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revue
lâĂąge dâor de la diplomatie Ăconomique
Géoéconomierevue trimestrielle - Hiver 2010-2011
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entretienlâambition renouvelĂ©e du nigerHama amadou
dossier lâĂąge dâor de la diplomatie Ăconomique
la diplomatie Ăconomique dans la gouvernance mondiale
les prioritĂ©s de la diplomatie Ă©conomique française et de la prĂ©sidence du g20delphine dâamarZit
la sécurité collective par la diplomatie économiquemichel sapin
lâĂ©mergence dâune diplomatie Ă©conomique europĂ©enne au g20 ?Henri plagnol
du concert des nations à la cacophonie des organisations : le nouveau visage du multilatéralismeFrançois danglin
diplomatie économique multilatérale et influenceclaude revel
les Formes et les pratiques de la diplomatie Ăconomique
diplomatie Ă©conomique et compĂ©tition des ĂtatsĂric denĂcĂ
la stratégie indirecte de la diplomatie économique taïwanaisemichel ching long lu
la diplomatie Ă©conomique des nouvelles puissancesalexandre Kateb
diplomatie économique et sécurité humainebruno lartigue
la diplomatie économique des entreprisesFrançois pitti
aide humanitaire, ong et diplomatie Ă©conomiquealain boinet
variaprivatisation des entreprises publiques en algérieHamamda mohamed taHar
Géoéconom i e56 - Hiver 2010-2011
20 euros
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GĂOĂCONOMIE | Hiver 2010-2011
Introduction
Quel rapport entre la gĂ©oĂ©conomie et lâaide humanitaire internationale ? Car, a priori, il sâagit dâunivers aux antipodes lâun de lâautre. Dâune part, la pauvretĂ© extrĂȘme et le malheur et, de lâautre, la richesse et la croissance ; dâun cotĂ©, la lutte pour la survie quotidienne et, de lâautre, la mondialisation des Ă©changes. Je dois avouer quelle nâa pas Ă©tĂ© ma perplexitĂ© quand Claude Revel et la revue GĂ©oĂ©conomie mâont amicalement proposĂ© de rĂ©diger un article sur ce sujet.
Mais cette relation peu abordĂ©e mĂ©rite bien dâĂȘtre questionnĂ©e en la resituant au confluent des crises et des secours, des acteurs et des mandats, des ressources, des responsabilitĂ©s et des stratĂ©gies. Bien sĂ»r, je le ferai ici du point de vue humanitaire, tout en le mettant en perspective de lâexpĂ©rience et de la rĂ©flexion acquises depuis trente ans dans nombre de conflits et catastrophes.
Aide humanitaire, ONG et diplomatie Ă©conomique
Alain bOINeTDirecteur gĂ©nĂ©ral et fondateur de lâONG SOLIDARITĂS INTERNATIONAL.
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Alain bOINeT Aide humanitaire, ONG et diplomatie Ă©conomique
La gĂ©oĂ©conomie Ă lâĂ©preuve des crises humanitaires
Ce que lâon nomme crise humanitaire se distingue principalement en deux catĂ©gories. Il y a les conflits ou guerres et il y a les catastrophes naturelles ou celles provoquĂ©es par lâhomme. De surcroĂźt, les conflits se dĂ©roulent dans des pays pauvres et les catastrophes les affectent souvent. Nous ne parlons donc pas ici de situation de dĂ©veloppement en temps de paix, mais plutĂŽt de pays plus ou moins engagĂ©s dans des politiques de dĂ©veloppement et quâune crise plonge dans une situation de rupture violente et de destruction sous diverses formes. Quand nous parlons dâhumanitaire, nous parlons donc ici dâurgence, mĂȘme si les organisations humanitaires conçoivent aujourdâhui leur action en fonction de la spĂ©cificitĂ© de chaque contexte et dans le cadre dâun processus en trois Ă©tapes, qui nâest pas toujours linĂ©aire : urgence-reconstruction-dĂ©veloppement.
En 2009, lâInstitut de recherche dâHeidelberg (HIIK) recense 31 conflits violents, dont sept guerres. Nous avons tous prĂ©sent Ă lâesprit des pays comme lâIrak, lâAfghanistan, la bande de Gaza, la Somalie ou la rĂ©publique dĂ©mocratique du Congo pour dĂ©signer ces conflits.
Concernant les catastrophes, nous constatons que celles-ci vont en augmentant et quâelles affectent des populations plus nombreuses et provoquent des destructions plus coĂ»teuses. « Il y a eu une augmentation spectaculaire de ces catastrophes qui sont passĂ©es dâenviron 200 Ă 250 par an pour la pĂ©riode 1987-1997 Ă environ 450 annuellement entre 2000 et 2007 » selon ECHO, le service humanitaire de la Commission europĂ©enne. Lâexemple du tremblement de terre en HaĂŻti et des inondations au Pakistan cette annĂ©e sont lĂ pour en tĂ©moigner.
