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HISTOIRE ANTIQUE 1 ER COURS LA MEDITERRANEE, BASSIN DE LA CIVILISATION GRECO ROMAINE La méditerranée est un secteur de communication, c’est une mer quasi fermée (Gibraltar : 14km de large). Son nom vient du latin Mare Medi Terra. Mer peu profonde (5151 m maximum), température élevée, salinité élevée. Sorte de cicatrice de la croute terrestre en perpétuel mouvement, activité sismique importante. Beaucoup de variété de poissons mais pas en grande quantité. *L’espace géographique de la Grèce *Climat et ressources de la Grèce *Le peuplement de la Grèce Milieu karstique, pauvre, tout est un combat : problème de développement des ressources ; le climat est particulier, sec et aride l’hiver et l’été, arrosé en automne, fortes précipitations (épisodes cévenols). Mais le sol ne garde pas l’eau car il est calcaire et il n’exista pas de grands fleuves. De nombreuses cités grecques n’ont pas de source d’eau. Agde est certainement la ville grecque la mieux arrosée du monde grec. Le trait commun est la montagne ; même si les marins ne sont pas le propre des grecs, les grecs ont du franchir la mer pour aller voir ailleurs. Ils préfèrent l’eau à la montagne. Pas de troupeaux car pas de plaine. Ils n’ont pas la possibilité d’avoir une cavalerie. Il y a une recherche de rentabilisation de l’espace (plusieurs variétés au même endroit) et de limitation des risques (mauvaises récoltes). Triade méditerranéenne : oliviers, céréales, vignes. Equilibre précaire, petites plaines, terres minces et pleine de cailloux, travail difficile qui paie peu. Pareil pour la pêche surtout du thon mais par périodes. Petits troupeaux car pas beaucoup de place. L’augmentation de la population entraine la famine. Grèce pauvre en minerais sauf en marbre. Deux grandes carrières ; Naxos et Paros (deux îles). Ressources métalliques très faibles, mine de plomb 1

HISTOIRE ANTIQUE La grèce

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HISTOIRE ANTIQUE 1ER COURS

LA MEDITERRANEE, BASSIN DE LA CIVILISATION GRECO ROMAINE

La méditerranée est un secteur de communication, c’est une mer quasifermée (Gibraltar : 14km de large). Son nom vient du latin Mare MediTerra. Mer peu profonde (5151 m maximum), température élevée,salinité élevée. Sorte de cicatrice de la croute terrestre enperpétuel mouvement, activité sismique importante. Beaucoup devariété de poissons mais pas en grande quantité.

*L’espace géographique de la Grèce

*Climat et ressources de la Grèce

*Le peuplement de la Grèce

Milieu karstique, pauvre, tout est un combat : problème dedéveloppement des ressources ; le climat est particulier, sec etaride l’hiver et l’été, arrosé en automne, fortes précipitations(épisodes cévenols). Mais le sol ne garde pas l’eau car il estcalcaire et il n’exista pas de grands fleuves. De nombreuses citésgrecques n’ont pas de source d’eau. Agde est certainement la villegrecque la mieux arrosée du monde grec. Le trait commun est lamontagne ; même si les marins ne sont pas le propre des grecs, lesgrecs ont du franchir la mer pour aller voir ailleurs. Ils préfèrentl’eau à la montagne. Pas de troupeaux car pas de plaine. Ils n’ontpas la possibilité d’avoir une cavalerie. Il y a une recherche derentabilisation de l’espace (plusieurs variétés au même endroit) etde limitation des risques (mauvaises récoltes).

Triade méditerranéenne : oliviers, céréales, vignes.

Equilibre précaire, petites plaines, terres minces et pleine decailloux, travail difficile qui paie peu. Pareil pour la pêchesurtout du thon mais par périodes. Petits troupeaux car pas beaucoupde place.

L’augmentation de la population entraine la famine. Grèce pauvre enminerais sauf en marbre. Deux grandes carrières ; Naxos et Paros(deux îles). Ressources métalliques très faibles, mine de plomb

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argentifère, mine du Laurion. Une mine d’or au mont Pangée enmacédoine. Un gisement de cuivre à chypre. Réputé pour le bronze,les grecs n’ont pas d’étain pour faire l’alliage. L’étain était chezles celtes.

Peu de ressource. Volonté d’autarcie, la ville doit être autonome.

Importance du commerce dans la civilisation grecque. Pas de ville àplus de 60km de la mer sauf sparte.

Monde grec : de Roumanie à l’Espagne

Grande Grèce : sud de l’Italie plus Sicile

Points communs : ils s’appellent hellènes. Se distinguent desautres, les barbares. Pas de sentiment d’appartenir à une nation,c’est une faiblesse. Le seul point commun est la race : « Nousappartenons à la même race, nous parlons la même langue, noushonorons les mêmes dieux ».

Hérodote. Peuple indo-européen : migration depuis les plainesd’Ukraine ont migré vers -2400/-2000 avant Jésus christ. Une partiede ce peuple passe par les montagnes Turques, une autre partiedéferle sur le Péloponnèse. Ils se mélangent avec les autochtones etfondent la civilisation Mycènes (-1900 à-1100 avant Jésus christ).Selon les archéologues actuels le royaume de Mycènes était le pluspuissant. Ils avaient une langue très proche du grec. Ils avaientune écriture pour garder une trace, surtout économique. En général,les plaques sont dans les palais. Apogée de cette civilisation auXVème siècle avant Jésus Christ. Florissante, organisée,civilisation basée sur les échanges. Principal lieu d’échange :l’Egypte (céréales, épices, tissus, or). Traces des 1ers dieux grecschez les Mycéniens : Zeus, Héra, Poséidon, Athéna…et même Dionysosqu’on croyait être un dieu tardif. Cette civilisation connait unedestruction rapide et brutale.

XIIème siècle avant Jésus christ : âge obscur, on ne sait pas ce quis’est passé, pleins d’hypothèses :

*éruption île de Santorin vers -1450 : Tsunami. Refroidissement àcause des cendres. Mais cela n’explique pas la disparition desMycéniens.

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*le peuple de la mer (on ne sait pas qui c’est) qui viendraient dunord des plaines d’Ukraine (donc grecs aussi). Les ioniens sont les1ers venus (athéniens) buttés par les doriens (spartiates). Lepeuple de la mer nuit à l’Egypte et donc au commerce. Bataillenavale de Ramsès III contre les peuples marins.

Hypothèse actuelle : éruption perturbationgens sur les routes pirates.

On entre dans la civilisation géométrique de -900 à -750. Epoquearchaïque, grands bouleversements de -800 à -500, nous disposons desources écrites : poèmes, listes de magistrats et vainqueurs des JO…

Les poètes : les Aèdes. Homère écrit l’Odyssée que les petits Grecsapprenaient par cœur.

La cité nait d’un phénomène : le synœcisme : mouvement de fusion deplusieurs communautés en une, plusieurs petits villages, soit pourhonorer un dieu, soit pour organiser un marché, soit pour un lieudéfensif commun. Athènes nait ainsi en 750 avant Jésus Christ. Lapolis, elle ne devient pas une unité politique. Cité : différentshabitants de la cité.

La cité devient un territoire divisé en trois parties :

*la ville (Asty)

*la campagne (chora) : campagne productive. Komaï (os) : villages

*l’eschatia : limites de la cité, montagne, mer.

Territoires relativement étroits, Vème siècle avant Jésus Christ de1000 cités, 700 côté oriental, 300 côté occidental de taillesdifférentes. Ile d’Amorgos 3 cités sur 130 km carré. Athènes :2450km carrés, Sparte : 8000. Les petits territoires sont àsaturation.

Période de paix mais problèmes dus à la famine. Pour eux la guerreest la chose la plus noble, la plus joyeuse que l’on puisse faire.Des populations grecques se sont révoltées pour avoir le droitd’aller à la guerre. Les cités se lancent dans la colonisation.

Dans le cadre de la colonisation grecque le terme est trompeur, iln’a pas la même signification que l’actuelle. Essemage, une partie

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de la Cité en fonde une autre ailleurs qui n’a plus rien à voir avecla cité d’origine.

Deux vagues :

*770 à 675 avant Jésus Christ, cités : Mégare, Corinthe, Chalsis.Colonisation orientale et occidentale, Sicile, Italie et une petitepartie sur les rives de la mer noire.

*675 à 550 avant Jésus Christ : les rives les plus occidentales :Gaule, littorale ibérique, grande partie du pont Euxin sur la mernoire : monde grec

Les sources : Récits d’Hérodote (1er historien), historia : enquête

Les géographes Diodore et Straban

Décret de la cité de Cyrène, de Bréa

Récit de la fondation de Marseille

Raisons de la colonisation :

*manque de nourriture, ce son les jeunes qui partent

*politique : crise interne entre différents partis, le perdantconsidéré comme dangereux d’où un exil politique

*économique : phocéens s’installent pour contrôler les routesmaritimes, meilleur contrôle des échanges.

On demande toujours l’avis aux dieux : Artémis, Apollon via lesoracles.

On distingue un oeciste (chef colon) chargé des limites de la citéet des dieux. L’acte 1er de colonisation est installé, un lieu sacrédu dieu.

La cité cadre du sacré :

Le sacré s’exprime dans le cadre de la cité : procession reliant lesdifférents lieux de la cité pour que le dieu la protège. La citéétablit les calendriers religieux. Elle surveille le financement desfêtes religieuses et elle impose les liturgies (action gratuiteimposée à un citoyen riche, service public pris en charge par lesplus riches). Ce sont les citoyens qui participent aux fêtes par

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l’intermédiaire des prêtres (fonction provisoire). La fête finit parun banquet commun (dieux et hommes).

Les jeunes soldats (Athènes et Sparte surtout) lors de leurformation (Ephébie) doivent visiter les sanctuaires de la cité.

Mythe pour les grecs : Grecs muthos qui traduit une parole, unrécit. C’est la désignation d’une réalité confuse entre réeltangible et réel mystérieux, difficile à expliquer (sentimentsabstraits, mort, dieux…)

Le panthéon : monde des dieux immortels. Ils peuvent avoir desenfants : Héraclès, Achille, Persée.

Epiclèse : adjectif affublé aux dieux qui précise leur fonction

Exemple : Athéna Polia (Athéna de la cité) seulement à Athènes.

Zeus Olympiacos (Zeus siégeant à Olympie)

Artémis Parthénos

Dieu fonction géographie

Lieu : le sanctuaire (espace consacré au dieu, ce qui s’y trouveappartiennent au dieu), cet espace peut être dans une maison maisest séparé. Un autel est présent dans chaque sanctuaire. Téménos :temple en grec ; dans le temenos on peut avoir un naos (sallecentrale). Dans ce naos, il n’uy a pas forcément de statue du dieumais seulement des offrandes. S’il y a une statue, le dieu habitedans ce temple. Cela peut être un bout de bois informe représentantun dieu. Construire un naos est quelque chose de vieux, en boisjusqu’à la période archaïque. Création cité = temple en pierre

Quatre niveaux de sanctuaires

*sanctuaire domestique (petit particulier)

*sanctuaire de la cité

*sanctuaire régionaux (Ephèse)

*sanctuaire panhellénique (tous les grecs)

Quatre grands sanctuaires :

*Olympie (le plus grand) consacré à Zeus

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*Delphes sanctuaire d’Apollon qui prendra le dessus sur Olympie

*sanctuaire d’isthme à Corinthe, Poséidon

*Péloponnèse Némée, à Zeus et son fils Héraclès.

