23
1 chemin du Plantis 17100 Le Douhet - Saintes – Charente Maritime 05 46 97 85 23 - [email protected] www.anniebrunetot.fr

 · sucettes + tissu septembre 2012 ... un bas-relief, alors que les pièces réalisées avec des tiges de PVC ou d’altuglas bleue et jaune seraient, à leur échelle, des reliefs

Embed Size (px)

Citation preview

1 chemin du Plantis17100 Le Douhet - Saintes – Charente Maritime

05 46 97 85 23 - [email protected]

www.anniebrunetot.fr

Présentation

Née à Reims en 1946, Annie Brunetot -agrégée de Biologie- sculpte

et assemble matières et couleurs dans un univers à nul autre pareil.

Ses créations mêlent formes géométriques, transparences, oppositions

et fraîcheur.

Ses oeuvres interpellent le regard et jouent avec la lumière, donnant ainsi une

touche cinétique à son art.

C’est l’opposition entre un noyau plein et le volume défini par un mince trait

de couleur, ou la complémentarité d’un triangle de plastique translucide et de

l’arrondi d’un fragment de bois, voire le paradoxe de ces lignes devenant volume

par effet de loupe… chacun de ces éléments ne présente rien de particulier, mais

leur relation prend une existence autonome. C’est la mise en relation qui fait sens.

Ses pièces constituent des interfaces d’émotion entre l’artiste et l’observateur,

une question de distance peut-être ?… ou de mouvement.

Art concret : ma démarche

Ceci n'est pas de l'art figuratif , ni de l'art abstrait, l'abstraction consistant à

déformer un modèle emprunté à la nature

C'est de l'art concret

Celui-ci est basé sur des lignes, des surfaces, des couleurs et suit le plus souvent

un principe géométrique clair.

Il matérialise le spirituel et n'a aucune signification symbolique

Il concrétise la pensée de manière optique

Aussi, ai-je recours à l'assemblage, celui ci se définissant par la mise en œuvre

d'une syntaxe combinatoire appuyée sur la mise en relation d'unités fragmentées.

Dans mon travail, ces unités sont pour la plupart des ronds, quelques carrés,

quelques hybrides, résultats du croisement entre ronds et carrés.

Le rond me fascine, c'est une des rares figures géométriques naturelles, voir les

ronds dans l'eau.

On dit mon travail ludique, joyeux.

- grâce aux couleurs ? cela fait plus de vingt ans que je travaille avec celles ci.

- grâce aux formes ? imaginons un smiley triangulaire ou hexagonal

- ou grâce au lien entre forme et couleur ?

Itinéraire artistique

• Expositions collectives

16 Abbaye de Trizay TRIZAY (17)« 25 ans de « l'art dans les chapelles » galerie Jean Fournier PARISpuis « les bains douches » PONTIVY « petits formats » SAINT MARC LA LANDE« Résonance » PAYS de SAINTONGE ROMANE« les Embarqués » TONNAY CHARENTE et ROCHEFORT

15 Nouvelles métamorphoses LA MOTHE SAINT HERAYPetits formats SAINT MARC LA LANDELes Embarqués SUR LE FLEUVE CHARENTERéalités Nouvelles PARIS

14 RN « hors les murs » musée des beaux arts PEKIN

13 Salon d’automne - Voûtes du port ROYANArt’actuel GEMOZACRéalités Nouvelles PARISSecond festival d’arts actuels SAINT MARTIN DE RE

12 Itinéraires d’artistes PAYS DE SAINTONGE ROMANEgalerie Marie B SAINTES1er estival d’arts actuels SAINT MARTIN DE RE

11 « sur mon chemin j’ai rencontré… Abbaye aux dames » SAINTESGalerie Marie B SAINTESJardins du Museum LA ROCHELLERéalités Nouvelles PARISGalerie « états d’art » CAP FERRET

10 « Vous avez dit couleur ? » Abbaye aux Dames SAINTESRéalités Nouvelles PARISGalerie « états d’art » CAP FERRET

09 Itinéraires d’artistes en SAINTONGE ROMANE« A; bleu » Marché de l’Arsenal LA ROCHELLECitadelle CHATEAU D’OLERONVilla Musso SAINTES