Ces quelques prĂ©cisions pour souligner la spĂ©cificitĂ© de lâaction humanitaire qui se dĂ©roule dans des pays en guerre ou affectĂ©s par des catastrophes destructrices, dans des pays trĂšs pauvres, peu Ă©quipĂ©s en infrastructures et avec des Ătats souvent faibles et parfois qualifiĂ©s de « faillis ». Nous sommes loin de la City et de Wall Street et pourtant ces pays et populations requiĂšrent autant notre compassion que notre devoir dâassistance et cela suppose tout Ă la fois des capacitĂ©s opĂ©rationnelles et des ressources financiĂšres significatives. De plus, la justice comme la sĂ©curitĂ© internationale, ne passent-elles pas nĂ©cessairement par cette aide humanitaire, et le retour Ă la paix dans des pays qui, dĂ©laissĂ©s, pourraient produire par un effet de dominos une instabilitĂ© dangereuse non seulement pour eux mais pour tous ?
Alain bOINeT
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Aide humanitaire, ONG et diplomatie Ă©conomique
Les chiffres de lâaide humanitaire internationale 1
En 2008, le montant total de lâaide humanitaire sâest Ă©levĂ© Ă 16,9 milliards de dollars, contre 12,7 en 2007 et une estimation de 15,1 milliards de dollars en 2009. Les principales sources de financement sont dâune part celles des Ătats et dâautre part les ressources privĂ©es. Ainsi, en 2008, lâaide des Ătats a Ă©tĂ© de 12,8 milliards de dollars, lâaide privĂ©e sâest Ă©levĂ©e Ă 4,1 milliards de dollars, principalement collectĂ©es par les ONG.
Si, en 2009, 112 pays y ont contribuĂ©, la participation des pays membres du ComitĂ© dâaide au dĂ©veloppement de lâOCDE durant les dix derniĂšres annĂ©es reprĂ©sente entre 90,1 % Ă 98,7 % de lâensemble. Ă lâextĂ©rieur de ce club, lâArabie Saoudite est le cinquiĂšme donneur mondial pour un montant de 727,2 millions de dollars. Parmi les principaux pays donateurs, la France figure en dixiĂšme position avec un montant de 444,9 millions de dollars. En 2008, lâUnion europĂ©enne et les pays membres reprĂ©sentent une contribution de 5,6 milliards de dollars, soit 48 % du CAD de lâOCDE, et les Ătats-Unis 4,4 milliards de dollars.
En 2008, les canaux de lâaide humanitaire ont Ă©tĂ© le secteur public (agences gouvernementales, ministĂšres, ambassades, universitĂ©s, pays destinataires) Ă hauteur de 15,1 %, les ONG pour 24,7 % et les organisations multilatĂ©rales pour 60,3 %, sachant quâune partie de ces fonds multilatĂ©raux, notamment ceux des agences de lâONU, sont mis en Ćuvre ensuite pour une large part via les ONG internationales et nationales. Mais il sâagit ici de moyenne et ces pourcentages sont extrĂȘmement diffĂ©rents dâun pays Ă lâautre. Ainsi, si le Royaume-Uni, les Ătats-Unis, lâAllemagne, lâIrlande ou le Danemark affectent entre 25 et 30 % de leur budget humanitaire aux ONG, la France y consacre environ 2 %. En effet, notre pays dispense en moyenne plus de 90 % de son aide par le biais multilatĂ©ral, dont plus de 80 % via la Commission europĂ©enne. Elle a donc un partenariat direct trĂšs rĂ©duit avec les ONG françaises et la sociĂ©tĂ© civile.
En 2008, au niveau international, les fonds des ONG ont été de 3,7 milliards de dollars provenant des contributions privées et de 3,1 milliards de dollars venant des gouvernements.
Au travers de ces chiffres, nous voyons bien le rĂŽle majeur jouĂ© par les ONG avec leur double source de financement, privĂ©e et publique. La part respective de ces deux sources varie considĂ©rablement dâune ONG Ă lâautre.
1. Les chiffres cités dans ce chapitre sont issus du « HAG REPORT 2010 » de Development Initiatives, www.globalhumanitarianassistance.org
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Alain bOINeT Aide humanitaire, ONG et diplomatie Ă©conomique
Ainsi, le groupe MSF international et ses 19 sections, comme quelques autres ONG de taille mondiale, reprĂ©sentent un budget de 974 millions de dollars dont 90 % de source privĂ©e, ce qui place cette ONG, en termes de contribution humanitaire, juste aprĂšs les Ătats-Unis, lâUnion europĂ©enne et la Grande-Bretagne !
Au-delĂ de lâaspect budgĂ©taire et de leurs sources de financement, lâensemble des ONG humanitaires reprĂ©sente tout Ă la fois un fort potentiel de capacitĂ©s dâaction humanitaire, de sensibilisation et de soutien de lâopinion publique ainsi que de plaidoyer, voire de pression, auprĂšs des Ătats et des organisations internationales au service de diverses causes majeures.