Des jeux sont pratiqués dans ces sanctuaires : sacrifices rituels enl’honneur des dieux : poésie, musique, danse, théâtre et les coursesde chars, athlétisme et les combats (lutte, pugilat, pancras)

Bibliographie : Le monde Grec antique d’Amouretti et Ruzé (Hachette)

Le modèle occidental de la guerre.Belles lettres. V.D. Hansen

RITES

Les rites sacrés des grecs sont conditionnés par la notion depureté. L’homme doit être pur. La souillure principale est le miasma(le miasma principal est le sang). Un assassin qui fait couler lesang est impur et ne rentre pas dans les sanctuaires. Les femmessont impures quand elles ont leurs règles et jusqu’à 19 jours après,idem pendant l’accouchement. L’île de Délos est un sanctuaire :femmes indisposées quittent l’île, interdit d’y mourir ou d’ynaitre. On purifie après une mort imprévue.

La religion païenne est publique, elle se fait à l’extérieur.

L’orante : prière debout avec les mains tournées vers le ciel.

La libation : verser un liquide avec une prière (miel, lait, vin),on le verse sur le sol

Les sacrifices :

*sacrifice crématoire : on brule du miel, de la farine, de l’encensou de la laine

*sacrifice sanglant : aucun sacrifice humain chez les grecs, que lesanimaux et surtout le mouton et le porc qui ne sont pas chers (lestraces montrent que les romains, eux ont sacrifié quelques gaulois).Le sacrifice des bœufs est réservé aux grands sanctuaires (Delphes).Les animaux doivent être sans tache (sinon on peint la bête), les

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bêtes doivent être consentantes. Le prêtre demande devant l’autel sila bête est d’accord et on lui fait dire oui. On asperge à grandeseaux autel et bête, on l’assomme avec un maillet. On lui lève lagorge vers la direction de l’autel et on l’égorge de sorte que lesang gicle en l’air et retombe sur l’autel.

Si le sacrifice est destiné aux dieux chtoniens (les ouraniens sontles dieux du ciel comme Athéna et les chtoniens sont les dieux dusol comme Héphaïstos, pas de connotation péjorative), on dirige latête vers une fosse de sorte que le sang coule vers le sol. Il y ades variantes, très souvent pour les dieux chtoniens on fait unholocauste, on brule toute la bête. Seul pour les ouraniens, onconserve des parties de la bête pour les repas collectifs. Plus lapopulation qui participe est nombreuse plus les sacrifices sontnombreux, 100 bœufs = hécatombe ;

Les oracles :

Pour les grecs, les dieux parlent aux hommes via un vol d’oiseau, esentrailles d’un animal, le bruit du vent dans les feuilles. Lemessage est particulièrement intelligible à l’homme par l’oracle deDelphes, la parole d’Apollon. La Pythie est une femme de la régionde Delphes d’une pureté absolue qui dédie sa vie à apollon. Elle estplacée sur un trépied qui serait sur une faille où s’exhale de lafumée (remarque : une région volcanique !). Elle parle et par ellec’est Apollon qui parle, par des paroles complexes à interpréter.L’oracle dit à Thémistocle : « une palissade de bois protégera lesArméniens et les Grecs », ceux qui se sont réfugiés derrière unepalissade de bois sont morts, ceux qui ont fait une marine (enbois !) ont vaincu les Perses.

Pneuma : souffle divin

On apporte des exvotos que l’on retrouve dans les sanctuaires, cesont des mines de renseignements pour l’historien.

Celui qui gère les rites, c’est le prêtre. En Grèce comme à Rome iln’existe pas de classe sacerdotales : pas de prêtre à vie. On estdésigné prêtre par tirage au sort (parole des dieux) entre desvolontaires. En politique aussi c’est du tirage au sort. On estvolontaire pour des religions religieuses mais aussi économiques :pas de rétribution mais ce qui est produit dans un sanctuaire est au

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sanctuaire et le prêtre prend une dîme sur les ventes. Les peaux debêtes après les sacrifices reviennent aux prêtres.

Néanmoins pour Héra, Artémis et Arès certaines failles occupent lafonction mais aussi par tirage au sort.

Culte quotidien : partie la plus spirituelle du culte. Culte qui setransmet de bouche à oreille et il est secret donc peu connuaujourd’hui. On n’en connait qu’une petite partie grâce à destraces.

Quand on récolte le vin on invoque Dionysos, pendant les récoltesDéméter. Quand on prend la mer : Hermès (dieu des voyageurs),Poséidon (dieu de la mer calme), Athéna (déesse des marins, de latechnique).

La maison elle-même doit être protégée par un bon génie quis’appelle Agathos Daimon. Ce bon génie est une déesse qui incarnele foyer domestique : Hestia. Dans la maison grecque le lieu le plusspirituel est le foyer (âtre de la cheminée), autour duquel tout lemonde s’assoit. On assoie le nouvel esclave et on lui jette des noixet graines de figues séchées en signe de bienvenue. La nouvelleépouse tourne autour du foyer. Le nouveau père grec court autour dufoyer pour montrer qu’il accepte son fils. A Rome, le père lève sonfils pour le montrer aux dieux.

Franchir le seuil de la maison est un acte hautement symbolique etreligieux.

Apollon Agyeus : apollon de la rue, protège la porte. Hermès protègeaussi la porte. La maison est un sanctuaire, si quelqu’un meurt dansla maison, il faut préparer le mort, ses amis doivent lui rendrevisite (le mort est exposé devant la porte de la maison). Le mortest amené avant l’autre pour être enterré avant la levée du soleil.On asperge la maison et les habitants à grandes eaux.

Les Erinyes sont les déesses vengeresses, on les craint. On lesappelle aussi les Euménides. Nombre indéterminé mais on en trouve engénéral 3 : Tisiphone qui venge du meurtre, Alecto l’implacable etla Mégère l’ensorceleuse. Les hommes en ont peur et les dieux lesdétestent. Elles sont laides (écailles de serpent ou serpents encheveux, pleurent du sang). On leur sacrifiait des bêtes : desmoutons noirs. La religion est partout. Les dieux de l’Olympe sont

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communs à tous les grecs olympiens : Aphrodite déesse de l’amour, dudésir et de la beauté. Les représentations la montre émergeant desflots. Elle est mariée à Héphaïstos. Son fils est Eros, ses amantsfavoris sont Adonis et Arès. Apollon dieu archer, de la clartésolaire, de la musique, de la poésie, des arts, de la purification.Il peut aussi apporter la peste. Il apporte guérison et maladie. Sasœur jumelle est Artémis déesse de la chasse, de la lune. Elle a unarc et est souvent représentée avec une biche, un cerf ou un chien.Apollon et Artémis sont des fils de dieu donc des dieux de 2nd rang.

Arès dieu de la guerre, très honoré à sparte (sanctuaire d’AresThéritas= le sauvage). Il est pris à témoin par les jeunes soldatsathéniens (Ephèbes). Fils de Zeus et détesté par lui. Dieu de laguerre mais pas technique, se régale de la fureur et des massacres.Haï des dieux et en conflit avec son opposé direct Athéna file deZeus et aimé par lui. Déesse de la raison et technique. Sortie arméeet casque du crâne de son père. Fille préféré de Zeus. Son emblèmeest la chouette, son 2ème attribut est l’olivier ;

Déméter sœur de Zeus et fille de Titan (1er rang). Déesse de lafertilité, du travail de la terre. Représentée avec germe de blé.

Dionysos : représentée moitié homme moitié bouc/âne.

Hadès : maitre des enfers, ceux qui sont sous terre (pas péjoratifcomme aujourd’hui). Il n’est que 6 mois sous terre. On lui sacrifiedes animaux noirs car il est dieu des morts. Un des seuls dieux trèsconnus qui possède le moins de sanctuaire. Le sanctuaire notable està Elis vers Olympie. Ses attributs sont le serpent et Cerbère(chien à trois têtes qui garde les enfers).

Hermès : fils de Zeus, dieu du commerce, de l’ingéniosité, desvoleurs. Il accompagne les morts en direction du royaume d’Hades.Chapeau ailé et sandales ailées, caducée : baguette de laurier oud’olivier surmontée de deux ailes et entourée de deux serpentsentrelacés.

Hestia : déesse du foyer domestique.

Héra : épouse et sœur de Zeus. Protège le mariage et les femmesmariées. Déesse de la jalousie, fureurs célèbres contre lesmaitresses de Zeus.

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Zeus : dieu des dieux, fils de Chranos, armé du foudre ; dieu del’univers, de l’équilibre et de la lumière. Dieu du ciel. Le foudreest un éclair en 3 parties. 1er éclair pour avertir les hommes, 2ème

pour punir, 3ème pour détruire le monde en cas d’obstination. Onattribue 50 maitresses connues à Zeus. Il a un faible pour lesmortelles d’où la naissance de demi-dieux comme Héraclès, Persée,Thésée et Achille. Ces demi-dieux comme les dieux sont mortels à labase. Ils ne sont immortels car ils mangent et boivent l’ambroisie.Achille était invincible (trempé par sa mère dans le Styx en letenant par la cheville), guerre de Troie : flèche plantée dans lacheville (Remarque : Talus traduit par talon au lieu de cheville).

Un dieu pour les grecs est plus beau et plus fort que les mortels.Les athlètes d’Olympe étaient souvent considérés comme des demi-dieux (pas de culte mais vénération). L’un des sportifs les plusvénérés est Milon de Crotone, boxer, pugilat, lutteur 6 foisvainqueur aux jeux olympiques, une fois du à l’absence de combattant(ils n’ont pas voulu y aller). Pas de protection, pas de catégoriede poids, pas de limite de temps, pas de 2ème, 3ème, mais qu’un 1er.Respecter l’adversaire : pas de pénétration ou d’arrachage. Le plusviolent est le pugilat. Milon de Crotone serait mort mangé par lesloups les mains coincés dans un arbre. Il serait parent dePythagore.

Au centre de tout cela il y a le citoyen ;

CHAPITRE 2 : LA POLITIQUE

UNE COURSE VERS LA DEMOCRATIE

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La démocratie athénienne est un élément rejeté de la majorité descités grecques, on parle d’exception athénienne. Il y a desmonarchies (spartes), des oligarchies (Marseille, Corinthe), destyrannies (tyran quelqu’un qui arrive au pouvoir de manièreillégitime, pas forcément négatif pour le peuple). Dans lestyrannies, le partage du pouvoir est plus restreint mais pastoujours plus autoritaire. L’oligarchie est les grandes familles quidirigent différent de l’aristocratie où les meilleurs dirigent (Cf.Platon).

VIIème siècle : pour des raisons obscures mais surement pour causede dette financière, les cités grecques sont en crise. Crises dues àun mauvais partage du pouvoir : les grandes famillesaristocratiques, les eupatrides (les biens nés). Les famillespuissantes se réfèrent à des ancêtres illustres (dieux, demi-dieux,etc.) ils jouissent de droits politiques et religieux exclusif. Lesguerres ne sont pas dans la masse mais dans le duel aristocratiqueoù petit à petit le nombre de combattants augmente. Ceux qui serajoutent au combat sont appelés Hoplite (= l’homme armé).L’équipement de l’hoplite coûte cher, c’est l’homme qui doitl’acheter donc seule la paysannerie moyenne peut se payerl’équipement. L’équipement peut se transmette entre génération. Cespaysans moyens sont ceux qui n’ont pas accès au pouvoir, on lesappelle les Zeugytes. Ils exigent un retour du combat des droitscivils et politiques. A la tactique, aux stratégies militairescorrespond une évolution politique. Ils veulent participer aupouvoir. Mais un phénomène d’endettement se propage chez lespaysans. L’endettement et le non remboursement des dettes sont punisd’esclavage, donc la revendication des droits n’est plus possible.L’espace agricole se fractionne et ne permet plus l’autarcie. Toutcela perturbe l’équilibre des cités. On réagit avec les législateursdans toutes les cités (parfois ils viennent de cités étrangères).Diminution du démos (peuple civique : citoyens).

