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© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 3 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Révision linguistique : Marie-Claude Rodrigue, directrice adjointe, polyvalente
des Appalaches
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 4 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 5 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
1 UN PEU D’HISTOIRE
1.1 Nos précurseurs : À l’aube du jour où s’éveille une nature pure, une brise légère enveloppe un
territoire nouveau. Sous un vent calme, quelques animaux se nourrissent. Des
poissons nagent dans l’eau limpide de la rivière Chaudière. Des milliers
d’années se sont passées sans qu’aucun être humain n’habite ce territoire.
Les Abénaquis : La venue des premiers nomades, les Abénaquis, ne représente
qu’une caresse donnée à l’authenticité de notre région. Cela remonte à la nuit des
temps. Un tracé sinueux, rampant le long d’une rivière, reliait le fleuve Saint-
Laurent au Lac-Mégantic. C’est là que les premiers indigènes dressèrent leur
campement. Ces personnes vivaient de chasse et de pêche. Leurs vêtements étaient
fabriqués de peaux d’animaux. C’est en 1679 que les Abénaquis sont venus au
Canada. Environ vingt-cinq d’entre eux demeurèrent dans la vallée de la
Chaudière.
Nos ancêtres sont des Blancs d’origine française qui cherchaient une route vers les
Indes et qui arrivèrent par mégarde aux abords du fleuve Saint-Laurent vers 1534.
N’étant que de passage, des amis de ces découvreurs s’installèrent près de Québec
en 1608.
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Questionnaire à remplir avec l’aide d’un grand-parent
1- Demande à un grand-parent ce qu’est un nomade :
2- Cherche dans le dictionnaire le mot nomade et écris la définition :
3- Compare la réponse de ton grand-parent avec celle du dictionnaire. Y-a-t-il une
différence?
4- À l’intérieur du cadre ci-dessous, dessine un Abénaquis, tel que tu l’imagines.
Tu as le droit de te faire aider par un parent.
Voici comment j’imagine mon Abénaquis.
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2 BÉNÉDICT ARNOLD
2.1 L'origine de la vallée de la Chaudière :
C’était à l’époque où les États-Unis luttaient pour conquérir leur indépendance. Le
Président, George Washington, crut qu’il allait porter un coup mortel à
l’Angleterre s’il pouvait s’emparer de Montréal et de Québec. Ces deux villes
étaient alors habitées par des Anglais d’Angleterre, les plus redoutables en
Amérique du Nord. En septembre 1775, le général Washington nomma, à ses
quartiers généraux, le général Richard Montgomery et le colonel Bénédict Arnold.
Montgomery avait la mission de s’avancer sur Montréal, tandis que l’on confia au
colonel Arnold la mission de s’emparer de Québec en suivant la route inconnue des
vallées de la rivière Kénébec, dans le Maine, et de la rivière Chaudière, au Canada.
C’est de Newburyport, dans le Massachusetts, que Bénédict Arnold partit en date
du 13 septembre 1775. Il était à la tête d’une armée de 1130 hommes et il croyait
atteindre Québec dans quinze jours tout au plus. Hélas, la plupart regrettèrent leur
aventure désastreuse. Une foule d’erreurs commises par le cartographe John
Montresor sauvèrent Québec des mains des Américains. La maladie et
l’indiscipline firent des ravages importants dans l’armée d’Arnold. Aux environs
de Bingham, la troupe d’Arnold traversa le territoire de chasse des chefs
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 8 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
abénaquis. Les soldats avaient eu ordre de les abattre. À leur arrivée en sol
canadien, les soldats s’égarèrent, sans nourriture, pieds nus sur la neige. Des 1130
qu’ils étaient au départ, seulement 674 ont pu se rendre au lac Mégantic, nommé, à
l’époque, Amméguntick. Il ne restait ni nourriture ni vêtement de rechange. C’est
alors que le groupe se divisa en deux afin de trouver l’embouchure de la rivière
Chaudière.
Ayant entrepris la descente de la rivière Chaudière, Arnold, accompagné de la
moitié de ses soldats, vit ses quatre dernières chaloupes se briser en morceaux
dans des rapides. Les soldats qui s’y trouvaient, mal en point, se traînaient le long
du rivage. Ils parcoururent plusieurs kilomètres pour ne trouver qu’une seule
pirogue pour Arnold et son guide. Le colonel arriva à une grande courbe de la
rivière où les rapides étaient cachés. Sa pirogue frappa avec violence un rocher qui
émergeait des flots. Arnold et son guide étaient tous deux de très bons nageurs. Ils
réussirent à s’échapper des torrents furieux de la rivière. La perte fut énorme car
cette pirogue contenait tous les effets personnels du colonel Arnold, tous ses
documents ainsi qu’un précieux coffret rempli de 30 000 livres anglaises.
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2.2 La chasse au trésor : Ce fut le début d’une chasse au trésor. Plusieurs personnes âgées se souviennent
d’une roche non loin du ruisseau Pozer, que l’on dénommait la roche à Arnold. À
cet endroit, des recherches furent souvent entreprises sans grand résultat. Il semble
qu’aucun trésor ne fut encore trouvé.
Arnold continua son chemin à pied, en essayant d’atteindre les terres habitées de la
Beauce. C’est alors qu’il réussit à marcher jusqu’à la première habitation qui se
trouvait sur la pointe nord-est de l’embouchure de la rivière du Loup. Il fut reçu
par trois Abénaquis : Sabbatis, son frère Natanis et un Français. Arnold, qui avait
reçu ordre de tuer Natanis et Sabbatis, constata avec surprise qu’ils étaient reçus à
Sartigan par ces trois sauvages qui leur portèrent secours de façon noble et
respectable.
Quelques jours plus tard, Arnold et son guide prirent le chemin vers Québec avec
les 600 hommes qui restaient de son armée. Il passa le long du chemin de Sainte-
Justine, qui, par le village Saint-Henri, les conduisit vers Lévis. Ils furent
violemment reçus par des boulets de canons anglais. Plusieurs furent tués. Arnold
fut frappé par un boulet qui lui fractura la jambe gauche. Plusieurs soldats de son
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armée furent faits prisonniers. Arnold et les quelques soldats survivants
retournèrent finalement, à l’aide de trois voiliers, vers New York.
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Questionnaire à remplir avec l’aide d’un parent
1- Avec l’aide d’un parent, cherche sur une carte du Québec où se trouve la rivière
Chaudière.
2- Dans quel fleuve se jette la rivière Chaudière?
3- Écris le nom d’un grand lac qui se jette dans la rivière Chaudière :
4- Demande à tes parents s’ils connaissent l’Auberge Bénédict Arnold, située à
Saint-Georges-de-Beauce.
5- Avec l’aide de tes parents, pouvez-vous nommer trois municipalités de votre connaissance qui longent la rivière Chaudière?
6-
Demande à un grand-parent s’il connaît l’histoire de Bénédict Arnold. S’il ne la connaît pas, essaie de la lui raconter dans tes mots.
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3 Le mode de vie de nos ancêtres :
3.1 Le défrichement : À l’arrivée des premiers colons, il fallait couper les arbres géants de la forêt afin de
pouvoir jeter quelques grains de semence. Il était impossible de vendre ces troncs
d’arbres, car il n’existait aucun marché du genre à l’époque. En premier, les
défricheurs venaient construire une cabane en bois rond afin d’y installer leur
petite famille. Après quelques années, cette petite habitation faisait place à une
véritable maison. Les gens puisaient leur eau à même la rivière. Durant l’hiver, ils
creusaient un trou dans la glace à l’aide d’une hache. Cet endroit s’appelait une
fontaine. Avec des seaux, ils portaient l’eau à la maison.
Chaque année, il fallait exécuter un abattis. Sept à huit années plus tard, les
souches des arbres coupés s’arrachaient facilement. Ensuite, on labourait. La
richesse du terrain donnait de généreuses récoltes de blé, d’avoine, de foin, de lin,
d’orge et de sarrasin. Au temps de la moisson, les fermiers utilisaient la faux pour
couper le grain. Il n’était pas rare de voir les femmes aider leur mari à la récolte.
Durant l’hiver, l’homme allait couper le bois de la forêt pour défricher plus de
terrain pour les années à venir, tandis que la femme devait s’appliquer à
économiser les vivres au foyer. À la maison, elle n’avait que de la farine noire de
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sarrasin ou d’avoine. Avec celle-ci, elle fabriquait le pain. C’était aussi la femme
qui devait confectionner tous les vêtements nécessaires aux membres de la famille.
Dans toutes les maisons se trouvaient un rouet à filer la laine et un métier à tisser.
De son côté, le mari devait être adroit. Il lui fallait être menuisier, forgeron,
cordonnier, etc. En un mot, il devait exercer tous les métiers car l’argent était rare.
Au printemps, c’est avec joie que la femme se joignait à son mari pour bêcher la
terre, préparer le potager, semer les pommes de terre.
Pendant l’été, le potager ornait la chaumière et à l’automne, la famille était
heureuse lorsqu’il débordait de riches produits. Ces aliments assuraient une
nourriture variée et saine pour toute la saison hivernale. C’était aussi à l’automne
que se préparaient les conserves de toutes sortes. De plus, on faisait une importante
provision de beurre et de fromage.
Pendant l’hiver, c’était la femme qui se souciait de mettre les animaux de la ferme
à l’abri . Elle leur distribuait chaque jour la nourriture nécessaire et elle enseignait
toutes ses connaissances aux jeunes filles de la famille. C’était l’école de la vie.
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Questionnaire à remplir avec l’aide d’un grand-parent
1- Demande à ton grand-père le métier qu’il exerçait dans son jeune temps.
2-
Demande-lui s’il se souvient du métier que son père (ton arrière- grand-père) exerçait.
3-
Va voir ta grand-mère et informe-toi de ses talents. Quels sont-ils?
4- Tu pourrais peut-être lui demander si elle peut t’enseigner une chose que tu ne connais pas. Tu seras surpris de sa réponse.
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3.2 Les routes : Lorsque les premiers colons vinrent sur notre territoire, aucun chemin n’existait. Il
n’y avait qu’un petit sentier que les Abénaquis avaient tracé. Ce sentier servit aux
bûcherons qui venaient de partout. Ce tracé était assez large afin de permettre le
transport à dos de cheval.
Les premiers défricheurs ont élargi ce chemin pour permettre d’apporter une
charrette chargée d’effets personnels. Quelque temps après, le gouvernement
apporta son aide à la construction du chemin. Ce chemin devait être entretenu et
réparé par les habitants de la paroisse qui le traversaient. De plus, chaque
propriétaire d’un terrain devait creuser un petit fossé de chaque côté de cette route.
Il avait aussi la responsabilité de construire des petits ponts Si la route devait
traverser une rivière, plusieurs propriétaires s’unissaient pour construire un plus
gros pont.
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Recherche auprès des membres de ta famille
1- Peux-tu trouver, à la maison ou dans ta famille, une vieille photo illustrant les
routes d’autrefois?
