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Sociologie du guerrier gaulois
du IIIe au Ier s. av. J.-C. en Europe celtique
Projet de thèse – Geoffrey BLAISE
Sous la direction de Stephan FICHTL (UMR 7044 Archimède)
INTRODUCTION
La civilisation celtique a pendant longtemps fait l’objet d’études à partir du facteur technique
de ses productions matérielles. Pourtant, la compréhension des sociétés anciennes ne saurait
se limiter à cette approche trop restrictive, faisant la part belle à l’économie de production et
plus précisément aux choix techniques opérés. Cette approche, incontournable dans les
travaux de recherche visant une sériation plus fine des périodes de La Tène par la
détermination de typo-chronologies, ne suffit pas à elle seule à appréhender ces sociétés selon
des aires géographiques strictement définies. Dès lors, les travaux et manifestations
scientifiques effectués depuis un peu plus de trente ans sur l’habitat et les pratiques funéraires
ont indubitablement beaucoup apporté à la recherche protohistorique. Dépassant une
approche purement technique, l’étude stratigraphique des structures et du mobilier permet
aujourd’hui de mieux comprendre les manières de penser et d’agir de ces sociétés, renouvelant
notre considération de l’aristocratie, notamment pour ce qui concerne les dépôts funéraires.
C’est précisément dans cette lignée que se situe cette thèse de doctorat, dont le titre est
évocateur. Il s’agit en effet de se pencher sur l’image du guerrier gaulois (au sens large) à partir
des données disponibles par le biais des textes classiques et des données archéologiques, en
particulier des données funéraires. Dans ce cadre, l’objectif de ce travail consiste en l’inventaire
des tombes ayant livré de l’armement, des éléments de char ainsi que tout autre mobilier
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assimilable à du fourniment militaire datables de La Tène moyenne (275-150) et de La Tène
finale (150-25)1 au sein de la zone d’emprise de la culture laténienne (fig. 1).
Ces trois derniers siècles avant J.-C. ont été marqués par de profondes mutations sociales,
politiques et religieuses, par l’apparition des sanctuaires dès la fin du IVe s. et au IIIe s. av. J.-C.
qui semble être à l’origine des civitates par des groupements de peuples autours de ceux-ci. Si
ce phénomène n’est pas observé uniformément sur tout le territoire, il est un facteur influant
de la modification de l’habitat rural tel qu’on le connaissait jusqu’à présent et qui est
observable jusqu’au Ier s. av. J.-C., notamment par la formation progressive des oppida qui voit
un déplacement de l’habitat aristocratique vers ces sites fortifiés [FICHTL 2013].
L’intérêt est alors de s’interroger de l’impact de ces mutations sur les manières d’agir face à la
mort. Le déplacement de l’habitat s’accompagne-t-il d’une modification des pratiques
funéraires, tant par le choix des structures que du mobilier déposé ? Une réponse partielle à
cette question peut d’ores et déjà être apportée. En effet, il semble que l’apparition
d’institutions politiques autonomes ou en voie de l’être (Sénat, Assemblée du peuple) dès le
IVe s. av. J.-C. ait profondément modifié les modes de représentations sociales dans les
assemblages funéraires en Europe occidentale, pour donner lieu, entre le IIIe et le Ier s. av. J.-C.,
à une forte compétition aristocratique en lien avec le système clientélaire insufflé par ces
mêmes magistratures [BARAY 2007]. Ceci se traduit par un dépôt majoritaire d’ustensiles du
banquet public — en plus des armes — mais qui ne correspond plus au symposium des princes
du VIe s. av. J.-C. Le tout est de voir si ces changements sont également attestés en Europe
centrale. Dans un second temps, la confrontation de ces informations avec les figurations de
guerriers présentes sur les monnaies et sculptures, hauts et bas-reliefs rendra possible
l’affinement de l’analyse.