La prioritĂ© de lâaccĂšs des secours pour les ONG
Pour les ONG humanitaires, et ceci est au centre de notre rĂ©flexion sur la relation avec la gĂ©oĂ©conomie, lâaccĂšs des secours aux populations en danger est la finalitĂ© mĂȘme de lâaction. Câest ce que les humanitaires qualifient comme Ă©tant lâespace humanitaire. Or, il y a de multiples obstacles Ă cet accĂšs pourtant essentiel dans les situations de risque majeur et dâurgence. Câest dans les contextes de conflit que cet accĂšs est le plus difficile et pĂ©rilleux, principalement pour la sĂ©curitĂ© des populations mais aussi pour celle des humanitaires, expatriĂ©s ou nationaux. En effet, la plupart des conflits aujourdâhui sont des conflits internes dans lesquels se combattent par les armes des forces opposĂ©es pour des motifs politiques, ethniques, religieux, Ă©conomiques, souvent liĂ©s. Et les besoins humanitaires des populations en danger sont gĂ©nĂ©ralement dissĂ©minĂ©s ici et lĂ sur des territoires contrĂŽlĂ©s par des forces, des groupes, des milices diverses qui se livrent une guerre irrĂ©guliĂšre mĂ©connaissant gĂ©nĂ©ralement les conventions de GenĂšve et le droit humanitaire international. Dans un tel contexte, lâacteur humanitaire, lâONG doit accĂ©der Ă toutes les populations dans toutes les zones et il ne peut y parvenir quâavec lâaccord, implicite ou explicite, des divers groupes armĂ©s et autoritĂ©s. Ceci est fondamental et suppose que lâONG soit perçue comme un acteur humanitaire et quâelle ne soit en aucun cas perçue comme partisane et donc partie au conflit, de prĂšs ou de loin.
Aussi, les acteurs humanitaires, en gĂ©nĂ©ral, et les ONG trĂšs particuliĂšrement, basent-ils leur action sur plusieurs principes fondamentaux qui sont principalement lâhumanitĂ©, lâimpartialitĂ©, lâindĂ©pendance et la neutralitĂ©. LâimpartialitĂ© signifie que lâaide humanitaire est basĂ©e exclusivement sur lâurgence des besoins vitaux des populations, indĂ©pendamment de tout autre critĂšre discriminatoire. Plus concrĂštement, cela signifie que lâon puisse passer dâune zone gouvernementale Ă une zone rebelle pour dĂ©livrer les secours
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Aide humanitaire, ONG et diplomatie Ă©conomique
nĂ©cessaires, au Darfour comme en RDC, en Somalie comme en Afghanistan, pour prendre des cas particuliĂšrement sensibles. Concernant la neutralitĂ©, je voudrais ici souligner le fait que lâaide humanitaire nâest pas neutre au sens de la passivitĂ© et du relativisme. Câest au contraire un choix trĂšs engagĂ© qui suppose a priori des convictions et des actions dĂ©terminĂ©es. Dans ce cas, la neutralitĂ© signifie simplement que lâaide humanitaire nâest pas un outil dĂ©diĂ© au service exclusif dâun camp, dâune politique, dâune religion, dâune ethnie, dâune gĂ©oĂ©conomie, mais quâelle est au service de toutes les souffrances et de tous les malheurs, sans exclusion partisane.
Ces principes qui induisent des pratiques ne sont pas le seul fait des ONG, du CICR et de la famille Croix-Rouge, car ils sont reconnus par des dĂ©clarations signĂ©es par des Ătats et des organisations internationales. Il en est ainsi du Good Humanitarian Donorship signĂ© Ă Stockholm le 17 juin 2003 par 16 Ătats, dont la France et la Commission europĂ©enne. Il en est ainsi du Consensus europĂ©en sur lâaide humanitaire signĂ© en dĂ©cembre 2007 par les trois institutions europĂ©ennes, le Conseil, le Parlement et la Commission. Ainsi, le Consensus fait sien les principes de neutralitĂ©, dâimpartialitĂ© et dâindĂ©pendance et stipule que lâaide humanitaire nâest pas un instrument au service de la gestion des crises politico-militaires.
La complexitĂ© et la diversitĂ© au cĆur des crises
Cependant, les acteurs humanitaires sont loin dâĂȘtre les seuls acteurs prĂ©sents dans ces crises et ils ne disposent ni du mandat ni des capacitĂ©s de maintenir ou de rĂ©tablir la paix. Ces autres acteurs majeurs sont dâune part les acteurs locaux tels que groupes armĂ©s, factions politiques, communautĂ©s, autoritĂ©s religieuses, acteurs Ă©conomiques et, dâautre part, les acteurs Ă©trangers, principalement les Nations unies avec ses diverses missions et agences. Dans ces contextes, lâacteur militaire international est de plus en plus prĂ©sent sous des formes diverses. Il peut ĂȘtre partie prenante dâune opĂ©ration des Nations unies, voire dâune mission de lâUnion africaine, ou encore participer dâune coalition ad hoc (Irak), dâune initiative europĂ©enne (Eufor au Tchad), de lâOTAN (Afghanistan) ou dâune initiative nationale (Russes dans le Caucase, Ăthiopiens en Somalie, etc.).
