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2.3.11

2.3.11 Administration du contrat — tâches de chantier

2.3 Administration du projet2.3 Administration du projet

2.3.11 Administration du contrat — tâches de chantier

Manuel canadien de

pratique de l’architecture

Manuel canadien de

pratique de l’architecture

2.3.

11

Introduction

But de la surveillance générale des travaux et des visites de chantier

Rôle de l’architecte

Rôle des autres participants pendant les travaux

Sécurité du chantier

Déroulement d’une visite de chantier

Procédures

Fréquence et moments des visites

Emplacement du chantier

Rédaction des comptes rendus de visite

Maquettes grandeur nature

Réunions de chantier

Réunions préparatoires aux travaux

Réunions régulières

Visites de chantier des ingénieurs et autres conseils ou consultants

Ingénieurs et autres consultants

Firmes d’inspection et d’essais

Représentation continue au chantier

Définition

Bibliographie

Annexe A — Quelques points à surveiller lors des visites de chantier

Aide-mémoire : Ordre du jour suggéré pour la réunion préparation aux travaux

Aide-mémoire : Liste générale de surveillance des travaux

Administration du contrat — tâches de chantier Chapitre 2.3.11 Volume 2

Manuel canadien de pratique de l'architecture janvier 2009 1

Introduction

Les tâches de chantier qui se rattachent à l’administration du contrat sont exécutées en même temps que diverses tâches de bureau qui leur servent de soutien, et en coordination avec celles-ci. Ces tâches de bureau sont décrites au chapitre 2.3.10, Administration du contrat — tâches de bureau.

Les termes de « direction des travaux » et d’« inspection » désignent des fonctions qui ne sont pas normalement remplies par l’architecte.

La « direction des travaux » implique une supervision de l’exécution des travaux par les ouvriers; elle concerne l’entrepreneur général, non l’architecte.

L’« inspection » désigne un examen serré et continu et, dans ce cas également, ce type de service se situe au-delà des fonctions normales de l’architecte.

La fonction de l’architecte pendant les travaux, traditionnellement appelée surveillance générale des travaux, consiste à visiter le chantier, à des intervalles suffisants pendant les divers stades des travaux, de façon à pouvoir déterminer que l’ouvrage est en conformité générale avec les documents contractuels. De plus, l’architecte dresse des comptes rendus et des rapports relatifs à l'avancement des travaux et aux observations qu’il a faites au chantier.

But de la surveillance générale des travaux et des visites de chantier

La surveillance générale des travaux par l’architecte poursuit les trois buts suivants :

• vérifier si l’entrepreneur exécute les travaux en respectant à la fois le calendrier convenu et les règles usuelles de qualité des travaux;

• dispenser des conseils à l’entrepreneur en interprétant les documents contractuels et en émettant des instructions supplémentaires lorsque c’est nécessaire;

• satisfaire, en matière de surveillance, aux normes de performance exigées par le contrat architecte-client, l’autorité compétente (éventuellement) et les règlements de l’association provinciale ou territoriale.

Une visite de chantier est plus qu’un simple arrêt pour parler aux entrepreneurs, se promener à travers les lieux et prendre quelques notes pour avoir quelque chose à expédier au client. Ces visites sont essentielles à la bonne exécution du projet. L’architecte doit, par conséquent, confier la surveillance à un membre expérimenté de son personnel qui a la formation adéquate pour ce faire. Il sera peut-être utile de préparer un manuel des procédures à suivre à l’intention du personnel assigné à la surveillance générale des travaux.

Toutes les tâches de chantier doivent respecter les principes suivants :

• décrire soigneusement au client les devoirs et le rôle de l’architecte pendant les travaux et remplir les obligations qui en découlent;

• tenir le client bien informé de l’avancement des travaux, notamment en lui faisant parvenir (ainsi qu’aux autres participants, lorsqu’approprié) les comptes rendus de visite de chantier;

• s’assurer que les ingénieurs font la surveillance de leur partie de l’ouvrage et émettent des comptes rendus de visite;

• éviter d’utiliser des termes tels que « superviser » ou « inspecter » dans toute la documentation;

• rassembler et conserver une documentation adéquate, comprenant rapports, registres, photos et vidéocassettes;

• favoriser les bonnes communications avec l’entrepreneur et les représentants de l’autorité compétente.

Administration du contrat — tâches de chantier

2 janvier 2009 Manuel canadien de pratique de l'architecture

Volume 2 Chapitre 2.3.11 Administration du contrat — tâches de chantier

Rôle de l’architecte

Lorsque les travaux débutent, le rôle de l’architecte passe de celui de concepteur à celui d’administrateur de contrat. Voir les annexes sur les services de l’architecte qui accompagnent la Formule canadienne normalisée de contrat de services en architecture : Document Six de l’IRAC, pour une liste des obligations de l’architecte pendant les travaux. L’architecte est à la fois un représentant du client et un interprète des documents contractuels. Normalement, une visite de l’architecte au chantier a pour objet les tâches suivantes :

• procéder à une surveillance générale du chantier; • assister à une réunion de chantier;• interpréter les documents contractuels et

résoudre les problèmes;• observer les essais et autres procédures; • examiner et accepter les échantillons, les

maquettes grandeur nature, etc.;• tenir des rencontres avec les ingénieurs, les

entrepreneurs ou le client au sujet de l’avancement des travaux;

• déterminer quel pourcentage des travaux est exécuté (information qui servira à établir les certificats).

La plupart du temps, le contrat architecte-client ne prévoit pas que l’architecte doive procéder à des inspections exhaustives ou à une surveillance continue, ou être responsable des méthodes de construction ou de la sécurité des travaux. Il doit néanmoins comprendre les principes de la sécurité du lieu de travail et déployer en toute circonstance la diligence appropriée.

Rôle des autres participants pendant les travaux

L’architecte est en relation avec plusieurs autres personnes susceptibles de visiter le chantier pendant les travaux :

• le client ou son représentant désigné;• les ingénieurs ou d’autres membres de l’équipe

de conception;• l’entrepreneur, les sous-traitants et les

fournisseurs;• les représentants de l’autorité compétente; • les employés des firmes d’inspection et d’essais; • les représentants du prêteur, de l’assureur, etc.

Le clientLe rôle du client varie en fonction de son expertise et de l’intérêt qu’il porte à la phase de construction du projet. Certains clients mettent en poste un

représentant (membre de leur personnel ou prestataire externe) qui, en consacrant tout son temps au projet, observe en leur nom les activités de construction et les tient informés à leur sujet. D’autres, par contre, se fient entièrement à l’architecte pour agir comme leur représentant. Le client ou son représentant désigné assiste généralement aux réunions régulières de chantier.

Les ingénieursLes tâches de chantier des ingénieurs sont critiques pour le succès des projets. Il incombe généralement à l’architecte de les aviser et de coordonner leur participation, ainsi que de faire en sorte qu’ils soient présents au chantier aux moments appropriés. Habituellement, les ingénieurs font la surveillance des parties dont ils ont fait les plans et devis ou dont ils sont responsables. Ils déterminent également si leur partie de l’ouvrage est en conformité générale avec les documents contractuels, et collaborent à la préparation des certificats en attestant quel pourcentage de leur partie de l’ouvrage a été exécuté. Ils peuvent aussi participer à d’autres processus d’inspection et d’essais.

L’entrepreneurLe rôle de l’entrepreneur est décrit dans le contrat de construction (CCDC 2, par exemple) et dans le devis descriptif. D’une façon générale, l’entrepreneur a la responsabilité du calendrier des travaux, de la qualité des travaux et des méthodes et procédures de construction. Il lui incombe également de diriger et de superviser son personnel et de coordonner le travail des sous-traitants. Habituellement, dans le cas d’un projet le moindrement important, la plupart des entrepreneurs mettront en poste une personne qu’ils chargeront de gérer les travaux. Ce directeur des travaux ne s’occupe généralement que d’un projet à la fois; il installe souvent un bureau temporaire dans une roulotte ou, s’il s’agit d’une rénovation, dans une partie du bâtiment. Habituellement, l’entrepreneur communique avec l’architecte à divers stades du projet pour dresser le calendrier des visites de chantier.

Sécurité du chantier

L’entrepreneur général est seul responsable de la sécurité des travaux au chantier. À cet égard, il lui incombe :

• d’assurer la conformité du chantier aux règles et aux lois concernant la santé et la sécurité du travail;

Administration du contrat — tâches de chantier Chapitre 2.3.11 Volume 2

Manuel canadien de pratique de l'architecture janvier 2009 3

• de mettre en place tous les programmes et les mesures de sécurité exigés par les travaux.

Ni le maître de l’ouvrage (le client), ni l’architecte ne sont responsables de la sécurité du chantier, à moins que le client n’ait conclu des contrats séparés ou n’exécute des parties du projet avec son propre personnel. Dans certaines provinces anglophones, la loi donne au client le titre de « constructor » dans ces situations. L’architecte doit, dans la province ou le territoire où il exerce, s’informer des responsabilités que la loi sur la santé et la sécurité du travail lui confie.

S’il a connaissance qu’il existe dans une partie du chantier des conditions dangereuses, l’architecte a l’obligation de les signaler immédiatement à l’entrepreneur et d’en prendre note. Les architectes n’ont pas une obligation contractuelle de signaler les problèmes de sécurité sur un chantier; toutefois, les architectes ont une responsabilité civile – comme tout individu – de le faire. S’il remarque un problème et ne le signale pas, l’architecte peut assumer la responsabilité ou être tenu responsable de négligence contributive pour les pratiques non sécuritaires qu’il a observées. Néanmoins, lors de ses discussions avec son client sur l’étendue des services qu’il lui offre, l’architecte doit éviter, particulièrement s’il offre des services impliquant une présence continue au chantier, de se charger par inadvertance de la sécurité du chantier. Il doit être clair pour le client et l’entrepreneur que l’architecte n’a la responsabilité :

• ni des moyens, méthodes, techniques, séquences, procédés ou échéanciers de construction;

• ni de la sécurité du chantier.

