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LIBERTE QUOTIDIEN NATIONALD’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - TEL. : (021) 30 78 47/48/49 (LIGNESGROUPÉES) - FAX : (021) 30 78 70 - N°5601DIMANCHE30 JANVIER 2011 ALGÉRIE 10 DA- FRANCE 1 - GB 1£ 20 - ISSN1111- 4290 LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER YAKOURÈNE Un collégien a tenté de se suicider Page 4 À L’APPEL DU RCD Imposante marche populaire à Béjaïa Page 9 TUNISIE, LE JOUR D’APRÈS ELLE SE RÉVEILLE DIFFICILEMENT DE LA RÉVOLTE Page 8 - Lire également page 24 LES MANIFESTATIONS ONT FAIT 100 MORTS ET 2 500 BLESSÉS EN CINQ JOURS LES EGYPTIENS BRAVENT LE COUVRE-FEU DE MOUBARAK Pages 2 et 3 AFP Page 6 Yahia/Liberté EXCLUSIF LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR ET DES COLLECTIVITÉS LOCALES À “LIBERTÉ” DAHO OULD KABLIA : “L’ÉTAT DOIT ÊTRE FORT, MAIS JUSTE” La nomination d’un vice- président et d’un nouveau Chef du gouvernement n’a pas eu d’effet sur la rue AFP

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LIBERTEQUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - TEL. : (021) 30 78 47/48/49 (LIGNES GROUPÉES) -

FAX : (021) 30 78 70 - N° 5601 DIMANCHE 30 JANVIER 2011 ALGÉRIE 10 DA - FRANCE 1 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290

LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER

YAKOURÈNEUn collégien

a tenté de se suicider

Page 4

À L’APPEL DU RCDImposante

marche populaireà Béjaïa

Page 9

TUNISIE, LE JOUR D’APRÈSELLE SE RÉVEILLEDIFFICILEMENTDE LA RÉVOLTE

Page 8 - Lire également page 24

LES MANIFESTATIONS ONT FAIT 100 MORTS ET 2 500 BLESSÉS EN CINQ JOURS

LES EGYPTIENS BRAVENTLE COUVRE-FEU DE MOUBARAK

Pages 2 et 3

AFP

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Yahia/Liberté

EXCLUSIFLE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR

ET DES COLLECTIVITÉS LOCALES À “LIBERTÉ”

DAHO OULD KABLIA :“L’ÉTAT DOIT ÊTREFORT, MAIS JUSTE”

La nomination d’un vice-président et d’un nouveauChef du gouvernement n’apas eu d’effet sur la rue

AFP

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ENTRETIENDimanche30 janvier 2011

2 LIBERTE

Liberté : Monsieur le ministre, quelsenseignements avez-vous tirés des der-nières émeutes ?

●● Daho Ould Kablia : L’appréciation desmotivations qui sont à l’origine de ces évène-ments est de plusieurs ordres. On a dit que j’aiparlé de manipulation. Personnellement, je n’aipas vu dans ces évènements une manipulationdirecte et profonde. J'ai relevé une spontanéitéliée aux problèmes que rencontrent lesAlgériens, de manière générale, et les jeunes, enparticulier. Il s’agissait d’un mouvement dejeunes et de moins jeunes qui n’avaientd’ailleurs pas leur place dans cette histoire. Lemalaise est un peu profond. Il touche relative-ment toute la société, tant il y a cumul de reven-dications à caractère plus social et matériel quepolitique. Cela va du chômage, de la cherté de lavie, du manque de logements, le difficile accèsdes citoyens aux services publics, le mépris, labureaucratie… Tous ces maux que l’on désignecommunément par la “hogra”. Il y a des facteursextrêmement importants, mais il y a égalementce qui relève de la faiblesse de la communica-tion, face à un discours négationniste. Il faut ledire, des milieux, y compris une partie de lapresse, ne mettent l’accent que sur ce qui estnégatif dans l’action du gouvernement. Il y abeaucoup de choses positives réalisées depuisl’année 2000 dans de nombreux secteurs. Évi-demment, certains ont tendance à nier les pro-grès et les actions positives en faveur de lapopulation.

La plupart des émeutiers ne lisent pas lapresse, ils n’ont fait que manifester leurras-le-bol d’un certain vécu...

