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MARS 2015 N°12 NOUVELLE VERSION Retrouvez-nous sur www.enfants-lfdc.org AU-DELÀ DU QUOTIDIEN Lorsque nous participons à des marchés solidaires ou des festivals, les réactions aux photos exposées sont presque unanimes : « Quels beaux sourires ! Qu’est- ce qu’ils ont l’air heureux, ces enfants ! » Et c’est vrai : Rainbow Life a permis aux "enfants arc-en-ciel" d’avoir avant tout une vraie vie d’enfant. M es séjours en Inde et mes lectures m’ont fait découvrir une vie si différente des cultures occidentales : des "normalités", des référents, des priorités autres qui nous étonnent, nous enrichissent ou qui, parfois, nous séparent. Dans nos relations avec les Indiens qui s’occupent des enfants nous sommes respectueux de ces différences tout en voulant rester fidèles à nos valeurs et proposer une approche éducative qui donne aux enfants les meilleures chances de pleinement développer leurs potentiels. Chaque visite apporte son témoignage du positif dans le quotidien mais nous devons aussi rendre compte des pistes de progrès qui subsistent. Envers tous ceux qui participent à cette belle aventure, nous avons un devoir de sincérité. C’est avant tout un devoir envers les enfants. Sabine [email protected] AU-DELÀ DU QUOTIDIEN ............................................ 1 BRÈVES ..................................................................... 2 DES INSTANTS MAGNIFIQUES .................................... 3 ÉTAT DES LIEUX ......................................................... 4 DES RÊVES AU BOUT DU PINCEAU .............................. 6 ALBUM PHOTO ........................................................... 7 UN REGARD PLEIN D’AMOUR ..................................... 8 NOUS CONTACTER ..................................................... 8 John Dewey « L’éducation n’est pas une préparation à la vie : elle est la vie elle-même. » La mise en page de notre lettre d'information est offerte à LFDC par exatypo.com

« L’éducation n’est pas une préparation à la vie : elle ...enfants-lfdc.org/pdf/lfdc_lettre_info_n12.pdf · européennes qui exportent mais c’est très mauvais pour LFDC

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MARS 2015N°12 NOUVELLE VERSION

Retrouvez-nous sur www.enfants-lfdc.org

AU-DELÀ DU QUOTIDIEN

Lorsque nous participons à des marchés solidaires ou des festivals, les réactions aux photos exposées sont presque unanimes : « Quels beaux sourires ! Qu’est-ce qu’ils ont l’air heureux, ces enfants ! » Et c’est vrai : Rainbow Life a permis aux "enfants arc-en-ciel" d’avoir avant tout une vraie vie d’enfant.

Mes séjours en Inde et mes lectures m’ont fait découvrir une vie si différente des cultures occidentales : des

"normalités", des référents, des priorités autres qui nous

étonnent, nous enrichissent ou qui, parfois, nous séparent. Dans nos relations avec les Indiens qui s’occupent des enfants nous sommes respectueux de ces différences tout en voulant rester fidèles à nos valeurs et proposer une approche éducative qui donne aux enfants les meilleures chances de pleinement développer leurs potentiels.Chaque visite apporte son témoignage du positif dans le quotidien mais nous devons aussi rendre compte des pistes de progrès qui subsistent. Envers tous ceux qui participent à cette belle aventure, nous avons un devoir de sincérité. C’est avant tout un devoir envers les enfants.

