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Introduction Les Hommes consomment de la viande depuis Homo Erectus soit depuis plus de 1,9millions d’années. Cette consommation de viande se faisait dans le monde entier en passant par différentes époques, cultures et traditions. En passant de l’Homme des cavernes, à l’Homme moderne du XIXème siècle. [1] Cependant, de nos jours des études scientifiques semblent remettre en cause les bienfaits de la viande sur notre santé en nous parlant de cancers, d’obésité, de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires. Cumulé à cela, les reportages en caméra cachée dans des abattoirs montrant les conditions de vie désastreuses des animaux, ainsi que des scandales alimentaires sur la viande notamment l’affaire Findus, font que la question de l’importance de la viande dans la consommation quotidienne a été remise en cause. De là sont apparu des régimes sans viandes, soit régime végétarien et même l’extrême, un régime sans produits animaux, le régime végétaliens. De plus en plus de personnes sont adeptes à ces régimes, les pensant meilleurs pour notre santé, car sans viande. Moins de viande : une transition au profit de notre santé ? Dans un premier temps, nous verrons les bienfaits de la viande ainsi que l’évolution de la consommation de viande. Dans un second temps, nous analyserons les impacts environnementaux et physiologiques que peuvent avoir une consommation régulière de viande. Enfin, nous regarderons de plus près les régimes sans viandes, et nous demanderons si ils sont réellement la solution. 1

zoedieteticienne.files.wordpress.com …  · Web viewLa viande regroupe l’ensemble des parties consommables des oiseaux, mammifères, et animaux de la basse-cour. [1] La viande

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Introduction

Les Hommes consomment de la viande depuis Homo Erectus soit depuis plus de 1,9millions d’années. Cette consommation de viande se faisait dans le monde entier en passant par différentes époques, cultures et traditions. En passant de l’Homme des cavernes, à l’Homme moderne du XIXème siècle. [1] Cependant, de nos jours des études scientifiques semblent remettre en cause les bienfaits de la viande sur notre santé en nous parlant de cancers, d’obésité, de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires. Cumulé à cela, les reportages en caméra cachée dans des abattoirs montrant les conditions de vie désastreuses des animaux, ainsi que des scandales alimentaires sur la viande notamment l’affaire Findus, font que la question de l’importance de la viande dans la consommation quotidienne a été remise en cause. De là sont apparu des régimes sans viandes, soit régime végétarien et même l’extrême, un régime sans produits animaux, le régime végétaliens. De plus en plus de personnes sont adeptes à ces régimes, les pensant meilleurs pour notre santé, car sans viande.

Moins de viande : une transition au profit de notre santé ?

Dans un premier temps, nous verrons les bienfaits de la viande ainsi que l’évolution de la consommation de viande.

Dans un second temps, nous analyserons les impacts environnementaux et physiologiques que peuvent avoir une consommation régulière de viande.

Enfin, nous regarderons de plus près les régimes sans viandes, et nous demanderons si ils sont réellement la solution.

La viandeDéfinition et avantages de consommer de la viande

La viande regroupe l’ensemble des parties consommables des oiseaux, mammifères, et animaux de la basse-cour. [1] La viande est source de protéine de haute valeur biologique (soit des protéines très bien absorbées par l’organisme, à 97%), de fer, de vitamine B12, de vitamines du groupe B, de zinc, de sélénium et de phosphore. De plus, la viande rouge plus précisément, fournirait les nutriments nécessaires pour la croissance et le développement de l’Homme. [2] C’est pour cela que les recommandations officielles françaises conseillent de consommer entre 100 à 150g de viande (ou poisson/œuf) par jour répartis idéalement sur deux repas, en privilégiant la volaille. Dans l’idéal, il faudrait aussi consommer moins de 150g de charcuterie (en privilégiant le jambon blanc et le jambon de volaille) et moins de 500g de viande rouge (porc, bœuf, veau, mouton, agneau, abats) par semaine. [3]

Evolution de la consommation de viande jusqu’à aujourd’hui

En Europe, grâce à l’augmentation des revenus entre 1950 et 1980, la consommation de viande à drastiquement augmentée (sauf en Pologne) et entre 1989 et 2000, la consommation mondiale de viande a plus que triplé dans les zones rurales voir quadruplé dans les zones urbaines. Aujourd’hui, on observe de manière globale une diminution de la consommation de viande en Europe notamment de viande bovine et ovine contre une augmentation de la consommation de volaille. Cependant, on consomme néanmoins toujours trop de viande selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), consommant 1/3 de protéines végétales contre 2/3 de protéines animales alors que les recommandations sont 50-50. [4][5] [Annexe 1]

La viande au cœur d’une polémique ; savons-nous vraiment d’où provient la viande que nous mangeons ?