Le citoyen est à la base de la politique, c’est un mâle libre nédans la cité. Il peut s’exprimer plus ou moins selon les capacitésjuridiques que lui confère la cité. Il s’exprime le plus dans ladémocratie. Le citoyen participe à la vie politique, militaire etreligieuse. Les femmes ne participent qu’à la vie religieuse. Lecitoyen Polites tire sa ressource du sel, les grecs ont du méprispour les citoyens qui tirent leurs ressources du commerce, de la

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banque de la pêche, etc. ceux qui se battent pour protéger lesterres sont les paysans qui ne peuvent pas partir. Le principe decitoyenneté va s’accorder aux gens qui possèdent quelque chose àdé »fendre. On est citoyen si on a une propriété foncière. Lenouveau né de père citoyen est déclaré dans un dème (registre). Ilsuit une série d’étapes d’éducation jusqu’à l’éphébie (servicemilitaire) de deux ans dans le cas d’Athènes, (sparte : jusqu’à 7ans avec les femmes, à 7 ans l’enfant intègre une caserne). Aprèsl’éphébie le jeune devient un véritable Polîtes. En devenant citoyenil obtient le droit de se battre (ce n’est pas un devoir). C’est unhonneur de donner le droit de guerre à un étranger. Il a le devoirde participer aux actions politiques. Tout citoyen participe à unmoment donné à une assemblée. L’assemblée qui peut désigner danscertains cas des magistrats. Sparte est une monarchie oligarchiqueégalitaire : sparte a mis en place une construction appelée laGrande Petra, mise en place par le législateur Lycurgue. Lesspartiates sont tous égaux, ce sont les homoioï (les semblables).Chaque spartiates a reçu lors de la constitution un lot de terreéquivalent aux autres. Mais pour appartenir au groupe desspartiates, il faut être né de parents spartiates et avoir suivil’éducation spartiate. La cité n’est pas sparte (ville) maisLacédémone. Les spartiates sont les seuls à avoir un uniforme avecun bouclier en commun portant le lambda de la cité. Ce sont desLacédémoniens, les spartiates sont l’élite des Lacédémoniens. C’estdonc une oligarchie. Les esclaves (hilotes), les périèques (hommeslibres, citoyens lacédomiens qui vivent autour de l’élite) ne sontpas spartiates. Pendant les guerres l’armée est lacédémonienne(spartiates et périèques). On peut passer du statut de spartiate àpérièque. Exemple : si l’enfant ne supporte pas l’éducationspartiate (seule la cryptie est facultative), s’ils reculaient aucombat toute la famille tombait en esclavage, en cas de mauvaisegestion du patrimoine et si on ne peut plus contribuer à l’impôtspartiate. Obtention du statut de spartiate très rare. Il y a deuxrois à spartes issus de deux familles censées remonter à Héraclès.Ces deux familles sont en compétition permanente, les roisspartiates font souvent de la surenchère au combat. Peupleextrêmement intelligent qui cherche à inspirer la crainte : beaucoupde victoires sèches (pas de sang) suite à la retraite des autres.Seuls les thébains feront mieux avec le bataillon sacré :

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homosexuels qui combattent aux côtés de leur amant, ils vont battreles spartiates.

Un roi s’occupe de la vie civile pendant que l’autre par t en guerreet vice et versa. Les rois ne possèdent pas la réalité du pouvoirpossédé par la gerousia : mini assemblée de 28 membres et deux rois.Les 28 membres sont des spartiates de plus de 60 ans. En dessous,l’ecclésia s’appelle l’apella qui entérine la décision de lagerousia. Les surveillants (Ephores) au nombre de 5 élus par anparmi les citoyens quelque soit l’âge, surveillent les lois.

Un citoyen dispose des droits, peut être choisi par tirage au sort àla magistrature, peut ou doit posséder une propriété foncière droitde contracter un mariage civil, droit d’aller faire la guerre, droitd’avoir un niveau de vie supérieur aux autres ;

Le monde des citoyens reste très fermé : environ 45 000 avant laguerre du Péloponnèse et environ 25 000 après (pour 300 000habitants à Athènes)

On trouve aussi métèques, esclaves, femmes et enfants.

Pour accéder à la citoyenneté il faut être fils de citoyens et avoireffectué l’éphébie. Il peut ensuite participer à la vie de la cité.La démocratie athénienne n’est pas une démocratie d’aujourd’hui.

La démocratie athénienne est honnie par la majorité des grecs. Ontrouve des monarchies, des oligarchies et de l’aristocratie(Thèbes). Souvent les aristocrates deviennent des oligarques.

La politique est faite par des hommes pour des hommes. La politiqueet son évolution est intimement liée à la guerre. La guerre est à lasource. Fin VIIIème, début VIIème cités grecques en crise dominéespar les Eupatrides : les biens nés économiquement, descendants dehéros voire de dieux. Le penchant naturel des grecs à la guerre vontfaire évoluer la politique. Les conflits sont d’abord des duelsaristocratiques. Puis cela évolue : conflit entre les familles, puisles amis de la famille, puis les hoplites (hoplon : armement)appartiennent à la classe moyenne des Zeugites. L’équipement coûtecher : endettement : mise en esclavage : réduction du nombre decitoyens : réduction de la force armée. Les cités sont donc en crisevers la fin du VII début du VIème apparait l’invention dulégislateur qui doit apaiser les relations entre les eupatrides et

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le reste du peuple. Ils sont désignés pour leur sagesse, leurconnaissance, leur impartialité.

Ce législateur peut être un étranger. A Athènes, le législateur estSolon (archonte en 594). Il essaie de racheter des citoyens devenusesclaves et vendus à des cités étrangères. Mais cela coûte cher,c’est long et peu efficace. Il veut donc s’attaquer directement àla « loi » athénienne. Il parvient à faire interdire l’esclavagepour dette des citoyens athéniens. Il réforme la société eninstaurant des catégories censitaires (mesurées par le cens, lafortune).

Trois grandes catégories : les grands propriétaires fonciers(eupatrides) , les propriétaires moyens (Agroikä : pluriel :agroikos) et les démiurges (autres : marins, banquiers,enseignants…) qui ont un salaire. Solon en rajoute une en instaurantune nouvelle division : pentacosiomédimnes : ceux dont le revenu estsupérieur à 500 médimnes (est une mesure céréalière).

Hippeis : ceux qui peuvent se payer un cheval : revenu entre 300 et500 médimnes

Zeugites : revenus annuel entre 200 et 300 médimnes

Thètes : revenu inférieur à 200 médimnes. C’est de ce groupe quesont issus la plupart des rameurs de la marine athénienne.

Maintenant, ce n’est plus selon la naissance mais selon la fortuneque l’on est classé = progrès.

Création d’un tribunal populaire : Héliée crée par Solon ou du moinsinstitutionnalisé par lui et ouvert à tous. Les lois sont écrites etdonc les aristocrates en cas de procès ne peuvent pas la modifiercomme bon leur semble.

La crise athénienne est passée, atténuée, comme d’autres cités dumonde grec.

La plupart des législateurs sont parvenus à résoudre les problèmesmais certains ont profité de la situation et sont devenus des tyrans(obtention illégitime du pouvoir pas forcément péjoratif pour lepeuple). Les athéniens vont subir une tyrannie après Solon de lafamille des Pisistrate. Cette tyrannie va être utile àl’établissement de la démocratie. Pisistrate en 561 avant Jésus

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christ s’empara du pouvoir par la ruse. Il met fin à l’oligarchie,marche vers la démocratie. Pisistrate avait l’art d’exciter lespassions populaires, blessé par son barbier, il accentue sa plaie etmontre son visage ensanglanté affirmant une tentative d’assassinat.La foule prend son parti. A cette époque, il y a Athènes une criseagraire. Trois mouvements se constituent : les Pédiens(conservateurs) formés par les propriétaires fonciers, les paraliens(nouveaux riches) pour beaucoup issus du commerce (parmi cesparaliens, une famille puissante les Alcméonides d’où est issuPériclès est une famille de commerçant), les Diacriens quireprésentent la paysannerie pauvre, les gens des montagnes, lesmarginaux. Pisistrate en est le chef. On lui accorde une protectionqui ne cesse de croitre jusqu’à une prise de pouvoir. Il semaintient au pouvoir de -550 à -527. Quand il meurt il lègue lepouvoir à ses deux fils (Hippias, Hipparque). Peu de tyransparviennent à transmettre le pouvoir.

Après la crise, essor commercial et économique mais aussi culturel.

Pisistrate multiplie les grands travaux et les ambassades pour lecommerce. Mais les fils de Pisistrate ne sont pas aussi finsstratèges que leur père. Les Alcméonides vont vouloir se débarrasserdes Pisistratides. Hipparque a été assassiné (assassinat par sonamant vu à l’époque comme assassinat politique). Hippias va durcirsa dictature, pouvoir autoritaire et menaçant. Les riches athéniensvont faire appel à une aide extérieure (sparte). Spa rte s’empressede venir, Hippias s’enfuit en Perse. L’économie est prospère : lesgens sont plus riches et veulent le pouvoir : impossibilité del’oligarchie.

Les Pisistratides ont fait appel au peuple pour des décisions, lepeuple ne l’oublie pas et revenir à un pouvoir oligarchique estimpossible. Arrive Clisthène vers 510-509, c’est un paralien, unaristocrate. Il s’oppose au conservateur Isagoras qui se faitdésigner Archonte et veut un retour à l’oligarchie. Isagorasn’étant pas soutenu par les zeugites fait appel à sparte. Mais lesspartiates ont déjà trop de problèmes chez eux. Clisthène demandel’aide du peuple et chasse son rival. En 507 avant Jésus Christ,Clisthène met en place ses réformes. Il veut brasser la populationet diminuer le pouvoir des aristocrates. Les pédiens appuient leurforteresse sur de vastes territoires qui abritent des villages qui

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leur sont soumis. Ces aristocrates peuvent donc mobiliser une forcearmée. Or Clisthène ne veut plus cela. Réformes administratives surdeux grands axes :

*au niveau spatial la base administrative est le dème dirigé par undémarque, c’est dans le dème que le citoyen doit être enregistré parson père (oncle si plus de père). C’est là que se trouvent lestribus, 4 avant la réforme.

*Clisthène fait passer le nombre des tribus de 4 à 10. Chaque tribudoit posséder le même nombre de citoyens. Il divise le territoireathénien en trois grands ensembles : Asty (ville), Mesogée(intermédiaire) et Paralie (plus à l’extérieur). Il divise chaquepartie du territoire en 10 sous ensembles : les trittize. Chaquetribu a une trittize par partie du territoire athénien.

Clisthène casse donc le pouvoir des propriétaires fonciers. Unetribu est présente en ville, campagne et « milieu ». Cette réformes’appelle l’isonomie. L’objectif de Clisthène est de fairedisparaitre le patronyme : il veut que l’on remplace le nom du pèrepar le nom du dème : Clisthène aurait voulu montrer aux athéniensque c’est la cité et non le père qui confère la citoyenneté.

