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ACTES DU COLL. SUR L'AUTOSUFFISANCE ALIM. DES PAYS EN VOIES DE DÉVELOPPEMENT
du 2 au 6 mars 2002 à l'Université Paris VI
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Evaluation et tentative de valorisation du potentiel du Congo (R.D.C.) en
déchets agro-industriels, analyse de leur composition chimique pour les
animaux en élevage:
Cas de deux espèces des poissons d'eau chaude en élevage (Tilapia spp. et Clarias spp.)
Estimating and valorisation of the potential agro-industrial wastes of Congo (D.R.C.) as feedstuffs, the analysis of their
biochemical composition and the evaluation of their nutritive value to
breeding animals:
Case study: Breeding of two warm water fishes. Tilapia spp. et Clarias spp.
Présenté par MUZIGWA K (1) , BACIZA M. (2), J. BLOOM (3),
C. VAN EENAEME (4) HANLET M..(5) & DESSALLE F.(6)
Regional potential agro-industrial wastes is being investigated in this country. With a view to ensure potential investors in animal feeds and particularly in fish feeds industry, informations on the availability period, price of the local agro-industrial wastes are analysed. An account of difficulties to
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ACTES DU COLL. SUR L'AUTOSUFFISANCE ALIM. DES PAYS EN VOIES DE DÉVELOPPEMENT
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face in feedstuffs supply are outlined. Some examples on simple methods to formulate fish feeds are discussed. In conclusion, this investigation emphasized on precautions to take so that some toxins and other anti-metabolites factors contained in raw feedstuffs could be avoided.
Key words: Agro-industrial wastes, compound feeds, farming.Headline: Valorisation of tropical agro-industrial wastes.
Résumé
Une enquête sur l'approvisionnement et le prix des
déchets agro-industriels a été menée pour le compte du
Congo (R.D.C.). Dans ce travail une première évaluation
du potentiel des régions (à vocation agro-pastorale et
piscicole) de ces ingrédients fait l'objet d'une discussion.
Quelques résultats des analyses de la composition
bromatologique des ingrédients locaux les plus courants
sont présentés. Ce travail met à la disposition d'un
vulgarisateur piscicole les exemples des méthodes, les
plus simples de formulation d'aliments composés destinés
aux poissons en élevage. En conclusion, nous soulignons
quel type de précautions à prendre pour éviter les effets
nocifs qu'entraînent les toxines et quelques facteurs anti-
métaboliques contenus dans certains ingrédients.
Mots clés: Déchets agro-industriels, aliments composés, élevage.Sous titre: Valorisation des déchets agro-industriels .
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ACTES DU COLL. SUR L'AUTOSUFFISANCE ALIM. DES PAYS EN VOIES DE DÉVELOPPEMENT
du 2 au 6 mars 2002 à l'Université Paris VI
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1 - Introduction
L'aliment destiné aux poissons en élevage
varie du simple ingrédient (déchets agro-industriels, tel
que le sorgho, le blé, le tourteau de coton, la drêche ...) à
l'aliment composé (cas des granulés) en passant par des
algues ( cas de Spirulina sp.) intensivement cultivées, les
crustacés microscopiques fraîchement éclos (cas de
l'Artémia salina nauplii le Daphnia sp.), et tout
récemment, les microcapsules synthétiques flottantes
(contenant des concentrés nutritifs). Les principaux types
d'ingrédients qu'on rencontre au Congo (R.D.C.) peuvent
être rangés en quatre catégories, à savoir, les produits
végétaux et animaux naturels, les déchets et les résidus
agro-industriels partiellement transformés (Tableaux 02
et 03). En choisissant son ingrédient on sait déjà quel
type d'espèce à élever et implicitement quelle en sera la
qualité de chair à produire !
En effet, des nombreux travaux ont démontré
que la différence qualitative entre la chair du poisson
d'élevage et celui du milieu naturel (en acides gras
polyinsaturés, AGPD) et ce en faveur de ce dernier tient
à la fois à la qualité des aliments naturels et au choix
d'aliment qu'en fait librement le poisson dans son
environnement naturel (WORTHINGTON & LOVELL,
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ACTES DU COLL. SUR L'AUTOSUFFISANCE ALIM. DES PAYS EN VOIES DE DÉVELOPPEMENT
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1973; CASTELL, 1979; DUPREE et al., 1979; FARKAS
et al., 1980).
L'enquête nous a permis de localiser ces
différents types d'ingrédients et d'évaluer les difficultés
d'approvisionnement que rencontrerait tout investisseur
non averti (Figures 01, 03 et 04; Tableaux 02 et 03)
(MUZIGWA, 1989). Ces difficultés sont essentiellement
inhérentes à la vétusté de l'infrastructure routière (Figure
01) (de l'intérieur du pays vers la Capitale et d'une
province à l'autre) plutôt qu'à l'irrégularité ou à la rareté
de production à l'intérieur du pays. Ce qui entraîne un
prix relativement élevé par kg d'ingrédients dans la
Capitale Kinshasa.
Certains produits d'origine végétale seraient
disponibles autant qu'on en voudrait si les difficultés de
transport pouvaient être surmontées. Cependant, la
période de disponibilité peut varier d'une région à l'autre.
Alors que les cossettes de manioc (Manihot esculenta)
sont disponibles toute l'année au Kivu, elles sont par
contre périodiques dans les régions de Bandundu et du
Bas-Congo (R.D.C.) (Rapports annuels 1986 et 1987 de
la Direction de Planification agricole/ Ministère de
l'Agriculture). Aussi, bien que le maïs soit disponible
dans les deux Kasaï et au Shaba, il est cependant
important de savoir que seul le Shaba peut offrir le son de
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maïs (Zea mays ) en quantité suffisante, plus de 139.480
tonnes/an.(Rapport annuel, 1987, Ministère de
l'Agriculture).