Si nous avons pu voir les avantages de consommer de la viande, nous allons parler d’une crise qui a fait naître une méfiance vis-à-vis de la viande des consommateurs ; l’affaire Findus, aussi appelée « horsegate », ou le scandale des lasagnes à la viande de cheval. En 2013, une affaire éclate au grand jour ; les lasagnes surgelées de bœuf de la marque Findus seraient en fait réalisées à base de viande de cheval. Et ce n’est pas le seul produit concerné ; en effet, il se trouve en réalité que de la viande de cheval est retrouvée dans plein de plats cuisinés (moussakas, bolognaises etc.) et dans 90% de marques d’autres distributeurs (Carrefour, Auchan, Casino, Picard, Monoprix, Système U, Cora). Il y a alors une méfiance des consommateurs vis-à-vis des plats cuisinés à base de viande de bœuf se traduisant par une chute brutale d’achats de ces produits (une baisse de 47% du chiffre d’affaire, soit une perte de 2 millions d’euros) ; comment-est-ce possible de ne pas savoir d’où provient la viande que nous mangeons ? 64% des consommateurs français se sentent trahis face à cette révélation, car ; on ne peut pas savoir réellement la composition de ces produits alimentaires. [Annexe 2] Cette crise a également impacté la consommation de viande hachée (-2%), les plats cuisinés à base de pâtes au rayon frais (-17%), ainsi que les raviolis en conserve (-13%). Cette crise est en partie responsable de la diminution de la consommation de viande de bœuf car en 2013 39% des acheteurs de produits alimentaires à base de viande de bœuf ne souhaite plus en racheter à l’avenir. Comment a-t-on pu en arriver là ? Tout remonte à un défaut dans la traçabilité de la viande. En effet, la viande venait d’un abattoir en Roumanie qui abattait également des chevaux. La viande de cheval coutant moins cher à la production que la viande de bœuf, il se peut que d’autres pays en lien avec la traçabilité aient été au courant et n’aient rien dit. Fraude ou laisser-aller dans la traçabilité, cette affaire nous montre à quelle point la traçabilité à un rôle clé et doit être minutieuse. [Annexe 3] [6][7][8]

Des accusations, la viande, nous rend-t-elle malade ?

Mise en relation entre consommation de viande et apparition de cancers

Plusieurs études tendent à relier une consommation de viande (notamment viande rouge, charcuteries ou viande transformée) avec l’apparition de 15 types de cancers ; cancer du pancréas, de la prostate, de l’estomac, de l’œsophage, du foie, du poumon […] et le cancer colorectal. En effet, les personnes consommant de la viande rouge augmenteraient de 20 à 60% le risque de développer un de ces cancer par rapport aux personnes ne consommant pas de viande rouge. Le cancer colorectal compte en France 104 nouveaux cas chaque jour dont la moitié meurt dans les cinq ans suivant le diagnostic. Le Fonds mondial de recherche contre le cancer a approuvé en 2007 puis en 2011 le lien épidémiologique qu’entretiennent le cancer colorectal avec la consommation de viande rouge et de charcuteries. Ces études révélèrent qu’une consommation de plus de 100 g/jour de viande rouge et charcuterie augmenterait le risque d’apparition d’un cancer colorectal de 20%. D’autres études en Europe, japon et USA trouvèrent les mêmes résultats. Cela serait dû au fait que nous sommes tous susceptible d’avoir des cellules précancéreuses à partir d’un certain âge ainsi qu’à l’action du fer héminique contenu en grande quantité dans la viande rouge essentiellement. En effet, ce dernier va provoquer une réaction de peroxydation des acides gras insaturés (notamment des oméga 6), qui va à son tour, créer des aldéhydes qui vont tuer les cellules saines et favoriser les mutations faisant évoluer les cellules saines vers l’état cancéreux. [9] [10][11] [Annexe 4]

De plus, des scientifiques ont reliés l’ingestion excessive de nitrates et de nitrites (souvent utilisés pour donner la couleur à la viande, pour donner la couleur rose au jambon par exemple) avec le cancer de la vessie, du rein, du côlon, de la thyroïde, de l’ovaire et de l’estomac.