●● Il suffit que ceux qui lisent distillent un cer-tain discours pour qu’il soit repris et amplifié. Jene nie pas que ces choses-là existent. Si jedevais faire un inventaire de ce qui ne va pastrès bien dans le pays, je peux vous citer plu-sieurs exemples. Seulement, il faut relativiser.Dans mes analyses par exemple, j’admets l’exis-tence d’un sentiment d’injustice chez certainescatégories vulnérables en matière d’emploi et delogement. Je cite également la cherté de la vie, ledésarroi moral des administrés, l'insuffisancedans la gestion de certaines assemblées éluesqui ont tendance à s’éloigner des préoccupa-tions des citoyens, l’absence des canaux decommunication, la bureaucratie, la précarité desdispositifs d’aide à l’emploi, ne portant que surdes périodes limitées, le climat de réprobationsuscité par les scandales liés à la corruption, lediktat des spéculateurs et des gros commer-çants, l'absence de la place publique de la clas-

se politique et des associations, le recul du rôled’institutions de socialisation et de transmissiondes valeurs comme la famille, l’école et l’autori-té parentale. Il y a les séquelles de la violenceterroriste, de la décennie noire. Je perçois, enoutre, dans mes analyses, l’émergence d’un dis-cours négationniste occultant les réalisationssocioéconomiques et l’incontestable améliora-tion de la situation sécuritaire.

Vous venez de citer une liste exhaustivede motifs à l’origine du mécontentementdes citoyens. Certains relèvent des mis-sions de l’État. Il a donc failli à ses obli-gations ?

●● J’ai parlé des éléments déclencheurs. Lesgens étaient beaucoup plus préoccupés par cesproblèmes qui sont de faux problèmes, car il n’ya jamais eu de pénurie d’huile ou de sucre enAlgérie. C’est une flambée de prix qui a été fabri-quée ou préfabriquée.

Après ces émeutes, il y a eu un redé-ploiement de ministres sur le terrain.Ont-ils reçu des instructions dans cesens ?

●● Ils n’ont pas besoin d’instructions pour tirerdes enseignements de ce qui s’est passé. Évi-demment, l’État fait et doit faire un effort sup-plémentaire. Il doit mieux apprécier les aspira-tions des citoyens, les attentes des jeunes. Est-il possible de les satisfaire dans leur globalité ? Ily a des choses qui doivent se faire graduelle-ment. L’État doit être fort, mais juste. Nousavons atteint certains seuils dans le rythme deréalisation de logements. Pouvons-nous faireplus ? C’est la question que nous nous posons.À partir de l’année 2000 à ce jour, nous avonsconstruit deux millions et demi de logements.C’était à notre portée, au prix d’un effort extrê-mement important et des surcoûts. Parce qu’ilfallait faire appel à des entreprises étrangères,notamment asiatiques. Car en matière de loge-ment, le seul paramètre sûr, c’est le financementqui existe. Maintenant, il faut que les entreprisesnationales se mettent à niveau, il faut disposerd'une main-d'œuvre qualifiée et dégager les

assiettes de terrain. Nous ne pouvons pasconstruire plus de cent logements à Alger. Nousexaminons en ce moment prioritairementd'autres opportunités dans les domaines dulogement et de l'emploi.

Comment expliquez-vous que ces bilanspositifs que rendent sans cesse publicsles autorités ne se reflètent pas sur levécu des Algériens au point de susciterdes émeutes et des tensions sociales ?

●● C’est difficile à expliquer. C’est peut-êtreaux sociologues de le faire pour pouvoir cernerles motivations qui font que des Algériens sontprompts à réagir avec violence inégalée.

Ce sont pourtant ces mêmes jeunes quiont défilé pendant la Coupe du mondedu football et la Coupe d’Afrique qu’on aretrouvés lors de ces émeutes. Commentinterprétez-vous ce passage d’uneeuphorie à un désenchantement total ?

●● Il y a eu des violences même dans desmoments de joie. Après l’affaire d’Égypte, vousavez vu les violences qui ont eu lieu ! Elles n’ontpas seulement ciblé les entreprises égyptiennescomme Djezzy ou autres ; d’autres infrastruc-tures furent également saccagées. Il ne s’agitpas, évidemment, de toute la jeunesse. Il y a unecrise existentielle chez beaucoup de jeunes.Inutile d’épiloguer sur cela. Le manque de loisir,de liberté, pas au sens politique du terme, lesdifficultés d’obtention de visa sont une réalité.Les jeunes se retrouvent alors à tourner en rondavec ce sentiment de frustration qui leur faitpenser qu’ils sont rejetés par leur pays. Mais làaussi, il ne faut pas qu’on verse dans l'exagéra-tion. Il y a des faits concrets effectivement quiont une influence sur la jeunesse. C’est le travailde tout le monde : du gouvernement, des asso-ciations, de la société civile, de l’école pouressayer de ramener ces jeunes à plus de civisme,de maîtrise de soi. Je ne dirais pas à plus depatience, car la patience a ses limites. L’effortpar exemple dans la formation professionnelle aété considérable. Six cent cinquante millepostes de formation ont été créés dans notrepays. Ce n’est peut-être pas suffisant pour 5 à 6millions de jeunes. Cela donne tout de mêmedes résultats.

Vous avez déclaré récemment que voussaviez que ces émeutes allaient survenir,pourquoi alors n’avoir pas pris desmesures à temps pour les éviter ?

●● Quel genre de mesures ? Mettre un policierdernière chaque personne.

Évidemment pas de mesures sécuri-taires mais sociales ?

