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Les noms germaniques : adaptation et latinisation de l’onomastique en Gaule Belgique et Germanie inférieure Marie-érèse Raepsaet-Charlier* Introduction Le but de cette étude consiste à tenter de synthétiser les apports de diverses recherches qui ont été menées sur les deux provinces septentrionales de l’empire – Belgique et Germanie inférieure – en concentrant les efforts sur un seul domaine linguistique : les noms germaniques. Il n’entre pas dans notre propos d’envisager toutes les dénominations indigènes – qui sont souvent celtiques – ni tous les aspects de la transformation des dénominations individuelles sous l’influence du processus de romanisation, mais uniquement de mettre en évidence quelques caractéristiques de ces phénomènes par rapport aux nomenclatures germaniques. Les travaux sur lesquels nous nous appuierons et que nous compléterons sont ceux de L. Weisgerber dans plusieurs publications regroupées dans le volume Rhenania Germano-Celtica 1 et dans sa monographie sur les noms des Ubiens 2 , ainsi que ceux que nous avons consacrés aux Trévires 3 , à la Belgique seconde et à la Germanie inférieure 4 et aux Nerviens 5 . Le cadre géographique ainsi délimité a été choisi en fonction des données des sources littéraires 6 – César, Strabon, Tacite, Appien, Pline l’Ancien – qui reconnaissent explicitement à ces populations, à savoir celles de Germanie inférieure (Tongres, Bataves, Cananéfates, Frisons et Frisiavons, Cugernes et Ubiens), aux Nerviens et aux Trévires, une origine au moins partiellement germanique. Les Ménapiens, enserrés entre les Nerviens et les Tongres, pourraient également être pris en compte, mais leur onomastique est mal connue. En accord avec ces informations antiques, très peu d’éléments germaniques ont été mis en évidence dans les cités voisines, des Rèmes par exemple ou des Médiomatriques 7 ; ils ont été répertoriés dans les tableaux pour bien marquer leur caractère isolé. Quelques remarques de méthode Tout d’abord il convient de s’entendre sur la définition même de “noms indigènes germaniques” ; il s’agit de noms qui sont construits sur des racines germaniques telles qu’on peut les reconstituer ; ils sont très rarement complètement et linguistiquement “purement” germaniques en tous leurs éléments de structure : le plus souvent ces noms ont été plus ou moins fortement latinisés, soit par simple translittération, soit par adjonction d’un suffixe latin ou latinisé. * Je remercie mes collègues J.-M. Demarolle, pour Metz, et M. Martens, pour Tirlemont, qui m’ont fait connaître des noms inédits et m’ont aimablement permis d’en faire état dans cette recherche. 1 Weisgerber 1969. 2 Weisgerber 1968. 3 Raepsaet-Charlier 2001a ; révisé dans Raepsaet-Charlier 2004a. 4 Raepsaet-Charlier 2001b ; 2003. 5 Raepsaet-Charlier 2005b. 6 Caes., Gall., 2.4 ; 2.29 ; 6.2 ; 6.32 ; Str. 4.3.4 (194) ; Plin., Nat., 4.15 (101) ; 4.17 (106) ; Tac., Germ., 2 ; 28-29 ; Ann., 11.19 ; Hist., 4.12 ; 4.15 ; 5.18 ; App., Kelt., 1.4. 7 La cité des Médiomatriques a fait l’objet d’études spécifiques (Weisgerber 1969, 213-236 ; Demarolle 2002 ; 2003 ; Freigang 1997, 384-399). Le philologue allemand n’y reconnaissait pas de véritable “couche” de noms germaniques, mais uniquement des noms indigènes indéterminés (231-232) en dehors des dénominations “romano-méditerranéennes” (je dirais latines) ou celtiques. On peut relever dans cette ciuitas quelques éléments à mettre en relation avec des noms germaniques, mais il s’agit d’une infime minorité.

Les noms germaniques : adaptation et latinisation de l'onomastique en Gaule Belgique et Germanie inférieure. In Les noms de personne dans l'Empire romain, Bordeaux, 2011

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Les noms germaniques : adaptation et latinisation de l’onomastique en Gaule Belgique et Germanie inférieureMarie-Thérèse Raepsaet-Charlier*

IntroductionLe but de cette étude consiste à tenter de synthétiser les apports de diverses recherches qui ont été menées

sur les deux provinces septentrionales de l’empire – Belgique et Germanie inférieure – en concentrant les efforts sur un seul domaine linguistique : les noms germaniques. Il n’entre pas dans notre propos d’envisager toutes les dénominations indigènes – qui sont souvent celtiques – ni tous les aspects de la transformation des dénominations individuelles sous l’influence du processus de romanisation, mais uniquement de mettre en évidence quelques caractéristiques de ces phénomènes par rapport aux nomenclatures germaniques. Les travaux sur lesquels nous nous appuierons et que nous compléterons sont ceux de L. Weisgerber dans plusieurs publications regroupées dans le volume Rhenania Germano-Celtica1 et dans sa monographie sur les noms des Ubiens2, ainsi que ceux que nous avons consacrés aux Trévires3, à la Belgique seconde et à la Germanie inférieure4 et aux Nerviens5. Le cadre géographique ainsi délimité a été choisi en fonction des données des sources littéraires6 – César, Strabon, Tacite, Appien, Pline l’Ancien – qui reconnaissent explicitement à ces populations, à savoir celles de Germanie inférieure (Tongres, Bataves, Cananéfates, Frisons et Frisiavons, Cugernes et Ubiens), aux Nerviens et aux Trévires, une origine au moins partiellement germanique. Les Ménapiens, enserrés entre les Nerviens et les Tongres, pourraient également être pris en compte, mais leur onomastique est mal connue.

En accord avec ces informations antiques, très peu d’éléments germaniques ont été mis en évidence dans les cités voisines, des Rèmes par exemple ou des Médiomatriques7 ; ils ont été répertoriés dans les tableaux pour bien marquer leur caractère isolé.

Quelques remarques de méthodeTout d’abord il convient de s’entendre sur la définition même de “noms indigènes germaniques” ; il s’agit de

noms qui sont construits sur des racines germaniques telles qu’on peut les reconstituer ; ils sont très rarement complètement et linguistiquement “purement” germaniques en tous leurs éléments de structure : le plus souvent ces noms ont été plus ou moins fortement latinisés, soit par simple translittération, soit par adjonction d’un suffixe latin ou latinisé.

* Je remercie mes collègues J.-M. Demarolle, pour Metz, et M. Martens, pour Tirlemont, qui m’ont fait connaître des noms inédits et m’ont aimablement permis d’en faire état dans cette recherche.

1 Weisgerber 1969.2 Weisgerber 1968.3 Raepsaet-Charlier 2001a ; révisé dans Raepsaet-Charlier 2004a.4 Raepsaet-Charlier 2001b ; 2003.5 Raepsaet-Charlier 2005b.6 Caes., Gall., 2.4 ; 2.29 ; 6.2 ; 6.32 ; Str. 4.3.4 (194) ; Plin., Nat., 4.15 (101) ; 4.17 (106) ; Tac., Germ., 2 ; 28-29 ;

Ann., 11.19 ; Hist., 4.12 ; 4.15 ; 5.18 ; App., Kelt., 1.4.7 La cité des Médiomatriques a fait l’objet d’études spécifiques (Weisgerber 1969, 213-236 ; Demarolle 2002 ; 2003 ;

Freigang 1997, 384-399). Le philologue allemand n’y reconnaissait pas de véritable “couche” de noms germaniques, mais uniquement des noms indigènes indéterminés (231-232) en dehors des dénominations “romano-méditerranéennes” (je dirais latines) ou celtiques. On peut relever dans cette ciuitas quelques éléments à mettre en relation avec des noms germaniques, mais il s’agit d’une infime minorité.

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Il est indispensable de souligner les difficultés méthodologiques qui surgissent lorsqu’on veut étudier ces noms : en effet, le premier problème réside dans les documentation et bibliographie relativement faibles dont on dispose pour identifier des noms germaniques d’époque romaine, puisqu’il faut presque toujours recourir à des comparaisons avec des noms postérieurs. Outre les travaux de L. Weisgerber déjà cités, les répertoires de E. Förstemann8, de M. Schönfeld9, de M.-Th. Morlet10 ou de H. Reichert11 ne dispensent pas de recourir aux publications de W. Schlaug12, G. Werle13, R. Much14, H. Birkhan15, mais le travail n’est pas aisé, notamment parce que la notion même de “germanique” n’est pas clairement définie et est difficile à isoler du celtique16. De manière générale, ensuite, il existe une forte tendance chez plusieurs auteurs, dont H. Reichert, G. Neumann17, et aussi déjà M. Schönfeld, à être très critique devant toute hypothèse de nom germanique : ces chercheurs rejettent des interprétations par ailleurs intéressantes, ou bien ramènent au latin ou au celtique un grand nombre de noms apparus dans les inscriptions latines, plus particulièrement lorsqu’ils sont issus de régions frontalières.

8 Förstemann 1900.9 Schönfeld 1911.10 Morlet 1968.11 Reichert 1987.12 Schlaug 1962.13 Werle 1910a ; 1910b. 14 Much 1920.15 Birkhan 1970.16 Voir par exemple Timpe 1998, 184-185 ; Neumann 1986. Sur ces difficiles questions, voir la mise au point de Pohl

2000.17 Neumann 1983, 1061-1063 et 1080-1082 ; voir aussi Jungandreas 1972.

Carte de la Gaule Belgique et de la Germanie inférieure (2009).

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Cela ne rend pas justice à la variété onomastique des régions septentrionales de la Gaule romaine et à leur élément germanique indéniable, par exemple dans les théonymes18. La plupart de ces travaux posent également la question de l’impact du lieu de découverte d’un nom pour sa définition linguistique. Il existe une tendance à considérer d’office comme celtique (ou germanique) tout anthroponyme, théonyme, toponyme situé en territoire jugé “gaulois” ou “germanique” et à rejeter tout nom provenant des zones inverses. On aboutira ainsi à des contradictions patentes : tel nom sera gaulois pour l’un, germanique pour l’autre. Il faut aussi évoquer ici cette ambiance linguistique indigène “bilingue” repérée de longue date19, et mise en lumière par L. Toorians20 dans les régions qui correspondent aux Pays-Bas actuels : des noms peuvent y être interprétés à juste titre dans les deux langues et il n’est pas exclu que cette double identification fasse partie des critères du choix qui a présidé à l’adoption de ces noms. Nous y reviendrons.

Globalement, nous avons retenu comme germaniques tous les noms qui peuvent être raisonnablement considérés comme tels, c’est-à-dire tous les éléments pour lesquels il existe une racine germanique possible ou un nom comparable. Il est évident que le cadre géographique doit intervenir dans la définition de cette probabilité : en effet, un nom de la “famille” Ammius peut avoir une étymologie orientale21. Toutefois, étant donné d’une part la rareté des noms grecs et orientaux en Germanie22 et en Belgique23, d’autre part la grande richesse de variations construites sur cette racine en Germanie, l’hypothèse germanique24 doit évidemment prévaloir ici dans l’explicitation de ces noms25.

En dehors de ces problèmes linguistiques, le dépouillement rencontre une autre difficulté : la présence des soldats. En effet, les cités de Germanie inférieure comportent un nombre non négligeable de militaires dont il n’est pas toujours aisé de déterminer l’origine géographique. Des travaux récents, comme ceux de Fr. Bérard26 ou de R. Haensch27, montrent toutefois que le recrutement des légions rhénanes, aux iie et iiie s. p.C., a été local. Pour cette époque nous avons donc conservé les noms germaniques qui apparaissent chez les soldats, outre, bien évidemment, ceux qui – notamment chez les auxiliaires – portent explicitement un ethnique adéquat. Dans la même perspective, nous avons recherché les Belges et les Germains de l’extérieur28, en particulier ceux qui servaient parmi les singulares de Rome29. Par contre, nous avons écarté les soldats des troupes en garnison à Vindolanda puisque c’est précisément leur qualification linguistique souvent germanique qui donne à penser que le recrutement de ces cohortes de Bataves et de Tongres est resté ethnique après la répression de la révolte des Bataves30. Il faudra donc garder à l’esprit que des noms supplémentaires doivent sans doute être ajoutés à nos listes, en particulier des noms de pérégrins.

18 Gutenbrunner 1936 ; Neumann 1987.19 Voir par exemple Scherer 1955 (avec la bibliographie antérieure) ; Schmidt 1980, 34-35.20 Toorians 2000 ; cf. Raepsaet-Charlier 2007, 1150-1153.21 Solin 1982, II, 951.22 Voir Weisgerber 1968, 132-134.23 Même les esclaves portent des noms latins chez les Trévires : voir Raepsaet-Charlier 2001a, 369-372 ; 2004a, 46-48.24 Förstemann 1900, 87 ; Schönfeld 1911, 17 ; Reichert 1987, 47.25 Un bel exemple d’hésitation sur un nom de cette racine est l’hypothèse émise par H. Devijver selon laquelle le chevalier

Flauius Ammausius serait un Oriental alors qu’il est connu uniquement dans une milice de Bretagne à la tête d’une aile d’Occidentaux (ala II Gallorum Sebosiana) : PME, F 39.