Quant aux autres déchets agro-industriels (le
riz: Oryza sativa; le tourteau de coton: Gossipium sp.,
tourteau de soja: Glycine max; le sorgho: Sorghum
bicolor: ; patates douces : Ipomoea batatus ; la drêche de
la brasserie (la levure de distillerie): Saccharomyces
cerevisiae; le tourteau des palmistes: Elaeis guineensis et
le tourteau d'arachide: Arachis hypogaea), il faudra
consentir un effort de collecte auprès des petites et
moyennes entreprises agro-industrielles locales ne
produisant que quelques tonnes par an (Tableaux 02 et
03). Ci-dessous une liste non exhaustive des possibilités
qu'offrent différentes régions du pays (Tableau 01).
2 - Matériel et méthodes
2.1.- SPECIFICITES DE LA DISPONIBILITE EN
INGREDIENTS.
2.1.1. Politique agricole et conjoncture économique
L'expérience prouve que les ajustements
structurels successifs et le droit de tirage spécial (D.T.S.)
(inflation et dévaluation monétaire fréquentes) qui s'en
est suivi entre 1979 à 1991, qu'avait connu la R.D.C. (ex-
Zaire) l'Agriculture paie le plus lourd tribut d'un tel
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désastre économique. Un autre aspect, non moins
négligeable, est la vocation même de l'agriculture
congolaise. Elle est à plus de 70% du type vivrier
(Muzigwa,, 1995a). Ce fait corrobore l'hypothèse selon
laquelle un planning de collecte des déchets agro-
pastoraux et industriels est aléatoire ! Aussi, considérant
que plus de 75% d'intrants agricoles sont soutenus à
travers les projets de développement conjointement
financés par l'état congolais et surtout par les organismes
internationaux, toute crise de rupture de coopération
internationale ou de la remise en question de la crédibilité
internationale du Gouvernement en exercice affecte
sérieusement tous les objectifs assignés aux projets en
cours et par voie de conséquence toutes les prévisions des
rendements agricoles (Muzigwa, 1993).
2.1.2. Limitation des régions à vocation agro-
pastorale et piscicole
Comme cela ressort des figures 01, 03 et 04,
les principaux axes routiers partent surtout des régions
agricoles et minières. Les pistes ne sont praticables que 4
mois sur 12. De mi-juin au 15 octobre. Une étude
comparative mérite d'être menée pour déterminer lequel
des trois moyens de transport (chemin de fer, aérien et
routier ) ou leur combinaison serait plus rentable.
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2.1.3. Potentiels aquicoles régionaux
2.1.3.1.-Infrastructures routières
interrégionales
Les routes de desserte agricole du Congo
(R.D.C.) souffrent d'un manque de moyen pour leur
suivi, de leur entretien permanent et pire encore de leur
adaptation aux enjeux régionaux eu égard, à l'implosion
démographique enregistrée! Cette situation inhibe les
initiatives locales et décourage plus d'un investisseur
étranger désireux d'entreprendre dans les conditions
souvent naturelles et/ou sauvages et fertiles des sols
agricoles du Congo.
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2.1.3.2. Nécessité d'une intégration des transports
L'intégration des transports au Congo (R.D.C.) est un
préalable à tout développement du Congo (R.D.C.). Nos
travaux antérieurs confirment que l'une des causes
principales d'échec des projets en milieux ruraux est
incontestablement la vétusté et/ou l'absence de moyens
de communication (Muzigwa, 1987 et Muzigwa et al.,
1995). La figure 03 montre les différentes trajectoires que
présenterait cette intégration tant souhaitée.
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2.1.3.3. Les axes de commercialisation
2.1.3.3.1-Les produits vivriers: maïs, riz, manioc
etc.
Avec tous les risques que cela implique,
les opérateurs économiques empruntent ces pistes pour
approvisionner les grands centres urbains. Pendant la
saison de pluies, ces routes deviennent impraticables à
80%. Seule la voie aérienne, du reste beaucoup plus
coûteuse, reste opérationnelle dans toutes les régions et
entre celles-ci.
2.1.3.3.2-Les produits agro-industriels :
c'est le cas du thé, du café, de l'huile de palme et du
cacao. Le circuit à l'intérieur du pays est le même que
pour les produits vivriers, avec une utilisation plus accrue
du chemin de fer et d u fleuve congo. Aussi, on peut
relever, la tendance à l'exportation en passant par les pays
voisins à savoir: le Soudan, la R.C.A. (Bangui) et
l'Angola. A travers ce schéma de distribution et de
commercialisation, un premier bilan de la vocation
agricole régions peut être défini.
2.1.3.4. Les supports à la vulgarisation des techniques de
production
Les Centres de référence ou de
démonstration (fig. 04) est un outil indispensable pour
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susciter l'intérêt des fermiers et agriculteurs hésitant à
adopter des nouvelles pratiques agricoles. S'il veut réussir
sa politique agricole, le gouvernement doit investir dans
la réhabilitation de ces Centres. Ils restent des lieux de
formation permanente et continuée.
2.1.3.5. Preuves d'expérience piscicole congolaise
La volonté coloniale belge de vulgariser
les techniques piscicoles au Congo a été remarquable. Le
nombre des Centres d'Alevinage et du nombre des
fermiers à l'époque est impressionnant! Plusieurs pays
africains se sont inspirés de cette expérience. De nos
jours encore, le relais de récupération a été
successivement assuré par les Etats -Unis d'Amérique, la
Belgique et tout récemment par les français à travers
quelques projets ou programmes.
