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04 04 2012
Introduction aux Neuro-Sciences Cognitives
Fonctions affectives et intellectuelles
B Millet
Plan:
-Neurosciences, neurosciences cognitives, de la démarche philosophique à l’approche scientifique…
-Approche scientifique …approche expérimentale
-Au sein des neurosciences cognitives …comment le cerveau pense et éprouve : la psychologie cognitive
-Les outils contemporains des neurosciences et…
-L’histoire des neurosciences … quelques étapes
-Entrer dans la complexité: décliner les différents étages des fonctions émotionnelles et cognitives moléculaire, cellulaire,macroscopique,, individuel, pathologique, social
-Ex1 : fonction cognitive : la mémoire-Ex 2: fonction émotionnelle : la peur
• Neurosciences: sciences en charge de la connaissance du fonctionnement du système nerveux responsable de la commande motrice, du développement des affects et des fonctions intellectuelles
Neurosciences: neuroanatomie, neuro et psycho physiologie, neuropathologie, neuroimagerie, neuropharmacologie, sciences comportementales, neurobiologie cellulaire et
moléculaire Médecine clinique: neurologie, psychiatrie, neurochirurgie
Les neurosciences cognitives sont récentes: elles contribuent à la réflexion de l’homme sur lui même, sur l’origine de ses pensées, sur le sens de son existence, sur l’interaction de son cerveau avec son environnement.
Les neurosciences cognitives
La psychologie
cognitive Les
neurosciences
L’intelligence
artificielle La philosophie
Analyse du comportement humain et
du fonctionnement du psychisme
Aspects neurobiologiques , neuro-anatomiques
sous-tendant le fonctionnement du système nerveux
Etude rationnelle de la pensée humaine
Etude de l’intelligence des machines comparée à celle de
l’homme
• Pendant longtemps, la réflexion sur notre fonctionnement psychique (comment nous réfléchissons, nous éprouvons des émotions…) a reposé sur une démarche introspective
(Descartes 1637 « Le discours de la méthode » je pense donc je suis…)
Les neurosciences cognitives introduisent la démarche scientifique dans la compréhension du fonctionnement du cerveau
La démarche scientifique reposant sur l’expérimentation:
base de « l’evidence based medicine »
• Observer, faire une hypothèse: le rationnel de l’étude
• Expérimenter: mise en place de la procédure expérimentale (critères d’inclusion, outils, statistiques…)
• Extraire les résultats avec analyse des données brutes
• Interpréter les résultats,
• Vérifier et comparer les résultats: discussion
• Reproduire l’expérience (définir le niveau de preuve)
Ex: Existe-t-il une altération de la reconnaissance des émotions dans la dépression ?
• Contexte : dépression 6% de la population (prévalence)
• Hypothèse : Existence d’un trouble de la reconnaissance des émotions communiquées par la voix au cours de la dépression
• Expérimentation: – étude comparative d’un groupe de sujets déprimés avec un groupe de
sujets sains contrôles appariés en sexe et en âge
– Instruments utilisés: échelle de dépression, échelle de démence
– Test de prosodie ( caractéristiques acoustiques influençant l’intonation et la production vocale) émotionnelle
• Résultats : les sujets déprimés reconnaissent moins bien globalement les stimuli chargés émotionnellement que les sujets contrôles sur le plan auditif
• Interprétation: réseaux cérébraux impliqués dans le domaine de la reconnaissance des émotions et altération dans la dépression
• Vérification et réplication manquentPeron…Millet 2011
Major depressive disorder skews the recognition of emotional prosodyPéron J, El Tamer S, Grandjean D, Leray E, Travers D, Drapier D, Vérin M, Millet B.Prog Neuropsychopharmacol Biol Psychiatry. 2011 Feb 3
Publications dans des journaux internationaux
Classement en fonction du niveau de notoriété des journaux
Impact factor : indice de citation
Les neurosciences cognitives doivent permettre de répondre à la
question :
Comment le cerveau nous permet-il de: voir, penser, juger, résoudre des
problèmes, éprouver des sentiments et des émotions, et nous
reconnaître nous-mêmes, et de reconnaître les autres, nous souvenir
et nous projeter dans le futur ?