Il va aussi modifier une partie des magistratures. Clisthène étantarchonte, on ne peut pas le contester.

Avant Clisthène, il y avait 9 archontes, le plus important estEponyme (il donne son nom à l’année). On calcule par année des JO(international), sur le plan local c’est par l’année de telarchonte. La liste des archontes a permis d’identifier les années.L’archonte roi a des fonctions religieuses. L’archonte Polémarqueest le chef militaire. En dessous il y a 6 secrétaires : lesThesmothètes chargés de la conservation des lois. Cela ne convientpas car 10 tribus. Il crée un secrétaire aux Thesmothètes, donc çaen fait un par tribu.

En 501, conséquence des réformes de Clisthène, de nouveauxmagistrats apparaissent les stratèges. Ils vont prendre uneimportance considérable, ce sont les seuls à être élus et pas tirésau sort. Ces stratèges sont chefs militaires. Les grecs se méfientde la tyrannie et limitent la magistrature à un an. La magistraturestratégique dure un an mais réélection possible (exemple :Périclès).

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Un nouveau conseil apparait : la boulée composée de 500 bouleutes.Ce conseil marche vers la démocratie car tout citoyen peut yparticiper. Avant on avait l’aréopage qui siégeait sur la collined’Ares, conseil qui préparait les lois, composé d’anciens archontesà vie. Clisthène neutralise ce conseil de conservateurs et met enplace la boulée. 500 bouleutes = 50/tribu. Chaque tribu siège à laboulée une fois par an pendant un mois (10 mois en une année). Lesbouleutes sont tirés au sort dans des volontaires sachant lire etayant au moins 30 ans. On ne pouvait être bouleute que deux foisdans sa vie et jamais deux fois d’affilée. C’est une avancée mais ily a une limite : le bouleutariat reste au bénévolat : pendant unmois le bouleute ne peut pas travailler, les pauvres ne peuvent doncpas être bouleutes. Les divisions en mois civiques sont desprytanies (10 prytanies/an). Les bouleutes sont des prytanes quimangent au Prytanée. Les 50 en place assurent la permanenceadministrative : les prytanes y résident jour et nuit.

Ils peuvent dans certains cas convoquer les 500 bouleutes pourréaliser un probouleumata (projet de loi) qui sera soumis àl’ekklesia (assemblée des citoyens). Les bouleutes sont chargés depréparer une cession de l’ekklesia au minimum une fois par prytanie(généralement 2). Ils procèdent à la convocation des citoyens, ilsdonnent le jour mais pas l’heure (toujours levée du soleil), sur lacolline de la Pnyx. Ils veillent qu’il n’y ait que des citoyens.Dans les faits, seules les femmes ne peuvent pas entrer. Ilscomptabilisent les suffrages. Les prytanes assuraient uneprésidence : chaque jour un prytane est tiré au sort et accepte lafonction d’épistate : président de l’ekklesia, du conseil. Parprytanxie 36 athéniens pouvaient être chef de l’état. Pendant unejournée, ce prytane avait en charge les clés du trésor d’Athènes(argent amassé par le fisc, minerai, pierres précieuses, etc.)

Remarque : on fait les comptes à l’entrée et à la sortie demagistrature. On discute d’un projet de loi et on le présente àl’ekklesia.

Remarque si le projet ne plaisait pas : risque d’exécution duprytane dont le projet de loi porte le nom.

Le Graphé Paranomon, sont des procédures écrites d’accusationpublique présentées à l’ekklesia qui est chargé des poursuitesjudiciaires. (Remarque : l’Héliée va remplacer cela). Les prytanes

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coordonnent le travail et surveillent les comptes des magistrats.Ils doivent recevoir les ambassades. Ils veillent à la docimasie :examen d’entrée des magistrats (vérifier qu’ils sont citoyens,vérification des comptes, qu’ils ne soient pas frappés d’atimie :suspension provisoire de citoyenneté).

Un bon magistrat est moins riche à sa sortie de magistrature.

Le terme ekklesia veut dire assemblée de tous les citoyens. Enthéorie tous peuvent y participer, matériellement impossible.L’ekklesia n’est pas le lieu, elle peut avoir lieu sur la Pnyx ouparfois l’agora. Pour y participer, il faut être citoyen (pas defemmes, etc.). Un métèque peut être invité mais ne peut pas voter.Pnyx = serrer : ils peuvent être 6000 max. Clisthène a introduitl’iségoria (isé : égal, goria : parole) : temps de parole identiquepour chaque citoyen. Les beaux parleurs auront toujours le pouvoirsur l’ekklesia. Apprentissage des techniques du discours à partirdes philosophes (Aristote). Les sophistes : art du discours, art deconvaincre. Clisthène modifie l’Héliée mis en place par Solon. Ilfait désigner 6 000 juges, 600/tribu, 600/prytanie, mais pas 600juges de la même tribu (60/tribu). Les citoyens jugent toute sorted’affaires dans des dicastères qui sont des sections où on traite demeurtres, problèmes politique, etc. on répartit les 600 juges partirage au sort, on évite la corruption.

Là aussi Clisthène fait appliquer l’iségoria. Chaque section a saclepsydre (plus l’affaire est grave, plus le temps de parole estimportant). C’est l’accusateur qui commence la joute. On peut fairevenir des témoins, des esclaves (torturé pour voir s’ils ne sontpas sous l’influence du maitre).

Les juges se retirent pour juger. S’il est coupable, ils disent :coupable. Il y a un 2ème débat entre l’accusation et la défense ausujet de la peine. L’accusation demande la peine. Si le défendeur sedonne une peine correcte, on lui accorde. Accusateurs et défendeursdoivent modérer leurs peines pour ne pas être déboutés. Socratecondamné à mort suite à sa provocation. L’héliée va être le terraind’affrontement des joutes politiques. Toute nouvelle action peutêtre taxée d’antidémocratique. Le pouvoir est entre les mains del’héliée, forme de dictature populaire.

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L’EVENEMENT EXTERIEUR

Au Vème siècle avant Jésus Christ, les cités d’Asie se révoltentcontre l’oppression subie par l’empire Perse (Darius). Elles fontappel aux cités d’Europe. Sparte refuse, Athènes accepte et soutientles cités alliées grecques de Turquie. Armée grecque battue en 495près d’Ephèse, les athéniens fuient. En 494, les cités qui résistentsont détruites. Darius décide d’attaquer les cités d’Europe etnotamment Athènes. Les descendants des Pisistratides réfugiés dansles Perses aident l’intervention. Les Perses prennent l’île d’Eubée.Certains grecs fuient et avertissent Athènes. Athènes demande l’aidede Sparte : refus sous prétexte de fête religieuse. Sparte veut unedéfaite athénienne pour contrer sa dérive démocratique. Athènes estaidée par la cité de Ptatées (tous seront athéniens) . Succès dusystème de Clisthène. On arrive du même dème (on se connait,famille, amis), on combat aux côtés d’un proche, donc se battre pourles préserver. Les tribus se mettent en place derrière lesstratèges. Les athéniens se mirent à courir vers les Perses (effroides perses). 10 000 plus les perses, 192 plus les athéniens.Humainement les grecs n’ont pas pu courir un kilomètre. Les persesavaient laissé les grecs se fatiguer (bataille de Marathon, 490).

Victoire sur terre contre les Perses. Erreur stratégique desspartiates. Dans l’esprit des grecs, Athènes prend de l’envergure.Le système de Clisthène fonctionne. Une autre réforme de Clisthèneva jouer à plein : l’ostracisme (ostrakon : bout de poterie surlequel on marque le nome de la personne que l’on veut ostraciser(être exilé). On pratique l’ostracisme à l’ekklesia. Tous les grecsne savaient pas écrire. L’ekklesia tranche pour l’exil ou non.

L’exil pour peine politique est prévu pour une période de 10 ans.Condamnation non pas pour ce qu’on a fait mais sur ce que l’on estsusceptible de faire. 6ème prytanie (environ en janvier) : on demandeau peuple s’il veut recourir à l’ostracisme, le peuple acceptetoujours. Ensuite on organise l’ostracophonie. Le lieu de réuniondans ce cas est l’agora. On vote par tribu et non à mains levéesmais par ostracons. Le vote à mains levées n’est pas démocratique.

Pour l’ostracisme, il faut 6 000 votants minimum, arme aux mains dupeuple. 1ère ostracisation en 487 : exil du pisistratide qui

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reviendra à Marathon. Le père de Périclès sera aussi ostracisé parinquiétude de sa puissance.

-483 une nouvelle épreuve approche

-483 : loi navale proposée par Thémistocle

Cette loi est liée à la découverte de mines de plomb argentifère surle mont Laurion. Ces mines de plomb argentifère rapportent 100talents d’argent en revenu (considérable). Jusque là ces 100 talentsétaient répartis à part égale entre les citoyens d’Athènes.Thémistocle réussit à convaincre que ces 100 talents soient destinésà la construction de 100 trières. Ils sont confiés aux 100 plusriches athéniens qui sont chargés de faire construire les trières.En 2 ans Athènes est à la tête de 200 trières de combat (chiffreproche de la démesure même pour athènes). Si Athènes embarque toutle monde, il y a tout de même un besoin effectif de 5000 de plus.(40 000 pour 35 000 athéniens mâles en âge de combattre). Athènes nepeut pas armer toutes ses trières mais cela permet d’avoir 120-130trières de combat pendant que les autres sont en réparation. Athènesne mettra jamais des esclaves à la rame. Une trière coute un talentd’argent par an pour être entretenue (problème de financement).

LA PENSEE NAVALE ATHENIENNE

Thémistocle n’a pas imposé sa vision d’un seul coup, il a fallupersuader le peuple qu’en cas d’attaque des perses la victoire nepeut être obtenue qu’avec l’évacuation de l’Attique (attique :territoire d’Athènes) et que la victoire s’obtiendrait par le combatnaval. Ils envoient une ambassade interroger la Pythie. Réponseselon Hérodote : Zeus à la voix immense accorde une muraille de boispour te protéger toi et tes enfants, défense unique, inexpugnable ».Thémistocle dit que la muraille de bois, ce sont les bateaux. Ilparvient à convaincre les athéniens. Pour la 1ère fois, une stratégienavale est née à Athènes (une pensée navale complète). Athènesexercera désormais sa force via la marine. Plutarque (Ier sicleaprès Jésus Christ) rapporte bien cet évènement. La volonté deThémistocle est défensive non offensive.

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Vision traditionnelle entre pédiens et paraliens (cf. avant). Platonest un conservateur, il hait la marine : « la 2ème guerre médique aété souillée par les batailles navales de l’Artémision et deSalamine ». 147 trières seront en état de combat en 480. 53 autresétaient soient en attente d’armement, soit en réfection. Sur mer lagrande puissance est Athènes, sur terre cela reste sparte.

Thémistocle va devoir réorganiser le port (le Pyrée) : c’est unepéninsule comprenant 3 ports (Mounichie, Zéa, Cantharcs).Thémistocle fortifie cette péninsule. C’est Périclès qui va relierle Pyrée à la ville d’Athènes avec les « longs murs ».