Le cas le plus frĂ©quent auquel nous sommes confrontĂ©s est celui des opĂ©rations des Nations unies qui combinent mission de rĂ©tablissement de la paix sous chapitre VII de lâONU et mission humanitaire. Câest prĂ©cisĂ©ment une situation dans laquelle la question de lâhumanitaire et de la gĂ©oĂ©conomie se pose car ce type de mission comporte, dâune part, un volet politique sous la responsabilitĂ© du reprĂ©sentant spĂ©cial du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations
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Alain bOINeT Aide humanitaire, ONG et diplomatie Ă©conomique
unies et, dâautre part, un second volet placĂ© sous lâautoritĂ© de son adjoint, le coordinateur humanitaire des Nations unies.
Lâexemple de la rĂ©publique dĂ©mocratique du Congo
Prenons lâexemple de la RDC pour illustrer cette problĂ©matique. Il y a aujourdâhui en rĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (RDC) la plus importante opĂ©ration OpĂ©rations des Nations unies avec la MONUSCO (Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC) qui reprĂ©sentent environ 20 000 hommes sous casque bleu avec lâensemble des agences humanitaires des Nations unies (UNICEF, PAM, PNUD, HCR, FAO, etc.). Les casques bleus de cette mission, dĂ©ployĂ©s maintenant depuis une dizaine dâannĂ©es, sont essentiellement concentrĂ©s Ă lâEst du pays dans les zones oĂč opĂšrent de nombreux groupes dâopposition armĂ©e avec de nombreuses interfĂ©rences avec les pays voisins, Rwanda et Ouganda notamment. Dâinnombrables exactions sont commises sur la population civile par les divers belligĂ©rants. Selon les observateurs, les forces armĂ©es de RDC (FARDC) sont parmi les responsables principaux de ces exactions alors mĂȘme quâelles reçoivent un appui militaire direct des Nations unies au travers de la MONUSCO (logistique, renseignement, santĂ©, etc.). Dans un tel contexte, les ONG humanitaires risquent dâĂȘtre confondues avec la MONUSCO dans son soutien aux FARDC et dâĂȘtre prises Ă partie par des groupes armĂ©s, voire mĂȘme les populations affectĂ©es, les empĂȘchant dâaccĂ©der aux populations Ă secourir. Pourtant, la RDC est un pays riche et lâun des enjeux moteurs du conflit est la captation des richesses du sous-sol riche en minerais (coltan, or, diamant, cassitĂ©rite, etc.) que se disputent les belligĂ©rants avec le concours de compagnies Ă©trangĂšres et des pays limitrophes. Cette dimension de la relation gĂ©oĂ©conomie locale et conflit est Ă souligner car on la retrouve dans de nombreux conflits. Dans ce chaos violent et mouvant, les ONG cherchent donc Ă ĂȘtre du cĂŽtĂ© exclusif des populations victimes des exactions qui fuient les combats et se trouvent dĂ©munies de tout et en grave danger.
Cependant, dans le mĂȘme temps, une plus grande efficacitĂ© de lâaide passe par une meilleure coordination de lâaction des acteurs humanitaires. Câest pourquoi beaucoup dâentre eux coopĂšrent ensemble dans le cadre des clusters mis en place par les Nations unies. Ces clusters au nombre dâune dizaine, spĂ©cialisĂ©e par domaine (logistique, sĂ©curitĂ© alimentaire, eau assainissement, Ă©ducation, etc.) se rĂ©unissent rĂ©guliĂšrement, au niveau local puis national, et planifient autant que possible lâĂ©valuation des besoins, des ressources et des interventions jusquâĂ Ă©laborer un plan annuel dâaction humanitaire. Certains acteurs humanitaires y participent et dâautres pas. De la mĂȘme maniĂšre, chaque semaine se rĂ©unit Ă Kinshasa, la capitale, le
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HAG (Humanitarian Advocacy Group), sous lâĂ©gide du coordinateur des Nations unies en prĂ©sence des agences des Nations unies, du CICR, des ONG et des militaires de la MONUSCO, financĂ©es par les Ătats membres de lâONU reprĂ©sentĂ©s par leurs ambassades sur place.
Nous voyons bien ainsi la complexitĂ© dans laquelle nous sommes plongĂ©s entre les multiples acteurs, situations, mandats et responsabilitĂ© et le risque de confusion et donc le risque tout court pour les humanitaires dâĂȘtre confondus avec des acteurs du conflit. Cette contradiction se trouvant encore avivĂ©e quand certaines ONG demandent le maintien de la MONUSCO au moment ou le prĂ©sident Ă©lu de la RDC, Joseph Kabila, privilĂ©gie un retrait Ă court terme !