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ACTES DU COLL. SUR L'AUTOSUFFISANCE ALIM. DES PAYS EN VOIES DE DÉVELOPPEMENT
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2.1.3.2.- Organismes (Tableaux )
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2.2 ENQUÊTE SUR LES DISPONIBILITÉS RÉGIONALES 2.2.1. Méthodes d'enregistrement des statistiques
Un questionnaire de 18 questions était envoyé
dans chaque Direction régionales de l'Agriculture et du
Développement Rural. Nos équipes régionales de
vulgarisateurs piscicoles ont de ce fait obtenu le feu vert
d'enquêter directement sur le terrain et auprès des
opérateurs économiques, des coopératives (ou
organisations similaires) et des agriculteurs. Les
statistiques ainsi enregistrées par région ont été par la
suite confrontées à la moyenne régionale que nous
présente dans la Capitale à Kinshasa, le Ministère de
l'Agriculture et du Développement Rural. De ce fait nous
avons pu récolter des données fiables qui échappent à la
censure politico-administrative.
2.2.2. Évaluation de la quantité d'ingrédients par
région
L'évaluation de la quantité d'ingrédients a
considéré que chaque type de produit agro-industriel dont
la production annuelle (Pat) nous donne une quantité
Pat x 1/5 de déchets agro-industriels. P: la quantité
produite par région;
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a: l'indice de production par année civile; t : la fréquence
de récoltes par an ;
Tableau 01: Sources d'ingrédients aux aliments composés destinés aux poissons en élevage (Productions régionales de 1984 x 1000T)
Production
Régions
Maïs Riz Manioc T.de palmiste
Drêche Légu-mineuse
Equateur 89 44 1,481 42,11 56 P.IBas-Congo 26,7 8 1443 N.D P.I 86Shaba 139,48 9,96 2,48 33,4 125 62Bandundu 78,0 14,6 2319 28,7 P.I 0,02Kasaï-Oriental 126 29,2 1,954 36 P.I 18,2Kivu 73 69,4 2370 72 14 152K. Occidental 97,8 23,2 1443 1,9 P.I. 20,2Haut-Congo 78,9 85,8 1555 16,4 48 26,9Total 708,9 284,2 9136 230,5 243 365,3
Tableau 02 : Autres cultures agro-industrielles dont les déchets sont utilisés en pisciculture semi - intensive (comme ingrédients ou engrais).Produits Tonnage
(x 103 T.)
T. disponible
(x 103 T)Canne à sucre 1037,3 (1) Totalité Cacao 6,4 InconnueTourteau de coton 19,2 19,2Sang de boeuf(2)* 825,0 825,0Sang de porc (3)* 1695 1695,0Caoutchouc 14,2 14,2Café 100 131,0Hévéa 9,1 P.I.Thé 4,7 P.I.Tabac 3,2 P.I.Quinquina (écorces) 8,6 3,1
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PI: Pas d'informations; ND: Non déterminé.* Source: F.A.O., 1986 (Annuaire FA de la production, 1986, vol. 40).(1) Source de mélasses(2) En raison de 5 litres de sang par tête de bovin abattu dans les abattoirs publiques.(3) En raison de 3 litres par tête de porc
En 1987, la situation s'est améliorée pour
certaines cultures mais pour d'autres il faut souligner une
nette régression de production. D'une manière générale
cette situation peut se résumer comme suit: (Source :
Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural,
Rapport annuel de Synthèse ,1987).
Tableau 03: Synthèse de productions agro-industrielles au Congo (R.D.C.).Produits Tonnage
(x 1000 T.)T. commercialisé
(x 103
T)Maïs 726,4 155,9Riz 297,1 153,4Manioc 15.493 937,3Légumineuses 347,1 89,8Oléagineux 430,2 (5) 75,6Tourteau de Palmiste 27,9 27,9Amandes de palmistes 12,8 P.I.Huile de palme 208 1,9Bananes plantain 1.795,1 525,3 (5) (dont 386.100 T. D'arachides)
En annexe 1, tableau 11, leur prix et les
périodes d’approvisionnement par région (prix au Ier
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Septembre 1991) ; annexe 2, le circuit de distribution et
de commercialisation de ces ingrédients agro-
industriels., annexe 3, le schéma complexe d'intégration
(Agriculture - Industries - Élevage - Pêches et
Pisciculture)
Les formules alimentaires les plus simples
sont celles formées de deux, trois ou quatre ingrédients.
Ce type de formulation ne nécessite pas de connaissances
approfondies, ni de mathématique (méthode du calcul
matriciel) ni de l'utilisation d'un logiciel assisté par
ordinateur.
Dans toutes les situations, le vulgarisateur
piscicole et son fermier doivent se poser deux questions:
primo, quelles sont les exigences (ou les besoins)
alimentaires de l'espèce d'élevage ? Secundo, de quelle
quantité de matière première dispose-t-on d'une
manière permanente ?
Ce qui entraîne, ipso facto, une question corollaire, à
savoir, quelle est la composition biochimique des
ingrédients disponibles ?
En Afrique, et plus particulièrement au
Congo (R.D.C.), l'élevage des poissons ne s'intéresse en
ce moment qu'à deux espèces, à savoir, les Tilapia spp.,
et les Clarias spp.(MUZIGWA & MUTAMBUÉ, 1993).
