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UNE PRODUCTION ELEPHANT STORY
BARBARA SCHULZ
LANNICK GAUTRY
ARMELLE DEUTSCH
ARIÉ ELMALEH
AVEC LA PARTICIPATION DE
MARIE-ANNECHAZEL
RÉALISÉ PAR JÉRÔME CORNUAU UNE SÉRIE CRÉE PAR JEANNE LE GUILLOU ET BRUNO DEGA
LES SECRETS FINISSENT TOUJOURS PAR REFAIRE SURFACE
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TF1
À PARTIR DU
JEUDI 3 SEPTEMBRE
20:55
22
le MyStÈre du lac
UnE SériE dE 6x52
CrééE PAr JEANNE LE GUILLOU Et BRUNO DEGA
réALiSéE PAr JÉRÔME CORNUAU
AVEC: BARBARA SCHULZ (LiSE StoCKEr), LANNICK GAUTRY (CLoViS BoUViEr),
ARMELLE DEUTSCH (KArinE dELVAL), CYRIL LECOMTE (HErVé dELVAL),
CLAIRE BOROTRA (PAtriCiA MAzAUd), LAURENT BATEAU (niCoLAS MAzAUd),
EMILIE CAEN (VALériE FoUrnont), ARIÉ ELMALEH (tHoMAS MéziÈrES),
PHILIPPE DUQUESNE (SErGE JoUFroy), VINCENT DENIARD (réMi BoUCHArd),
JACKIE BERROYER (PiErrE LEtizi) …
AVEC LA PArtiCiPAtion dE MARIE-ANNE CHAZEL (MAriAnnE StoCKEr)
Lise Stocker, fl ic de la crim’, revient dans sa ville natale pour s’occuper de sa mère atteinte
de la maladie d’Alzheimer… Une jeune fi lle de 17 ans disparaît après la fête du village. Cette
disparition bouleverse Lise : il y a quinze ans presque jour pour jour ses deux meilleures
amies ont disparu sans laisser de traces… Les deux affaires sont-elles liées ? Lise va-t-elle
pouvoir faire la paix avec son passé ?
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é d i t o
tF1 propose à ses téléspectateurs de plonger au cœur d’un grand mystère. A travers la disparition inexpliquée de trois jeunes
filles, les six épisodes de cette mini-série lèvent le voile sur les secrets d’une communauté bien plus complexe qu’elle en a l’air…
Après avoir rencontré de beaux succès l’année dernière avec plusieurs unitaires événementiels, nous lançons une mini-série qui
s’inscrit pleinement dans la politique d’événement de notre chaîne.
Cette histoire efficace a bénéficié du regard exigeant du réalisateur Jérôme Cornuau. il a apporté, par ses partis pris clairs et
ambitieux, un univers artistique fort et une ambiance particulière. il a également su s’entourer de comédiens talentueux : la ma-
gnifique Barbara Schulz dans le rôle d’une femme hantée par son passé et Marie-Anne Chazel, extrêmement poignante en mère
atteinte d’Alzheimer. Philippe duquesne, Lannick Gautry ou encore Arié Elmaleh complètent ce casting prestigieux.
Marie GuillauMond Directrice artistique
De la fiction française
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5
“ U n r ô L E A S S E z r A r E ”
qu’est-ce qui vous a plu dans ce projet ?
d’abord, le réalisateur Jérôme Cornuau est venu me voir
quand j’étais au théâtre et m’en a très bien parlé ! A la lecture,
j’ai aimé le suspense des scénarios et j’ai trouvé que Lise
était un très beau personnage, complexe et brisé, très éloigné
des pétillantes jeunes femmes que l’on me proposait habi-
tuellement. Pour une comédienne, ce genre de rôle principal
est assez rare ! J’ai aussi accepté car j’ai été touchée par le
sujet. il y a quelques années, j’avais vu un documentaire : une
femme expliquait qu’un jour, sa sœur n’était jamais rentrée
de l’école un jour et qu’elle continuait à la chercher trente ans
plus tard. Son témoignage m’avait bouleversée. J’ai toujours
été impressionnée par ces personnes qui continuent à vivre
après la disparition d’un proche. ne pas savoir est certaine-
ment la pire des situations car l’incertitude empêche de faire
son deuil.
comment décririez-vous votre personnage ?