� Apporte ta photo à l’école et compare-la avec celles de tes amis. Vous pourriez, sur un carton, y apposer toutes les photos que vous avez trouvées.
Colle ta photo ici.
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3.3 Le caractère de nos ancêtres : Nos ancêtres étaient courageux car ils ont dû vaincre plusieurs obstacles.
L’éloignement de leur parenté, la vie au centre de la forêt et la privation du confort
font qu’ils eurent à se battre pour combler leurs besoins de nourriture, d’eau et
d’abri.
Ils étaient croyants. Ce courage leur était inspiré par leur grande croyance en
Dieu. Chaque journée était commencée par le signe de la croix. La prière du soir
occupait une place d’honneur dans chaque famille. Le jour du dimanche était
respecté.
Ils savaient se divertir. Le dimanche, les habitants s’accordaient du bon temps.
Après la messe, les gens s’attroupaient sur le perron de l’église. Au moment du
dîner, plusieurs se regroupaient chez des parents. L’esprit de famille était très
intense. La plupart aimaient se réunir entre voisins pour jouer aux cartes. Dans
quelques maisons, on trouvait un harmonium, un violon, une « musique à bouche »
(harmonica) ou un accordéon. Des « gigueurs » dansaient au son du violon.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 18 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Ils savaient rire. Des gens se rassemblaient à la boutique de forge et au
magasin général pour se raconter des farces de toutes sortes.
Ils étaient ingénieux. À l’aide de quelques outils fort rudimentaires, le génie
créatif de chaque cultivateur améliora le confort des familles. Leur grande
imagination facilitait les dures besognes à accomplir.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 19 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Questionnaire à remplir avec l’aide d’un grand-parent
1- Après avoir lu le texte avec un membre de ta famille, demande à ton grand-père
ou ta grand-mère d’écrire quelques-unes de ses qualités :
2-
Apporte à l’école un objet créé par un de tes grands-parents.
3-
Demande à ton père ou ta mère d’écrire deux de ses qualités ou de ses talents :
4-
Écris une qualité ou un talent qui te représente :
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4 Histoire scolaire :
4.1 Le régime des commissions scolaires : C’est en 1841 qu’une loi fondamentale, adoptée par le Parlement du Québec, vînt
assurer la mise en place d’une organisation scolaire qui durera plus d’un siècle.
Cette loi prévoit la nomination d’un surintendant chargé de veiller à la mise en
place d’une nouvelle organisation scolaire, la création d’unités administratives (les
commissions scolaires) et l’imposition d’une taxe foncière aux habitants.
En 1851, on a connu la nomination des inspecteurs d’école. Ils ont comme fonction
d’assister le surintendant. 1856 fut l’année de la création du Conseil de
l’Instruction publique, tandis que 1857 fut l’année de la création des écoles
normales.
Plus tard, en 1964, on assistera à la création du ministère de l’Éducation qui jouera
pleinement son rôle dans l’éducation, mais là commence une autre histoire, celle
qui nous amène à aujourd’hui.
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4.2 Première maison d’école : C’est en mai 1878 que des
commissaires ont décidé de
construire une première maison
d’école à Saint-Martin. Le coût de
la construction de cette école fut de
200 $.
4.3 Enseignement, enseignantes et élèves :
L’histoire nous apprend que les institutrices vivaient dans des conditions peu
enviables. Elles habitaient des maisons à un étage et demi, mal isolées. Leur
système de chauffage était un poêle à bois. Les seuls cours offerts aux jeunes de 7
à 14 ans, dans une seule et même classe, se résumaient à l’étude du catéchisme, à
l’enseignement de la lecture, de l’écriture et du calcul.
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Activité à réaliser avec des membres de ta famille
1-
Montre la photo de cette petite école à un de tes grands-parents. Demande-lui de te décrire son école d’autrefois.
2-
Maintenant, à leur tour, tes parents doivent te parler de leur école :
3-
Est-ce que ton école ressemble à celle de tes -parents?
À celle de tes grands-parents?
Parents : Grands-parents : 4- Explique la différence entre ton école et celle de tes grands-parents :
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Activité à réaliser avec des membres de ta famille
1-
Demande à un grand-parent les matières qu’il étudiait à l’école.
2- Jusqu’à quel âge tes grands-parents sont allés à l’école?
3-
Écris les matières que tes parents étudiaient à l’école.
4- Jusqu’à quel âge tes parents sont allés à l’école?
Ont-ils obtenu un diplôme? Si oui, lequel? Si non, dis à quelle année ils ont terminé leurs études.
5-
Quel métier ou quelle profession rêves-tu d’exercer dans la vie?
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5 Les communications : Aux premiers temps de notre colonie, l’accès aux deux rives de la rivière
Chaudière n’était pas toujours facile et représentait un niveau de difficulté variable
selon les saisons.
5.1 Les chaloupes : Autrefois comme de nos jours, il n’est pas rare de voir le lit de cette rivière se
gonfler au moment d’intenses pluies ou en période de dégel. Lors de ces moments,
des chaloupes, de fabrication artisanale, étaient mises à l’eau. Dans ce temps-là,
peu de rames étaient utilisées. La conduite de ces embarcations s’effectuait à l’aide
d’une pôle. Cet instrument était une longue perche de bois. Les personnes qui
travaillaient à la drave étaient habiles pour manipuler cette pôle. Il fut un temps où
les riverains possédaient leur propre canot. Cette pratique disparut avec
l’avènement des automobiles et des ponts.
5.2 Les traverses : Les traverses étaient des chemins tracés à même la rivière. Ces routes étaient
placées dans des endroits stratégiques, construites entre deux rives faciles d’accès.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 25 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Le niveau d’eau vis-à-vis ces raccourcis était très bas, surtout par temps de
sécheresse. Pendant l’hiver, ces sentiers existaient toujours mais ils étaient
entretenus par-dessus les glaces. Les gens évitaient ainsi de parcourir de grandes
distances pour se rendre de l’autre côté de la rive.
5.3 Les ponts : L’idée d’un pont pouvant relier les deux rives de la rivière Chaudière germait dans
la tête de plusieurs citoyens.
5.3.1 Le pont de bois : C’est en 1896 qu’il fut décidé de
formuler une demande au
gouvernement provincial afin
d’obtenir un octroi pour la
construction d’un pont de bois à
Saint-Martin. Ce n’est que deux
ans plus tard, par les efforts et les
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travaux bénévoles des citoyens qu’un nouveau radeau fut construit pour traverser
la rivière. Ce radeau s’appelait un bac. C’est plus tard, soit en 1901, qu’un premier
pont de bois fut érigé à Saint-Martin.
5.3.2 Le pont de fer :
C’est le 16 avril 1912
que le pont de bois
s’effondra dans sa partie
est. La débâcle de cette
année-là fut remarquable
parce que la glace était
très épaisse. Au moment
du désastre, un immense bloc de glace descendait tout d’une pièce et est venu
fracasser le pilier du côté est du pont. De plus, des blocs s’arrêtèrent sous le pont et
soulevèrent les deux parties situées de chaque côté du pilier. L’inquiétude
s’empara alors des paroissiens qui se demandaient comment aller chercher des
provisions de l’autre côté de la rive, vu que les marchands étaient tous construits de
l’autre côté de la rivière. Pour un court temps, un canot permettait la traversée de la
rivière Chaudière. C’est alors que le gouvernement décida d’émettre des
subventions pour permettre la construction d’un pont de fer. De construction très
solide, bien qu’étroit, ce pont de fer servit les citoyens pendant de longues années.
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5.3.3 Le pont de béton :
Avec le temps, le transport
par camions causait un
nouveau problème. Il était
impossible de s’engager
sur la voie lorsqu’un
camion traversait le pont.
En 1967, la compagnie
DOMTAR fit pression
auprès des autorités de la municipalité de Saint-Martin pour la construction d’un
nouveau pont plus sécuritaire car leurs camions devaient faire un détour par Saint-
Georges. C’est en février 1970 que le gouvernement provincial vit la nécessité de
construire un nouveau pont qui serait de béton cette fois.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 28 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Questionnaire à compléter avec l’aide des membres de ta famille
1-
Tu dois questionner tes grands-parents sur leurs souvenirs des premiers ponts de bois. Peux-tu résumer en deux lignes leur réponse?
2- Quelle compagnie fit pression auprès de la paroisse de Saint-Martin de Beauce pour la construction d’un nouveau pont de béton?
3-
Demande à tes parents ce qu’ils savent de cette compagnie. Résume en une ligne.
4- Qu’est-ce que le gouvernement provincial?
5- Avec l’aide de tes parents, peux-tu dire quel rôle le gouvernement provincial joue auprès de la population québécoise?
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 29 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
6-
Cherche dans le dictionnaire la définition du mot « octroi » :
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6 Les premières automobiles :
Au début du vingtième siècle, les gens
se promenaient dans des voitures tirées
par des chevaux. Lentement, les
premières automobiles sont apparues
vers 1907.
Vers 1915, une dizaine d’automobiles
circulaient sur les chemins en gravier des
petites paroisses. Les premiers toits
d’auto étaient de simples toiles qu’ils
baissaient par beau temps.
Immédiatement après l’arrivée des autos,
l’on vit apparaître les premières pompes
à essence dans les villages.
Photo fournie par M. Albert Marceau de La Guadeloupe.
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Dessine la première automobile telle que tu l’imagines Fais-toi aider par un membre de ta famille.
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7 Les moyens de communication :
7.1 Le téléphone Parmi tous les moyens de communication qui ont
fait leur apparition, la première utilisation du
téléphone demeurera longtemps gravée dans la
mémoire de nos grands-parents. En 1898, la société
de Téléphone de Beauce était autorisée à installer
une ligne téléphonique sur le territoire de la Beauce.
Cette ligne pouvait passer le long, en travers, au-dessus et au-dessous des chemins
publics, rues, ponts, cours d’eau et des rivières sans empêcher la circulation
publique. La maison mère était située à Saint-François (Beauceville). C’est vers les
années 1920 que des compagnies de téléphone rurales commencèrent à s’ériger un
peu partout dans plusieurs municipalités beauceronnes. On demanda alors à la
société de Téléphone de Beauce de libérer les anciens poteaux afin de permettre
aux nouvelles sociétés téléphoniques d’installer leur ligne téléphonique. Des
citoyens achetaient donc des parts de téléphone et, par le fait même, devenaient
actionnaires de cette nouvelle compagnie. Dans les années 1960, l’actionnaire de la
compagnie payait 24 $ annuellement. Comparativement à 30 $ pour le non-
actionnaire. Vers la fin des années 1960, ces petites compagnies privées furent
Opératrice à l’œuvre, Mlle Lucie-Anna Poulin, de St-Évariste Station
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obligées de vendre à de plus grandes compagnies telles que Québec-Téléphone.
Cette situation est causée par la détérioration des appareils téléphoniques qui
étaient trop onéreux à renouveler. Cette compagnie, Québec-Téléphone, satisfait
encore les besoins des populations aujourd’hui.
