiges d’une
muraille, des tours et un large fossé, datant de
l’époque gallo- romaine. Dans le bourg, se trouvent
un château du15e siècle, reconstruit au 20e siècle et
une fontaine « miraculeuse » à l’endroit où eut lieu
le martyre de Saint Moré. www.saintmore.fr
Saint-Père est située au pied de la
colline de Vézelay, campé de part et
d’autre de la Cure.
A voir : L’église gothique Notre-Dame
(13e/15e s.) classée monument
historique, joyau de l’art gothique
bourguignon, le site archéologique
des Fontaines Salées et le musée
archéologique, l’ancienne église Saint-Pierre
(11e/12e s.), les berges de la Cure, les lavoirs, la
fontaine, les colombiers, les maisons vigneronnes et
des demeures 17e et 18e siècles… www.saint-pere.fr
Tharoiseau est perchée à plus de 340 mètres et
au pied de la croix « Montjoie » on découvre une
superbe vue sur la colline et la Basilique de
Vézelay.
A voir : L’église, le lavoir et la fontaine, le château
(privé), les calvaires, le cimetière, le vignoble et les
panoramas.
www.tharoiseauvillage.fr
Voutenay-sur-Cure Au sommet du village se trouvait une maison gallo-
romaine, bâtie sur la voie antique d’Auxerre à
Avallon. Les fondations qui subsistaient ont été
détruites au fil du temps. Sur le point culminant se
trouve l’église du Saint-André du 15e siècle, inscrite
dans l’inventaire des Monuments Historiques. On
trouve aussi un lavoir communal avec un toit à
quatre pans.
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