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Chapitre 5 - Réfraction et dispersion de la lumière BOUDIER Aurélien 2 nd B Page 1 I. Réfraction de la lumière A. Mise en évidence expérimentale 1. Expérience 2. Observation - Dans l’air et dans l’eau, la lumière se propage en ligne droite. C’est le phénomène de propagation rectiligne de la lumière. - Le faisceau lumineux change brusquement de direction lorsqu’il franchit la surface de séparation AIR / EAU. B. Le phénomène de réfraction Lorsqu’on plonge une cuillère dans un verre d’eau, on peut observer qu’elle paraît cassée. Comment expliquer ce phénomène ? Il s’agit du phénomène de réfraction ! La réfraction est le changement de direction que subit un rayon lumineux quand il traverse la surface de deux milieux transparents différends. Un rayon perpendiculaire à la surface n’est pas dévié. Remarque : Il existe aussi un rayon réfléchi (phénomène de réflexion lumineuse). C. Les lois de la réfraction 1. Notations

05 2nde p Chapitre 5 Refraction Et Dispersion de La Lumiere

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Cours d'Optique

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  • Chapitre 5 - Rfraction et dispersion de la lumire

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    I. Rfraction de la lumire

    A. Mise en vidence exprimentale

    1. Exprience

    2. Observation

    - Dans lair et dans leau, la lumire se propage en ligne droite. Cest le phnomne de

    propagation rectiligne de la lumire.

    - Le faisceau lumineux change brusquement de direction lorsquil franchit la surface de

    sparation AIR / EAU.

    B. Le phnomne de rfraction

    Lorsquon plonge une cuillre dans un verre deau, on peut observer quelle parat casse. Comment expliquer ce phnomne ? Il sagit du phnomne de rfraction !

    La rfraction est le changement de direction que subit un rayon lumineux quand il

    traverse la surface de deux milieux transparents diffrends. Un rayon perpendiculaire la

    surface nest pas dvi.

    Remarque :

    Il existe aussi un rayon rflchi (phnomne de rflexion lumineuse).

    C. Les lois de la rfraction

    1. Notations

  • Chapitre 5 - Rfraction et dispersion de la lumire

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    - La surface qui spare deux milieux transparents diffrends est appele le dioptre.

    - Le milieu 1 est lair et le milieu 2 est leau.

    - Le rayon se propageant dans le milieu 1 est appel le rayon incident.

    - Le point I est le point dintersection entre le rayon incident et le dioptre, il est galement

    appel le point dincidence.

    - La droite perpendiculaire au dioptre passant par I est appele la Normale, que lon reprsente

    en pointill car cest une ligne imaginaire.

    - Le plan dfini par le rayon incident et la normale au dioptre est appel le plan dincidence

    (Cest le plan de la feuille dans notre cas).

    - Le rayon se propageant dans le milieu 2 est appel le rayon rfract

    - Langle entre le rayon incident et la normale au dioptre est appel angle dincidence not i1.

    - Langle entre le rayon rfract et la normale au dioptre est appel angle de rfraction not i2.

    Attention: Ne pas confondre rayon incident (ou rayon rfract) avec langle dincidence i1 (ou

    langle rfract i2).

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    2. Enonc des deux lois de Descartes

    Premire loi de Descartes :

    Le rayon rfract est dans le plan dincidence.

    Deuxime loi de Descartes :

    Langle dincidence i1 et langle de rfraction i2 vrifient la relation suivante :

    n1 . sin i1 = n2 . sin i2

    n1 est lindice de rfraction du milieu 1. n2 est lindice de rfraction du milieu 2.

    Lindice de rfraction n caractrise un milieu transparent o n est un nombre sans unit, suprieur ou gal 1.