Des nombreux travaux ont contribué déjà à définir les
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besoins de ces deux espèces (TACON & BEVERIDGE ,
1981 ; JAUNCEY & BARBARA 1982 et
HOGENDOORN, 1983). Un répertoire plus exhaustif a
été publié dans le document ADCP/ REP/87/26 de la
F.A.O.
Les besoins alimentaires d'une espèce sont
complexes et parfois difficiles à respecter totalement
surtout dans des conditions d'élevage. Ces besoins
peuvent être cependant simplifiés en les ramenant à trois
catégories : les besoins énergétiques (les protéines, les
lipides et les hydrates de carbones), les besoins minéraux
et les besoins en vitamines. S'agissant de ces deux
espèces, ci-dessous leurs besoins tel que repris dans les
documents ADCP/REP/87/26 et MUZIGWA, 1990).
Tableau 4 : Synthèse de besoins nutritifs minimum des Tilapia spp. et de Clarias spp. (source: ADCP/REP/87/26 & MUZIGWA, 1990). Tilapia spp. Clarias spp.
I- Besoins énergétiques CHO (Cal). 300 - 400 540Protéines (% MS) 20 - 30 32Lipides (% MS) 8 - 10 4 - 8Fibre brute (% MS) 15 - 25 8 - 20
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540
32
6
14
350
25
9
20
1
10
100
1000
Bes
oins
(% e
n M
S)
CH
O (C
al)
Prot
éine
s
Lipi
des
Fibr
es
Nutriments
Fig. 2: Besoins energétiques des Tilapia spp.(Mabundu) comparés à ceux de Clarias spp. (Ngolo)
Clarias spp.
Tilapia spp.
N.B. M.S.: Matière sèche; Cal.: Calories.
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Tableau 08: Besoins optimum en sels minéraux indispensables (mg/kg)(*)
EspècesÉléments
Tilapias spp.
Clarias spp.
Fe 50 50Cu 3 3Co 0,01 0,01Mn 20 20Zn 30 30I 0,1 0,1Se 0,1 0,1Ca % de ration
2 - 3 0,5 - 1
P % de ration
1 0,5 - 1
*(Source: ADCP/REP/87/26, JAUNCEY & BARBARA,
1982 & MUZIGWA, 1990)
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Fig. 2: Besoins en oligo-élements chez les Tilapias spp.
% P
% Ca
Se
I
Zn
Mn
Co
Cu
Fe
Tableau 7 : Besoins en vitamines (ADCP/REP/87/26 & MUZIGWA , 1990)EspècesType des vitamines
Tilapias spp. Clarias spp.
Vit. A . (UI) 100.000 100.000Vit. D3. (UI) 500.000 50.000Vit. E.(g/kg) 20,1 (g/kg) 1000 (UI)Vit. K. (g/kg) 2,0 (g/kg) 500 (UI)Vit. C. (g/kg) 50,0 (g/kg) 10.000 (UI)Vit. B1(g/kg) 2,5 (g/kg) 500 (UI)Vit. B2 (g/kg) 2,5 (g/kg) 1000 (UI)Acide folique (g/kg) 0,75 (g/kg) 250 (UI)Biotine (g/kg) 0,3 (g/kg) 50 (UI)Choline (g/kg) 200 (g/kg) 150.000 (UI)
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ACTES DU COLL. SUR L'AUTOSUFFISANCE ALIM. DES PAYS EN VOIES DE DÉVELOPPEMENT
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2.4.-PRÉLÈVEMENT, CONSERVATION DES
ÉCHANTILLONS ET TECHNIQUES D'ANALYSES
Connaissant donc les besoins de ces deux
espèces, les mieux connues de la pisciculture dans ce
pays, nous pouvons examiner les possibilités que nous
offre la disponibilité locale en matières premières les plus
fréquentes. La démarche qu'il convient d'adopter en
pareilles situations est de s'informer sur les valeurs
nutritives de tous ces ingrédients et les déchets agro-
industriels qui en découlent.
2.4.1.- Choix et prélèvement des échantillons
Les échantillons d'ingrédients ont été prélevés au Congo
(R.D.C.), au Kivu, au Bas-Congo (R.D.C.), à Kikwit
dans le Bandundu auprès des fermiers et agriculteurs que
nous encadrons dans le cadre de nos activités de
vulgarisation piscicole du Projet Belgo-zaïrois et de
l'USAID - Peace Corps et à Kinshasa auprès des petites
et moyennes entreprises industrielles telle que
MARSAVCO, UNIBRA, AMATO FRERE, CEREVAP,
DAIPN et à l'ABATTOIR de Ndjili. Nous avons préféré
des échantillons frais à ceux stockés depuis plusieurs
mois. Cinq kg ou 5l de chacun des ingrédients suivants
étaient prélevés (tableaux 2 et 3 ). Il s'agit de tourteau de
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ACTES DU COLL. SUR L'AUTOSUFFISANCE ALIM. DES PAYS EN VOIES DE DÉVELOPPEMENT
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coton, de palmiste, d'arachide et de soja, la farine de riz,
de maïs et de sorgho le sang de boeuf.
2.4.2. Conditions de conservation
Les ingrédients, tout comme les aliments
composés nouvellement préparés doivent être stockés à
des endroits accessibles, bien aérés où les écarts de
température et d'humidité journaliers sont négligeables.