Sabine • [email protected]

AU-DELÀ DU QUOTIDIEN ............................................ 1

BRÈVES ..................................................................... 2

DES INSTANTS MAGNIFIQUES .................................... 3

ÉTAT DES LIEUX ......................................................... 4

DES RÊVES AU BOUT DU PINCEAU .............................. 6

ALBUM PHOTO ........................................................... 7

UN REGARD PLEIN D’AMOUR ..................................... 8

NOUS CONTACTER ..................................................... 8

John Dewey

« L’éducation n’est pas une préparationà la vie : elle est la vie elle-même. »

La mise en page de notre lettre d'informationest offerte à LFDC par exatypo.com

2 MARS 2015 • N°12 NOUVELLE VERSION

BRÈVESPANNEAUX SOLAIRES

En août 2014, 6 panneaux photovoltaïques ont été posés sur la terrasse de la maison des filles. Cet investissement

de 5155 € a été rendu possible grâce au soutien du Conseil Régional de Franche-Comté (2500 € sur 2 ans), le Conseil Général du Territoire de Belfort (500 €) et l’association Cravanche Sans Frontières (500 €). Les soirées – et en particulier le temps des devoirs – sont maintenant à l’abri des coupures de courant et les factures d’électricité (pour les 2 maisons) ont diminué d’environ la moitié.

UNE MISSION ET UNE VISITE

Agée de 28 ans, Violaine Marmonier a mis en pause son poste de kinésithérapeute respiratoire à la Ligue

Pulmonaire Neuchâteloise pour être la première de deux formatrices bénévoles au centre Hariksha pour enfants polyhandicapés. Il s’agit d’un partenariat entre Hariksha et KDM Kinés du Monde (www.kines-du-monde.org). Dans ce programme, qui durera un an avec un relai à mi-parcours, Violaine forme le personnel et une partie des parents, qui sont très motivés. Connaître les bons gestes et les pratiquer à la maison participe au développement de l’enfant.

ALAIN CALMUS

Alain Calmus est un architecte français. Il était partenaire financier dans notre projet "Trois vaches

pour Hariksha". Il a profité des vacances de Noël et, dit-il, de la connais-sance que John a de l’Inde, pour venir découvrir ce pays et « partager une rencontre avec ces enfants du bout du monde ». Pendant 10 jours, il a pu observer le quotidien de tous les enfants et découvrir la région de Tiruvannamalai et les techniques de construction indiennes grâce à Ravi qui a servi de guide. Il a également visité Pondichéry et surtout Auroville, « une utopie moderne très intrigante pour un architecte-urbaniste occidental ».

RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION ADMINISTRATIVE

Visite d’un architecte pour s’assurer de la solidité du bâtiment, d’un spécialiste incendie et d’un inspecteur

sanitaire, vérification de la conformité aux normes administratives (avec une marge de tolérance), vérification de la scolarisation de tous les enfants, comptabilité passée à la loupe, vérification de l’origine des fonds : c’est un vrai parcours d’obstacle auquel Ravi a dû se plier pour obtenir le renouvellement du "certificat d’enregistrement" autorisant Rainbow Life a accueillir des enfants ! Ce certificat est valable jusqu’en janvier 2020. Voilà une bonne chose de faite !

ÉVOLUTION DÉFAVORABLEDU TAUX DE CHANGEUn euro moins fort c’est bien pour les entreprises européennes qui exportent mais c’est très mauvais pour LFDC ! En un an, nous avons "perdu" 18 % de nos ressources financières destinées à l’Inde en raison d’un taux de change qui dégringole.

Alain et des garçons

un moment de détente pour Violaine et une partie des filles

3 NOUVELLE VERSION N°12 • MARS 2015

TÉMOIGNAGEJAN VACLAV VANEK est un musicien virtuose qui a le cœur dans les mains et des étoiles dans les yeux. Il est surtout connu comme guitariste avec un répertoire de jazz mais en fait, dans ses compositions et interprétations, le monde est sa partition : il joue aussi bien de la flûte traversière, du sarode, de la harpe japonaise ou des percussions (entre autres). Ses tournées l’emmènent au Canada, en Chine, au Japon, en Nouvelle Zélande, en Serbie, en Polynésie et... en Inde. Jan est un humaniste, homme simple et vrai, à la générosité discrète : il recevait depuis quelque temps notre lettre d’info et, profitant d’une tournée indienne, il a proposé de venir jouer pour les enfants, à titre amical. Voici son témoignage.