08 Itinéraires d’artistes en SAINTONGE ROMANEGalerie Matière Première SURGERESSalle de l’Europe ANGOULINS

06 Opendoors Openeyes BORDEAUX

04 Art dans les chapelles MORBIHAN

02 Centre Albert Chanot CLAMARTCentre André Malraux NOGENT sur MARNEUne collection politique ? « Caves du 120 » dans le cadre de la 1ère « nuit blanche » à PARIS

00 Maison des artistes CHARENTON37 bis rue de Montreuil PARIS

99 Jeune Peinture Espace Eiffel Branly PARISMaison des artistes CHARENTON

98 Jeune Peinture Espace Eiffel Branly PARIS« Le Signe et le Sens » Le Tunnel PARISGalerie K PARIS

97 Salon de BAGNEUXJeune Peinture Espace Eiffel Branly PARISHommage à Goya SARAGOSSE« Urgences » Galerie Sud BAGNEUX

96 Portes ouvertes de BellevilleJeune Peinture Espace Eiffel Branly PARISGalerie K. PARISSen'Art Francophonie SAVIGNY-LE-TEMPLE

95 Jeune Peinture Espace Eiffel Branly PARISSalon de MontrougeHommage à Marcelle Cahn STRASBOURG

94 Jeune Peinture Espace Eiffel Branly PARISK. Galerie Emmanuel Carlebach PARIS

93 Tremplin Moulin du Roc NIORTJeune Peinture Grand Palais PARISGalerie Keller PARIS

92 Jeune Peinture PARISGalerie Citadella PRAGUEGalerie Keller PARISPao Gallery, Art Center HONG KONGWeterholt Gallery WASHINGTON

91 « Un jour, un peintre », Jeune Peinture PARIS« A ciel ouvert », Sculptures en plein air NOISY LE GRANDSalon d'Art Contemporain PRE SAINT GERVAIS CAC de Marne la Vallée, Ferme du Buisson NOISIEL

90 Jeune Peinture, Grand Palais PARISSalon de Marne la Vallée

89 Salon d'Art contemporain DAMMARIE LES LYSJeune Peinture, Grand Palais PARISSalon de Mai, Grand Palais PARIS

• Expositions personnelles

16 Abbaye de Trizay TRIZAY (17)

99 Galerie K PARIS

95 Pavillon Charles X SAINT CYR SUR LOIREGalerie K PARIS

93 Galerie Keller PARIS

• Distinctions

96 Prix Sen’art contemporain

92 Prix Jeune Peinture PARIS

« petit nuage »

30 x 15 x 5 cm

PMMA mai 2013

« ma toute petite forêt »

pour « Itinéraires d’artistes 2012 »sur le thème : l’arbre

sucettes + tissuseptembre 2012

« 9 x 7 »

1m x 1m

plexiglass assembléOctobre 2015

« 2 grelots visuels »chacun 25 x 25 x 7 cm

PVC + PMMA + acrylique + siliconenovembre 2011

« carré rouge »0.30 x 0.30x 0.07

PMMA +bois + tissu juin 2011

« plissé jaune »16 x 22 x 8 cm

plissé bleu plissé rouge

PMMA + bois 2011

« 5 barres » 2 m chacune

PMMA mai 2013

« barres » 1 m x diamètre variable

PMMA avril 2010

« carré de barres » 1m x 1m

PMMA + acrylique

les 3 barres verticales font 2m de long

« cet hiver… »

30 x 25 x 15 cm

bois + PMMA mars 2012

« twist again »

de la série « maaa vie »0,15 x 0,20 x 0,10

bois + PMMA + tissu mai 2011

A propos d’Annie Brunetot…

Sa recette jubilatoire...

Sa recette jubilatoire, la voilà: choisissez deux matériaux, du bois et du plastique

polyacrylique. Adoptez sept, huit couleurs, sensuelles et vibrantes.

Ces contraintes posées, explorez systématiquement les formes et le traitement de la

couleur. Multipliez les réponses, associez-les. Jouez avec le hasard des ombres: un spot

braqué, et le mur vient enrichir la pièce de son interprétation.

Quatrième dimension que celle de la lumière, fragile, inattendue.

Regardez, amenez votre regard tout autour : il y a beaucoup à sentir là-dedans, du

paysage dans les pièces allongées, une ligne d'horizon apaisante; des séries façon

portraits de famille, ressemblance et diversité; des noyaux concentrés de vitalité dans les

petits objets, on voudrait les prendre dans la main, les tourner et les retourner, les

caresser. Le mystère d'un tout petit monde: tout est là de la matérialité des choses, mais

tout attend pour vibrer d'être habité par le regard.