●● Des mesures sont mises en œuvre. Toutesces mesures sont envisagées dans le program-me de Monsieur le président de la République.Elles sont en train d’être appliquées. Il se peutque dans certains secteurs, elles ne sont pasappliquées avec la rigueur et la constancenécessaires. Quand j’ai dit qu’on savait que lamenace existait, je faisais allusion à ce qu’on avécu ces dernières années. Ce qui s’est passéentre les 5 et 11 janvier est le résultat de ce quenous avons vécu, depuis cinq à six ans avec lespetites manifestations locales. C’est le mêmegenre : sit-in, manifestations, APC encerclées,Sonelgaz et certains services publics ciblés enpriorité. La seule différence est que cela s’estpassé en même temps, sous l’effet d’une conta-gion.

En parlant justement de contagion, necraignez-vous pas que ce qui se passeen Égypte et en Tunisie se propage enAlgérie ?

●● En Algérie, nous n’avons pas ressenti derevendications politiques. À aucun moment et jene parle pas seulement des évènements de cemois-ci, mais de tous les évènements récents,nous n’avons décelé une empreinte politique,des noms cités. Ce qui prouve, à mon avis, quel’État, malgré tout, jouit d’une certaine crédibili-té. Au niveau de la population, du moins. Je saisque certains partis ne voient pas les choses dela même manière. Et puis, l’Algérie a ses proprescaractéristiques. Il y a des possibilités d’évacua-tion de la colère, des cadres d’expression per-mettant aux gens qui ne sont pas d’accord defaire entendre leur voix, une liberté d’expressionqui est beaucoup plus large dans notre paysqu’ailleurs. Même si, comme certains le disent, iln’y a pas de possibilité de s’exprimer dans lesmédias lourds, les médias privés sont impor-tants et il y a Internet. Tous les partis et oppo-sants peuvent s’exprimer et ils le font d’ailleursavec beaucoup plus de violence que partoutailleurs. Ils s’attaquent y compris aux personnes.Il y a un État de droit, quoi qu’on dise, incarnépar une justice indépendante, un développe-ment équilibré. Ce qui n’est pas le cas de cer-tains pays ou l’effort de l’État se focalise sur cer-taines villes et les investissements se font auprofit de l’étranger. Chez nous, il y a un déve-loppement. Même s’il n’est pas tout à faitrationnel, il existe. En milieu aussi bien urbainque rural, les projets de développement sontextrêmement importants. L’eau arrive partout.Tous les indicateurs sont positifs : l’école, l’ha-bitat, le gaz, la scolarisation, la santé… Donc, lerapprochement avec d’autres contextes n’estpas justifié.

Vous dites que vous n’avez pas ressentide revendications politiques chez lesémeutiers. Le relais a été pris par lasuite par des partis politiques, des syn-dicats, associations, organisations desdroits de l’Homme qui demandentnotamment la levée de l’état d’urgenceet la rupture avec le système en place ?

●● Ce n’est pas un relais. C’est une exploita-tion : la tentative de récupération d'un événe-ment.

Mais ce sont quand même des revendi-cations politiques qui ont été scandéeslors de la dernière manifestation : lamarche du RCD que vous avez interdi-te...

●● Combien de personnes ont participé à cettemarche ?

C’est à vous de nous donner votre esti-mation, Monsieur le ministre ?

●● Quand le président du RCD dit lui-mêmequ’il a échoué, je ne vois pas pourquoi il faudraitconsidérer qu’il a réussi. Mais cela est son pro-blème. C’est un parti d’opposition légal, quiassume sa responsabilité.

Il a déclaré que l’empêchement de lamarche est un signe de faiblesse del’État...

●● Il est responsable de ses propos. Je ne suispas là pour polémiquer avec le RCD ou qui quece soit.

Dans cet entretien,M. Daho Ould Kablia livre sesimpressions sur les dernièresémeutes qui ont secoué lepays, la marche du RCD, lesrevendications de la jeunesse.Il se refuse cependantà partager la vision“négationniste” qui tend, dit-il,à faire croire que rien depositif n’a été réalisé dans lepays. Sur la question de l’étatd’urgence, au centre desrevendications de l’oppositionet de la société civile, leministre parle pour la premièrefois de l’éventualité del’examen de ce dossier par legouvernement sans fournircependant de pistes claires.

Réalisé par : ABROUS OUTOUDERTET NISSA HAMMADIPhoto : YAHIA MAGHA

“Il faut que l’État soitle régulateur, qu’il vérifiela conformité des actesde gestion descollectivités locales parrapport à ce qui existe.”

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EXCLUSIF

LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR ET DES COLLECTIVITÉS LOCALES À LIBERTÉ

DAHO OULD KABLIA : “L’ÉTATDOIT ÊTRE FORT, MAIS JUSTE”

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Mais, comment comptez-vousjustement répondre à cesrevendications dont la levée del’état d’urgence ?