Déroulement d’une visite de chantier

Procédures

L’architecte devrait, dès le début des travaux, établir sa crédibilité sur le chantier. Il y parviendra par une connaissance et une compréhension approfondies du projet et des documents contractuels. Il doit procéder à des visites systématiques. La visite terminée, il doit rédiger des comptes rendus ou rapports à l’intention du client et de l’entrepreneur, ainsi que, là où c’est requis, de l’autorité compétente. Ses observations doivent être logiques, appropriées au degré d’avancement des travaux et à leur qualité.

Certains architectes apportent au chantier un jeu de dessins en format réduit, très utiles pour comparer les parties d’ouvrage examinées avec les documents contractuels. Il est également important et parfois même obligatoire d’apporter les articles suivants au chantier :

• casque de chantier et bottes de sécurité; • appareil photo (de préférence avec dateur); • enregistreur et bloc-notes; • lunettes de sécurité;• gilet de sécurité;• ruban à mesurer.

Selon la nature du projet, il sera utile d’apporter divers autres articles.

Dès son arrivée au chantier, l’architecte doit :

• soit parler au directeur des travaux ou lui laisser une note;

• soit communiquer avec un des autres employés de chantier de l’entrepreneur.

Une visite de chantier peut comprendre :

• une vue d’ensemble rapide, pour avoir une idée générale de l’avancement des travaux par rapport au calendrier des travaux et à la dernière visite de chantier;

• une tournée avec l’entrepreneur et le client, pour comprendre leurs problèmes et leurs sujets de préoccupation;

• une tournée avec l’entrepreneur général et un des sous-traitants, pour examiner en particulier une partie de l’ouvrage qui serait critique au moment de la visite.

Normalement, l’architecte ne laisse pas le chantier sans parler au directeur des travaux ni sans lui faire part de ses observations, dans le but de lui indiquer les problèmes qu’il a notés.

L’architecte s’efforce de favoriser une bonne communication et des relations de travail étroites avec l’entrepreneur. Cependant, si des problèmes de chantier se révèlent insolubles, il doit les noter dans son rapport de visite de chantier. Voir ci-après « l’Aide-mémoire : Liste générale de surveillance des travaux » ou les nombreux aide-mémoire qui existent, pour y trouver des listes concernant :

• les éléments à examiner lors d’une visite de chantier;

• les services d’administration des travaux de construction.

4 janvier 2009 Manuel canadien de pratique de l'architecture

Volume 2 Chapitre 2.3.11 Administration du contrat — tâches de chantier

Fréquence et moment des visites

L’architecte doit procéder à ses visites à des intervalles appropriés au stade où en sont les travaux; la fréquence des visites et le choix du moment auquel elles ont lieu sont laissés à sa discrétion. Elles doivent de préférence avoir lieu à différentes heures de la journée et différents jours de la semaine, de façon à éviter que les habitudes de l’architecte ne deviennent trop familières à l’entrepreneur ou que celui-ci n’organise les travaux de manière à ce que certaines parties de l’ouvrage deviennent difficiles à visiter au moment qui serait approprié. De plus, il peut être nécessaire que des visites aient lieu à des moments judicieusement choisis, de façon à éviter que l’entrepreneur n’en vienne à être moins exigeant quant à ses obligations contractuelles.

Avant de procéder à l’examen d’une demande de paiement, l’architecte doit aussi visiter le chantier et procéder à des observations détaillées, pour déterminer :

• le pourcentage de l’ouvrage qui est exécuté; • la quantité de matériaux entreposée au chantier

(ou à une « annexe du chantier »).

Habituellement, des visites plus nombreuses sont requises au début et à la fin des travaux, tel que le montre l’Illustration 1. Le travail de surveillance de l’ingénieur en structure se situe surtout aux premiers stades des travaux; celui des ingénieurs en mécanique et électricité, surtout dans la dernière partie des travaux.

Le choix du moment auquel on doit procéder aux visites doit obéir aux lignes directrices suivantes :

• au début des travaux et lors des travaux d’excavation;

• au démarrage des travaux relatifs au gros œuvre, tels que :• les coffrages et la charpente;• l’acier de structure;• la maçonnerie;• l’étanchéité;• le bardage;• la fenestration;• la couverture;

• au démarrage des travaux des corps de métiers qui exécutent les finitions, tels que :• les revêtements de plancher;• la menuiserie;

Illustration 1 : L’illustration montre la participation relative des principales disciplines pendant les travaux de construction d’un bâtiment de type courant.

Structure

Inte

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Note : Graphique montrant, pour les diverses disciplines, la durée et l’intensité typiques des travaux au chantier.

Volume de construction, en $

Architecture

Mécanique

Électricité

— Mobilisation à 100 %

Début des Temps Fin destravaux travaux

Administration du contrat — tâches de chantier Chapitre 2.3.11 Volume 2

Manuel canadien de pratique de l'architecture janvier 2009 5

• les revêtements de murs;• la peinture;

• lorsque des matériaux ou pièces d’équipement majeurs sont livrés au chantier.

Comme beaucoup de travaux ne peuvent être corrigés autrement que par des remplacements (la maçonnerie, par exemple), une visite doit être faite au moment opportun pour éviter d’avoir à rejeter un ouvrage qui est en cours depuis plusieurs semaines.

Des visites additionnelles peuvent être appropriées avant et pendant les travaux de bétonnage, pour :

• vérifier les dimensions-clés;• vérifier la disposition des armatures et des

chevilles de scellement;• s’assurer que les coffrages ne contiennent pas de

débris, de rouille, d’eau, etc.;• vérifier l’emplacement des services électriques et

mécaniques;• vérifier la mise en place du béton.

Lorsque l’ouvrage d’un corps de métiers en cache un autre, de telle sorte que celui-ci ne peut plus être examiné, les travaux suivants doivent être examinés avant d’être couverts par d'autres :

• l’isolation;• la protection incendie;• les pare-vapeur;• les fourrures et autres éléments similaires;• les services électriques et mécaniques.

Le fait de prévoir des visites avant que les ouvrages soient couverts permet de corriger les malfaçons avant de terminer le reste du travail. L’architecte procède généralement à une visite de chantier après tout changement météorologique important ou inattendu susceptible d’affecter les travaux en cours, pour déterminer si des ouvrages existants ont subi des dommages, comme :

• l’attaque de la base des semelles par une forte pluie;

• le gel du béton ou du mortier en raison d’une soudaine baisse de la température;

• la pénétration du gel dans le fond de l’excavation;

• les dommages causés par des vents violents aux membranes de couverture ou aux murs non étayés;

• le mauvais durcissement ou le séchage trop rapide des matériaux en raison d’un excès de chaleur.

En cas d’occupation par le client d’une partie de l’ouvrage avant la fin des travaux de l’ensemble du projet, l’architecte peut :

• procéder à une visite détaillée de cette partie; • préparer, à l’intention de l’entrepreneur et du

client, une liste de déficiences concernant cette partie.

Emplacements du chantier

L’architecte peut être amené à faire des visites à trois endroits distincts :

• le chantier proprement dit;• les annexes du chantier;• l’usine (ou tout autre endroit différent du

chantier) où une partie de l’ouvrage est fabriquée.

Chantier proprement ditLe chantier de construction — le lieu où, selon les documents contractuels, le bâtiment sera situé — est appelé l’« emplacement de l’ouvrage » dans le document du CCDC. C’est l’endroit où la plus grande partie des travaux a lieu et où l’architecte effectue la plupart de ses visites de chantier, à moins que l’ouvrage ne soit préfabriqué hors du chantier.

Annexes du chantierL’expression « annexe du chantier » désigne un endroit, situé à l’extérieur du chantier, où des matériaux ou produits peuvent être entreposés. La valeur des articles importants livrés à un endroit situé hors du chantier peut être considérée comme admissible au paiement selon les modalités du contrat ou si les conditions suivantes sont respectées :

• le produit (habituellement un produit coûteux ou façonné spécialement pour l’ouvrage) doit être autorisé ou approuvé;

• l’entrepreneur doit :• disposer d’un lieu d’entreposage sûr (par

exemple un entrepôt public);• détenir une assurance;• avoir une garantie;

• l’architecte doit avoir visité le lieu d’entreposage pour voir le produit.

Usine ou autre emplacement hors du chantierSi des parties de l’ouvrage sont fabriquées ou assemblées dans une usine, il peut être nécessaire que l’architecte ou les ingénieurs s’y rendent dans le but de :

6 janvier 2009 Manuel canadien de pratique de l'architecture

Volume 2 Chapitre 2.3.11 Administration du contrat — tâches de chantier

• vérifier, avant de lui donner le contrat, si le sous-traitant dispose des installations et possède les compétences nécessaires;

• vérifier et confirmer l’avancement du travail, notamment dans le cas d’éléments :• qui retarderaient l’ensemble des travaux s’ils

étaient livrés en retard;• qui sont livrés préassemblés et qui ne

pourraient pas être examinés de façon appropriée après la livraison;

• résoudre les problèmes soulevés par les firmes d’inspection et d’essais, comme :• les détails de soudure des fermes;• les détails des panneaux muraux

préfabriqués; • résoudre des problèmes de fabrication engendrés

par des détails qui se révèlent impraticables, comme :• la dimension des interruptions du métal; • les panneaux muraux préfabriqués;

• assister à des essais effectués à l’usine, comme des essais sur :• des maquettes grandeur nature de murs

rideaux;• des toitures préfabriquées spéciales;• des diffuseurs d’air;

• examiner des maquettes grandeur nature, comme :• des cages d’ascenseur;• des plafonds spéciaux;

• déterminer la source de problèmes qui se révèlent au chantier et dont l’origine remonte à la fabrication en usine, comme :• des défauts de soudure;• de l’efflorescence.