C’est dans ce contexte que va s’opérer ce travail de recherche, sur un territoire allant d’Ouest
en Est, de l’Atlantique à la plaine du Danube et du Nord au Sud, de l’embouchure du Rhin au
Midi de la France. Ce sont en tout dix pays qui vont faire l’objet de cette étude, à savoir la
Belgique, le Luxembourg, la France, le sud de l’Allemagne, la Suisse et plus à l’Est, la
République Tchèque, l’Autriche, la Slovaquie, la Hongrie ainsi que la Slovénie.
1 Les sériations chronologiques adoptées seront celles mises au point lors de la table ronde de Bibracte tenue en
2007 et qui ont fait l’objet d’une introduction à la publication de l’ouvrage Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant notre ère) en Gaule non méditerranéenne [BARRAL, FICHTL, GUICHARD 2012] proposant une clarification des questions de chronologie et de périodisation des trois derniers siècles avant notre ère
3
ÉTAT DE LA RECHERCHE
Nombreux sont les travaux de recherche liés à la guerre et à l’aristocratie dont nous citerons
les principaux apports. Commençons par citer les nombreuses synthèses régionales et
thématiques de l’Association Française pour l’Etude de l’Âge du Fer (AFEAF) qui ont
largement contribué à renouveler la vision que l’on pouvait se faire de la société celtique aux
deux âges du Fer et qui tend à s’orienter sur l’étude des Celtes orientaux, encore peu connus
jusqu’à présent.
L’armement gaulois et tardo-républicain a fait l’objet d’une multitude de publications. Citons
tout d’abord les travaux d’André Rapin [RAPIN 1999] dont la contribution à l’étude de
l’armement celtique à l’échelle de l’Europe a permis d’en apprécier les principales mutations
durant La Tène. Pour la Gaule du nord, les articles de Thierry Lejars [LEJARS 1996, LEJARS 2013]
ont remis en perspective l’état de la documentation archéologique sur les realia et d’en
appréhender les évolutions à chaque étape transitoire. Citons également les actes de la table
ronde de Bibracte tenus en octobre 2002 sous la direction de Matthieu Poux [POUX 2008]
intitulé Sur les traces de César. Militaria tardo-républicain en contexte gaulois offrant un panorama
complet des découvertes faites en Gaule ainsi qu’une caractérisation des principaux
marqueurs de l’empreinte du militaire césarien dans les faciès mobiliers de La Tène finale.
Le mercenariat et l’auxiliariat gaulois sont des domaines de recherche à part entière. Ils ont été
lancés dès les années 1990, à partir des découvertes de monnaies frappées au sein du complexe
nord-alpin ainsi que du mobilier gaulois dans des contextes différents. Le récent ouvrage de
Luc Baray intitulé Les mercenaires celtes et la culture de La Tène. Critères archéologiques et positions
sociologiques —publication faisant suite à l’obtention de son Habilitation à Diriger des
Recherches (HDR) — fait mention des sources et de l’historiographie du mercenariat celtique
et propose une synthèse critique des migrations et du processus d’acculturation depuis les
différents témoignages archéologiques observés dans les pays du pourtour méditerranéen et
dans l’Europe celtique. Parallèlement, la thèse de Lionel Pernet nommée Armement et auxiliaires
gaulois (IIe et Ier siècles avant notre ère) offre une approche intéressante. L’important corpus
d’armement daté de La Tène finale, dont la présence de pièces à l’époque encore inédites, a
participé à l’affinement de la typologie et à la révision des datations. Cette thèse dans son
ensemble offre ainsi une image renouvelée des auxiliaires gaulois d’époque républicaine.
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Par ailleurs, une multitude de chercheurs ont étudié les tombes à char de Gaule Belgique,
notamment Alfred Haffner (1983), Alain Duval (1994), Jeannot Metzler (1990, 2002) ainsi que
Nathalie Ginoux, Germaine Leman-Delerive et Christian Severin (2009). Ces publications
renseignent de manière synthétique les pratiques funéraires de Gaule septentrionale, faisant
quelques mentions ponctuelles des tombes prises en illustration d'une argumentation ciblée
sur les gestuelles funéraires. Notons également les travaux sous la direction d'Alain Duval
(1990), Anne Villard (1993) et plus récemment de Patrice Brun (2004), Alain Ferdière (2004),
Michel Polfer (2004), André Rapin (2004), Luc Baray (2004, 2007, 2009, 2011) ou encore Estelle
Pinard et Sophie Desenne (2009), qui offrent plusieurs approches à cette thématique à travers
le prisme des pratiques funéraires.