26 Bérard 2001, 667-690 ; nous avons donc retenu aussi les légionnaires en poste à Lyon lorsqu’ils avaient été détachés des légions de Germanie inférieure.

27 Haensch 2001.28 Avec l’aide de : pour Cologne, Weisgerber 1968 (liste des références, 55-58) ; pour les Belges, Nicolai 1993 ; pour les

Trévires, Krier 1981 ; pour les Bataves, Derks 2004. 29 Speidel 1994.30 Sur ces noms voir Birley 2001 et intra.

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Répartition socialeUne première estimation de la répartition des noms dans la société peut être tentée pour les cités qui ont

bénéficié d’études onomastiques complètes, à savoir les Nerviens, les Tongres, les Trévires, l’ensemble des municipes de Germanie inférieure. En effet, pour ces cités (pour les autres cités de Gaule Belgique l’élément est trop peu représenté pour pouvoir donner lieu à une quelconque estimation chiffrée ; il en va de même pour les habitants de Xanten et de son territoire, trop peu nombreux), il est possible de proposer une approche quantitative de la répartition sociale des noms germaniques, autrement dit une répartition entre noms uniques de pérégrins d’une part et gentilices ou surnoms de citoyens romains d’autre part. Il en résulte très clairement une forte imprégnation germanique des noms uniques de pérégrins.

Proportion de noms germaniques

Cité NUP Gentilices Surnoms

Tongres 28 % - 21 %

Bataves, Frisiavons, Cananéfates

26 % 6 % 5 %

Nerviens 33 % 1/40 1/38

Trévires 5 % 2 % 4 %

En outre, il apparaît une grande variation entre les cités, car la situation des Trévires se distingue nettement par une proportion beaucoup plus faible de noms germaniques. En fait, c’est toute la relation vis-à-vis du latin qui est différente. Chez les Nerviens31, par exemple, les gentilices sont latins à 93 %. Chez les Trévires32, les gentilices (comme les surnoms) indigènes représentent 35 % des noms de citoyens et la part du celtique y est prépondérante : les gentilices celtiques représentent 76 % des gentilices indigènes et les surnoms 73 %. La délimitation des frontières provinciales ne recouvre donc pas exactement la différence ethnique des cités, en tout cas, telle qu’elle émerge de l’analyse des noms, pour autant que cette différence existe vraiment33.

D’autre part il est intéressant de comparer aussi les Trévires et les Ubiens sur le plan linguistique. L’étude de L. Weisgerber a identifié 2320 noms, en réalité il s’agit d’éléments de nomenclature. Il n’est pas possible, au départ de l’ouvrage, de distinguer les citoyens des pérégrins et de comptabiliser les gentilices et les surnoms. Aussi ne peut être tentée que la répartition générale entre les langues34 : sur 2320 noms, 1376 civils font l’objet d’une étude séparée35 qui compte

– 1062 noms “romano-méditerranéens” soit 77 %– 62 noms germaniques soit 4,5 %– 85 noms celtiques soit 6 %– 167 noms indigènes indéterminés soit 12 %.

À notre avis un nombre appréciable de noms considérés comme “indéterminés” peuvent être attribués au germanique (ou à la catégorie “celtique ou germanique” dont nous reparlerons), et, dès lors, nous aboutissons

31 Voir Raepsaet-Charlier 2005b, 98-100.32 Voir Raepsaet-Charlier 2001a, 352-368 ; 2004a, 73-76.33 Voir Raepsaet-Charlier 2007, 1150. 34 Weisgerber 1968, 112.35 On ne peut retenir l’étude que L. Weisgerber a faite des militaires, car il y inclut les soldats explicitement originaires

d’autres régions de l’empire.

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à 134 noms germaniques soit 9 % (entre 8,3 % et 7,8 %, en tenant compte du fait que l’effectif de 1376 doit être augmenté des nombreuses découvertes épigraphiques, notamment dans les sanctuaires de Matrones, soit environ 1600/1700 personnes36).

Pour les Trévires, il faut compter 984 personnes dont 733 citoyens et 186 pérégrins. Les noms latins représentent 65 % pour les premiers et 53 % pour les seconds. La relation entre celtique et germanique se mesure ainsi :

23 % de gentilices celtiques contre 2 % de germaniques ;20 % de surnoms celtiques contre 4 % de germaniques ;27 % de noms uniques de pérégrins celtiques contre 5 % de germaniques.

Un examen plus précis des dénominations et de leur transmission permettra sans doute de mieux suivre le processus de latinisation et de romanisation et montrera qu’il n’y a pas d’évolution chronologiquement linéaire. Mais, dès à présent, une conclusion se dégage. Une fois acquise la citoyenneté romaine, dans la plupart des cités, on renonce plus facilement et plus rapidement à des éléments de nomenclature germaniques qu’aux éléments celtiques, et plus souvent pour les gentilices que pour les surnoms. Ce sont les pérégrins qui conservent un attachement évident à leurs noms germaniques, tandis que les citoyens les abandonnent pour des noms latins. Seuls les surnoms restent dans une certaine mesure un réservoir de noms germaniques, mais de façon importante uniquement chez les Tongres.

Les noms de pérégrinsPuisqu’ils représentent indubitablement la catégorie la plus importante numériquement, envisageons tout

d’abord les noms uniques de pérégrins. Tableau 1 : Noms uniques germaniques de pérégrinsNous avons repéré 155/15637 noms uniques germaniques qui se répartissent en 120 noms masculins et

35/36 noms féminins. À première vue, les noms féminins ne semblent pas un réservoir de noms “barbares”38, mais le nombre de femmes connues étant plus faible que le nombre d’hommes, il en découle quand même une forte imprégnation indigène des noms féminins.

Le tableau révèle plusieurs autres éléments intéressants. D’une part dans les modes de transmission, d’autre part dans la chronologie des noms.

En effet le processus de latinisation peut être repéré à plusieurs reprises dans la mesure où presque tous les noms de pérégrin sont complétés par le patronyme39.

Ainsi Iulius est fils de Gavero, Serotinus est fils de Gavva, Siluanus et Prima sont les enfants de Loupus, Victor et Prudens ceux de Haldacco et Lubainis. Ce phénomène se rencontre très normalement à travers toute la période considérée (ier-iiie s.). Dans le cas de Superina, fille de Suppo, on peut suivre une latinisation qui reste dans la “gamme” du nom paternel puisque Suppo est à la fois nom germanique et hypocoristique de Superinus40. La latinisation peut entraîner aussi le choix d’un nom latin d’assonance : Lutatia est fille de Luta.

36 Compte tenu cette fois d’un certain nombre de militaires qui doivent être originaires de la région.37 Une femme porte un nom double séparé par siue.38 Comme on le montre parfois : Colin 2001, 14-15.39 C’est la raison pour laquelle je doute aujourd’hui de la lecture communément admise d’une inscription de Colijnsplaat

(AE, 1973, 380 = 1975, 641 = Stuart B, 50). En effet, il serait tout à fait surprenant que Gimio, pour lequel on fournit le lieu d’installation (donc des détails et non un texte minimal) ne soit pas doté d’un patronyme. Je me demande si une lecture : Gimio Gan(-) (filius) Vent(a) cons(istens) ne serait pas préférable qui réhabiliterait la première interprétation mentionnant Venta (Caerwent).

40 Voir ILB, 51.

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rParfois on peut s’interroger sur le caractère multiculturel de la famille : le fils de Stirrus, nom germanique,

s’appelle Victor, qui peut être interprété comme un nom d’assonance celtique ; mais peut-être le nom a-t-il été choisi simplement comme “latin”.

Outre la latinisation simple, on relève des parentés où la latinisation accompagne la romanisation institutionnelle : Cirata Iulia est la fille d’Annaius ; Lallius Atticinus est le petit-fils de Popa ; Postumia Animula est la fille de Sidus ; ces cas sont très rarement repérables.

Un cas de figure différent est, aussi de manière très attendue, le maintien dans l’indigénisme : Varausius est fils d’Ahucco, Gamago est fils de Craucillus, Ganeutius est fils de Garecco (et époux de Hrista), Abacius est fils de Gavernis, Hurmius fils de Leubasnus, Quigosa fille de Quigillus, etc. On peut relever une bonne vingtaine d’exemples, ce qui n’est pas négligeable.

Dans quelques cas, un des deux noms ne peut être identifié avec certitude : Telionnus (indigène indéterminé) est fils de Caulnus, Volerius l’enfant de Pusinnio, Freio fils de Paluso. Plus surprenantes, et déjà relevées antérieurement41, sont les transmissions familiales du celtique au germanique ou inversement : ainsi Dedicca est fille de Caracillus ou Imerix, fils de Servofredus, ou encore Smertuccus, fils d’Amaio. Le cas complexe de la généalogie d’Anna peut être aussi évoqué : si l’on suit correctement les indications un peu ambiguës des inscriptions42, cette famille originaire de la cité des Viromanduens installée à Cologne part de noms celtiques, comme Gatus ou Bienus, passe par le latin Ingenua (on notera au passage la possibilité d’un nom de traduction) et Optata, pour aboutir au nom germanique Anna. Enfin, la romanisation peut ne pas s’accompagner de latinisation au niveau du surnom : Valeria Hansuia est la fille d’Afleugus.

Troisième phénomène, le retour à l’indigène. En effet, il est intéressant de noter que la latinisation n’est ni à sens unique, ni simplement irréversible comme cela semble se passer en Narbonnaise43, par exemple. En effet, il peut y avoir des pères au nom latin et des enfants au nom germanique : ainsi, Ammus est fils d’Auitianus, Leubasna est fille de Florentinus, Friattius fils de Iucundus, Amilo fils de Viator, [G]avva ou [C]avva fille de Sextus, Ammaca siue Gamaleda fille de Verecundus.

Sur le plan de la chronologie, il faut noter que tous ces noms indigènes ne se cantonnent pas au ier s. p.C., comme on peut le dire pour Murranus fils de Bilaucus, Flaus fils de Vihirmas, Louba fille de Gastinasus, Fittio fils de Condollus ... Les sanctuaires de Nehalennia actifs dans la période 150-250 comptent encore quelques pérégrins parmi leurs fidèles et ceux-ci portent parfois des noms germaniques : ainsi Ammacius fils de Hucdio, Dacinus fils de Liffio, Neuto, Freio ou Vacrenus. Des noms tout à fait germaniques et de consonance “barbare” se rencontrent encore à la veille de l’Édit de Caracalla. Ainsi à Namur44, la tombe de Braruco fils de Hunatto et époux de Lifthina est datable de l’extrême fin du iie ou des premières années du iiie s. en raison de son formulaire funéraire (DM et PS).

La géographie des attestations est très large : toutes les cités “germaniques” selon les sources montrent un emploi effectif et durable des noms germaniques. Les marges sont très peu représentées : cinq noms chez les Rèmes, huit chez les Médiomatriques, un chez les Suessions, qui n’est pas très caractéristique.

On peut donc estimer que les noms germaniques utilisés par les pérégrins des cités considérées gardent une belle vitalité qui devrait logiquement se prolonger par un emploi important chez les citoyens romains qui ne sont jamais que leurs descendants. Qu’en est-il ?

41 Voir Raepsaet-Charlier 2001a, 385-386 ; 2001b, 455 et 2007, 1151.42 CIL, XIII, 8341, 8342, 8409 = IKöln, 312, 313, 346.43 Voir Christol 2001, 52-54.44 Voir Raepsaet-Charlier 2004b, 78-81.

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Les noms des citoyens

Les gentilices

Tableau 2 : Association de noms germaniques et de surnoms latinsTableau 3 : Association de noms germaniques et de surnoms indigènesTableau 4 : Gentilices germaniques isolésNous n’avons pu répertorier que 87 personnes portant un gentilice germanique, ce qui correspond à 65

noms différents. On y a inclus deux gentilices de formation patronymique, Quigonius et Vithannia, attestés en dehors du cadre géographique retenu, mais pour des affranchis de ressortissants de nos provinces. C’est fort peu si l’on songe simplement aux 900 citoyens trévires et au millier d’Ubiens connus, et cet aspect doit être souligné  : bien que nous ayons été relativement maximaliste dans la récolte des noms gentilices jugés probablement germaniques, nous n’avons pu en retenir qu’un nombre très faible.

Comme nous le suggérions ci-dessus, la fabrication de noms de famille (une invention romaine) à consonance germanique est un phénomène peu répandu. Il est étonnant dans ce contexte que les noms qui nous sont parvenus soient fortement marqués et recourent à l’emploi de la “vélaire aspirée” écrite avec H, CH ou le demi-H45 qui atteste, par le son comme par l’écriture, le caractère étranger au latin de la dénomination46 : Challinius, Chvaiionius, Haparonius, Hicilius, Hitarinius, Andang/hianius, Suchetianius. Faut-il imaginer que les gentilices germaniques étaient portés par des personnes qui voulaient afficher particulièrement haut et clair leur identité ethnique ou culturelle ?

Oui, sans doute, et non, car ces gentilices originaux font souvent partie de nomenclatures comportant un prénom. Alors que l’on a parfois prétendu que l’absence de prénom (fréquente dans les inscriptions gallo-romaines) était le signe d’un rejet des modes latins de dénomination47, le prénom est ici bien implanté, plus souvent même que dans le cas de personnes des mêmes cités portant un gentilice latin (voir par ex. tableau 5).