Les viandes transformées (saucisse, cordon bleu, nuggets, jambon etc.) de plus en plus présentes sur le marché, contiennent des amines et des nitroso-N, responsables également de certains cancers. [5]

Mise en relation entre consommation et cuisson de viande avec apparition de maladie cardiovasculaires et obésité

En plus d’être accusées d’augmenter le risque de cancer, dont plus particulièrement le cancer colorectal, la consommation de viande augmenterait également le risque d’obésité et de maladies cardiovasculaires. En effet, la viande est une denrée riche en acides gras saturés, acides gras favorisants les maladies cardiovasculaires, le diabète de type II et l’obésité quand consommés en excès.

De plus, des recherches scientifiques réalisées au Costa Rica montrèrent que les personnes consommant une portion de viande rouge tous les jours (viande de porc, de bœuf, d’agneau et de veau) avaient un risque de crise cardiaque 31% supérieur aux personnes consommant uniquement une demi portion de viande (blanche et rouge) par semaine. D’autres études réalisées sur pas loin de 329 495 participants ont permis de mettre en lumière le fait que la consommation régulière de viande rouge augmenterait le risque d’AVC. Une étude menée à grande échelle alla encore plus loin et établi un lien entre consommation de viande rouge et une mortalité précoce.

Le fer héminique contenu dans la viande et essentiellement dans la viande rouge, est une nouvelle fois décrié. En effet, un lien a été établi en sa consommation excessive avec le risque de développer un diabète, le cancer colorectal (vu précédemment) ainsi que des maladies cardiovasculaires.

Il faut également savoir que la cuisson de la viande est elle aussi critiquée. En effet, lors de la cuisson, des hydrocarbures aromatiques polycycliques et des amines hétérocycliques se forment et seraient cancérigènes. [5] [12]

Notre environnement en danger à cause de la production de viande ?

En plus d’augmenter le risque de cancer, d’obésité et de maladies cardiovasculaires, la consommation de viande aurait un impact sur notre environnement, soit un impact indirect sur notre santé. En effet, aujourd’hui, si le système alimentaire est à l’origine d’un quart des émissions de gaz à effet de serre (GES) étants à l’origine du changement climatique, la production de viande en est responsable à elle seule à 60%. De plus, la surproduction de viande créée énormément de pollution et contribue à la dégradation de zones marines côtières, de cours d’eau, des forêts ainsi qu’à la perte de la biodiversité mondiale. Cette surproduction de viande liée à notre surconsommation (l’offre étant dépendante de la demande), nuit à notre planète en jouant un rôle capital dans les changements climatiques et à la perte de biodiversité, soit cela nuit indirectement à notre santé car même si aujourd’hui nous pouvons ne pas nous sentir en danger face à ce problème planétaire, d’ici quelques années si nous continuons comme ça, nous murerons tous. (Car si la terre est en train de mourir, les humains ne peuvent pas vivre sans la terre). Raison pour laquelle Greenpeace souhaiterait que la production et la consommation de viande diminue de 50% d’ici 2050, ce qui pourrait diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 64% par rapport aux prévisions de 2050 sans diminution de production de viande.

De plus, la surproduction de viande contribuerait également à la pollution chimique à grande échelle car beaucoup de pesticides chimiques hautement actifs biologiquement qui sont utilisés pour la production de l’alimentation animale, pourraient persister dans différents écosystèmes (car 50% des produits utilisés dépassent les seuils réglementaires notamment). Enfin, indirectement une fois de plus, l’Homme peut tomber malade à cause des traitements chimiques utilisés dans l’alimentation de la viande ainsi qu’avec les traitements chimiques admis à l’animal (antibiotiques). La viande étant une denrée fragile à fort risque de contamination microbactérienne, si les conditions d’hygiènes ne sont pas strictement respectées, il y a un risque de tomber malade. [Annexe 5] [5]

Régimes sans viandes, classés meilleurs pour notre santé selon la science ?Présentation et avantages d’un régime végétarien