L’aristocratie celte a aussi été sujette à un nombre élevé d’études réunies en un ouvrage réalisé
sous la direction de Vincent Guichard, Franck Perrin et Jean-Claude Decourt suivant les actes
de la table ronde de Bibracte en juin 1999. Intitulée L'aristocratie celte à la fin de l'âge du Fer (IIe
siècle avant J-C - Ier siècle après J-C), cette publication incontournable croise les données
archéologiques, archéozoologiques, numismatiques, historiques, littéraires, épigraphiques,
iconographiques et anthropologiques et se trouve complétée par un corpus de textes
commentés.
Les monographies réalisées suite aux fouilles luxembourgeoises des nécropoles de
Lamadelaine [METZLER, METZLER-ZENS, MENIEL 1999] et de Goeblange-Nospelt [METZLER,
GAENG 2009] ainsi que de la tombe de Clémency [METZLER et al. 1991] ont permis de mieux
appréhender l’aristocratie au regard des pratiques funéraires en pays trévire. Les tombes
isolées du Berry (région Centre) font quant à elles, l’objet d’une belle publication intitulée La
tombe augustéenne de Fléré-la-Rivière par Alain Ferdière et Anne Villard [FERDIERE, VILLARD
1993]. En Gaule Aquitaine, Martin Schönfelder a réalisé plusieurs publications sur
l’exceptionnelle tombe à char de Boé [SCHÖNFELDER 2000 ; SCHÖNFELDER 2002 ; GORGUES,
SCHÖNFELDER 2008]. Dernièrement, les travaux de Luc Baray sur les dépôts aristocratiques
proposent une nouvelle considération de la notion de richesse par la mise en évidence de
différents modes de représentation funéraire en Europe occidentale [BARAY 2007].
La thèse d’Alain Deyber intitulée Les Gaulois en guerre. Stratégies, tactiques et techniques constitue
un apport majeur à la recherche [DEYBER 2009]. Dépassant le carcan de la religion, l’auteur
traite directement des circonstances liées à l’état de guerre, des problèmes humains subjacents
ainsi que des rouages de la conduite des batailles. Prenant le soin d’entrer dans les détails des
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difficultés intrinsèques aux commandements des armées et des manœuvres sur le terrain, ce
travail exhaustif et bien mené nous permet de reconsidérer les Gaulois sous un angle inédit.
Pour terminer, le travail de master réalisé par moi-même sur Les tombes à armes à La Tène finale
en Gaule non méditerranéenne a fourni des résultats intéressants. À partir de l’inventaire des
tombes ayant livré des armes, éléments de char et/ou tout autre mobilier lié au fourniment
militaire en Gaule Belgique, Celtique et Aquitaine, l’analyse de leur structure et du mobilier
présent dans chacune d’elles a permis d’effectuer d’un classement qualitatif ouvrant sur une
typologie en fonction de leur richesse (panoplie complète, mobilier importé, grande quantité
de mobilier commun…) et de déceler une logique organisationnelle au sein des tombes de
guerriers gaulois. Un élargissement chronologique au Ier s. apr. J.-C. a permis de rendre compte
de la perduration de ces traditions à l’époque augustéenne et au-delà.
L’ensemble des travaux ci-dessus cités vont servir, entre autres, de base épistémologique à
l’élaboration de cette thèse de doctorat. Faisons maintenant un point sur la méthodologie
adoptée.
APPROCHE METHODOLOGIQUE
La prise en considération des études modernes, rendant compte de l’évolution de la recherche,
ne saurait suffire à ce travail sans reprendre les textes grecs et latins évoquant l’aristocratie
gauloise à la fois au travers de l’éducation militaire, de l’habitat et des pratiques funéraires.
Les références citées ici constituent un premier ensemble non exhaustif d’extraits qu’il faudra
reprendre (fig. 2). L’ensemble des références bibliographiques va être géré par une base de
données créée en amont.