Rédaction des comptes rendus de visite

Normalement, l’architecte rédige un compte rendu après chaque visite de chantier. Ce compte rendu peut contenir les informations suivantes :

• le nom et le poste de la personne qui fait la visite;

• la date, l’heure et la durée de la visite; • les conditions météorologiques, notamment les

conditions extrêmes;• les noms des personnes rencontrées ou celui du

directeur des travaux ou de l’entrepreneur; • le pourcentage de travail exécuté, pour chaque

corps de métiers;• le degré d’avancement des travaux, comparé au

calendrier des travaux;• le travail présentement en cours;• le travail censé être achevé avant la prochaine

visite;

• les questions soulevées par l’entrepreneur ou le client;

• les décisions prises par l’architecte; • les questions non résolues et requérant une

action;• la liste des destinataires du compte rendu; • l’état des déficiences et autres questions

mentionnées dans le rapport précédent;• le numéro du rapport, aux fins de classement.

Voir au chapitre 2.4, Exemples de formulaires d’administration du projet, un exemple de rapport de visite de chantier.

Il existe sur le marché de nombreux aide-mémoire relatifs à la surveillance des travaux, souvent structurés par corps de métiers selon le système du Répertoire normatifMD. L’architecte peut apporter au chantier cet aide-mémoire et s’en servir pour noter ses observations et rédiger son compte rendu.

Voir aussi le cours de formation à distance de l’IRAC intitulé Surveillance de chantier / Surveillance générale, qui comporte des Lignes directrices sur les visites de chantier et la documentation qui s’y rapporte et 16 aide-mémoire.

Maquettes grandeur nature

Les maquettes grandeur nature sont des représentations de systèmes ou de composants d’un bâtiment, que l’entrepreneur ou un sous-traitant prépare (lorsque le devis le demande) pour :

• montrer qu’il comprend bien les dessins et le devis;

• déceler d’éventuels problèmes;• indiquer le degré de qualité auquel l’architecte

s’attend. L’architecte doit établir, lors d’une des réunions préparatoires aux travaux, un calendrier de construction des maquettes grandeur nature et les procédures applicables à leur examen.

Réunions de chantier

Réunions préparatoires aux travaux

La première réunion préparatoire aux travaux établit souvent le ton, la forme et l’efficacité de toutes les réunions qui suivront. L’architecte devrait donc s’y présenter bien préparé.

Administration du contrat — tâches de chantier Chapitre 2.3.11 Volume 2

Manuel canadien de pratique de l'architecture janvier 2009 7

Avant le début des travaux, l’architecte procède généralement à une visite détaillée des lieux en compagnie de l’entrepreneur et documente les conditions dans lesquelles ceux-ci se trouvent, dans le but :

• d’établir dans quel état se trouvent les installations existantes avant les travaux (constructions existantes, trottoirs, etc.);

• de faciliter le règlement d’éventuels différends concernant des dommages subis pendant les travaux.

Voir, à la fin du présent chapitre, le document intitulé « Aide-mémoire : Ordre du jour suggéré pour la réunion préparatoire aux travaux » une liste des sujets à aborder et des problèmes à régler lors de cette importante première rencontre.

Réunions régulières

Une des obligations de l’architecte pendant les travaux est de participer à des réunions de chantier. Il doit donc, avant chaque réunion régulière, bien connaître le degré d’avancement des travaux. Des réunions régulières sont essentielles pour :

• communiquer les attentes du client à l’équipe de construction;

• assurer une bonne communication entre toutes les parties;

• transmettre des informations techniques (dessins d’atelier, etc.);

• fournir des occasions formelles de visiter le chantier;

• résoudre les problèmes et discuter de toute question concernant la conception ou la construction;

• faciliter les décisions ou conclusions; • réviser les échéanciers et étudier les demandes

de paiement.

Les réunions de chantier constituent pour l’architecte une excellente occasion d’établir sa présence au chantier. Les discussions des réunions doivent toujours faire l’objet de procès-verbaux formels. Ceux-ci doivent indiquer quelles actions sont requises et qui en a la responsabilité. Ils doivent être distribués dans les 48 heures. C’est l’architecte ou l’entrepreneur qui les rédige, selon ce que l’architecte décide ou selon ce qu’indique le devis descriptif.

Visites de chantier des ingé nieurs et autres conseils ou consultants

L’architecte est généralement chargé de l'administration du projet et, à ce titre, doit assurer la coordination des tâches de chantier des ingénieurs et autres conseils. Il est important de recourir à leurs services aux stades appropriés des travaux et, normalement, ils devraient tous avoir à remettre des rapports de visite rédigés selon le même modèle que celui de l’architecte. L’architecte distribuera les rapports, tel que requis. De plus, l’architecte se fie aux ingénieurs pour l’établissement du pourcentage exécuté des travaux de leur discipline, en vue de la préparation des certificats de paiement.

Ingénieurs et autres consultants

Les visites de chantier des ingénieurs sont essentielles à la bonne réalisation du bâtiment. Habituellement, l’architecte :

• connaîtra bien le travail de l’ingénieur; • prendra note des questions importantes pendant

ses visites;• portera ces questions à l’attention des disciplines

concernées.

Le rôle des consultants à la phase de l’administration du contrat est modelé sur celui de l’architecte. Les ingénieurs et autres consultants devraient :

• procéder à des visites et exécuter leurs tâches de chantier aux moments appropriés;

• produire un rapport écrit à chacune de leurs visites.

La surveillance des ingénieurs diffère, par certains aspects, de celle de l’architecte. En mécanique et électricité, par exemple, l’information est souvent fournie sous forme de diagrammes, ce qui donne beaucoup de latitude au sous-traitant pour la construction des installations. L’information ainsi présentée requiert plus d’interprétation, tant de la part de l’ingénieur que de celle du sous-traitant.

Firmes d’inspection et d’essais

Dans la plupart des projets de construction, il est nécessaire de faire faire des inspections par des firmes indépendantes d’inspection et d’essais. La relation de ces spécialistes avec l’architecte est essentiellement la suivante :

8 janvier 2009 Manuel canadien de pratique de l'architecture

Volume 2 Chapitre 2.3.11 Administration du contrat — tâches de chantier

• l’inspection et les essais sont habituellement recommandés par l’architecte ou les ingénieurs;

• l’autorité de ces spécialistes ne se substitue pas à celle de l’architecte;

• leurs services sont des services auxiliaires aux services de base de l’architecte;

• l’architecte doit s’assurer qu’il ne fait que collaborer au processus et n’assume pas de responsabilité contractuelle;

• les firmes d’inspection et d’essais effectuent des essais et rédigent des rapports, mais n’interprètent pas les résultats de ces essais et ne donnent pas d’instructions à l’entrepreneur;

• les interprétations sont faites d’abord par l’entrepreneur et ensuite par l’architecte et les ingénieurs.

On choisit souvent les firmes d’inspection et d’essais en utilisant les méthodes que l’on utilise couramment pour les autres spécialistes, c’est-à-dire en sollicitant des propositions. Le coût de ces services est généralement payé par le client :

• après avoir contracté directement avec la firme d’inspection; ou

• indirectement, par l’entremise de l’entrepreneur général.

Les services d’inspection et d’essais sont fréquemment payés par le biais d’allocations incluses dans le contrat de construction. Ils peuvent aussi être fournis sous la forme d’un contrat en sous-traitance : le réglage de l’air, par exemple, est souvent assuré par un sous-traitant de l’entrepreneur en mécanique. Il est courant, également, que des fabricants (membranes de couverture, par exemple) inspectent la pose de leurs produits pour s’assurer qu’elle est conforme à leurs normes.

Voici quelques exemples d’inspections et d’essais souvent requis.

Division 03 — Béton• essai d’entraînement d’air• essai d’affaissement• essai de charge sur cylindres• carottage et essais• inspection de la mise en place de l’armature • radiographie de dalles de béton existantes Division 04 — Maçonnerie• essai de mortier• essais concernant l’absorption, la résistance

à la compression, etc. des éléments de maçonnerie

Division 05 — Métaux• inspection de soudures, de façonnages, etc. • inspection au chantier• inspection de murs porteurs en montants

d’acier Division 06 — Bois, plastiques et composites• classification spéciale du boisDivision 07 — Isolation thermique et

étanchéité • inspection de travaux de protection-incendie • inspection de couvertures (exécution;

découpage d’échantillons)• essais concernant l’étanchéité de l’enveloppe à

l’airDivision 09 — Finitions• inspection des planchers et de la peinture Division 14 — Systèmes transporteurs• essai et certification des ascenseurs Division 21 — Lutte contre les incendies• essai et certification des gicleursDivision 23 — Chauffage, ventilation et

conditionnement d’air• équilibrage de l’airDivision 25 — Automatisation intégrée• essai des contrôlesDivision 26 — Électricité• essai du système d’éclairage de secours et du

système de secours d’alimentation en énergie Division 27 — Communications • essai des systèmes de communicationDivision 28 – Sécurité et protection

électroniques• vérification du système d’alarme-incendieDivision 31 — Terrassements• rapports géotechniques additionnels• capacité portante du sol• approbation de matériaux de remblayage • compactage du sol et des remblais • essais de chargement et inspection

concernant les pieux et caissons• inspection de reprise en sous-œuvre et

d’étaiement• inspection de travaux de stabilisation du sol

Des essais de systèmes complets (l’enveloppe, la qualité de l’air intérieur ou les systèmes intégrés d’électricité et de communications, par exemple) peuvent aussi être requis.