Un régime végétarien est un régime alimentaire sans viande. Il existe plusieurs types de végétarisme ; ovo végétarien (consommation d’œufs), pesco-végétarien (consommation de poisson), lacto-végétarien (consommation de produits laitiers) et ceux qui cumulent les œufs, les produits laitiers et le poisson par exemple (pesco-ovo-lacto-végétarien). Ce régime alimentaire est de plus en plus courant pour une question d’éthique, culturelle et sociétale. Plusieurs études scientifiques tendent à prouver que ce serait le régime alimentaire le plus sain. En effet, ce régime alimentaire est riche en fibres, vitamines C et E, acide folique, magnésium, potassium, et lipides insaturés et pauvre en cholestérol et acides gras saturés, en raison d’une alimentation sans viande, riche en végétaux. Cela aurait donc des effets bénéfiques sur la santé en diminuant le risque de maladie cardiovasculaires, diminuants le risque de certains cancers (dont tous ceux qui sont favorisés par la consommation de viande, voir ci-dessus), de constipation, de diverticulite, de calculs biliaires et d’appendicite. De plus, ce régime alimentaire améliorerait le contrôle de la glycémie selon une étude américaine notamment en diminuant l’HBA1C (glycémie sur 4 mois). D’après cette étude, 43% des participants ont pu réduire de moitié leur prise médicamenteuse grâce à ce régime. De plus, une étude réalisée au Royaume Uni mis en évidence le fait que les personnes végétariennes avaient un IMC (indice de masse corporelle) moyen inférieur, une concentration plasmatique en cholestérol total inférieur, et une mortalité inférieure (d’environ 25%) par rapport aux personnes omnivores. En effets, les chercheurs conclurent en disant que l’adoption généralisée d’un régime végétarien permettrait d’éviter environ 40 000 décès en Grande Bretagne chaque année. [9][13][14]

Mais, peut-on couvrir nos besoins en macro et micronutriments avec un régime végétarien ? Pour vérifier cela, j’ai réalisé deux rations d’une femme moyenne ayant entre 20 et 40 ans (soit un apport énergétique total de 9100 KJ) pesco-lacto végétraienne [Annexe 6] ainsi qu’uniquement lacto-végétarienne [Annexe 7]. [15]

Si nous regardons la ration de la femme lacto-pesco végétarienne (ration identique à une femme ovo-lacto-pesco végétarienne), nous pouvons voir que les besoins en macronutriments sont couverts. Concernant les micronutriments, les besoins en calcium et magnésium ne sont pas couverts (ainsi qu’en fer si elle est propice à des mensurations abondantes). Il faudra juste privilégier des eaux minérales riches en calcium et magnésium (Hépar, Contrex), favoriser les fromages à pâte pressée cuite (emmental). Pour les besoins en fer, consommer des légumineuses (après les avoir fait tremper au moins 30minutes à deux heures dans de l’eau) et les associer à de la vitamine C pour favoriser l’absorption du fer (poivron par exemple).

Concernant la ration de la femme consommant le moins de produits animaux, soit la femme étant uniquement lacto-végétarienne, nous pouvons voir que ses besoins en macronutriments sont couverts. Concernant les micronutriments, les besoins en calcium et magnésium ne sont, une fois de plus, pas couverts. Privilégier les aliments cités ci-dessus. Concernant la teneur en fer trop élevée, ce fer étant végétal ou non-héminique ce dernier est moins bien absorbé que le fer animal ou héminique donc au final sa teneur n’est pas trop élevée. Pour ne pas consommer autant de fibres tous les jours, on peut varier les aliments ; varier les types de pain, éplucher certains légumes, cuire certains légumes et légumineuse afin de diminuer la teneur en fibres.

On peut donc voir que l’on peut couvrir nos besoins en macro et micro nutriment même sans consommer de viande, soit avec un régime végétarien.

Les viandes « de substitution » ou les denrées végétales remplaçants la viande, sont-elles vraiment la solution ?

Au vu de la demande croissante de trouver des alternatives végétales aux denrées animales, des « viandes de substitutions » sont apparus sur le marché. On peut les trouver sous différentes formes ; galettes, nuggets ou dans des plats tout prêts pour végétariens par exemple. Ces préparations végétales sont censées remplacer une portion de viande en termes d’apport énergétique, cependant, est-ce vraiment la solution ?

Pour vérifier cela, nous allons voir la différence entre une escalope de dinde traditionnelle et une « escalope soja & blé ». [Annexe 8]

Teneur pour 100 g

Commentaires

Escalope de dinde [15]

Escalope soja & blé

Energie

463 KJ

1107 KJ

· L’escalope de dinde est moyennement énergétique pour 100g alors que l’escalope végétale est 2,5 fois plus énergétique et est donc relativement énergétique pour 100g.