Le catalogue qui sera effectué cette année reprendra en partie la méthodologie adoptée pour
le travail de master. Il comprendra, selon l’échelle, le référencement des sites, des tombes et
du mobilier. Les critères définis sont susceptibles d’être modifiés au gré de la nature des
données rencontrées. Les champs énumérés ci-dessous (fig. 3) visent à rendre compte de
l’organisation des sites répertoriés et de déceler des indices sociologiques permettant de
renseigner le défunt tant par la nature, que par l’agencement de la tombe au travers du
mobilier déposé. Par ailleurs, un affinement de la recherche par zones géographiques sera fait
en fonction du volume de données rencontré.
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Les tombes nouvellement recensées en Europe celtique seront alors étudiées selon la même
méthode, ce qui permettra de la mettre à l’épreuve sur une zone territoriale plus vaste. Cette
dernière a d’ores et déjà fourni des résultats qui se sont montrés intéressants au sein des trois
zones prises en compte lors du travail de master, à savoir le Luxembourg (Trévires), la Haute-
Normandie (Calètes, Véliocasses, Aulerques-Eburovisques) et la région Centre (Turons,
Carnutes, Bituriges) (fig.4). Opérant à partir des plans réalisés, s’ils existent, il s’agira de
cataloguer le mobilier en fonction du système retenu des zones de contact et d’en étudier la
disposition dans des tombes en fonction du défunt à une échelle plus globale.
Contrairement aux autres systèmes (Fig 5a ; 5b), le système d’enregistrement par zone de
contact permet à la fois de caractériser la position du mobilier par rapport au défunt (en
contact/à proximité immédiate, proche ou en retrait), de lui attribuer une zone en fonction et
de relever le mobilier proche (Fig. 5c) dans le but de déceler des similitudes au sein des tombes
du corpus. Ces zones s’étendent depuis un « point 0 extensible » qui s’adapte au cas rencontré
(inhumation ou crémation) par l’apposition d’ellipses ou de cercles concentriques. Ainsi, un
objet situé aux pieds du défunt sera classé en « zone 1 » parce qu’il est en contact ou à proximité
immédiate de celui-ci. Par ailleurs, la difficulté d’établir des zones de contact « de portée
similaire » à l’intégralité des tombes en raison de leurs dimensions inégales se doit être palliée
par la formation de deux groupes en fonction de l’aire des structures. La documentation ne
permettant pas de calculer l’aire réelle au sol, les calculs ont été faits par rapport aux
dimensions des fosses, soit l’aire ouverte. Pour les tombes ovoïdes ou sans forme régulière, la
démarche a nécessité le traçage d’une ellipse circonscrite à leur trace pour en calculer
facilement l’aire. Pour les tombes quadrangulaires, la procédure est simplifiée. Cette étape
intermédiaire est rendue nécessaire pour la détermination de zones à allouer par tombe. Ainsi,
les petites tombes (inférieures à environ 2 m²) ne recevront que deux zones de contact :
« proximité immédiate » et « en retrait ». Ce choix s’inscrit dans la logique symbolique de la
gestuelle, consistant à attribuer le statut « en retrait » à un objet volontairement mis à l’écart
de la crémation dans une petite fosse mais cependant physiquement proche.
L’analyse des matériaux intègre les tombes ayant livré des éléments céramiques et métalliques
de service de table. En effet, si dans le catalogue le mobilier est classé selon le type et la matière,
le rendu chromatique appliqué aux plans tient uniquement compte de la catégorie
fonctionnelle (service à liquides/solides) des objets métalliques et céramiques. Ce choix utile
pour l’essai typologique et organisationnel ne l’est pas pour la visibilité d’un statut social
supérieur, pouvant être perceptible par une surreprésentation d’éléments de service de table
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en métal dans certaines tombes. L’enregistrement « mobilier proche » peut comporter jusqu’à
deux mentions par enregistrement, sous la forme « …+… ». Cette analyse permet d’attribuer
une « zone moyenne » à l’ensemble du mobilier et d’en déterminer le type d’objet « le plus
souvent proche ».