Au cĆur des contradictions !
Depuis la dĂ©cennie de guerre dans les Balkans (1990-2000), la complexitĂ© des crises et le danger quâelles reprĂ©sentent ont conduit progressivement les acteurs Ă©tatiques Ă dĂ©finir le concept de « mission intĂ©grĂ©e ». La dĂ©finition suivante en est donnĂ©e sur un site des Nations unies : « Une mission intĂ©grĂ©e est un instrument par lequel lâONU tente dâaider les pays dans leur transition de la guerre Ă la paix durable, ou dâaborder une situation aussi complexe qui requiert une rĂ©ponse du systĂšme des Nations unies dans son ensemble, en incorporant divers acteurs dans un cadre politico-stratĂ©gique global de gestion de crise 2 ».
Comme Ă lâunisson, en France, le Centre de doctrine et dâemploi des forces de lâarmĂ©e de terre dĂ©clare : « La manĆuvre globale implique pour les Forces terrestres de se coordonner toujours plus Ă©troitement avec lâensemble des acteurs nationaux et internationaux, civils comme militaires, prĂ©sents sur le terrain (armĂ©es, police, ONG, acteurs Ă©tatiques, traditionnels, Ă©conomiques, mĂ©dias, justice, sociĂ©tĂ©s militaires privĂ©es, etc.) en vue dâagir en synergie sur trois lignes dâopĂ©rations : sĂ©curitĂ©, dĂ©veloppement, gouvernance 3 ».
Nous sommes ici, pour les acteurs humanitaires indĂ©pendants, au cĆur de la contradiction. Comment ĂȘtre intĂ©grĂ© et comment pouvoir accĂ©der Ă toutes les populations en danger dans une guerre civile ? Les acteurs humanitaires devant, avant tout, ĂȘtre intĂ©grĂ©s dans la population « comme des poissons dans lâeau » pour secourir sans exception toutes les victimes du champ
2. ROP, université de Montréal.
3. Colloque « Face Ă lâadversitĂ©, la manĆuvre globale en opĂ©rations », 14 dĂ©cembre 2010. GĂ©nĂ©ral de division Thierry Ollivier, commandant le Centre de doctrine dâemploi des forces de lâarmĂ©e de terre.
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de bataille de part et dâautre des lignes de front mouvantes, alors que ces conflits nĂ©cessitent en moyenne une dizaine dâannĂ©es pour connaĂźtre un processus de sortie de crise.
Les catastrophes naturelles ou provoquĂ©es par lâhomme, sans conflit politique majeur et insurrection, ce qui nâest pas systĂ©matiquement le cas (Tsunami au Sri Lanka et rĂ©bellion tamoul du LTTE), sont beaucoup plus simples pour les relations entre les acteurs humanitaires. Et le dĂ©ploiement dâune logistique militaire ou dâunitĂ©s spĂ©cialisĂ©es de la sĂ©curitĂ© civile peuvent mĂȘme ĂȘtre apprĂ©ciĂ©s par les acteurs humanitaires au secours des victimes des cataclysmes (Cachemire pakistanais en octobre 2005, Tsunami en IndonĂ©sie en dĂ©cembre 2004, tremblement de terre en HaĂŻti en janvier 2012 pour une bonne part...).
La nécessité du respect de la diversité des acteurs et des responsabilités
Du point de vue humanitaire des secours dĂ©livrĂ©s aux populations en danger, il est essentiel de distinguer la diversitĂ© des acteurs et des responsabilitĂ©s et Ă©viter la confusion des rĂŽles prĂ©judiciables Ă tous. Les ONG humanitaires nâont ni responsabilitĂ© ni capacitĂ© Ă gĂ©rer la guerre, mĂȘme si elles souhaitent la paix. Il importe quâelles soient reconnues pour ce quâelles sont et ce quâelles font et non de les mettre en danger. Quand le gĂ©nĂ©ral Jay Garner, premier reprĂ©sentant des Ătats-Unis en Irak, dĂ©clare avant son dĂ©part quâil va coordonner les acteurs humanitaires, il se trompe de rĂŽle. Quand Colin Powell, aprĂšs le terrible attentat contre le siĂšge des Nations unies Ă Bagdad dĂ©clare au printemps 2003 que les humanitaires sont des alliĂ©s dans la guerre contre lâinsurrection irakienne, il met en danger de mort tous les acteurs humanitaires et compromet leurs secours sans que cela fasse progresser pour autant les troupes amĂ©ricaines sur le terrain.