Oui et non, car ces gentilices sont plus souvent accompagnés d’un surnom latin que d’un surnom indigène. En effet, un gentilice germanique n’est accompagné d’un surnom germanique que dans 10 cas, ce qui est extrêmement peu. Ceci signifie sans doute que les personnes qui s’étaient dotées de ces gentilices originaux avaient une conscience ethnique très marquée, mais qu’au fil du temps (puisque la plupart des attestations datent au plus tôt du iie s.), le caractère éventuellement surprenant de ces noms était le plus souvent atténué par l’attribution d’un surnom plus commun de bonne latinité. En tout cas, telle est la situation des rares familles que l’on peut suivre sur deux générations.

Mais lorsque l’on parle des gentilices originaux de Germanie inférieure, il convient de faire une place aux noms latins de formation patronymique : les compositions en -inius. Nous avons souligné dans nos différents tableaux ces gentilices particuliers que L. Weisgerber a déjà étudiés de longue date, proposant une cartographie et une explication linguistique48. Cette interprétation qui lierait langue germanique et gentilices en -inius a été combattue, notamment par G. Neumann49 qui préfère une explication par le latin vulgaire. On objectera que cette façon de voir ne rend pas compte de la géographie des attestations et ne s’interroge pas sur ce qui a pu motiver, dans une zone donnée et quasi exclusive, cet usage provincial de construire les noms. Il est clair que l’action est produite dans la langue latine, mais pourquoi est-elle ainsi mise en œuvre ? Le moteur ne pourrait-il être une habitude germanique ? D’autres se limitent à décrire un phénomène local, spécifique de la cité des

45 Sur ce caractère d’écriture spécifique de Germanie inférieure et assez fréquent dans le nom des Matrones, voir notamment Rüger 1985 ; Spickermann 2002, 147.

46 Neumann 1983, 1063.47 Hatt 1951, 34.48 Weisgerber 1969, 381, 394-395 ; 1968, 135-138 et 386-392 ; 1972.49 Neumann 1983, 1075-1076.

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rUbiens, et R. Haensch parle de “‘ubische’ Bildung des nomen gentile”50. Pourtant la pratique déborde du pays ubien, par exemple, chez les Trévires, ou les Tongres51, et aussi en Germanie supérieure. Quoi qu’il en soit de l’explication strictement linguistique, il apparaît que cette formation de gentilices originaux, parfois uniques ou très rares52, mais latins, s’est apparemment substituée à la création de gentilices germaniques qui ne s’inscrivaient pas – ou mal – dans un processus d’intégration à l’empire. Et à l’appui de cette interprétation on relèvera que ces gentilices de formation patronymique en -inius sont assez fréquemment associés à des surnoms d’assonance ou de traduction (cf. infra et tableaux), ce qui indique un emploi par des personnes soucieuses de conserver dans la romanité des éléments locaux.

Les surnoms

Tableau 5 : Association de noms latins et de surnoms germaniquesTableau 6 : Association de noms indigènes et de surnoms germaniquesTableau 7 : Surnoms germaniques isolésTableau 8 : Noms isolés (statut indéterminé)D’une manière assez prévisible, le catalogue des surnoms germaniques établi pour les deux provinces est plus

étoffé : 137 personnes, ce qui n’est pas énorme, 75 hommes et 62 femmes. On y inclura une liste de 45 noms isolés (tableau 8)53. On remarquera quelques noms aux consonances et écritures “barbares”54, comme Haldania, Hitarinus (qui correspond à un gentilice, Hitarinius), Hristo/a, Hasuo, Hausa, Hansuia, Suhetius, Chlevvia, Hunicius, Fahena, écrits comme certains gentilices et théonymes avec la “vélaire aspirée”. Plusieurs noms féminins de toutes les catégories (surnoms ou noms uniques) présentent une suffixation caractéristique55 en -ua : Sidua, Auua, Ammaua, Allua, Titua, Lellua, Casua, Masuua, Pusua, Pattua, Aiua, C/Gauua, Verucua, Masucua, Annua, Amullua, Vallua, Mattua ; peut-être aussi Seua (?), Cinnua (?) et Madicua56. Les noms masculins en -uo en constituent sans doute les correspondants : Haldavvo, Asamuo, Sedauo, Duravvo, Lellavo, Luo, Hidavvo (?), Hasuo (?). Des gentilices doivent en être des dérivés : par exemple Haldavvonius et Pasuius. L’ethnique Batauus pourrait être une forme latinisée de ce même type de construction.

La plupart de ces surnoms germaniques sont associés à des gentilices latins (tableau 5). Il existe une grande mixité des noms entre le latin et le germanique puisque – comme nous l’avions déjà relevé – très peu de nomenclatures sont complètement germaniques. Et rares sont aussi les dénominations doublement indigènes faisant appel au celtique, comme pour Bimottia Nequigo ou Arisenius V[...]hus.

La latinisation de l’onomastique par rapport aux noms germaniques est donc un phénomène bien implanté mais, en même temps, demeure le souci, au moins d’une partie de la population, de ne pas se couper complètement de ses racines, puisque la latinisation du nom des enfants – quand on peut la suivre – n’est pas complète.

50 Haensch 2001, 94-95.51 Un Priscinius explicitement fils d’un Priscus à Maastricht (AE, 1996, 1090) exclut que la dérivation soit une simple

formation patronymique en -ius sur un surnom (ou un nom unique) dérivé en -inus. 52 Voir des listes dans Raepsaet-Charlier 2001a, tableau IV, p. 361-362, ou Raepsaet-Charlier 2001b, tableau IV, p. 441-

442. Voir aussi les remarques de Bérard 2001, 670-671.53 Ceux-ci proviennent pour une part de graffitis, mais nous n’avons pas tenu compte des estampilles, cachets ou autres

pièces d’instrumentum qui ont pu voyager. 54 Le surnom Gaippus n’existe peut-être pas. La lecture de ce monument perdu fait problème et, par ex., Freigang 1997,

388, propose le nom unique Arecaippus qui pourrait être celtique.55 Weisgerber 1968, 153-154 ; Kortüm 1995, 150-153.56 CIL, XIII, 3624 = ILB, 37. Ce nom indigène pour lequel aucune racine ne peut être proposée n’a toutefois pas été

retenu dans notre catalogue.

211Les nom

s germaniques

Noms apparentésIl est intéressant de noter parmi les noms germaniques dans leur ensemble quelques “familles” de noms qui se

déclinent sur la base d’une racine commune : ainsi Ammus/a, Ammius/a, Ammianus, Ammaeus, Ammo, Ammillo, Amilo, Ammutius, Amminius, Ammiatius, Ammaca, Ammacius, Ammava, Ammodius, Ammalenus, Ammicia, Amme[-] ; aussi Cavva, Gavva, Gavernis, Gavero, Gaver(i)us, Gavallianius/a, Gavesa, Gavitus (?) ; ou bien Quigo, Quigonius, Cuigilla, Nequigo, Quigillus/a, Quigosa ; ou bien Freio, Freioverus, Fratto, Fr(e)iatto, Friannius, Friattius, Friomathinia, Freiania ; ou encore Libo, Louba, Leubo, Leubasn(i)us/a, Laubasnius, Laubasnian(i)us, Lubainus/is, Lobasinus, Lubait (?), peut-être aussi Lifthina. On pourrait ajouter des séries fondées sur att-57, av-, ou lal/lel par exemple. Il s’agit peut-être simplement de graphies différentes affectant des noms identiques, en raison de la difficulté de noter ces noms dans un contexte latin. Songeons encore à Hahucus et Ahucco, Haldavvo / Haldacco, Acisillia / Agisillius, Andangianius / Andanhianius58. Ces listes restreignent assez notablement la diversité des dénominations qui se ramènent finalement à très peu de noms véritablement différents.

Variations entre celtique et germaniqueLes dépouillements et analyses linguistiques des noms indigènes de la zone qui nous occupe ont fait apparaître

un phénomène qu’il est intéressant de souligner : l’hésitation entre le celtique et le germanique.Nous avons déjà fait allusion à ces noms que l’on peut linguistiquement expliquer selon l’une ou l’autre

langue indigène : un nom comme Durio, par exemple. Dans le cadre de cette recherche le tableau 9 rassemble des noms à double possibilité d’interprétation, que L. Weisgerber a souvent relégués dans la catégorie des indéterminés. Comment en fin de compte faut-il les comprendre ?

Tableau 9 : Exemples de noms celtiques ou germaniquesLa solution que semblent (“semblent”, car ce n’est jamais explicitement exprimé) avoir retenue certains

auteurs est de déterminer l’origine linguistique en fonction du lieu de découverte. Ainsi Durio est considéré par H. Reichert59 comme germanique lorsqu’il est attesté à Neerhaeren en cité des Tongres (CIL, XIII, 10006, 30, une estampille sur céramique) ou en Bretagne pour un Germanus (RIB, 2063), mais non germanique à Amiens (CIL, XIII, 3493) ; A. Holder60 et P. H. Billy61 accueillent presque systématiquement comme celtiques les noms indigènes du territoire français. Je ne suis pas convaincue par cette méthode, en tout cas pas lorsqu’elle est appliquée dans des régions où des noms celtiques et germaniques sont avérés. Une autre approche serait de considérer le contexte : si Durio est associé à un gentilice germanique, il est germanique (ou inversement celtique). Une ligne de pensée que l’on serait assez tenté de suivre, car les familles multiculturelles sont rares. Dès lors Miccionia Cuigilla pourrait bien avoir une dénomination complètement germanique, ou aussi Oglannius Lubainus. Vassilenus, père de M. Iulius Leubo, pourrait porter un nom germanique plutôt que celtique, etc. Cependant c’est peut-être une façon de réduire abusivement les cas multiculturels ou la mixité celto-germanique régionale.

En effet, il convient de mettre plutôt en valeur la variété et la richesse linguistiques indigènes de ces cités62. A. Scherer, par exemple, a relevé un nombre important de noms dont les racines peuvent être rattachées au celtique comme au germanique63 : sego- ou sigi-, dag- ou tag-, marco- ou marca- ainsi que des noms celtiques

57 Cf. Alföldy 1967, 10-16.58 Cf. Andann[-] et Andan[gus ?].59 Reichert 1987, 241 : l’exemplaire de Taviers n’y est pas étudié (AE, 1956, 8 = 1958, 50 = ILB, 32).60 Holder 1896.61 Billy 1993.62 Raepsaet-Charlier 2002-2003.63 Scherer 1955, 199-200 et 206-201.

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rmêlés de germanique64. Les épithètes “mixtes” celto-germaniques des Matrones sont bien connues65. Plus récemment L. Toorians66 a, sur la base des toponymes et des théonymes, fait ressortir le caractère “bilingue” au sens indigène du terme, des régions des Tongres et du Rhin inférieur. Ainsi par exemple, l’épiclèse Magusanus du dieu national des Bataves, Hercule, apparaît comme une forme celtisée d’un nom germanique67. Viradecthis, divinité des Condruses68 (des Germani cisrhenani selon César), pagus de la cité des Tongres, est une divinité indigène avec deux formes de noms : Virodactis (CIL, XIII, 6761) est la forme celtique (avec vocalisation en -o-) et Viradecthis (RIB, 2108 ; ILB, 51) est la forme germanique (avec vocalisation en -a-). De la même manière Craucillus (AE, 2000, 977) semble construit sur une racine celtique, mais avec une vocalisation germanique69. Peut-être ces noms à “double entrée” linguistique étaient-ils choisis précisément dans ces cités qui connaissaient les deux langues indigènes, pour leur double coloration qui les associait, ce qui serait aussi un indice de communauté peu différenciée. Au demeurant, l’archéologie va dans le même sens, de populations germaniques celtisées70. Il convient sans doute de conserver à cette région sa richesse identitaire et de ne pas choisir entre les deux explications linguistiques. C’est le parti que j’ai choisi d’adopter en réservant une liste séparée à ces noms ambigus, volontairement peut-être.

Noms d’assonance et de traduction71

Une dernière approche doit être tentée pour compléter l’étude des noms germaniques : celle des noms latins, attestés comme tels, mais dont on a pu proposer une lecture indigène par le fait soit qu’ils présentent une homophonie avec des noms germaniques, soit qu’ils pourraient constituer une traduction de noms germaniques.