Première compagnie de téléphone automatique sur le territoire de la Beauce (Saint-Évariste Station)
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 34 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Activité sur les communications (Téléphone)
1- Comment s’appelle la première société téléphonique en Beauce?
2- En questionnant tes grands-parents, peux-tu expliquer si le téléphone a toujours eu la forme actuelle? Explique .
3- Appose ici différentes photos de téléphones (anciens et modernes) :
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7.2 La poste : Lors des premières années de la colonie, les messages se rendaient très
difficilement. C’était la visite entre la parenté et les amis (qui était rare) qui
permettait l’acheminement des messages. On songea donc à établir la
communication par voie postale. Les bureaux de poste furent d’abord installés dans
des résidences. Une pièce de la maison était aménagée à cet effet. C’est vers les
années 1950 que le ministère des Postes devint plus sévère et qu’il exigea la
construction de bâtiments qui serviraient uniquement aux fins postales. Les
bureaux de poste relèvent du gouvernement fédéral.
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Activité sur les communications (Poste)
1- Qu’est-ce qu’un postillon? (Un grand-parent saura sûrement t’aider à écrire ta
définition).
2- Dans l’ancien temps, comment les gens pouvaient se communiquer les nouvelles?
3- Appose sur cette feuille différents timbres (anciens et nouveaux) que tu trouveras sur le courrier de tes parents.
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7.3 La télévision : C’est vers les années 1950 que les premières télévisions apparurent dans quelques
habitations seulement. Les premiers utilisateurs se servaient d’une petite antenne
personnelle. Quelques années plus tard, les antennes communautaires apparurent
et, pour se prévaloir de ce privilège, les citoyens devaient acheter une part d’au
moins cent dollars et payer un tarif d’abonnement mensuel de trois dollars.
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Activité sur les communications (Télévision)
1- Demande à tes parents s’ils utilisent le service du câble chez-toi :
2- Si non, par quel service êtes-vous desservis pour capter les émissions de télévision ?
3- Compare la facture de tes parents avec le tarif mensuel des années 1950 inscrit dans le texte :
4- Quelle est la différence de prix?
5- Selon toi, avec l’aide de tes parents, donne deux avantages que te procure la télévision dans votre habitation :
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8 LE SECTEUR ÉCONOMIQUE : Au fil des ans, différentes industries se sont développées mais celle du bois fut la
plus prolifique à l’époque.
8.1 Les chantiers : Bien avant la venue des premières colonies, des
chantiers s’étaient installés ici et là pour permettre aux
gens de vivre. Les chantiers de monsieur John Breakey
furent les plus nombreux. La compagnie Breakey avait
acheté une grande concession forestière sur le haut de la
Chaudière et elle débuta ses opérations en 1847. Le bois coupé était transporté à
Chaudière Mills (Breakeyville) par le flottage du bois sur la rivière Chaudière. De
plus, de 1879 à 1922, une autre compagnie dénommée Brown s’installa dans la
région de la grande Coudée. Son siège social était situé à Berlin, dans le New
Hampshire.
Au début de l’automne, les hommes partaient pour les chantiers. Dès leur arrivée
au bois, ils devaient construire un camp de bois rond. Ensuite, les bûcherons
préparaient leur lit qui était constitué de perches de bois recouvertes de branches de
Un bûcheron à l’œuvre, M. Albert Marceau (1960)
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 40 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
sapin. Les lits étaient placés côte à côte sur le plancher, ce qui occasionnait parfois
la désagréable surprise de se faire envahir par les poux. Avec le temps, les lits
superposés ont fait leur apparition afin de rendre la vie plus agréable aux
bûcherons.
Les espèces d’essence les plus recherchées étaient le sapin et l’épinette. La
succursale de la Breakey était dans la Haute-Beauce. La maison qui servait de
succursale autrefois est devenue le complexe hôtellier Benedict Arnold, situé à
Ville Saint-Georges. Les premiers bûcherons se servaient de la hache, du « buck
saw » et du godendard. Il y avait un contremaître qui dirigeait les travaux. Il
arrivait fréquemment que ce contremaître fut le contracteur lui-même. On
retrouvait aussi un commis qui voyait à la tenue des livres. Chaque campement
était desservi par un cuisinier et son assistant.
La période des fêtes séparait le temps de la coupe du bois de celui du transport. Les
hommes de chantier pouvaient donc retourner dans leur famille. Pourtant, plusieurs
jeunes partaient l’automne pour ne revenir qu’au printemps, à la fonte des neiges.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 41 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Activité sur le secteur économique
1- Est-ce que ton grand-père a déjà travaillé aux chantiers pendant l’hiver? Que
faisait-il comme travail?
2- Si tel n’est pas le cas, demande à ton grand-père s’il connaît des personnes qui travaillaient aux chantiers et résume en deux lignes ce qu’il sait sur les coupes de bois :
3-
À la maison, quel système de chauffage utilisez-vous? Demande à tes parents :
4- Quel système de chauffage utilisent tes grands-parents?
5-
Demande à tes parents s’ils se souviennent du système de chauffage qui était utilisé chez leurs grands-parents (c’est-à-dire tes arrières- grands-parents) lorsqu’ils étaient plus jeunes.
6- As-tu déjà vu un camp de bois rond ?
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 42 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
7- Dessine un camp de bûcheron tel que tu l’imagines dans ta tête :
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 43 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
8.2 La drave :
Le transport du bois s’effectuait sur la rivière
Chaudière. Chaque printemps, les draveurs attendaient
la descente des glaces. Le niveau d’eau de la rivière
était encore assez haut et une équipe d’hommes poussait
les billots à l’eau. Ceux-ci descendaient en suivant le
courant de la rivière et ils se rendaient jusqu’à
Breakeyville. À cet endroit, ils étaient arrêtés par une
série de chaînes qui traversaient la rivière. Pour éviter la perte de billots, la
compagnie Breakey engageait des draveurs qui devaient surveiller la descente du
bois et débloquer les billots qui étaient accrochés ici et là. Ces draveurs
descendaient de chaque côté de la rive et non loin derrière eux suivaient les
chaloupes. Lorsque les draveurs devaient débloquer un amoncellement, ils
montaient dans l’embarcation et se chargeaient de cette tâche. Pour ce rude métier,
les salaires étaient de 0.75 $ par jour vers les années 1910. En 1940, les draveurs
gagnaient 3 $ par jour. La drave a cessé en 1947. C’est cette année-là que le
barrage de chaînes avait cédé sous la pression des pluies. La compagnie Breakey
avait donc dû récupérer son bois dans des marais et dans le fleuve Saint-Laurent.
Des draveurs sur un canot en 1945
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 44 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Après avoir connu de lourdes pertes, la compagnie abandonna le flottage du bois
comme moyen de transport et se servit de camions pour poursuivre ses activités.
Activité sur la drave
1- Après avoir lu le texte sur la drave, tu devras créer une petite bande dessinée
représentant ce métier disparu.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 45 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
8.3 L’industrie laitìère et les fromageries : Après la disparition du métier de draveur, pour plusieurs familles la survie était
devenue difficile. L’invention de différents outils a permis la transformation du lait
en de nombreux produits. Dans quelques paroisses se formèrent des petites sociétés
d’une dizaine de personnes qui construisirent un bâtiment dans le but de
transformer le lait en fromage. C’est grâce à la construction de fromageries ici et là
que l’industrie laitière se développa. L’avènement du chemin de fer fit éclore le
marché davantage et les cultivateurs acquérirent du blé de l’Ouest. L’industrie
laitière se développa de plus en plus et le revenu de nombreux cultivateurs
augmenta d’année en année.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 46 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Activité sur les produits laitiers
1- As-tu déjà été visiter une fromagerie? Si oui, laquelle?
2- Quelle est ta sorte de fromage préférée?
3- De quels animaux le fromage peut-il provenir?
� �
4- Avec l’aide de tes parents ou de tes grands-parents, es-tu capable d’expliquer le processus de fabrication du fromage?
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 47 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
8.4 Les moulins à scie : Les moulins à scie furent la base du développement industriel. Ils venaient faciliter
la construction des premières habitations. Le plus ancien moulin remonte au début
de la petite colonie de la Beauce et fut construit le long de la rivière Grande
Coudée vers 1863 par Sylvain Rancourt, père (le moulin Rancourt). Plus tard,
beaucoup d’autres moulins apparurent dans la région. Autrefois, les moulins
étaient activés par une roue à aubes.
8.5 Les compagnies électriques :
En 1902, à Saint-
Georges-de-Beauce,
une petite société se
créait dans le but de
pourvoir en électricité
la population
grandissante de cette
paroisse. Cette société prit le nom de la « Cie électrique de Saint-Georges ».Cette
compagnie acheta le barrage de M. Joseph Frigon afin d’y installer une turbine. En
plus de fournir de l’électricité, ce moulin servait à scier le bois et le bardeau, en
Les usines de la Cie électrique de St-Georges
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 48 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
plus de moudre le grain et de carder. Cette compagnie opéra jusqu’en 1912, car la
débâcle qui eut lieu cette année-là détruisit le barrage en partie. Ce n’est que
plusieurs années plus tard que l’électricité reprit vie dans notre région.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 49 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Activité sur l’électricité
1- Avec l’aide d’un grand-parent, compose une petite histoire qui raconte
comment cela se passait dans les maisons avant l’invention de l’électricité :
2- Dis-moi ce que tu ferais si tu vivais une journée sans électricité. (Parle des moyens que tu pourrais utiliser pour continuer tes activités quotidiennes).
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 50 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
8.6 Les différents métiers d’autrefois : Il existait, autrefois, un grand nombre de métiers qui sont presque disparus
aujourd’hui.
Le sabotier : Il fabriquait des sabots pour tout le monde.
Le batelier : C’était la personne qui conduisait un bateau. Il construisait aussi les
bateaux.
Le brasseur : C’était la personne qui fabriquait la bière et la vendait.
La mercière : Elle vendait des choses utiles pour le ménage et la couture.
Le cordonnier : Il réparait et ressemelait les chaussures que les clients lui
apportaient. Parfois, il fabriquait des souliers neufs en cuir.
L’ébéniste : Autrefois, pour acheter un meuble, on allait chez l’ébéniste. Le maître
ébéniste présentait des modèles et on choisissait le buffet ou l’armoire
qu’on l’on préférait.
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Activité sur les métiers
1- Illustre un métier d’autrefois.
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© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 53 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
9 DES ÉCRIVAINS ET DES POÈTES DU QUÉBEC
9.1 Émile Nelligan : Émile Nelligan naît à Montréal le 24
décembre 1879 d’un père irlandais, et d’une
mère canadienne-française, Émilie Amanda
Hudon. Très jeune, il investit dans la poésie
tout son talent, toute son énergie. À partir
de 1897 (à l’âge de 18 ans), il entre à l’école
littéraire de Montréal et produit l’œuvre la
plus prometteuse du XIXe siècle.