Thémistocle réforme le commandement naval et organise la police desports. Commandement naval : triérarchie (le triénarque est lecommandant d’une trière). Thémistocle veut qu’Athènes ait la prisedes mers. Il veut protéger les côtes et assurer la navigation(survie de la cité dépend du blé d mer noire, des plaines deRoumanie). Rendre la flotte efficace en choisissant un type denavire aux qualités manœuvrières pour l’attaque à l’éperon (percerl’autre bateau). Thémistocle impose des entrainements (pasd’esclaves car ils n’ont pas la motivation de l’appât du butin). Lesrameurs sont payés, ceux qui rament sont les pauvres. Les pauvresont donc plus intérêt à la guerre qu’à la paix : Athènes va deveniragressive. Thémistocle n’est pas démocrate.

En 481 attaque de Xerxès en été : 2ème guerre médique. SelonThucydide, Xerxès a 2 millions d’hommes sur terre, 1207 trières(donc 500 000 hommes sur navires). Aujourd’hui, on pense plutôt à100 000 hommes (120 000 max) en marche. Très vite, les Macédoniensse lient aux Perses (les grecs leur en voudront toujours). LesPerses marchent vers Athènes, un traître spartiate informe Xerxèssur la hargne des Grecs pour défendre leur territoire. La citéguerrière par excellence, c’est sparte. Les grecs se réunissent àCorinthe. A Athènes sont évacuées femmes et enfants puis on attend.Si cela tourne mal tous les grecs doivent fuir vers le sud del’Italie. Les spartiates pensent ne pas avoir le temps de partir etveulent retenir les Perses. Thermopyles : défilé. Dans les gorgesrétablissement de l’équilibre (étroit). Léonidas part avec 300spartiates pères de famille (car ils ont déjà rempli leur devoirpour la cité d’avoir fait des descendants mâles). En fait, ils nesont pas 300 mais 4 000 car avec les spartiates, il y a 700

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Lacédémoniens (Périèques), il y a des soldats de Mantinée(Martiniens), des Thébains, des soldats de la cité d’Argos et desPhocéens. Donc 4 000 hommes pour 120 000 perses (1 pour 30). Lecombat dure 3 jours. En parallèle des Thermopyles, il y a labataille de l’Artémision (-480) où les Perses perdent beaucoup denavires et beaucoup d’hommes. En mer, ce ne sont pas des Perses maisdes Egyptiens, Puniques, etc. match nul. Les spartiates renvoienttout le monde et restent avec ses 300 hommes. Deux spartiates sefont soigner et sont absents du combat, l’un des deux part au combatet se fait massacrer, l’autre rentre et subit l’opprobre pendant unan. L’armée grecque est sur l’île de Salamine. Les grecs ont perduaux Thermopoles, la plupart des grecs veulent partir. Thémistoclesait que la victoire sera sur er, dans un goulet d’étranglement. Ilenvoie un de ses fidèles voir Xerxès pour annoncer que les grecssont prêts à fuir. Les Perses encerclent l’ile, Thémistoclecontraint les grecs à se battre. Véritable massacre côté Perse,navires grecs plus efficaces, c’est une boucherie. Les grecs ontajouté bourrelet sur l’éperon pour éviter de percer tropprofondément l’autre navire et couler avec lui. Les grecs sontvictorieux : 40trières grecques perdues contre 350 pour les Perses(sur 560 à 600 navires de combat différent Thucydide). Xerxès rentreen Perse mais laisse sur place entre 40 000 et 50 000 hommes avec legénéral Mardonios, Mardonios dit que les Perses n’ont pas étévaincus (sur les navires ce n’étaient pas les perses). Il s’installeau nord de la Grèce (Thessalie), dernier combat en -479 à labataille de Platée. Lors de cette bataille, tous les grecs sont làface aux Perses. Victoire totale des grecs. A l’aile droite lesspartiates, à l’aile gauche les athéniens. La bataille dure unedizaine de jours. Les athéniens vont voir dans un affrontement lesspartiates reculer et les railler, mais c’est une technique (romprela ligne). L’hoplite est le soldat vénéré, c’est le héros de lavictoire. Pour les grecs ce sont les Athéniens qui ont permis lavictoire : marine colossale, victoire des athéniens seuls àMarathon, participation brillante à Platées. La cité des Cyclades,d’Asie vont compter sur Athènes pour les protéger.

LA LIGUE DE DELOS (477-404)

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La fondation de la ligue de Délos remonte à 478. Les cités de laMer Egée sont confrontées au danger perse, elles demandent à Athènesde les protéger. Elles reconnaissent Athènes comme Hégémon (quidonnera hégémonie : c’est le leader militaire). Athènes fixe lesstratégies des cités alliées qui mettent leurs trières au serviced’Athènes. Athènes garantit leur indépendance. Les ambassadeurs fontun serment, afin de le respecter dans le long terme ce serment estgravé sur les blocs de fer jetés dans la mer. L’alliance doit durerjusqu’à la remontée des blocs de fer. L’île de Délos est choisiecomme « quartier général », c’est le lieu de naissance d’apollonvénéré par les Ioniens (Athéniens et îles des Cyclades, de la merEgée). On conserve à Délos le trésor de la ligue, trésor alimentépar les petites cités qui paient en phoros, un tribut pour les citésqui ne fournissent pas de trières. Ces cités ne sont plusindépendantes pour les athéniens. Le trésor est estimé à la 1ère

année à 460 talents par an. Ce trésor était géré par leshéllénotames (trésoriers des grecs), avec à la tête des athéniens.Les trois 1ères années tout va bien, mais peu à peu les athéniens nevoient plus leurs alliés comme tels mais comme des dépendants.Révolte de Naxos, la cité veut quitter la ligue. Les athéniensrefusent que le serment soit abandonné et que la ligue soitfragilisée. Cela pourrait provoquer d’autres révoltes. Réactionbrutale : les athéniens assiègent Naxos et la soumettent. Ledérapage de la ligue continue, Thasos se révolte. Elle possède desmines de cuivre sur le continent asiatique. Les athéniens soumettentThasos, en détruisent les remparts et leur imposent un tribut et delivrer toutes ses trières. La ligue de Délos est de plus en plusperçue comme un empire, une armée impériale qui impose sa loi par laforce. Au fur et à mesure que cette ligue devient agressive, lesAthéniens, sous les stratégies de Périclès, le trésor de la ligue deDélos sera déménagé pour raison de sécurité au Parthénon. Dès lorsles trésoriers apporteront leur tribut à la cité d’Athènes. Cetrésor servira aux grands travaux de l’acropole. Montée en puissanced’Athènes, elle recueille vers elle tous les déçus de la ligue deDélos, les inquiets de la démocratie. En 431, Athènes dispose de 300trières armées, en 430 (1 an après le début du conflit duPéloponnèse) 400 trières (Athéniens sont plus nombreux et lesalliés).

Ephialtès : père de la démocratie, membre des paraliens et de lafamille de Périclès : proche de la démocratie. Opposé à un

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aristocrate conservateur Cimon tenant de l’armée hoplitique. Cimonnommera son fils Lacedaimonios (Lacédémonien). Les choses vonttourner à l’avantage des démocrates. 464 : révoltes à sparte, leshilotes se révoltent. Sparte n’arrive pas à contrôler la révoltetoute seule. Elle demande l’aide des athéniens. Cimon dit oui etpart avec 4 000 hoplites. Ces 4 000 ne sont donc plus à l’ecclesia.Ephialtès en profite, prend le pouvoir et réalise des réformes detaille. Il enlève à l’aréopage le pouvoir décisionnel et le conflità l’ecclésia (c’était le conseil des archontes). L’ecclésia est dansles mains des Thètes. Tous pouvoirs à l’assemblée = démocratie.Fureur des conservateurs, Ephialtès est assassiné. Sa politique estreprise par Périclès. Il met en place le misthos (indemnité pour lecitoyen s’il participe à la vie de la cité. Avant, participercoûtait cher et concernait donc au minimum la couche moyenne. Lespauvres ont maintenant intérêt à participer : ils peuvent trouver unmoyen de subsistance en participant à la vie politique (idem pour larame). Impérialisme et démocratie sont liés à Athènes. Le misthosprovient du trésor d’Athènes. Athènes est agressive (enclin à laguerre des rameurs). Cette attitude conduit à la guerre fratricidedu Péloponnèse.

LA GUERRE DU PELOPONNESE : -431 A -404

Débute en -431, arrêt en -404 : environ 25 ans de guerre. Césure detoute l’histoire grecque. A l’origine de ce conflit la compétitionculturelle, mentale, politique, militaire entre Athènes et sparte.Ce sont des opposés. Depuis les guerres médiques deux hégémon.

Le prétexte est la cité de Mégare qui va mettre le feu aux poudres.Elle est privée par un blocus de l’accès au marché athénien. Mégareest proche de Corinthe. Corinthe est une concurrente maritime pourAthènes et une alliée naturelle de sparte. Les athéniens s’enprennent à Mégare et font un blocus économique. Mégare demandel’aide de Corinthe qui demande l’aide de sparte. Echangesd’ambassadeurs entre Athènes et Sparte, les deux ne veulent pas quel’autre aille jusqu’au bout. Mais il y a des extrémistes des deuxcôtes qui haïssent la cité adverse. Le démos athénien qui se voithumilié par l’ennemi héréditaire ne peut pas rester inactif,

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Périclès le sait. Athènes déclare la guerre à sparte. Périclès arelié la ville au Pyrée par « les longs murs » faisant de cetteassociation une sorte d’île. Périclès a un coup de génie stratégique(génie = concept de pensée hors de la pensée du commun en bien ou enmal) il met en place une stratégie qui fonctionne 10 ans durant. Ilfait comprendre que les athéniens sont inférieurs aux spartiates surun champ de bataille. Il faut faire rentrer toute la population dansla ville. Six ans avant il a fait construire les longs murs. Ildemande aux gens d’abandonner leurs terres et de venir dans la villeavec leurs familles. Dans les remparts on ne manque de rien : portde Pyrée. Les spartiates ne peuvent pas attaquer les remparts (pasde technique de siège). Pour attaquer une cité ou un château il faut20 fois plus d’hommes minimum que les défenseurs.

Dès 431, les spartiates mobilisent (Mégare, Corinthe, Thèbes).Macédonie reste à l’écart. L’armée s’installe proche d’Athènes etmet le feu à la campagne et des provocations pour faire sortir lesathéniens. Force de persuasion de Périclès pour ne pas sortir. Lesathéniens ont embarqué dans leurs navires pour attaquer sparte.Pendant 10 ans cela fonctionne. Entre temps, en 429 Périclès meurtd’une épidémie (peste de l’époque : épidémie contagieuse,vraisemblablement choléra du aux matières fécales). Les athénienspoursuivent la tactique.

En 426 les athéniens ont une chance dont ils profitent mal : dansune remontée vers Sparte, ils passent devant la rade (baie) dePylos, il y a un îlot où se trouvent 420 spartiates qui protègent larade. Les athéniens débarquent à côté et coincent les spartiates surl’îlot, ils les bombardent. Sparte veut des négociations, symbole :Athènes battrait sparte (un bout) sur terre. Les spartiates saventque les athéniens veulent les anéantir. Le corps civique desspartiates a tendance à diminuer (ne pas reculer au combat, etc.).Sparte négocie et les athéniens obtiennent un statuquo territorial àleur faveur : paix de Nicias (-421). Cette paix provoque la rage desthébains, corinthiens envers sparte qu’ils accusent de lâcheté. LesThébains concurrence sparte, puissance montante.