●● C’est une question qui relève desprérogatives du gouvernement et nondu ministre de l’Intérieur. C’est augouvernement qu’il revient d’estimersi l’état d’urgence est toujours néces-saire ou pas. L’État d’urgence ne gênenullement un certain nombre d’activi-tés. L’état d’urgence a été mis enplace pour lutter contre le terrorisme.Ce fléau n’est pas tout à fait éradiqué.Mais je ne veux pas me prononcer surl’état d’urgence, si ce n’est pour direque le gouvernement aura peut-être àexaminer ce dossier pour voir si le faitqu’il soit toujours en vigueur peutapparaître positif ou si on peut s’enpasser. Le jour où le problème seraposé au niveau de l’Exécutif, leministre de l’Intérieur aura à donnerson avis.

Donc cette question est àl’ordre du jour ?

●● Je n’ai pas dit qu’elle était àl’ordre du jour, j’ai seulement parlé del’éventualité d’une discussion autourde la question de l’état d’urgence.

La coordination nationale pourle changement et la démocra-tie envisage d’organiser dansles prochains jours unemarche. Si la contestations’amplifie, comment allez-vousréagir ?

●● Les marches sont interdites àAlger, non pas parce que c’est le RCDou la coordination qui ont appelé àdes marches. Nous n’avons pas inter-dit la marche du RCD, mais toutes lesmarches au niveau d’Alger. Le refusn’est pas seulement signifié à l’oppo-sition. Si un parti de l'Alliance envisa-ge demain d’organiser une marche àAlger, je peux vous dire en tant queministre de l’Intérieur, qu’elle serainterdite. Parce qu’il y a des raisonsqui font que les marches ne sont pasautorisées dans la capitale. Aucunparti, aucune association ne peuventmaîtriser une marche, garantir qu’ellese déroule de manière pacifique.Alger est une ville de trois millionsd’habitants. Il y a des problèmes quipeuvent ne pas être pris en comptepar les organisateurs des marches.Comme l’intrusion d’éléments quin’ont rien à voir avec l’objectif de lamarche et qui sont là pour créer destroubles, pour casser, sans compterqu’il y a toujours la problématique duterrorisme.Si nous mobilisons lesmoyens de sécurité pour encadrerune marche ou une manifestationquelconque, nous le ferons au détri-ment de la lutte contre le terrorisme.Les terroristes peuvent profiter de

cette occasion pour pénétrer à Alger.Tout ce que nous avons construitdepuis plusieurs années sera alorsvain. On m’a fait dire que ces jeunesauraient pu s’exprimer pacifique-ment, que les partis auraient pu orga-niser des manifestations pacifiques.J’ai dit que les partis n’ont pascondamné les effets négatifs de cesévènements, les pillages, la mise àsac... Il faut imaginer que dans cegenre d’événements, la situationn’est plus maîtrisable et aucuncitoyen n’est à l’abri. Les dégâts ontconcerné autant les édifices publics,les acquis des citoyens, comme lesécoles, les bureaux administratifs,Sonelgaz, Mobilis que les biens desprivés et des citoyens les plusmodestes. On a brûlé des véhicules,volé des biens, saccagé des petitsmagasins. Les jeunes ont effective-ment des problèmes, mais des indivi-dus ont profité des ces évènementspour voler, piller, saccager. C’est uneréalité qu'on ne peut occulter.

Il est établi que la fermeturedes espaces institutionnels etles canaux intermédiairesconduisent à des explosions.Allez-vous continuer à prendrece risque ou permettre uneouverture ?

●● Les marches et rassemblementsne sont pas interdits ailleurs. À Alger,des rassemblements et meetings sesont déjà déroulés dans des lieux closqui peuvent être facilement sécurisés.Les marches à Alger non. Sauf si leschoses changent. Si l’on se retrouveen face de personnes, des partis oudes associations qui pourraient offrirtoutes les garanties que les choses sepasseraient pacifiquement et norma-lement.

Comment l’État apprécie-t-illes revendications de l’opposi-tion et de la société civile etquel est votre avis ? Est-ce unerévolte populaire, un soulève-ment, une simple colère ?

●● Pour ce qui est des jeunes, nonce n’est pas une révolte. C'est unerevendication légitime qui s'est expri-mée de manière illégale. Pour ce quiest des revendications de l'opposi-tion, ses membres cherchent desopportunités de s’exprimer différem-ment avec des objectifs de médiatisa-tion vers l’extérieur du pays. Ce qui aété dit pendant le rassemblement àpartir d’un balcon l’a été, auparavant,largement reproduit dans les jour-naux. En l’occurrence, la suppressionde l’état d’urgence, la libération detous les détenus, l’ouverture duchamp médiatique. Ce sont des slo-gans qui sont répétés et connus entant que revendications de certainspartis. Est-il nécessaire de faire unemarche pour dire la même chose ?

Votre avis sur ces revendica-tions ?

●● Chacun est libre d’exposer sesrevendications. C'est la forme qui està prendre en considération.