Des problèmes avec sa famille et son intense travail d’écriture le font sombrer dans
la folie. À l’âge de 20 ans, il se fait hospitaliser pour des problèmes de santé
mentale. Il meurt à l’âge de 42 ans. Sa célébrité n’a cessé de croître tout autant à
cause de la valeur de son œuvre qu’à cause de son tragique destin de poète.
Un des poèmes et sûrement le plus connu de Nelligan s’intitule :
« SOIR D’HIVER » Ah! Comme la neige a neigé! Ma vitre est un jardin de givre. Ah! Comme la neige a neigé! Qu’est-ce que le spasme de vivre À la douleur que j’ai, que j’ai!
1879-1941
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 54 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Tous les étangs gisent gelés, Mon âme est noire : où vis-je? Où vais-je? Tous les étangs gisent gelés : Je suis la nouvelle Norvège D’où les blonds ciels s’en sont allés. Pleurez, oiseaux de février, Au sinistre frisson des choses, Pleurez, oiseaux de février, Pleurez mes pleurs, pleurez mes roses, Aux branches de genévrier. Ah! Comme la neige a neigé! Ma vitre est un jardin de givre. Ah! Comme la neige a neigé! Qu’est-ce que le spasme de vivre À tout l’ennui que j’ai, que j’ai!…
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 55 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Activité sur Émile Nelligan
1- Demande à tes parents s’ils ont déjà entendu ce poème. Savaient-ils qu’il
avait été écrit par Émile Nelligan?
2- Crois-tu que tes parents aimeraient tenter l’expérience d’en inventer la
suite?
3- Commence par en faire l’essai toi-même. Laisse aller ton imagination!
Parle de ce que tu aimes.
Ah! Comme j’aime patiner, Ah! Comme il est bon skier! Ah! Je t’invite à souper!
4- Je compose une suite au poème SOIR D’HIVER d’Émile Nelligan
(voir le poème en pages 51-52 du présent document)
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 56 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
5- Je compose une suite au poème SOIR D’HIVER d’Émile Nelligan.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 57 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
9.2 JACQUES POULIN
Jacques Poulin naît à Saint-Gédéon (Beauce) le 23
septembre 1937. Il obtient une licence en orientation
professionnelle (1960) et une licence en lettres (1964).
Il est assistant de recherche à l'École de psychologie de
l'Université Laval (1960-1962), conseiller en orientation
au Collège Notre-Dame-de-Bellevue à Québec (1967-
1970), puis traducteur au gouvernement fédéral (1970-1973). Depuis 1973, il est
traducteur pigiste et il se consacre à l'écriture. Jacques Poulin publie son premier
roman, Mon cheval pour un royaume, à l’âge de trente ans.
Voici l'extrait d’un de ses écrits :
Le grand rêve de l'Amérique
Pour ne pas s'endormir pendant qu'il conduisait sur la 94, Jack ouvrit la radio. Il entendit des nouvelles : les États-Unis envoyaient des conseillers militaires en Amérique centrale, le chômage avait augmenté , il y avait des inondations en Louisiane et une sécheresse en Égypte, l’aviation d’Israël bombardait le Liban, le prix de l’or avait monté, la France procédait à des expériences nucléaires dans le Pacifique, les négociations pour le désarmement étaient dans une impasse. Il tourna le bouton, cherchant une émission de musique, et à sa grande surprise il entendit tout à coup une chanson française, lointaine et comme perdue dans une mer de paroles anglaises – une vieille chanson française qu’il connaissait très bien; il ajusta le bouton et alors il entendit très distinctement les mots qui disaient : Qu’il est long le chemin d’Amérique
1937-
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 58 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Qu’il est long le chemin de l’amour Le bonheur, ça vient toujours après la peine T’en fais pas mon amie, je reviendrai Puisque les voyages forment la jeunesse T’en fais pas, mon amie, je vieillirai.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 59 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Activité sur Jacques Poulin
1- Demande à tes grands-parents s’ils connaissent Jacques Poulin.
2- Connais-tu des gens qui s’adonnent à l’écriture ?
3- As-tu déjà pensé devenir écrivain ?
4- Connais-tu la nouvelle maison d’éditions de la région Beauce-Etchemin ? 5- As-tu un grand rêve à partager? 6- Écris ton rêve, même s’il est petit, et fais-le connaître à un adulte de ton
choix. Demande-lui ensuite d’écrire ce qu'il en pense.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 60 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
9.3 FÉLIX LECLERC Surnommé le « père » de la chanson québécoise,
Félix Leclerc est né le 2 août 1914 à La Tuque en
Haute-Mauricie.Tour à tour annonceur, comédien
et dramaturge, il devient chansonnier en 1950.
Découvert par un impresario français, il connaît
d’abord le succès en France. Jacques Brel et
Georges Brassens s’inspirent de son style. Il
revient souvent en tournée au Québec, où il
exerce une grande influence sur les chansonniers.
Leclerc mène sa carrière au Québec et en Europe. Il reçoit de nombreux prix et
décorations. En 1970, il s’engage politiquement pour la souveraineté du Québec. Il
meurt à l’île d’Orléans, le 8 août 1988. Il reçoit le prix de l’Académie Charles-
Cros en 1951 pour la chanson Moi, mes souliers et en 1973 pour l’ensemble de son
œuvre, le Grand Prix Calixa-Lavallée (1975), le Prix Denise-Pelletier (1977), le
Grand Prix de l’ADISQ (1980) pour n’en nommer que quelques-uns.
1914-1988
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 61 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Moi, mes souliers
La chanson Moi, mes souliers, connue dès le début des années 1950, traite du nomadisme. Ce thème rapproche les itinérants, qu’ils soient artistes ambulants, coureurs de bois, « quêteux de villages », tziganes ou gitans. Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé, Ils m’ont porté de l’école à la guerre, J’ai traversé sur mes souliers ferrés Le monde et sa misère. Moi, mes souliers ont passé dans les prés, Moi, mes souliers ont piétiné la lune, Puis mes souliers ont couché chez les fées Et fait danser plus d’une… Sur mes souliers y’a de l’eau des rochers, D’la boue des champs et des pleurs de femmes, J’peux dire qu’ils ont respecté le curé, L’pays, l’bon Dieu et l’âme. S’ils ont marché pour trouver l’débouché, S’ils ont traîné de village en village, Suis pas rendu plus loin qu’à mon lever Mais devenu plus sage. Tous les souliers qui bougent dans les cités, Souliers de gueux et souliers de reines, Un jour cesseront d’user les planchers, Peut-être cette semaine. Moi, mes souliers n’ont pas foulé Athènes, Moi, mes souliers ont préféré les plaines, Quand mes souliers iront dans les musées Ce s’ra pour s’y accrocher.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 62 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Au paradis, paraît-il mes amis, C’est pas la place pour les souliers vernis, Dépêchez-vous de salir vos souliers Si vous voulez être pardonnés… …Si vous voulez être pardonnés.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 63 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Activité sur Félix Leclerc
1- Dans la chanson Moi mes souliers, combien de fois Félix Leclerc utilise-t-il le
mot soulier?
2- Connais-tu d’autres chansons où il est question des souliers?
3- Connais-tu la signification du mot métaphore? Cherche dans le dictionnaire et
donne la définition.
4- Quel sens pouvez-vous donner à la métaphore des souliers dans cette chanson? 5- Qu’est-ce que le mot nomade signifie?
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 64 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
9.4 GILLES VIGNEAULT
Gilles Vigneault est né à
Natashquan (Basse-Côte-Nord) et il
a fait ses études au Séminaire de
Rimouski où il composa ses
premiers vers. Il obtient une licence
ès lettres de l’Université Laval.
Avant de se consacrer à la chanson,
à la poésie et à la littérature
jeunesse, il s’adonnera au théâtre. De Natashquan, son village natal, on voit se
dessiner d'un côté la mer et de l'autre, la forêt à perte de vue. L'oeuvre de Vigneault
est toute teinte de ce respect universel. Visiter Natashquan, c'est comprendre
Vigneault. C'est réaliser comment, à partir de ses racines sondant le bout du
monde, il a pu communiquer avec ses contemporains des campagnes et des villes.
Vigneault est un chansonnier et un auteur prolifique car il a produit des dizaines de
disques et de livres, en plus de donner des spectacles à travers le monde.
Vigneault chante devant le public pour la première fois en août 1960.
Commence alors une longue collaboration avec le pianiste Gaston Rochon. Par la
suite, il rencontre Claude Léveillée au Chat Noir à Montréal. Ils écrivent quelques
1928-
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 65 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
chansons ensemble dont plusieurs seront enregistrées par Monique Leyrac en 1963.
L'année précédente, Vigneault avait enregistré son premier album qui remporte le
Grand Prix du disque canadien: Jack Monoloy, J'ai pour toi un lac, La danse à
Saint-Dilon. Son grand succès, Mon Pays, est écrit en 1965 lors du tournage du
film Il a neigé sur la Manicouagan d'Arthur Lamothe. Découvrons ensemble une
de ses chansons intitulée Mon pays.
Mon pays
Mon pays ce n’est pas un pays c’est l’hiver Mon jardin ce n’est pas un jardin c’est la plaine Mon chemin ce n’est pas un chemin c’est la neige Mon pays ce n’est pas un pays c’est l’hiver Dans la blanche cérémonie Où la neige au vent se marie Dans ce pays de poudrerie Mon père a fait bâtir maison Et je m’en vais être fidèle À sa manière à son modèle La chambre d’amis sera telle Qu’on viendra des autres saisons Pour se bâtir à côté d’elle Mon pays ce n’est pas un pays c’est l’hiver Mon refrain ce n’est pas un refrain c’est rafale Ma maison ce n’est pas ma maison c’est froidure Mon pays ce n’est pas un pays c’est l’hiver De mon grand pays solitaire Je crie avant que de me taire À tous les hommes de la terre
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 66 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Ma maison c’est votre maison Entre mes quatre murs de glace Je mets mon temps et mon espace À préparer le feu la place Pour les humains de l’horizon Et les humains sont de ma race Mon pays ce n’est pas un pays c’est l’hiver Mon jardin ce n’est pas un jardin c’est la plaine Mon chemin ce n’est pas un chemin c’est la neige Mon pays ce n’est pas un pays c’est l’hiver Mon pays ce n’est pas un pays c’est l’envers D’un pays qui n’était ni pays ni patrie Ma chanson ce n’est pas ma chanson c’est ma vie C’est pour toi que je veux posséder mes hivers… Gilles Vigneault, éd. Vent qui vire, SODRAC.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 67 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
9.5 LUC PLAMONDON
Luc Plamondon naît à Saint-Raymond-de-Porneuf le 2 mars
1942. Après avoir fait des études en lettres, en théâtre et en
histoire de l’art à Montréal et à Paris (1965-1970), il
entreprend une carrière d’auteur-compositeur avec un premier
succès Dans ma camaro. Depuis, ses succès ne se comptent plus. Il écrit, en
collaboration avec Michel Berger, l’opéra-rock Starmania qui est porté à la scène
régulièrement. Joué initialement en France (1979) puis au Québec, traduit en
anglais sous le titre Tycoon (1992), présenté en Allemagne, en Russie et en Suisse,
Starmania consacre Plamondon. Il écrit pour plusieurs artistes dont Diane
Dufresne, Robert Charlebois, Johnny Hallyday, Céline Dion, Nanette Workman,
etc.