Sparte veut relancer la guerre. En 415 les Athéniens dérapent, lacité Mélos se révolte et les athéniens rasent la cité et tuent tousles hommes et mettent toutes les femmes en esclavage. Traumatismepour les Grecs. Ils vont aller jusqu’à vendre les femmes aux Perses

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(comble de l’humiliation). La guerre recommence, sparte mobiliseautour de la liberté des Grecs. Les spartiates ont compris latechnique adverse. En 413 prennent une forteresse (Décélie) sur leterritoire d’Athènes. Les spartiates ne sont donc plus là qu’en été.Les spartiates restent toute l’année sur le territoire athénien.Cela sème la peur à Athènes, paysans ont peur de retourner dansleurs champs, ils ne peuvent plus sortir des longs murs :aggravation de l’hygiène. En 407, le jeune prince Sirius (Perse) estl’ami d’un général spartiate (Lysandre, qui va combattre lesathéniens sur la mer). Sirius soutient ouvertement sparte : l’orperse coule à flot dans les caisses spartiates. Les spartiatespeuvent financer la guerre, construire des trières. Les persesveulent éliminer Athènes bouclier en mer des cités grecques. Spartea toujours refusé l’argent, cela déséquilibre donc avec l’arrivée del’or : désunion entre riches et pauvres sur le champ de bataille.Les spartiates en 405 mettent le siège à Athènes : terres et mers.En 404, vaincue par la famine, Athènes s’est rendue, son territoireest dévasté, ¾ des oliviers coupés, mine du Laurion inutilisables(fuite des esclaves), villages rasés. De 40 000 citoyens on passe à20 000 : chute de la population. Sparte est victorieuse mais en 399,ils ne sont plus que 2 500 (10 000 en 479 à Platées). Les valeursmilitaires et traditionnelles ont changé. La guerre ne connait plusde trêve, le rituel de la guerre change (sparte attaque Platée parsurprise et déclaration de guerre : Béotiens et spartiates.

L’hoplite est remis en cause. On recherche des combattants pluslégers et plus prompt au combat, les nouveaux sont des Peltastes.Les athéniens sont les 1ers à utiliser le peltaste. En 412, Athènesbat

Sparte sur terre avec les peltastes (recul pour bombarder).

Avec la guerre du Péloponnèse apparait le mercenaire (guerrelongue : les jeunes ne connaissent que la guerre). Le droit desmorts va être bafoué : mutilation des morts athéniens par lesthébains. Les athéniens s’en prennent à des sanctuaires thébains quide rage vont les tuer dans leur propre sanctuaire (précurseur delance flamme : bambou enflammés avec soufflet). L a guerre devientune guerre de destruction. Les grecs perfectionnent l’art du siègeet les machines de guerre (catapulte, bélier, etc.). On en vient àune guerre de haine.

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Avec la guerre du Péloponnèse, on passe à une volonté de destructionde l’adversaire : on le poursuit s’il fuit le champ de bataille.

Pendant la guerre : importance du théâtre, Aristophane, Euripide,des sciences (Hippocrate et la médecine), de la philosophie(Démocrite et l’univers d’atomes), des sophistes (dialectique).

411 : coup d’état oligarchique, la flotte démourate se révolte.410 : retour de la démocratie. Eté 404 retour de l’oligarchie,proscription, appui de Lysandre. Sparte intervient. 430 : retour dela démocratie. 399 : Procès de Socrate.

Apparition des machines de guerre et de la poliorcétique (l’art defaire un siège). Les grecs ont développé des techniques comme l’artde la sape (creuser sous un rempart pour qu’il s’effondre), lebélier, les tours d’assaut. Un peu plus tard (IIIème siècle avantJésus Christ) apparaissent les machines de guerre (artillerie).Archimède invente la catapulte. On passe d’une guerre de rituel àune guerre totale.

La guerre du Péloponnèse est une césure de l’histoire grecque, ellemodifie profondément leur vision de la guerre et de la politiquez.

Les anciennes grandes puissances chutent (Sparte, Athènes), laMacédoine progresse. Nouveau personnel politique : montée desartisans face aux aristocrates (Cléon). Poursuite des chantiers,constructions navales.

SPARTE

Spartà, Lakédaimon : sparte, Lacédémone

Sparte est une des cités les plus glorieuses de l’histoire grecque,une des plus connues. Elle a laissé une image très fantasmée, mais àl’inverse d’Athènes ou de l’Egypte, Sparte n’a laissé que très peude traces. Sur le cite de sparte, il n’est pas remarquable qu’y avécu l’une des plus grandes cités.

Thuoydide avait prédis qu’il ne resterait rien de sparte une fois lacité détruite.

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Cette absence de vestige s’explique pa r la conceptionspartiate.

Il existe plusieurs légendes sur la fondation de sparte : ce qui estintéressant d’un point de vue historique sur ces légendes, c’est laconception que se faisaient les spartiates de leur naissance.

Pausanias (IIème siècle après Jésus christ) considère que la Laconiea eu pour 1er roi un dénommé Lélei qui a eu un parent (fils, neveu ?)Orotas qui aurait drainé la zone marécageuse où est né Sparte, ildonne son nom à la rivière qui y coule. Il n’a pas d’héritier mâleet laisse son royaume à Lacédémone, fils de Zeus et de la mortelleTaygète qui donne son nom à la montagne qui surplombe la cité. Cedemi—dieu épouse Sparta la fille d’Orotas. Lacédémone, c’est la citéet Spartà c’est la ville. C’est une des seules cités qui donne unnom à la ville. Grecs et romains ne donnent pas de nom à la ville(chez les grecs (sauf sparte) la ville est juste nommée Asty). LesHéraclides sont les descendants de deux jumeaux nés d’Hercule, cesont eux qui règnent sur sparte.

D’un point de vue démographique, on note l’arrivée d’un flux depopulation vers 950 avant Jésus christ. Ce flux de populationcorrespond à l’arrivée des doriens. Ils entrent en Grèce parl’Illyrie, par le nord. Ils semblent avoir évité toute l’attique(partie ionienne). La Laconie où ils s’installent est bien équipéeen ressources hydriques, présence de grandes plaines, de terresarables et pâturables, terres qui facilitent la communication. C’estcertainement la meilleure terre de Grèce. Les Doriens ne sont pasvenus en massacrant tout sur leur passage, c’est une assimilationqui se fait progressivement. Ils s’installent là où il n’y apersonne, ou là où ils sont acceptés par des populations qui lestolèrent.

Les débuts de sparte restent obscurs, petite cité qui a du mal à sestabiliser, victime de problèmes internes). Les tournants sont lesguerres de Messénie et la Grande Rethra : législation mise en placepar Lycurgue (on doute de son existence, peut être une fabrication àPostérion).

Les guerres de Messénie commencent au VIIIème avant Jésus christ.Sparte est une toute petite cité. Trois guerres. Les deux premièresfont la puissance de sparte. La 1ère nait de griefs territoriaux

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entre sparte et la Messénie qui est une fédération de petites cités(koïnè). Sparte a besoin de terres pour installer ses citoyens,forte croissance démographique. « La Messénie est bonne à Laboure etbonne à planter » (expression grecque). Cette guerre est une suitede petits combats, d’attaques de petits groupes : conflits entrepaysans. Sparte se fait aider par des mercenaires crétois etCorinthiens. Les Messéniens se font aider d’Argos (qui sera toujoursl’ennemi de Sparte). Guerre qui dure 19 ans selon un poète. Sparteremporte la victoire, il remporte une forteresse (Ithômé). Lesaristocrates messéniens fuient aux alentours, le peuple est soumis,il doit donner la moitié de sa production aux spartiates (Remarque :les esclaves plus tard seront tous des Messéniens). Les aristocratesne s’avouent pas vaincus, ils sont aidés d’Argos. La 2ème guerreéclate deux générations après la 1ère (selon le poète Tytée) doncenviron 30 ans. Apparition de la phalange. Les 1ers à l’utilisersont les Messéniens formés par les argéens. Pausanias tente de datercette guerre de 670 à 667. Hysiaï : les spartiates y perdent unebataille. Ils sont traumatisés par cette défaite. Mais lesspartiates finissent par remporter la bataille du grand fossé quiaurait opposé les deux phalanges. On en revient ensuite à la guerredes paysans. Après la 2ème guerre, la Messénie presque complète estannexée. Les Messéniens des plaines sont transformés en hilotes etdeviennent esclave. Cette population est plus nombreuse que lesSpartiates. Remarque : chez les esclaves athéniens ou romains, iln’y a pas de cohésion sociale ou ethnique donc pas de révolte, onpeut être esclave et plus riche qu’un citoyen. En Messénie, il y acette cohésion d’où leur tendance à la révolte. C’est un peuple quise sent soumis à un autre peuple.

Sparte devient la plus grande cité du monde grec, cité géante. Enmême temps que Sparte monte en puissance (grâce à la Messénie) ellesent qu’elle peut subir une révolte des Messéniens. Les spartiatesvont organiser leur constitution et leur société en fonction decette soumission des Messéniens. Les Spartiates n’ont pas besoin decultiver, ils doivent soumettre les Messéniens et se concentrentdonc dans la guerre. En cas de conflit, une partie de l’armée resteen Messénie. La base de la constitution spartiate, c’est demaintenir sous domination les Messéniens.

La 3ème guerre de Messénie, vers 464, les Messéniens se révoltent.Les spartiates ont déjà des problèmes démographiques. Argos soutient

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les Messéniens. Sparte fait appel à Athènes (cf. Cimon). LesMesséniens sont toujours prêts à déclencher le combat. 464 : grandtremblement de terre, le gymnase spartiate s’écroule tuant lanouvelle génération (900 éphèbes meurent). Une partie de Spartéétait en route pour Thasos qui a demandé de l’aide contre Athènes(Cf. ligue de Délos). Les Messéniens en profitent pour se révolter,ainsi qu’une partie des périèques (citoyens libres mais nonspartiates) dont certains sont Messéniens. Sparte fait appel à sesalliés (Corinthe, Mégare) et Athènes. Bataille de Stenyclaros quitue entre 300 et 400 spartiates, victoire de sparte. Cette dernièreguerre de Messénie se termine en 454 avant Jésus christ sur uncompromis : les Messéniens réfugiés dans la forteresse d’Ithôméauront le droit de quitter le Péloponnèse. Ce sont les athéniens quivont les conduire à la cité de Naupacte. Traumatisme spartiate surla possibilité de revanche des Messéniens. Sparte va développer lesviolences sur les hilotes. Gyptie : au volontariat, le jeune Ephèbeest gratifié s’il fait la cryptie. Entre 6 mois et un an, vivrecaché du peuple spartiate : voler pour vivre, l’un des point d’orgueest de tuer des hilotes le soir.

SPARTE ET SON IDEOLOGIE

Société divisée en trois grands statut selon les livres, mais onpeut dire 4

*les hilotes : esclaves messéniens asservis par l’état spartiate,ils appartiennent à l’état non aux spartiates (pas de richesse pourles spartiates). (Remarque : laconisme vient de Lacédémone.Importance de la psychologie : tout est fait pour que les autresvoient sparte comme invincible, tout est dans l’intimidation. Leshilotes devaient se démarquer des citoyens : vêtus de haillons,souvent le crâne rasé ou à moitié rasé, portent un bonnet en peau dechien. Ils sont soumis à plein d’humiliations. Parmi eux onrecrutait certains pour boire plusieurs litres de vin par jour etmontrer aux spartiates les méfaits de l’alcool. Pas de recensement,on sait seulement par les spartiates que les hilotes sont plusnombreux qu’eux. Selon Hérodote ils sont 7 fois plus nombreux.

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Remarque : se méfier des chiffres 7 et 12.