Pourtant d’énormes moyenssécuritaires ont été mobiliséspour empêcher la marche duRCD dont le blocage d’accès àla capitale ?

●● Il y a trois millions de véhiculesqui entrent et sortent d’Alger quoti-diennement. Il y a eu peut-êtrequelques bus détournés. Ce que jepeux affirmer par contre, c’est qu’iln’y a pas eu plus de cinq cents per-sonnes qui ont quitté Tizi Ouzou, cejour-là. Combien sont arrivés à Alger ?Je ne peux pas le dire. Mais on nepeut pas affirmer que toute la capita-le était bouclée. Pensez-vous quetous ceux qui venaient de Blida, TiziOuzou, de Tipasa… n’ont pas pu ren-trer à Alger ce jour-là ?

La veille et le jour de lamarche, des communiquésétaient diffusés sur les ondesde la radio et de la télévisionrappelant que les marchessont interdites à Alger. Desbarrages filtrants ont été dres-sés aux différents axes d’accèsà la capitale...

●● Je ne pense pas. Nous avons desfilms pris à partir d’hélicoptères quenous pouvons vous montrer. Nouspouvons vous donner, aussi, le chiffreexact de véhicules qui sont rentrés etsortis.

Alger reste une ville fortementquadrillée, même après lesémeutes. À quoi répond cettepréoccupation ?

●● Il y a trois fois moins de policiersà Alger que dans des capitales arabesde même importance en matière depopulation. La capitale a besoind'être sécurisée non seulementcontre le terrorisme mais contre

toutes les formes d'insécurité ou decriminalité dont les citoyens ne ces-sent de se plaindre.

Pour quelles raisons, le chef del’État ne s’est-il pas adressé aupeuple lors des émeutes quiont secoué le pays commel’avait fait par exemple le pré-sident tunisien déchu trois foisen une dizaine de jours.Pourquoi avoir préféré délé-guer trois de ses ministres ?

●● Ce que je peux vous dire,c’est que le Président a donné desinstructions et des orientations auxresponsables en charge de cesproblèmes.

Le Premier ministre, le ministre del’Intérieur, le ministre du Commerce.Donc sa position était connue. Iln’était pas absent.

Quel est le degré de véritédans les rumeurs qui le don-nent malade, dans l’incapacitéde finir son mandat ?

●● Je vous confirme que Monsieur leprésident de la République suit lasituation du pays et l'action du gou-vernement au quotidien et qu'il faitpart à tout moment de ses instruc-tions, de ses observations ou de sescritiques.

La menace d’attentats kami-kazes pèse-t-elle toujours surAlger ?

●● C’est sûr que la menace est per-manente. Nous découvrons dans denombreuses casemates des bombesprêtes à l’emploi. C’est l’uniquemanière pour les terroristes de semanifester. C’est dans leur stratégie. Iln’y a plus d’accrochages, il n’y a quedes attentats à la bombe, soit sur leschemins pistés, des routes nationalesou bien des attentats kamikazes dansles villes.

Que vous inspirent les révéla-tions de WikiLeaks surl’Algérie ?

●● D’après ce que j’ai lu, je n’ai pasvu personnellement qu’il ressortaitdes éléments négatifs sur l’Algérie.

L’ambassade des États-Unis àAlger évoque un scrutin de2009 parfaitement “chorégra-phié”…

●● Il y avait des observateurs del’Union africaine, de la Ligue arabe, del’OCI etc. qui étaient là. L’ambas-sadeur des États-Unis est dans sonrôle de dire ce qu’il a dit. A-t-il appor-té des preuves ?

Où en est l’opération d’intro-duction de passeports et decartes d’identité biomé-triques ?

●● Le marché a été signé et visé parla commission nationale des marchéspublics. Dans le contrat qui nous lie àcette entreprise, il était prévu un éta-lement des livraisons des équipe-ments d’enrôlement de dossiers.Il y a 800 équipements. Nous allonsrecevoir dans moins d’un mois,200 appareils.

Dès que ces appareils serontréceptionnés, puisque le personnel aété formé et les lieux indiqués, nouslancerons alors la production. Pour lemoment, nous recueillons des dos-siers avec toutes les conditionnalitésexigibles pour un passeport biomé-trique, mais nous délivrons un passe-port ordinaire.

Le premier passeport biomé-trique, c’est pour quand ?

●● Nous avons une soixantaine demachines, nous pouvons le faire toutde suite. Mais seulement nous atten-dons de pouvoir satisfaire un peu plusde monde.

Certains voient dans le codecommunal des velléités del’administration de mettre sousson contrôle les collectivitéslocales...