· D’une part nous avons une denrée animale (escalope de dinde) contre une denrée végétale (escalope soja & blé)

Eau

74,3 ml

Teneur non communiquée

· Teneur en eau élevée pour les deux aliments (car l’eau apparaît en troisième position pour l’escalope soja & bé).

· Risque de développement microoraganique dû à une Aw (eau libre) importante ; conservation au réfrigérateur entre 0 et 4°C pour les deux produits.

Protéines

24,1 g

13,6 g

· L’escalope soja et blé contient presque la moitié de la teneur en protéine de l’escalope de dinde.

· D’un côté nous avons des protéines animales (escalope de dinde) donc de bonne valeur biologique (absorbés à 97% par l’organisme, et de l’autre des protéines végétales (absorbées à 85% par l’organisme).

· Pas de facteurs limitants des deux côtés, mais l’escalope végétale contient de nombreux allergènes ; lait, blé, soja, œuf, céleri.

· De plus, l’escalope végétale contient du gluten donc ne peut pas convenir pour un malade cœliaque.

· Le soja contient des polyphénols, dont plus particulièrement des flavonoïdes de type isoflavones : ces derniers ont des effets phytohormonaux (ils miment l’action des hormones, dont plus particulièrement les œstrogènes). Raison pour laquelle ce produit n’est pas recommandé pour la femme enceinte, allaitante, et les enfants de moins de 3ans. [1]

Lipides

1,22 g

13,6 g

· L’escalope végétale contient 11 fois plus de lipides que l’escalope de dinde. C’est donc un aliment riche en lipides.

· Les lipides utilisés pour l’escalope végétale sont l’huile de colza à 21%, sauf que l’huile de colza est riche en oméga 3 donc déconseillé pour la cuisson, or ce produit est destiné à la cuisson ; il y a là une contradiction.

Glucides

Dont sucre

0,51 g

0 g

21,1 g

1,7 g

· L’escalope végétale contient 11 fois plus de glucides que l’escalope de dinde car c’est une denrée végétale (les glucides viennent du blé, du soja et de la pomme de terre).

· Sauf que pour une denrée vendue comme une « escalope » c’est très riche en glucides.

· L’escalope végétale contient du sucre caché qui n’a pas lieu d’être dans ce type de produit ; cela entretient l’addiction au goût sucré.

Sodium

82,8 g

584 g

· L’escalope végétale contient 7 fois plus de sodium que l’escalope de dinde, aliment très riche en sel, ne peut pas être consommé par une personne ayant un régime hyposodé.

· Attention à ne pas resaler…

Nous pouvons donc voir que ces « viandes de substitutions » ne peuvent remplacer de la viande comme on voudrait nous le faire croire, d’un point de vu nutritionnel. De plus, il faut faire attention car la plupart de ces denrées contiennent beaucoup d’allergènes donc ne peuvent pas convenir à tous le monde. De plus, ces derniers contiennent également des additifs plus ou moins nocifs pour notre santé, additifs non présent dans de la viande.

Par exemple, si nous prenons « le bon végétal steak soja et blé » de chez Herta [Annexe 9], nous trouvons quatre additifs ; Méthylcellulose E461, carraghénanes E407, caramel E150 et acide citrique E330. L’E461 peut provoquer une obstruction intestinale si consommé à forte dose avec un apport d’eau insuffisant. L’E407 peut causer une inflammation intestinale, et est lié à des risques de toxiques et de cancers (intestinaux essentiellement). Il peut également créer un ulcère, un affaiblissement du système immunitaire, des allergies, une diminution de l’absorption du calcium et du potassium. [16] Les viandes végétales ne sont donc pas la solution.

Moins de viande, vers une transition au profit de notre santé ; faut-il pour autant supprimer tous les produits animaux ?

Nous avons vu précédemment les bienfaits contenus dans la viande, ainsi que les impacts négatifs d’une consommation excessive de viande sur l’environnement et notre santé. Nous avons également vu les bienfaits d’un régime sans viande, soit régime végétarien permettant de couvrir tous nos besoins en micro et macro nutriments. Puis nous nous sommes rendu compte que les viandes végétales de substitutions n’étaient pas la solution pour remplacer la viande car elles contiennent beaucoup d’allergènes, d’additifs et nutritionnellement parlant, n’ont rien à voir avec de la viande. Maintenant nous allons voir si l’idéal pour notre santé serait de consommer aucun produit animal, soit le régime végétalien.