    Indice de rfraction de diffrents milieux transparents :

    Milieu Indice (n)

    Air, vide 1

    Eau 1,33

    Ethanol 1,36

    Plexiglas 1,50

    Verre 1,50

    Diamant 2,42

    (Ces mesures sont ralises laide dun rfractomtre)

    On a vu que c (clrit) est la vitesse de la lumire dans le vide, cela veut dire que dans un

    milieu diffrent, celle-ci doit tre diffrente, dans ce cas l on la note v.

    Lindice dun milieu est une grandeur sans unit, et la relation qui relie n, c, v est :

    n =

    1

    On sait que n = c

    v donc n 1 car c est une vitesse limite dans lunivers et que lon ne peut

    donc pas dpasser. (Rappelons aussi que c est une constante qui vaut 3,0 x 108 m.s

    -1.)

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    3. Consquences : Etudes de trois cas

    Cas n 1 (Milieu 1 : AIR, Milieu 2 : EAU)

    Selon la deuxime loi de Descartes,

    n1 . sin i1 = n2 . sin i2

    Milieu 1: AIR n1 = 1

    Milieu 2: EAU n2 = 1,33

    Do, sin i1 = n2 . sin i2 (car n1 = 1)

    On peut donc dire que : sin i1 sin i2 (sin i1 est en effet 1,33 fois plus grand que sin i2)

    sin i1 sin i2 soit : i1 i2

    Proprit : Quand un rayon arrive de lair et se rfracte dans un milieu transparent

    quelconque, il se rapproche de la normale

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    Cas n 2 (Milieu 1 : EAU, Milieu 2 : AIR)

    Selon la deuxime loi de Descartes,

    n1 . sin i1 = n2 . sin i2

    Milieu 1: EAU n1 = 1,33

    Milieu 2: AIR n2 = 1

    Do, sin i2 = n1 . sin i1 (car n2 = 1)

    On peut donc dire que : sin i2 sin i1 (sin i2 est en effet 1,33 fois plus grand que sin i1)

    sin i2 sin i1 soit : i2 i1

    Proprit: Quand un rayon arrive dun milieu transparent quelconque et se rfracte dans

    lair, le rayon rfract sloigne de la normale.

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    Cas n 3 (Milieu 1 : AIR, Milieu 2 : PLEXI, Milieu 3 : AIR)

    Le rayon incident qui pntre dans lhmi-cylindre de plexiglas nest pas dvi au point dincidence I1. En effet, le rayon lumineux arrive perpendiculairement la tangente du demi-cercle passant par I1. Le rayon lumineux se confond donc avec la normale, donc il nest pas rfract.

    Calcul de langle de rfraction i2 si i1 = 30

    Selon la deuxime loi de Descartes,

    n1 . sin i1 = n2 . sin i2

    Milieu 1: AIR n1 = 1

    Milieu 2: PLEXI n2 = 1,50

    Do: sin i2 =

    sin i2 = 1,50 . sin 30

    1

    sin i2 = 0,75

    Do: i2 48,6 Langle dincidence est donc denviron 48,6.

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    Calcul de langle de rfraction i2 si i1 = 50

    Selon la deuxime loi de Descartes,

    n1 . sin i1 = n2 . sin i2

    Milieu 1: AIR n1 = 1

    Milieu 2: PLEXI n2 = 1,50

    Do: sin i2 =

    sin i2 = 1,50 . sin 50

    1

    sin i2 1,15

    Donc: sin i2 1 or cest IMPOSSIBLE car un sin 1

    Il ny aura donc pas de rayon rfract si langle dincidence i1= 50. A partir dun certain angle dincidence, le rayon ne se rfractera pas.

    En revanche, il y aura un rayon rflchi avec un angle de rflexion r1 = i1. Le rayon de

    rflexion sera donc la symtrie axiale du rayon incident par rapport la normale.