Administration du contrat — tâches de chantier Chapitre 2.3.11 Volume 2

Manuel canadien de pratique de l'architecture janvier 2009 9

Représentation continue au chantier

Dans le cas de projets importants et complexes, ou encore de certains projets réalisés en mode accéléré, une représentation continue au chantier est nécessaire. Si cette représentation est fournie par l’architecte, elle est considérée comme un service additionnel qui exige des honoraires additionnels. Le client peut aussi retenir directement les services d’un surveillant indépendant (« the clerk of the works »). Les responsabilités de ce surveillant sont habituellement limitées et ne comprennent pas l’interprétation des documents du contrat. Il tient un journal des activités du chantier et des quantités, spécialement dans le cas des contrats à prix unitaires. La personne qui représente le bureau d’architecte de façon continue au chantier peut exécuter certaines des tâches suivantes :

• coordonner toutes les communications; • interpréter les documents du contrat; • collaborer à la préparation des avenants de

modification et des certificats;

• organiser les inspections et les essais; • préparer les dessins d’archives; • assister aux réunions de chantier;• effectuer une surveillance continue et tenir un

journal où sont notés au jour le jour : • les conditions météorologiques;• les principales livraisons de matériaux et

d’équipement;• les travaux exécutés et les pourcentages

complétés; • le nombre d’ouvriers présents; • les arrêts de travaux et la raison de ces

arrêts;• les inspections et les essais, ainsi que leurs

résultats;• les visiteurs spéciaux;• les conditions inhabituelles et les

événements importants survenant au chantier.

Si l’architecte fournit une représentation continue au chantier, il doit veiller à ce que la définition de son rôle soit claire et négocier avec son client des honoraires appropriés.

Définition

Surveillance générale (General Review) : Ensemble des visites que l’architecte effectue à l’emplacement de l’ouvrage, à des intervalles qu’il juge appropriés à la progression des travaux, dans le but de se tenir bien informé de leur avancement et de leur qualité, et de déterminer si, de manière générale, l’ouvrage en construction est conforme aux documents contractuels.

Bibliographie

Institut royal d’architecture du CanadaFormule canadienne normalisée de contrat de services d’architecture : Document Six de l’IRACLignes directrices sur les visites de chantier et la documentation qui s’y rapporte, Cours de formation à distance de l’IRAC intitulé Surveillance de chantier / Surveillance générale, 2003.

Mahoney, William D., directeur de publication. Construction Inspection Manual, Los Angeles, Californie, Building News Inc., 1998.

Stitt, Fred A. Construction Administration and Inspection Checklist: A Complete Guide For Exterior And Interior Projects. New York, NY., Van Nostrand Reinhold Company.

10 janvier 2009 Manuel canadien de pratique de l'architecture

Volume 2 Chapitre 2.3.11 Administration du contrat — tâches de chantier

Annexe A — Quelques points à surveiller lors des visites de chantier – Généralités

L’architecte qui veut faire de la surveillance générale peut consulter les nombreux aide-mémoire ou listes de vérification publiés dans le but d’aider les architectes dans l’accomplissement de cette tâche. Voici une liste partielle de questions très générales à examiner sur les chantiers. Voir aussi l’Annexe B - Normes professionnelles relatives à la surveillance générale des travaux / surveillance de chantier.

A1 Esthétique : Englobe l’emplacement et l’apparence des composants mécaniques et électriques visibles, particulièrement aux endroits exposés à la vue, et qui doivent être terminés à l’étape du gros œuvre.

A2 Nettoyage : Les vides doivent être nettoyés constamment. L’architecte les examine et vérifie qu’il ne s’y accumule pas de poussière ou de terre susceptible d’être couverte ou cachée par les ouvrages d’autres corps de métiers. Par exemple, des ordures, des aliments, etc. laissés dans les murs, les plafonds, etc. peuvent peu à peu tacher les surfaces visibles. Les vides des murs creux doivent aussi être exempts de débris, pour que les chantepleures puissent jouer leur rôle.

A3 Exigences du code : Comprend les escaliers, les issues et tout ce qui se rapporte à la salubrité publique et à la sécurité du bâtiment.

A4 Niveaux de référence et tolérances : Se rapportent aux points utilisés pour déterminer les niveaux de plancher par rapport au sol extérieur ou aux constructions adjacentes. Servent également à maintenir les marges de recul par rapport aux autres bâtiments et aux limites de propriété, de même que l’aplomb des éléments verticaux (cages d’ascenseur, etc.).

A5 Fléchissement : On doit prévoir, avant et pendant les travaux, des tolérances pour les fléchissements qui se produiront dans les poutres, les planchers et les dalles lorsqu’ils seront chargés (poutres et linteaux au-dessus d’ouvrages en maçonnerie, platelages d’acier sous les parapets, etc.).

A6 Évacuation de l’eau et drainage : Des pentes adéquates doivent permettre l’évacuation de l’eau des planchers, cuvettes d’ascenseur, surfaces asphaltées ou bétonnées, drains de fondation, etc. L’absence de pentes suffisantes est une cause importante de réclamations et de poursuites.

A7 Joints de dilatation et de retrait : Ils doivent être placés vis-à-vis des joints de la structure du bâtiment ou à tous les endroits où des mouvements sont prévisibles. Ils doivent être présents dans tous les plans de l’enveloppe et de l’intérieur du bâtiment, ne pas être soumis à des contraintes par éléments de construction adjacents et pouvoir se dilater et se contracter librement. Les dommages les matériels et esthétiques causés aux bâtiments par des joints mal conçus comptent parmi les problèmes les plus importants de la construction.

A8 Revêtements de résistance au feu : Vérifier l’épaisseur et la densité des revêtements de résistance au feu. Les dégagements doivent être suffisants pour permettre l’application des produits de protection giclés. Ceux-ci ne doivent pas nuire aux systèmes de mécanique et d’électricité. Il faut réparer les revêtements endommagés, de façon à ne pas diminuer le degré reconnu de résistance au feu. Il y a lieu de faire faire des inspections et des essais par des firmes spécialisées.

A9 Protection incendie : On doit respecter les exigences du code du bâtiment en matière de séparations coupe-feu, notamment dans les cas où celles-ci sont traversées par des composants des installations de mécanique et d’électricité, par des cages d’escalier ou d’ascenseur, etc. Les matériaux doivent être conformes aux normes en vigueur. On doit vérifier s’ils ont les degrés de résistance au feu requis et s’assurer qu’ils sont mis en œuvre selon des méthodes approuvées, partout où ils sont nécessaires.

Administration du contrat — tâches de chantier Chapitre 2.3.11 Volume 2

Manuel canadien de pratique de l'architecture janvier 2009 11

A10 Quincaillerie : Elle est sujette à des substitutions et à des changements. Les modèles à choisir sont fonction de l’usage du bâtiment. L’autorité compétente peut aussi refuser certains choix. L’architecte demande au fournisseur de la quincaillerie de vérifier et d’accepter les méthodes de pose et d’en confirmer la conformité aux besoins des utilisateurs et aux exigences de l’autorité compétente.

A11 Infiltration d’eau et d’humidité : L’eau emprisonnée dans les murs et les toits pendant les travaux peut engendrer de la pourriture ou de la corrosion et causer beaucoup d’autres dommages. L’architecte s’assure qu’il n’y a pas d’excès d’eau ou d’humidité dans les matériaux isolants, les fenêtres et la couverture. Beaucoup d’autres matériaux sont susceptibles d’être affectés par l’eau. Par exemple, les panneaux de plâtre, les carreaux de plafond et la menuiserie gonflent s’ils sont soumis à une humidité excessive.

A12 Équipement mécanique et électrique : Les ascenseurs, escaliers mécaniques, ventilateurs, pompes, portes automatiques, etc., ont besoin d’une période de rodage. Pour réduire au minimum les pannes et les rappels, ce rodage doit être effectué avant que le client ait procédé à la réception de l’ouvrage. Les panneaux d’accès et autres articles similaires doivent, du point de vue de l’apparence, être coordonnés avec la couleur des murs, etc.

A13 Dégagements : Des dégagements sont nécessaires pour permettre les travaux d’entretien lorsque le bâtiment a été remis au propriétaire (accès facile aux filtres, ventilateurs, robinets, matériel de climatisation, équipement de traitement de l’air et éléments relatifs à la sécurité). L’architecte s’assure que l’équipement est installé de manière à ce que l’entretien des systèmes et les remplacements de pièces soient faciles à effectuer. Cela comprend les portes, les panneaux d’accès et les corridors.

A14 Sécurité publique : Le chantier doit être doté de clôtures, passages couverts et échafaudages appropriés. L’architecte doit se rappeler que la direction et la sécurité du chantier sont du ressort de l’entrepreneur. S’il constate un problème potentiel, l’architecte doit le signaler immédiatement au directeur des travaux. Cependant, il ne fait aucune recommandation sur la manière dont le problème de sécurité devrait être résolu.

A15 Épaisseur des murs et des planchers : On doit la vérifier au chantier pour s’assurer qu’elle est suffisante pour dissimuler les gaines, tuyaux, chutes, etc. L’architecte observe les travaux pour s’assurer que le degré de résistance au feu est maintenu aux endroits où les services sont installés dans les murs. Lorsqu’ils sont installés dans des planchers de béton, il doit rester suffisamment d’enrobage pour que le degré de résistance au feu et la résistance structurale soient préservés.

A16 Eau dans les constructions nouvelles : L’installation de matériaux sur des surfaces mouillées ou humides peut être la cause de problèmes futurs. Lorsque l’on pose une membrane bitumineuse sur du béton ou de la maçonnerie humide, il est possible que l’adhérence ne se fasse pas. Il y a lieu pour l’architecte de s’assurer que l’entrepreneur est conscient de l’importance de la protection des matériaux sensibles et du respect strict des exigences du fabricant en matière de teneur en eau.

12 janvier 2009 Manuel canadien de pratique de l'architecture

Volume 2 Chapitre 2.3.11 Administration du contrat — tâches de chantier

Annexe B - Normes professionnelles relatives à la surveillance générale des travaux / surveillance de chantier

Introduction

Terminologie

Les expressions « surveillance générale des travaux » et « surveillance de chantier » sont l’une ou l’autre utilisées dans diverses régions du Canada; elles ont la même signification et la même force de loi et elles représentent un volet essentiel des services rendus par l’architecte pendant la phase de l’administration du contrat de construction. Par souci de commodité, nous utiliserons l’expression surveillance générale dans le présent document.

Objectif

Cette annexe vise à résumer :

• les normes professionnelles que l’architecte doit maintenir lorsqu’il exécute la surveillance générale des travaux;

• la portée des services professionnels requis au cours de la surveillance générale; • la détermination des honoraires appropriés aux services de surveillance générale convenus;• les recommandations relatives à la production de rapports.

