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Avec l’essor de l’e- commerce, la guerre du colis bat son plein LIONEL STEINMANN / JOURNALISTE | LE 16/07 A 06:00, MIS A JOUR A 15:56 La société polonaise InPost, « leader des automates intelligents de livraison », se place en concurrence de La Po 1 Précédent Suivant Les opérateurs de colis doivent composer avec les géants des ventes en ligne et leur pression grandissante sur les tarifs. Il leur faut également

article des Echos du 16 juillet 2014

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article sur les dernières tendances de la livraison du dernier kilomètre e-commerce

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Page 2: article des Echos du 16 juillet 2014

s’adapter aux desiderata du client final en matière de

livraison.

L’essor de l’e-commerce fait le bonheur des consommateurs, mais il met sous pression les acteurs traditionnels du marché de la livraison de colis. Ces derniers, à commencer par La Poste et ses différentes filiales, ne se plaignent évidemment pas de la hausse des volumes à traiter. Mais ils doivent composer avec les exigences grandissantes des clients, qu’il s’agisse des principales entreprises donneuses d’ordre, ou de l’accro du shopping qui commande son maillot de bain en trois clics.

La tension est d’abord sensible sur les tarifs, qui sont tirés vers les bas. Même si la Fevad, la fédération de l’e-commerce, recensait, à la fin 2013, 138.000 sites actifs dans l’Hexagone, une poignée de grands noms du secteur concentre la majorité des flux à traiter. Le géant Amazon représenterait ainsi près de 17 % des volumes traités par La Poste, ce qui le met en position de force dans les négociations commerciales.

Les marges des transporteurs sont d’autant plus sous pression que le coût de la livraison à un particulier est souvent supérieur à celle destinée à une entreprise, notamment parce que cette dernière peut concerner plusieurs paquets à la fois, ce qui permet de mieux amortir le déplacement.

De surcroît, certains transporteurs, comme les « expressistes », ont dû repenser leur organisation pour s’adapter à l’évolution de la clientèle. «  Avant, lorsque les entreprises représentaient la grande majorité des clients, nos tournées de livraison étaient calées sur les heures d’ouverture des bureaux, du lundi au vendredi. Aujourd’hui, un client sur quatre est un particulier, et ça change tout », témoigne Michel Akavi, patron de DHL France. L’entreprise a donc développé tout une gamme d’outils (créneau de passage plus restreint, proposition de livrer chez le voisin…) afin de réduire le taux de livraisons ratées, qui renchérissent les coûts et agacent les clients.

Livrer là où on se trouve

Il faut, enfin, s’adapter aux desiderata du client final. « Le consommateur est hétérogène, explique Jérôme Libeskind, expert en logistique urbaine et e-commerce. Certains choisiront la rapidité quitte à payer plus cher, d’autres au contraire opteront toujours pour le moins cher… Cela oblige les opérateurs à développer une gamme de solutions, dans laquelle le client pioche l’option qui lui convient le mieux. »

Les possibilités les plus couramment proposés sont le retrait en bureau de poste, la livraison à domicile, encore dans un point relais, une des spécificités du marché français. Kiala, Mondial Relay, Relais Colis, Pickup… Plusieurs réseaux coexistent, revendiquant chacun plusieurs milliers de commerçants affiliés.

Certains opérateurs veulent également développer le retrait via des consignes automatiques installées dans des lieux de passage. Mais les innovations en matière de logistique n’en sont qu’à leur début, et certaines entreprises en font un véritable argument commercial pour se différencier, explique Jérôme Libeskind, en citant Tok Tok Tok, qui propose de livrer en moins d’une heure non pas chez soi, mais là où on se trouve.

Lionel Steinmann, Les Echos

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