Je vous invite à pénétrer dans l’univers des comédies musicales de Luc
Plamondon.Vous y découvrirez ses grandes œuvres qui nous font connaître sans
cesse de grandes voix…
http://www.geocities.com/Broadway/Orchestra/2546/Comedies.html
1942-
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 68 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Les comédies musicales :
� Starmania � La légende de Jimmy � Sand et les romantiques � Notre-Dame de Paris � Dioxyne de carbone � Suite rock en rose � Opéra-cirque….
De l’opéra-rock Starmania ou
Comédie musicale Starmania
Le blues du businessman
J’ai du succès dans mes affaires J’ai du succès dans mes amours Je change souvent de secrétaire J’ai mon bureau en haut d’une tour D’où je vois la ville à l’envers D’où je contrôle mon univers J’passe la moitié d’ma vie en l’air Entre New-York et Singapour J’voyage toujours en première
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 69 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
J’ai ma résidence secondaire Dans tous les Hilton de la terre J’peux pas supporter la misère -Au moins es-tu heureux? J’suis pas heureux mais j’en ai l’air J’ai perdu le sens de l’humour Depuis qu’j’ai le sens des affaires J’ai réussi et j’en suis fier Au fond je n’ai qu’un seul regret J’fais pas c’que j’aurais voulu faire… - Qu’est-ce que tu veux mon vieux! Dans la vie on fait ce qu’on peut Pas ce qu’on veut… J’aurais voulu être un artiste Pour pouvoir faire mon numéro Quand l’avion se pose sur la piste À Rotterdam ou à Rio J’aurais voulu être un chanteur Pour pouvoir crier qui je suis J’aurais voulu être un auteur Pour pouvoir inventer ma vie J’aurais voulu être un acteur Pour tous les jours changer de peau Et pour pouvoir me trouver beau Sur un grand écran en couleurs J’aurais voulu être un artiste Pour avoir le monde à refaire Pour pouvoir être un anarchiste Et vivre comme… un millionnaire
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 70 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
J’aurais voulu être un artiste Pour pouvoir dire pourquoi j’existe Auteur : Luc Plamondon Compositeur : Michel Berger Interprète : Claude Dubois
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 71 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
1- Explique le sens que prend le terme blues dans le texte?
2- Connais-tu d’autres chansons écrites par Luc Plamondon?
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 72 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
PETIT JEU-QUESTIONNAIRE ARTISTIQUE 1- Qu’est-ce qu’un auteur?
2- Qu’est-ce qu’un compositeur?
3- Qu’est-ce qu’un interprète?
4- Qu’est-ce qu’un auteur-compositeur-interprète?
5- Comment s’appelle le trophée remis à ces artistes au Gala de l’ADISQ?
6- En l’honneur de « QUI » est-il remis?
7- Que signifie ADISQ?
8- Qu’est-ce qu’un Olivier?
9- Qu’est-ce qu’un Oscar?
10- Connais-tu personnellement un ou des artistes ? Si oui, nomme-les…
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 73 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
11- Nomme une artiste féminine que tu préfères.
12- Nomme un artiste masculin que tu préfères.
13- Quels sont les artistes préférés de tes parents, de ton frère ou de ta sœur?
14- Quelle est ta chanson préférée?
15- Quelle est la chanson préférée de ton père, ta mère, ton frère ou ta sœur?
16- Pratiques-tu une forme d’art en particulier?
17- Quel est l’art que tu préfères le plus?
18- Connais-tu une chanson de mémoire?
19- Demande à tes grands-parents s’ils connaissent de mémoire toute une
chanson… Acceptent-ils de te la chanter?
20- Es-tu capable de les enregistrer?
21- Comment trouves-tu les goûts de tes grands-parents pour la chanson?
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 74 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
22- Connais-tu des chansons folkloriques?
23- Qu’est-ce que le folklore?
24- Connais-tu Marius Barbeau?
25- As-tu déjà visité le musée Marius Barbeau?
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 75 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
9.6 MARIUS BARBEAU
Marius Barbeau est né à Sainte-Marie-de-Beauce le 5 mars
1883. Suite à l’obtention d’une licence en droit de l’Université
Laval et détenteur d’un diplôme d’anthropologue d’Oxford,
Marius Barbeau entra en fonction au Musée, autrefois
dénommé Service géologique du Canada.
Avant tout, Marius Barbeau s’intéressa aux Amérindiens, à leurs chansons,
coutumes, légendes, à leur art et à leur organisation sociale. Ses recherches sur le
Canada français portaient sur les contes et légendes, chansons, art populaire et art
traditionnel. Véritable homme universel, il était versé à la fois en ethnologie, en
anthropologie, en folklore et en histoire de l’art. Il a publié plus de 1000 titres en
tant qu’auteur.
Pour te faire découvrir ce personnage célèbre de la Vallée de la Chaudière, nous
avons placé ici une entrevue avec monsieur Marius Barbeau réalisée en 1914 à
Washington. L’entrevue complète se trouve sur le site « Civilisations.ca » à
l’adresse suivante : http://www.civilization.ca/academ/barbeau/bainfra.html
1883-1969
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 76 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
ENTREVUE AVEC MARIUS BARBEAU réalisée à Washington en 1914
lors d’une réunion de l’Antrhopological Association.
Franz Boaz : « Barbeau, vous êtes Canadien français, vous pouvez répondre à une question que nous nous posons depuis bien des années, ici, aux États-Unis. Les Indiens, même ceux du Mexique, connaissent des contes folkloriques qui ne peuvent avoir qu’une origine française. Comment leur sont-ils parvenus? Sont-ils venus du Canada français? Il y a eu tellement de coureurs des bois chez vos compatriotes. Est-ce qu’ils pourraient leur avoir transmis certaines de leurs histoires? » Marius Barbeau : « Monsieur Boas, j’ai eu effectivement l’occasion d’entendre des contes à Lorette . » Franz Boas : « Eh bien, retournez-y, jeune homme; retournez à Lorette. Il est extrêmement urgent d’en recueillir quelques uns. » Témoignage de Marius Barbeau : « J’en ai recueilli! À Lorette et dans les environs, dans Charlevoix, dans Kamouraska, et en Beauce; des contes populaires, il y en avait partout, c’était incroyable ! Et de beaux contes! Ils m’intéressaient énormément; je les aimais. Je les prenais en sténo, étant donné qu’au collège, dans ma paroisse, j’avais appris la sténographie, et on peut dire que ça m’a servi. À Lorette, j’en ai peut-être recueilli une centaine en un mois ou deux. Je n’en suis pas sûr. Puis j’ai commencé à les transcrire. Quand je les ai communiqués à monsieur Franz Boas, il m’a dit : « C’est exactement ce que nous voulons. Nous allons publier. Si vous êtes disposé à le préparer, nous allons consacrer à ces contes un numéro du Journal of American Folk-Lore (qui paraît d’ordinaire en anglais), un numéro entier, 150 pages, en français. » Suite de l’entrevue sur le site suivant : http://www.civilization.ca/academ/barbeau/bainfra.html Marius Barbeau, le champion des arts : En 1916, Marius Barbeau a fait la connaissance d’une peintre de la côte Ouest, Émily Carr. Immédiatement après cette belle découverte artistique, monsieur Barbeau a insisté auprès de la Galerie nationale pour qu’elle présente une exposition de ses tableaux, et du même coup il a incité le Musée national à exposer les masques, les mâts totémiques et les sculptures que celui-ci possédait dans sa collection. Marius Barbeau, par l’entremise du Musée national, a organisé une exposition mixte pour Ottawa, Toronto et Montréal. Plus tard, monsieur Barbeau fit la connaissance d’un autre artiste nommé Langdon Kihn. À l’époque, on lui demanda d’écrire un livre qui s’inspirerait de ses portraits d’Indiens du sud des Rocheuses et on lui a suggéré de mettre à contribution des Canadiens dans l’illustration de ses livres. En effet, leur contribution a pris une grande importance et elle a créé un grand intérêt car ils y ont peint de façon merveilleuse les Indiens, les paysages, les montagnes. À la fin de mai 1927, Marius Barbeau a organisé un festival au Château Frontenac à Québec. C’était une semaine de chansons et de danses folkloriques. En même temps avait lieu une exposition de sculpture sur bois. Des chanteurs de diverses régions y étaient présents ainsi que des tisserands. Lorsqu’éclata la guerre, on a demandé à Marius Barbeau de préparer de petites brochures de chansons pour les soldats. Il a préparé trois gros manuscrits contenant des mélodies, des études et des illustrations, dont le premier a pour titre Le rossignol y chante. En résumé, on peut dire que Marius Barbeau a approvisionné un certain nombre de musées au Canada. Encore aujourd’hui, le folklore, la liguistique et l’art populaire sont acceptés dans tous les musées, même qu’ils se trouvent au cœur de leur existence et de leurs activités.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 77 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Selon une étude réalisée par la Société du Musée canadien des civilisations, il est
prouvé que les chansons folkloriques et les traditions, celles qu’on recueille
aujourd’hui, sont les matériaux qui serviront à bâtir l’avenir de l’art au Canada,
qu’il s’agisse de musique, de littérature ou d’arts plastiques. Notre art moderne ne
pourra se développer de façon originale si nos artistes, nos créateurs d’aujourd’hui,
ne connaissent pas leur folklore, leurs traditions. Pour créer de la bonne musique, il
faut posséder les matériaux de base, et dans notre cas il s’agit de notre musique
folklorique, qu’elle soit indienne, canadienne-française, écossaise ou irlandaise. Le
Canada est un pays très riche au point de vue des traditions. Il continue d’hériter
des traditions de la Sibérie, de la Mongolie et de la Chine qui sont arrivées sur
notre continent avec les Indiens et qui sont aujourd’hui conservées dans notre pays.
Le Canada a également hérité des traditions de l’Europe qui sont arrivées de l’autre
côté de l’Atlantique avec la venue des premiers colons. Notre pays a hérité des
talents, des idées et des sentiments qui sont aussi l’héritage de chaque famille, et
dont l’importance est considérable. C’est là-dedans que le pays va puiser sa
principale richesse. Elles sont indispensables à l’existence même du Canada.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 78 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Activité sur Marius Barbeau 1- Dans quelle ville de la Beauce le Musée Marius Barbeau est-il situé?
2- À quoi associez-vous le nom de Marius Barbeau?