Tableau 10 : Exemples de noms d’assonance germaniqueEn effet, dans ces régions, de Germanie inférieure notamment, où les indigènes choisissaient volontiers un

nom latin, devait se poser la question des critères de sélection : pourquoi adopter tel nom plutôt qu’un autre ? Il faut considérer – ici comme ailleurs – la possibilité de jouer sur les deux tableaux, celui de la latinisation comme celui de l’identité locale, et donc sur la (probable) faveur de noms qui cumulaient les significations sous une même (ou une proche) prononciation : les noms d’assonance. Puisque l’on aimait montrer la romanisation à laquelle on adhérait par toutes sortes d’éléments matériels et culturels, pourquoi donc s’appeler Loupus ou Lupio quand on peut s’appeler Lupus ? La fréquence de certains noms alliée à une géographie spécifique donne du poids à cette hypothèse ; en outre, un exemple au moins illustre la réalité antique de ce phénomène qui n’est donc pas une simple spéculation moderne : la fille de Luta (définie par l’ethnique Suebus [sic]) s’appelle Lutatia, faisant appel à un gentilice authentiquement italien, mais assonant. Dès lors, L. Weisgerber, mais surtout H. Kuhn72, ont proposé d’interpréter un certain nombre de noms latins en fonction de leur ressemblance avec des noms indigènes germaniques. L. Weisgerber a parlé de Decknamen73, en percevant bien le caractère double, latin/germanique, de leur lecture. Il a d’ailleurs ressenti aussi la lecture triple possible : ainsi pour Blandus74, il a avancé une double assonance avec le celtique et avec le germanique, mais on pourrait le proposer aussi pour Cassius75

64 Scherer 1955, 207.65 Par exemple Schmidt 1987, 141-146.66 Toorians 2000, 134.67 Toorians 1994 ; 2003. 68 ILB, p. 90-92 et 226 (ILB, 51) ; cf. Loicq 1993, 248-252. 69 Chez les Nerviens, racine “crouco” = sommet, Raepsaet-Charlier in : Hanoune 2000, 133-134.70 Sur cette question, voir Fichtl 2000. 71 Sur ces notions voir Raepsaet-Charlier 1995, 219-222 ; Noms, V-VII.72 Kuhn 1978, 400-405.73 Par exemple dans Weisgerber 1969, 380.74 Weisgerber 1968, 357.75 ILB, p. 65.

213Les nom

s germaniques

ou pour Marcus76 ou encore pour Verus77 (wera- viro-) : en tout cas, ce dernier nom et ses multiples variantes sont exceptionnellement bien attestés78. H. Kuhn, lui, pense directement à des noms germaniques, y compris pour Fabius79, Atticus80 ou Pacatus81. Cette dernière interprétation n’est pas satisfaisante82, surtout parce que la proportion très élevée de noms latins dans les cités concernées montre une bonne connaissance de cette langue et de son stock onomastique de même qu’un réel intérêt pour les dénominations latines. C’est donc qu’il convient, comme pour le celtique83, de raisonner en termes d’assonance et de considérer ces noms comme choisis en fonction de leur homophonie en faisant appel aux deux (ou aux trois) cultures. C’est dans cette perspective que A. Deman a étudié le nom bien latin, mais rare et géographiquement significatif Similis84 (et ses dérivés), ou le gentilice Sicinius85, ou encore Audax86. Il serait vraiment très étonnant que l’on n’ait pas joué sur ce dernier nom qui offre la double signification d’“audacieux” en latin et de “bienheureux” en germanique.

Tableau 11 : Exemples de noms de traduction germaniquePar ailleurs, deux noms ont retenu l’attention par leur fréquence : Ingenuus et Super. Ces noms sont

spécialement répandus dans la cité des Ubiens et dans le pays alentour. Aussi L. Weisgerber envisage-t-il la possibilité que l’on ait affaire à des noms de traduction87. Pour Ingenuus, nous avons relevé ci-dessus l’abondance dans notre région des noms indigènes sur la racine frei- libre. Ingenuus en serait une traduction toute trouvée88. Pour Super, encore plus nettement circonscrit, il songe à une relation avec le nom même des Ubiens (cf. “über”)89.

À propos de la notion d’assonance et de la valeur qu’on peut lui attribuer dans la perception des noms des autochtones, il faut être attentif au cadre géographique retenu. Tel nom qui peut être envisagé comme assonant en Afrique ne le sera pas en Gaule et tel autre ne peut être retenu qu’en Germanie. Ainsi je pense à Aemilius90 ou Amicus91 en Afrique, ou à Agilis en Germanie92. Il faut évidemment être très prudent avec ces notions et ne pas leur assigner une valeur absolue partout dans l’empire. Nous avons déjà évoqué ce problème à propos de certains noms comme Ammius. Il existe parfois, en effet, plusieurs étymologies possibles, et celle que l’on choisit doit tenir compte de la région où l’on se trouve. Ce qui est vrai des noms “purs” l’est encore davantage pour les noms régionaux, d’assonance ou de traduction. Aucun ne peut être répertorié comme tel si on le rencontre à Rome et en Italie, à moins que l’origine provinciale du porteur soit avérée. Et les approches

76 Scherer 1955, 208 ; Weisgerber 1969, par ex. 223, pense uniquement à la “couverture” celtique ; mais il existe des noms germaniques homophones : cf. Reichert 1987, 489-491.

77 Alföldy 1967, 15-19. 78 OPEL, IV, 155-161 ; ajoutons à ces listes par exemple le cas de Verinia Vera, mère de Verilla à Cologne (AE, 2004, 978). 79 Kuhn 1978, 403, n° 2580 Kuhn 1978, 402, n° 10a.81 Kuhn 1978, 404, n° 36.82 Lire les critiques acerbes de Neumann 1983, 1076-1077, qui semble imperméable à la notion d’assonance. Sur cette

problématique, on verra Raepsaet-Charlier 2005. Lorsqu’il rencontre le nom Italicus porté par un Germain avéré (Tac., Ann., 3.5.1), Reichert 1987, 447, pense à une déformation d’un nom germanique mal compris : ne pourrait-il s’agir d’une assonance ?

83 L’exemple le plus connu est Verecundus (voir ILB, p. 49) ; voir aussi Raepsaet-Charlier 1995, 219-220 ; Lefebvre 2001 ; Delamarre 2003, 348-350.

84 Deman 2001, 649-665.85 ILB2, 165.86 ILB, 21 ; Deman 2001, 650.87 Pour des hypothèses de noms de traduction celtiques, voir Delamarre 2003, 347-348. Pour l’Afrique, voir Dondin-

Payre 2005, 158-159.88 Weisgerber 1969, 282 ; 1968, 191 ; voir aussi ILB, p. 79.89 Weisgerber 1969, 382 ; 390 ; 1968, 130-131 ; voir aussi ILB, p. 88.90 Birley 1988, 3-6.91 Dondin-Payre 2005, 158.92 Raepsaet-Charlier 2003, 292 ; cf. Birley 2001, 255.

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ren monde hellénophone doivent être différentes, en raison d’un autre contexte linguistique. En Italie, à Rome, dans le bassin oriental de la Méditerranée, l’ambiance linguistique est gréco-latine avec une imprégnation de la culture grecque qui remonte à l’époque hellénistique. Il n’en va pas de même en Occident, surtout en Occident septentrional. Peut-être même peut-on expliquer ainsi la faible ascension sociale des élites de ces régions dans les noblesses d’Empire : elles ne participaient assez à la culture dominante pour être volontiers recrutées dans les ordres majeurs93.

Un dernier regard doit être jeté sur les nomenclatures où ces noms supposés d’assonance sont associés. Il apparaît que souvent les associations avec des gentilices germaniques sont parlantes ; ainsi le porteur d’un tel nomen a-t-il certes choisi un nom latin pour son enfant, mais un nom latin offrant une racine ou une notion ou une sonorité à valeur indigène : Caldinius Cassius, Ingonius Marcellus, Rusonia Nonna, Titiconius Verinus. De même, lorsqu’un nouveau citoyen devait se choisir un gentilice et qu’il préférait un gentilice latin, il pouvait sélectionner dans la panoplie existante ou créer, en formation patronymique, des gentilices assonants ou de traduction : ainsi Superinius Peregrinus, Ingenuinius Ianuarius, Agilius Secundus, Nonnius Germanus, Sicinius Flauianus, Paccius Nonianus. Dans ces deux derniers cas, les duo nomina sont d’assonance. Il faut cependant relever que les noms d’assonance et de traduction que l’on peut mettre en relation avec le germanique sont nettement moins fréquents et moins diffusés que pour le celtique. Dans les cités de Germanie inférieure, il n’est pas aussi rare qu’en Belgique de choisir de vrais noms “italiens” qui peut-être avaient un “chic” que les noms indigènes, voire même les noms d’assonance et les gentilices patronymiques, n’avaient pas94. Nous ne les avons pas étudiés ici, car ce n’était pas notre propos, mais nous avions remarqué cette tendance lors de recherches précédentes95.

ConclusionLa richesse et la vitalité des noms germaniques sont assurément un phénomène qu’il ne faut pas minimiser.

On doit reconnaître toutefois que c’est une pratique limitée. J’ai tenté de répertorier tous les noms germaniques des deux provinces (avec une bonne probabilité de vraisemblance régionale)96 : la moisson est certes riche (425 éléments pour les deux provinces, dont 122 noms féminins, auxquels on ajoutera les noms pour lesquels on ne peut distinguer celtique/germanique ainsi que les noms d’assonance et de traduction), mais elle reste proportionnellement inférieure à celle que l’on pourrait recueillir pour des noms celtiques dans d’autres régions (372 éléments pour les seuls Trévires par exemple). Pour les régions les plus nordiques la récolte la plus riche concernerait des noms latins, et même davantage de noms latins d’importation que de noms latins de fabrication locale. Cette constatation débouche sur une réflexion d’ensemble à propos du processus de romanisation.

En effet, deux “modèles” se dégagent, comme nous l’avions déjà pensé au départ d’une étude plus limitée97. Les Trévires, d’une part, où la proportion de noms germaniques est faible (maximum 5 % pour les pérégrins) : l’image des anthroponymes, dans leur ensemble, est celle de la Belgica ; l’onomastique est très transformée (avec un fort élément local, identitaire, majoritairement celtique) et véritablement “gallo-romaine”, riche de gentilices patronymiques, noms d’assonance et noms de traduction très nombreux. D’autre part, la Germanie inférieure dans son ensemble, avec la totalité des noms germaniques de la province et la prise en compte proportionnelle

93 Voir aussi les réflexions sur ce phénomène émises lors du colloque de Rome “Epigrafia e ordine senatorio” en 1981 (Eck 1982, 546).

94 Bost 1997, 56-57 ; 2001, 178.95 Raepsaet-Charlier 2001b, 440 ; 464.96 Notons toutefois que nous avons exclu (sauf quelques exemples) des listes des éléments onomastiques comme Germanus

ou Batauus (pour une liste voir Derks 2004, 69), car leur valeur linguistique est douteuse et leur lien avec la Germanie souvent ténu ou incertain.

97 Raepsaet-Charlier 2001b, 463-470.

215Les nom

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des noms latins sur la base des travaux de L. Weisgerber, et à laquelle on joindra les Nerviens : la part des noms germaniques est faible, mais nette et comparable à celle des noms celtiques (plus de 25 % pour les pérégrins). Globalement, l’onomastique y est nettement latine “italienne” comme si le pas était fait directement vers la langue et les noms de “pure” latinité. Il ne faut pas y voir une forte immigration, car la mixité des langues et la présence bien perceptible d’éléments germaniques montrent que nous avons affaire à des indigènes et non à des Italiens.

C’est donc d’un autre type de latinisation qu’il s’agit, influencée par la composante germanique indigène. Ce n’est pas une simple géographie liée aux provinces, où l’on pourrait croire que l’armée rhénane joue un rôle, puisque les Nerviens rejoignent le “modèle” de Germanie inférieure98. On doit supposer que les dénominations locales proprement germaniques étaient jugées trop “barbares” à la fois par ceux qui cherchent à romaniser et par ceux qui visent à se romaniser : on choisissait donc souvent une nomenclature sinon italienne, du moins latine ; ce phénomène est perceptible même chez les indigènes pérégrins, et le recours aux noms d’assonance et de traduction est plus faible. Les populations germaniques adoptent des nomenclatures plus qu’elles n’en forgent, sauf à recourir aux gentilices patronymiques en -inius qui dénotent sans doute la volonté d’une latinisation à coloration spécifique.

Au total donc, l’examen des noms germaniques, leur adaptation aux modes romaines et leur latinisation permettent bien d’approcher le processus original local de romanisation qui se manifeste avec une identité culturelle – voire ethnique99 – remarquable aux confins septentrionaux de l’empire.

Ce texte a été révisé en décembre 2006. Il n’a pas été possible de tenir compte des recherches récentes qui ont mis en évidence l’appartenance de la Zélande à la cité des Ménapiens  ; par conséquent, les noms germaniques des sanctuaires de Nehalennia ici rattachés aux Frisiavons sont en fait à attribuer aux Ménapiens (Raepsaet-Charlier 2009a) ; la localisation exacte de la cité des Frisiavons – pour autant qu’elle existe de manière autonome et que les Frisiavones ne constituent pas plutôt un pagus d’un des municipes de la région – pose dès lors des problèmes encore non résolus. Cela implique aussi une nouvelle répartition de l’élément onomastique germanique en Gaule Belgique.

98 Raepsaet-Charlier 2005b, 118-119.99 Roymans 2004.

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rDans tous les tableaux, les nombres seuls renvoient à CIL, XIII.Tableau 1 : Noms uniques germaniques de pérégrins (avec éventuel patronyme) et transmission des

noms— Abréviations des provenances : Amb = Ambiens ; Bat = Bataves ; Can = Cananéfates ; CCAA = Colonia Claudia Ara

Agrippinensium, Cologne ; CVT = Colonia Vlpiana Traiana, Xanten ; Fri = Frisiavons ; GI = Germanie inférieure ; GB = Gaule Belgique ; Med = Médiomatriques ; Ner = Nerviens ; Rem = Rèmes ; Sue = Suessions ; Tre = Trévires ; Tun = Tongres.

