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Sport et handicap - FDJ
© TNS Avril 2015 48UM30
Sport et handicap Fondation FDJ
Sport et handicap - FDJ
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Les objectifs de ce dispositif
2
La Fondation FDJ a décidé de réaliser une enquête au sujet de la pratique sportive des personnes en situation de handicap.
Le dispositif mis en place avait ainsi pour objectifs de :
Dresser un état des lieux de cette pratique en impliquant toutes les situations de handicap, qu’elles soient moteur, visuel, auditif ou mental
Comprendre les freins et les leviers à la pratique sportive auprès des personnes en situation de handicap
Permettre de faire émerger cette problématique dans l’opinion publique
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Fiche technique
3
1127 Français âgés de 16 à 64 ans, en situation de handicap moteur, visuel ou auditif
Ces individus sont issus d’un échantillon national représentatif de 13260 Français, âgés de 16 à 64 ans.
La représentativité est assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, PCS de l’individu, taille d’agglomération et région)
Ont également été réalisés 11 entretiens qualitatifs, menés auprès d’éducateurs ou de responsables d’association en contact direct avec des personnes en situation de handicap mental
Enquête multimodale : En face-à-face, via omnibus :
140 interviews réalisées auprès de personnes en situation de handicap sur une base de 3121 Français interrogés
En on-line, sur panel : 904 interviews réalisées auprès de personnes en situation de handicap sur une base de 10002 Français interrogés
En on-line, par redirection via sites partenaires (handicap.fr) : 83 interviews réalisées auprès de personnes en situation de handicap sur une base de 137 internautes interrogés
Le terrain face-à-face s’est déroulé du 13 au 17 mars 2015 et du 26 au 30 mars 2015.
Le terrain on-line s’est déroulé du 30 mars au 23 avril 2015.
Le terrain qualitatif s’est déroulé du 3 au 16 avril 2015.
Echantillon Mode de recueil Dates de terrain
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En préambule : profil des personnes en situation de handicap interrogées
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Profil des Français en situation de handicap moteur interrogés
5
61% 39%
Sexe Les personnes en situation de handicap (moteur, visuel et auditif) interrogées se distinguent des Français par :
Une surreprésentation d’hommes – 61% au sein de l’échantillon des personnes en situation de handicap vs. 49% au sein de la population française âgée de 16 à 64 ans.
Une surreprésentation de personnes âgées de plus de 50 ans : 43% vs. 32%
A contrario, les jeunes sont moins présents : 26% vs 36%
26
31
43
Moins de 35 ans
35-49 ans
Plus de 50 ans
Âge
XX Résultats auprès des Français âgés de 16 à 64 ans
49 51
36 32
32
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Profil des Français en situation de handicap moteur interrogés
6
33
31
36 PCS+
Inactifs, Retraités
PCS de l’interviewé
PCS-
Région parisienne 18%
Ouest 22%
Nord Est 24%
Sud Est 25%
Sud Ouest 11%
Résidence principale
20
17
13
34
16 Agglo. parisienne
Plus de 100 000 hab.
20-100 000 hab.
2-20 000 hab.
Rural
XX Résultats auprès des Français âgés de 16 à 64 ans
38
28
34
23
24 11
22
20 18
31
12
16
23
Les personnes en situation de handicap (moteur, visuel et auditif) interrogées se distinguent des Français également par :
Une surreprésentation de personnes inactives et retraitées (à lier en partie à la présence de personnes âgées de 50 ans et plus) – 36% au sein de l’échantillon des personnes en situation de handicap vs. 28% au sein de la population française âgée de 16 à 64 ans. A contrario, les catégories socio-professionnelles moins aisées sont moins représentées : 31% vs. 38%.
A noter, la population des personnes en situation de handicap ne se démarque pas statistiquement de la population française sur les dimensions géographiques (région et agglomération)
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38
37
19
6
Faible
Moyen
Elevé
Ne souhaite pas répondre
7
Tranche de revenus nets mensuels
Base : Ensemble (1127)
Situation matrimoniale
59
28
9
3
1
Marié(e) ou vivant…
Célibataire
Divorcé(e), séparé(e)
Veuf(ve)
Ne veut pas répondre
Nombre de personnes vivant au foyer
23
33
22
15
7
Une seule personne
Deux personnes
Trois personnes
Quatre personnes
Cinq personnes et plus
Profil des Français en situation de handicap moteur interrogés
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Est en situation de handicap depuis…
Base : Ensemble (1127)
21
8
69
2
Possède une carte d’invalidité
52
Est reconnu comme travailleur handicapé
64
Nature du handicap
41
23
16
11
10
8
7
4
2
Difficultés de locomotion (malmarchante)
Handicap des membres
supérieurs
Handicap des membresinférieurs (en fauteuil…
Malvoyant(e)
Malentendant(e)
Surdité
Cécité visuelle
Petite taille
Handicap de la parole /mutisme
Profil des Français en situation de handicap moteur interrogés
l’âge de moins de 10 ans
la naissance
l’âge de 10 ans, ou après
N’a pas répondu
Nombre de handicaps
78
22
Monohandicap
Plurihandicap
18
17
69
Auditif
Visuel
Moteur
Type de handicaps
Type de handicaps - Détails
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Comment intégrer le handicap mental à l’enquête ?
9
Qui a été interrogé ?
11 professionnels, en contact direct et régulier avec les problématiques liées aux personnes en situation de handicap mental.
Parmi eux, ont été interrogés 4 éducateurs et 7 responsables d’associations
Au sein de quelles structures travaillent les répondants ?
APEI, UNAFAM, ESAT, ADAPEI, SAVS
Croix-Rouge, Perce-Neige
Des structures accueillant principalement des adultes et jeunes adultes (à la marge des personnes plus âgées).
Comment ont-ils été interrogés ?
Chacun des professionnels ayant pris part à l’enquête a été interviewé par téléphone, dans le cadre d’un entretien semi-directif d’une heure environ.