Les ingrédients et les aliments composés attirent
particulièrement les insectes, quelques rongeurs et
certains animaux domestiques . Les aliments riches en
huiles et stockés entre 26 et 37 °C, sans aération
suffisante sont vite envahis par les champignons et les
bactéries ( ADCP/REP/87/26).La pluie et d'autres gouttes
d'eau sur les aliments stockés entrainent des changements
physico- chimiques irréversibles et la perte de qualité en
découle. De ce fait, nous avons été particulièrement
attentif à ce genre de problèmes pendant l'enquête et les
analyses des échantillons dans les différents laboratoires.
2.4.3.- Techniques d'analyse
Les techniques utilisés dans cette analyses
sont celles décrites par COCKEREL et al., 1975 dans
"Trop. Products Research Institute" de Londres.
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ACTES DU COLL. SUR L'AUTOSUFFISANCE ALIM. DES PAYS EN VOIES DE DÉVELOPPEMENT
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Nous avons dosé l'azote total par la méthode
de KJEDAHL et le résultat est multiplié par le facteur
6,25 pour obtenir le pourcentage en protéines. L'analyse
des oligo-éléments a été faite selon les recommandations
de l'AOAC (1980) sur un absorbeur atomique du type
Perkin Elmer, modèle 603.
La teneur en vitamines a été dosée sur
H.P.L.C.U.V. La composition en acides aminés a été
réalisée par chromatographie en phase gazeuse par élut
ion sélective.
La teneur en lipides, a été dosée en utilisant
le solvant éther (dont le point de fusion se situe entre 40
et 60°C). De chaque échantillon nous avons utilisé
seulement 3 g . A l'aide de l'appareil Soxhlet, le tout
branché sur un système de condensation, nous avons
recueilli dans un erlenmeyer 2 à 3 gouttes par seconde et
ce pendant 16 heures. L'erlenmeyer a été ensuite séché
(après avoir fait volatiler tout l'éther sur un bain d'eau
bouillante) à 105 °C pendant 30 minutes suivi d'un
refroidissement dans un dessiccateur et le peser (% des
lipides = Poids des lipides /poids de l'échantillon x 100).
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ACTES DU COLL. SUR L'AUTOSUFFISANCE ALIM. DES PAYS EN VOIES DE DÉVELOPPEMENT
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3- Quelques résultats3.1.COMPOSITION EN MACROMOLÉCULES (% du poids sec)
Tableau 10: Valeurs nutritives de quelques ingrédients locaux ParamètresIngrédients
Humidité Protéines Lipides Cellulose Sucre et amidon
F. de maïs 10,3 8,7 6,2 2,1 71,7S. de riz 9,7 16,2 19,2 8,5 28,4T. de soja 12,1 37,6 22,3 7,1 8,4T. de coton 9,8 39,4 2,2 13,1 9,9T. d'arachide 8,7 30,5 6,1 7,3 14,9F. de sang. 3,1 90,7 1,5 0,34 0,15F. de poisson 3,9 68,2 4,3 0,04 0,1
3.2. TENEUR EN ACIDES AMINÉS (g%)
Tableau 11 : Profile des A. aminés (g%) contenus dans quelques ingrédients
Légende: S.R.: Son de riz; T.S.: Tourteaux de soya; F.M.: Farine de maïs; T.A. : Tourteau d'arachide; F.P.: Farine de poisson; T.C. : Tourteau de coton.
IngrédientsA. aminés
S.R T.S. F.M. T.A. F.P. T.C.
Lysine 0,6 2,28 1,71 0,26 2,9 7,2Méthionine 0,33 0,58 0,55 0,17 0,47 0,81Mét.+Cyst. 0,7 1,16 1,26 0,43 1,41 1,74Ac. Aspartique 1,43 4,28 5,95 0,69 6,1 9,54Ac. Glutamique 2,34 6,49 9,98 1,53 9,61 8,55Alanine 0,94 1,56 2,07 0,58 2,11 7,02Arginine 1,2 2,94 5,70 0,38 3,71 3,78Cystine 0 0,58 0,71 0,26 0,94 0,9Glycine 8 1,59 2,92 0,27 1,97 4,68Histidine 0 0,98 1,16 0,23 1,13 7,11Isoleucine 0 1,81 1,86 0,27 2,2 0,54
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Leucine 1,1 2,86 3,23 0,92 3,89 1,29Phénylalanine 4,5 0 2,77 0,35 2,49 2,97Phényl+Tyro 1,27 3,15 4,94 0,7 4,22 5,67Proline 0,69 2,14 2,22 0,72 2,49 3,69Sérine 0,64 1,88 2,52 0,32 2,39 5,04Thréonine 0,52 1,41 1,36 0,26 1,83 4,32Tryptophane 0,2 0,47 0,45 0,5 0,7 1,17Tyrosine 0,58 1,3 2,17 0,35 1,74 2,7Valine 0,8 1,85 2,32 0,38 2,58 8,46
Lysi
neM
éthi
onin
eM
ét.+
Cys
t.A
c Asp
artiq
ueA
c. g
lut.
Ala
nine
Arg
inin
eC
ystin
eG
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Isol
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neLe
ucin
ePh
enyl
alan
ine
Phen
yl+T
yro
Prol
ine
Sérin
eTh
réon
ine
Tryp
toph
ane
Tyro
sine
Valin
e
0
10
20S. de rizT. de soyaT. d'arachideF. de poissonT. de coton
Figure 2: Importance d'acides aminés de différents ingrédients.