Normes professionnelles

Pour mener à bien l’administration du contrat de construction, l’architecte doit s’assurer d’intégrer efficacement les services qu’il rend à son bureau à ceux qu’il rend lors de ses visites au chantier. Quel que soit le mode de réalisation du projet, l’architecte doit toujours exercer la surveillance générale des travaux selon les règles de l’art, car l’administration du contrat représente un volet important des services qu’il rend à ses clients.

Il appartient à l’architecte et il relève de sa responsabilité de déterminer la fréquence, le nombre et l’envergure des visites de chantier requises pour un projet donné et l’architecte devrait résister à toute tentative du client de dicter le nombre de visites ou de limiter le montant des honoraires attribuables aux services de surveillance générale. Les tribunaux ont clairement indiqué que l’on s’attend à ce que l’architecte procède à une surveillance conforme aux normes professionnelles reconnues, peu importe les honoraires perçus, ou bien qu’il se retire du projet.

L’architecte devrait se tenir informé du déroulement des activités sur le chantier et prendre les mesures pour faciliter la réalisation des travaux (ce qui est nettement à l’avantage du client, de l’architecte et de l’entrepreneur), en vue d’atteindre le résultat final souhaité sans faire de compromis indésirables. L’architecte doit aviser l’entrepreneur qu’il souhaite être informé à l’avance du calendrier d’exécution de certaines parties précises de l’ouvrage, particulièrement celles qui requièrent :

• la tenue de réunions préparatoires aux travaux;• des inspections ou des essais spéciaux.

L’architecte doit aussi superviser le travail des experts-conseils.

Portée des services de surveillance générale des travaux

L’architecte ne rend habituellement pas de services de « supervision » ou « d’inspection ».

La surveillance générale, telle que définie dans le contrat architecte/client, porte sur des visites effectuées à intervalles. Elle n’est pas constante ni exhaustive :

• la surveillance générale repose sur un échantillonnage systématique et aléatoire des travaux;• l’architecte est en droit de se fier à la constance de la qualité du travail de l’entrepreneur.

Administration du contrat — tâches de chantier Chapitre 2.3.11 Volume 2

Manuel canadien de pratique de l'architecture janvier 2009 13

L’entrepreneur, en vertu de son contrat avec le client, s’est engagé à construire un bâtiment conforme, de manière générale, aux documents contractuels. Le contrôle exercé par l’architecte pour s’en assurer dépend du mode de réalisation du projet :

• il sera le plus élevé lorsque le client et l’entrepreneur ont signé un contrat à forfait (comme le CCDC 2);• il sera le moins élevé lorsque le client est aussi le constructeur du projet et ne vise qu’à l’achever rapidement

au coût le moins élevé possible;• il variera selon les diverses formes de contrats de gestion de construction et de design-construction qui se

situent entre les deux extrêmes décrits précédemment.

Il existe deux principales catégories de services de surveillance générale des travaux :

• Les services requis par le Code du bâtiment* : Ces services sont exigés par réglementation et doivent être assurés. Ils sont habituellement rendus par

l’architecte du projet, mais le client peut également engager d’autres personnes qualifiées pour y procéder.

*Remarque : ces services sont requis en vertu de la section 2.6 du CNB, qui ne s’applique pas au Québec

• Les services contractuels ou les services qui correspondent aux « règles de l’art » : Ces services sont liés à la qualité de l’exécution du travail, à l’apparence, à l’exactitude, etc. et vont au-delà

des la surveillance requise par le code. Ces services devraient être énumérés dans une annexe du contrat architecte/client, portant sur la portée des services (Formule canadienne normalisée de contrat de services en architecture – Document Six 2002).

La surveillance générale exigée par le Code du bâtiment porte sur :

• les visites de chantier;• les rapports écrits;• les modifications à l’ouvrage;• les dessins d’atelier;• la coordination des experts-conseils.

La surveillance générale des travaux effectuée selon les « règles de l’art » porte sur des éléments semblables, sauf que :

• l’architecte détermine, en faisant appel à son jugement professionnel, quels sont les dessins d’atelier des ouvrages non visés par le code qu’il devra vérifier;

• ces éléments devraient être déterminés à l’avance et décrits dans les contrats – entre le client et l’entrepreneur, et entre le client et l’architecte (comme l’Annexe sur les services de l’architecte du Document Six).

Honoraires pour les services professionnels de surveillance générale des travaux

Les honoraires pour les services professionnels de surveillance générale se déterminent comme suit :

1. lorsque les services de l’architecte sont retenus pour la surveillance générale, confirmer avec le client si ces services comprennent les questions non liées aux exigences des codes (les exigences du Code du bâtiment en matière de surveillance devraient toujours faire partie d’un tel mandat);

2. dresser une ébauche des services appropriés au projet;3. définir l’envergure des services;4. discuter de la surveillance des travaux et des honoraires appropriés avec le client;5. procéder à des ajustements, s’il y a lieu;6. examiner avec les experts-conseils.

Demeurer conscient des obligations requises par le Code du bâtiment et par la loi sur les architectes qui s’applique, notamment en ce qui a trait à la préparation et à la présentation de rapports de chantier à la

14 janvier 2009 Manuel canadien de pratique de l'architecture

Volume 2 Chapitre 2.3.11 Administration du contrat — tâches de chantier

municipalité ayant autorité sur le projet. Se rappeler que si ses services ont été retenus pour émettre les certificats de paiement à l’entrepreneur, l’architecte doit offrir des services de surveillance qui vont au-delà des exigences du Code et relèvent des règles de l’art. La surveillance générale des travaux et l’émission de certificats de paiement et de certificats d’achèvement substantiel sont comprises dans la définition de l’administration de contrat qui figure au contrat normalisé entre client et architecte.

Si la municipalité requiert que les dessins d’atelier des questions liées aux exigences du Code lui soient soumis pour ses dossiers, aviser le client que le coût de ce service est inclus aux honoraires de l’administration du contrat.

Évaluer le temps requis pour fournir les services de surveillance appropriés au projet, calculer les honoraires, et en discuter en détail avec le client avant de signer le contrat architecte/client. Ce contrat devrait indiquer :

• la portée des services faisant l’objet d’une entente;• les honoraires qui y correspondent;• une disposition de modification prévoyant l’ajustement du contrat si les circonstances différaient de ce qu’il

a été convenu.

Il pourra s’avérer nécessaire de renégocier le contrat si certaines circonstances non prévues à l’origine se produisent.

L’architecte peut difficilement prévoir le nombre, la fréquence et l’étendue des visites de chantier au moment de préparer le contrat architecte/client, car ils dépendent de nombreux facteurs; néanmoins, il est possible de prévoir quelques-uns des facteurs suivants avec une certaine précision et d’en tenir compte dans l’établissement des honoraires :

• la taille et la complexité du projet;• le type de contrat de construction et le mode de réalisation du projet;• l’expérience du client en matière de construction;• les exigences de la municipalité ayant autorité sur le projet en matière de présentation de dessins d’ateliers

liés aux exigences du Code.

Ces éléments sont connus avant la signature du contrat client/architecte et devraient être décrits au contrat et les coûts inhérents devraient être inclus aux honoraires.

D’autres facteurs, par contre, ne peuvent pas être prévus avec précision, notamment :

• les conditions météorologiques variables;• la qualité de l’exécution des travaux des sous-traitants;• la performance de l’entrepreneur général et du personnel assigné au projet.

Examiner les dispositions contractuelles avec le client pour s’assurer qu’elles tiennent compte de ces événements imprévisibles et aviser le client qu’il sera peut-être nécessaire de revoir les honoraires si des circonstances imprévues au moment de la signature du contrat ont des incidences sur la portée des services.

Procédures

1. Examiner et porter à l’attention de l’autorité compétente toute modification qui peut avoir une incidence sur la conformité au Code, y compris les dessins d’atelier liés aux exigences du Code qui divergent des documents soumis pour l’émission du permis;

2. Examiner les dessins d’atelier et les échantillons et faire des commentaires quant à leur conformité au Code en vue de déterminer la conformité générale avec le concept (l’architecte peut également examiner des dessins d’atelier qui ne sont pas reliés aux exigences du Code).

Administration du contrat — tâches de chantier Chapitre 2.3.11 Volume 2

Manuel canadien de pratique de l'architecture janvier 2009 15

Il est sage d’examiner les incidences des exigences du Code du bâtiment sur chaque modification proposée et d’obtenir l’approbation de l’autorité compétente avant d’émettre les avenants de modification.

Les services de l’architecte sont généralement retenus pour coordonner les activités de surveillance des autres experts-conseils (qu’ils soient ou non engagés par l’architecte), y compris, dans leurs disciplines respectives :

• les visites de chantier;• la production de rapports écrits;• l’examen des prix soumissionnés pour les modifications à l’ouvrage et l’émission de commentaires

à ce sujet;• l’examen des dessins d’atelier et des échantillons.

Consulter également l’« Aide-mémoire : coordination des conseils et des consultants » (chapitre 1.2.3 – Conseils et consultants).

Dans certains cas, il est possible que l’architecte travaille pour un consultant principal (un autre architecte ou un professionnel d’une autre discipline) qui sera notamment responsable d’assurer la coordination du projet. Le cas échéant, l’architecte devra coopérer avec ce consultant principal qui coordonne les autres consultants, tel que requis par le Code.

Conclusion

En dernier recours, si des plaintes sont formulées à l’association ou à l’ordre professionnel auquel appartient l’architecte ou si une plainte est déposée devant les tribunaux, il reviendra à des pairs de l’architecte ou à un juge ou à un arbitre de déterminer si ce dernier a exercé ou non le jugement professionnel approprié lors de ses visites au chantier et s’il a effectué ses visites au moment et à la fréquence appropriés.