Cette thèse de doctorat se veut complémentaire des études réalisées sur l’aristocratie gauloise
au travers des pratiques funéraires. N’étant ni à proprement parler un travail sur l’armement,
ni un travail strictement sociologique, cette étude organisationnelle des tombes à armes a pour
finalité de renseigner davantage le guerrier gaulois, tant par le type et la nature de sa tombe
que par le mobilier à travers le type, la matière et la provenance des objets déposés.
L’observation des assemblages funéraires permettra de mieux comprendre l’idéologie
politique et de caractériser autant qu’il soit possible le statut du défunt par la détection de
marqueurs statutaires. Ceci apportera également un éclairage supplémentaire sur les Celtes
de l’Est, aujourd’hui encore mal connus.
ÉCHEANCIER DES TRAVAUX ENVISAGES
Une première estimation de la répartition du travail amène à la planification suivante :
- 2016/2017 : Il s’agira en première année d’établir un dépouillement bibliographique
aussi complet que possible et d’alimenter la base de données (corpus archéologique et
bibliographie). Cette année sera alors consacrée à la constitution du corpus
archéologique ainsi qu’à l’ajustement des critères d’enregistrement.
- 2017/2018 : En deuxième année, le corpus sera clos et les données seront analysées
comme décrit précédemment. L’ensemble des plans seront réunis et traités
numériquement pour y mettre en évidence les observations faites et appliquer la
méthode retenue. Une fois cette étape terminée, la fin d’année sera consacrée à
l’interprétation des résultats et au début de la rédaction.
- 2018/2019 : La troisième année sera marquée par la fin de la phase interprétative des
résultats obtenus ainsi que par l’avancement et la fin de la rédaction. Une phase
relativement étendue sera réservée aux relectures et à la vérification du bon respect des
normes préconisées (principalement illustratives) tout au long de ce travail.
8
BIBLIOGRAPHIE
BARAY, 2007
Baray L. — Dépôts funéraires et hiérarchies sociales aux âges du Fer en Europe occidentale : aspects idéologiques et socio-économiques. In : Baray L., Brun P., Testart A. dir. - Pratiques funéraires et sociétés. Nouvelles approches en archéologie et en anthropologie sociale, actes du colloque interdisciplinaire de Sens, 12-14 juin 2003. Dijon : Éditions Universitaires de Dijon, 2007, p. 169-189. (Art, Archéologie et Patrimoine)
BARAY, 2014
Baray L. — Les mercenaires celtes et la culture de La Tène : critères archéologiques et positions
sociologiques, Editions universitaires de Dijon, 2014
BARRAL, FICHTL 2012 Barral Ph., Fichtl S. (dir.) — Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant notre ère) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la Table-Ronde (Beuvray, 15 au 17 octobre 2007), Coll. Bibracte, 22, Glux-en-Glenne, 2012
DEYBER 2009 Deyber A. — Les Gaulois en guerre. Stratégies, tactiques et techniques, essai d’histoire militaire (IIe-Ier siècles av. J.-C.), édition errance, 2009
FERDIERE, VILLARD 1993 Ferdière A., Villard A. — La tombe augustéenne de Fléré-la-Rivière (Indre). Mémoire 2 du musée d'Argentomagus, 7e suppl. à la RACF, Vol. 65, édition La Simarre, 1993
FERDIERE 1993 Ferdière A. (dir.) — Monde des morts, monde des vivants en Gaule rurale, Actes du colloque ARCHEA/AGER (Orléans, 7-9 février 1992), 6e suppl. à la RACF, ARCHEA, Tours, 1993
FICHTL 2013 Fichtl S. — Les agglomérations gauloises de la fin de l’âge du Fer en Europe celtique (IIIe-Ier siècle av. J.-C.). In : D. Garcia (dir.), L’habitat en Europe celtique et en Méditerranée préclassique - Domaines urbains, Paris, Errance, 2013
Geoffrey Blaise — Les tombes à armes à La Tène finale en Gaule non méditerranéenne. Mémoire de master 2 (soutenu le 19 juin 2015), université François Rabelais de Tours, 2 vol.