DES INSTANTS MAGNIFIQUES

Après une route vivante et bruyante de quelques heures depuis Pondichéry, nous sommes arrivés au premier

centre de Rainbow Life. Dans cette Inde immense et toujours en mouvement, où la rythmique des hommes dans son ensemble est sans trêve comme dans un océan de vie humaine, j'ai eu l'impression en arrivant sur le site où vivent les enfants de Rainbow Life d'être sur une petite île comme dans le pacifique sud où je me rends régulièrement. Une île au sens oasis du terme. Nous n'étions pas si loin du centre-ville mais l'endroit était calme tout en étant plein de vie, ces molécules de vie données généreusement dès notre arrivée par l'équipe du centre et par ces enfants dont nous aussi avions et avons tant à apprendre.

des enfants volontaires, souvent joyeuxTapas, une amie indienne, Suresh, un très bon percussionniste et moi-même avons reçu un merveilleux accueil de la part de John, Ravi, Sujatha et bien sûr des enfants eux-mêmes.

À mon avis les deux centres où nous avons eu la chance et le privilège de donner des concerts sont, malgré de petits moyens, très bien organisés. Les enfants, en dépit de leur histoire parfois douloureuse, sont volontaires, souvent joyeux et ils sentent très bien l'aide et la tendresse qui leur sont données. Nous avons reçu, nous aussi, un très riche spectacle pluridisciplinaire de la part des enfants selon les activités diverses et variées qu'ils pratiquent.J'ai aussi senti la même ambiance et des énergies similaires dans le deuxième centre où sont les enfants polyhandicapés. Le cadeau a été pour nous de pouvoir donner de la musique à des oreilles aussi ouvertes, aussi réceptives avec une écoute toujours très respectueuse.

ces vies d’enfants qui nous regardentJe pense que l'action de Rainbow Life et l'engagement des adhérents de LFDC est véritablement nécessaire à la vie et au développement de ces enfants. Aussi la démarche de John et de ses associés est très engagée. Elle se donne sans tambours ni trompettes mais avec une grande sincérité.

L'échange était très fort sur tous les points et les instants magnifiques de ces rencontres resteront en moi à jamais. J'espère pouvoir retourner prochainement en Inde et retrouver ces vies d'enfants qui nous regardent toujours. Merci à eux, à Tapas et Suresh, aux nouveaux amis indiens et bien sûr à John. Infiniment...

Jan Vanek • www.janvanek.org

4 MARS 2015 • N°12 NOUVELLE VERSION

ÉTAT DESLIEUX

En 2014 je suis allé deux fois en mission à Rainbow Life : un mois en été et 18 jours pour les fêtes de fin d’année. Il me paraît utile de partager avec vous les points forts que j’ai pu observer ainsi que les progrès qui, selon moi, restent à réaliser.

Il faut tenir compte de deux données essentielles : d'une part les ressources insuffisantes de LFDC ne nous permet-tent pas de financer les salaires de véritables éducateurs ni d’autres personnels et d'autre part, le poids des différences culturelles rend certains choix plus compliqués. À chaque fois, avant de faire une remarque ou une suggestion, je me demande si je ne tombe pas dans une attitude néo-colonialiste, fût-elle bienveillante. J’essaie de me référer à des valeurs que je veux croire universelles et qui sont avant tout respectueuses de l’individu.

LES ENFANTS ONT DROIT À UNE VRAIE VIE D’ENFANT

Là il n’y a aucun doute : la vie actuelle des enfants est incomparablement meilleure qu’avant leur admission (finis

négligence, maltraitance, travail de domestique ou en usine). Il y a bien les petits chagrins et chamailleries du quotidien mais en règle générale les enfants sont joyeux et positifs. Leur sourire et leurs yeux pétillants en témoignent ! C’est la plus belle réussite de Sujatha et Ravi.