Volet Qualitatif Handicap mental
1 Le sport, un élément tout aussi important dans la vie des personnes en situation de handicap que dans la vie des Français en général
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26
44
22
8
Comme les Français, une large majorité de personnes en situation de handicap moteur sont intéressées par le sport, que cela soit dans le suivi ou dans la pratique
11
« De manière générale, quel est votre niveau d’intérêt pour le sport (que cela soit pour le pratiquer ou pour le suivre dans les médias) ? »
Base : Ensemble (1127)
70% des personnes en situation de
handicap sont très ou assez intéressées par le sport en général (un score supérieur à celui obtenu auprès des Français âgés de 18 ans et plus *)
Très intéressés
Assez intéressés
Peu intéressés
Pas du tout intéressés
« Plus précisément, parmi les propositions suivantes, laquelle vous correspond le mieux ? »
Je suis un(e) passionné(e) de sport : je lis la presse sportive, regarde des rencontres, en parle avec mes proches…
Je suis un amateur/ une amatrice de sport : je m’intéresse au sport lors des
grandes rencontres, des grands évènements mais cela ne fait pas partie de mes passions
Je suis allergique au sport : cela ne m’intéresse pas du tout et je zappe lorsque je tombe sur un programme sportif
24%
58%
17%
• *Source : étude TNS Sofres on-line réalisée du 18 au 21 mai 2015 auprès de 1000 Français âgés de 18 ans et plus
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14
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En prenant en compte niveaux d’intérêt et de passion pour le sport, trois types majeurs de relation au sport se dégagent
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Base : Ensemble (1127)
Les Investis
Les Distants
Les Anti
Les Inclassables
Quelle relation au
sport ?
+
- Passionnés, ils se
déclarent aussi très ou assez intéressés par le sport, tant dans la pratique que dans le
suivi
Amateurs, ils sont peu ou assez intéressés
par le sport, tant dans la pratique que dans le
suivi
Réfractaires, ils sont peu ou pas du tout
intéressés par le sport, tant dans la pratique
que dans le suivi
Les autres profils, ceux dont les réponses ne permet de
déterminer un profil type et dont la relation au sport n’est pas
fortement différentiée
Note de lecture : ces populations sont issues du croisement de deux questions : « De manière générale, quel est votre niveau d’intérêt pour le sport
(que cela soit pour le pratiquer ou pour le suivre dans les médias) ? » « Plus précisément, parmi les propositions suivantes, laquelle vous
correspond le mieux ? »
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Une hétérogénéité confirmée auprès des personnes en situation de handicap mental… via leurs éducateurs
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La relation des personnes en situation de handicap mental avec le sport est également clivée :
Pour une minorité, la relation liée au sport se rapproche de celle des « Investis » : naturellement intéressées ou portées par un environnement familial dans lequel l’ancrage du sport est important, il revêt pour ces personnes un enjeu important et naturel
Pour la majorité d’entre eux, le sport occupe une place encore assez limitée
> S’intéresser au sport revient alors souvent à suivre les événement majeurs (Equipe de France de Football, Tour de France…) ou les sports importants localement (le Rugby dans le Sud-Ouest ou en auvergne par exemple)
« Ca dépend des personnes, je dirais qu’ils sont assez nombreux à ne pas s’intéresser au sport… ceux qui s’y intéressent en ont fait plus jeunes, ou ont connu ça dans leur environnement familial. » Educateur
« Ceux qui sont férus de sport en font régulièrement, ils sont inscrits dans des associations de sport adapté et en font en dehors des heures de travail ; pour les autres qui ne font pas de sport régulièrement, c’est nous qui les obligeons un peu à courir et à faire un peu de sport » Responsable
En conséquence, une population qu’il faut majoritairement « stimuler » et accompagner vers la pratique sportive
Volet Qualitatif Handicap mental
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Mais des éducateurs qui ne sont pas tous convaincus de l’apport de la pratique sportive
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Pour les éducateurs, un constat partagé : la relation au sport n’est pas uniforme et dépend d’abord du vécu de chacun. Au-delà de ce prisme individuel, les différences d’investissement sur la problématique de la pratique sportive de la part des éducateurs/responsables s’expliquent par trois éléments :
Un décalage générationnel entre les interviewés
D’un côté, les plus âgés, qui accordent au sport une place relativement peu importante pour les personnes en situation de handicap mental
De l’autre, les plus jeunes qui au contraire ont totalement perçu son caractère bénéfique et même indispensable. Ces « jeunes » en viennent à jouer un rôle moteur sur cette problématique…
Un décalage éducateurs / responsables d’associations
D’un côté, les éducateurs, en contact direct avec les personnes en situation de handicap mental. Ils mettent en avant leur expérience et ont constaté qu’il était finalement possible de travailler sans trop de difficulté avec une population supposée « problématique ».
De l’autre côté, les responsables d’association, qui ont une vision plus distanciée : ils gardent en tête l’image de deux univers assez incompatibles – le sport et le handicap mental -
Un décalage Paris (et grandes agglomérations) / Province
Tant sur le regard porté sur les personnes en situation de handicap mental que sur la relation qu’ils entretiennent avec le sport.. Pour une question de visibilité d’abord : les occasions de confronter personnes en situation de handicap et personnes valides sont plus grandes villes dans les grands villes, rendant moins difficile leur intégration
« Dans les institutions, il y a très peu d’activité physique. Mon petit-fils est dans un IME, et c’est laissé au bénévolat de l’éducateur sportif d’organiser des choses ; la pratique régulière et ensuite des tournois… Si lui n’en a pas le souhait, ça ne se fait pas.» Responsable
Volet Qualitatif Handicap mental
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PCS interviewé
15
73
27
38
30 32
29
35
36
Inactifs,retraités
PCS-
PCS+17
39
14 14 16
Agglo.
Parisienne
+100 000 20-100
000
2-20 000 Rural
Sexe Âge
Taille d’agglomération
Les Investis – Qui sont-ils ? (Profil comparé à celui de l’ensemble des personnes en situation de handicap interrogées)
En violet / en rouge : critères sur lesquels la population étudiée est sur- ou sous-représentée vs Ensemble des personnes en situation de handicap
Caractéristique Handicap
+ : Handicap de naissance (31% vs 21%)
+ : Handicap des membres inférieurs -fauteuil
roulant- (21% vs 16%)
Les Investis (23%) - en résumé : Ceux dont la relation au sport est la plus forte, tant dans le suivi que dans la pratique. Majoritairement des hommes, ils sont surtout âgés de moins de 35 ans. Cette population est marquée par une surreprésentation de catégories socioprofessionnelles les moins aidées et une sous-représentation d’inactifs. Il n y a par contre pas de différence selon le type d’agglomération. A noter également, davantage de célibataires et de personnes ayant un revenu élevé. A noter enfin, la proportion significativement plus importante au sein de ce groupe de personnes handicapées de naissance et d’handicapés des membres inférieurs.