D’après des études scientifiques, les personnes végétaliennes ont tendance à être plus mince avec un taux de cholestérol et une pression artérielle plus bas que les personnes omnivores, donc ont un risque diminué de maladies cardiovasculaires, d’obésité, de diabète de type 2 et de certains cancers.

Cependant, les personnes végétaliennes peuvent facilement être carencés en vitamine B12, vitamine D, Calcium, Oméga 3, fer et zinc.

Les végétaliens consomment davantage de soja, maïs et céréales complètes, fruits et légumes, légumineuses, fibres qui ont des effets cardioprotecteurs. En effets, les légumes et les fruits protégeraient en parti du cancer du poumon, de la bouche, de l’estomac, et de l’œsophage. Les fibres, la vitamine C, les flavonoïdes et les caroténoïdes protégeraient contre certains cancers également.

Cependant, ce régime alimentaire pouvant créer un grand nombre de carences, ne peut pas être réalisé chez tous les monde (pathologies, personne âgée, femme enceinte et allaitante, enfant) et les personnes pratiquant ce régime alimentaire doivent avoir des connaissances pointues en nutrition afin de réaliser une bonne complémentarité nutritionnelle et d’éviter des carences. [7]

Conclusion

L’idéal serait de consommer moins de viande par rapport à notre consommation moyenne actuelle, essentiellement la viande rouge et les charcuteries. En effet, une consommation régulière de ces denrées (sans forcément être excessive) a un réel impact environnemental et physiologique en favorisant des maladies tels que des cancers, l’obésité, le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Nous ne sommes pas obligés d’exclure totalement la viande de notre régime alimentaire, mais si nous le souhaitons, nous pouvons couvrir nos besoins en macro et micro nutriments tant que nous ne tombons pas dans l’extrême en supprimant toutes les denrées animales (régime végétalien). L’idéal serait de consommer comme les personnes végétariennes (beaucoup de fruits, légumes, céréales complètes, légumes secs) afin d’avoir des effets bénéfiques pour notre santé, tout en y rajoutant une petite portion de viande quotidienne (à condition de varier l’espèce, de la prendre non transformée, et de consommer le plus possible du poisson également). Personnellement je ne recommande pas forcément toutes les viandes de substitution type galette végétales car elles ont un fort pouvoir allergène et contiennent très souvent beaucoup d’additifs, de sel ainsi que du sucre caché. Cependant, elles ne sont pas plus nocives que toutes les viandes transformées (cordons bleus par exemple).

Des scientifiques ont créé un steak haché « in vitro » composé de fibres musculaires obtenues à partir de cellules souches de vache. Cela permettrait de consommer de la viande sans avoir besoin d’abattre des animaux. Le problème c’est que ce steak coûte pas loin de 250 000 euros et est produit qu’en laboratoire pour l’instant. Le steak haché in vitro, l’avenir de la viande ? [17]

Résumé en anglais

The ideal would be to eat less meat than our current average consumption, especially reat meat and meats. Indeed, regular consumption of that kind of food (without being necessarily excessive) has a real environemental and physiological impact by promoting diseases such as cancers, obesity, type 2 diabetes and cardiovascular disease.

We don’t have to exclude meat from our diet, but if we want to, we can cover our needs in macro and micro nutrients as long as we don’t fall into the extreme by removing all kind of animal foods (vegan diet). The ideal is to consume as vegetarian people (many fruits, vegetables, whole grains, dried vegetables) in order to have beneficial effects on our health, while adding a small portion of meat (as long as we vary the species, take it unprocessed and consume as much fish as possible as well).

Personnally, I don’t recommend all kind of substitute meat such as vegetable patties because it has a high allergenic risk and contain a lot of additives, salt or hidden sugar. However, they are not harmfuller than all processed meats (blue cord for example).

Annexes

Annexe 1 : Schéma représentation la consommation moyenne annuelle à l’échelle mondiale de différents types de viande, FAOSTAT 2018, visuel Greenpeace (2018). Projet de Greenpeace pour la production de viande & de produits laitiers d’ici 2050.

Annexe 2 : Echantillon sur 606 foyers française en 2013 sur leur comportement d’achat de produits alimentaires à base de viande de bœuf, les semaines suivant la polémique de Findus, Nielsen Panel Views.