En médecine, elles doivent nous permettrede comparer le fonctionnement psychique normal par rapport au fonctionnement pathologiquePuis de comprendre les
pathologies.
La psychologie cognitive
Sous-discipline de la psychologie qui se focalise sur la cognition
(processus de pensée)
La cognition : faculté mobilisée dans de nombreuses activités telles que :
Les émotions (tristesse, joie, colère, surprise, peur, dégôut)
Les humeurs : euthymie, dépression, manie (excitation psychique)
Les sensations (gustatives, olfactives, tactiles…)
La perception (des objets, des formes, des couleurs…)
La résolution de problèmes; Le raisonnement;
La prise de décision et le jugement;
La compréhension et la production du langage Les actions;
Contrôle des fonctions de base
Coordination des processus comportementaux et mentaux complexes
Evolution des espècesPhylogenèse
D’après Philips M 2008
Modèle neuronal de régulation émotionnelle
Ces champs d’investigation du comportement et de la pensée peuvent être explorés par la neuro-imagerie
• L’imagerie cérébrale:– Structurale: Scanner X, IRM: elles
permettent de visualiser les structures cérébrales: ventricules , cortex cérébral, structures sous corticales, substance blanche, substance grise
L’Imagerie Fonctionnelle: TEP, IRMf.- Permet d’évaluer la fonctionnalité des structures
cérébrales : l’activité du métabolisme du glucose dans le cerveau, de l’oxygène, de l’eau
[15O] water
PET : Tomographie par émission de positronsInjection dans la circulation sanguinede solutions contenant des molécules marquées radioactivement, qui vont au Contact des molécules présentes dans le cerveau émettre des positrons détectés par des capteurs autour de la tête de la personneExemples: Marqueur du Sang cérébral : eau avec 15O-Glucose : 18Fluor deoxy glucose
Les Neurosciences cognitives aujourd’hui: ce sont aussi des outils thérapeutiques
Stimulation cérébraleprofonde
Utilité : Soins et compréhension des mécanismes d’action
Stimulation Magnétique Trans-cranienne
Per-operative electrophysiology of the STNPer-operative electrophysiology
69% improved OCD symptomatology >25%88% improved global functioning >25%
-4 -2 0 2 4 6-50
0
50
100
PET signal change in vMPFC (normalized values)
YB
OC
S c
ha
ng
e (
off
-on
, in
%)
P 1
P 2
P 3
P 4
P 5
P 6
P 7
P 8P 9
P10
Possibilité d’enregistrer les signaux électrophysiologiques produits par des groupes de neurones avant et après
stimulation cérébrale
Level 1
Level 2
Level 3
Applications techniques de la stimulation cérébrale profonde:
developpement de stimulateurs intelligents
Electrodes permettant des enregistrements des signaux électriques issus des neurones
et pouvant en réponse moduler la stimulation en fonction des signaux biologiques
cérébraux
Approches invasives expérimentales dans le
respect de règles éthiques strictes +++• Approche pluridisciplinaire et collégiale• Information du patient• Comité de protection des personnes (CPP)• Comité National Consultatif d’Ethique• Obtention d’un consentement
– Écrit– Et librement consenti
– …Disposant de toutes ses facultés de compréhension
Les neurosciences aujourd’hui
Différents acteurs: Psychologue cognitiviste , Informaticien,
neurobiologiste, neuroanatomiste, neurophysiologiste,
psychophysicien, philosophe, sociologue, .
Au niveau médical clinique: Psychiatre, neurologue,
neurochirurgien, neuropharmacologue,
Différents nivaux d’analyse: moléculaire, cellulaire,
cognitif, comportemental
Paul Broca (neurologue français) (1861)-Fondateur de l’école d’Anthropologie (étude de l’homme)-Décrit le cas d ’un patient qui comprend ce qu ’on lui dit mais ne peut pas parler
A l’autopsie : lésion de la
partie postéro-inférieure du
lobe frontal gauche. Zone de la
motricité du langage.