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PCS interviewé
16
58
42 24 29
47
39
28
33
Inactifs,retraités
PCS-
PCS+
10
31
14 18 19
Agglo.
Parisienne
+100 000 20-100
000
2-20 000 Rural
Sexe Âge
Taille d’agglomération
Les Distants – Qui sont-ils ? (Profil comparé à celui de l’ensemble des personnes en situation de handicap interrogées)
En violet / en rouge : critères sur lesquels la population étudiée est sur- ou sous-représentée vs Ensemble des personnes en situation de handicap
Caractéristique Handicap
- : Handicap des membres inférieurs (12% vs 16%)
Les Distants (48%) - en résumé : Les plus nombreux mais aussi ceux dont la relation au sport est la moins tranchée : ils aiment bien sans être passionnés, ils sont loin d’y être fermés mais le sport ne représente pas pour autant une évidence. Ils sont d’abord présents pour les grands événements, les grandes compétitions. De manière transverse, un groupe dont les caractéristiques sociodémographiques correspondent à celle de l’ensemble de la population des personnes en situation de handicap observée (avec à la marge un peu plus de personnes âgées de 50 ans et plus). Seul point notable, une présence plus limitée de personnes atteintes d’un handicap des membres inférieurs.
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PCS interviewé
17
51
49 22
31
47
45
29
26
Inactifs,retraités
PCS-
PCS+
13
30
13 19
25
Agglo.
Parisienne
+100 000 20-100
000
2-20 000 Rural
Sexe Âge
Taille d’agglomération
Les Anti – Qui sont-ils ? (Profil comparé à celui de l’ensemble des personnes en situation de handicap interrogées)
En violet / en rouge : critères sur lesquels la population étudiée est sur- ou sous-représentée vs Ensemble des personnes en situation de handicap
Caractéristique Handicap
- : Handicap de naissance (15% vs 21%)
+ : Difficulté de locomotion (48% vs 41%)
- : Malvoyants (6% vs 11%)
- : Surdité (4% vs 8%)
Les Anti (14%) - en résumé :
Pour eux, le sport, c’est non : ça ne les intéresse pas et ils y sont mêmes réfractaires. Certains bien sûr font un peu de sport, mais ils représentent une large minorité.
Le groupe dont les caractéristiques sociodémographiques sont les plus marquées : il se distingue par une surreprésentation d’hommes, et en tendance de personnes âgées de 50 ans et plus, donc logiquement d’inactifs et retraités. En tendance également, davantage de personnes vivant en milieu rural et une plus forte présence de personnes percevant de faibles revenus.
On note de manière significative une présence moindre d’handicapés de naissance, de malvoyants et de sourds ; ils sont en revanche plus marqués par les difficultés de locomotion.
2 Une personne sur deux en situation de handicap fait du sport au moins une fois par semaine
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Le sport reconnu comme un besoin par et pour les personnes en situation de handicap : près de 9 personnes sur 10 déclarent qu’il est essentiel ou important
19
« Selon vous, faire du sport ou pratiquer une activité physique pour une personne en situation de handicap est…? »
Base : Ensemble (1127)
Essentiel (38%)
Important mais pas essentiel (49%)
Secondaire (9%)
Pas important du tout (4%)
87% des personnes en
situation de handicap déclarent que faire du sport ou une activité physique
est essentiel ou important
Un avis partagé
par 92% des
Français*
• *Source : étude TNS Sofres on-line réalisée du 5 au 10 mars 2015 auprès de 1000 Français âgés de 18 ans et plus
• Question posée : « Selon vous, faire du sport ou pratiquer une activité physique pour une personne en situation de handicap est…? »
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De la parole aux actes ? 3 personnes en situation de handicap sur 4 déclarent faire du sport au moins de temps en temps, la moitié d’entre eux disent en faire au moins une fois par semaine
20
« A quelle fréquence faites-vous du sport ou de l'exercice physique * ? »
5 fois par semaine ou plus : 8%
3 à 4 fois par semaine : 15%
1 à 2 fois par semaine : 26%
1 à 3 fois par mois : 10%
Moins souvent : 15%
Jamais : 26%
* Par « exercice », nous voulons à la fois parler de tous les types d’activités physiques que vous pouvez pratiquer dans un contexte sportif ou une infrastructure sportive, comme nager, vous entraîner dans un centre de fitness ou un club sportif mais également d’autres activités physiques telles que courir dans un parc, marcher, faire du vélo etc…
Base : Ensemble (1127)
74% des Français en
situation de handicap font du sport ou de l’exercice physique, au moins de temps en temps
49% en
font au moins une fois par semaine
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Attention aux idées reçues, pratiquer une activité physique ne signifie pas systématiquement « rééducation »pour les personnes en situation de handicap « Quelles sont les principales raisons qui vous poussent à pratiquer un sport ou une activité physique ? »
Base : Ceux qui pratiquent une activité physique (850)
32% Pour une question
d’intégration sociale
28% Pour le
développement personnel
48% Dans une optique loisirs
27% Pour l’esprit
du sport
Pour me dépasser Pour l’esprit de compétition
Pour améliorer ma santé, mes performances physiques
Pour améliorer mon apparence physique
Pour lutter plus efficacement contre mon handicap
Pour m’amuser Pour me relaxer
Pour être avec des amis Pour faire de nouvelles rencontres
Pour mieux m’intégrer dans la société
Pour améliorer ma propre estime personnelle Pour développer de nouvelles compétences
… lutte contre le handicap
(31%)
70% Dans une optique santé, physique et….