GORGUES, SCHONFELDER 2008
Schonfelder M. — Militaria d'époque césarienne à Boé (Lot-et-Garonne) et à Toulouse (Haute-Garonne) : quelques considérations. In : POUX 2008 : 251-263
GUICHARD, PERRIN 2002
Guichard V. Perrin F. (dir.) — L’aristocratie celte à la fin de l’âge du Fer (du IIe siècle au Ier siècle av. J.-C. Actes de la Table-Ronde (Beuvray, 10-11 juin 1999), Coll. Bibracte, 5, Glux-en-Glenne, 2002
HAFFNER 1983 Haffner A. — Les tombes à char celtiques du Rhin moyen. In : Les Celtes dans le nord du Bassin parisien (VIe-Ier siècle avant J.-C.), Actes du cinquième colloque (Senlis, 30-31 mai 1981), Amiens, Antiquités Historiques de Picardie/Association française d'étude de l'Âge du Fer, 1983
9
LEJARS 1996
Lejars T. — L'armement des celtes en Gaule du Nord à la fin de l'époque gauloise, RAO, 79-104
LEJARS 2013 Lejars T. — L'armement des Celtes du second âge du Fer. IN : Girard B. (dir.) — Au fil de l'épée : armes et guerriers en pays celte méditerranéen, École antique de Nîmes, Bulletin n°30 : 79-83
METZLER et al. 1991
Metzler J., Bis R., Metzler-Zens N., Waringo R. — Clémency et les tombes de l'aristocratie en Gaule Belgique. Musée National d'Histoire et d'Art (Dossiers d'archéologie du Musée National d'Histoire et d'Art ; I), Luxembourg, 1991
METZLER, METZLER-ZENS, MENIEL 1999
Metzler J., Metzler-Zens N., Méniel P. — Lamadelaine : une nécropole de l'oppidum du Titelberg. Musée National d'Histoire et d'Art (Dossiers d'Archéologie du Musée National d'Histoire et d'Art ; VI), Luxembourg, 1999
METZLER, GAENG 2009 Metzler J., Gaeng C. — Goeblange-Nospelt. Une nécropole aristocratique trévire. Musée National d'Histoire et d'Art (Dossiers d'Archéologie du Musée National d'Histoire et d'Art ; XIII), Luxembourg, 2009
PERNET 2010 Pernet L. — Armement et auxiliaires gaulois (IIe et Ier siècles avant notre ère), Protohistoire européenne, éditions Monique Mergoil, 2010
POUX 2008
Poux M. (dir.) — Sur les traces de César : militaria tardo-républicains en contexte gaulois. Actes de la Table-Ronde (Beuvray, 17 octobre 2002), Coll. Bibracte, 14, Glux-en-Glenne, 2008
VILLARD 1993 a
Villard A. — Approche des rites funéraires dans les tombes aristocratiques de la fin de l'âge du Fer et du début de l'époque romaine, à partir de l'exemple biturige, in : FERDIERE 1993 : 319-322
VILLARD 1993 b Villard A. — Composition et disposition du mobilier dans les tombes aristocratiques bituriges (Ier s. avant J.-C. - Ier s. après J.-C.). In : L' Helgouach (dir.) - Les celtes en Normandie : les rites funéraires en Gaule (IIIe- Ier siècle avant J.-C.). RAO, Suppl. n° 6, 1993 : 245-265
RAPIN 1999 Rapin A. — L'armement celtique en Europe : chronologie de son évolution technologique du Ve au Ier s. av. J.-C., Gladius XIX, 1999
SCHÖNFELDER 2000 Schonfelder M. — Le mobilier métallique de la tombe à char tardo-celtique de Boé (Lot-et Garonne), Aquitania, 17 : 59-81
SCHÖNFELDER 2002 Schönfelder M. — La tombe à char de Boé (Lot-et-Garonne) de la fin de l'époque celtique : étude des chars et des tombes à char de La Tène moyenne et finale. VII - Résumé / Martin Schönfelder . – Mainz : Römisch-Germanischen Zentralmuseums, 2002 : 361-365
10
ANNEXES
Fig. 1. Systèmes chronologiques régionaux ; essai de synthèse et principaux marqueurs chronologiques. Issu de BARRAL, FICHTL, GUICHARD (2012) Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (IIIe-Ier s. av. J.-C.) en Gaule non-méditerranéenne.