Développement de la Neuropsychologie (étude des perturbations cognitives et émotionnelles provoquées
par des lésions du cerveau)
Karl Wernicke (1874) (neuropsychiatre allemand)
Décrit un patient qui peut parler
librement, mais ne peut
comprendre ni le langage parlé,
ni le langage écrit.A l’autopsie lésion de la partieTemporale gauche: zone de la
Compréhension du langage
Hanna et Antonio Damasio (1994)
• Cas de Phineas Gage: Contre-maître, ouvrier modèle, travaillant sur la construction d’une ligne de chemin de fer dans le Vermont: Accident avec traumatisme cranien provoqué par une barre de fer (1848)
• Dr. Harlow (1868): « Recovery from the passage of an iron bar through the head »
• Apparence normale mais changement total de comportement : incorrect, grossier avec ses collègues, irritable, querelleur…psychopathe
• 100 ans après reconstruction de l’évaluation de la lésion par neuro-imagerie …atteinte du Cortex Pre Frontal
Comparaison en psychiatrie:
personnalité psychopathique: carence affective et éducative
Delay et Deniker (1954)
Essai de la chlorpromazine à Sainte Anne: premier neuroleptique
médicaments à effet neurobiologique, utilisés entre autres dans le traitement
de certaines affections du système nerveux central — les psychoses telle que la schizophrénie et certains autres
syndromes comportant des hallucinations, du délire et de l'agitation psychomotrice —,
production d’un détachement
psychologique,…
la chlorpromazine était aussi efficace sur les
patients schizophrènes[
P Deniker
Camillo Golgi1873(corps de la cellule neuronale)
Hippocampe imprégné par la
méthode de coloration de Golgi
Ramon y Cajal (1859)
Montre que les neurones sont en contact les uns
avec les autres mais pas en
continuité
Méthode de coloration (tissu cérébral dans une solution de chrome argenté)
montrant le corps de la cellule neuronale.
Korbinian Brodmann (1910)(neuro-psychiatre allemand)
Montre que des aires différenciées sur le plan
cellulaire
(histologique)
jouent des rôles différents sur le plan fonctionnel: aires
auditives, aires de la motivation, aires de la compréhension etc…
• Les neurosciences cognitives permettent de franchir les frontières entre des modèles simples (unicellulaires , paucicellulaires…)
• Et des modèles cérébraux plus intégrées
Cortex
Striatum
GP/SNpr
Thalamus
Circuits Associatif
Cx OFL
Caud
Cx PFDL
Caud
GpiSNpr
GpiSNpr
VADM
VADM
Limbique
Cx Cing Ant
SV
PvSNpr
DM
Moteur
AMS
Put
GpiSNpr
AOM
Caud
GpiSNpr
VADM
VL
Cortex
Striatum
GP/SNpr
Thalamus
Circuits Associatif
Cx OFL
Caud
Cx PFDL
Caud
GpiSNpr
GpiSNpr
VADM
VADM
Associatif
Cx OFL
Caud
Cx PFDL
Caud
GpiSNpr
GpiSNpr
VADM
VADM
Limbique
Cx Cin
SV
PvSNpr
DM
Limbique
SV
PvSNpr
DM
Moteur
AMS
Put
GpiSNpr
AOM
Caud
GpiSNpr
VADM
VL
Moteur
AMS
Put
GpiSNpr
AOM
Caud
GpiSNpr
VADM
VL
Alexander 1986
Les circuits cortico-sous-corticaux
SNcSNr
NSTDopamine
Thalamus
GPeGPi
AmygdaleStriatum
NoyauCaudé
Putamen Accumbens
(St. ventral)
V1V4
TEO
Inf.-temporal (TE)
V2
Les connections du système limbique(régions CCA et COF)d ’après Tekin et Cummings J Psychosom Res 53 (2002)647-654.