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52 35
31 25
25
23
22
21
11
10
9
7
Pour améliorer ma santé, mes performances physiques
Pour me relaxer
Pour lutter plus efficacement contre mon handicap
Pour m’amuser
Pour améliorer mon apparence physique
Pour me dépasser
Pour améliorer ma propre estime personnelle
Pour être avec des amis
Pour mieux m’intégrer dans la société
Pour faire de nouvelles rencontres
Pour développer de nouvelles compétences
Pour l’esprit de compétition
Dans le détail, la recherche du bien-être est la première motivation de pratique sportive
22
« Quelles sont les principales raisons qui vous poussent à pratiquer un sport ou une activité physique ? »
Base : Ceux qui pratiquent une activité physique (850)
Optique santé, physique, lutte contre le Handicap
Optique loisirs
Question d’intégration sociale
Développement personnel
Esprit du sport
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Mais finalement, même si les personnes en situation de handicap reconnaissent son importance, la pratique régulière d’une activité physique reste encore en décalage
23
Base : Ensemble (1127)
87
95 89
65
49
70
45
25
Ensemble Investis Distants Anti
En % Font du sport au moins une fois par semaine
Estiment que faire du sport est essentiel ou important
38
Différence Perception de l’importance de la pratique vs pratique
25
44
40
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Pour les personnes en situation de handicap mental, une pratique d’abord tournée vers ses bienfaits intégrateur et psychologique
24
Par la différence même de la nature des handicaps, les éléments recherchés dans la pratique du sport ne sont pas priorisés de la même manière
> D’abord, la recherche de sociabilisation : la possibilité de rencontrer des personnes autres que des éducateurs ou des personnes en situation de handicap mental, et de découvrir un autre univers voire même d’échanger avec d’autres personnes qui ne sont pas elles-mêmes atteintes de handicap.
L’intérêt de cette démarche n’est pas unilatéral : il est perçu comme bénéfique à la fois aux personnes en situation de handicap (en leur montrant qu’ils ont leur place dans la société) et aux personnes qu’ils sont amenés à rencontrer (en amenant davantage de compréhension et de compassion)
> Ensuite, la recherche d’effets positifs sur le comportement des personnes en situation de handicap : l’occasion d’évacuer le stress, les angoisses et les troubles du comportement auprès des « pensionnaires »
L’activité physique permet alors d’obtenir un meilleur équilibre psychique : attention, des effets souvent minimisés, notamment par les responsables d’associations plus âgés
« Connaître des personnes qu’elles n’ont pas l’habitude de côtoyer. Les personnes qui résident en structure spécialisée sont toujours au coude à coude avec d’autres personnes handicapées, elles travaillent en Esat… et en dehors des éducateurs et des professionnels, il y a un grand fossé, elles sont entre elles. Donc faire une activité sportive, ça leur permet de rencontrer des gens différents avec qui on peut se rendre compte que la vie est possible. » Educateur
« On s’est rendu compte qu’auprès de personnes perturbées qui avaient d’importants troubles du comportement, cela a permis de réduire considérablement ces troubles… Au départ, l‘activité sportive faisait partie d’un programme général d’activités, mais depuis que nous nous sommes rendus compte de l’impact très positif auprès des personnes, nous avons décidé de développer et d’encadrer l’activité sportive. » Responsable
Volet Qualitatif Handicap mental
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Ensuite vers ses effets plus « physiques »
25
> La recherche d’un meilleur équilibre corporel : faire du sport pour changer le rapport à un corps qui est peu évident et qui n’est pas toujours facilement accepté par les personnes en situation de handicap mental
> La recherche d’un bénéfice sanitaire : l’activité physique contribue à améliorer une hygiène de vie dont ils n’ont souvent pas naturellement conscience.
Le sport permet alors de contribuer à limiter les risques d’accidents et de maladies (auprès d’une population qui y est particulièrement sujette). Un exemple, celui du surpoids : leur permettre de porter un autre regard sur leur corps et au-delà sur eux-mêmes afin qu’ils arrivent à mieux s’apprécier, à mieux s’accepter, et à mieux vivre leur handicap.
> La recherche de divertissement : l’aspect « défouloir » du sport qui permet de se dépenser et d’évacuer les tensions.
Surtout, l’occasion de profiter d’une sensation de bien être.
Au final, l’occasion aussi de développer un sentiment d’accomplissement et de fierté face à un nouveau défi
« Pour eux, c’est de la confiance, de l’autonomie, et puis ça développe un peu les capacités moteur ; après, quand ils monteront les escaliers, ils se sentiront plus à l’aise… On essaye d’orienter les séances pour que ça leur apporte quelque chose et pour qu’ils utilisent ces bagages techniques dans la vie de tous les jours : monter des marches, on essaie aussi de faire un peu de cardio, des séances d’endurance aussi, comme ça ils sont beaucoup plus endurants dans leur travail ou dans la vie de tous les jours… » Educateur
« On est face à une population qui est sujette au problème de surpoids, et là-dessus, la pratique sportive représente la meilleure réponse possible et leur permet de se réconcilier avec leur propre corps. » Responsable
Volet Qualitatif Handicap mental
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La pratique du sport, un élément pour l’instant secondaire pour les associations en charge des personnes de situation de handicap mental
26
Pour une majorité des associations interviewées, le sport ne fait pas pleinement partie de leur champ d’action : celui-ci est perçu comme étant déjà suffisamment large, faisant ainsi passer la pratique du sport en arrière plan (d’autant plus vrai auprès des responsables les plus âgés)
Deux conséquences :
> Les problèmes matériels – réels - auxquels sont confrontés les responsables/éducateurs (manque de moyens financiers, de structures adaptées, de personnels, difficulté de mise en place avec ce type de population…) peuvent servir de refuge pour légitimer le manque d’implication dans le développement de la pratique sportive
> La pratique dépend d’autant plus de l’implication personnelle des éducateurs et responsables, voire même du volontarisme des personnes en situation de handicap elles-mêmes…
« Non, nous on n’est pas acteur par rapport à cela… on est une petite délégation, et du point de vue matériel on a tellement de choses à faire, à dépatouiller les difficultés des gens, que le sport pour nous ce n’est pas vraiment dans nos activités. » Responsable
Pourtant, une fois ces écueils surmontés, des expériences liées au sport toujours perçues comme positives et enrichissantes
« Le retour qu’on a eu, de la part des associations sportives qui ont intégré des enfants handicapés, c’est toujours un enrichissement ; ils sont toujours très contents, ils trouvent que c’est très positif ! Apparemment ils n’ont pas de mal à gérer les jeunes sur leurs associations… mais on est sur des personnes jeunes, jeunes enfants / jeunes adolescents. » Responsable
Volet Qualitatif Handicap mental
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La pratique du sport, à (re)connecter aux bienfaits qui lui sont portés
27
J’estime que la pratique
régulière d’un sport ou d’une
activité physique est essentielle
Je pratique régulièrement un
sport ou une activité physique
3 Comprendre les blocages pour développer la pratique du sport
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Quand ces blocages peuvent-ils interférer ?