LES ENFANTS DOIVENT ÊTRE BIEN NOURRIS,EN QUANTITÉ ET EN QUALITÉ

Tous les enfants parlent d’une différence essentielle entre leur vie d’avant et l’arrivée à Rainbow Life : maintenant

ils mangent à leur faim. Mais les repas ne sont pas encore assez équilibrés : beaucoup trop de riz, pas assez de légumes ni de protéines. Certains visages commencent à s’arrondir. L’excès de consommation de riz blanc est plus particulièrement caractéristique du Tamil Nadu. J’ai transmis à Ravi des articles rédigés par des médecins nutritionnistes tamouls qui démontrent les méfaits du riz blanc, première cause du développement du diabète. Mais pour l’instant,

la tradition l’emporte. Changer les habitudes est un travail de longue haleine. Nous pouvons difficilement faire mieux que des formations à l'intention des femmes sur la nutrition et l'équilibre alimentaire de base, que nous avions initiées et financées en 2011 grâce à un soutien du Conseil Régional de Franche-Comté. Il faudrait la perle rare tamoule qui ferait s’opérer le changement progressivement.

AUCUNE PUNITION CORPORELLE NE DOIT ÊTRE TOLÉRÉE

C’est également respecté : c’est une conviction que Ravi et moi partagions déjà avant de nous rencontrer.

Mais pour les adultes, l’habitude indienne de crier est là, malheureusement, ainsi que le fait de demander à voix forte qu’on apporte ceci ou cela plutôt que se déplacer. Dans l’Inde coutumière (donc pas partout), on considère que les enfants sont faits pour servir les adultes, obéir aux ordres quels qu'ils soient et les enfants sont ainsi formatés. Peut mieux faire.

FILLES ET GARÇONS ONT LES MÊMES DROITS ET DEVOIRSEt c’est bien le cas à Rainbow Life.

LES ENFANTS ONT DROIT À LA SANTÉ

Pas de problème pour les soins médicaux, qui sont bien gérés. Mais les enfants ne dorment vraiment pas assez et le

sommeil a une incidence sur la santé. Le réveil à 5h30 n’est que partiellement justifié par la somme de ce qui doit être fait avant le départ pour l’école. Nous sommes convenus que les enfants se coucheraient à 22h00 mais... il y a le poids de l’habitude qui trouve normal que l’on soit debout jusqu’à très tard.

LES ENFANTS ONT DROIT À DES CONDITIONS DE VIE OÙ L’HYGIÈNE EST SATISFAISANTE

Les enfants apprécient d’avoir de l’eau chaude et aiment être propres : filles et garçons prennent le temps de se faire

beaux, donc l’essentiel est là. Néanmoins, dans ce domaine, il reste une grande marge de progrès pour les "détails" ! Se laver les mains systématiquement après un passage aux toilettes (pour protéger de la contamination), avoir une brosse à dents propre (qui ne traîne pas par terre) et s’en servir au moins matin et soir après les repas, ne pas utiliser un peigne plein de poux

les sourires d’une vraie vie d’enfant améliorer l’équilibre alimentaire je t’explique

les devoirs le soir

5 NOUVELLE VERSION N°12 • MARS 2015

(et ne pas le passer aux autres !), ne pas nettoyer un peigne avec une brosse à dents... ce sont autant de comportements qui devraient être des réflexes d’hygiène universels ! Les enfants devraient y être formés mais tous ces détails de la vie quotidienne ne semblent tout simplement pas vus par des yeux d’Indiens disons... "traditionnels".

LES ENFANTS ONT LE DROIT (ET LE DEVOIR) D’ALLER À L’ÉCOLE

Ils sont scolarisés et ils apprécient cette chance (qui devrait toujours et partout être une situation normale). En fin de

scolarité obligatoire, Ravi s’efforce de leur trouver la suite la plus appropriée, par exemple une formation professionnelle si les résultats scolaires ne sont pas excellents. Mais LFDC commence déjà à avoir des problèmes de ressources pour financer études ou formations assez coûteuses et qui concernent plusieurs grands en même temps.