A l’âge de 17 ans, Lise a perdu ses deux meilleures amies.
disparues mystérieusement un soir de fête foraine, elles n’ont
jamais été retrouvées. Peu de temps après, elle a dû faire
face au suicide de son père. des événements tragiques qui
n’aident pas vraiment à se construire dans la vie ! Quinze ans
plus tard, devenue flic à Paris, elle a développé une sorte
d’obsession pour ce type d’affaires et ne retourne que ra-
rement dans son village natal. Mais en apprenant que l’état
de santé de sa mère empire, elle revient s’occuper d’elle
quelques jours. La disparition de la fille de la voisine la re-
plonge alors dans le passé, d’autant que les similitudes entre
les trois disparitions sont troublantes. dès lors, elle n’a plus
qu’une obsession : découvrir ce qui est arrivé à ses amies.
Elle pense avoir une lecture différente des événements grâce
à sa profession. Et plus l’enquête avance, plus elle a des
doutes sur la culpabilité de celui qui a été accusé à l’époque.
lise entretient une relation compliquée avec sa mère…
oui, il y a entre elles beaucoup de non-dits, de reproches
masqués. Quand Lise arrive, elle ne réalise pas vraiment la
gravité de l’état de santé de sa mère, atteinte de la maladie
d’Alzheimer. Pourtant, cette maladie va leur permettre de se
rapprocher. Elles vont tisser des liens, se parler à cœur ou-
vert comme elles n’avaient jamais réussi à le faire auparavant.
Marie-Anne Chazel est formidable dans ce rôle ; elle m’a vrai-
ment émue lors de plusieurs scènes par son interprétation !
lorsque lise revient dans son village natal pour s’occuper de sa mère malade, elle ne se doute pas
qu’elle va être confrontée aux fantômes de son passé. Mais la disparition d’une jeune fille de 17 ans
va la replonger dans celle, jamais élucidée, de ses deux meilleures amies, 15 ans plus tôt. Barbara
schulz interprète cette femme blessée qui va découvrir bien plus qu’elle ne s’y attendait.
BarBara Schulz / liSe Stocker
6
comment avez-vous abordé ce personnage ?
En amont, j’ai beaucoup écrit sur Lise. Partant des informa-
tions existantes, j’ai extrapolé sur sa vie : ses rapports avec
son père, sa vie en pension… J’aime faire ce travail qui me
permet d’intérioriser mes personnages et de les faire «exis-
ter» dans ma tête. Lise est épuisée, physiquement et mo-
ralement. Pendant le tournage, je n’ai donc pas voulu être
très maquillée ou apprêtée. Ma garde-robe se résume à trois
pulls pour les six épisodes, un minimalisme qui correspond
parfaitement au personnage !
est-ce difficile de jouer un flic ?
Pour me familiariser avec cette profession, j’ai passé une jour-
née à la crim’ avec des femmes capitaines. Je leur ai posé
plein de questions. Par exemple, je voulais savoir si la po-
lice était pour elles une vocation familiale car le père de mon
personnage était gendarme. J’ai beaucoup appris à leurs
côtés et repéré chez elles certaines particularités, comme
leur grand calme et le fait qu’elles soient toujours en obser-
vation. Elles m’ont raconté qu’elles avaient vu tellement de
personnes mentir avec sincérité pendant les interrogatoires
qu’elles ne se laissaient pas convaincre facilement et se ba-
saient uniquement sur les faits. Ça m’a semblé être un point
de départ intéressant pour mon personnage. Ensuite, pen-
dant le tournage, j’ai souvent pensé à elles.