• Pour la majorité, le sport et sa pratique ne sont pas « naturels » : tout élément interférant peut alors limiter, voire annihiler toute volonté
Dans la recherche de motivation
• Alors même que les personnes en situation de handicap ont la volonté de faire de l’exercice, elles sont soumises à de fortes contraintes
Dans la pratique elle-même
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De quelles limites s’agit-il ?
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La pratique du sport, un parcours semé d’embûches pour les personnes en situation de handicap
31
Cinquième limite
Quatrième limite
Troisième limite
Deuxième limite
Première limite
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Une accumulation de limites… sur lesquelles il est possible d’agir
32
Cinquième limite
Quatrième limite
Troisième limite
Deuxième limite
Première limite
Base : Personnes ne pratiquant pas de sport au moins 5 fois par semaine (1027) Pour quelles(s) raison(s) ne pratiquez-vous pas de sport ou d’activité physique de manière plus régulière ? / Pour quelles raisons ne pratiquez-vous jamais de sport ou d’activité physique ?
50%
Pour des raisons liées à des facteurs exogènes
43%
Pour des raisons liées à la santé et au
handicap lui-même
17%
Pour des raisons liées à la relation
aux autres
16%
Pour des questions d’infrastructures
10%
Pour des raisons liées à l’esprit de
compétition
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Le sport-compétition, une limite à l’impact restreint
33
Cinquième limite
Quatrième limite
Troisième limite
Deuxième limite
Première limite
Base : Personnes ne pratiquant pas de sport au moins 5 fois par semaine (1027) Pour quelles(s) raison(s) ne pratiquez-vous pas de sport ou d’activité physique de manière plus régulière ? / Pour quelles raisons ne pratiquez-vous jamais de sport ou d’activité physique ?
10% Je ne fais pas (plus) de sport car je n’aime pas la compétition
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Un facteur peu bloquant du fait même de l’esprit de compétition, une des raisons les plus marginales de faire du sport
34
10%
Je ne fais pas (plus) de sport car je n’aime pas la compétition
7%
Je fais du sport « pour l’esprit de compétition »
Un constat partagé auprès des personnes en situation de handicap mental, pour qui le suivi et l’inscription au sein de compétitions reste très marginale, ne concernant que les « meilleurs éléments »
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8
7
7
6
6
6
5
4
3
3
3
2
2
2
2
2
1
Yoga
Danse
Tennis de table
Football
Tennis
Ski
Badminton
Basket-ball
Equitation
Judo
Musculation
Golf
Boxe
Rugby
Handball
Karaté
Vélo d'intérieur
Mais également parce que les personnes en situation de handicap se tournent d’abord vers des sports « de la vie de tous les jours »
35
« Quel(s) sport(s) ou activité(s) physique(s) pratiquez-vous, même de manière occasionnelle ? »
Base : Ceux qui pratiquent une activité physique (850)
Marche, randonnée
Natation
Cyclisme, cyclotourisme, VTT
Course à pied, footing
Gymnastique d’entretien
42% 30% 16% 15%
« Je dirais les sports de vie courante ; la marche à pied, la piscine, des choses assez traditionnelles qu’ils sont habitués à pratiquer depuis tout petit… » Educateur
14%
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Le manque d’infrastructures adaptées : une réalité qui ne constitue toutefois pas le principal motif de non-pratique du sport
36
Cinquième limite
Quatrième limite
Troisième limite
Deuxième limite
Première limite
Base : Personnes ne pratiquant pas de sport au moins 5 fois par semaine (1027) Pour quelles(s) raison(s) ne pratiquez-vous pas de sport ou d’activité physique de manière plus régulière ? / Pour quelles raisons ne pratiquez-vous jamais de sport ou d’activité physique ?