Définition

L’expression surveillance générale / surveillance de chantier signifie la surveillance effectuée lors des visites à l’emplacement de l’ouvrage (et, s’il y a lieu, aux endroits où sont fabriqués des éléments de construction destinés au chantier du projet) à des intervalles que l’architecte juge appropriés à la progression des travaux, et qu’il considère nécessaires pour se tenir bien informé de leur avancement et de leur qualité, et déterminer si, de manière générale, l’ouvrage en construction est conforme aux documents de construction.

(Définitions - Formule canadienne normalisée de contrat de services en architecture – Document Six 2002)

Références

Trousse de formation à distance du cours de formation continue de l’IRAC, Surveillance de chantier / surveillance générale, dont le CD-ROM comprend :

• Les lignes directrices sur les visites de chantier et la documentation qui s’y rapporte• Des aide-mémoire

OAA Practice Bulletins: A.10 series

Manuel canadien de pratique de l'architecture janvier 2009 1

Administration du contrat — tâches de chantier Chapitre 2.3.11 Volume 2

1. Introduction• Présentation de chacun et indication de la

partie qu’il représente.

2. Procédures administratives• calendrier des réunions;• responsabilité de la rédaction et de la

distribution des procès-verbaux;• forme du procès-verbal;• communications générales;• procédure à suivre pour la distribution et le

traitement de l’information, y compris :• la correspondance;• les dessins d’atelier (forme, temps

d’exécution, etc.);• échantillons, maquettes grandeur nature

(calendrier de présentation, etc.);• substitution de matériaux ou de produits• essais et inspection (firmes retenues,

circulation des rapports, etc.);• demandes et certificats de paiement;• procédure à suivre pour les modifications;

formulaire utilisé.

3. Répertoire de l’équipe de projet (Voir le formulaire 1.5 du chapitre 2.4, Formu-

laires d’administration du projet).

4. État actuel du projet• réception :

• du permis de construire;• de l’assurance et des cautionnements;• du certificat de l’organisme responsable

de l’indemnisation des ouvriers en cas d’accident (s’il est requis);

• identification de l’autorité compétente;• permis de gaz, d’électricité, d’eau, etc.

5. Documents de chantier• jeu de permis;• normes;• rapport géotechnique.

6. Informations provenant de l’entrepreneur• calendrier des travaux;• liste des valeurs (pour la préparation des

demandes de paiement);• marge brute d’autofinancement.

7. Questions concernant le chantier• stationnement des voitures;• chargement et stockage;• exigences concernant les débris, les déchets

de construction et le recyclage;• clôtures;• protection des arbres;• enseigne de chantier;• enlèvement de la neige;• contraintes pratiques; (utilisation des toilettes existantes, entretien

des services existants, etc.);• matières dangereuses (manutention et

évacuation).

8. Services et installations temporaires• eau;• chauffage;• éclairage;• énergie électrique;• toilettes;• bureau de chantier;• systèmes de communication.

9. Arpentage pré-construction• description des conditions existantes;• implantation des fondations, établissement

des limites de propriété.

Aide-mémoire : Ordre du jour suggéré pour la réunion préparatoire aux travaux

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Administration du contrat — tâches de chantier Chapitre 2.3.11 Volume 2

1. Permis et inspections• s’assurer que l’entrepreneur a obtenu tous les

permis nécessaires et pris toutes les disposi-tions voulues pour faire effectuer toutes les inspections nécessaires pour être conforme à la réglementation locale, provinciale et fédé-rale, y compris :• les permis de construire;• les permis relatifs à l’environnement, s’il

y a lieu;• les permis concernant la sécurité et le

ministère du travail, s’il y a lieu;

2. Exigences du code• observer les travaux pour voir s’ils sont

conformes aux exigences de la réglemen ta-tion applicable :• l’entrepreneur est responsable de la

conformité à la réglementation touchant les méthodes de construction;

• l’architecte est responsable de la con cep-tion.

3. Dessins d’atelier et échantillons• s’assurer que l’entrepreneur a examiné tous

les dessins d’atelier applicables au chantier et qu’il les utilise pour les travaux;

• s’assurer qu’il conserve les échantillons au chantier, en vue de leur utilisation pour réfé-rence et pour fins de comparaison avec les ouvrages terminés.

4. Maquettes grandeur nature• avant le début du travail correspondant,

demander à l’entrepreneur de préparer les maquettes grandeur nature (lorsque le devis le demande) et de les conserver en vue de s’y reporter en rapport avec :• le travail de certains corps de métiers;• certains éléments répétitifs importants;

• ces maquettes permettent aux sous-traitants de voir, avant le début de leur travail, quelle interface est requise entre leurs diverses spé-cialités, comme, par exemple : • les murs de maçonnerie;• les solins pleine-largeur;• la pose des fenêtres;• la couverture et les solins.

5. Matériaux et équipement• examiner les matériaux et l’équipement im mé-

diatement après leur livraison au chantier pour vérifier leur conformité aux documents contractuels (architecte ou ingénieur, selon le cas);

• conseiller à l’entrepreneur de les remiser de manière à ce qu’on puisse les retrouver rapi-dement lorsqu’on veut les voir.

6. Fabrication• dans le cas d’éléments critiques dont la

durée de fabrication est longue, une visite à l’usine peut être appropriée.

7. Qualité d’exécution• fixer le niveau requis de qualité d’exécution

(conformément au devis) :• dès le début des travaux;• par l’entremise de l’entrepreneur, de

ma nière à ce que tous les sous-traitants soient informés;

• procéder à des vérifications ponctuelles fré-quentes, pour assurer le respect des stan-dards fixés au début des travaux.

8. Manutention et stockage• noter les méthodes de livraison, de manu ten -

tion et de stockage des matériaux et de l’équipement;

• regarder si elles sont conformes aux normes applicables et ne sont pas de nature à causer des dommages à l’ouvrage ou aux matériaux.

9. Protection• regarder :

• les isolants exposés au soleil;• la maçonnerie exposée à la pluie, à la

neige et au vent;• la menuiserie et la charpenterie exposées

aux intempéries;• les matériaux stockés, susceptibles de

surcharger la structure s’ils le sont d’une façon trop concentrée.

Aide-mémoire : Liste générale de surveillance des travaux

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Volume 2 Chapitre 2.3.11 Administration du contrat — tâches de chantier

janvier 2009 Manuel canadien de pratique de l'architecture

10. Construction et mise en place • l’entrepreneur est seul responsable des

méthodes de construction; l’architecte pourrait mettre en cause sa responsa bilité s’il offrait des suggestions;

• l’architecte, pendant les travaux de cons- truc tion et d’installation, vérifie si les procédures utilisées sont conformes :

• au devis; • aux dessins d’atelier annotés; • aux instructions acceptées et à la

correspondance échangée; • l’architecte, lorsqu’il a un doute sur la

qualité de la procédure de mise en place de la structure, prévient immédiatement l’ingénieur en structure.

11. Relation avec l’ouvrage antérieur • examiner la partie déjà terminée des

travaux des différents sous-traitants; • s’entendre avec l’entrepreneur sur les tra-

vaux de correction éventuellement néces- saires avant l’arrivée du sous-traitant suivant;

• demander à l’entrepreneur d’obtenir l’ac cep - tation de l’ouvrage précédent par le sous- traitant suivant; par exemple, l’acceptation :

• du platelage d’acier avant la pose de la couverture;

• des planchers de béton avant la pose des revêtements de plancher ;

• des panneaux de plâtre avant l’appli - cation de la peinture.

12. Collaboration entre corps de métiers • établir avec l’entrepreneur les besoins de

collaboration des sous-traitants; • observer dans quelle mesure les sous-

traitants coopèrent entre eux et dans quelle mesure chacun se soucie suffisam- ment des autres;

• fournir des dessins d’interférence, et parti- culièrement des dessins destinés aux sous- traitants en mécanique et en électricité, montrant :

• le système de gaines; • les gicleurs; • la disposition des appareils d’éclairage.

13. Nettoyage et sécurité • vérifier si le site est maintenu dans des

conditions de propreté et de sécurité appropriées;

• un chantier en désordre est propice aux problèmes suivants :

• incendies; • accidents; • mauvaise productivité; • fermeture du chantier par l’autorité

com pétente lorsque des déficiences sérieuses ne sont pas corrigées;

• image négative de l’entrepreneur et de l’architecte donnée au client, même si l’architecte n’a pas la maîtrise de la manière dont les travaux sont exécutés;

• si le manque de sécurité est flagrant, il y a lieu pour l’architecte d’aviser le directeur des travaux et de prendre note du fait qu’il a émis cet avis, ainsi que des circons tances;

• si la situation persiste, aviser immédia te- ment l’autorité compétente.

14. Inspection et essais • établir que les dispositions appropriées ont

été prises avec les firmes d’inspection et d’essais et vérifier si les représentants de ces firmes :

• sont ou étaient présents lorsque requis; • procèdent aux essais et contrôles

nécessaires; • produisent des comptes rendus

détaillés. (Voir ci-dessus la section intitulée « Firmes

d’inspection et d’essais ».)

15. Revue des documents contractuels • Vérifier si l’ouvrage exécuté est conforme

aux : • documents contractuels originaux; • addendas; • avenants de modification; • instructions supplémentaires.

16. Dessins conformes à l’exécution • rappeler à l’entrepreneur qu’il doit tenir les

dessins à jour, au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

17. Visites du chantier en compagnie du client • procéder à des visites du chantier avec le

client lorsque les travaux des divers corps de métiers sont terminés;

• avant la réception de l’ouvrage, procéder à une visite ou à une série de visites du chantier avec le client.