    II. Dispersion de la lumire blanche par un prisme

    A. Expriences de Newton

    1. Regarder des cartons colors travers un prisme

    Newton, pour comprendre les phnomnes colors lis la rfraction, mne alors une srie

    d'expriences qui resteront clbres. Dans la premire d'entre elles, il observe des cartons colors

    travers un prisme. Le prisme est un bloc de verre transparent, et les deux rfractions qui ont lieu

    lors du passage de la lumire de l'air au verre, puis du verre l'air, se font dans le mme sens (contrairement au cas d'un paralllpipde o les rfractions se compensent et la lumire incidente

    ressort avec la mme direction). Il observe alors que la position apparente d'un carton rouge et d'un

    carton bleu sont diffrentes. Le trajet de la lumire est diffrent dans les deux cas, ce qui signifie que rfraction de la lumire bleue est diffrente de celle de la lumire rouge.

    2. Une exprience historique

    Ce rsultat sera confirm par la deuxime exprience de Newton, beaucoup plus originale. Par un trou perc dans un volet, il laisse entrer un fin pinceau de lumire dans la pice contenant ses

    expriences, et fait passer ce faisceau dans un prisme. Il observe alors que la lumire qui sort du

    prisme s'tale en une multitude de faisceaux colors, reproduisant les couleurs de l'arc-en-ciel.

    L'apparition de couleurs la traverse d'un prisme avait dj t observe avant Newton. Le

    grand apport de ce dernier vient de l'exprience suivante, qu'on appelle parfois "experimentum crucis"

    ce qui signifie "exprience-cl". Elle consiste faire passer une partie de la lumire disperse par le premier prisme dans un second. Newton montra ainsi que la couleur n'tait pas altre par le passage

    dans le second prisme.

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    Newton mena un grand nombre d'autres variations de ces expriences, prsentes dans son ouvrage "Opticks". Il montra notamment qu'en recombinant ces faisceaux colors, on reproduit un

    faisceau de lumire blanche.

    1re

    Exprience :

    On fait passer un faisceau de lumire blanche travers un prisme en verre et on place un cran

    en face des rayons rfracts. On peut observer un talage de couleur semblable celle de larc en ciel. Ce phnomne sappelle la dispersion de la lumire par un prisme.

    2me

    Exprience :

    On ralise la mme exprience que l n1 et on capte a travers un cran trou juste un rayon

    dune des longueurs donde, que lon fait traverser travers un deuxime prisme. On peut observer que ce faisceau de longueur donde subit juste une double rfraction, en effet ce rayon ne subit pas le phnomne de dispersion car il nest compos que dune seule longueur donde, contrairement la lumire blanche qui est compose dune infinit de longueur donde.

    3. Interprtation des rsultats

    Newton interprte ces rsultats de la faon suivante : la lumire blanche est constitue de

    rayons associs des couleurs diffrents, et correspondants aussi des indices de rfraction diffrents. Les couleurs sont donc, selon ce point de vue, une proprit physique de la lumire (on sait

    aujourd'hui que la notion de couleur est plus complexe). Le fait que l'indice de rfraction soit diffrent

    pour des lumires diffrentes est aujourd'hui appel "dispersion". Toutefois, Newton ne parvient pas

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    vraiment dterminer la proprit physique de la lumire qui fait qu'un rayon correspond une couleur plutt qu'une autre.

    La dcouverte du phnomne de dispersion permit Newton de fournir la premire explication

    scientifique au phnomne d'arc-en-ciel, il s'agit du mme phnomne que dans l'exprience prcdente, le prisme tant remplac par des gouttes d'eau.

    Remarque : La lumire mise par le soleil ou une lampe est dite lumire blanche . Cest la superposition de toutes les couleurs.

    4. Conclusion

    Le prisme dvie la lumire et dcompose la lumire blanche en lumire colore. Cest le

    phnomne de dispersion de la lumire.

    La figure obtenue sappelle le spectre de la lumire blanche. Cest un spectre continu du

    rouge au violet.

    B. Peut-on dcomposer toutes les lumires ?

    1. Exprience avec de la lumire mise par un laser

    Sur lcran on observe un trait rouge :

    Ecran de rception du rayon lumineux

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    2. Observation

    - On observe sur lcran une raie fine rouge. - Le faisceau laser est dvi et le spectre ne comporte quune couleur, la couleur rouge initiale

    du rayon mis.