Acides aminés
g%
Figure 09:Importance d'acides aminés dans différents
ingrédients
3.3. TENEUR EN VITAMINESTableau 12: Teneur en vitamines (mg/kg du poids sec)(*)
S.R. T.A. T.C. F.M. S.B. D.P. T.S.Choline 0,01 1,2 2,86 ---- ---- 3,45 2,75
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Vit.E. 13,4 3,3 13,2 ---- ---- 7,60 4,90Vit.B1 22,5 7,3 7,70 2,4 0,4 0,5 2,40Vit.B2 2,6 5,1 5,00 1,1 1,5 5,50 3,20Vit.B6 ----- 7,0 4,80 12,0 1,1 6,60 8,00Vit.B12 0 0 0 0 0,01 0,17 0P.P. 303,2 170 39,5 18,0 32 62,5 21,60Vit.B3 22,6 30 13,8 8,8 1,1 9,20 14,50Acide folique
----- ----- 2,30 0,33 0,08 ----- 3600
Biotine 0,42 0,39 0,63 0,13 0,04 0,10 0,40
Légende:S.B. : Sang de boeuf; D.P.: Déchets des poissons
Il convient de signaler aussi que la
composition biochimique des ingrédients peut-être
différente de par l'état dans lequel il est présenté. A cet
effet, on peut noter que les graines de soja toastées
présentent des valeurs suivantes de teneur en vitamines
(mg/kg): Choline: 1500; Vit. E.: 55; Vit. B1: 11; Vit.B2:
2,6; Vit. B6: 9,6; Vit. B12: 0; PP.: 23; Vit. B3: 15,6; A.
folique: 3520; Biotine: 0,32 (MUZIGWA, 1990).
3.4. VALEUR EN MACRO ET MICRO-ÉLÉMENTS
3.4. 1- Tableau 11 : Macro éléments (%/kg du poids sec
d'aliment)
IngrédientsÉléments
S. de riz
T.de soja
S. de maïs
T. d'arachide
T. de coton
Phosphore 2,2 0,46 0,6 0,15 0,18Calcium 0,09 0,22 0,2 0,01 0,1Magnésium 0,82 0,2 0,31 0,04 0,03Sodium 0,01 0,002 0,03 0,002 1,24Chlore 0,1 0,02 ------ 0,05 1,56
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Potassium 1,6 1,63 1,34 0,24 0,34Soufre 0,2 0,33 0,34 0,13 0,6
P Ca Mg Na Cl K S0,001
1,001
2,001
3,001S. de rizT. de soyaS. de maïsT. d'arachideT. de coton
Fig. 3b : Teneur en macro-élements (%/kg de M.S)
Macro-élements (mg/kg)
Tene
ur (%
/kg
d'al
imen
t sec
)
(*) La teneur en vitamines A, D et E est exprimée en unité internationale (I.U.) d'activité. 1 U.I. équivaut à l'activité de 0,344 microns de tous les précurseurs des vitamines A1
acétate, de 0,3 microns de rétinol et 0,6 microns de carotène. 1 U..I.= correspond à l'activité de 0,025 microns de vit. D (Cholecalciférol). 1.U.I.: correspond à l'activité d'un mg de vitamine acétate E synthétique (dl-a-tocophérol acétate) (Aoe, Masuda et Takada, 1981)
3.4.2.Tableau 14:Micro-éléments(mg/kg du poids sec d'aliment)
IngrédientsÉléments
S. de riz
T. de soja
S.de maïs
T. d'arachide
T. de coton
Cuivre 5 10 1,5 75 18Fer 12 98 70 3800 156Zinc 54 38 61 18 66Cobalt 0,1 0,3 0,06 ---- 0,17
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Iode --- 0,5 --- ----- 0,1Molybdène 0,3 2,3 --- ----- 0,8
N.B. Faisons remarquer que ces valeurs
peuvent être différentes d'une région où a été cultivée la
plante (ingrédient) à une autre. Mais surtout de l'état
dans lequel l'ingrédient a été analysé. Ainsi par exemple
la teneur en micro et macro éléments diffèrent entre le
tourteau de soja et la farine de soja. Certains auteurs tel
que Istasse et al., 1991 présentent des valeurs suivantes
pour quelques macro et micro-éléments. Le cas
d'Arachide en macro éléments(g/kg) : P: 5,98; Ca: 1,47;
K: 12,05; Na: 0,22; en micro-éléments (mg/kg): Cu:
11,88; Zn: 51,33; Fe: 498,20.
3.5.- APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE POUR
FORMULER UN ALIMENT
3.5.1. A base des informations sur le besoin de l'espèces
et de la disponibilité régionale, qu'elles sont les
possibilités de formuler un aliment composé
3.5.1.1. La région du Shaba: elle dispose d'une quantité
acceptable en son de maïs (25 tonnes/mois), de la drêche
des brasseries ( 52 tonnes/mois) , du sang de boeuf et de
porc (150.000 litres /mois) , du son de blé (18
tonnes/mois), de tourteaux de coton (85 tonnes/mois) et
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de palmiste (12 tonnes/mois) pouvant ravitailler une
firme qui produirait en moyenne 240 tonnes d'aliments
composés (à base de deux ou trois ingrédients ) par an.
3.5.1.2. La région du Haut - Congo (R.D.C.): elle
produit du son de maïs (21 tonnes/mois), du son de riz
(15 tonnes/mois) (quantité qui peut être supplée par la
production de Bumba estimée à plus de 150
tonnes/mois , dans la région de l'Équateur), de la drêche
des brasseries (160 tonnes/mois), des légumineuses, de la
farine de manioc , de la mélasse ( à la sucrerie de
Kitukwila) et les poissons de moindre importance.
3.5.1.3. La région de l'Équateur: elle dispose d'une
quantité considérable de son de riz, estimé à plus de 150
tonnes/an (à Bumba), de la drêche 10 à 18 tonnes/an, le
tourteau de palmistes ( près de 20 tonnes/an) aux usines
de la COMINGEM. De la farine de manioc et de soja , de
la banane plantain et les déchets de café.