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Administration du contrat — tâches de chantier Chapitre 2.3.11 Volume 2

Éléments à examiner Observations Référence CNB

STRUCTURE ❑ travaux complétés ❑ systèmes d’ancrage pour le nettoyage des fenêtres ❑ visite finale effectuée par l’ingénieur

CVC ❑ travaux complétés, équipements fonctionnels ❑ registres coupe-feu à toutes les séparations coupe-feu 3.1.8.7.-3.1.8.9. ❑ ventilation de l’équipement de cuisson commercial 6.2.2.6. ❑ vérification des installations de contrôle des fumées dans les bâtiments de grande hauteur 3.2.6.10. ❑ visite finale effectuée par l’ingénieur

PLOMBERIE ❑ travaux complétés, équipements mis à l’essai et fonctionnels ❑ dispositifs de prévention des refoulements installés 7.1.2.1. et mis à l’essai ❑ visite finale effectuée par l’ingénieur

ÉLECTRICITÉ ❑ travaux d’alimentation, d’éclairage et de chauffage complétés et équipements fonctionnels ❑ éclairage de sécurité 3.2.7.3. ❑ alimentation électrique de secours pour l’éclairage 3.2.7.4. ❑ visite finale effectuée par l’ingénieur

ENVELOPPE DU ❑ séparation environnementale 5.1.4.2.BÂTIMENT ❑ résistance thermique des ensembles 5.3.1.1. ❑ protection contre les précipitations 5.6.1.1. ❑ protection contre les eaux de surface 5.7.1.1.

VOIES D’ACCÈS ❑ ouvertes et accessibles 3.2.5.5.-3.2.5.6. ❑ largeur libre d’au moins 6 m ❑ capables de résister aux charges dues au matériel

de lutte contre l’incendie

ALARME INCENDIE & ❑ système d’alarme incendie mis à l’essai & rapport de vérification 3.2.4.LUTTE CONTRE ❑ alimentation en eau & emplacement des prises d’eau 3.2.5.7.L’INCENDIE ❑ réseau de canalisations d’incendies, armoires incendie & extincteurs 3.2.5.8.-3.2.5.12. ❑ systèmes de gicleurs/d’extinction mis à l’essai et fonctionnels 3.2.5.13. ❑ situation des raccords-pompiers 3.2.5.16. ❑ ascenseur destiné aux pompiers 3.2.6.1., 3.2.6.5.

GARDE-CORPS ❑ balcons 3.4.6.5. ❑ escaliers & paliers & là où l’écart entre deux niveaux excède 600 mm ❑ fenêtres & panneaux transparents 3.3.1.18. ❑ hauteur, ouvertures & escalade 3.4.6.5. ❑ charge 4.1.10.1. ❑ murets de sécurité

Aide-mémoire : Visite finale de chantier

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Volume 2 Chapitre 2.3.11 Administration du contrat — tâches de chantier

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Éléments à examiner Observations Référence CNB

SÉPARATIONS COUPE-FEU ❑ intégrité des murs coupe-feu 3.1.10.& RÉSISTANCE AU FEU ❑ conformité d’ensembles spécifiques ❑ vérification des produits ignifuges giclés ❑ issues 3.4.4.1. ❑ planchers ❑ mezzanines & aires communicantes 3.2.8.1., 3.2.8.2. ❑ éléments porteurs supportant des éléments pour lesquels un degré de résistance au feu est exigé 3.1.7.5. ❑ toitures ❑ séparation spatiale pour murs extérieurs 3.2.3. ❑ corridors communs 3.3.1.4. ❑ séparation des usages principaux 3.1.3.1. ❑ séparation des suites 3.3.1.1. ❑ déchets, locaux techniques, locaux d’entretien 3.6.2. ❑ vides techniques 3.6.3. ❑ portes homologuées, cadres & autres dispositifs de fermeture 3.1.8. ❑ coupe-feu 3.1.9.1., 3.1.11. ❑ conduits et tuyauterie combustibles 3.1.9.4. ❑ matières dangereuses – conformité au CNPI 3.3.1.2.

ISSUES ❑ intégrité des séparations 3.4.4.4. ❑ sens d’ouverture des portes 3.3.1.10., 3.4.6.11. ❑ quincaillerie des portes, pênes, dispositifs de fermeture automatique 3.1.8.11., 3.1.8.13. ❑ fermeture anti-panique, dispositifs d’ouverture & verrouillage électromagnétique 3.4.6.15. ❑ mains courantes, continues d’un côté 3.4.6.4. ❑ marches ayant un giron et une hauteur constants 3.4.6.7. ❑ signalisation d’issue 3.4.5. ❑ éclairage 3.2.7.1. ❑ issues sécuritaires, sans obstacles

PARCOURS SANS ❑ allées extérieures & rampes 3.8.3.2., 3.8.3.4.OBSTACLES ❑ seuils de baies de portes 3.8.3.3. ❑ ferme-porte 3.8.3.3. ❑ dégagement & accessoires des cabines de W.-c. 3.8.3.8.-3.8.3.12. ❑ prolongement des mains courantes 3.4.6.4. ❑ signalisation des stationnements, entrées, salles de toilettes 3.8.3.1. ❑ obstacles dans les corridors constituant un danger pour les personnes ayant une incapacité visuelle 3.3.1.9.(3)

OCCUPATION D’UN ❑ conformité aux exigences dans les aires occupées BÂTIMENT NON ACHEVÉ ❑ nettoyage et entretien ❑ autorité qui émet le permis d’occupation

CONFORMITÉ DE LA ❑ conformité avec les documents approuvés 2.6.2.1.CONSTRUCTION ❑ autorisations obtenues pour les modifications apportées

COMMENTAIRES

✕ SANS OBJET ✓ CONFORME ● NON CONFORME ❈ VOIR COMMENTAIRES

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Manuel canadien de pratique de l'architecture janvier 2009 1

Administration du contrat — tâches de chantier Chapitre 2.3.11 Volume 2

Avant la conclusion de l’entente1. définition des attentes :❑ Avant d’entreprendre des négociations avec des

firmes dont les services pourront éventuellement être retenus, préparer une définition claire des attentes, comprenant :

a) l’étendue de la participation de la firme aux étapes de conception/de l’élaboration des documents : (s’applique davantage à certaines spécialités – ex. : un inspecteur en toiture pourra être consulté à l’étape de la conception)

b) connaissance/utilisation de certaines pratiques dans des domaines spécialisés comme la conception durable ou l’énergie intrinsèque

c) procédures d’administration du contrat : i) présence au chantier : • sur demande : •avis à fournir •délai de réponse en temps

normal/en situation d’urgence

• régulièrement prévue pour des travaux qui s’étendent sur une longue période

ii) hors du chantier (usines de fabrication/de finition)

iii) établissement de rapports, y compris : •la fréquence de leur émission

(certaines firmes peuvent accumuler les rapports et ne les soumettre que mensuellement, à moins qu’il en soit prévu autrement)

•mesure des quantités excavation/ remblayage additionnels

•procédures en cas d’urgence iv) instructions de chantier, politique pour

autorisation/approbation préalables iv) examen des estimés des modifications au

contrat, s’il y a lieu

d) examiner le rendement antérieur des firmes dont les services ont déjà été retenus préalablement, ainsi que les offres des autres firmes

❑ Tenter d’obtenir des recommandations confidentielles sur des firmes inconnues auprès de collègues/clients. (Certains clients peuvent avoir des contrats permanents avec des firmes

Aide-mémoire : Rôle de l’architecte au regard des essais de sols et de matériauxNotesL’embauche des firmes d’essais de sols et de matériaux est généralement coordonnée par l’architecte, au nom du client. Les services de ces firmes sont payés par le client, soit directement, ou indirectement, par le biais d’allocations incluses au prix du contrat. Dans le présent document, on référera à ces firmes d’essais par le terme « firmes » ou « firme ».

Il est courant que des fabricants inspectent la pose de leurs produits pour s’assurer qu’elle est conforme à leurs normes. De telles inspections n’entraînent aucun coût additionnel pour le client. L’architecte est généralement responsable de la coordination des firmes d’essais. Il importe donc qu’il clarifie le plus tôt possible auprès de son client la nature des services de base qu’il assurera en ce domaine

Les commentaires, précisions ou recommandations sont en italiqueLa barre oblique (/) signifie et ou ou.

Consulter également l’ « Aide-mémoire pour l’administration du projet d’architecture », au chapitre 2.3.1 Administration du projet, le chapitre 2.3.4 Études préconceptuelles et le chapitre 2.3.11 Administration du contrat – tâches de chantier

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Volume 2 Chapitre 2.3.11 Administration du contrat — tâches de chantier

janvier 2009 Manuel canadien de pratique de l'architecture

particulières. Il demeure toutefois prudent de tenter d’obtenir des recommandations sur ces firmes. Dans un tel cas, demander préalablement l’approbation du client et le tenir informé des renseignements obtenus. Demander à la source la permission de rapporter ses commentaires et en cas de refus, respecter la confidentialité).

❑ Préparer une liste restreinte des firmes sélectionnées (anciennes/nouvelles) pour entrevue

❑ Élaborer une feuille de pointage pour les évaluer.