LES ENFANTS ONT DROIT À DES VÊTEMENTS DIGNES

Grâce à Sujatha et Ravi, les enfants peuvent choisir leurs propres vêtements. Ils sont bien habillés, ce qui est un

facteur d’intégration sociale important, et ils sont généralement assez propres même si parfois une épingle de nourrice remplace un bouton alors que tous ont eu des cours de couture. C’est l’un des cas où il faudrait un appui éducatif quotidien.

LES ENFANTS ONT LE DROIT DE JOUER

C’est le cas, même si les tâches ménagères prennent de plus en plus de temps, surtout pour les plus grands, faute

de pouvoir payer du personnel. Les ados, filles et garçons, ont maintenant davantage de responsabilités, par exemple dans la gestion des stocks (nourriture, produits d’hygiène, fournitures scolaires) ou même le classement des factures pour le comptable ! Cela m’a tout d’abord surpris mais le fait est que cela leur apprend la valeur des choses et les prépare ainsi à leur vie adulte.

LES ENFANTS ONT DROIT À UN ENVIRONNEMENT PROPRE

La notion de propreté est un exemple caractéristique de nos différences culturelles. Ce qui est considéré sale

en Occident ne l’est pas forcément ailleurs. L’intérieur des

maisons est nettoyé, mais pas de manière très efficace. Or accepter des murs sales c’est implicitement dire aux enfants que quand ils seront adultes ils pourront vivre dans des murs aussi sales ou ne pas respecter les lieux de vie partagés. Est-ce un manque de respect que vouloir des progrès dans ce domaine ? Je ne crois pas : des ONG indiennes organisent des programmes de sensibilisation et d’éducation à la propreté. Mais le chantier est vaste !

IL N’Y A PAS QUE L’ARGENT !

Certes, nous sommes limités par nos ressources financières. Mais il n’y a pas qu’une question de

budget. Pour l’Inde "traditionnelle", un éducateur c’est uniquement quelqu’un qui veille à la discipline et qui surveille. Il faudrait des éducateurs ouverts aux intérêts de l’enfant au-delà des besoins de base. Il faudrait pour aider Ravi et Sujatha des éducateurs sensibilisés à la pédagogie de l'enfant, même simple, acteurs au quoti-dien par leurs attitudes, leurs méthodes, leur créativité. Il faudrait des éducateurs indiens "modernes", comme certains que j’ai pu rencontrer à Pondichéry ou Auroville, qui créent un environnement réfléchi et qui conçoivent des programmes éducatifs stimulant les potentiels des enfants. Ces éducateurs existent mais ce sont souvent deux mondes qui s'ignorent ou se mécomprennent. En Inde – comme dans tant d’autres endroits y compris "chez nous" – il y a le poids des habitudes.

NOUS SOMMES DES PARTENAIRES

Des progrès doivent être réalisés et, pour ce faire, des Indiens doivent aider d’autres Indiens. Cela ne

sera sans doute pas facile à mettre en œuvre et il faut donner du temps au temps. Mais nous devons toujours nous rappeler que l’essentiel est là : contrairement à tant d’orphelinats que j’ai visités, à la discipline paramilitaire et aux regards tristes, les enfants de Rainbow Life reçoivent de l’affection et sont heureux. Pour cela, nous témoignons notre reconnais-sance à Ravi et Sujatha. Nous sommes des partenaires et devons continuer à marcher ensemble sur le même chemin. John • [email protected]

le droit de jouer gestion des stocks le droit à un environnement propre

les devoirs le soir

classement de la comptabilité

peut mieux faire

6 MARS 2015 • N°12 NOUVELLE VERSION

ÉDUCATIONLes activités sportives sont bien organisées mais pour le reste du temps libre, il est désolant de voir les enfants s’occupant comme ils le peuvent (mais avec souvent des trésors de créativité). C’est ainsi que le projet "fresques" est né en janvier.