3.5.1.4. La région du Kasaï Oriental: elle produit du son
de maïs (32 tonnes/mois), du tourteau de coton (10
tonnes/mois) et de palmiste (15 tonnes/mois) et le son de
riz.
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3.5.1.5. La région du Kivu: elle récolte du soja (d'où
disponibilité des tourteaux) (42 tonnes/mois), de la
drêche des brasseries (25 tonnes/mois), du son de riz
(énorme quantité de son de riz, dans le Manièma, estimée
à plus de 200 tonnes/mois), de la mélasse (à la sucrerie de
Kiliba) et les tourteaux de palmistes ( 54 tonnes/mois).
3.5.2. Tentatives de formulation
En prenant pour exemple la région agro-
pastorale et piscicole du Kivu nous pouvons recourir à
trois méthodes les plus simples pour équilibrer un
aliment composé à base de deux ou de trois ingrédients
(le tourteau de soja, le son de maïs et la drêche des
brasseries), à savoir, la croix des mélanges
(DOMINIQUE , 1990), la méthode de carré
(MUZIGWA,1990) et le système de trois équations à
trois inconnues (calcul matriciel et la loi de déterminants)
et le système de trois triangles (ISTASSE et al, 1989).
Au départ, nous disposons de 3 ingrédients:
- le tourteau de soja (T.S): riche en protéines et en
énergie; le son de maïs (S.M) : riche en énergie mais
pauvre en protéines et la drêche de la brasserie (D.B),
pauvre en tout. par exemple. Nous ferons donc appel à la
combinaison de la “méthode de carré” et de la “croix des
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mélanges”. Nous voulons un aliment équilibré en
protéines (30%) et en lipides 10%).
3.5.2.1 -Combinaison des méthodes de la "croix des
mélanges" et du carré ou ("square method") :
44,0/20,2 19,4 kg (de tourteau de soya : T.S) 30/1010,6/2,4 14,0 kg (de son de maïs : S.M) _______
33,4 kg de mélange
Pourcentage de T.S: 19,4 x 100/33,4 = 58,1 % ( ce qui
représente 25,6% de protéines brutes et 11,7 % de lipides
d'origine T.S dans ce mélange). Pourcentage de S.M: 14
x 100/33,4 = 41,9 % (ce qui donne 4,4% de protéines et
1,0% de lipides d'origine S.M dans ce mélange).
Cet aliment n'est donc pas équilibré en lipides (1,0% + 11,7% = 12,7% . Il nous en faut 10% dans le mélange). D'où l'excédent de 2,7% de lipides à éliminer x 58,1------> 12,35 kg de T.S 2,7 : 12,7 x 41,9 ----------> 8,90 kg de M.SIl faut donc soustraire cette quantité (12,35 du poids de
tourteau de soja (19,4 kg), ce qui donne 7,08 kg de
tourteau de soja (T.S) et la même opération est faite pour
la quantité du S.M. Ceci nous donne 5,1 kg de S.M.
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Ainsi donc un mélange de 12,18 kg (7,08 +
5,1) de ces deux ingrédients contient 30% de protéines et
10% de lipides. A grande échelle de production le rapport
de mélange (T.S : S.M) est de 1,4 : 1).
3.5.2.2- Vérification : équilibre entre les besoins de
l'animal et les disponibilités que lui offre l'aliment ainsi
formulé
L'étape suivante consisterait à vérifier dans
quelle mesure cet aliment répond aux besoins de l'animal
(suivant l'âge) en vitamines et en sels minéraux. En
prenant pour exemple les besoins de Clarias spp. en
calcium (Ca), évalué en % de ration (F.A.O. /ADCP/
REP/87/26) nous constatons que nos deux ingrédients
présentent des valeurs de 3,7 et 0,3 de T.S et de M.S
respectivement) (MUZIGWA, 1990). Au cas où il y
aurait un déficit en oligo-éléments, en sels minéraux ou
en vitamines, deux solutions sont possibles, à savoir ,
ajouter un concentré synthétique au mélange ou alors au
cas échéant, distribuer un aliment supplémentaire riche en
sels minéraux ou en vitamines déficients.
3.5.2.3. Estimation de la valeur énergétique digestible
Des nombreux chercheurs considèrent qu'il
est indispensable de connaître la valeur énergétique de
tout ingrédient avant son incorporation dans la formule
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ACTES DU COLL. SUR L'AUTOSUFFISANCE ALIM. DES PAYS EN VOIES DE DÉVELOPPEMENT
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alimentaire (Tacon et Beveridge, 1981, Jauncey et
Barbara, 1982 et Tacon, 1985). D'autres par contre,
préfèrent plutôt déterminer cette valeur lorsque l'aliment
est déjà formulé et qu'une telle opération serait superflue
et coûteuse avant le mélange des ingrédients (Muzigwa,
1991).
Chaque aliment contient une certaine
quantité d'énergie (énergie calorifique: kcal/kg du poids
sec d'aliment) dont l'animal en élevage (cas du poisson) a
besoin pour ses mouvements et sa croissance somatique
journaliers. Ainsi, à base des informations ci-dessous,
relatives à l'énergie calculée contenue dans chacun de ces
ingrédients on peut apprécier la qualité de l'aliment
composé en rapport avec les besoins énergétiques de
l'espèce en élevage.