2. Entrevue (rencontres préliminaires avec chaque firme

sélectionnée pour confirmer qu’elle comprend/accepte les attentes de l’architecte au regard du rendement)

❑ Inviter la firme à décrire ses procédures de travail

❑ S’assurer qu’elle détient une assurance responsabilité professionnelle adéquate

❑ Lui attribuer des notes sur la feuille de pointage

3. À la suite des entrevues ❑ Examiner la feuille de pointage de

chaque firme❑ Éliminer les firmes qui ne conviennent pas❑ Préparer une lettre officielle de demande de

proposition à l’intention des firmes choisies❑ Les lettres seront différentes selon les

spécialités, mais toutes comprendront :

a) un énoncé des attentes, confirmant le contenu des discussions tenues lors de l’entrevue (cette lettre doit énoncer les exigences particulières en matière de rendement)

b) description du projet la plus précise possible • nom du projet/client/emplacement • terrain • date prévue d’achèvement des travaux

c) échéancier proposé s’il y a lieu : • pré-conception/élaboration

des documents • construction

d) calcul des honoraires : • montant forfaitaire • pourcentage • taux unitaires

e) demande de confirmer/de produire : • acceptation des attentes en matière

de rendement • capacité de respecter l’échéancier • preuve d’assurance responsabilité

professionnelle

4. Désignation des firmes❑ Examiner les propositions et vérifier leur

conformité aux exigences❑ S’assurer du respect de toute autre condition

essentielle ❑ Choisir la meilleure proposition pour chaque

spécialité (pas nécessairement la moins chère, si le rendement prévu est supérieur)

• Recommander au client d’engager les firmes sélectionnées pour les essais effectués à la phase pré-conceptuelle

• Demander à l’entrepreneur de recourir aux services des firmes sélectionnées pour les essais effectués à la phase de la construction

❑ Aviser les firmes retenues • Prendre les mesures pour que le client

signe des ententes officielles pour les essais effectués à la phase pré-conceptuelle

❑ Aviser les firmes non retenues (pour maintenir de bonnes relations au cas où vous souhaiteriez les engager dans le futur)

Études pré-conceptuelles – Inspection et essais géotechniques (sols)1. Définir l’envergure des travaux : a) réviser les exigences de concert avec : • l’ingénieur en structure • la firme d’essais

b) déterminer le nombre/les emplacements/la profondeur des trous de forage :

• échantillon de sol/roche • essais de pénétration • degré d’humidité • observations sur la nappe souterraine

c) autres essais s’il y a lieu : • sondages s’il y a du roc à une

faible profondeur • puits de reconnaissance • essais de perméabilité

2. Définir l’information nécessaire : a) parties à déblayer (terrain devant

généralement être retiré du chantier, sauf s’il s’agit de terre arable qui peut être récupérée pour

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Manuel canadien de pratique de l'architecture janvier 2009 1

Administration du contrat — tâches de chantier Chapitre 2.3.11 Volume 2

le terrassement de finition) b) matières organiques :

épaisseur/profondeur/couches

c) matériaux de remplissage/autres matériaux étrangers

• degré d’humidité

d) type de sol/roc : • nature/formation/origine • degré d’humidité • capacité portante • profondeur jusqu’au substrat rocheux • inclinaison de la surface rocheuse

e) niveau de la nappe phréatique

f) analyse de sol

g) conditions inhabituelles, y compris : • écoulement d’eaux souterraines • sables mouvants • roches détachées/rochers

h) plan d’emplacement des trous de forage

e) diagrammes de forage

j) analyse de sol : • classifications des sols • stratification • valeurs de pénétration • degré d’humidité

k) recommandations relatives : i) à la portance permise aux appuis ii) aux fondations, y compris : • concept • capacité portante • protection des surfaces excavées

avant le bétonnage s’il y a lieu • terre recouvrant les semelles de

fondation pour les protéger du gel s’il y a lieu

• pente naturelle des talus • construction de la dalle de plancher : • compaction de la sous-couche par

essais de compaction, etc., s’il y a lieu

• compaction de l’infrastructure iii) construction du pavage : • compaction de la sous-couche,

s’il y a lieu • compaction de l’infrastructure iv) excavation/manutention du roc,

s’il y a lieu v) contrôle de la nappe souterraine

vi) exigences spéciales relatives à des conditions inhabituelles telles que fondations profondes ou remblais stabilisés

l) confirmation des échéanciers du projet

Inspections et essais généralement spécifiés durant la construction NOTE : Inspections & essais durant la constructionLes coûts inhérents à ces services sont généralement payés à même l’allocation prévue ou sont inclus au prix du contrat du sous-traitant approprié. Le paiement des inspections et essais supplémentaires rendus nécessaires par des travaux jugés non conformes par une inspection ou autrement, relève de la responsabilité de l’entrepreneur. ❑ Dans tous les cas, les procédures

d’administration de contrat convenues doivent être suivies en ce qui a trait :

• à la présence au chantier • à l’établissement de rapports • aux lignes de communication • aux instructions de chantier❑ Surveiller l’exécution des travaux de chaque

firme et manifester rapidement son insatisfaction, s’il y a lieu.

Services d’inspections et d’essais géotechniques additionnels ❑ Il peut être nécessaire de faire des forages

additionnels ultérieurement, si des conditions inhabituelles/inattendues se présentent au cours des travaux d’excavation/de chantier.

❑ Essais de capacité portante❑ Puits de reconnaissance, s’il y a lieu❑ Observation/mesure : • d’excavation additionnelle de matériaux

inacceptables • de remblayage additionnel en découlant,

s’il y a lieu • de roches surdimensionnées • les coûts de ces travaux sont généralement

établis selon des taux unitaires fixés au moment de la soumission.

• De terre arable récupérée

Remblayage❑ analyse granulométrique des matériaux de

remblai proposés❑ essais de compactage, selon la fréquence, le

nombre et les espacements spécifiés • surfaces excavées non remaniées avant le

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Volume 2 Chapitre 2.3.11 Administration du contrat — tâches de chantier

janvier 2009 Manuel canadien de pratique de l'architecture

remblayage/la mise en place des semelles de fondation

• remblayage sous les dalles de plancher/ le pavage

• remblayage contre les murs • remblayage faisant suite à l’enlèvement

de matériaux inacceptables

Revêtement de béton bitumineux ❑ essais de compaction : • infrastructure • base❑ inspection de la pose : • température du mélange • pose • compression au rouleau

Fondations spéciales❑ caissons : • forage • surface portante❑ pieux, y compris : • battage des pieux • essais de chargement sur les pieux❑ reprise en sous-œuvre ❑ étaiement

Béton❑ entraînement d’air❑ affaissement❑ essais triaxiaux, selon la fréquence spécifiée (au

moins un par quantité prescrite ou par jour de pose)

❑ forage par carottage, s’il y a lieu❑ essais de chargement, s’il y a lieu❑ armature, y compris : • dimensions des barres • mise en place • fixation • chaises (supports à armature)/espaceurs

Maçonneri❑ matériaux de maçonnerie, s’il y a lieu : • taux d’absorption de la brique d’argile • mortier • ancrages à maçonnerie

Acier de structure❑ éléments fabriqués à l’extérieur du chantier : • rapports d’essais en usine • matériaux/produits conformes

aux spécifications • conformité aux dessins d’atelier révisés,

y compris :

• dimensions adéquates • tolérances d’assemblage/de fabrication • soudage❑ assemblage au chantier, y compris : • fixation • soudage • aplomb/alignement/niveau • coulis de la plaque d’assise/enlèvement

des cales

Platelage en acier❑ rapports d’essais en usine❑ aucun matériau endommagé/déformé ❑ utilisé dans les fixations, y compris : • soudage • poinçonnements ❑ renforcement aux ouvertures❑ obturation des bordures y compris : • les cannelures • les coffrages de côté en tôle pliée

Ouvrages métalliques❑ mains-courantes/garde-corps, y compris : • les dispositifs de fixation • la capacité portante verticale/horizontale,

selon les spécifications

Membrane imperméable❑ réunion préalable à la construction❑ condition du substrat❑ installation, y compris : • inspection quotidienne ou plus fréquente

encore, lors des travaux, s’il y a lieu • préparation du substrat • application

Enduit ignifuge projeté❑ conformité aux données/rapports d’essais sur le

produit, y compris : • adhérence au substrat • épaisseur permettant d’obtenir le degré

de résistance au feu requis

Couverture❑ inspection quotidienne, ou plus fréquente

encore, lors des travaux, s’il y a lieu❑ condition du substrat, tel que platelages en

acier/dalle de béton ❑ pare-vapeur, y compris : • enduit/adhésif installé tel que requis : • pose de l’adhésif • scellé : • à tous les chevauchements de membrane • à toutes les extrémités de la membrane • au périmètre des pare-air/pare-vapeur

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Manuel canadien de pratique de l'architecture janvier 2009 1

Administration du contrat — tâches de chantier Chapitre 2.3.11 Volume 2

❑ isolation, y compris : • fixations mécaniques/collées en place,

s’il y a lieu • joints/joints de bouts • ajustée autour des drains/évents/

bordures/bouts❑ membranes, y compris : • collées/posées à la torche • solins de membrane/bitumineux • surfaçage granulaire, s’il y a lieu • protections temporaires • joints de dilatation ❑ dalles de toiture/protection de toiture❑ solins en tôle, y compris : • fabrication • joints • coins • sous-couche, s’il y a lieu • peinture des surfaces cachées, s’il y a lieu • tolérance pour expansion • calfeutrage

Matériaux d’étanchéité❑ le contrôle de la qualité au chantier est assuré

par le représentant du fabricant, si spécifié, y compris :

• la préparation du substrat • l’application du calfeutrage et du scellant

Quincaillerie de finition❑ le contrôle de la qualité au chantier est assuré

par le représentant du fabricant, si spécifié, y compris :

• installation • fonctionnement/ajustements des ferme-

portes, des ouvre-portes automatiques

Revêtements de sol❑ le contrôle de la qualité au chantier est assuré

par le représentant du fabricant, si spécifié

• revêtements de sol souples en feuilles, y compris :

• soudage continu • plinthes intégrées • moquette

Peinture et finition(NOTE : dans plusieurs provinces, une Association des entrepreneurs en peinture offre un programme d’assurance de la qualité dont le coût est inclus au prix du contrat. Le cas échéant, il est recommandé que l’architecte spécifie le recours aux membres de cette association. Les programmes comprennent :

❑ des listes de produits approuvés de tous les fabricants canadiens, des listes des systèmes de peinture et de finition pour toutes les conditions extérieures et

❑ l’un ou l’autre des garanties/ cautionnements suivants :

• cautionnement de deux ans de l’association pour ses membres

• cautionnement d’entretien pour les entrepreneurs peintres non membres de l’association

• service d’inspection indépendant du contrôle de la qualité au chantier)

❑ contrôle de la qualité assuré par une inspection indépendante, si spécifié :

• condition du substrat, y compris : • propre/sec/exempt d’imperfections • aucune humidité/alcalinité • préparation, y compris : • produits approuvé par l’Association des

entrepreneurs en peinture, si spécifié • apprêt/bouchage • ventilation • température • application, y compris : • surface couverte • retouches • apparence finale

Recouvrements spéciaux❑ le contrôle de la qualité au chantier est assuré

par le représentant du fabricant, si spécifié

❑ épaisseur de l’enduit de revêtement en film sec, si spécifié

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