Aussi, il est fondamental de comprendre et de respecter la diversitĂ© des acteurs, notamment humanitaires, et des sources de financement. Une fois les principes posĂ©s et respectĂ©s, il est aussi nĂ©cessaire, utile et intelligent de considĂ©rer la diversitĂ© des situations et dâadapter les principes aux rĂ©alitĂ©s et de dĂ©placer le curseur dans les relations entre acteurs. LĂ ou nous pourrons coopĂ©rer avec des acteurs politiques et militaires dans une catastrophe naturelle, nous devrons au contraire nous en tenir Ă©loignĂ©s dans une guerre civile cruelle.
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De mĂȘme quâil est utile que les humanitaires prennent mieux en compte lâimportance des Ătats de droit, des processus de paix, de bonne gouvernance, de sĂ©curitĂ© et de la justice qui sont autant de besoins essentiels aux personnes et aux communautĂ©s humaines. Lâaction humanitaire nâest pas la rĂ©ponse Ă tout ! Dâailleurs, lors du gĂ©nocide au Rwanda en 1994, MSF lançait une campagne disant « On nâarrĂȘte pas un gĂ©nocide avec des mĂ©decins » et appelait implicitement Ă une action internationale face Ă lâĂ©chec de la mission des Nations unies au Rwanda (MINUAR). Handicap International qui agit pour lâinterdiction des armes Ă sous munitions (BASM), aprĂšs les mines antipersonnel, agit en direction des Ătats. Lâassociation SOLIDARITĂS INTERNATIONAL qui combat contre lâeau insalubre, premiĂšre cause de mortalitĂ© au monde, et pour lâaccĂšs Ă lâeau potable et Ă lâassainissement pour tous dans le monde sâadresse aux Ătats et organisations internationales pour que les mesures dâurgence nĂ©cessaire soient mises en Ćuvre. Les ONG sont donc bien elles aussi dans lâintĂ©gration de prises de position qui sont hors de leur seule capacitĂ© et responsabilitĂ© ! Câest ce que certains nomment dâailleurs, Ă tort ou Ă raison, la diplomatie non gouvernementale.
Des défis et des risques devant nous
Depuis trente ans, lâexpĂ©rience de mon action humanitaire avec lâassociation SOLIDARITĂS INTERNATIONAL 4 mâa montrĂ© le monde en marche avec ses enjeux et dĂ©fis qui sont lĂ devant nous. DĂ©fis de la pauvretĂ© quand prĂšs de 3 milliards dâĂȘtres humains vivent avec moins de 2 dollars quotidiennement et que 900 millions dâentre eux ont faim jour aprĂšs jour. DĂ©fis de lâeau insalubre et du manque dâhygiĂšne qui constituent la premiĂšre cause de mortalitĂ© dans le monde et qui provoque la mort de 1,8 million dâenfants chaque annĂ©e. DĂ©fi de la dĂ©mographie quand notre planĂšte aujourdâhui habitĂ©e par 6,8 milliards dâhabitants en comptera 9,4 milliards dans quarante ans et que lâAfrique doublera sa population en passant Ă 2 milliards. Ainsi, le Pakistan passera de 180 Ă 335 millions dâhabitants, et le Rwanda de 9,9 millions Ă 22 millions, soit une augmentation de 380 Ă 856 habitants au km2 ! DĂ©fi de lâurbanisation (de 3,3 milliards aujourdâhui Ă 5 milliards en 2030) et des bidonvilles qui regroupent un milliard dâhabitants prĂ©caires, 1,4 milliard en 2020 et 2 milliards en 2030 si les tendances actuelles se poursuivent. DĂ©fis de la diversitĂ© ethniques, culturelles, religieuses, linguistiques mais aussi des niveaux et conditions de vie, donc dĂ©fi de la cohabitation de la diversitĂ© et des inĂ©galitĂ©s. DĂ©fi du changement climatique et des catastrophes naturelles.
4. SOLIDARITĂS INTERNATIONAL, une des principales ONG humanitaires en France, www.solidarites.org
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Nous devons ĂȘtre au rendez-vous de ces dĂ©fis pour soulager les souffrances et rendre le monde vivable pour tous et rĂ©duire dâautant les risques de confrontation, de destruction et de malheur.
Conclusion provisoire
« Nous savons combien les enjeux humanitaires sont considĂ©rables et, par consĂ©quent, quâaucun acteur dĂ©tient seul toutes les clĂ©s nĂ©cessaires pour y faire face. Un partenariat humanitaire renforcĂ©, dans le respect scrupuleux de responsabilitĂ©s distinctes entre acteurs privĂ©s et publics, locaux et internationaux, est pour nous une Ă©vidence 5 ».