Vous apparaissez dans plusieurs flashbacks qui
évoquent la complicité entre lise et ses deux amies.
Vous êtes-vous facilement glissée dans la peau d’une
jeune fille de 17 ans ?
oui et j’ai adoré ! Je portais des doc Martens à cet âge et je
les ai rechaussées pour l’occasion ! Les deux jeunes comé-
diennes, âgées d’une vingtaine d’années, étaient vraiment
drôles et sympathiques. nous avons bien ri. C’était d’ailleurs
mes seuls moments de légèreté dans le film et ils m’ont fait
du bien. Pour l’anecdote, j’emporte toujours mon ukulélé sur
les tournages pour patienter entre les prises. Un jour, les deux
jeunes filles ont commencé à chantonner avec moi. Elles
avaient de superbes voix. J’ai pensé que ça ferait un beau
moment de connivence pendant un flashback. J’en ai parlé
au réalisateur qui a accepté. Mon ukulélé a même ensuite été
installé dans le décor de la chambre de Lise.
comment était l’ambiance sur le plateau ?
Je garde en tête le souvenir d’un tournage extrêmement har-
monieux. Jérôme Cornuau, le réalisateur, y est pour beau-
coup. très doux, il a une autorité naturelle et n’élève jamais
la voix. respecté par son équipe, il a son film en tête et sait
précisément ce qu’il fait et dans quelle direction il veut aller.
En plus, tous les comédiens de cette série étaient plus ex-
cellents les uns que les autres, travailler avec eux était un vrai
bonheur !
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8
“ U n d o S A G E S U B t i L”
Dans «le mystère du lac», vous apparaissez dans un
registre assez inattendu…
oui, je reçois rarement ce genre de proposition. C’est d’ail-
leurs l’une des raisons qui m’ont poussée à accepter ce rôle !
Marianne est un personnage trouble. Elle m’offrait une belle
entrée dans un style que j’ai peu expérimenté pour le mo-
ment. En plus, cette femme a une place centrale dans une
histoire captivante et pleine de suspense.
comment qualifieriez-vous ses rapports avec sa fille ?
Lise revient voir sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer,
après avoir appris que son état de santé empirait. Mais elle ne
connaît pas réellement l’ampleur des symptômes. Les deux
femmes sont restées un long moment sans se voir et, au fur
et à mesure de l’histoire, les téléspectateurs vont découvrir
pourquoi. il y a entre elles beaucoup de non-dits, de secrets
qui seront dévoilés au fil des épisodes. Pour Marianne, le
temps s’est arrêté quinze avec la disparition des amies de sa
fille et le suicide de son mari. Elle semble vivre dans ses sou-
venirs et, autour d’elle, tout est resté figé dans le temps : ses
vêtements tout comme la décoration de sa maison. rapide-
ment, ce personnage va se révéler particulièrement ambigu.
En effet, Marianne distille des informations importantes, de
manière délibérée ou non. on ne sait jamais si elle joue, sait
ou dit la vérité, mais aussi quel a été son rôle dans le drame
qui s’est déroulé quinze ans plus tôt.
elle semble tour à tour fragile et inquiétante. cette
ambiguïté était-elle facile à doser ?
Parfois faible et attachante, Marianne peut aussi effectivement
se montrer d’une grande dureté en racontant à sa fille, avec
beaucoup de froideur, certains choses sur le passé et sur son
père. La maladie d’Alzheimer, qui peut rendre parfois agressif,
explique en partie cette attitude. trouver le ton juste a néces-
sité un dosage subtil. En plus, toutes les séquences étaient
tournées dans le désordre et je devais avoir en tête la pro-
gression des personnages et des révélations dans l’enquête
pour appréhender mes scènes. C’était un travail à la fois dé-
licat et très intéressant.
comment vous êtes-vous préparée pour interpréter
cette femme souffrant de la maladie d’alzheimer ?