3- À la recherche d’un chant floklorique : Demandez à vos grands-parents
s’ils connaissent un chant appartenant à notre folklore canadien. Si oui, transcrivez-en les paroles retenues. Si non, vous devez faire la recherche d’un chant folklorique et transcrire ici les lignes d’un couplet et d’un refrain.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 79 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
9.7 LOUIS HÉMON
Louis Hémon est né d’une famille bretonne en 1880. À
l’âge de 31 ans, il quitte l’Europe après y avoir fait ses
études aux lycées de Montaigne et de Louis-le-Grand à
Paris. Louis Hémon vient s’établir au Québec en 1911,
après avoir abandonné sa fille (Lydia-Kathleen) et sa
compagne (Lydia O’Kelly). C’est au lac Saint-Jean qu’il
choisit de vivre et d’y rédiger son roman Maria
Chapdeleine, œuvre parue seulement après sa mort. Ce roman canadien-français a
atteint les meilleures ventes de l’époque. En voici un court extrait :
« Maria frissonna; l’attendrissement qui était venu baigner son cœur s’évanouit; elle se dit une fois de plus : « Tout de même… c’est un pays dur icitte. Pourquoi rester? » […] Ceux qui nous ont mené ici pourraient revenir parmi nous sans amertume et sans chagrin, car s’il est vrai que nous n’avons guère appris, assurément nous n’avons rien oublié ».
1880-1913
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Activité sur Louis Hémon 1- Demande à tes parents s’ils connaissent Louis Hémon.
2- Connaissent-ils le roman Maria Chapdeleine?
3- Dans quelle ville se situe ce roman?
4- Nomme quelques personnages principaux de cette œuvre.
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9.8 GERMAINE GUÈVREMONT
Germaine Guèvremont est née à Saint-Jérôme et
elle est la fille de l’écrivain et avocat Joseph-
Jérôme Grignon. Elle est également la cousine du
célèbre romancier Claude-Henri Grignon. Après
son mariage, elle s’installe à Sorel. En 1942,
Germaine Guèvremont devient journaliste. De
plus, pendant cette même année, elle écrit un
recueil de contes. En 1945, elle écrit un roman
intitulé Le Survenant et deux ans plus tard, elle en publie la suite, Marie-Didace.
En 1954 et 1960, elle écrit des adaptations pour la télévision, dont celle du
Survenant.
1893-1968
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Activité sur Germaine Guèvremont
1- Questionne tes grands-parents sur leur connaissance de la série télévisée
Le Survenant. 2- Avec l’aide d’un parent ou d’un membre de ta famille, fais une
recherche sur Internet et résume en cinq lignes cette histoire. 3- À cette étape-ci, il te reste à effectuer une recherche sur l’auteure,
Germaine Guèvremont, afin de nommer deux autres de ses œuvres.
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9.9 CLAUDE-HENRI GRIGNON
Claude-Henri Grignon est né à Sainte-Adèle. Il
passe deux années au Collège Saint-Laurent et
poursuit sa formation avec des professeurs
particuliers. Il débute sa carrière en journalisme
en 1916. Il collabore à plusieurs journaux et
revues tels que Le Nationalisme, La Minerve, Le
Canada, pour en venir à fonder sa propre revue,
Les Pamphlets de Valdombre. Bien qu’il fut un
journaliste réputé, il devient un romancier, membre de l’École littéraire de
Montréal, qui retient le plus l’attention. En 1933, la parution du roman Un homme
et son péché le rend populaire grâce à la radio, au cinéma et à la télévision. En
voici un court extrait :
« L’hiver passa, pareil à l’ennui qui déroule son fil noir dans le blanc silence. Séraphin n’allait pas au village, à moins d’affaires importantes à régler chez le notaire. On ne le vit pas plus souvent à l’église; et la paroisse entière fut fort scandalisée d’apprendre, à la fin des fins, qu’il n’avait pas même eu le cœur de payer une grand’messe pour l’âme de sa défunte. Il se souciait peu de Donalda. Il n’y pensait plus. Il l’avait déjà oubliée. Il reprit sa vie de bête solitaire ».
1894-1976
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Activité sur CLAUDE-HENRI GRIGNON 1- As-tu déjà vu le film Un homme et son péché?
2- Tes parents ont-ils vu ce film?
3- Informe-toi auprès d’un grand-parent s’il a déjà visionné la série télévisée
Les belles histoires des pays d’en haut. 4- Savais-tu qu’il existe un roman intitulé Un homme et son péché? 5- Décris la personnalité de Séraphin Poudrier en demandant l’aide d’un
aparent ou d’un grand-parent.
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9.10 Gabrielle Roy
Gabrielle Roy est née à Saint-Boniface au Manitoba. Elle a
enseigné pendant huit ans, suite à des études à l’Académie
Saint-Joseph et à l’École normale de Winnipeg. Après avoir
étudié en art dramatique en Europe, elle s’installe à Québec
et écrit dans de nombreux journaux. En 1945, Gabrielle
publie son premier roman, Bonheur d’occasion. C’est à Petite-Rivière-Saint-
François qu’elle ne cessera d’écrire jusqu’à sa mort, surtout des romans et des
nouvelles. Gabrielle Roy a reçu plusieurs prix dont le prix du Gouverneur général
(1947, 1955, 1977). Elle a été reçue compagnon de l’ordre du Canada.
1909-1983
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Activité sur Gabrielle Roy 1- Qu’est-ce qu’une nouvelle?
2- Informe-toi auprès d’un grand-parent s’il connaît le roman de Gabrielle
Roy ou le film Bonheur d’occasion. 3- Explique ce qu’est le prix du Gouverneur général.
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9.11 GRATIEN GÉLINAS Gratien Gélinas est né à Saint-Tite et il a étudié au Collège de
Montréal pendant six ans. En 1929, il fonde sa première troupe
de théâtre. Le 14 janvier 1935, il participe comme comédien au
premier radio-roman québécois, intitulé Curé de village. À
l’intérieur du scénario, il improvise, écrit des monologues et chante. En 1938, il
lance Les Fridolinades, série de monologues, de sketches et de chansons. En 1948,
cette pièce devient Tit-Coq, portée à l’écran cinq ans plus tard. Gélinas occupe
divers postes d’administrateurs au théâtre avant de devenir président de la Société
du développement de l’industrie cinématographique canadienne de 1969 à 1978.
1909-1999
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 88 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Activité sur Gratien Gélinas 1- Pour quel art Gratien Gélinas se passionne-t-il?
2- Nomme une autre pièce écrite par cet auteur.
3- Écris un extrait de Tit-coq qui te plaît (environ cinq à dix lignes). Tu
peux effectuer une recherche à la bibliothèque de ton quartier ou de ton école, ou simplement utiliser Internet en te faisant aider d’un membre de ta famille ou d’un ami.
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9.12 YVES THÉRIAULT
Yves Thériault est né à Québec en 1915, mais il a passé toute son
enfance et fait ses études à Montréal. Dans sa jeunesse, il exerce
différents métiers comme chauffeur, trappeur, boxeur, vendeur,
etc. et il travaille pour la radio dans plusieurs villes. Entre 1942 et
1950, il sera engagé à l’Office national du film et à Radio-Canada. C’est à ce
moment de sa vie qu’il écrit son premier livre, Contes pour un homme seul (1944).
Un roman qui l’a rendu célèbre est Agaguk. À sa mort, il laisse une production de
plus de soixante romans et contes, des pièces de théâtre, ainsi que des textes pour
la radio et la télévision.
1915-1983
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 90 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Activité sur Yves Thériault 1- Décris ce qu’est l’Office national du film.
2- Connais-tu le roman Agaguk?
3- Essaie d’écrire un court résumé de cette œuvre.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 91 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
9.13 ANNE HÉBERT Anne Hébert est née à Sainte-Catherine-de-la-
Jacques-Cartier dans Portneuf. Elle a étudié à Québec
au Collège Notre-Dame-de-Bellevue et au Collège
Mérici. C’est dans les années trente que débuta sa
carrière d’écrivaine. Elle a aussi travaillé à des
émissions radiophoniques à Radio-Canada et elle a
collaboré à la production de textes pour l’Office national du film. Elle a publié des
poèmes, des pièces de théâtre, des nouvelles et des romans. Une œuvre bien
connue est Kamouraska (1970). Elle s’établira en France et continuera d’écrire du
théâtre et de la poésie. Cette grande auteure québécoise s’est méritée de nombreux
prix, tant au Québec qu’à l’étranger.
1916-2000
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 92 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Activité sur Anne Hébert 1- Demande à tes parents s’ils connaissent Anne Hébert.
2- Dans quel coin du Québec se situe la ville de Kamouraska?
3- Après avoir fait une recherche sur l’œuvre Kamouraska, écrite par Anne
Hébert, inscris trois strophes qui te touchent ou qui te rejoignent plus particulièrement.
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© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 94 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
9.14 ROGER LEMELIN
Roger Lemelin est né à Québec en 1919. Autodidacte, il
fait du journalisme. En 1944, il publie son premier roman,
Au pied de la pente douce. Ce roman décrit des scènes du
quartier Saint-Sauveur de Québec. En 1953, Roger
Lemelin adapte pour la télévision son deuxième roman,
Les Plouffe. Ce téléroman connaîtra six ans de succès.
1919-1992
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 95 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Activité sur Roger Lemelin 1- Qu’est-ce qu’une personne autodidacte?
2- Peux-tu décrire le travail de journaliste?
3- Qu’est-ce qu’un roman?
4- Informe-toi auprès d’un grand-parent s’il connaît la série télévisée Les
Plouffe.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 96 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
9.15 Jean-Pierre Ferland Jean-Pierre Ferland est né à Montréal en juin 1934. Après
avoir complété ses études aux Hautes études
commerciales, il devient commis à Radio-Canada. C’est
en 1958 qu’il fonde Les Bozos avec d’autres personnes
dont Raymond Lévesque, Claude Léveillée et Clémence
Desrochers. Il a enregistré de nombreux microsillons et en
1976, il a participé à un spectacle grandiose à l’occasion
de la fête nationale.
1934- 1934-
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 97 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Activité sur Jean-Pierre Ferland 1- Résume en trois ou quatre lignes la carrière d’un collègue de Jean-Pierre
Ferland, soit Claude Léveillée. (Tu dois effectuer une recherche sur Internet avec l’aide d’un membre de ta famille).
2- Qu’est-ce qu’un microsillon?
3- Quelle est la fête nationale du Canada? Nomme-la.
4- Comment se nomme la fête nationale des Québécois et quelle date la
célèbre-t-on?
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 98 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
9.16 MICHEL RIVARD Michel Rivard est né à Montréal en 1951. C’est en 1972
qu’il forme le groupe Beau Dommage. La chanson, La
complainte du phoque en Alaska, deviendra un grand
succès. En 1978, il entreprend une carrière solo et il
gagnera le prix de l’interprète masculin de l’année au Gala
de l’ADISQ en 1988, pour son microsillon Un trou dans les nuages. Une chanson
qui le rendra très populaire est Je voudrais voir la mer. Rivard y évoque des
images de liberté. En voici un extrait :
Je voudrais voir la mer Je voudrais voir la mer Et ses plages d’argent Et ses falaises blanches Fières dans le vent Je voudrais voir la mer Et ses oiseaux de lune Et ses chevaux de brume Et ses poissons volants Je voudrais voir la mer Quand elle est un miroir Où passent sans se voir Des nuages de laine Et les soirs de tempête Dans la colère du ciel Entendre une baleine Appeler son amour…
1951-
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 99 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Activité sur Michel Rivard 1- Peux-tu composer deux autres strophes qui donneraient suite à cette
chanson? 2- Connais-tu cette chanson, Je voudrais voir la mer?