Pallidum interneSubstance noire
COFCPFVM
CPFDL
CCA
CPFDM
STRUCTURES CORTICALES PREFRONTALES (CPF)
CPFVL
Aires ventromédiales (COF, CCA, CPFVM):développées précocément impliquées dans le contrôle des fonctions émotionnellesAires ventrolatérales et dorsolatérales: (CPFVL et CPFDL)Impliquées dans les fonctions intellectuelles(mémoire de travail, attention, concentration)Et rôle de contrôle des émotions
amygdale
STRUCTURES SOUS-CORTICALESDiencéphaliques (amygdale,Noyaux gris centraux….Role d’émergence des émotions
CIRCUITS IMPLIQUES DANS LES TROUBLES AFFECTIFS
Un des objectifs des neuro-sciences cognitives: décliner les différents étages des fonctions
émotionnelles et cognitives
– Niveau moléculaire: neurobiologie– Niveau cellulaire: neurophysiologie– Niveau macroscopique: neuroanatomie
structurale et fonctionnelle– Niveau pathologique: neuro-psychiatrie– Niveau individuel: psychologie;– Niveau Social : comportement de l ’espèce
Exemple d’une fonction intellectuelle LA MEMOIRE
« Vous devez commencer par perdre votre mémoire, ne serait-ce que par petits bouts, pour comprendre
Qu’elle est ce qui constitue votre vie…Notre mémoire est notre cohérence, notre raison, nos sentiments, même nos actions. Sans elle, nous ne sommes rien … »
Ensemble de systèmes cognitifs qui permettent le codage, le stockage et la récupération de l ’information
Deux grands types de mémoire:
-Mémoire à court terme : mémoire de travail (concentration, switch, plusieurs tâches à la fois): siège CPF Dorso latéral
-Mémoire long terme: mémoire épisodique, celle des souvenirs
Niveau moléculaire de la mémoire
• Neurotransmetteurs:acetylcholine, Glutamate
POTENTIALISATION À LONG TERME
• mécanisme permettant le renforcement durable des synapses entre deux neurones qui sont activés
simultanément.
Niveau cellulaire de la mémoire sensible à l’environnemment
Cellules granulaires du gyrus denté de l’hippocampe
Neurone hippocampique de rat avant (A)
et après (B) 3 semaines de stress répétés
Niveau cérébral de la mémoire épisodiqueneuroanatomie
Perte de mémoire :Altération de l’hippocampe
Et du noyau de Meynert
HippocampeNoyau de Meynert
L ’Acquisition: processus d ’encodage et d ’enregistrement des informations en mémoire
La Rétention:correspond à un stockage à plus ou moins long termedes informations Mémoire long terme
La Restitution ou récupération: rémémorisation ou souvenir mais aussià l ’inverse à l ’oubli
Niveaux psychologiques cognitifs:processus psychiques contribuant à la transmission de l ’information
3 phénomènes:
Mémoire à court terme ou mémoire de travail: capacité limitée de stockage et oubli
• Fonction spécifique permettant de combiner des informations provenant d ’autres modules: processeur central
• activation de différents modules spécialisés (visuel ou sémantique)
• Siège : Cortex Prefrontal dorsolatéral
• capacité limitée : 7 le chiffre magique– capacité de mémorisation
immédiate (7 ± 2) pour différentes informations sons, lettres, mots
Système de capacité limitée destiné au maintien temporaire et à la
réalisation de tâches cognitives diverses de compréhension, de
raisonnement ou de résolution de problèmes
Ex: calcul mental exigeant plusieurs calculs intermédiaires
Mémoire à long terme: Capacité immense et oubli progressif.