Lâhumanitaire ne peut sâanalyser dans le seul cadre de la gĂ©oĂ©conomie comme un centre de coĂ»t ou un outil. Et pourtant, nous savons quâaujourdâhui les ressources gĂ©oĂ©conomiques ne sont pas suffisantes pour rĂ©pondre aux besoins humanitaires, de reconstruction et de dĂ©veloppement. Nous voyons bien comment le manque de volontĂ© politique renforcĂ©e par la crise Ă©conomique limite et Ă©rode les budgets dâAide publique au dĂ©veloppement. Nous voyons que des financements innovants sont appelĂ©s en renfort pour faire face aux immenses dĂ©fis de lâavenir. Nous espĂ©rons que la gĂ©oĂ©conomie saura finalement mobiliser les ressources indispensables au secours des ĂȘtres humains et communautĂ©s en danger et nous attendons que soit respectĂ©e la diversitĂ© des acteurs et des financements qui sont une source de synergie dĂšs lors quâils savent appliquer leurs principes et se coordonner selon les circonstances sans concession sur la prioritĂ© de lâaccĂšs des secours Ă toutes les populations en danger.
Résumé
Lâaide humanitaire est tout Ă la fois hors et dans la gĂ©oĂ©conomie. En dehors, car pour les acteurs humanitaires en gĂ©nĂ©ral et les ONG (organisation non gouvernementale) en particulier, les secours aux populations en danger constituent une finalitĂ© qui ne peut ĂȘtre assujettie Ă des objectifs politiques ou Ă©conomiques. Câest ce que lâon nomme lâimpartialitĂ© de lâaide basĂ©e exclusivement sur les besoins vitaux des populations. De ce point de vue, lâaide humanitaire ne relĂšve donc pas de la diplomatie Ă©conomique classique. Mais lâaide humanitaire est aussi de fait dans la gĂ©oĂ©conomie, dâune part au travers de lâaffectation dâimportantes ressources financiĂšres par les Ătats et, dâautre part, parce que ces Ătats peuvent chercher Ă atteindre
5. Texte issus dâun article publiĂ© dans la revue Mondes. Les cahiers du Quai dâOrsay, n° 4, Ă©tĂ© 2010 publiĂ© par les Ă©ditions Grasset Ă partir du rapport de Bernard Kouchner, ministre des Affaires Ă©trangĂšres et europĂ©ennes, « Analyses et propositions sur lâaction humanitaire dans les situations de crise et post-crise » rĂ©alisĂ© par Alain Boinet et Benoit Miribel (mars 2010).
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Aide humanitaire, ONG et diplomatie Ă©conomique
des objectifs politiques au travers de lâaction humanitaire, de lâaide Ă la reconstruction et au dĂ©veloppement au profit, notamment, de la gestion de sortie de crise dans le cadre de mission dite intĂ©grĂ©e. PlutĂŽt que de rester dans un dĂ©bat dichotomique, lâauteur suggĂšre de dĂ©passer ce stade par le respect de la diversitĂ© des mandats et des responsabilitĂ©s, des acteurs et des ressources afin que les choix politiques ne deviennent pas un obstacle Ă lâaide humanitaire ni une instrumentalisation de celle-ci.
Abstract
Humanitarian aid is both outside and inside the geo-economy. It is firstly outside since the humanitarian community in general and NGOs (non-governmental organizations) in particular consider assistance to endangered populations to be a purpose which cannot be submitted to political or economic objectives. This is known as impartial aid based exclusively on the vital needs of the populations. From this point of view, humanitarian aid does not come within the scope of ordinary economic diplomacy. However, humanitarian aid is also in fact part of the geoeconomy, on the one hand due to the allocation by state governments of significant financial resources, and on the other hand since these state governments may try to achieve political objectives through humanitarian action, from aid to reconstruction and development, especially in the management of re-emergence from crises as part of an âintegratedâ mission. Rather than remaining in a dichotomous argument, the author suggests that this situation may be overcome through respect for diverse mandates, responsibilities, actors and resources, so that political choices do not become an obstacle to humanitarian aid, nor seek to use it to their advantage.
Géoéconomie
Revue trimestrielle144 pages | 155 x 240
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Dossier | LâĂąge Dâor De La
DipLomatie Ă©conomique
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, lâĂ©conomie accapare une part grandissante des relations diplomatiques. Alors quâelle Ă©tait auparavant essentiellement commerciale ou servait de moyen de pression dans le cadre de nĂ©gociations politiques ou militaires, il semble Ă©vident aujourdâhui que les sujets politiques reculent en faveur des grandes questions Ă©conomiques. Avec la mondialisation, la multipolarisation et lâinterdĂ©pendance de lâĂ©conomie mondiale, chaque Etat ou grand ensemble Ă©conomique exprime sa puissance par son rayonnement Ă©conomique, il cherche donc autant Ă dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts Ă©conomiques et ses atouts stratĂ©giques quâĂ prĂ©-server la santĂ© et la stabilitĂ© Ă©conomique mondiale dont il dĂ©-pend.
Parmi les nombreuses instances internationales qui ont vu le jour depuis cinquante ans, le G8 et le G20 figurent les rĂ©unions des puissances qui peuvent dĂ©cider de lâavenir Ă©conomique et politique du monde.