Je me suis renseignée sur cette maladie mais j’ai aussi mal-
heureusement connu des personnes qui en étaient atteintes.
atteinte de la maladie d’alzheimer, Marianne, la mère de lise, reste cloîtrée chez elle. un
enfermement qui ne l’empêche pas d’observer les événements extérieurs… Marie-anne chazel
est ravie d’avoir incarné ce personnage énigmatique qui cache de lourds secrets et lui a permis de
s’illustrer dans un registre plutôt inhabituel pour elle.
Marie-anne chazel / Marianne Stocker
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Je sais cette souffrance qu’elles éprouvent, progressivement,
à ne plus se repérer dans l’espace ni dans le temps. nous en
avons beaucoup parlé avec le réalisateur, Jérôme Cornuau.
très professionnel, il est d’une grande sensibilité et a fait un
travail de préparation extraordinaire en amont en nous remet-
tant un dossier qu’il avait composé lui-même à base de pho-
tos, de portraits... nous avons notamment beaucoup travaillé
la silhouette de Marianne avec la costumière. Les personnes
atteintes d’Alzheimer sont peu sensibles à leur allure, elles ne
font plus la différence entre le jour et la nuit. Ainsi, Marianne
est toujours habillée de bric et de broc, rien n’est assorti.
Vous portez également une perruque totalement
blanche !
Effectivement ! L’apparence extérieure aide énormément à
se mettre dans la peau d’un personnage. nous avons hésité
entre plusieurs styles avant que le perruquier ne me propose
celle-ci. En fait, il avait peur que je refuse. Au contraire, j’ai
trouvé l’idée formidable. Cette chevelure blanche apporte
une fragilité au personnage. Au début, j’étais très amusée par
le regard des autres, totalement différent lorsque je la portais.
ils étaient extrêmement attentionnés à mon égard lorsque
j’avais les cheveux blancs, comme si j’étais déjà très vieille !
comment s’est passée votre collaboration avec votre
fille de fiction, Barbara schulz ?
nous ne nous connaissions pas personnellement mais je
l’avais vue plusieurs fois au théâtre car je l’aimais beaucoup.
tout s’est passé très naturellement. Barbara est une jeune
femme très attachante, généreuse dans son jeu et dans la
vie. Professionnelle, curieuse, elle a beaucoup de qualités.
nous nous sommes immédiatement bien entendues. d’ail-
leurs, tout le casting de Jérôme est réussi. Et j’ai retrouvé
Armelle deutsch avec laquelle j’avais déjà joué au théâtre et
que j’avais fait tourner dans un court métrage il y a longtemps.
avez-vous en tête une anecdote de tournage ?
oui. il s’agissait d’une scène assez dramatique, mais jouer
avec un revolver m’a énormément fait rire ! C’était la première
fois que je devais le faire sans être dans un registre comique.
réussir à faire peur, une arme à la main, n’est vraiment pas
évident ! J’ai eu beaucoup de mal à conserver mon sérieux.
quel souvenir conservez-vous de cette aventure ?
C’était une période compliquée mais très excitante. En effet,
j’étais en tournée dans un univers totalement différent avec
ma pièce, Un temps de chien, écrite par Valérie Lemercier. Le
tournage de la série se situait entre Marseille et les gorges du
Verdon, j’ai dû déployer une grande force d’organisation pour
mes déplacements. A cette période, j’ai donc beaucoup fait
et défait mes valises !
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“J ’ A i A C C E P t é L E S y E U x F E r M é S ! ”
Pourquoi avoir accepté de participer à ce projet ?