11
Fig. 2. Premier ensemble du corpus d’extraits littéraires classiques Issu de GUICHARD, PERRIN (2002) L'aristocratie celte à la fin de l'âge du Fer (IIe siècle avant J-C - Ier siècle après J-C)
Thème Auteur Œuvre
Éd
uca
tio
n m
arti
ale
Co
rp s
Cicéron Pour le roi Déjotarus, X 28
César Guerre des Gaules, VII 57
Poséidonios Fragments, 68 E
spri
t Élien Histoire variée, VIII 6
Tite-Live Histoire romaine, XXXVIII 18, 9 Histoire romaine, XXXVIII 24, 8
Pomponius Méla Géographie, III 2, 19
César
Guerre des Gaules, VI 13, 4 Guerre des Gaules, VI 14, 2-3 Guerre des Gaules, V 48, 4 Guerre des Gaules, I 19, 3
Diogène Laerce Vie des philosophes illustres II
Dion Cassius Histoire romaine, XI, 9, 2-3
Strabon Géographie, IV 1, 5
Tacite Annales, II 43, 2 Agricola, XXI 1-3
Plutarque Vies parallèle, Sertorius, 14 3-4
Ha
bit
at
Parthenios Erotika, VIII 4
Dion Chrysostome Discours, XXXII 49, 8
Poséidonios Fragments, 67
Tacite Histoires, IV 14, 4
Strabon Géographie, IV 1, I I
César Guerre des Gaules, VI 14, 2
Fu
né
rail
les
« b
ell
e m
ort
»
Silius Italicus La guerre punique, III 340-343
Orose Contre les païens, V 15 Contre les païens, V 12
Pausanias Périégèse, XXI 6-7
Valère Maxime Faits et dits mémorables, II 6, I I Faits et dits mémorables, III 2, ext. 7
Plutarque Vies 574C. Sertorius, 14 5
Tacite Moralia 770DE, 25
Strabon Géographie, XII 3, 35
Lucain La Pharsale, I 447-462
Horace Odes, IV 14, 49-50
Deu
il Tacite Annales, XIV 30, 1
Dion Cassius Histoire romaine, épitomé du I. LXII 12 6
Plutarque Moralia I 13A
Règ
les
César Guerre des Gaules, VI 19, 3-4 Guerre des Gaules, VI 13, 5
12
Sit
es
- localisation, - type, - nombre de tombe(s), - emprise chronologique
To
mb
es
- type, - dimensions, - datation, - emplacement, - mode d’ensevelissement, - individus, - place du défunt dans la tombe
Mo
bil
ier
Armes
- catégorie, - type, - quantité, - typologie - emplacement, - indice sociologique
Autres (par type)
- catégorie, - type, - quantité, - emplacement, - provenance
Fig. 3. Ensemble des critères retenus dans l’inventaire des tombes de guerriers gaulois
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Fig. 4. Ensemble des sites inventoriés par zone géographique. Fond de carte issu de Fichtl (2012), Les Peuples gaulois, p. 8.
14
Fig. 5.a Premier système d’enregistrement envisagé. La diversité des structures et des orientations qui figurent ici représente des cas pouvant être rencontrés, rendant impertinent le choix d’enregistrer chaque objet selon les points cardinaux.
Fig. 5.b Deuxième système d’enregistrement envisagé selon un quadrillage pentapartite. Ce système tient compte de l’emplacement du défunt mais pose le problème de la « hiérarchisation » des espaces qui ne s’applique pas toujours de manière cohérente.
Fig. 5.c Système d’enregistrement retenu selon deux à trois zones de contact. Ce système tient compte de l’emplacement du défunt et du mode d’enfouissement opéré. On se retrouve avec une zone 1 « proximité immédiate », une zone 2 « proche » et une zone 3 « en retrait ».