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ASTIERDORISONNURYdíaprËs SINIAC
Les auteurs remercient chaleureusement FranÁois GuÈrif et Thomas Langmann.
Dessin
LAURENTASTIER
Couleur
LAURENCECROIX
ScÈnario
XAVIER DORISONFABIEN NURY
Librement adaptÈ deSous líaile noire des rapaces de
PIERRE SINIAC
La France est en guerre depuis dix mois, et vient
de síen apercevoir...
AprËs moins díune semaine de ìBlitzkriegî, les Nazis
sont aux portes de Paris.
Depuis septembre 1939, la Banque de France, anticipant sans doute une brillante victoire de líarmÈe nationale, a prudemment
ÈvacuÈ líintÈgralitÈ de ses rÈserves díor loin de la capitale.
2400 tonnes díor ont ainsi ÈtÈ transfÈrÈes dans le plus grand secret
vers les colonies ou le Canada.
¿ Paris, tous les coffres sont vides... Ou presque.
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Cíest pas possible
...
... mais Cíest pas possible
!?!
Je suis dÈsolÈ, Monsieur
le Directeur. Vous níavez jamais signÈ
le bordereau de transfert...
Allez-y, MarÈchal. Dites que
cíest de ma faute.
Tournez-vous !!!
Voil‡ ! maintenant, trouvez-moi un fourgon blindÈ et une solide Èquipe de convoyeurs.
je les veux ‡ pied díoeuvre dËs ce soir.
Áa ne sera
pas facile, Monsieur.
Il est signÈ
maintenant, votre
bordereau, non
?
et Si on a besoin
de vousjoindre ?
¿ Bordeaux.
Avec la directionde la Banque.
Je serai sur place, pour rÈceptionner
le convoi...
6
cíest paspossible...
onnía pas puoublier...
deuxtonnes
díor.
On a le fourgon,et trois convoyeurs.
Buranty, Mercier,Torriot. Il nousen faut quatre.Qui díautre est
díastreinte ?
Labeyrie. Jíai appelÈ chez lui.
Sa femme dit quíil a la grippe.
lagrippe
...
... au moisde juin.
7
Peux pas bouger... Je vous jure,
Monsieur MarÈchal. Cíest pas du
chiquÈ.
Jíai du mal ‡ respirer... Jíai froid. Je crois que je vais mourir
...
regardez.Il a quarante
de f iËvre. Il grelotte
!
Et les valises, la voiture
chargÈe, Áa fait partie de sontraitement
?
Mais vous avez pas de
pitiÈ ? Vousvoyez
pas que tout est
fini ?
On a perdu la guerre.
je suis malade.Je vais crever, je
le sens. Jísuis pas en Ètat de convoyer... et puis, Convoyer quoi díabord ?
Deux tonnes díor.
DÈpart ‡ líaube,direction Bordeaux.
vous voyez bienquíil est pas en
Ètat, le pauvre ! laissez-le se
reposer.ben
voyons... ildort tout
habillÈ !
laisse,ma chÈrie,
laisse ! cíest mon devoir.
je suisvotre
homme...pour lafrance.
Allez, debout, Labeyrie !
Malade ou non, tíes díastreinte.
Tu dormiras dans le
fourgon ...
8
allÙ, Monsieurde Saint-Sernain ?
Cíest Bernard, le concierge. Je viens díavoir un appel de
mon neveu, ‡ líÈtat- major. Les Allemands
sont aux portes de la ville...
Oui, Monsieur.
Cíest sans espoir.Je crois quíil est temps de quitter
Paris...
... Mais de rien, Monsieur.
Cíest toutnaturel.
quinze minutes plus tard.
Capucine. En voiture.
en voiture,
je te dis !!!armand a dÈj‡ d˚ partir...
Cíest vrai, ce que tía dit
ton neveu ? Les Allemands
arrivent ?
Jíai pas de neveu.
Mais, papa...
On níattend pas Armand ?
Premier Ètage,gauche.
9
Capucine ChÈrie !
Oho ? Y aquelquíun ?
Capucine !
10
Bonjour. Qui Ítes-vous ?
Vous díabord.
ArmandDíOreval.
Je suis le fiancÈde Capucine de Saint-Sernain.
et vous, Qui Ítes-
vous, Monsieur ?
et Que faites-vous
chez les Saint-
Sernain ?
Capucine vient de partir Avec sa famille ...
Je suis l‡ pour garder leurs
affaires.
AU VOL...
L‡, tout doux. Respire calmement.«a devraitaller mieux
dans quelquesminutes...
Vous... vous Níavez pas... Honte
?
oh si, jíai honte.
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alors ?ben... DÈsolÈ, mais Il mía vu.
Il va te falloir un alibi solidemaintenant.
Je sais. Vas-y mollo.
bíalors,grand-pËre
...Ils
vous ont oubliÈ ?
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10... 9...
8...
7... 5...
4...
3...
2...
Franck?...
FRANCK !!! Tíes o˘, bordel ?
Cíest moi, Labeyrie !
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mais...Quíest-ce tu fous encore en uniforme ?
Tíes pas encore parti ?
non... Ècoute
Áa !?!
Ils ont oubliÈ deux tonnes díor, ‡ la Banque.
du coup, Ils montent un transfert en urgence,
de Paris ‡ Bordeaux. Et devine qui va
en Ítre ?
fÈlicitations.
Tu piges pas ?!? Deux tonnes díor, surles routes, au milieu du bordel ambiant !
Moi, dans le fourgon,toi, dehors. On peut
se les faire !
Bien s˚r. ¿ nous deux,
on va braquer la Banque de France.
Ben quoi ? «a fait dix mois
quíon en cause au bistrot du coin ! 2400 tonnes qui
nous sont passÈes sous le nez ! Cíest
notre derniËrechance.
Jíy crois pas. Franck Propp, ìLe Fossoyeurî...
Qui se dÈballonne ?Mais quíest-ce tu crois,
Franck ? Que tu vasremonter sur un ring ?
trois victoires, dix-neuf dÈfaites !
Tíes mÍme pas un boxeur...
Tíes...tíes... Une danseuse.
Vas-y, toi.
Par...pardon.
Je voulais pas...
ouais,bon... Áa mÈrite
díy penser,ton truc.
alors... Il nous faut... des gars, du matÈriel.
Transport, armes, dynamite...
ah, «a, cíest
ta part.Moi, je suis
líinformateur.je peux pas tout faire non plus.
hmmm...Il y a bien
un type que je connais
...
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... Un caÔd.
Quíest-ce que tu veux
que je foutede tout
Áa ?
Les drapeaux, tu les mets aux murs, idiot !
Et puis, tu sapes les filles ‡ la mode allemande,
tu mets un peu de Wagnerpour líambiance...faut tíadapter,
sambio !
regarde !Áa serait pas
seyant ?
ouais,peut-Ítre...
Monsieur Sambionetti ?
Il dit quecíest urgent.
tu vois pas quí Il est en
rÈunion, l‡, Sambio ?!
euh...alors voil‡...jíai quelquechose ‡ vousproposer...
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