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39093389 Chronica Tertullianea Et Cyprianea 1975 1999

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Revue des tudes Augustiniennes, 37 (1991), 339-368

Chronica Tertullianea et Cyprianea 1990Cette chronique continue et complte la Chronica Tertullianea parue dans la Revue des tudes Augustiniennes depuis 1976 (productions de 1975). Elle a chang de nom et de domaine depuis 1986, et embrasse dsormais toute la littrature latine chrtienne jusqu' la mort de Cyprien. Les renvois se font toujours de la mme faon : on a gard l'abrviation Chron. Tert., qui est suivie de l'anne recense et du numro du compte rendu. Cette anne encore, nous avons bnfici de l'aide d'amis fidles. Mlle Juliette Ernst, M. Pierre-Paul Corsetti et M. Louis Brix nous ont fourni de prcieuses indications bibliographiques. M. Philippe Noble et le P. Joseph Wolinski ont bien voulu recenser des travaux crits en nerlandais et en polonais. A tous, nous exprimons notre trs vive gratitude. Ren BRAUN Simone DELANi Franois DoLBEAU Jean-Claude FREDOUiLLE Pierre P T T E G V ETMN D i

BIBLIOGRAPHIE1. MATTEI (Paul), Bibliographie slectivepour les Agrgations de Lettres et de GrammaireTertullien, De cultufeminarum, Depatientia L'information littraire, 42, 1990, p. 3637. Abondante bibliographie raisonne l'usage des candidats et plus encore, sans doute, de leurs professeurs. P. P.

DITIONS2. TERTULLIEN, Contre Marcion. Tome I (livre I). Introduction, texte critique, traduction et notes par Ren BRAUN, Paris : ditions du Cerf, 1990, 315 p. (Sources chrtiennes, 365). Depuis le dbut de ce sicle, le Contre Marcion, qui reprsente lui seul un cinquime de l'uvre conserve de Tertullien, a suscit d'importants travaux en Allemagne : l'dition d'E. Kroymann (CSEL 47 ; 1906) et l'tude d'A. Bill sur le livre I (TU 38, 2 ; 1911) ; en Suisse : la thse d'E. Bosshardt (1921) sur l'originalit et la probit de cette rfutation du marcionisme ; aux Pays-Bas : la thse de G. Quispel sur les sources du trait (1943) et le commentaire des

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CHRONICA TERTVLLIANEA ET CYPRIANEA

livres I et II par E. P. Meijering (1977) ; en Italie : l'dition (1971) et la traduction (1974) dues C. Moreschini ; en Angleterre enfin, avec le texte dit et traduit par E. Evans (1972). Curieusement les savants franais, qui ont tant fait pour l'tude de notre auteur, brillaient par leur absence, si Ton excepte R. Braun qui avait trouv dans ce trait une des sources essentielles de son Deus Chrisianorum (1962 ; 19772). Tous se rjouiront que ce matre de nos tudes ait dcid de donner une nouvelle dition de l'Anti-Marcion, qui s'annonce comme fondamentale. Le premier volume comprend plusieurs tages, comme une fuse. Une partie de l'introduction concerne toute l'uvre, celle qui traite de sa gense, puis de sa transmission (ce second chapitre est d C. Moreschini, qui doit procurer l'dition des livres IV et V). Ensuite R. B. prsente les deux premiers livres, troitement lis puisque le premier s'en prend au Dieu suprieur qui d'aprs Marcion se serait rvl en Jsus-Christ, et montre qu'il n'a pas exist, tandis que le second rhabilite le Dieu de l'Ancien Testament, ce Crateur qui loin d'tre un dmiurge subalterne est en fait le Dieu unique. Viennent ensuite le texte critique et la traduction, avec trois niveaux de commentaires : les notes en bas de page sont en effet compltes, en fin de volume, par 55 notes critiques qui justifient l'tablissement du texte ou sa traduction, ainsi que par 21 notes complmentaires o R. B. traite, avec l'ampleur voulue, de problmes aussi divers que la description du Pont dans le prologue de l'uvre (I, 1, 4) ou l'interprtation naturaliste des dieux paens en I, 13, 4-5. Cette souplesse d'organisation permet une russite typographique, la correspondance presque parfaite entre le texte latin et la traduction franaise. L'introduction, qui va droit l'essentiel (par ex. pour la prsentation d'ensemble de Marcion et de sa doctrine, on est simplement renvoy l'dition de Cam par J.-P. Mah, SC 216, p. 69-93), tmoigne d'une rare matrise. Les trois ditions du trait, dont l'amlioration progressive avait frapp Jrme (in Abd., prol. ; CCL 76, p. 350, 1. 57-58) sont prsentes avec clart : d'abord un premier essai, opus quasi properatum, en 203-204 ; puis une rdaction plus ample, plenior compositio, sans doute en deux livres, dont un faux frre donna une dition pirate vers 205-206 (le terme amittere, utilis en I, 1, 1 et III, 1, 1, serait-il l'quivalent 'en creux' de edere ?) ; enfin une refonte complte qui a d s'taler de 207-208 jusqu' 211 ou 212. Le texte actuel du trait conserve des traces de rdactions antrieures, comme l'avait brillamment dmontr J.-C1. Fredouille pour un dveloppement consacr au mariage (I, 29, 2-5 ; cf. RAug, 13, 1967, p. 1-13). R. B. tablit la probabilit d'autres remaniements, en particulier au livre II. Tout ce qui est dit de l'organisation des deux livres, - de leur dmarche purement rationnelle, base sur l'alliance d'