16%
Pour des questions d’infrastructures
Il n’y a pas d’infrastructures sportives adaptées ou accessibles près de chez moi : 10%
Je ne sais pas s’il y’a des infrastructures sportives adaptées ou accessibles près de chez moi : 7%
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Un constat : les infrastructures sportives sont perçues comme les lieux les moins facilement accessibles par les personnes en situation de handicap A noter, l’accessibilité des stades est elle aussi largement interrogée
37
« Parmi la liste suivante, quels sont les deux lieux les plus facilement accessibles pour une personne en situation de handicap ? »
Base : Ensemble (1127)
36% : Les magasins, les commerces
33% : Les lieux administratifs
21% : Les transports en commun
17% : Les lieux de spectacle, les lieux culturels
16% : Les stades
15% : Les entreprises, les lieux de travail
14% : Les infrastructures sportives pour votre pratique sportive
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L’accessibilité des lieux de pratique sportive est questionnée, quelle que soit l’intérêt porté au sport. Toutefois, un a priori négatif auprès des anti, peu amenés à
fréquenter ce type de structures
38
« Parmi la liste suivante, quels sont les deux lieux les plus facilement accessibles pour une personne en situation de handicap ? »
Base : Ensemble (1127)
Les magasins, les commerces
Les lieux administratifs
Les transports en commun
Les lieux de spectacle, les lieux culturels
Les stades
Les entreprises, les lieux de travail
Les infrastructures sportives pour votre pratique sportive
Les Investis Les Distants Les Anti Ensemble des répondants
36
33
21
17
15
16
14
29
28
25
19
14
21
18
37
33
19
16
14
16
16
44
42
17
14
15
10
7
En violet / en rouge : critères sur lesquels la population étudiée sur- ou sous-note vs Ensemble des personnes en situation de handicap
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Néanmoins, le manque d’accessibilité ne se présente pas comme un facteur insurmontable, notamment pour se rendre dans les stades
39
« Êtes-vous déjà allé(e) dans un stade pour assister à une compétition sportive ? »
Base : Ensemble (1127)
Plusieurs fois dans ma vie
Une fois
Jamais mais j’envisage de le faire à l’avenir
Jamais et je n’envisage pas de le faire à l’avenir
70% des personnes en
situation de handicap ont déjà assisté à une compétition
sportive
50
20
10
20
Les Investis
Les Distants
Les Anti
91% 69%
39%
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Pour les personnes en situation de handicap, une question qui ne se pose pas vraiment
40
Tous les sports sont perçus a priori comme accessibles
« On a plus des difficultés logistiques classiques que des difficultés liées aux personnes handicapées elles-mêmes ; le problème, c’est de trouver des lieux, arriver à regrouper tout le monde sur une même date, c’est surtout ça… » Responsable
Comme d’autres structures sociales, ils sont en revanche dépendants des institutions / municipalités pour la mise à disposition de lieux où pratiquer du sport (créant notamment un
décalage entre structures parisiennes ou de grandes agglomérations et structure installée dans des endroits plus reculés)
« Tous les sports, à partir du moment où on peut mettre des éducateurs en face ! C’est ça la difficulté ! » Responsable
Volet Qualitatif Handicap mental
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Les autres : une limite liée au besoin d’accompagnement, mais aussi au regard porté sur eux
41
Cinquième limite
Quatrième limite
Troisième limite
Deuxième limite
Première limite
Base : Personnes ne pratiquant pas de sport au moins 5 fois par semaine (1027) Pour quelles(s) raison(s) ne pratiquez-vous pas de sport ou d’activité physique de manière plus régulière ? / Pour quelles raisons ne pratiquez-vous jamais de sport ou d’activité physique ?
17%
Pour des raisons liées à la relation aux autres
J’ai besoin d’être accompagné mais je n’ai pas accès à ce type d’aide : 8%
Je n’ai pas d’amis avec qui pratiquer un sport : 7% Je me sens discriminé pas les autres participants : 5%
« Il y a aussi le fait d’être confrontés à des personnes qui n’acceptent pas le handicap. Etre confronté au regard des autres, ça peut être un frein à la pratique du sport : on le voit, quand on sort pour la pratique du sport, le regard des autres peut être pesant parfois… » Educateur
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Les sports individuels, de loin les plus pratiqués par les personnes en situation de handicap
42
« Quel(s) sport(s) ou activité(s) physique(s) pratiquez-vous, même de manière occasionnelle ? »
Base : Ceux qui pratiquent une activité physique (850)
90% pratiquent au
moins un sport individuel
12% pratiquent au moins un sport collectif
À noter : ils pratiquent en moyenne 2 sports différents
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Voulu ou subi ? Une pratique du sport d’abord solitaire, avant de privilégier le partage avec des personnes valides
43
Base : Ceux qui pratiquent une activité physique (850)
64% font
leur sport ou leur activité physique
seuls
47% le font
en groupe, avec des personnes
valides
« Pratiquez-vous ce(s) sport(s) ou activité(s) physique(s)... »
16% le font
en groupe, avec des
personnes en situation de handicap
A contrario, la pratique du sport de manière individuelle par les personnes en situation de handicap mental est davantage une exception : plus dépendants, ils sont majoritairement accompagnés d’un éducateur
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La pratique sportive se fait d’abord aux domiciles des personnes en situation de handicap et dans les lieux publics, (loin) devant les structures sportives
44
Base : Personnes en situation de handicap pratiquant une activité physique (850)
46% pratiquent
un sport dans une structure sportive,
que cela soit un club de sport ou un centre de
fitness
77% pratiquent un sport chez
eux 59%
pratiquent un sport dans un lieu public
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77 82
76 76
46
67
40
15
Ensemble Investis Distants Anti
Quel que soit le niveau d’intérêt, le sport se fait d’abord (et à des niveaux
semblables) dans SON univers. Seule la forte motivation permet de sensiblement influencer la pratique au sein des infrastructures sportives.
45
Base : Personnes en situation de handicap pratiquant une activité physique (850)
En % Pratiquent un sport dans une structure sportive
Pratiquent un sport chez eux
31
Différence Chez eux vs dans une structure sportive
15
36 61
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L’accompagnement, une problématique centrale dans la pratique sportive des personnes en situation de handicap mental
46
L’éducateur joue un rôle primordial dans l’accompagnement sportif de ces personnes : en plus de devoir être le moteur, l’instigateur, il doit être un minimum formé, et accompagné lui-même de collègues.
> Les limites dues au dimensionnement de l’encadrement
Face à une population généralement peu autonome, l’accompagnement doit parfois se faire de manière individuelle
De fait, il s’avère difficile d’effectuer un travail de fond efficace si l’éducateur est seul ou en nombre insuffisant en regard du nombre de personnes à accompagner
> Les limites dues au manque de formation des éducateurs
Pour une majorité des répondants, la pratique sportive demande un minimum de formation ou, a minima, de connaissance dans le domaine
A noter : un point en partie débattu. Certains estimant que sur cette problématique, le savoir-être et l’aptitude individuelle de l’éducateur étaient au moins tout autant importants
« Très concrètement, un des problèmes c’est notre formation initiale puisque nous n’avons pas de spécialisation… Donc après, c’est vraiment un goût personnel et des aptitudes personnelles de l’éducateur : ça crée des limites… » Educateur
« La difficulté aussi c’est que ce sont des personnes qui ne vont pas être moteur et forcément demandeuses ; il y en a beaucoup aussi qui vont se contenter de ce qu’on leur propose, ils n’auront pas la même motivation… Donc si on ne leur propose rien, ils ne feront rien : ça c’est un vrai problème » Educateur
Volet Qualitatif Handicap mental
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La question de la santé et du handicap, une limite évidente mais pas insurmontable
47
Cinquième limite
Quatrième limite
Troisième limite
Deuxième limite
Première limite
Base : Personnes ne pratiquant pas de sport au moins 5 fois par semaine (1027) Pour quelles(s) raison(s) ne pratiquez-vous pas de sport ou d’activité physique de manière plus régulière ? / Pour quelles raisons ne pratiquez-vous jamais de sport ou d’activité physique ?