Tableau 15: Valeurs énergétiques calculées pour chacun des ingrédients utilisés dans la formule alimentaire ci-dessus
Ingrédients S.R. T.A. T.C. F.M. S.B. T.S. D.P.kcal./kg 2256 2987 2656 3198 3495 2895 2748
4-Discussion et conclusion
Bien que chaque région ait ses spécificités et
toute espèce de poisson les besoins alimentaires qui lui
sont propres, il est cependant possible, qu'à l'intérieur de
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ACTES DU COLL. SUR L'AUTOSUFFISANCE ALIM. DES PAYS EN VOIES DE DÉVELOPPEMENT
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chaque région, l'on soit à mesure de formuler, même à
partir de deux ingrédients un aliment composé et
équilibré, répondant aux besoins de l'espèce
Dans cet équilibre recherché certains
préalables tel que les toxines et les anti-métabolites que
contiennent certains ingrédients malgré leur pourcentage
élevé en protéines doivent être respectés. Nous citerons
le tourteau de soja, le sang de boeuf, la farine de poisson
porteurs (à l'état brut) de certaines toxines et des facteurs
anti-métaboliques incompatibles avec les besoins de
plusieurs espèces des poissons (TACON, 1985). Ainsi
par exemple, bien que le tourteau de soja soit un aliment
riche en protéines, il contient cependant , à l'état brut,
des anti métabolites (anti vitamines A, B12, D, E; des
inhibiteurs protéases et pourrait être une source
d'afflotoxines dans des mauvaises conditions de stockage
(KAY, 1979 et MUZIGWA, 1991). De même, la farine
de poisson, et les déchets de riz contiennent un anti-
thiamine qu'on ne peut détruire que par la chaleur
(LIENER, 1980). Aussi, puisque tout excès peut nuire, il
vaut mieux s'assurer de quelques garde-fous que les
nutritionnistes ont déjà fixé, à savoir qu'on ne peut pas
incorporer, par exemple, plus de 10% de farine de
poissons dans un aliment composé (TACON, 1985).
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Bref, l'existence des toxines, d'anti
métabolites fait que certains ingrédients ont leur seuil
d'incorporation dans tout aliment composé. Un aliment
composé, même riche en protéines peut offrir des
résultats négatifs (lenteur de croissance, faible taux de
croissance..) si ce genre de recommandations ne sont pas
observées. Ainsi donc même si le Congo (R.D.C.)
dispose du potentiel en équipement (des Maisons de
représentation de vente de Concasseurs, Mélangeuses,
des Moulins à maïs et à manioc sauf pour les Extruseurs,
(MUZIGWA, 1991) et en ingrédients qui devraient
motiver l'installation d'une usine d'aliments pour poissons
(capacité annuelle de 450 à 500 tonnes d'aliments/an.),
toute initiative de production d'aliments nécessite des
conseils réguliers par des spécialistes en ce domaine.
Aussi, l'approvisionnement local en
vitamines et autres concentrés d'acides aminés reste un
problème à résoudre. Si dans un tout proche avenir ces
possibilités peuvent être mises en valeur, le Congo
(R.D.C.) pourrait envisager une exploitation piscicole
commerciale du type semi-intensive dans les régions à
vocations agro-pastorale et piscicole.
La maîtrise de techniques de préparation
d'aliments complets et équilibrés est avant tout une
question d'habitudes qui nécessitent des précautions
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consignées dans quelques ouvrages que nous avons cité
dans cette étude.
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Adresse des auteurs
(1) Université de Liège. Service d'Ethologie et de Psychologie Animale . Laboratoire de Démographie des
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ACTES DU COLL. SUR L'AUTOSUFFISANCE ALIM. DES PAYS EN VOIES DE DÉVELOPPEMENT
du 2 au 6 mars 2002 à l'Université Paris VI
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Poissons et d'Aquaculture Expérimentale. 10, Ch. de la Justice, B-4500 TIHANGE.
(2) Enseignement Supérieur et Universitaire. I.S.P./Kananga. Département de Chimie, Physique et Technologie. B.P. 282 KANANGA-Congo (R.D.C.).
(3) Institut Provincial Malvoz. Laboratoire de Bromatologie et d'Analyses d'Aliments. Quai de Barbou. B-4020 LIÈGE.
(4) Université de Liège. Faculté de la Médecine Vétérinaire. Laboratoire de Nutrition Animale (Prof. J. M. Bienfait). Sart Tilman. B-4000 LIÈGE.
(5) Institut Supérieur Industriel de la Communauté Française. Centre Technique Agricole de Strée .ISI-Huy , 3, Rue St. Victor , B-4500 HUY.
(6) Eurogentec . Parc Scientifique de l'Université de Liège. 4000 Liège.
RemerciementsNous remercions la représentation de
l'UNICEF, l'USAID (par son Service de Pisciculture du Corps de la Paix) et le Projet Pisciculture de la Coopération belge (AGCD/ABOS) de Kinshasa (Congo (R.D.C.) ), le Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural qui ont soutenu financièrement et matériellement le déroulement de ces enquêtes sur le terrain de Novembre 1987 à Mai 1988 .
Nous sommes très reconnaissant au Laboratoire des Analyses d'Aliments du Bétail (ISI/HUY au Centre des Techniques Agronomiques de Strée), au Laboratoire de Bromatologie de l'Institut Provincial
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ACTES DU COLL. SUR L'AUTOSUFFISANCE ALIM. DES PAYS EN VOIES DE DÉVELOPPEMENT
du 2 au 6 mars 2002 à l'Université Paris VI
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Malvoz, au Laboratoire de Nutrition Animale (Faculté de la Médecine Vétérinaire) de l'Université de Liège pour leur concours dans nos analyses .
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