• Ensemble des connaissances et des savoir faire que nous avons acquis de manière durable
• Les souvenirs les plus variés sont stockés dans la mémoire à long terme:– ex: souvenirs d ’enfance, ce que l ’on sait sur la
France, les tableaux de Van Gogh, des mélodies, des odeurs, des sensations tactiles, des mouvements , des saveurs
Siège : l’Hippocampe en lien avec le Cortex Frontal
Trois formes de mémoire à long terme
– Mémoire épisodique: permet à un sujet de se souvenir du passé (comment enfant, j ’ai nourri un lapin, mon séjour à Dijon, mon premier baiser etc..) (lobes frontaux + hippocampe)
– Mémoire sémantique rend possible l ’acquisition et la rétention des connaissances générales sur le monde (cortex cérébral) connaissance sur les faits
ex: les lapins sont des mammifères, Dijon est la capitale de Bourgogne
- Mémoire procédurale : acquisition des habiletés perceptivo-motrices et cognitives, et conditionnement. Système dont les opérations s ’expriment essentiellement sous la forme d ’actions (rôle important des ganglions de la base, du cervelet, cortex frontal moteur)
Ganglions de la base• Connaissances déclaratives
Fonctionnement de la mémoire
• Entre la capture de l ’information sensorielle et le rappel des informations mémorisées, il y a transformation de l ’information: codage
• Les informations sont d ’abord codées au niveau des système sensoriels (ex: rétine, thalamus, cortex occipital pour vision). Le temps pendant lequel ces informations sont traitées correspond à une « mémoire »: ce sont les mémoires ou modules sensorielles
Le code imagé est le plus puissant
• La supériorité des images sur les mots (essor du cinéma, des bandes dessinées, de la télévision)
• Toutes les représentations imagées sont mieux mémorisées que les mots– encore mieux mémorisées si séquences des
étapes de l ’action– capacité de stockage à long terme
• Récupération: Comme dans les ordinateurs, la récupération d ’une information nécessite qu ’elle soit retrouvé parmi des millions d ’informations:
• Intérêt de l’ordre donné au stockage et à l’apprentissage, moyens mémotechniques, stratégies …
Le pendant de la mémoire: l ’oubli
• destruction de l ’information ou bien impossibilité à retrouver une information spécifique
• 3 étapes
- encodage : transformation d ’une information en une représentation qui a un sens ou une valeur
- consolidation: stockage dans le cerveau : hippocampe
- récupération : activation des bons réseaux pour retrouver l ’information
Evaluation de la mémoire
Test de Gröber et Buschke: liste répété à trois reprises (16 mots) (Rappel libre; rappel indicé) puis nouvel exercice à 20
minutes d ’intervalle
5 épreuves:
1. Encodage (liste de mots); 2 Rappel libre ; 3 Rappel indicé (catégories); 4 Reconnaissance (48 mots); 5 Rappel
différé;
- si trouble de l ’attention: amélioration des scores
- si maladie d ’Alzheimer: perte des points
Evaluation de l’oubli: tâche de rappel différé d ’une liste de mots
1. Mauvais enregistrement de la liste lié à un trouble de l ’attention Pb d ’encodage: fatigue, stress, patients déprimés, effets secondaires des
médicaments Résolution: l ’indicage (catégorie du mot) permet la restitution
2. Trouble de la mise en mémoire de la liste: pb de consolidation mauvais score en rappel indicé et rappel libre. Absence de stockage ex: maladie d ’Alzheimer
3. Pas de bonnes stratégies de recherche
Troubles de la récupérationvieillissement normal ou certaines maladies comme maladie de Parkinson
Niveau psychologique d’étude de la mémoire
Niveau pathologique: étude des démences
• réduction acquise des capacités mnésiques suffisamment importante pour retentir sur la vie de la personne et entraîner une perte d'autonomie. – Maladie d’Alzheimer
– Démence Fronto-temporale
– Démences infectieuses etc…
Ex: La mémoire: phénomène social
• Les différentes catégories de mémoire sont étudiées depuis de nombreuses années : procédurale, sémantique, de travail etc.
• Pourtant, les chercheurs ignoraient jusqu’alors l’existence cérébrale d’une forme de mémoire surprenante : la mémoire collective ! Le cerveau stocke les souvenirs des événements sociaux, essentiels à l’identité de chacun.