DES RÊVES AU BOUT DU PINCEAU

Mes objectifs étaient les suivants :•Leur apprendre à mener un projet de bout en bout, avec

des étapes et la patience nécessaire.•Leur apprendre le travail en équipe avec le respect des

avis différents. •Leur apprendre des techniques d’expression et le respect

des outils.•Leur permettre d’avoir une fierté légitime de leur créativité

et de leur travail.

Pour les quatre équipes, obtenues par cooptation, les enfants ont accepté la mixité et un mélange d’âge. Les principes de base d’échanges d’idées ont d’abord été expliqués. Chaque groupe a nommé un modérateur qui s’assurait que tous pouvaient parler, et un secrétaire pour noter toutes les idées sans censure. Le thème était libre. Je passais d’un groupe à l’autre pour vérifier que les principes étaient compris et respectés. Les enfants étaient extraordinairement concentrés et enthousiastes.

5 jours en couleurEnsuite ils ont fait plusieurs dessins avec les idées recueillies. Comme prévu, c’est là qu’il a fallu introduire des notions de perspectives et leur suggérer de faire des choix parce que, même sur 2m², s’il y a trop de choses tout est noyé. Les enfants eux-mêmes ont décidé de garder au moins une suggestion de chaque coéquipier.

Chaque dessin ayant été simplifié, j’ai aidé à faire les crayonnés sur les grandes surfaces. Et après une brève démonstration des techniques et principes de peinture, les enfants s’y sont mis avec un vrai plaisir. Tous ont pu peindre et chaque une œuvre est donc vraiment collective. Le groupe composé majoritairement des grandes filles a géré de façon remarquable, permettant à quatre de travailler en même temps. Certains ne pouvaient pas s’arrêter, telle Snega qui repeignait ce qui avait déjà été fait, juste pour le plaisir de continuer à manier le pinceau ! Rires et fierté : le 5e jour nous avons fêté les artistes et leurs œuvres avec un immense gâteau.

John • [email protected]

7 NOUVELLE VERSION N°12 • MARS 2015

LFDC, La Famille Du Cœur, est une association à but humanitaire et de développement solidaire, reconnue d’intérêt général, présente dans le sud de l’Inde (état du Tamil Nadu) depuis 1988. www.enfants-lfdc.org

Domiciliation chez la secrétaire :Monique [email protected] rue d’Evette90350 Evette-Salbert

Responsable de la publication : John N. [email protected] rue de Mathay25700 Valentigney

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FDC

EN FRANCE UN REGARD PLEIN D’AMOUR

Eva et François, les gérants de la librairie Le livre et la tortue à Issy-les-Moulineaux, ont eu plaisir à accueillir la première exposition du 18

novembre au 18 janvier. Deux commentaires parmi les nombreux laissés sur le livre d’or : « Beaucoup d’émotion et de sincérité dans ce travail, un regard plein d’amour. », « Magnifique expo pleine d’émotions, on retrouve l’humanité ! » Des premiers tirages ont été vendus, apportant à LFDC 800 € de bénéfice. Mais ce n’était que la première étape !

à la recherche d’un deuxième lieud’exposition en France

Anaïs, épaulée par Arthur et Kelley, étudiants eux aussi, cherche maintenant un plus grand espace à Paris ou aux alentours : galerie d’art bien sûr mais aussi salle d’exposition d’une mairie ou d’un centre culturel et social. L’équipe a déjà multiplié les contacts avec des mairies. La Maison des Indes et l’ambassade ont également été approchés.

Vous pouvez nous aider car toutes les possibilités sont les bienvenues. Si vous connaissez un lieu d’exposition qui serait disponible dans l’année, à Paris ou ailleurs, n’hésitez pas à contacter Anaïs :[email protected]

Amandine a séjourné deux fois à Rainbow Life et, photographe professionnelle, elle en a rapporté de superbes clichés. Anaïs, qui a également été en mission à Rainbow, a décidé d’organiser une exposition de certainesde ses œuvres.

Arul Kumar par Amandine

Amandine et Anaïs