— Abréviations des dates : A : 1ère moitié du siècle – B : 2e moitié du siècle ; ex. : iiA = 1ère moitié du iie s. ; iiB = 2e moitié du iie s.

— Abréviations des catégories linguistiquesgrasses : noms germaniquesL(atin) ; C(eltique) ; G(ermanique) ; T(raduction) ; A(ssonant) ; P(atronymique) ; Ind(igène indéterminé)

Noms uniques germaniques de pérégrins

père / mère

ling fils / fille ling conjoint ling enfants ling référence cité date

Aiua G L. Vennonius Saturninus

LAC + L F. 270 CCAA ii-iiiA

Amma G Acceptus Victoris (f.)

L Victorius Victorinus

LP + LAC 3620 = ILB, 33

Tun ii

Annito (f ) G Lettius Seranus C + L 4168 Tre iiAAudacta G parente de

Secundinia FruLP + L ? 8329 = IKöln,

281CCAA iii

Avva G Attia (?) Nocturna

LAC/G + L 3375 Rem iiB-iiiA

Avva ou Avvacsis

G Kolbe 1 CCAA ii-iiiA

Cimber G Pietas L F. 366 = IKöln, 318

CCAA -

Inanna G ? Ioctannus C ? 7965 (CCAA) ii-iiiLala G Vitalis L (petite-fille)

Seratia Prudentia

Ind + L 4180 Tre ii

Lallus G Bononia C 3290 Rem iiALuta (f ) G

Suebus (sic)

Lutatia LAG 8745 Bat i

Popa G (Lallius) LAG Poppillianus, Lallius Atticinus

LAC/G, LAG + LAC/G

4269 = IAL,14 Tre iiB-iiiA

Sidus G Postumia Animula

LP + L Freigang, MED 202, corrigé

Med iiB-iiiA

Simmo G parent de Quartus (?)

LT? 8522 CCAA ii

217Les nom

s germaniques

Transmission des noms

père / mère ling fils / fille ling conjoint ling enfants ling référence cité dateAfleugus G Iulia [] et

Valeria Hansuia

L et G AE, 1990, 729 et 730

CCAA 200

Agisilla G 11364 Med iiAhucco G Varausius G AE, 1991, 1253 =

Stuart, A 10Fri iiB-

iiiAAmaio G Smertuccus C 8822 Bat -A]maloger[ G III, 10513 (Bat) iAndan[gus? G Maiusus (?) C Stuart, A 59 = AE,

2001, 1467Fri iiB-

iiiAAnna(i)us G Cirata Iulia Ind + L 7088 (Ner) iAAsamuo G F. 285 = IKöln, 92 CCAA iiAtticus LA C/G Avvaca G AE, 1984, 669 CCAA ii-iiiAAtto G patron de

VictorLAC S.-H. 188 CCAA -

Atto G 7880 CCAA -Atuco G Tertius LTC Haltern, 265 - iAAtusso G [---] ? 8238 = IKöln, 123 CCAA iiAuitianus LA C/G Ammus G 3261 Sue iiABatauus G VI, 8802 Bat NéronBilaucus C/G Murranus G AE, 2003, 1202 Tun iBBlandus LA C/G Flaus G AE, 1938, 125 Bat iC[-] ? Atto G AE, 1968, 338 CCAA ii-iiiACalpa G Suppo G AE, 1968, 382 CCAA ii-iiiACaracillus C Dedicca G ILTG, 363b Ner ii-iiiACarus LAC Vaduna G 3603 = ILB, 27 Tun -Caruus C Oclatius G F. 304 (Tun) iBCaulnus G Telionnus Ind 4014 = ILB, 107 Tre ii-iiiACavva G 3306 Rem iiAChamarus G Marcus LA C/G lié à Allo G AE, 1981, 679 CCAA iiCharioualda G Tac., Ann., 2.11 Bat 16Cisso C Luo G F. 261 CCAA iiB-

iiiAClemens L Amma G 8152 CCAA iiCondollus C Fittio G 11605 Tre iACraucillus G Gamago G AE, 2000, 977 Ner iiCrupo C Suhetius G ILTG, 363c Ner ii-iiiADrappo Ind Ammo G 4516 Med iiDrauso G Ninnius C 3618 = ILB, 39 Tun ii-iiiAExomnius C Leubasnius/

LaubasniusG frère de

VerecundusLAC F. 266 et XIII,

11019CCAA ii-iiiA

Florentinus L Leubasna G 3601 = ILB, 25 Tun -Fratto G Reburrus C S.-H. 162 (Tun) ? iAFreiatto G Primus LT 7916 CCAA ii-iiiAFri[attus ?] G Belada C/G Bakker, 507 CVT iAGaisio G M. Traianius

GumattiusL + G 8806 CVT ?

Fri ?ii

Gamo (ou Gamus)

G frère de Hospes

L AE, 1952, 147 Bat Néron

218M

.-Th. R

aeps

aet-

Cha

rlie

r

Gan(-) ?? G Gimio G Stuart, B 50 Fri iiB-iiiA

Gangusso G Velmada G Nepos Siluini f.

L (L) 3596 = ILB, 13 Tun ii-iiiA

Gannascus G Tac., Ann., 11.18 Can 47Garecco G Ganeutius G Hrista G AE, 1981, 684 CCAA i-iiGastinasus G Louba G Q. Cornelius L 8565 CCAA ? iGatus C Bienus C Ingenua LAG Optata

(fille) ; Anna (petite-fille)

L / G 8341 ; 8342 ; 8409 = IKöln, 312, 313, 346

(Vir) CCAA

i

Gaverius G AE, 2000, 977 Ner iiGavernis G Abacius G ILTG, 363a Ner ii-iiiAGavero G Iulius L RIB, 418 (Ner?) -Gaverus G [---] ? [] Peregrini

filia? (L) AE, 2000, 1017 =

RMD, 216Bat 98

Gavva G Serotinus LAC 3409 Rem ii-iiiAGennalo G Flettius G 8786 Fri iiB-

iiiAGimio G Bellanco G 7819 CCAA iiB-

iiiAHahucus G AE, 1991, 1254b Can iiHaldania G N.-L. 189 CCAA ii-iiiAHaldavvo G Vellango G Frontinia

[-]iaLP + ? Frontin[- LP 8340 = IKöln, 309 Ner /

CCAA-

Halenus G Hristo G F. 303 CCAA ii-iiiAHucdio G Ammacius G 8779 Fri iiB-

iiiAHunatto G Braruco G Lifthina G AE, 2004, 939 Tun iiB-

iiiAHuni[.]o G Stuart, B 53 = AE,

2001, 1493Fri iiB-

iiiAIngberus (ou Singibertus ?)

G Blandus LAC/G AE, 1925, 70 (CCAA) iB

Iucundus L Friattius G 8498 = IKöln, 126 CCAA iiB-iiiA

Lallus G parent de Danomarus

C 3349 Rem ii-iiiA

Leub[-] G Ahucco G RMD, 52 CVT 158Leubasnus G Hurmius G RIB, 1619 (Tun) ? iiiALibes G Str. 7.1.4 - 17Liffio G Dacinus G 8783 Fri iiB-

iiiALiss(i)us (?) G Varissa et

CapitoG et L 8238 = IKöln, 123 CCAA ii

Loupus G Siluanus et Prima

L + LT 8655 (Tre) iB

Lucanus LAC Neuto G AE, 1975, 644 = Stuart, B 49

Fri iiB-iiiA

Lueiius G Elissus et Afra C + L ILB2, 127 Tre iiB-iiiA

Masius G 8492 = IKöln, 45 CCAA iiB-iiiA

Materna L Euta G 4373 Med ii-iii

219Les nom

s germaniques

Messicus C Benucca G AE, 1999, 1077 Ner ii-iiiAMicco C/G Faustus L Attonia G 4089 Tre iiANouialchus G Sautus Ind 4123 Tre iiBPaluso G ? Freio G AE, 1997, 1164 =

Stuart, B 48Fri iiB-

iiiAPero G (M. Vlpius)

FrontoL Mattua

Siluani f.G Vagatra,

Sureia, Sata

Ind AE, 1988, 806 = RMD, 86

(Bat) 113

Poppusa G 11403 Med iiPusinnio G Volerius Ind parent de

Quintini[us]LPAC 7912 CCAA iiB-

iiiAQuigillus G Quigosa G parente de

Seuerina Maturi f.

L + LAC

parente de Tiberinus

L inédite Med ii-iiiA

Ruso (?) G Haldacco G Lubainis G Victor et Prudens

LAC + L

3622 = ILB, 35 Tun iiA

Sab(inus) ? LAC Annua G 7906 CCAA ii-iiiASamdus (D barré)

G Avva G Vlpius Iustus L+L N. 245 CVT ii

Sedauo G Annauso G 7025 (CVT) iBSedulus LAC Ammillo G 4579 Med iiSegestes G Segimundus G Tac., Ann., 1.57 - 15Segimerus G Arminius G frère de

FlavusG Tac., Ann., 1.55 ;

2.88 ; 11.16- 15

Seruofredus G Imerix C/G AE, 1971, 299 Bat iBSextus L [G]avva ou

[C]avvaG Augustus

Taciti f.LAG (L)

AE, 2001, 1414 Med iiB-iiiA

Sintorix C Cocus LAC Amma G 4059 = IAL, 33 Tre IB-iiAStirrus G Victor LAC 7940 CCAA iiSumatrius C/G Masius G F. 281 = IKöln, 88 CCAA iiSuppo G Superina LT AE, 1968, 311 =

ILB, 51Tun iiiA

Tagausus C/G Neutto G 3628 = ILB, 59 Tun iiTanehus G Ingenuus LAG 3607 = ILB, 44 Tun -Tasgillo C Casurius G 4615 Med -Thero G Seruatus L 8794 Fri iiB-

iiiAVadinus G Victorinus LAC 12005 CCAA iiVaerattius ? G 12018 CCAA ii-iiiAVasaen[- G [-] ? p. de

Candidian[-]L 3626-3627 =

ILB, 56Tun -

Velda G [-] ? 8663 CVT -Veldes G AE, 1963, 102 =

1980, 794(Tun) 90

Veransatus G Freioverus G 7036 Tun iBVere]cundus LAC Ammaca sive

GamaledaG 3615 = AE, 1996,

1091Tun ii-iiiA

Viator L Amilo G Vlpia Vrsa L + LT

Ulfenus G N. 250 CVT ii

Vihirmas G Flaus G 8771 Bat i[-] ? Vacrenus G Stuart, A 12 = AE,

2001, 1449Fri iiB-

iiiA

220M

.-Th. R

aeps

aet-

Cha

rlie

rDans tous les tableaux, les nombres seuls renvoient à CIL, XIII.Tableau 2 : Association de noms germaniques et de surnoms latins— Abréviations des provenances : Amb = Ambiens ; Bat = Bataves ; Can = Cananéfates ; CCAA = Colonia Claudia Ara

Agrippinensium, Cologne ; CVT = Colonia Vlpiana Traiana, Xanten ; Fri = Frisiavons ; GI = Germanie inférieure ; GB = Gaule Belgique ; Med = Médiomatriques ; Ner = Nerviens ; Rem = Rèmes ; Sue = Suessions ; Tre = Trévires ; Tun = Tongres.

— Abréviations des dates : A : 1ère moitié du siècle – B : 2e moitié du siècle ; ex. : iiA = 1ère moitié du iie s. ; iiB = 2e moitié du iie s.

— Abréviations des catégories linguistiquesgrasses : noms germaniquesL(atin) ; C(eltique) ; G(ermanique) ; T(raduction) ; A(ssonant) ; P(atronymique) ; Ind(igène indéterminé)

gentilice surnom ling s conjoint (ou parenté)

ling c enfant(s) ling e réf. cité date

Acconius (L.) Candidus L 8226 = IKöln, 109 CCAA ii-iiiAcius (C.) Optatus L 7680 = IKöln, 20 CCAA iiAcisillia Fabr(i)cilla L 11362 Med iiAgisillius (C.) Caratus C AE, 1976, 481 =

Demarolle 6Med iiB-

iiiAAmminius (L.) Saturninus L AE, 1973, 376 =

Stuart, B 21Fri iiB-

iiiAAmmius (?) Secundus (?) LT 8723 Bat

(CVT)197 ?