Les scénarios étaient très bons et je me suis rapidement laissé
entraîner dans l’histoire. Je commence à avoir l’habitude d’en
lire et je trouve que les fins sont souvent prévisibles. Ce n’était
pas le cas avec Le mystère du lac. J’ai aussi aimé la descrip-
tion des rapports humains au sein d’une petite communau-
té : tout le monde se connaît mais de nombreux secrets se
cachent souvent derrière les apparences. d’autre part, j’aime
beaucoup le travail du réalisateur Jérôme Cornuau et j’avais
déjà collaboré avec lui par le passé. Quand il m’a expliqué
ce qu’il voulait faire de cette série, j’ai immédiatement été sé-
duit. Visuellement, il avait envie de se rapprocher des toiles
du peintre Hopper, avec des silhouettes marquées au sein de
paysages un peu froids. J’ai pensé que ce traitement dans
une petite ville au bord d’un lac apporterait une ambiance
particulière. J’ai donc accepté les yeux fermés !
qui est clovis ?
Clovis est un taiseux qui vit seul dans une maison au bord du
lac. Gendarme, il aime son travail et s’y plonge totalement.
il fait partie de ces personnes un peu froides mais justes et
droites. Son passé était peu évoqué dans les scénarios et
je ne disposais pas de beaucoup d’éléments sur lui. Pour
avoir un personnage cohérent sur six épisodes, je lui ai ima-
giné une vie ; un travail enrichissant pour un comédien. J’en
ai aussi parlé avec le réalisateur. Pendant le tournage, il a
ajouté quelques passages mettant en scène la vie privée
de Clovis pour permettre de mieux le comprendre. En fait,
j’ai essayé de créer ce personnage par petites touches, sur
des détails. Par exemple, malgré son métier, je ne voulais
pas qu’il ait constamment une arme. Pour moi, il en a déjà
trop porté par le passé et ne s’en sert qu’en cas d’extrême
nécessité. Les téléspectateurs ne remarqueront pas forcé-
ment ce détail, mais il m’était nécessaire pour construire le
personnage.
Pourquoi est-il immédiatement hostile envers lise ?
nous avons tous autour de nous des exemples de per-
sonnes qui se sont agacées mutuellement, voire violemment
disputées, avant de vivre une folle passion. Lise ne laisse pas
Clovis indifférent, bien au contraire ! Cette hostilité affichée
est une réponse détournée de son attirance. C’était d’ailleurs
amusant pendant le tournage de voir comment doser un
coup de foudre entre deux individus.
Gendarme chargé de l’affaire concernant la disparition de la jeune chloé, clovis va rapidement faire
la connaissance de lise. D’abord hostile envers elle, il acceptera finalement de la laisser suivre de
près l’évolution de son enquête. retour sur un personnage secret et taciturne avec son interprète,
lannick Gautry.
lannick Gautry / cloviS Bouvier
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comment avez-vous appréhendé ce rôle de gendarme ?
L’un de mes amis travaille dans la police et je lui parle parfois
de mes rôles. il m’a appris qu’il y avait dix mille disparitions
chaque année en France, soit trois cents par jour ! Les affaires
de disparition ne sont donc pas si exceptionnelles. Mais en
réalité, je n’ai pas trop pensé au métier de mon personnage.
il me semblait plus intéressant de trouver l’homme derrière
le flic. Un enquêteur est avant tout quelqu’un qui cherche, et
surtout qui écoute les autres. J’ai voulu en faire une “oreille”
plus qu’un simple mec avec un pistolet à la ceinture. Je me
suis toujours méfié à l’idée de jouer un flic par peur des cli-
chés qui risqueraient de me pousser à surjouer. Je pense
souvent à l’un de mes professeurs de théâtre qui nous incitait
à ne pas trop en faire dans l’interprétation d’un personnage
du xViiie car, expliquait-il, la perruque fait déjà son œuvre ! Ce
point de vue est valable pour de nombreux rôles.
Vous aviez déjà travaillé avec le réalisateur mais aussi
avec plusieurs comédiens présents au casting !
Effectivement. J’apparaissais dans le long métrage Celle que
j’aime, aux côtés de Barbara Schulz, mais nous avions peu
de scènes ensemble, et j’avais travaillé deux fois avec Claire
Borotra, notamment dans le téléfilm de Jérôme Cornuau, Un
enfant en danger. Quant à Arié Elmaleh, je le connais de-
puis quinze ans et c’était notre quatrième collaboration. En
revanche, je n’avais encore jamais croisé Philippe duquesne,
qui interprète mon adjoint, et il a été une très belle rencontre.