C'est un univers. Il a ses règles et ses transgressions. Ses envolées, ses dépassements.

Ses joyeux ratés. Sacrifions à la mode: il a même du virtuel puisque c'est dans l'entre-

deux de la matérialité que ça a lieu et dans l'invention de la subjectivité.

Sylvie GRACIA - 2000

Sur un aspect du travail d’Annie Brunetot…

« … Stabat un volet.

Attaché au mur par chacun de ces deux a, de chaque côté de la fenêtre, à peu prés perpendiculaire au mur.Ça bat, ou plutôt stabat un volet. Stabat et ça crie. Stabat et ça a crié. Stabat et ça grince et ça crie un volet. Stabat tout droit, dans la verticale absolue, tendu comme à deux mains placées l’une au-dessous de l’autre le fusil tenu par deux doigts ici, deux doigts plus haut, tenu tout prés du corps, du mur, dans la position du présentez-armes en décomposant.Et on peut le gifler, même le plus grand vent : Stabat… » Francis PONGE

Comment ça tient ? Telle est bien la question posée par toute œuvre d’art digne de ce nom. Comment ça tient dans l’espace, dans le temps, dans notre regard ? Interroger et subvertir la matérialité même du « comment ça tient ? » pour renouveler profondément « l’être-là » de l’œuvre semble caractériser la singularité de la démarche d’Annie Brunetot.

Ses petites pièces hautement colorées posent d’emblée une première question sur leur identité plastique. Ni peinture, ni sculpture leurs petites tailles, à une certaine distance, nous font douter de leurs volumes. Car, comme l’expliquait Aloïs Riegl, « toutes les choses de la nature ont une forme, c’est-à-dire qu’elles s’étendent suivant trois dimensions : hauteur, largeur et profondeur. Seul le toucher nous permet cependant de nous assurer directement de cet état de fait. Par contre celui des cinq sens qui sert à l’homme pour recevoir les impressions que lui donnent les choses extérieures – la vue – est plutôt propre à nous induire en erreur sur les trois dimensions de ce que nous voyons. »(1).

Ce questionnement nous incite à suivre l’injonction de Vladimir Evgrafovitch Tatline : « nous ne croyons plus à l’œil, et nous voulons le contrôler par le toucher »(2) ou toutau moins à adopter une vision rapprochée, haptique ( pour reprendre les termes de Riegl)toujours contredite par le chromatisme fort induisant, plutôt une vision distante, un regard optique.

Prenant appui sur ce paradoxe, Annie Brunetot décline toute une gamme d’accrochages qui définissent des rapports différenciés au mur d’exposition. Ces rapports réactualisent la gradation, que l’on peut faire, des bas-reliefs aux reliefs « absolument hauts » de Tatline ( sverhvyssoki réliéf)(3) ; les fameux « contre-reliefs ».

La pièce assemblant un morceau de moulure et un bois en quart de rond serait plutôt un bas-relief, alors que les pièces réalisées avec des tiges de PVC ou d’altuglas bleue et jaune seraient, à leur échelle, des reliefs « absolument hauts ». Une pièce comme celle constituée de trois morceaux de bois conglomérés et d’un fragment de tube PVC rouge serait plutôt intermédiaire, de l’ordre du haut-relief.

Ces œuvres sont donc intimement et fondamentalement définies par leur rapport au murd’exposition. Mur d’exposition qui se trouve lui-même transformé dans cette relation singulière. Henry Maldiney écrivait à propos du bas-relief, d’une peinture pariétale ou murale : « la surface du mur est bien alors, par rapport aux figures ou aux motifs qui apparaissent en elle, un fond, au sens de champ.

Cependant motifs et figures ne font pas qu’apparaître en elle, ils apparaissent à partir d’elle. » La transformation du mur dans l’œuvre d’Annie Brunetot est de cet ordre. Il n’est plus seulement un support d’exposition, il devient « le sol » d’où semble apparaître les œuvres. Les œuvres sont ici des excroissances du mur. Et nouveau paradoxe, plus ces œuvres intensément colorées se détachent optiquement du mur blanc, plus elles semblent exister « à partir de lui ». Ce rapport au mur fonde bien un nouveau mode d’apparition et d’existence des œuvres. Comme V.E. Tatline avait eu recours aux angles en creux, aux coins des salles d’exposition pour accentuer l’effet des « contre-reliefs », Annie Brunetot utilise, elle, les angles en saillie, les arêtes pour installer certaines de ses œuvres. Ce positionnement, vu de loin, semble annuler l’angle, l’aplatir avec le relief, réduit à des surfaces de couleur, ou au contraire accentue, vu de prés, la saillie de l’angle.