●● J’ai travaillé avec la commissiondes affaires juridiques et administra-tives de l’APN et je n’ai pas senti untel reproche. Au niveau du discours,

tout le monde aime critiquer, mais jen’ai pas l’impression qu’au niveau dela commission juridique ni au niveaude la plénière que le projet du gouver-nement sera remanié en profondeur. Ily a quelques amendements qui vontêtre apportés. Il y aura évidemmentdes gens qui seront contre car ils veu-lent que l’Assemblée soit un pôle desouveraineté intégrale. Cela n’existenulle part au monde où les codesmunicipaux se ressemblent. Il y a desattributions qui sont conférées auxélus pour la gestion avec une trèsgrande marge de liberté, d’initiative etde souveraineté. Mais il y a égalementdans notre pays, comme d’autrespays à caractère républicain, un Étatunitaire avec une législation et régle-mentation uniformes pour l’ensembledu pays.

Il faut que l’État soit le régulateur,qu’il vérifie la conformité des actes degestion des collectivités locales parrapport à ce qui existe. Nous n’allonsrien imposer aux APC. De toutemanière, une APC ne peut pas fonc-tionner sans l’appui et le concours del’État. La commune, elle-même, estun démembrement de l’État. Il y a desmissions de service public et des mis-sions à caractère général qui sontconfiées aux APC. Il faut que ces der-nières fonctionnent de la mêmemanière partout, dans le respect de lalégislation et de la réglementation quiest uniforme. Donc, dire que les chefsde daïra ou les walis vont prendre laplace des présidents des APC, celan’existe que dans l'imagination desgens. L’administration doit faire ce quirelève de son rôle d’administration.La collectivité fera ce que la loi quisera adoptée par le Parlement lui dic-tera de faire.

Sur quels projets se concentreactuellement votre départe-ment ?

●● Nous envisageons une luttecontre la bureaucratie, une améliora-tion du service public et dans le cadrede la révision de la loi sur les associa-tions, nous faisons un travail d'évalua-

tion. Pour l’heure, le bilan n’est abso-lument pas positif, concernant lemouvement associatif. D’abord auregard de la loi elle-même. Certainesassociations n’ont pas tenu d’assem-blées générales réglementaires, n’ontpas établi de bilan moral et financier,leurs dirigeants ne sont pas élus dansles formes réglementaires. Noussommes en train d’établir un fichiernational de toutes ces associations.Dans un premier temps, nous établi-rons une liste d’associations les plusefficaces, efficientes, les plus orien-tées vers le soutien des populations.Il y aura un cahier des charges suivantlequel ces associations déterminerontleurs activités.

Les associations sont absolumentnécessaires. C’est l’interface entrel’administration et la société. Dansson action propre qui vise la stabilitéet l'ordre public, les libertéspubliques, la gestion locale et le déve-loppement local, le ministère del'Intérieur a ouvert des chantiersdepuis plusieurs mois. La sécurité descitoyens, qui est la première des liber-tés, s'améliore par la prise deconscience des agents qui en ont lacharge que leur mission première estde préserver la paix avec la rigueurnécessaire, mais aussi avec la retenueet le sang-froid qu'il faut en face dessituations de tension. Sur un autreplan, le ministère de l'Intérieur estconscient qu'un nouvel effort doitêtre déployé pour faciliter l'accès descitoyens aux services publics et quepour les innombrables contentieux,une meilleure communication et uneconcertation plus grande sont indis-pensables à la résolution des pro-blèmes. Des mesures sont prises etnotifiées pour une application rigou-reuse. Les aspirations de la jeunesse,l’avenir du pays seront examinés avectoute l'attention voulue, c'est la seulemanière de rétablir la confiance enparticulier avec les jeunes. Dans cecontexte, l'appui sur la société civileet les associations réellement repré-sentatives est incontournable.

A. O. et N. H.

Dimanche30 janvier 2011

3LIBERTE ENTRETIEN

FranchiseL iberté avait demandé un entretien au

ministre de l’Intérieur et des Collectivitéslocales avant les émeutes de janvier. Les ques-tions portaient plus sur les missions de cedépartement mais le questionnaire s’est avérédépassé. M. Daho Ould Kablia a accepté denous recevoir pour un entretien libre, en toutefranchise. Nous pensons avoir posé les ques-tions d’actualité et il a répondu sans langue debois. Direct, impassible, reconnaissant qu’il y amal-vie et hogra chez les jeunes, il assume lesinsuffisances de l’État en matière de prise encharge de cette large portion de la population,mais il reste convaincu que les revendicationsne sont nullement d’ordre politique mais social.Le jeune a perdu ses repères identitaires et cha-cun de nous a une part de responsabilité, avait-il insisté.

Sincère dans ses réponses même dans soncostume inconfortable de ministre de l’Intérieur,il faut reconnaître qu’il n’a éludé aucune ques-tion et que c’est la première fois qu’une per-sonne publique va au fond de ses convictionset de son attachement à la stabilité du pays etaux valeurs de la République.

Liberté

L’ÉDITO

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“Les jeunes se retrouvent alors à tourneren rond avec ce sentiment de frustrationqui leur fait penser qu’ils sont rejetéspar leur pays.”