*les périèques : hommes libres assez fréquemment incorporés aucontingent militaire pour combattre auprès des spartiates (arméespartiates : que les spartiates, armée lacédémonienne : les deux).Ils peuvent posséder la terre, ils sont autour, sur les confins. Ilsne jouissent pas du droit de cité complet : pas de droit politique.Les droits politiques sont réservés aux spartiates.

*les spartiates entre eux se considèrent comme des semblables : leshomoioï (évoqué par Hérodote). On est homoioi de naissance, on ledevient rarement. On peut être né homoios et devenir cacos.

*les cacoi sont entre Périèques et spartiates. Ce sont lesspartiates qui ont eu peur, ils ne font plus partis du corps debataille. Les spartiates ne tolèrent pas de laisser paraitre auxennemis une quelconque faiblesse. Ils participent aux fêtesreligieuses mais ne peuvent pas se racheter. Vu que la terreappartient à l’état et qu’il n’a plus de droit politique alors lecacos est privé de terre. La plupart deviennent des Périèques etpeuvent retourner au combat (mais ce n’est plus un spartiate).

*les Héraclides : la famille royale. Les agiades et les Euripontidessont les deux familles régnantes. On peut estimer les Héraclides à30 ou 40 familles. Ils forment une aristocratie : statut moral,religieux différent que les autres. Légalement ce sont des homoioï.Parmi ces Héraclides, il y a deux rois supposés égaux. Mais le 1er

des agiades est supposé ainé des jumeaux : il y a une préséance.L’ainé des jumeaux est le 2ème qui nait.

Liste des cités à savoir placer :

Athènes, sparte, Delphes, Olympie, Ephese, Troie, Syracuse,Alexandrie, Massalia, Néapolis (Naples), Cyrène, Tarenhe, Thèbes,Corinthe, Délos, Milet, Rhodes, Byzance, Naucratis, Emporios (sur lacôte espagnole)

La Grande Rethra ou la condition spartiate

Elle remonterait à la fin du VIIIème siècle (1ère guerre deMessénie). Lycurgue (Lycourgos) aurait écrit cette constitution.Lycurgue lui-même est sujet à caution. Lycurgue : celui qui tientles loups à l’écart. Pas de preuve de son existence, on conserveLycurgue par facilité pédagogique. Elle était constituée de rethres

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(article de loi). Toute cette constitution est orientée vers deuxaxes le collectif et l’égalité (1er axe) et la guerre (2ème axe). Sontmises en place les institutions spartiates. La double monarchieexiste avant Lycurgue. Les spartiates ont une assemblée qui réunittous les spartiates : l’Apella, une fois par mois en plein air quiprend les décisions, lois votées par acclamations. Pou y participeril faut avoir plus de 30 ans (souvent à cet âge, on est père, si onne l’est pas il y a des discriminations). Respect de la vieillessesauf celle qui n’a pas enfanté. L’apella ne permet pas les débats,plus une assemblée d’enregistrement. Le pouvoir appartient à laGérousia et aux efforts éphores.

Gerousia : 28 membres de plus de 60 ans et deux rois, les 28gérontes sont élus à vie. Leur pouvoir est important. Pouvoirconcurrencé par les éphores : 5 surveillants élus parmi les hommesdu peuple de plus de 30 ans, élus pour une année et tout puissantscette année là. Ils surveillent la Gérousia et les souverains.Fonction de police, ils surveillent les mœurs et l’éducation desenfants, ils donnent l’ordre de mobilisation.

L’AGOGE

Education obligatoire, si on ne va pas jusqu’au bout de la formationon n’est pas spartiate. La place est faite aux activités militaires,ils sont formés le strict minimum à l’écriture et la lecture.Certainement pour des raisons religieuses, ils ont une formation auchant, à la poésie et à la danse. Cette formation basiqueintellectuelle s’explique parce que pour Lycurgue dépensait du tempspour autre chose que le combat est u ne perte d’énergie inutile. Lesspartiates sont célèbres pour les phrases laconiques (très brèves),ils cherchent l’efficacité. Dès la naissance, l’enfant mâle estprésenté aux anciens de la tribu qui selon son état physique lejette ou non (la légende parle d’un gouffre). L’enfant n’appartientpas au père mais à la cité. Les spartiates sont considérés comme despervers sexuels par les autres grecs. Les femmes spartiates peuventêtre infidèles, si le mari est vieux pour lui c’est un plaisir quesa femme engendre avec un jeune et vigoureux. Cela ne se trouve qu’àsparte. Les femmes spartiates sont les seules à être à moitié nues,

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les seules à pratiquer le pugilat, la lutte, etc. en fortifiant lecorps des femmes, pour les spartiates c’est le meilleur moyend’avoir des enfants forts.

L’enfant est confié aux femmes, on le frotte avec du vin et du sel ;de l’urine de cheval. Jusqu’à l’âge de 7 ans il est confié à desnourrices où on lui apprend à devenir un homme : vivre nu quand ilfait froid, manger quand on a le temps, dormir dans le noir seul(dans les troupeaux, etc.).

A 7 ans on le retire aux femmes pour le mettre dans le monde deshommes. C’est là qu’ils apprennent les bases intellectuelles.Pendant 5 ans environ, il rentre tous les jours chez lui, chaquejour il part à la caserne pour apprendre à lire et écrire, pugilat,lutte. Chaque semaine la caserne organise un combat général où oncommence à sélectionner (observer). A partir de 12 ans, il dort à lacaserne sur un lit fait lui-même avec des roseaux coupés à la main.Ils vivent à la caserne pendant 2 ans. A 14 ans, étape plusmartiale, un seul manteau pour toute l’année, nu le reste du temps,toute l’année ils marchent pieds nus. Ils ne mangent que peu, onn’augmente pas la part du gruau. Pour se nourrir, ils doivent volersans être pris. L’objectif est de faire partie des 300 hippeis,l’élite qui encadre le roi. Compétition entre eux jusqu’à la 20ème

année. Selon les historiens à un moment le jeune spartiate a lechoix de pratiquer la cryptie ou nom. Seule une partie des jeunes latentait. Aller au bout de la cryptie permet une considérationsupplémentaire. Ils sont nus avec seulement un couteau (ils doiventvoler). La cryptie est un passage initiatique qui montre tout ce quine faut pas faire.

Ensuite : épreuve de l’autel d’Artémis Hortia. Les jeunes spartiatesdoivent voler des fromages, pour y aller il faut passer des rangéesde spartiates d armés de fouets.

Tout cela permet d’inspirer crainte et effroi à l’égard desétrangers. Lycurgue interdit l’usage de l’argent, maintient lamonnaie de fer de très faible valeur.pas d’intérêt d’avoir de lafortune, cela permet d’éviter les dissensions. Lycurgue interdit lesmaisons en pierres (d’où absence de traces), les maisons sont enbois pour ne pas y vouloir y rester. Jusqu’à 30 ans, il est malséantd’être aux côtés de sa femme. Il faut enlever sa femme (pas de dot)pour qu’ensuite le mariage soit prononcé, il faut se cacher. Pour

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Lycurgue, il faut la furtivité pour éveiller les sens et ajouter del’ardeur sexuelle sans s’habituer au plaisir. L’objectif est defrapper les esprits des cités étrangères.

SPARTE ET LA POLITIQUE ETRANGERE

Seule ville à ne pas posséder de murailles. Lycurgue : « quelleville a besoin de remparts si elle a des hommes pour laprotéger ? ». Les spartiates ont les remparts de la ville. Sparteest un hégèmôn (un leader militaire), on ne sait pas si elle l’acherché ou si c’est une conséquence. Elle est à la tête de la liguedu Péloponnèse. Au cours du VIème siècle : alliances bilatéralestoutes inégales en faveur de Sparte. Elles sont le fruit de conflitsoù sparte est toujours victorieuse. Les cités alliées de sparte sontindépendantes et le resteront (différent de Délos). Elles devaientfournir des contingents militaires en cas de demande quelque soientles motifs du conflit (même si c’est contre leurs intérêts). Leschoses vont évoluer après le divorce d’Eleusis en 506 avant Jésuschrist. Jusqu’en 506 les rois partaient ensemble au combat. En 506,un des deux rois refuse d’aller plus en avant. Le 1er roi n’avait pasdit l’objet de la mobilisation, le 2ème roi se rend compte ensuiteque l’objet est Athènes, désaccord et refus d’un des deux rois decontinuer. Les cités alliées ont donc décidé de rentrer. Dès lorsSparte domine moins ses alliées. Les spartiates décident de réunirun congrès à sparte, réunissent des messagers (Angélus) des citésalliées. Parmi eux Hippias fils de Pisistrate. Volonté deréinstaller Hippias à la tête d’Athènes, 1ère opposition connue desalliés de sparte. Les messagers s’y opposèrent, le représentant deCorinthe parle d’un acte « contre-nature ». Sparte renonce, Hippiasva se réfugier chez les Perses. Ce congrès devient l’organe de la

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ligue du Péloponnèse. Le pouvoir de Sparte devient plus brutal. De505 à 432, la ligue va fonctionner (plus que Délos). Avec la guerredu Péloponnèse la ligue fonctionne à plein et sparte va de victoireen victoire. Problème de l’arrivée de l’or qui ouvre le déclinspartiate. Déclin démographique, en 338, bataille de Cherchée où ilssont battus par Philippe II de Macédoine. En 379, ils sont 10 000sur le champ de bataille, 700 plus tard (243 ?), nombreux morts,spartiates destitués, etc. le corps civique se réduit. Cettestratégie spartiate fonctionne à l’échelle des cités mais pas contreune armée royale beaucoup plus nombreuse.

LE ROYAUME DE MACEDOINE

Perçu par les grecs comme une forme d’état archaïque, considéréscomme des étrangers. En 359 avant Jésus christ, Philippe II seproclame roi mais est perçu par les grecs comme un roi barbare.Pydna est une cité grecque en territoire barbare. Pourtant lesmacédoniens parlent la même langue et honorent les mêmes dieux.Pourquoi ne sont-ils pas considérés comme grecs ?

C’est par l’amphictyonie de Thèbes que Philippe intervient chez lesGrecs. Les Macédoniens entretiennent des spécificités : beaucoupvivent dans la montagne, beaucoup vivent de l’élevage équin

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(chevaux), tendance traditionnelle à la mixité ethnique (mariagemixte) ce qui est impensable pour les grecs.

LA MACEDOINE AVANT PHILIPPE :

LES ORIGINES

C’est d’abord une contrée, pas de frontières précises. Lesfrontières s’appuient sur des reliefs, des limites naturelles : ausud : les monts Cambuniens, à l’ouest et au nord des fleuvesdélimitent le territoire, à l’est un fleuve forme la frontière avecla Thrace (pas des Grecs). Présence de grandes forêts, forêts defeuillus et de résineux. C’est un avantage : forêts exploitablespour constructions (bateaux, maisons, etc.) plaines larges, régionsarrosées, humides et vertes : bonnes récoltes, facilitent lesélevages notamment de chevaux. Grandes vallées fertiles. Pas deproblème d’alimentation, pas de disette. Mines d’or et d’argent enabondance.