Les viandes de bœuf au rayon surgelé ou frais (ex : steaks hachés)

J’achèterai probablement ce produit de nouveau.

Je n’achèterai probablement pas ce produit de nouveau.

J’achèterai certainement ce produit de nouveau.

Je ne sais pas si j’achèterai ou pas.

Je n’achèterai certainement pas ce produit de nouveau.

Les plats cuisinés surgelés à base de viande de bœuf (ex : lasagnes surgelées)

Les plats traiteurs au rayon frais à base de viande de bœuf (ex : lasagnes au rayon frais)

Les plats cuisinés en conserve à base de viande de bœuf (ex : raviolis en boîte)

Les sauces à base de bœuf (ex : sauces bolognaises)

Annexe 3 : Fabrication des produits alimentaires supposés à base de viande de bœuf, Cornevin C. (2013). Findus : soupçons d’une fraude à plus grande échelle, le Figaro.

Annexe 4 : Consommation de viande rouge et charcuterie et apparition du cancer colorectal, Corpet P. (2011), traduit par l’INRA.

Annexe 5 : Schéma expliquant les voies de contaminations de la viande à l’Homme, Koch B. et al. (2017). Food-animal production and the spread of antibiotic resistance : the rôle of ecology, Frontiers Ecology and Environment, 15, pages 309-318, adapté par victor O. Leshyk.

Annexe 6 : Ration à 9100 KJ à +/- 100 KJ près pour une femme lacto-pesco-végétarienne, document personnel, valeurs du poisson ; ANSES (2017). Ciqual, table de composition nutritionnelle des aliments.

Annexe 7 : Ration à 9100 KJ à +/- 100 KJ près pour une femme lacto-végétarienne, document personnel, valeurs des légumineuses et du pain complet ; ANSES (2017). Ciqual, table de composition nutritionnelle des aliments.

Annexe 8 : Escalope déjà et blé de la marque « le Gaulois »

Annexe 9 : Steak le bon végétal soja & blé, Herta.

Bibliographie

[1] Auvinet E., Hirschauer C., Meunier AL (2018). Alimentations, Nutrition et Régimes, nouvelles recommandations 2017, 3ème édition, EDNH, page 317, page 357

[2] Manuela de Castro P. et al. (2013). Meat nutritional composition and nutritive rôle in the human diet, Meat Science, Volume 93, Issue 3, Pages 586-592.

[3] Santé publique France (2019). Recommandations sur l’alimentation, l’activité physique & la sédentarité pour les adultes, dossier pédagogique, pages 8-13.

[4] Mollier P. (2018). Fausse viande ou vrai élevage ? INRA science & impact.

[5] Greenpeace (2018). Projet de Greenpeace pour la production de viande & de produits laitiers d’ici 2050.

[6] Cornevin C. (2013). Findus : soupçons d’une fraude à plus grande échelle, le Figaro.

[7] Lentschner K. (2013). Viande de cheval : comment Findus a démasqué la fraude, le Figaro.

[8] Bicard D. (2013). Le coût du horsegate : 2 millions d’euros perdus en 15 jours sur les plats surgelés au bœuf, LSA commerce & consommation.

[9] Bouvard V., et al. (2015). Carcinogenicity of consumption of red and processed meat.

[10] Mollier P. (2015). Cancer colorectal : le rôle du fer mieux cerné, INRA.

[11] Winston J.C. (2009). The American Journal of Clinical Nutrition, Health effects of vegan diets, Volume 89, Issue 5, Pages 1627S-1633S.

[12] Foucaud-Scheunemann C. (2016). Gaz à effet de serre, qualité nutritionnelle et équité sociale, Alimentation durable : effets d’une taxe environnementale sur les aliments à base de produits animaux, INRA.

[13] American Diabete Association (2006). Diabetes Care, pages 1777-1783.

[14] Key T.J. , Davey G.K., Appleby P.N. (1999). Health benefits of a vegetarien diet, Volume 58, Issue 2, Pages 271-275.

[15] ANSES (2017). Ciqual, table de composition nutritionnelle des aliments.

[16] Fardet A. (2017). Halte aux aliments ultra transformés ! Mangeons vrai, 3 règles d’or pour manger sain, éthique, durable, Editions Thierry Souccar, pages 45-46.

[17] Berry P. (2014). La viande « in vitro » encore loin des assiettes, 20 minutes.

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