Je connaissais ses qualités d’acteur mais j’ai aussi découvert
ses qualités humaines. révélé par les deschiens il y a vingt-
cinq ans, il est plutôt attendu dans des rôles comiques et
déjantés. dans Le mystère du lac, il interprète un flic un peu
dépressif et il y est particulièrement touchant. il m’a vraiment
bluffé !
avez-vous rencontré des difficultés pendant le
tournage ?
Pas particulièrement. Comme souvent, il s’agit surtout de tra-
vail ! Bien se préparer en amont permet d’appréhender de
nombreux problèmes. tout comme moi, Jérôme Cornuau
s’investit beaucoup. C’est un réalisateur vraiment à l’écoute
et même s’il a une idée très précise de son film, il est ouvert
aux propositions. Cette qualité est essentielle dans notre mé-
tier qui nécessite de rester constamment dans un processus
de création. Jérôme fait confiance aux comédiens et n’hésite
pas à nous laisser gommer des dialogues au profit de l’ex-
pressivité d’un regard. C’est très agréable pour un acteur. il a
aussi en lui une belle poésie qu’il distille dans ses films. J’ai
vu des images et je suis très fier du résultat. nous avons tous
fait une belle série !
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“ d E S V é r i t é S Q U E C H A C U n A U r A i t P r é F é r é tA i r E ”
avez-vous rapidement accepté de participer à cette série ?
oui, car j’avais très envie de travailler à nouveau avec Jérôme
Cornuau. C’est un metteur en scène exceptionnel qui apporte
un univers particulier à tous ses films grâce à des ambiances
aussi bien visuelles que musicales. il crée également pour
les comédiens de vrais espaces de jeu et tourner sous sa di-
rection est vraiment enrichissant. En résumé, j’étais conquise
avant même qu’il m’envoie les scénarios. J’étais aussi très
contente de revenir sur tF1, la chaîne de mes débuts !
quel a été votre sentiment à la lecture des scénarios ?
J’ai aimé qu’il s’agisse de scénarios à tiroirs et j’ai trouvé
l’histoire très bien construite. J’adore les séries car elles per-
mettent de décliner sur plusieurs épisodes la psychologie
des personnages et les relations parfois alambiquées qui les
unissent. En l’occurrence, Le mystère du lac met en scène un
noyau dur de personnes qui se côtoient depuis longtemps
et pensent bien se connaître. Mais l’enquête sur la dispari-
tion d’une jeune fille dans des circonstances similaires à deux
autres disparitions quinze ans plus tôt va faire éclater des vé-
rités que chacun aurait préféré taire. Au fur et à mesure, ces
personnes vont découvrir les unes sur les autres des secrets
enfouis profondément. Car comme dans la vraie vie, tout le
monde a quelque chose à cacher ! J’ai aussi rapidement
pensé que je pourrais m’amuser avec le rôle de Patricia.
Pourquoi ?
Parce que je n’avais encore jamais interprété ce genre de per-
sonnage. Patricia Mazaud est une femme politique jusqu’au
bout des ongles ! Mariée à un enseignant plutôt effacé, elle n’a
pas de vie de famille et a tout sacrifié à sa carrière. devenue
maire, elle reste pour le moment à un niveau local mais elle
est particulièrement ambitieuse et j’ai le sentiment qu’elle pour-
rait vouloir conquérir plus de responsabilités car la politique a
pris une place essentielle dans sa vie. déterminée, froide et
sûre d’elle, elle a le besoin viscéral de tout maîtriser et contrôler.