Ammius (L.) Siluinus LA 607 Amb iAncreianius Mansuetus L Mansuetinus L F. 78 Tre iiBAndangianius Tertinus LT Cossia Vrsula LAC + LT 2945 (CCAA) -Andanhianius Seuerus L Stuart, B 85 = AE,

2001, 1504Fri iiB-

iiiAAnsatius (L.) Titus LA

C/GSecundia Carata LPT + C 4124 Tre iiB-

iiiAAttonia Barbara L Q. Domitius

SextiusL + L Domitia

SextiaL+L 4330 Med ii

Attonius (Sex.) Priuatus L III, 5797 Tre iiiAAttonius (Sex.) Victorinus LAC Braetia

GermanaInd + G F. 32 Tre 243

Batavinia Romana L M. Pub. Aduentus

L+L M. Aduentinius Fruendus

LP+L AE, 1973, 351 (GI) ii

Bosiconius Quartus L T? Stuart, B 38 = AE, 2001, 1489

Fri iiB-iiiA

Caldinia [Mater]na ? L ? [Lo]llius Iustus L+L IKöln, SII 15 CCAA iiiCaldinius (C.) Cassius LA

C/G8215 = IKöln, 95 CCAA ii-iii

Caldinius (Q.) Certus L N. 169 CCAA ii-iiiCaldinius (Sex.) Gemellus L 12022 CCAA ii-iiiCaldivius Sevirus L parent de

Caldivius Super G + LT 7894 CCAA iiB-iii

Caupius Virilis LAC Siluia L AE, 1986, 509 Ner ? ii-iiiACaupius (Sex.) Sec(undus ?) LT AE, 1978, 510c Tre iA-iiBChallinius (C.) Paternus L parent de L.

Ialehenius Secundus

G + LT 7976 CCAA iiB-iii

Chvaiionius (L.) Primus LT Rüger 2 CCAA ii-iiiDossonia Paterna L IKöln, 98 CCAA iiFeldunius Pla[cidus?] L F. 293 = IKöln, 315 CCAA iiB-iii

221Les nom

s germaniques

Flossia Paterna L 8218 = IKöln, 29 CCAA iiB-iiiFriomathin(i)a Animula L Seuerius Verus LP + LA

C/GN.-L. 188 CCAA iiB-iii

Fucissius (M.) Secundus LT F. 262 CCAA ii-iiiGavallianius (Q.) Titus LA

C/GN. 171 CCAA 212

Gimmionius] [-]rius ? Iunia Cariola L + L Gimmionia Aestiua ; Gimmionius Gariolus

G + L // G + L

4167 Tre iiB-iiiA

Gradonius Karus L 7950 CCAA ii-iiiHaldavvonius V[erus ?] LA

C/G?Genialinia Iustina

LP + L 8068 CCAA ii-iii

Haparonius (Sex.) Iustinus L 8354 = IKöln, 328 CCAA iiHemilius Lasci(u)us L IKöln, 267 Can iBHitarinius (M.) Primus LT 8791 Fri iiB-

iiiAIngonius (M.) (N.f.)

Marcellus LA C/G

Lucilia L.f. Agisiaca

LPAC + G

8820 Bat i

Insius Rufus L 12053 = IKöln, 72 CCAA iiB-iiiLellius (S.) Sertus L 3980 = ILB, 67 Tre iiB-

iiiAMellonia Peregrina L 8114 CCAA iMellonius Blandus LAC/G VIII, 2769 CCAA iiMellonius Eraclius grec Fannia Secunda L + LT P. Mellonius

SuperG + LT

8405 = IKöln, 381 CCAA iii

Mellonius Mercator L N.-L. 243 CCAA -Natinia Valentina L Iustinius

MercatorLP + L Mercator et

MercurialisL / L 2614 CCAA iii

Negalatianius Acceptus L fils de Similis LAG frère de Negalatianius Certus

G + L AE, 1984, 693 CCAA iiB-iiiA

Ottinius (M.) Frequens L AE, 1997, 1162 = Stuart A 54

CCAA iiB-iiiA

Pasuius Priscus L 11401 Med iiB-iiiPoppius Secundinus LT 4217 Tre ii-iiiAQuigonius Secundus LT affranchi 2669 (Tre) iiAQuigonius Hibernalis L affranchi 2669 (Tre) iiARusonia Auentina L RIB, 163 (Med) iiRusonia Nonna LAG Maianus Primi

f.C (LT) ILTG, 355 Rem ii-iiiA

Titiconius Verinus LAC/G Victoria Vrsula LPAC + LT

1904 CVT/CCAA

iii

Vadullius Victor LAC AE, 1977, 570 CVT iiB-iiiA

Vithannia Nice grec affranchie 1858 (CVT) iii

222M

.-Th. R

aeps

aet-

Cha

rlie

rDans tous les tableaux, les nombres seuls renvoient à CIL, XIII.Tableau 3 : Association de noms germaniques et de surnoms indigènes— Abréviations des provenances : Amb = Ambiens ; Bat = Bataves ; Can = Cananéfates ; CCAA = Colonia Claudia Ara

Agrippinensium, Cologne ; CVT = Colonia Vlpiana Traiana, Xanten ; Fri = Frisiavons ; GI = Germanie inférieure ; GB = Gaule Belgique ; Med = Médiomatriques ; Ner = Nerviens ; Rem = Rèmes ; Sue = Suessions ; Tre = Trévires ; Tun = Tongres.

— Abréviations des dates : A : 1ère moitié du siècle – B : 2e moitié du siècle ; ex. : iiA = 1ère moitié du iie s. ; iiB = 2e moitié du iie s.

— Abréviations des catégories linguistiquesgrasses : noms germaniquesL(atin) ; C(eltique) ; G(ermanique) ; T(raduction) ; A(ssonant) ; P(atronymique) ; Ind(igène indéterminé)

gentilice surnom ling s conjoint ling c enfant(s) ling e référence cité dateAiuinius Lossa C N. 1 Tre iiB-iiiAAmmia[tius] (L.) Gamburio G 4132 Tre 198Ammius Atucius G AE, 1978, 512 Tre ii-iiiAmmutius (M.) Ollognatus C Atussia Anna G + G Ollognatius

Secundus, époux de Deuillia Amillo

C + LT // C + C/G

4159 Tre iiB-iii

Amonius Iullus C AE, 1979, 416 Bat iBArbullius Agurius C N.-L. 16 Tre ii-iiiAAscattinius Rasuco G 8780 Fri iiB-iiiACaldinius (C.) Avvaco G N.-L. 193 CCAA ii-iiiFriannius ]arannienus Ind 8536 CCAA ? ii-iiiGavalliania Leub[asn]a G Kolbe 27 CCAA ii-iiiGimmius Manduissa C Ammossa C/G 3995 = ILB, 82 Tre ii-iiiHetinius Hasuo (?) G AE, 1977, 570

corrigéCVT iiB-iiiA

Hicilius [.]eralis ? ILTG, 378 Med iiiALaubasnianus (L.) Ammalenus G N.-L. 233 CCAA ii-iiiMeccius (C.) Nommus Ind 3707 Tre iB-iiARuso[nia] Dag[an]ia C / G [-] ? IKöln, 442 CCAA iiVieladius (?) Lueeus (?) G Stuart, A 13 =

AE, 2001, 1450Fri iiB-iiiA

[---]huc[---] Ammodius G Stuart, B 88 = AE, 2001, 1507

Fri iiB-iiiA

Dans tous les tableaux, les nombres seuls renvoient à CIL, XIII.Tableau 4 : Gentilices germaniques isolésAbréviations des provenances : Amb = Ambiens ; Bat = Bataves ; Can = Cananéfates ; CCAA = Colonia Claudia Ara

Agrippinensium, Cologne ; CVT = Colonia Vlpiana Traiana, Xanten ; Fri = Frisiavons ; GI = Germanie inférieure ; GB = Gaule Belgique ; Med = Médiomatriques ; Ner = Nerviens ; Rem = Rèmes ; Sue = Suessions ; Tre = Trévires ; Tun = Tongres.

gentilice surnom référence cité provinceAmmaeus sans 8108 CCAA GIAmmaeus Olympus affranchi 8108 CCAA GILallius perdu 4220 Tre GBMurranius sans F. 269 CCAA GISterius perdu AE, 1955, 88 = ILB, 52 Tun GISuchetianius perdu AE, 1984, 685 CCAA GI

223Les nom

s germaniques

Dans tous les tableaux, les nombres seuls renvoient à CIL, XIII.Tableau 5 : Association de noms latins et de surnoms germaniques— Abréviations des provenances : Amb = Ambiens ; Bat = Bataves ; Can = Cananéfates ; CCAA = Colonia Claudia Ara

Agrippinensium, Cologne ; CVT = Colonia Vlpiana Traiana, Xanten ; Fri = Frisiavons ; GI = Germanie inférieure ; GB = Gaule Belgique ; Med = Médiomatriques ; Ner = Nerviens ; Rem = Rèmes ; Sue = Suessions ; Tre = Trévires ; Tun = Tongres.

— Abréviations des dates : A : 1ère moitié du siècle – B : 2e moitié du siècle ; ex. : iiA = 1ère moitié du iie s. ; iiB = 2e moitié du iie s.

— Abréviations des catégories linguistiquesgrasses : noms germaniquesL(atin) ; C(eltique) ; G(ermanique) ; T(raduction) ; A(ssonant) ; P(atronymique) ; Ind(igène indéterminé)

gentilice surnom ling g conjoint (ou parenté)

ling c enfants(s) ling e référence cité date

Acceptia Cuigilla LP (Taliounius) C/G Taliounia Lucilla

C/G + LAC

4246 = AE, 2001, 1410

Tre iiB-iiiA

A)elius Germanio L Adiutorinia Marcella

LP + LA C/G

8359 = IKöln, 337

CCAA iii

Amandia Seua (?) LP [-] AE, 1993,1206 Tre iiAntistius (Sex.) Flauinus L S-H 145 CCAA iiApp(ius?) Freio LAG frère ? de

App(ius?) FriattoLAG + G

3614 = ILB, 46 Tun ii-iii

Aquileia Lefa L (Marius) LAC Mari Sollemnis et Seuerus

LAC + L

7872 CCAA ii

Arr(ius?) Gaippus (?) L 4105 Tre -Atillia Abba LAC/G 3985 = ILB, 71 Tre iiB-

iiiAAur(elius) Batauus L Ianuaria L VI, 19653 Bat ii-

iiiAAurelius Flauinus L fils de Flavus G 8732 Bat iBAurelius (T.) Flauinus L III, 14416 = ILS,

7178Tun ? iiB-

iiiAClaudius (Tib.) Gavitus ? L 7947 CCAA 145Clementia Poppa LP 4241 Tre iiB-

iiiACornelius Masius L parent de

Cornelius Simmo

L+G parent de Cornelius Primus

L+LT 7910 CCAA iiB-iii

Fabius (M.) Atto LAG affranchi de Cerialis

L N-L 218 = IKöln, 298

CCAA iB

Finitimia Nonna LP légionnaire 4331 Med ii-iiiFlaccinia Lefa LP 12024 CCAA ii-iiiFlauia Amma L AE, 1984, 678 CCAA iiB-

iiiAFlauia ou Flauia[nia]

[Am]maca L Kolbe 26 CCAA ii-iii

Flauius Germanus L 7577 Bat ivFlauius Sauinus L V, 8759 (Bat) GIFlauius Vithannus L Vithannia Nice

(affranchie)G + grec 1858 (CVT) iii

Flauius Vlfus L Auitia Restituta LPA C/G + L

1839 (CVT) iii

Flore(ntius) (T.) Flauinus L 10017, 398 Bat -Frontinia Quigilla LP parente de

Nouaria Peculiaris

LP + L 4276 Tre -

224M

.-Th. R

aeps

aet-

Cha

rlie

r

Hostilius Tunger L Ingenua LT Tacitus L III, 5450 Tun ? iiB- iiiA

Iulia Aiua L Tertius Uxsperi f. LT (C) Matio C N 247 CCAA iiAIulia Allua L fille de Priscus L 8229 = IKöln,

112CCAA ii

Iulia Ammaca L C. Octauius Maternus

L+L 7929 CCAA ii

Iulia Ammia L parente de Iul. Super etc

L+LTG Kolbe 33 CCAA ii-iii

Iulia Amm[...]a L parente de Iulia Sunnuvesa

L + G 7846 CCAA ii-iii

Iulia Cinnua ? L C. Clementinius Iustus

L+L 7780 corr. CCAA iiB-iii

Iulia Chara ou Chara[-]

L Q. Mattonius [-] C IKöln, SII 16 CCAA iiB- iiiA

Iulia Frapia L parente de Apriana Romana

L + L 8525 CCAA i

Iulia Freiania L Seranus L [-] 8396 = IKöln, 390

CCAA ii

Iulia Frigia L Iul. Auentinus L+L 1862 (CCAA ?) iiiAIulia Hausa (?) L 8397 = IKöln,

397CCAA i

Iulia Lella L fille de Genetus C ? 8228 = IKöln, 111

CCAA ii

Iulia Pattua L (Flauius) L Flauius Ingenuus

L + LT N 252 CVT ii

Iulia Pusua L (Iulius) L Iuli Speratus, Seuerus et Peregrinus

L + L + L

8529 CCAA ii-iii

Iulia Sidua L Aurelius Gabrio L + C 8085 CCAA iiB-iiiIulia Titua L Kolbe 39 CCAA ii-iiiIulius Duravvo L Kolbe 29 CCAA ii-iiiIulius Flauos L 8172 = IKöln,

12 ; N 156CCAA ii

Iulius Lallus L 11313 Tre iiBIulius (M.) Leubo L fils de Vassilenus C/G Kolbe 5 CCAA ii-

iiiAIulius Seuianus L 11313 Tre iiBIulius Suhetius L 7911 CCAA ii-iiiIulius (C.) Ammius L AE, 1994,1237 Tre iiIuuentia (?) Chlevvia L Quintinius

AugustusLPAC + LAG

1882 CCAA iii

Lucilia Agisiaca LPAC M. Ingonius Marcellus

G + LAC/G

8820 Bat i

Macrinia Avvaca L Vesperianus ? (C.) Vitalis

L ? + L 7877 CCAA ii-iii

(Marcius) Vangio LA C/G patron de Marcia Verecunda

LA C/G + LAC

AE, 1977, 544 CCAA ii- iiiA

Nonianius Nonnillus LAG frère de Nonianius Saturninus

LAG + L oncle de Nonianius Liber

LAG + LAG

3729 Tre ii-iiiA

Octauius Ammius L 8803 Fri iiB- iiiA

Opimia Abba L Secundius LPT 3746 Tre ii- iiiA

225Les nom

s germaniques

Primion[ius] [-] LPT Seuerina L Varistus G 4178 = AE, 2001, 1407

Tre ii- iiiA

Pr]obiu[s] ? Libilus L? P Stuart, B 87 = AE, 2001, 1506

Fri iiB- iiiA

Saluia Fledimella L affranchie de Sex. Saluius

L 8821 Bat iA

Secundius (Q.) Quigo LPT patron de Quigonius Secundus

G + LT et de Quigonius Hibernalis

G + L 2669 Tre iiA

Securinius Ammius LP Vlpia Vanaenia L + G Securinia Ammia

LP + G 3624 = ILB, 37 Tun ii-iii

Securius Lalissus LP Capitonia Lala LP + G (Securia) Amma

LP + G 4176 Tre iiB-iii

Flauianus LAG fils de Q. Sicinius Flau[us?] ; Mat[-] Sto[-] []culei Ingenui fil(ia)

LAG + G // ? + ? (L + LT)

Sicini Flauinus, Taci[-], [-]uianus

G + L + ?