43%
Pour des raisons liées à la santé et au handicap lui-même
Pour des raisons de santé, à cause de mon handicap : 36% Je ne veux pas risquer de me blesser : 13%
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56% des personnes
en situation de handicap ont déjà été limité dans leur
pratique sportive à cause de leur situation de
handicap
Des limites bien réelles dans leur pratique du sport
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Près de la moitié des répondants ont été obligés d’arrêter une pratique sportive à cause de leur situation de handicap
49
« Vous est-il déjà arrivé d’être confronté(e) à chacune des situations suivantes ? »
Base : Ensemble (1127)
56% des personnes en situation de handicap
ont déjà été limité dans leur pratique sportive à cause de leur situation de handicap
26%
49%
« Dans quel(s) sport(s) avez-vous été confronté(e) à cette / ces situation(s) ? »
J’ai été obligé(e) d’arrêter de pratiquer une activité sportive à
cause de ma situation de handicap
Je n'ai pas été autorisé(e) à m’inscrire à une activité sportive à
cause de ma situation de handicap
17
16
16
14
11
10
10
10
8
8
7
6
6
6
6
5
4
4
4
3
1
Marche, randonnée
Course à pied, footing
Natation
Cyclisme, cyclotourisme, VTT
Football
Tennis
Danse
Gymnastique d'entretien
Ski
Judo
Equitation
Tennis de table
Basket-ball
Rugby
Handball
Badminton
Karaté
Boxe
Yoga
Golf
Musculation
Base : Ont été limité dans leur pratique sportive à cause de leur situation de handicap (628)
Les Moins de 35 ans 37%
Les Pluri handicapés 34%
Les personnes en situation de handicap depuis la naissance 34%
+
+
+
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La santé est la première raison invoquée par les personnes ne pratiquant JAMAIS de sport
50
Je ne pratique pas de sport… En %
5 13 15
32
68
Base : Personnes ne pratiquant jamais de sport (277) Pour quelles raisons ne pratiquez-vous jamais de sport ou d’activité physique ?
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La problématique liée à la santé ne fait pas consensus concernant les personnes en situation de handicap mental
51
De prime abord, une difficulté potentielle face aux pathologies rencontrées :
> d’abord, des difficultés liées à l’inconscience naturelle de la part des personnes en situation de handicap mental, qui éprouvent des difficultés dans l’appréhension de l’exercice et de l’effort physique que cela implique – d’ou un risque de se mettre en danger en allant au-delà des limites physiologiques
> ensuite l’émergence, à cause de la pratique, de troubles comportementaux liés au handicap (mais qui dans les faits ne se présentent que très rarement)
> enfin, la difficulté pour comprendre les règles des exercices proposées (surtout les sports collectifs)
Néanmoins, le sujet sur lequel le clivage est le plus fort, entre personnes proches du terrain et personnes éloignées directement de la mise en place :
> Pour les responsables : une complexification a priori de la pratique sportive, induisant un renoncement à toute activité
> Pour les éducateurs : finalement, une absence de difficultés majeurs liées à la santé. La séance sportive ressemblant en tous points à séance normale et habituelle
« La difficulté se situe au niveau de la pathologie des adultes que nous accueillons, qui génère de l’instabilité. » Responsable
« Je n’en vois pas… pas du tout ; le seul obstacle c’est le travail… je n’en vois pas d’autres. » Responsable
« Ca impose quand même un suivi particulier niveau santé ; j’ai une personne qui a un pacemaker, des diabétiques, donc il faut être prudent… D’autres personnes ont aussi parfois une faible perception de leurs limites physiques et par excès d’enthousiasme peuvent aller au-delà de ce qu’il faudrait. » Educateur
Volet Qualitatif Handicap mental
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Le plus gros frein à la pratique du sport, s’inscrire dans un contexte de vie déjà bien rempli
52
Cinquième limite
Quatrième limite
Troisième limite
Deuxième limite
Première limite
Base : Personnes ne pratiquant pas de sport au moins 5 fois par semaine (1027) Pour quelles(s) raison(s) ne pratiquez-vous pas de sport ou d’activité physique de manière plus régulière ? / Pour quelles raisons ne pratiquez-vous jamais de sport ou d’activité physique ?
50%
Pour des raisons liées à des facteurs exogènes
Je n’ai pas le temps : 27% Je ne suis pas suffisamment motivé ou je n’y vois pas d’intérêt : 17%
C’est trop cher : 16%
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Temps et argent, deux éléments bloquants auxquels tous sont confrontés, quel que soit leur relation au sport
53
27 27 26
15 15 15
Investis Distants Anti
Je ne pratique pas de sport… En %
Par manque d’argent Par manque de temps
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Le manque de temps et d’argent, deux dimensions importantes également pour les personnes en situation de handicap mental
54
La question du manque de ressources financières des personnes en situation de handicap
> Une population qui, très souvent, vit chez elle ou dans sa famille, et qui très souvent est situation de quasi précarité
> A noter : une dimension sur laquelle est perçu un clivage important entre milieux rural et urbain (avec notamment des services sociaux plus développés)
Le manque de temps, une réalité pour tous
> Un élément d’autant plus vrai pour les personnes qui travaillent en Esat la semaine ; ce travail entraîne une forte dépense d’énergie et une perte de concentration… d’où une tendance à surtout vouloir se reposer, dès qu’ils le peuvent !