Exemple d’une émotion: la peur
Réaction très intense face à une situations d ’alarme , d ’urgence ou
- aspect neurophysiologique : boule dans la gorge, oppression, stupeur, envie de fuir
- aspect subjectif : le sentiment d’appréhension
Niveau moléculaire de la peur: le rôle des neuromédiateurs:
La noradrénaline, la sérotonine, la dopamine
Role de neurotransmetteurs antagonistes: Le GABA a pour
fonction naturelle de diminuer l'activité nerveuse des neurones
sur lesquels il se fixe: neurotransmetteur inhibiteur
Base des tranquilisants
substance chimique libérée par un neurone au niveau d'une synapse, qui modifie, de manière spécifique, l'activité
d'une autre cellule
Niveau cellulaire de la peur: cellules del’amygdale cérébrale
le noyau latéral, semble constituer la porte d'entrée principale de cette structure. C'est par là qu'entre l'information avertissant de la présence d'un danger
Niveau cérébral de la peur neuroanatomie fonctionnelle
L'amygdale est une partie du cerveau qui doit son nom à sa forme qui rappelle celle d'une
amande. Elles sont situées tout près de l'hippocampe,
L'amygdale est essentielle à notre capacité de ressentir et de percevoir chez les autres certaines
émotions en lien avec le cortex prefrontal
Cortex Pre Frontal
Différentes structures cérébrales impliquées dans la peur
plusieurs inputs sensoriels convergent vers l'amygdale pour
l'informer des dangers potentiels de son environnement. Cette
information sensorielle lui parvient
soit du thalamus soit des différents organes sensoriels
L'amygdale reçoit aussi de nombreuses connexions de l'hippocampe.
Celui-ci étant impliqué dans le stockage et la remémoration des souvenirs
explicites ses connections à l ’amygdale peuvent être à l ’origine d ’une émotion déclenchée par un souvenir particulier
Le Circuit Physiologique de la Peur
Hypothalamus
Si vous êtes suivi dans la nuit par un individu à
l'allure louche et que vous sentez votre cœur palpiter,
il est fort probable que votre amygdale soit très
active !
Niveau pathologique: neuro-psychiatrie
Lésion de l ’Amygdale: Affect émoussédiminution du conditionnement à la peur
Difficultés de reconnaissance d ’expressionsfaciales et vocales (peur, colère)
Niveau pathologique: Psychiatrie anxiété pathologique: hyperactivité amygdalienne
Cette hypothèse est renforcée par le fait que les médicaments utilisés pour diminuer l'anxiété
comme le Valium
se fixe sur le même récepteur que le GABA Ces médicaments appelés
benzodiazépines aident le GABA à diminuer l ’activité nerveuse. Ces molécules
contribuent à calmer le sujet souffrant d ’anxiété généralisée
.
Niveau clinique: Peur incontrôlée(attaque de panique)
• Sentiment intense et massif perçu par celui qui l’éprouve mais aussi par l’observateur comme intolérable
• Traduction psychique prédominante avec modifications corporelles plus ou moins bien percues selon le niveau d’intensité
• Retentissement moteur: agitation ou sidération
Tension normale
Peurs invalidantes
Quand la peur prend-elle une dimension pathologique ?
Peur et Phobies(anticipation pessimiste)
Lorsque la peur cesse de jouer son rôle adaptatif accentuant l ’inconfort de la personne: peur pathologique
Stress aiguEtat de stress post-traumatique
Attaque de panique
Timidité Anxiété sociale Phobie sociale
Niveau psychologique: « Tous les hommes ont peur. Tous. Celui qui n’a pas peur n’est pas normal » (JP Sartre)
• Signal d’alarme dont la fonction est d’attirer notre attention sur un danger, pour nous permettre d’y faire face. Ce signal d’alarme peut être plus ou moins bien réglé.
Peur: danger réelAngoisse: dangers imaginaires, voire sans objet
« Vous marchez seul la nuit dans une forêt Avez-vous peur qu ’il y ait quelqu ’un ou qu ’il n ’y ait personne ? »
« L ’enfant qui a peur du noir , a-t-il peur de des fantômes, des voleurs, de la mort ?» (A Comte Sponville, dictionnaire des termes
philosophiques)
Ex: La peur: phénomène social
La peur collective,phénomène phylogénétique
Outil de propagande, des dictatures,
La peur est une émotion forte et intense éprouvée en présence ou d'une menace réelle (ou imaginée) et immédiate. Elle provient d'un système qui
détecte les dangers et produit des réponses qui augmentent nos chances de survie face à cette situation dangereuse. Elle génère une séquence
comportementale défensive.
Différents champs d’investigation pour les neurosciences cognitives: Intéractions nécessaires entre « basic scientists » et cliniciens
perception
attention
langage
contrôle moteur
fonctions exécutives
développement et plasticité
spécialisation hémisphérique
mémoire
émotions et humeurs +++