AE, 1998, 951 = ILB2, 165

Tun iB

Sittia Anna LA C/G P. Firmius Couirus

LP + C 4200 Tre iB-iiA

Sulpicius [?Vi]ttio L Auia Bataua LAC/G + G

8339 = IKöln, 308

Ner iiB- iiiA

Superstinius Filica LTG AE, 1990, 739 CVT iiiBTertinia Lella LPT parente de

Tertinius Similis LPT + LAG

et Tertinius Secundus

LPT + LT

7899 CCAA iiB-iii

Traianius (M.) Gumattius LP fils de Gaisio G 8806 Fri ? / CVT ?

ii

Valeria Hansuia LA fille de Afleugus G soeur de Iulia [-]

L + ? AE, 1990, 730 CCAA 200 ca

Venustia Dedissa LP L. Securius Melausus

LP + C 11351 Tre ii-iii

Verecundius [.] Batauus LPAC 3707 Tre iB-iiA

Verinius Friattius LPAC/G Apra L (Verinius) Aprilio

G 8324 = IKöln, 284

CCAA ii- iiiA

Vic[-] Anhu[-] L ? 8668 CVT iiiAViniccius Fandus L ? Iucunda L 4562 Med ii-iiiVipsania Fahena L C. Iulius Seranus L + L 8572 CCAA ? ii-iiiVitorius Caupius LPAC Vitorius

FlorentinusLPAC + L

F 3 = ILB, 60 Tun iiB-iii

Vlpia Ammaua L Vlpius Lupio L + G 8705 Bat ii-iiiVlpia Ammia L Vlpius

TagadunusL + C/G Vlpia Amm[-] G N 255 CVT ii

Vlpia Casua L Priminius Tullius LPT + LAG

8601 CVT ii-iii

Vlpia Masuva L Matio Terti f. C (LT) N 248 CVT iiA(Vlpia) Mattua L Siluani f., M.

Vlpius FrontoL + L Vagatra, Sureia,

SataInd AE, 1988, 906 =

RMD, 86(Bat) 113

Vlpia Verucua L Candidinius Verinus

LP + LA C/G

8374 = IKöln, 370

CCAA iiiA

Vlpius Am(-) L AE, 1999, 1098 CVT iiB- iiiA

Vlpius Flauinus L VI, 3299 = Speidel 204

CCAA iiA

Vlpius Hunicius L 7858 CCAA iiB- iiiA

226M

.-Th. R

aeps

aet-

Cha

rlie

r

Vlpius (M.) Inam[nus?] L fils de [?]ramnus Ind M. Vlpius Aeb[utianus ?]

L + LAG

AE, 2003, 1373 (Bat) 102-118

Vlpius (M.) Lellavo L 7789 CCAA (CVT?)

iiB-iii

Vrbania Lellua LP (Pacatius) LPAG Pacatia Florentia

LPAG + L

8411 = IKöln, 388

CCAA iiB

[---] Ammia ? T. Valerius Mansuetus

L + L Kolbe 64 CCAA ii-iii

Dans tous les tableaux, les nombres seuls renvoient à CIL, XIII.Tableau 6 : Association de noms indigènes et de surnoms germaniques— Abréviations des provenances : Amb = Ambiens ; Bat = Bataves ; Can = Cananéfates ; CCAA = Colonia Claudia Ara

Agrippinensium, Cologne ; CVT = Colonia Vlpiana Traiana, Xanten ; Fri = Frisiavons ; GI = Germanie inférieure ; GB = Gaule Belgique ; Med = Médiomatriques ; Ner = Nerviens ; Rem = Rèmes ; Sue = Suessions ; Tre = Trévires ; Tun = Tongres.

— Abréviations des dates : A : 1ère moitié du siècle – B : 2e moitié du siècle ; ex. : iiA = 1ère moitié du iie s. ; iiB = 2e moitié du iie s.

— Abréviations des catégories linguistiquesgrasses : noms germaniquesL(atin) ; C(eltique) ; G(ermanique) ; T(raduction) ; A(ssonant) ; P(atronymique) ; Ind(igène indéterminé)

gentilice surnom ling conjoint ling c enfant(s) ling e référence cité dateAmmiatius (L.) Gamburio G 4132 Tre 198Ammius Atucius G AE, 1978,

512Tre ii-iii

Anaillius (C.) Atto C/G parent de Anaillius Attonius

C/G + G N. 190 CCAA iiB-iiiA

Arisenius (P.) V[...]hus C patron de P. Arisenius Marius

C + LAC AE, 1983, 721 = Stuart, B 10

Fri iiB-iiiA

Ascattinius Rasuco G 8780 Fri iiB-iiiAAtussia Anna G M. Ammutius

OllognatusG + C Ollognatius

Secundus, époux de Deuillia Amillo

C + LT // C + C/G

4159 Tre iiB-iiiA

Bimottia Nequigo C parente de Similia Sata LAG + C 4007 = ILB, 96

Tre iiB-iiiA

Braetia Germana Ind Sex. Attonius Victorinus

G + LAC F. 32 Tre 243

Caldinius (C.) Avvaco G N.-L. 193 CCAA ii-iiiCorobillius Pauto C Pruscia Motto Ind + C 3992 = ILB,

79Tre ii

Gavalliania Leub[asn]a G Kolbe 27 CCAA ii-iiiHetinius Hasuo (?) G AE, 1977,

570 corr.CVT ii-iii

Ioincissius Attus C Popiria Cobruna C/G + C 4248 Tre iLaubasnianus (L.)

Ammalenus G N.-L. 233 CCAA ii-iii

Mattonia Ammicia C [-] ? AE, 1978, 514 corr.

Tre iiB

Miccionia Cuigilla C/G Censorinius Andecarus LP + C Andecarius Nocturnus

C + L 3984 = ILB, 69

Tre iiB-iiiA

Oglannius Lubainus C/G frère de Oglannius Messor

C/G + LAC

AE, 1981, 686

CVT iiB-iii

227Les nom

s germaniques

Olugnia Poppa C ?? Messorius Gemellinus LPAC + L Vrsa LT 8406 = IKöln, 392

CCAA ii-iii

Totia Lalla C/G Acceptius Varusus LP + C Varusius Atto

C + G 4177 Tre iiB-iiiA

Vieladius (?) Lueeus (?) G Stuart, A 13 = AE, 2001, 1450

Fri iiB-iiiA

Viponia Fervesa C/G soeurs de Viponi L + L N. 241 CCAA ii-iiiViponia Lellua C/G Vitalis, Candidus,

Quintus+ LAC N. 241 CCAA ii-iii

[]huc[-] Ammodius G Stuart, B 88 = AE, 2001, 1507

Fri iiB-iiiA

Dans tous les tableaux, les nombres seuls renvoient à CIL, XIII.Tableau 7 : Surnoms germaniques isolésAbréviations des provenances : Amb = Ambiens ; Bat = Bataves ; Can = Cananéfates ; CCAA = Colonia Claudia Ara

Agrippinensium, Cologne ; CVT = Colonia Vlpiana Traiana, Xanten ; Fri = Frisiavons ; GI = Germanie inférieure ; GB = Gaule Belgique ; Med = Médiomatriques ; Ner = Nerviens ; Rem = Rèmes ; Sue = Suessions ; Tre = Trévires ; Tun = Tongres.

Gentilice Surnom référence cité provincesupposé Agio AE, 1956, 169 Bat GIperdu Amma Kolbe 64 CCAA GIperdu Amme[-] 4144 Tre GBperdu Ammia[nus] 11313 Tre GBsupposé Duerretus F 372 - GIperdu Gavesa N-L 231 = IKöln, 391 CCAA GIperdu Haldania 8387 = IKöln, 396 CCAA GIperdu [Hi]tarinus Stuart, C 11 = AE, 2001, 1510 Fri GIperdu Lallus 3707 Tre GBsupposé Lobasinus III, 3400 Tun ? GI

228M

.-Th. R

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Cha

rlie

rDans tous les tableaux, les nombres seuls renvoient à CIL, XIII. Tableau 8 : Noms isolés (statut indéterminé)Abréviations des provenances : Amb = Ambiens ; Bat = Bataves ; Can = Cananéfates ; CCAA = Colonia Claudia Ara

Agrippinensium, Cologne ; CVT = Colonia Vlpiana Traiana, Xanten ; Fri = Frisiavons ; GI = Germanie inférieure ; GB = Gaule Belgique ; Med = Médiomatriques ; Ner = Nerviens ; Rem = Rèmes ; Sue = Suessions ; Tre = Trévires ; Tun = Tongres.

nom référence cité provinceAgilio Brunsting 2 Can GIAmma AE, 1968, 383 CCAA GIAmmo 4136 Tre GBAmmo 10017, 143 = Bechert 65 CVT GIAmullua Esp., 14, 8561 CVT GIAndann[-] Zwammerdam, 6 Can GIAngenio IKöln, SII 29 CCAA GIAnnua Bakker 129 CCAA GIArminius 10017, 171 Bat GIAtto Bechert 96 CVT GIAvvicco AE, 1994, 1263 CCAA GIBisicco 10017, 224 CVT GIBucio Zwammerdam, 13 Can GICaupius Bausier 6 Ner GBCaupius 10017, 274 CCAA GIChannini[us 7781 CCAA GIFlavus Zwammerdam, 26 Can GIFrapi(us) Zwammerdam, 27 Can GIFriattus Bakker 342 CCAA GIGaracco Bakker 344 CCAA GIH)asuarius Zwammerdam, 7 Can GIHausa ou Hausa[- Alföldy 184 CCAA GIH]idavvo (?) Esp., 14, 8561 CVT GIHristo Rogge G6 Ner GBLallus 3998 = ILB, 87 Tre GBLella Alföldy 175 CCAA GILibela 10017, 516 Bat GILubait (?) Tienen, 121 Tun GILupassius 8404 = IKöln, 496 CCAA GILupiotex Tienen 121 Tun GIMako S.-H. 27, 24 = AE, 1978, 517 x Tre GBMasius 7844 CCAA GIMasucua N. 251 CVT GIMerovus (?) Bausier 76 Ner GBMicci[- 10017, 601 Bat GINivi[-] Bausier 78 Ner GBPatto Bakker 510 CVT GIPoppus 3972 = ILB2, 173 Tre GBPoppus IAL, 142 Tre GBSulio AE, 1968, 344 CCAA GITatta 8390 = IKöln, 339 CCAA GIVadinus AE, 2003, 1233b (Bat) GI

229Les nom

s germaniques

Vallua Kolbe 52 CCAA GIVanai[nius ou Vanan[ius 7932 CCAA GIVittius Bakker 205 CCAA GI

Dans tous les tableaux, les nombres seuls renvoient à CIL, XIII. Tableau 9 : Exemples de noms celtiques ou germaniques— Abréviations des provenances : Amb = Ambiens ; Bat = Bataves ; Can = Cananéfates ; CCAA = Colonia Claudia Ara

Agrippinensium, Cologne ; CVT = Colonia Vlpiana Traiana, Xanten ; Fri = Frisiavons ; GI = Germanie inférieure ; GB = Gaule Belgique ; Med = Médiomatriques ; Ner = Nerviens ; Rem = Rèmes ; Sue = Suessions ; Tre = Trévires ; Tun = Tongres.