“Je ne veux pas me prononcer sur l’étatd’urgence, si ce n’est pour dire que legouvernement aura peut-être à examinerce dossier pour voir si le fait qu’il soittoujours en vigueur peut apparaître positifou si on peut s’en passer.”

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L’ACTUALITÉ EN QUESTIONDimanche30 janvier 2011

4 LIBERTE

APRÈS AVOIR BLOQUÉ LA LISTE DES BÉNÉFICIAIRES DE LOGEMENTS SOCIAUX

Des familles squattent des habitationsen construction à Souidania

Ayant eu vent d’une information selon laquelle ces logements seront destinés aux familles venantde Bab El-Oued, dans le cadre de leur relogement, ces familles ont décidé de les occuper.

V endredi vers 18h, des jeunesde la ville de Souidania ont

décidé de squatter des im-meubles, en pleine construction,de la cité des 500-Logements del’OPGI en y faisant rentrer leurfamille. Informés de la situation,les autorités locales arrivent surles lieux avec les forces de l’ordrequi commencent dès 5h du matinà déloger les familles squatteuses.

Vers 11h du matin, les lieuxétaient calmes et aucune traced’affrontement n’était visible. Les“squatteurs chassés” et les forces desécurité avaient déserté les lieux.D’après les témoignages des voi-sins, un dispositif de sécurité dra-conien a été déployé pour fairesortir les familles. “Il y avait desagents de la gendarmerie qui ont utilisédu gaz lacrymogène, tiré vers les habita-tions, ainsi que de l’eau chaude et ils ontmême lâché les chiens, d’ailleurs un dessquatteurs a été mordu par une bête, ilest toujours à l’hôpital”, a raconté unvoisin. Il a également souligné quequatre personnes sont encore engarde à vue. Selon les agents desécurité de l’OPGI, près de 120familles sont venues occuper “illé-galement” les maisons. “Ne sachant

pas quoi faire, nous avons contacté ladirection. Nous ne pouvons pas, seuls,barrer la route à ces personnes”,enchaîne ce responsable. Pourleur part, les habitants de la villeexpliquent les raisons qui ontpoussé ces familles à agir de lasorte. “Les habitants de la ville

devaient bénéficier de 80 logementssociaux. Les listes sont sorties danstoutes les villes de la capitale, sauf ici.Depuis quelques jours, il y a desrumeurs qui circulent selon lesquelles cesmaisons vont servir à reloger les habi-tants Bab El-Oued. Ayant eu vent decette rumeur, certaines familles ont pani-

qué et décidé d’agir de la sorte”, a rela-té un habitant. Un autre a ajoutéque “depuis 10 ans, 5 000 logementsont été construits et seules 60 familles dela ville en ont bénéficié”.

Les habitants de la ville n’ontpas caché leur colère et leur désar-roi. “À chaque fois que nous nous plai-gnons, les responsables nous disent:vous n’avez qu’à construire des bidon-villes”, s’est indigné un habitant.

Pour Mohamed Deryas, prési-dent de quartier, les squatteurssont des jeunes membres des

familles vivant dans des bidon-villes ou des habitations précaires.

Il a expliqué les raisons qui ontpoussé le P/APC à bloquer la liste.“Les instructions venues de plus haut.C’est pour cela que la liste n’est pas sor-tie”, fait-il savoir. “L’APC a pour ordrede reloger les familles habitants Bab El-Oued ou Belcourt. Ils sont prioritaires”,souligne-t-il. Contacté par nossoins, le P/APC a refusé de nousrecevoir, prétextant qu’il était enréunion.

DJAZIA SAFTA

PROCÈS DE L’ATTENTAT DE BORDJ BOU-ARRÉRIDJ

Six terroristes condamnés à la peinecapitale et 15 autres acquittés

ATTAQUE TERRORISTE CONTRE LA GARDECOMMUNALE D’ASSI YOUCEF (TIZI OUZOU)

Un mort et trois blessés

A près trois jours de délibérations, le verdict dansl’affaire de l’attentat de Bordj Bou-Arréridj s’est

terminé tard dans la soirée de vendredi. La cour deConstantine a, en effet, prononcé la peine capitaleassortie d’une amende de 500 000 DA à l’encontre de6 terroristes parmi les 26 impliqués dans la mêmeaffaire pour constitution d’un groupe terroriste armé,homicide volontaire prémédité, vol qualifié et pos-session d’armes de guerre interdites. Quatre autresterroristes, accusés de financement et soutien au ter-rorisme dans la même affaire, ont été condamnés à 2 ans de prison ferme assortie d’une amende de10 000 DA. Par ailleurs, 16 autres accusés ont étéacquittés. Signalons que le représentant du ministèrepublic a, lors de son réquisitoire jeudi dernier, requisla peine capitale pour les 15 accusés pour homicidevolontaire. Pour les 11 autres accusés, il a requis 10ans de prison ferme et 500 000 DA d’amende.