3- Quelles images évoquent cette chanson pour toi? Peux-tu en faire une
illustration?
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 100 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
10 LE THÉÂTRE
Es-tu déjà allé au théâtre? Quelle belle expérience
de vivre des émotions et de voir les comédiens, en
personne! Cet art existe depuis longtemps.
On retrace les origines du théâtre occidental au 6e
siècle avant Jésus-Christ, en Grèce. Le théâtre
grec, à cette époque, était religieux. Durant les fêtes tenues en l’honneur du dieu
Dionysos, nommées dionysies, on mettait en scène des histoires tragiques. Les
acteurs portaient des masques, et tous les rôles étaient joués par des hommes.
Le théâtre perdit de l’importance jusqu’au Moyen Âge, où il regagna la faveur du
public. Il a beaucoup évolué au fil des siècles. Il n’y a plus uniquement que des
drames, on y joue aussi des comédies. Le métier de comédien se perfectionne. On
raconte toutes sortes d’histoires, pas seulement des récits religieux.
Le théâtre a donné naissance à des histoires très célèbres devenues des classiques
dans le monde : Don Quichotte de Cervantès, Le Malade imaginaire de Molière,
Roméo et Juliette de Shakespeare et Les Belles-Sœurs de Michel Tremblay.
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Activité sur le théâtre 1- Es-tu déjà monté sur scène?
2- As-tu déjà vu une pièce de théâtre? Si oui, laquelle?
3- Quel costume choisirais-tu de porter?
4- Dans quel rôle t’imagines-tu le plus? 5- Que signifie côté cour et côté jardin au théâtre?
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 102 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
11 DU CINÉMA MUET AU CINÉMA PARLANT
Peux-tu imaginer aujourd’hui un film sans paroles, sans musique et sans aucun
son? Que seraient les effets spéciaux des films d’actions récents si on n’y entendait
pas le bruit des explosions, le son du tonnerre ou celui des hélicoptères?
Pourtant le cinéma a débuté sans les sons qui l’accompagnent maintenant. En effet,
le cinéma a fait ses débuts à Hollywood autour des années 1914, époque où les
techniques d’enregistrement et de reproduction des sons n’étaient pas
suffisamment au point pour les jumeler avec les images de film. Seul un pianiste
dans la salle de cinéma agrémentait les scènes de l’écran de son répertoire plus ou
moins adapté.
Il fallut attendre une vingtaine d’années pour commencer à entendre en même
temps que voir dans les salles de cinéma. Cette adaptation du cinéma parlant s’est
produite, comme c’est souvent le cas, lors d’avènement de nouveautés par la
disparition des comédiens et metteurs en scène qui n’ont pas voulu ou su s’adapter
à la nouvelle révolution technologique.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 103 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Le cinéma parlant a ouvert la porte à un nouveau genre, impossible jusqu’alors, où
la musique n’est pas seulement un accompagnement à l’action du film mais en est
plutôt le moteur : la comédie musicale. La première comédie musicale a été créée
par Alan Crosland en 1927 et est intitulée The jazz singer ( le chanteur de jazz ).
Une comédie musicale particulièrement intéressante est celle intitulée I’m singing
in the rain (je chante sous la pluie), produite en 1952 par Gene Kelly et Stanley
Donen. En effet, cette comédie raconte l’histoire d’un couple de célèbres acteurs
du cinéma muet qui doivent s’adapter au cinéma parlant en vivant des difficultés
car les moyens techniques sont très souvent mal adaptés au cinéma (exemple :
microphones trop gros et difficiles à camoufler dans un décor, etc.). Cela apporte
son lot de situations cocasses; chants et danses complètent le tout.
Un site où vous pouvez en apprendre plus sur ce sujet est le :
http://www.filmsite.org/sing.html
Une autre comédie musicale, qui a son intérêt dans le cadre de notre site sur
l’évolution des moyens d’enregistrement des sons, est My fair lady. Cette comédie
raconte l’histoire d’un expert en linguistique qui décide de modifier toute la
personnalité d’une jeune fille en améliorant son langage et sa diction. L’histoire se
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 104 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
passe à Londres en 1912 et on y voit, en pleine action, les appareils utilisés de cette
époque pour enregistrer et reproduire la voix.
Site d’intérêt :histoire du cinéma, Université du Minnesota, Singing in the rain :
http://www.uqtr.ca/arts/musique/CylOLas/cinema.htm
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12 LE CINÉMA DES ANNÉES’ 50
Le cinéma était en pleine expansion dans les années cinquante, surtout à
Hollywood. On y tournait des films de tous genres : des drames ( comme Sur les
quais avec Marlon Brando ) et des suspenses ( Alferd Hitchcock qui réalise
Fenêtre sur cour et La mort aux trousses ), mais aussi des comédies musicales (
comme les célèbres Un Américain à Paris et Chantons sous la pluie ) et des fims
d’horreur ( La créature du lagon noir et Les envahisseurs de la planète rouge ).
En France, les plus grandes vedettes de films étaient le comique Fernandel, qui
joua dans Don Camillo, le beau Gérard Philipe, qui a conquis tous les cœurs avec
Fanfan la tulipe, et la plantureuse Brigitte Bardot que le public découvrit dans Et
Dieu créa la femme.
Au Québec, les films n’étaient pas nombreux, mais on en produisait déjà. Surtout
des documentaires, mais aussi quelques films de fiction. Les deux plus grands
succès de l’époque ont été La Petite Aurore l’enfant martyre et Ti-Coq.
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13 LE CINÉMA DES ANNÉES’ 60 Durant les années soixante, le cinéma américain n’a pas connu un énorme succès.
Cependant, cette période a été marquée par la présentation sur grand écran de films
d’épouvante. Et pour ce type de films, l’arrivée de la couleur marqua un vrai
départ. Des films d’épouvante comme Psycho de Hitchcock en 1961, Les Oiseaux
de Hitchcock en 1963 et La Planète des singes de Schaffner en 1968 ont alors
connu un grand succès. On voyait aussi en salle des productions avec Frankenstein
et avec des vampires.
L’un des plus grands réalisateurs des années soixante, Stanley Kubrick, a réalisé
L’odyssée de l’espace en 1968. Dans ce film de science-fiction à couper le souffle,
l’ennemi est une machine fabriquée par l’homme. Pendant ces années, la
fréquentation du public dans les salles de cinéma a commencé à chuter. Par chance,
cette baisse de popularité n’a pas duré. Géniaux, les films d’épouvante!
Pendant ces années, s’est développé le métier de créateur d’effets spéciaux.
Peux-tu nommer d’autres métiers reliés à cet art?
Pour t’aider à trouver cette réponse, tu peux demander à tes parents.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 107 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Tu peux aussi te documenter à l’adresse Internet suivante :
http://www.capcampus.com/etudiant/classique/passion/cinema/metiers/metiers_cinema.asp http://www.france5.fr/emploi/w00075/32/
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14 Si le cinéma est le septième art, quel est le premier,
le deuxième et ainsi de suite?
Il y a diverses interprétations qui sont offertes pour expliquer l’existence d’une
nomenclature des arts en sept catégories. Le philosophe allemand Friedrich Hegel,
qui a vécu de 1770 à 1831 et que l’on considère comme un des géants de la
philosophie allemande, en a élaboré une.
L’idée d’une classification des arts est venue à Hegel alors qu’il rédigeait des notes
de cours pour ses étudiants de l’université. Après sa mort, ses notes ont été
rassemblées dans un livre, Esthétique, qui explique sa vision du lien entre l’art et le
monde. La classification de Hegel est une sorte d’échelle de valeurs dans laquelle
l’art, à qui on attribue le chiffre le plus bas, se révèle être l’art le moins achevé.
L’échelle de Hegel se fonde sur le raisonnement suivant : plus un art utilise de
matériaux, d’éléments concrets et tangibles qui laissent finalement peu de place
aux éléments abstraits, comme l’émotion et les sentiments, plus cet art se classe au
bas de l’échelle des valeurs de Hegel.
Concrètement, cela veut dire que l’architecture se place au premier rang, car c’est
l’art qui utilise le plus de matériel et qui est limité dans l’expression des
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 109 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
sentiments. Au deuxième rang, on retrouve la sculpture, un art qui prévilégie
d’abord la matière comme le bois, la pierre, la marbre, le bronze, entre autres mais
qui laisse plus de place à l’expressivité. Vient ensuite la peinture, où la présence
des émotions est encore plus palpable. Suivent dans cette gradation, la danse et la
musique. La poésie se retrouve au 6e rang. Pour Hegel, c’était l’art le plus achevé,
car il plongeait le plus profondément au cœur des sentiments, au-delà du matériel.
Hegel est mort avant que le cinéma ne naisse.
L’expression « septième art » nous vient donc d’un critique italien, Ricciotto
Canudo, qui l’a proposée en 1912. Canudo a qualifié la cinéma de septième art,
puisque c’est un mélange de matériel et d’esthétisme. C’est l’art le plus consommé
puisqu’il intègre les cinq éléments de l’art : le langage, le son, l’image, le
mouvement et l’interactivité. L’expression a fait son chemin et elle est
fréquemment utilisée aujourd’hui. Depuis, on a appelé la télévision le huitième art,
et on entend souvent qualifier la bande dessinée de neuvième art. On ne saura
jamais avec certitude si Hegel endosserait ces dernières additions à sa
classification, mais il y a de quoi philosopher sur le sujet.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 110 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Selon l’échelle de Hegel, place les arts dans le bon ordre
DANSE 1-
PEINTURE 2-
POÉSIE 3-
MUSIQUE 4-
SCULPTURE 5-
CINÉMA 6-
ARCHITECTURE 7-
BANDE-DESSINÉE 8-
TÉLÉVISION 9-
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15 Quelques artistes de la région
15.1 HAROLD GILBERT Né à Sainte-Aurélie
Après avoir passé trois années à Québec, où son travail était axé surtout sur la
peinture, Harold Gilbert est déménagé à Ottawa où, de 1988 à 1995, il a continué
sa recherche picturale tout en perfectionnant une écriture dramatique basée sur une
thématique où s’exprime le légendaire Beauceron, la critique sociale et les passions
humaines.