    3. Conclusion

    La lumire mise par un laser ne peut tre dcompose, elle est dite monochromatique (compose dune seule couleur).

    La lumire blanche en revanche est une superposition de lumires colores, elle est dite polychromatique (compose de plusieurs couleurs).

    C. Une grandeur physique pour caractriser une radiation colore : La

    longueur donde

    Une lumire monochromatique est appele radiation chromatique.

    A toute radiation monochromatique est associe une longueur donde dans le vide note

    . Elle sexprime en mettre, ou plus gnralement en nanomtre ou micromtre.

    Exemple : La lumire monochromatique rouge mise par un laser est une radiation de longueur

    donde = 632,8 nm dans le vide La lumire blanche est constitue dune infinit de radiations monochromatique.

    III. Diffrents domaines de longueurs donde

    A. Domaine du visible

    Le spectre de la lumire blanche contient toutes les radiations auxquelles lil humain est sensible,

    c'est--dire les radiations dont la longueur donde est comprise entre 400 et 700 nm

    B. Autres radiations

    Le spectre de la lumire se prolonge au del du rouge et du violet. En effet, la lumire blanche

    contient des radiations invisibles lil humain.

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    C. Bilan

    en nm 400 420 420 500 500 575 575 590 590 620 620 750

    Couleur Violet Bleu Vert Jaune Orange Rouge

    IV. Pourquoi le prisme dcompose-t-il la lumire blanche ?

    On a vu que les diffrentes radiations qui dcomposent la lumire blanche ne sont pas dvies

    de la mme faon (le bleu est plus dvi que le rouge).

    Lorsque la lumire arrive sur le prisme, elle subit deux rfractions : une sur la face dentre et une sur la face de sortie.

    A. Exprience : Etude de la rfraction sur le dioptre AIR / VERRE

    Un rayon de lumire blanche (qui nest donc pas un laser) traverse un prisme en verre.

    On retrouve donc :

    i1 = angle dincidence

    rr = angle de rfraction du faisceau rouge (du dioptre AIR / VERRE)

    rb = angle de rfraction du faisceau bleu (du dioptre AIR / VERRE)

    i1b = angle dincidence du faisceau rouge

    i1r = angle dincidence du faisceau bleu

    r1r = angle de rfraction du faisceau rouge (du dioptre VERRE / AIR)

    r1b = angle de rfraction du faisceau bleu (du dioptre VERRE / AIR)

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    Daprs la seconde loi de Descartes, pour la radiation bleue, on peut dire que :

    n1 . sin i1 = n2 . sin rb

    Milieu 1: AIR n1 = 1

    Milieu 2: VERRE n2

    Do:

    sin i1 = n2 . sin rb (car n1 = 1)

    De mme pour la radiation rouge:

    n1 . sin i1 = n2 . sin rr Do:

    sin i1 = n2 . sin rr (car n1 = 1)

    On retrouve donc:

    n2 . sin rr = n2 . sin rb

    Do:

    rr = rb Or cest ABSURDE!

    Lexprience montre que rr rb pour le mme angle dincidence i1 , lindice de rfraction du verre est donc diffrent pour ces 2 radiations.

  • Chapitre 5 - Rfraction et dispersion de la lumire

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    On notera donc en effet :

    n2r . sin rr = n2b . sin rb

    B. Proprit 1

    Lindice de rfraction dun milieu transparent (tel que le verre) dpend de la longueur donde dans le vide de la radiation qui se propage. En effet, lindice diminue lorsque la longueur donde augmente.

    Exemple (pour le verre):

    nrouge = 1,510

    nbleu = 1,520

    C. Proprit 2

    On appelle milieu dispersif, un milieu transparent dont lindice de rfraction dpend de la longueur donde