Jérôme Cornuau avait une idée précise de l’allure qu’il vou-
lait lui apporter. il avait envie d’une silhouette classique et très
dessinée. dès le début, la costumière savait donc exactement
ce qu’elle cherchait. Les vêtements racontent une histoire, ils
créent une colonne vertébrale à un personnage. on ne se tient
pas du tout de la même manière dans un manteau long ou
dans un perfecto ! Pourtant, derrière cette apparence autori-
taire, Patricia est aussi paradoxale et montre un autre visage.
Patricia Mazaud, la maire de la ville, tente de gérer au mieux la tension qui règne au sein de sa
communauté après l’étrange disparition d’une jeune fille de 17 ans. Mais derrière les apparences,
elle cache, elle aussi, des secrets inavouables… explications avec claire Borotra.
claire Borotra / Patricia Mazaud
15
lequel ?
Pendant le tournage, nous nous sommes attachés avec le
réalisateur à nuancer ce personnage pour lui apporter une
dimension supplémentaire. nous avons notamment cherché
à lui donner de la fragilité et de la douceur. Le but était que
mon jeu ne soit pas redondant avec ses dialogues, parfois
déjà très durs. Ainsi, derrière ses airs sévères de femme car-
riériste, Patricia acquiert plus d’humanité.
comment qualifieriez-vous ses relations avec son
mari, interprété par laurent Bateau ?
Ce couple fonctionne sur un mode assez étrange. Parado-
xalement très liés tout en étant parfois très distants, mari et
femme entretiennent une relation à la fois tendue et fusion-
nelle. on a l’impression d’un couple sans histoire mais dont
la porte se ferme bizarrement très vite aux regards extérieurs.
conservez-vous en mémoire le souvenir d’une scène
particulière ?
oui, il s’agit justement d’une séquence avec Laurent Bateau
dans laquelle Patricia ment à son mari sur son emploi du
temps. Au fur et à mesure des prises, nous avons retiré du
dialogue entre les deux personnages pour finalement aboutir
à une scène assez silencieuse. Mais les regards, tout comme
les longues secondes que Patricia met à répondre, valent
plus que tous les longs discours. tourner cette scène qui ra-
contait beaucoup sur ce couple a été un véritable plaisir. de
toute façon, j’ai adoré jouer dans cette série ! Le casting était
formidable et nous étions au cœur d’endroits magiques qui
apportaient une ambiance particulière. des décors magni-
fiques qui enrichissent la fiction et devraient largement nourrir
l’imaginaire des téléspectateurs.
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17
“ U n E d o U C E P E r V E r S i o n ”
comment avez-vous entendu parler de ce projet ?
Le réalisateur Jérôme Cornuau a pensé à moi pour le rôle de
thomas et m’a envoyé les scénarios. il y a quelques années,
nous avions travaillé ensemble dans un téléfilm, Un enfant
en danger, où je donnais déjà la réplique à Claire Borotra et
Lannick Gautry. Je m’étais très bien entendu avec lui. de toute
façon, je ne vois pas qui pourrait ne pas s’entendre avec ce
metteur en scène ! il faut croire qu’il a une vision particulière
de ma personalité car il m’avait déjà confié, tout comme dans
Le mystère du lac, un personnage assez peu sympathique !
Mais j’étais très heureux qu’il me propose d’interpréter thomas.
Pourquoi ?
Parce que nous avons essayé de bâtir ensemble un person-
nage qui soit dans une douce perversion. Constamment dans
la séduction, thomas a un rapport particulier aux femmes et
a toujours besoin de plaire. il m’a tout de suite intéressé car
il n’est absolument pas aussi lisse et sympathique qu’il en a
l’air à première vue, bien au contraire… derrière ses allures
de jeune médecin agréable et bien sous tous rapports, il fait
preuve de perversité. Au fur et à mesure de l’histoire, il appa-
raît de plus en plus trouble et ambigu.
quels sont ses sentiments vis-à-vis de lise ?
Lise est son amour de jeunesse et ils ont eu une relation forte.
il appartient à cette catégorie de personnes qui ont vécu
toute leur vie au même endroit, en vase clos. Par conséquent,
thomas a tendance à idéaliser son histoire avec Lise. En la
retrouvant, il essaye de renouer une relation avec elle et lui
cache qu’il est en couple avec une autre femme.