« De nombreuses personnes ont des ressources très faibles et des budgets très limités pour les loisirs ; une fois qu’ils ont payé leur loyer… » Educateur
« Paris propose pas mal de choses et il y a pas mal de possibilités pour les personnes handicapées de faire quelque chose ; il y a les aides, les tarifs réduits pour les activités répandues. » Educateur
Volet Qualitatif Handicap mental
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Le manque de motivation, un facteur logiquement plus impactant auprès des réfractaires et, dans une moindre mesure, des personnes ayant une relation éloignée avec l’univers du sport
55
27 27 26
15 15 15 14
18
25
Investis Distants Anti
Je ne pratique pas de sport… En %
Par manque d’argent Par manque de temps Par manque de motivation
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Pour une pratique dont les bienfaits sont bien moins évidents lorsqu’on ne s’intéresse pas au sport en général
56
« Selon vous, faire du sport ou pratiquer une activité physique pour une personne en situation de handicap est…? »
Base : Ensemble (1127)
87% des
personnes en situation de handicap déclarent que faire du sport ou une activité physique
est essentiel ou important – dont 39%
essentiel
95% auprès des
Investis
89% auprès des Distants
67% auprès des
Anti
Dont 60%
essentiel
Dont 32%
essentiel
Dont 15%
essentiel
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Au-delà de ces éléments, un certain manque de visibilité
57
« Comment avez-vous entendu parler de la/des structure(s) sportive(s) dans laquelle/lesquelles vous pratiquez votre sport ou votre activité physique ? »
Base : Ceux qui pratiquent une activité physique dans une structure sportive (415)
46% des personnes
en situation de handicap pratiquant une activité
sportive le font dans un club de sport ou un centre de fitness
Ils en ont entendu parler…
35% Par le bouche
à oreille
26% Par internet
38% Par les canaux liés
au handicap
Par hasard 17% ?
14% Par la presse
Par la TV
10%
Par la radio
7%
Par un bulletin d’information de la mairie, du Conseil Général,
du Conseil Régional…
9%
dont 13% « réseaux sociaux »
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Un besoin d’informations confirmé en ce qui concerne les personnes en situation de handicap mental, tant auprès des familles que des structures d’accueil
58
« Communiquer et indiquer des endroits où on peut pratiquer ; c’est à nous d’aller chercher les informations, mais dans l’autre sens, on pourrait nous les transmettre aussi… Il y a une association de rugby pour les personnes handicapées, et c’est nous qui, à force de démarche, les avons trouvés. Ce ne sont pas eux qui se sont tournés vers nous et toutes les structures. » Educateur
« Plus d’informations déjà… J’ai des parents qui me demandent des prospectus ou de l’information sur des clubs, et beaucoup de parents pensent qu’il n’y a pas de clubs adaptés… » Educateur
4 Pour développer la pratique sportive
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Les personnes en situation de handicap elles-mêmes ont du mal à proposer des pistes pour développer la pratique sportive
60
« Selon vous, quelles actions devraient être mises en œuvre afin de faciliter la pratique sportive des personnes en situation de handicap ? »
Base : Ensemble (1127)
58% proposent au moins
une piste de réflexion pour faciliter la
pratique sportive
42% ne savent pas
vraiment quelle direction proposer, et ne s’expriment
pas
En moyenne, il ne font qu’une proposition (1,2)
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Dans le détail, aucune piste de réflexion n’est réellement plébiscitée. Mais d’abord des propositions « réflexes », liées à l’accessibilité et à la question financière
61
« Selon vous, quelles actions devraient être mises en œuvre afin de faciliter la pratique sportive des personnes en situation de handicap ? »
Base : Ensemble (1127)
Principales réponses En %
12% 11% 10% 9% 4%
7%
Sensibiliser les structures
ordinaires pour qu'elles accueillent
davantage
Que le sport soit moins cher (voire gratuit)
Avoir une personne
(formée) pour aider
Penser à des infrastructures
adaptées
Développer l'accessibilité
pour les personnes en situation de
handicap (rampes,
ascenseurs…)
Davantage communiquer,
médiatiser
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Ce qu’ils nous disent
62
« Selon vous, quelles actions devraient être mises en œuvre afin de faciliter la pratique sportive des personnes en situation de handicap ? »
Base : Ensemble (1127)
« Les convaincre que c'est pour leur bien, qu'il y a d'autres personnes comme eux qui aimeraient les croiser. »
« Des inscriptions gratuites dans des associations sportives adaptées au handicap. Dans mon cas personnel, handicapé physique et visuel, il n'y en a aucun dans ma région... »
« Un accompagnement dès le début de la détection du handicap afin de motiver, encadrer la personne et lui faciliter l'accès aux structures sportives. »
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Pour développer la pratique, la nécessité de répondre à une double problématique
Permettre au sport de mieux s’inscrire dans
leur vie
Davantage stimuler leur
envie de pratiquer
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Pour développer la pratique, la nécessité de répondre à une double problématique
Les personnes en situation de handicap ne sont pas différentes des Français dans leur ensemble, elles aussi aiment le sport et le pratiquent
Mais cette relation s’inscrit dans un contexte autrement plus compliqué :
Limites d’accessibilité
Limites liées à la santé
Limites liées à des facteurs sociaux et économiques
Un enjeu : réduire l’impact de ces contraintes, tout aussi réelles que, parfois, refuges
Un axe de travail : au-delà d’œuvrer à l’amenuisement de ces limites matérielles, une nécessité, celle de communiquer autour. Rendre accessible et faire-savoir que c’est accessible!
Permettre au sport de mieux s’inscrire dans
leur vie
Davantage stimuler leur
envie de pratiquer
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Pour développer la pratique, la nécessité de répondre à une double problématique
Plus encore que pour les personnes valides, la pratique du sport par les personnes en situation de handicap repose fortement sur leur degré de motivation : confrontées à davantage de contraintes, elles doivent être armées d’une solide envie pour pratiquer du sport.
> L’accompagnement doit aussi être psychologique (tant auprès des personnes en situation de
handicap elles-mêmes, que des éducateurs, des familles et des personnes valides) pour inciter à la pratique
Un enjeu : (dé)montrer que la pratique de tous les jours peut/doit être une réalité pour elles
Un axe de travail : favoriser le partage d’expérience, créer un pont entre pratiquants et non pratiquants connaissant des situations similaires (ne pas exclusivement mettre en lumière des
athlètes paralympiques, professionnels, plus « éloignés » de leur réalité)
Permettre au sport de mieux s’inscrire dans
leur vie
Davantage stimuler leur
envie de pratiquer
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