RĂ©gulation financiĂšre Ă lâheure de la crise, sĂ©curitĂ© inter-nationale, compĂ©tition entre Ă©tats, question de la diplomatie europĂ©enne, stratĂ©gies dâinfluence au sein des organisations internationales, ce dossier exceptionnel de GĂ©oĂ©conomie exa-mine en dĂ©tail lâensemble des enjeux contemporains de la di-plomatie Ă©conomique mondiale.
revue
lâĂąge dâor de la diplomatie Ăconomique
Géoéconomierevue trimestrielle - Hiver 2010-2011
diffus ion :d i r ec t ion de l â in fo rmat ion lĂ©ga le e t adminis t r at i ve 29 , quai vo l t a i r e 75 34 0 par i s cede x 07tĂ© lĂ©phone : 01 4 0 15 70 0 0 tĂ© lĂ© cop ie : 01 4 0 15 6 8 0 0www. ladocumentat ionf r ancais e . f r G
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entretienlâambition renouvelĂ©e du nigerHama amadou
dossier lâĂąge dâor de la diplomatie Ăconomique
la diplomatie Ăconomique dans la gouvernance mondiale
les prioritĂ©s de la diplomatie Ă©conomique française et de la prĂ©sidence du g20delphine dâamarZit
la sécurité collective par la diplomatie économiquemichel sapin
lâĂ©mergence dâune diplomatie Ă©conomique europĂ©enne au g20 ?Henri plagnol
du concert des nations à la cacophonie des organisations : le nouveau visage du multilatéralismeFrançois danglin
diplomatie économique multilatérale et influenceclaude revel
les Formes et les pratiques de la diplomatie Ăconomique
diplomatie Ă©conomique et compĂ©tition des ĂtatsĂric denĂcĂ
la stratégie indirecte de la diplomatie économique taïwanaisemichel ching long lu
la diplomatie Ă©conomique des nouvelles puissancesalexandre Kateb
diplomatie économique et sécurité humainebruno lartigue
la diplomatie économique des entreprisesFrançois pitti
aide humanitaire, ong et diplomatie Ă©conomiquealain boinet
variaprivatisation des entreprises publiques en algérieHamamda mohamed taHar
Géoéconom i e56 - Hiver 2010-2011
20 euros
5656
ENTRETIENLâambition renouvelĂ©e du Niger, Hama AMADOU
DossIER LâĂągE DâoR DE La DIpLomaTIE Ă©coNomIquE
La diplomatie Ă©conomique dans la gouvernance mondialeLes prioritĂ©s de la diplomatie Ă©conomique française et de la prĂ©sidence du G20, Delphine DâAMARZITLa sĂ©curitĂ© collective par la diplomatie Ă©conomique Michel SAPINLâĂ©mergence dâune diplomatie Ă©conomique europĂ©enne au G20 ? Henri PLAGNOLDu concert des nations Ă la cacophonie des organisa-tions : le nouveau visage du multilatĂ©ralisme François DANGLINDiplomatie Ă©conomique multilatĂ©rale et influence Claude REVEL
Les formes et les pratiques de la diplomatie Ă©cono-miqueDiplomatie Ă©conomique et compĂ©tition des Ă©tats Ăric DENĂCĂ
La stratégie indirecte de la diplomatie économique taïwanaise, Michel Ching Long LU
La diplomatie économique des nouvelles puissances Alexandre KATEBDiplomatie économique et sécurité humaine Bruno LARTIGUELa diplomatie économique des entreprises François PITTIAide humanitaire, ONG et diplomatie économique Alain BOINET
VaRIa
Privatisation des entreprises publiques en AlgérieHamamda Mohamed TAHAR
Au sommaire
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La Francophonie est un ensemble culturel hĂ©tĂ©rogĂšne qui regroupe 200 millions de personnes dans plus de 70 pays. CommunautĂ© linguistique et culturelle avant tout, la Francophonie est Ă©galement un lieu dâĂ©changes et de partenariats, politiques et commerciaux.
gĂ©oĂ©conomie n°54 | Football, puissance, influencePersonne nâignore que les enjeux de la discipline ne sont pas seulement sportifs : le foot est aussi â et avant
tout ? â un business. Chiffres dâaffaires des clubs, transferts de joueurs et mercato, paris en lignes, sponsors, droits tĂ©lĂ©visuels et publicitĂ©, argent sale : les enjeux financiers dans ce sport sont pharaoniques. Ă tel point que le foot-ball est devenu une composante Ă©conomique et stratĂ©gique de premier plan dans les relations internationales.
géoéconomie n°53 | Les batailles du savoir Rencontres, échanges, partenariats, débats, séminaires, communications, publications et mutualisation des com-
pĂ©tences forment le quotidien des Ă©quipes de chercheurs : câest le versant positif et connu du public. Mais dans un monde globalisĂ© oĂč la recherche, pourtant non-profitable Ă court terme, est soumise Ă une forte concurrence, les nations se livrent des batailles sans merci pour attirer les cerveaux, pour innover toujours davantage, pour avoir sans cesse un pas dâavance sur les autres nations savantes.
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