Vous êtes le séducteur de cette série. avez-vous aimé
endosser ce rôle ?
Finalement, ça m’a rappelé ma vie, ce n’est pas vraiment
un rôle de composition ! Plus sérieusement, au-delà de
son côté séducteur, thomas est aussi assez inquiétant.
J’ai surtout voulu insister sur ce trait de caractère. L’arché-
type du pervers narcissique est un peu galvaudé de nos
jours mais il correspond assez bien à thomas, notamment
dans sa relation avec sa compagne Valérie, interprétée par
Emilie Caen. Au lieu d’admettre sa propre perversité, il la
fait passer pour folle. Globalement, thomas n’a pas trop
de problèmes de conscience ! Ce sont ses défauts qui
le rendent intéressant. il trahit et ment beaucoup, et à tout
le monde. Mais il avoue aussi assez vite ses mensonges.
thomas est le premier amour de lise. en la voyant, il retombe immédiatement sous son charme et
se rapproche d’elle. Mais derrière une apparente bonhomie, ce médecin respecté de tous pourrait
révéler une personnalité bien plus trouble. arié elmaleh a adoré se glisser dans la peau de ce
séducteur un peu malsain.
arié elMaleh / thoMaS
18
J’aime qu’il assume pleinement ce côté amoral. Quelque
part, il est honnête dans son amoralité !
comment avez-vous cherché à traduire cette perversité ?
J’ai pensé que je n’avais pas à prendre en charge la per-
version dans mon jeu car les situations suffisaient à la créer.
Avec le temps et l’expérience, il m’est un peu passé l’envie
de composer des personnages trop éloignés de moi. Les
gens me prêtent généralement de bonnes intentions et me
font confiance facilement. on m’a notamment souvent dit
que j’avais une tête de gentil ! J’ai pensé que la superposi-
tion entre la confiance que j’inspirais et des comportements
humiliants avec ma compagne de fiction suffiraient à faire un
contraste intéressant.
Gardez-vous le souvenir d’une scène en particulier ?
En apprenant que thomas lui ment, Valérie le gifle violem-
ment. Au début, Emilie Caen n’osait pas me frapper et me
donnait des petites claques ridicules. Je l’ai invitée à se libé-
rer… et elle l’a fait franchement ! Mon oreille a ensuite sifflé
pendant un long moment !
quelle était l’atmosphère sur le tournage ?
Le sujet était assez lourd mais l’ambiance est restée légère
sur le plateau. Jérôme Cornuau fait preuve d’un talent extraor-
dinaire pour mettre ses comédiens à l’aise et les aider à se
libérer. Et personnellement, plus je joue des rôles graves, plus
j’ai besoin de désamorcer la tension hors des prises. Même
avec un personnage très dur, je vais “m’amuser” à souffrir mais
m’arranger pour toujours rester dans une ambiance ludique !
Contacts presse tF1emilie Budzynski – 01 41 41 18 40 – [email protected]
sandrine Diot - 01 41 41 28 96 – [email protected]
dossier conçu et réalisé par LA CoMMUniCAtion ExtErnE Et LA dirECtion ArtiStiQUE dU GroUPE tF1 rédactrice : aurélie Binoist / Graphiste : Benoît Baron / Chef de service : Maud fayat / Photos : : françois lefebvre / Elephant Story / tF1 - Jean-Marc sureau / tF1 - Cover Artwork ©2015 the alamo
Plus d’infos sur le site tF1Pro.com
LA rEProdUCtion dE toUt oU PArtiE dU doSSiEr, SUr Un SUPPort QUEL QU’iL Soit, ESt intErditE, SAUF AUtoriSAtion ExPrESSE ACCordéE PAr LA dirECtion dE LA CoMMUniCAtion dE tF1 - AoUt 2015