Seul problème : pas de côte favorable à l’établissement despopulations : pas de villes proches de la mer. Géographiquementc’est l’envers des Grecs. Alexandre Ier, roi macédonien, reprendl’expansion ; il s’est allié avec Xerxès en 480, pour les grecsc’est ne franche opposition. Selon Hérodote il a aussi proposé sesservices aux grecs : jouer le rôle d’un agent double (confier lesplans de bataille…) d’où son nom de philhellène (amoureux desHellènes). Après cette action les rapports entre la Macédoine et lemonde Grec continue

4502-339 : troubles

359 : Philippe II

Monarchie contractuelle et non absolue, le roi respecte un nomos duroyaume. Renforcement monarchique sous Philippe II.

Perdico II a de bons rapports surtout avec les athéniens. Cettealliance avec Athènes perdure, en 413 environ avant Jésus christ leroyaume de Macédoine défendu contre les barbares par Athènes.Période de trouble de 480 jusqu’à l’avènement d’Amyntas III en 393qui lutte contre les tribus révoltées du nord et quelques citésmacédoniennes. Il s’appuie d’abord sur Sparte en 393. Désaccordentre sparte et Amyntas III, il se rapproche donc d’Athènes.

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Philippe II règne après une période de troubles succeraux. En 359avant Jésus Christ, le royaume de Macédoine est menacé par lesIllyriens à l’ouest, les Péoniens au nord, les Thraces à l’est etpour des raisons économiques les athéniens au sud. L’intégrité estaussi menacée de l’intérieur par des prétendants au trône pour quiPhilippe II est un usurpateur. Il fait éliminer tous les opposants.Philippe II décide de verser un tribut aux Thraces et aux Péonienspour atténuer leurs incursions et pillages. Il accepte même lasuzeraineté du roi illyrien Bardylis dont il épouse la fille Odata(Philippe II est roi après avoir éliminer Amyntas IV). Par un traitéde paix, il élimine le danger du sud venu des athéniens. Philippe IIparvient donc à stabiliser la Macédoine et à se renforcer. Il peutmaintenant se concentrer sur la puissance macédonienne. Il met enplace une nouvelle armée bien formée. Un corps d’élite dontl’objectif est de former une phalange d’un genre nouveau ;

La phalange macédonienne : prise de conscience tactique, adaptationinspirée des Thébains. La phalange grecque permet de permuter (pastoujours les mêmes au 1er rang) entre 8 rangs en général. (Lestratège Thébain Epaminondas passe sur 12-14 rangs d’hoplites avecun renforcement à l’extérieur à gauche. Il met les plus faibles àdroite, ce qui permet d’éliminer à gauche les plus forts adverses).Philippe renforce complètement la phalange. Il ajoute aussi lasarisse : lance qui peut mesurer jusqu’à 7 m de long (en général 5-6m, max 7,5m contre lance de 2 m pour les grecs).

Cela permet d’avoir 4 ou 5 rangs de sarisses avant d’entrer encontact avec le 1er rang. Cela permet aussi de se protéger contre leslances. A l’intérieur, des peltastes (hommes avec épées) assurent laprotection en cas de contact. En 358, la nouvelle armée macédonienneformée par des paysans solides (importance de la physiologie) passeà l’offensive contre les Péoniens et aux Illyriens. Les deux sontbattus, nord et ouest sont sécurisés. Il retourne son armée contreAthènes et sa colonie Amphipolis. Il attaque Amphipolis et ne s’enprend pas directement à Athènes. Amphipolis est sur la route du bléde mer noire, les athéniens n’acceptent pas leur indépendance.Officiellement l’attaque de Philippe II a pour but de restituerAmphipolis aux Athéniens. Dns les faits, il prend la ville, lagarde, renvoie les athéniens de la ville, s’empare des cités dePydna et de Potidée en 356. Les macédoniens possèdent donc désormaisdes ports. En 356 pour fêter ça, Philippe se marie avec Olympias la

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fille du roi des Bolos (il est toujours marié à Odata). Grâce à eux,il avait réussi à battre Illyriens et Péoniens. Olympias est la mèred’Alexandre Le grand. En 354 tous les dangers sont écartés, leroyaume est stable. Philippe va donc s’intéresser aux affairesgrecques.

LA MACEDOINE INTERVIENT EN GRECE

Les grecs le prennent pour un pauvre homme (un abruti : un ivrogne,un niais). Philippe entretient ça, forme de manipulation. Philippeest coléreux, proches de ses soldats (fêtes pour partager le butinoù il est souvent ivre). Les grecs eux sont raffinés, importance desphilosophes.

Remarque : jugement à la Sainte-Beuve : confronte l’individu avecses créations : c’est cette erreur de jugement qu’on fait les grecsavec Philippe. Il intervient de 357 à 352 lors de la 3ème guerresacrée. Il propose ses services aux grecs, ils acceptent. Cetteguerre concerne le contrôle de l’oracle de Delphes, contrôlerl’amphictyonie (assemblée des peuples grecs, règle les problèmesentre cités grecques). Prendre son contrôle s’est s’assurer un grandpouvoir sur le monde grec. Ce sont les Thébains qui ont ce contrôleen 35. La guerre oppose les Thébains contre l’alliance de sparte etd’Athènes. Thèbes se retrouve opposée à la petite cité de Phocidequi appartient au territoire de Delphes. Le stratège de cette citéOnomarcos s’en prend aux thessaliens (Thessalie à cheval sur lesterritoires de Delphes et Thèbes et donc Phocidé). Les Thessaliensfont appel à Philippe de Macédoine, ce dernier s’allieintelligemment aux thébains.

Sparte et Athènes n’osant pas commettre le sacrilège d’attaquerThèbes soutiennent l’instabilité, ils soutiennent les Phocidiens.

Philippe accepte de s’allier aux Thessaliens mais soutient lesThébains qui sont la force du moment. Philippe essuie deux défaites.Il réorganise son armée et s’attaque en 354 à Onomarcos à labataille de Vólos, les Phocidiens perdent 9000 hommes, 3 000prisonniers phocidiens sont jetés à la mer. Onomarcos est crucifié.

Après cette victoire, Philippe s’empare de la cité de fer et se faitélire chef à vie de la confédération thessalienne. A partir de laThessalie, Philippe va intervenir en Grèce centrale dès 346 avantJésus christ. Il veut abattre Athènes. Il tente d’abord un

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rapprochement vers Athènes, son objectif est d’étendre sa puissancevers le sud et l’est, il avance donc dans des territoires prochesd’Athènes. Philocrates soutenu par Démosthène (opposant de PhilippeII) propose une politique du double jeu au démos athénien. Lesathéniens envoient une ambassade à la capitale Pella. Dans le mêmetemps, les Athéniens créent une alliance panhellénique contre laMacédoine. La brutalité de Philippe traumatise de nombreuses citésgrecques. Il n’y a pas de cité suffisamment puissante pour rassurerles Grecs et permettre l’alliance.

Au début de l’année 346, le neveu d’Onomarcos reprend le pouvoir ets’oppose à la faction phocidienne qui l’avait écarté du trône. Il vas’opposer aux athéniens et aux spartiates, il leur interdit l’accèsaux Thermopyles où se réunit l’assemblée de Delphes. La porte quipermet d’entrer en Grèce centrale n’est plus défendue, les athénienset Spartiates étaient une alliance-verrou de la porte. Lesdéfenseurs des Thermopyles sont donc affaiblis face au géant dumoment : La Macédoine. Philippe avance vers les Thermopyles, d’abordvers l’Attique (Athènes). Il s’arrête juste avant, les athénienssignent un traité de paix. Philippe passe (le traité permet lepassage mais pas le siège aux Thermopyles) tout de même le défilédes Thermopyles et écrase le neveu, il massacre les Phocidiens etrécupère leur siège à l’amphictyonie de Delphes. La Macédoine ysiège désormais comme tous les autres grecs (346 avant JésusChrist).

En 339 avant Jésus-Christ, les Locriens demandent 50 talentsd’argent aux athéniens pour une infraction religieuse (phrase quidénigre les thébains sur des ex-voto). Les athéniens accusent lesLocriens d’utiliser des plaines sacrées non pour les dieux mais poureux. Philippe vient comme arbitre entre Thébains-Locriens-Athéniens.Expédition contre les Locriens, puis contre les Athéniens. Ensuite,il bat une alliance en 338 à Chéronée (Thébains-athéniens). Lesgrecs sont légèrement supérieurs en nombre. Philippe s’avance avecsa phalange macédonienne. A Chéronée se révèle une nouvelle tactiquemise en place par un des plus grands génies militaire (Alexandre) à18 ans : la phalange avance lentement, il fait contourner sacavalerie pour écraser par derrière (stratégie du marteau et del’enclume). C’est à Chéronée que nait le mythe Alexandre. Aprèscette bataille les grecs se soumettent. Philippe leur propose unprojet commun. En 338, il crée la ligue de Corinthe où se

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réunissent tous les ambassadeurs des cités grecques sauf sparte.Philippe propose d’attaquer ensemble les Perses, l’ennemi communest le ciment de leur union. Philippe ne peut pas aller au-delà dece projet car il est assassiné en 336. On ne sait pas trop lesraisons de l’assassinat. Alexandre finit par lui succéder et attaquele monde perse.

Lycurgue redresse Athènes : il la réarme, assainit les finances,réforme l’éphébie : adapter l’armée à la Macédoine.

L’empire Perse est immense, difficile à contrôler, capitalesdispersées. Roi secondé par un vizir. 366 : révoltes des satrapes.337 : assassinat d’Artaxerxés III, 2 ans de troubles, puis DariusIII (337-330).

Alexandre acclamé roi par l’armée (336), il doit s’imposer face auxagitations. Une expédition éclair en 336 le fait archonte deThessalie, amphictyon de Delphes et hégèmôn de la ligue.

Dès 334, il part à la conquête de l’Asie, les cités grecques setournent vers lui faible résistance perse puis forte contreoffensive, menacent la Grèce continentale. Victoire d’Issos, fuitede Darius, fin de la contre offensive perse. Conquête de laPhénicie, marche vers l’Egypte, fondation d’Alexandrie (332). 331-330 : soumission de Babylone, fuite de Darius à Gaugamèles,Persépolis saccagée. 330 : Darius assassiné par des rebelles. Marchevers les satrapies d’Asie, multiplication des liens avec la noblesselocale : mariage d’Alexandre avec Roxane, ce qui provoque parfoisdes conflits entre le roi et ses soldats. 327 : s’engage dans laconquête de l’Inde progression lente jusqu’à l’arrivée sur l’Indusau printemps 326. Soumissions de princes indiens. Soldats éprouvéspar les rudes combats, refusent de suivre Alexandre quand il veuttraverser l’hyphase. Chemin du retour difficile : résistanced’Indiens, traversée du désert torride de Gédrosie. Des satrapesaspirent à l’indépendance. Politique de fusion avec les iraniens(unions forcées), Alexandre épouse la fille ainée de Darius. MortHéphaïstos affecte Alexandre. Alexandre multiplie les travaux enBabylonie et les expéditions dons le golfe persique. 10 juin 323 :Alexandre meurt à Babylone.

Administration de l’empire : conservation des satrapes perses deLydie et de carie, pouvoir en Egypte partagé entre des stratèges, un

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chef égyptien et deux gouverneurs grecs. Dans le centre et Iranmaintien des satrapes perses, ajout d’un chef militaire et d’unadministrateur fiscal (Babylone). Pas de structure solide dugouvernement central, compagnons du roi et conseillers (Grecs etquelques indigènes). Urbanisation.

Bilan de l’homme difficile sans être partial, grand chef de guerre,courage, surhumain, volonté de réconcilier le genre humain ?Alexandre est divinissable (voulu,) : honneurs, représentations quil’apparentent à Zeus ou à Héraclès.

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