L’œuvre semble alors aspirer le mur vers le centre de la salle. Cette utilisation des sailliesarchitecturales, loin d’être anecdotique, est un développement pertinent de la remise enquestion de la forme par rapport au fond ( ici le mur) et inversement du fond par rapportà la forme. Développement qui témoigne de l’inventivité d’une démarche réfléchie et rigoureuse.

Alors « comment ça tient ? », nous serions tenté de dire, essentiellement, sur le questionnement du « comment ça tient au mur ». Car comme l’écrivait Francis Ponge, dans le même texte que nous citions en introduction (5), à propos de son volet : « Volet plein qui bat le mur, c’est un drôle d’oiseau qu’un volet. Qui ne s’envole mie. Et se désarticule-t-il ? Non. Il s’articule… »

Tout est effectivement dans la nature et la singularité de cette articulation du motif au mur.

Jacky Ferrand, Novembre 2002

Notes :

AloÏs RIEGL, Grammaire des Arts Plastiques, Klincksieck, Paris, 1978Vladimir Evgrafovitch TATLINE, la tâche qui se présente à nous – Décembre 1920, bulletin du VIII e congrès des soviets in TATLINE, Philippe Sers Editeur, Paris, 1990.A.A. STRIGALIEV, De la peinture à la construction des matériaux in TATLINE, Philippe Sers Editeur, Paris, 1990.Henry MALDINEY, Regard, parole, espace, L’âge d’homme, 1994.Francis PONGE, Le volet, suivi de sa scholie in Pièces, Gallimard, Paris, 1962

Vous voyez ce que je veux dire ? Si, si, c’est bien une question, voir(e) un problème.

Dire les couleurs denses, les formes simples, les courbes, les angles, le vide ou du presque rien ; dire encore la lumière, le reflet ou l’ombre souvent colorée.

Les mots cernent le problème et figent la question.

Travailler plastiquement, suffisamment longtemps avant de mettre en mots pour laisser vivre, s’épanouir, se boursouffler, plasmocyter le problème et/dans la matière.

Et c’est l’opposition entre un noyau plein et le volume défini par un mince trait de couleur, ou la complémentarité d’un triangle de plastique translucide et de l’arrondi d’un fragment de bois, voire encore le paradoxe de ces lignes (deux mètres de long) devenant volume par effet de loupe.

Chacun des éléments ne présente rien de bien particulier, mais leur relation prend une existence autonome. Je retrouve là mon leitmotiv : « c’est la mise en relation qui fait sens ».

On pourrait s’arrêter là.

Mais, derrière, le mur est présent, il participe aussi ; le volume des barres devient paysage virtuel à travers l’épaisseur du mur, paysage variable au rythme des pas ou du hochement de tête.

Devant, nos yeux …et plus.Le mystère en est percé petit à petit, à coups d’expériences. Au XIX ème, un œil de lapin, sacrifié juste après son exposition devant une croisée éclairée, révélait l’image -inversée-de cette fenêtre ; le pourpre rétinien décomposé conserve ainsi l’image au fond de l’œil. Plus tard, un minuscule miroir fixé sur une lentille oculaire permet d’enregistrer les mouvements de l’œil ; quand il s’agit de regarder un visage, le portrait se dessine avec une insistance sur les yeux et la bouche.Pour moi, devant ce que révèlent ces expériences scientifiques, l’émotion l’emporte.Et pour vous ?

En fait, le problème initial était plutôt « dire ce que j’essaie de donner à voir »

Une de mes réponses ? que mes pièces constituent des interfaces d’émotion –entre les vôtres et les miennes. C’est une question de distance peut-être ? ou de mouvement.

Annie Brunetot avril 2004

1 chemin du Plantis17100 Le Douhet - Saintes – Charente Maritime

05 46 97 85 23 - [email protected]

www.anniebrunetot.fr