— G = Gentilice ; C = Cognomen ; NUP = Nom unique de pérégrin

nom emploi référence cité provAdarus NUP 8670 Tre GBAlctus C 3988 = ILB, 74 Tre GBAnaillius G N. 241 CCAA GIAttacco NUP AE, 1994, 1263 CCAA GIAttaconius G AE, 2001, 1427 CCAA GIAuerinius G AE, 1997, 1161 = Stuart, B 30 Fri GIBalvus NUP III, 4368 Bat GIBergussa esclave 3285 Rem GBBilaucus NUP AE, 2003, 1202 Tun GIBrinno NUP Tac., Hist., 4.15 ; Stuart, B 26 = AE, 2001, 1484 Can / Fri GICalionius G 3721 Tre GBCelissus NUP F. 290 = IKöln, 118 CCAA GICosuonius G 3994 = ILB, 81 Tre GBCruptorix NUP Tac., Ann., 4.73 Fri GICummius G F. 26 Tre GBDagania G 8279 = IKöln, 212 ; 8414 = IKöln, 365 ; IKöln, 442 CCAA GIDag(i)onius G 7934 CCAA GIDagissius G 11313 Tre GBDagsillus NUP 4265 Tre GBDaguis Inc Zwammerdam, 17 Can GIDaguus NUP 4265 Tre GBDurio C 3493 Amb GBDurio NUP AE, 1958, 50 = ILB, 32 Tun GIGennalo NUP 8786 Fri GIGesatius G 8346 = IKöln, 333 CCAA GIInecius NUP 4146 Tre GBMaina C 4095 ; 11313 Tre GBMainius G 3707 Tre GBMainnatus NUP F. 330 Tre GBMainonius G 8351 = IKöln, 324 CCAA GIMainusius G AE, 1986, 494 = ILB, 89 Tre GBMainutius G 11313 Tre GBMannius G 3652 Tre GBMassonius G 8021 ; 11987 CCAA GIMavillo (ou llus) C 4003 = ILB, 86 Tre GBMiccionius G 3964 = ILB, 69 Tre GBMicco NUP 4089 Tre GBMiccio NUP 4385 Med GB

230M

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Micioni(us) G AE, 2003, 1212 corrigé Med. GBMicius G AE, 1994, 1244 = ILB2, 174 Tre GBMinna C 3426 Rem GBOcellio NUP ou C ? S.-H. 12 r Tre GBOcosuonus et Ocosuonius C et G F. 64 = ILB, 131 Tre GBOglannius G AE, 1981, 686 CVT GISautenius G F. 267 CCAA GISenaucius G 12044 CCAA GISumatrius NUP F. 281 CCAA GITagadianus NUP Stuart, A 19 = AE, 2001, 1452 Fri GITagadunius G AE, 1975, 645 = Stuart, B 7 Fri GITagadunus C N. 255 ; RIB, 935 CVT GITagamas NUP Stuart, A 19 = AE, 2001, 1452 Fri GITagausus NUP 3628 = ILB, 59 Tun GITagus et Tagia NUP et G 3456 Rem GBTaliounia G 4246 Tre GBTaliounus NUP 4293 Med GBTauena C 3701 Tre GBTotia G 4177 Tre GBTottius G S.-H. 12 a ; S.-H. 12 h Tre GBVaccia G 3456 Rem GBVassilenus NUP Kolbe 5 CCAA GIVasso NUP F. 330 Tre GBVelorius G 7555a Tre GBViponius G N. 241 CCAA GI

Dans tous les tableaux, les nombres seuls renvoient à CIL, XIII. Tableaux 10 : Exemples de noms d’assonance germanique— Abréviations des provenances : Amb = Ambiens ; Bat = Bataves ; Can = Cananéfates ; CCAA = Colonia Claudia Ara

Agrippinensium, Cologne ; CVT = Colonia Vlpiana Traiana, Xanten ; Fri = Frisiavons ; GI = Germanie inférieure ; GB = Gaule Belgique ; Med = Médiomatriques ; Ner = Nerviens ; Rem = Rèmes ; Sue = Suessions ; Tre = Trévires ; Tun = Tongres.

— Abréviations des catégories linguistiquesgrasses : noms germaniquesL(atin) ; C(eltique) ; G(ermanique) ; T(raduction) ; A(ssonant) ; P(atronymique) ; Ind(igène indéterminé)

10, 1, 1 : Noms uniques de pérégrins

nom référence cité provinceAlbinus 3398 Rem GBAlbinus Stuart, B 12 = AE, 2001, 1473 Fri GIAnnia AE, 1974, 462 = IKöln, 311 Tre / CCAA GB / GIAugustus 3278 Rem GBAugustus AE, 1983, 708 = 2001, 1414 Med GBLibentio 3634 Tre GBLibo 10017, 519 = ASAN, 1988, n°26 Tun GILupula AE, 1989, 535 = ILB2, 160 Tun GIPacius AE, 1994, 1282 Bat GISimilia 4013 = ILB, 105 Tre GBSimilis AE, 1956, 165 = ILB, 30 Tun GIVeranius 11888 Tre GB

231Les nom

s germaniques

10, 1, 2 : Assonance celtique / germanique

Atticus AE, 1984, 669 CCAA GIAuita ILTG, 356 Sue GBAuitianus 3261 Rem GBAuitus AE, 1976, 474 = Demarolle 1 Med GBBlandus AE, 1938, 125 Bat GICassius ILB2, 166 Tun GIMarcus 3610 = ILB, 47 Tun GIMarcus AE, 1981, 679 CCAA GIPopilla AE, 1976, 363 Med GBPopillus 4016 = ILB, 109 Tre GBPupilla 3386 Rem GBTullio ILB2, 159ter Tun GIVerus 3613 = ILB, 45 Tun GI

10, 2, 1 : Noms de citoyens

gentilice surnom ling. surnom référence cité provAgilius Secundus LT Stuart, A 7 = AE, 2001, 1447 Fri GIAlbinius (T.) Ianuarius latin 8724 Bat GIAnnius Iarus celtique N. 1 Tre GBAppia Verina LAC/G 8366 = IKöln, 352 CCAA GIAppianius (L.) Paternus latin 3585 = ILB, 5 Ner GBAudacius Qu(i)etus latin AE, 1990, 728 CCAA GIAudac(ius) Victor LAC AE, 1978, 812 = Speidel 688 ; VI,

32916(Bat ?) GI

Fabius (T.) Ibliomarus celtique III, 1214 Tre GBFannia Secunda LT 8405 CCAA GIFufius (Q.) [-]gedus ? F. 289 CCAA GIGavillius Primus LT III, 14214 CCAA GIImbrius Verattius LAG 3586 = ILB, 4 Ner GBLallius Atticinus LAC/G 4269 Tre GBLiberalinius Vitalis L 8070 CCAA GILiberius (M.) Victor LAC 8725 Ner GBLibonius Mettus celtique S.-H. 1 Tre GBLupius Eustachius grec ILTG, 374 Med GBLupulinius Pintio indigène 7825 CCAA GINonianius Nonnillus G 3729 Tre GBNonnius (C.) Germanus G 3707 Tre GBPacatinius (P.) Quartus L 7924 CCAA GIPaccius (L.) Nonianus LAG N.-L. 212 CCAA GIPaccius (L.) Paris grec N. 193 CCAA GIRasius [---] ? AE, 1989, 546 Tre GBRipanius (C.) Artillus celtique 4230 Tre GBSicinius (Q?) Flauianus LAG AE, 1998, 951 = ILB2, 165 Tun GISimilia Satia celtique 3984 = ILB, 84 Tre GBSimilinia Paterna L 3984 = ILB, 84 Tre GBSimilinius (L.) Bellator LAC Kolbe 58 CCAA GI

232M

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Similinius (M.) Seranus L AE, 1973, 379 = Stuart, B 16 Fri GIVannius (M.) Adiutor latin N. 223 CCAA GIVeracilia Verilla LAC/G IKöln, SIII 22 CCAA GIVeratius (T.) Taurus latin 1988 Tre GBVettius Demioncus celtique N.13 Tre GBVinius (Q.) Vrsule[nus] LT 8853 CCAA GI

10, 2, 2 : Assonance celtique / germanique

Attilius Regulus LAC ILB, 72 Tre GBAttius At[-] ? 4164 Tre GBAttius (P.) Seruatus latin AE, 1996, 1094 Tun GIAuitius (Tib.) Genialis LAC AE, 1978, 502 Mor GBCarisius (T.) Gratus latin AE, 1973, 365 = Stuart, A 39 Fri GICassius Pompeianus latin 3621 = ILB, 34 Tun GICassius (L.) Aio celtique 3707 Tre GBEburia [-] ? 4103 Tre GBMarcia Verecunda LAC AE, 1977, 544 CCAA GIPopillius (M.) Sodalis L 3503 Amb GBSidonia Iassa celtique 4277 Tre GBSittia Anna G 4200 Tre GBTullonius (T.) Super LTG 12030 CCAA GIVallius Super LTG AE, 1968, 377 CCAA GI

10, 3, 1 : Surnoms de citoyens

Gentilice Surnom ling. gentilice référence cité provAemilia Lupula latin 7860 CCAA GIAntonius (M.) Pacatus latin 7851 CCAA GICandidinius Verax LP VI, 3240 = Speidel 642 Bat GICatius (Q.) Libo Nepos LAC 3592 = ILB, 29 Tun GICelerinius (M.) Augendus LP 1847 Bat GIDagissius Albinus C ou G 11313 Tre GBDomitia Albina latin 8743 Bat GIFlauius Audax latin III, 265 - (G)Frontinius Similis LP AE, 1977, 559 CCAA GIGeminius (L.) Similis LP AE, 1994, 1250 Tre GBGracileius (C.) Similis LP 3599 = ILB, 21 Tun GIIulius (M.) Audax latin 8579 CCAA GIMarius Agilis LPAC Stuart, B 15 = AE, 2001, 1476 Fri GIPriminius (Q.) Appius LPT 8227 = IKöln, 110 CCAA GIPublia Pacata latin 4206 Tre GBRusonia Nonna G ILTG, 355 Rem GBSaturninius Lupulus LP 8189 = IKöln, 40 CCAA GIVictorinia Veratta LPAC AE, 1994, 1283 Bat GIVlpius Agilis latin AE, 1977, 570 CVT GI[-]rius Augustus ? N. 44 Tre GB

233Les nom

s germaniques

10, 3, 2 : Assonance celtique / germanique

Ansatius (L.) Titus G 4124 Tre GBAttius (M.) Marcellus LAC/G 1838 CCAA GICaldinius (C.) Cassius G 8215 = IKöln, 95 CCAA GIDonicatius (Sex.) Atticus celtique 3707 Tre GBExominianius (C.) Verus celtique 8784 Fri GIFlauius (T.) Verinus latin VI, 3260 = Speidel 708 Fri GIHeluius Attius latin 3707 Tre GBMaius) Cassianus celtique F. 65 = ILB, 126 Tre GBPexius Auitus indigène ILB, 98 Tre GBPriminius Tullius LPT 8601 CVT GISecundius Attianus LPT ILB, 102 Tre GBSentius Atticus celtique Stuart, A 35 = AE, 2001, 1461 Fri GIVictorinia Veratta LPAC AE, 1994, 1283 Bat GIVictorinia Verina LPAC III, 4279 Can GIVlpius (M.) Auitus latin VI, 3296 = Speidel 341 CVT GI[-] Attillus ? 3707 Tre GB[-] Puppus ? 7412 Tre GB

10, 4 : Incerti (assonance germanique)

Aebutia 8358 = IKöln, 340 CCAA GIAudax 3599 = ILB, 21 Tun GIAudax Zwammerdam, 8 Can GISimilis 10017, 806 Bat GISimilis Zwammerdam, 59 Can GI

234M

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rDans tous les tableaux, les nombres seuls renvoient à CIL, XIII. Tableaux 11 : Exemples de noms de traduction germanique— Abréviations des provenances : Amb = Ambiens ; Bat = Bataves ; Can = Cananéfates ; CCAA = Colonia Claudia Ara

Agrippinensium, Cologne ; CVT = Colonia Vlpiana Traiana, Xanten ; Fri = Frisiavons ; GI = Germanie inférieure ; GB = Gaule Belgique ; Med = Médiomatriques ; Ner = Nerviens ; Rem = Rèmes ; Sue = Suessions ; Tre = Trévires ; Tun = Tongres.

11, 1 : Ingenuus (Freio)

Ingenuus NUP 3607 = ILB, 44 TunSimplicius Ingenuus cognomen 8726 BatIngenuius Ingenuinus (M.) G + C 8207 = IKöln, 71 CCAAIngenuinius Ianuarius gentilice 8789 FriIngenio NUP ? cognomen ? IKöln SII, 29 CCAA

11, 2 : Super (Ubius)

Super NUP 3611 = ILB, 48 TunSuper NUP Stuart, B 33 = AE, 2001, 1486 FriSuperina NUP AE, 1968, 311 = ILB, 51 TunSuperinius Peregrinus gentilice VI, 3289 = Speidel 656 BatSimplicius Super cognomen 8805 BatCornelius (Q.) Superstis cognomen AE, 1973, 378 = Stuart, B 1 Fri

11, 3 Groupement des deux traductions

Ingenuinius Super (M.) G + C VI, 32627 (Bat)Ingenuinia Iunia

mère de Superinius Rusticus et de Superinia Superba

G 8424 = IKöln, 404 CCAA