Après avoir travaillé avec différentes compagnies théâtrales et avoir monté
certaines de ses créations à titre de concepteur autodidacte, il revient en Beauce où
il devient metteur en scène au Cégep Beauce-Appalaches et s’implique activement
au sein du groupement des Artistes-Installateurs de Beauce qu’il quitte ensuite
pour se consacrer à une recherche personnelle d’où découle les activités d’une
œuvre à la fois picturale et théâtrale.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 112 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
15.2 JACQUELINE FERLAND Saint-Honoré (Beauce), née en 1947
Jacqueline Ferland est née en février 1947 à Saint-Honoré (Beauce). C’est à la
petite école du Rang 4 Sud que ses professeurs lui ont fait remarquer ses aptitudes
en dessin. À l’âge de douze ans, elle remporte un concours de dessin au niveau
régional. Dans sa tête, elle n’abandonnait jamais l’idée qu’un jour son rêve
deviendrait réalité. Pour elle, la peinture est une détente et ce qui lui plaît avant
tout c’est de peindre le patrimoine beauceron, nos vieilles maisons et les coutumes
d’autrefois.
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 113 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Activité sur l’artiste peintre Jacqueline Ferland 1- Avec l’aide d’un parent, tu peux aller sur le site Internet de l’artiste à l’adresse suivante :
http://www.ville.sg-bce.qc.ca/collection-heritage/artiste/jferland.htm
2- Peux-tu énoncer les trois médiums qu’elle utilise pour peindre?
1- 2- 3-
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15.3 JULIE MORIN Née à Saint-Prosper en 1961
Julie Morin est une artiste en arts visuels, née à Saint-Prosper en 1961. Ayant
obtenu un diplôme de premier cycle en arts visuels de l’Université du Québec à
Chicoutimi, elle a aussi étudié à l’Université de Montréal, l’Université Concordia à
Montréal et à l’Université de Calgary en Alberta. Cette artiste travaille surtout le
pastel sec, l’encre et le verre. Elle enseigne les arts depuis 1991 et en plus de
côtoyer l’enseignement, elle continue sa carrière artistique puisqu’elle expose
régulièrement. Ses œuvres se retrouvent au Canada, aux États-Unis ainsi qu’en
Europe. Julie Morin est représentée par la galerie du Parc (Trois-Rivières), par la
boutique du Musée Marius-Barbeau (Saint-Joseph-de-Beauce) ainsi que par la
boutique du Centre d’art de Saint-Georges (Saint-Georges).
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 115 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
Activité sur une artiste de notre région : Julie Morin 1- 1. Nous t’invitons à visiter le site de Julie Morin à l’adresse Internet
suivante : http://www.ville.sg-bce.qc.ca/collection-heritage/artiste/jmorin.htm
2- Si tu as Internet chez-toi, tu peux effectuer cette recherche avec l’aide d’un parent et il peut t’aider à composer un court résumé de la démarche artistique de cette artiste.
3- Aimerais-tu devenir un artiste un jour toi aussi? 4- Nomme un de tes rêves que tu aimerais réaliser : 5- Sur la page suivante, je t’invite à créer ton œuvre et à lui donner un titre. 6- Demande à un parent ou à un grand-parent de créer son œuvre à son
tour, et comparez vos œuvres.
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5- Ma création artistique
Signature de l’artiste
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6- Ma création artistique
Signature de l’artiste
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 118 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
16 À la découverte des artistes de ta région
Maintenant, c’est à toi qu’appartient de poursuivre la démarche que tu viens de
terminer.
Je t’invite à fouiller les différents volumes sur les paroisses, dans les bibliothèques
de chaque municipalité ainsi que sur Internet afin de découvrir d’autres richesses
culturelles de notre belle région.
Pour amorcer la suite de cette recherche, voici le nom de trois artistes de notre
région sur lesquels tu peux créer toi-même des activités nouvelles.
� Cécile Grondin Gamache, née à Sainte-Marie de Beauce
� Henri-Louis Larochelle, né à Saint-Prosper
� Josette Labée, née à Saint-Benoît-Lâbre
Je te donne également d’autres pistes de recherche portant sur les poètes et
écrivains québécois.
� Victor-Lévy Beaulieu, né dans le Bas-Saint-Laurent
� Michel Tremblay, né sur le plateau Mont-Royal
© Comité culturel de la C.S.B.E. ~ 119 ~ Marie Champagne et Luce Lachance
� Marie Laberge, née à Québec
Tu peux aussi faire la découverte de nos humoristes pionniers du Québec.
� Jean Lapointe, né à Princeville
� Clémence Desrochers, née à Sherbrooke
� Yvon Deschamps, né à Montréal
� Sol, alias Marc Favreau, né à Montréal
Enfin voici deux auteurs-compositeurs-interprètes d’ici.
� La Bolduc alias, Marie-Rose-Anna Travers, née à Newport en Gaspésie
� Raymond Lévesque, né à Montréal
Bonne recherche et beaucoup de plaisir !!!
Marie Champagne Luce Lachance
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BIBLIOGRAPHIE
BOLDUC , Robert et all, La Grande Coudée 1882-1982, Éditions Imprimerie L’éclaireur, Beauceville, 1982, 468 pages.
BOUVIER, Luc et Max Roy, La littérature québécoise du XXe siècle, Éditions Guérin, Montréal, 1996, 499 pages.
CASSISTA, Claude, Roger Chamberland, Jean-Pierre Myette, Jean Simard et Heinz Weinmann, Littérature québécoise, Des origines à nos jours, Éditions
Hurtubise HMH Ltée, Montréal, 1996, 349 pages.
TABLE DES MATIÈRES
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Préface Première section : Historique de la vallée de la Chaudière…………………………………… 1 1- Un peu d’histoire………………………………………………………………….……………. 2
1.1 Nos précurseurs……………………………………………………………………………… 2 2- Bénédict Arnold…………………………………………………………………….………….. 4
2.1 L’origine de la vallée de la Chaudière………………………………………………………. 4 2.2 La chasse au trésor………………………………………………………………………….. 6
3- Le mode de vie de nos ancêtres……………………………………………………….….…….. 9
3.1 Le défrichement………………………………………………………….………………….. 9 3.2 Les routes………………………………………………………………….………………... 12 3.3 Le caractère de nos ancêtres…………………………………………….………………… 14
4- Histoire scolaire…………………………………………………………………….…………... 17 4.1 Le régime des commissions scolaires…………………………………….…….…………… 17 4.2 Première maison d’école………………………………………………….…….…………… 18 4.3 Enseignement, enseignantes et élèves…………………………………………..…………… 18
5- Les communications………………………………………………………………….………… 21 5.1 Les chaloupes………………………………………….………………………….………… 21 5.2 Les traverses…………………………………………….……………………….…………. 21 5.3 Les ponts………………………………………………….………………………….……... 22
5.3.1 Le pont de bois……………………………………………………………………….. 22 5.3.2 Le pont de fer………………………………………………………………………… 23 5.3.3 Le pont de béton……………………………………………………………………… 24
6- Les premières automobiles…………………………………………………….………………. 27 7- Les moyens de communication……………………………………………….………………... 29
7.1 Le téléphone……….……………………………………………………….……………….. 29 Activité sur les communications (Téléphone)……………………………….……………... 31
7.2 La poste………………………….…………………………………………….……………. 32 Activité sur les communications (Poste)……………………………….…………………... 33
7.3 La télévision……………….…………………………………………………….………….. 34 Activité sur les communications (Télévision)…………………………….………………... 35 8- Le secteur économique…………………………………………………………………………. 36
8.1 Les chantiers………………….………………………………………………….………….. 36 Activité sur le secteur économique……………………………………………..…………... 38
8.2 La drave………………………….………………………………………………………….. 40 Activité sur la drave………….…………………………………………………………….. 41
8.3 L’industrie laitière et les fromageries………….…………………………………………… 42 Activité sur les produits laitiers…………………………………………………………….. 43
8.4 Les moulins à scie…………………………………….…………………………………….. 44 8.5 Les compagnies électriques………………………….……………………………….……... 44
Activité sur l’électricité…………………………………………………………………….. 46 8.6 Les différents métiers d’autrefois…………………….……………………………………... 47
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Activité sur les métiers……………………………………………………………………... 48 Deuxième section : Des écrivains et des poètes du Québec……………………………………. 50 1- Des écrivains et des poètes du Québec………………………………………………….……… 51
1.1 Émile Nelligan…………………………………………………………………….………… 51 Activité sur Émile Nelligan………………………………………………………………… 53
1.2 Jacques Poulin……………………………………………………………….……………… 55 Activité sur Jacques Poulin…………………………………………………...……………. 57
1.3 Félix Leclerc…………………………………………………………………….…………... 58 Activité sur Félix Leclerc……………………………………………………...…….……... 61
1.4 Gilles Vigneault……………………………………………………………………………... 62 1.5 Luc Plamondon……………………………………………………………………………… 65
Petit jeu-questionnaire artistique…………………………………………….……………… 70 1.6 Marius Barbeau………………………………………………………………….………….. 73
Activité sur Marius Barbeau………………………………………………………………... 78 1.7 Louis Hémon…………………………………………………………………….………….. 79
Activité sur Louis Hémon…………………………………………………….……..……... 80 1.8 Germaine Guèvremont…………………………………………………………….………… 81
Activité sur Germaine Guèvremont………………..………………………………..……… 82 1.9 Claude-Henri Grignon………………………………..……………………………...……… 83
Activité sur Claude-Henri Grignon………………….…………………………….……….. 84 1.10 Gabrielle Roy……………………………………….……………………….…...………... 85
Activité sur Gabrielle Roy……………………………………..…………………………… 86 1.11 Gratien Gélinas…………………………………………….……………………..……….. 87
Activité sur Gratien Gélinas……………………………………………..………….……… 88 1.12 Yves Thériault…………………………………………………………..………….……… 89
Activité sur Yves Thériault………………………………………………………………… 90 1.13 Anne Hébert………………………………………………………………….…….……… 91
Activité sur Anne Hébert…………………………………………………………………… 92 1.14 Roger Lemelin……………………………………………………………….……………. 93
Activité sur Roger Lemelin………………………………………………………………… 94 1.15 Jean-Pierre Ferland………………………………………………………………...………. 95
Activité sur Jean-Pierre Ferland…………………………………………………....………. 96 1.16 Michel Rivard……………………………………………………………………..……….. 97
Activité sur Michel Rivard……………………………………………………..….……….. 98 2- Le théâtre…………………………………………………………………………….…………. 99
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Activité sur le théâtre………………………………………………………………..…………………………100
3- Du cinéma muet au cinéma parlant………………………………………………..…………………………………………101 4- Le cinéma des années’ 50……………………………………………………………………………………………….104 5- Le cinéma des années’ 60…………………………………………………………….………........................................105 6- Si le cinéma est le septième art, quel est le premier, le deuxième et ainsi de suite?…………............................................................................................................................107 7- Quelques artistes de la région………………………………………………………..…………………………………110
7.1 Harold Gilbert…......................................................................................................……….110
7.2 Jacqueline Ferland…………………………………………………………........................111 7.3 Julie Morin………………………………………………………………….......…………................113 8- À la découverte des artistes de ta région…………………………………………..….……………………………………………117