Pour rappel, cet attentat remonte au 17 juin 2009,lorsqu’un groupe terroriste activant dans les maquissitués entre les wilayas de Bouira, Bordj Bou-Arréridjet Béjaïa et composé d’une soixantaine de personnesa tendu une embuscade sur la RN5 au lieu-dit OuedKesir. L’attaque, considérée comme étant la plusmeurtrière menée par des terroristes contre les forcesde sécurité depuis le début de la subversion terroris-te, a fait 20 morts dont 18 gendarmes et 13 blessés.

Ces gendarmes, lâchement assassinés, faisaientpartie d’un convoi qui escortait des travailleurs chi-nois chargés de la construction de l’autoroute Est-Ouest. Les accusés ont été capturés lors des opéra-tions de recherche déclenchées par les éléments dela Gendarmerie nationale appuyés par les autresforces de sécurité et qui ont duré plusieurs semainesaprès ce sinistre et odieux crime.

SOUHEÏLA B.

Les habitants deSouidania n’ont pascaché leur désarroi.

Louiza/Liberté

D ans la nuit de vendredi à same-di, vers 23h, un groupe terro-

riste, en nombre important,semble-t-il, a attaqué à la roquetteartisanale “heb heb”, le siège de lagarde communale d'Assi Youcef,chef-lieu communal, 45 km au sudde Tizi Ouzou, apprend-on desources concordantes. L’attentats’est soldé par la mort d’un gardecommunal, un jeune originaire de lalocalité, et trois autres blessés,ainsi que par d’importants dégâtsengendrés au cantonnement, dontune grande partie a été démolie parla violence de l’attaque, précise-t-on de mêmes sources. Le groupearmé, explique-t-on, a encercléd'abord le siège de la garde com-munale, avant de passer à sonaction criminelle.

On croit savoir que des habita-tions, toutes proches du camp, surla route menant vers Mechtras, ontété également touchées. Selon nossources, les échanges de tirs ontduré très longtemps. Si ce n’était lariposte énergique des gardes com-munaux, estiment nos sources, lebilan aurait été très lourd. Les habi-tants du chef-lieu ont vécu un véri-table cauchemar au point où ilsn'ont pas fermé l'œil tout le reste

de la nuit. À en croire d’autreséchos, les tirs ont duré plus dequatre heures.Le groupe a pu par lasuite prendre la fuite du côté dumassif forestier du Djurdjura. Entout cas, c'est l'une des plus vio-lentes attaques enregistrées dansla région, tant des vitres ont sensi-blement vibré même à Mechtras,distante de 7 km du cantonne-ment. Hier matin, le chef-lieu decette municipalité rurale a étéentièrement encerclé par les ser-vices combinés de sécurité.

La police scientifique s'est ren-due sur les lieux pour récolter desindices pouvant l'aider à mener sonenquête. De son côté, l'exécutifcommunal a procédé à l’évaluationdes dégâts et s’est solidarisé avecles familles des victimes et de lapopulation puis a organisé lesfunérailles du jeune décédé. Lamort de ce jeune garde communal,très estimé par ses collègues, acréé un grand émoi dans la région.Pour rappel, il y a de cela un mois,les citoyens avaient pu repousser,dans la même localité, une incur-sion terroriste d’un groupe armé,voulant probablement s’approvi-sionner en nourriture.

F. I.

DISPOSITIF DE PRÉVENTION ET DE SÉCURITÉÀ L’APPROCHE DE LA FÊTE DU MOULOUD

La chasse aux pétards cibleles grossistes et les importateurs

L es services de sécurité multi-plient les saisies de pétards à

quelques semaines de la fête duMouloud Ennabaoui. Un dispositifde prévention a été mis en placedepuis quelques jours afin decontrecarrer l’alimentation dumarché informel.

Les services de sécuritémènent une vaste opération delutte contre la vente de pétards etde différents produits pyrotech-niques. Ces opérations vonts’étendre aussi aux lignes ferro-viaires. Des descentes sont effec-tuées par les sections de sécuritéet intervention (SSI) dans lestrains.

Les services de police, desDouanes, de la Gendarmerienationale (GN) ont reçu des ins-tructions pour renforcer le contrô-le. Une importante saisie depétards a été enregistrée la semai-ne dernière par les services de lagendarmerie, notamment à l’estdu pays dépassant 140 000 unitésen deux jours.

À cet effet, selon la cellule decommunication du commande-ment de la GN, les éléments del’Escadron de sécurité routière(ESR) d’El-Tarf ont interpellé unautomobiliste et 60 860 pétardsen provenance de la contrebandeont été saisis. Dans la même

wilaya, les mêmes services ontinterpellé trois autres personnes,transportant à bord d’un véhicule,34 840 pétards.

À Mila, les gendarmes de lasection de Sécurité et d’interven-tion (SSI) du groupement de Mila,effectuant une patrouille, ontinterpellé une personne en pos-session de 31 576 pétards.

Dans la wilaya de Sétif, les gen-darmes de la brigade d’El-Eulmaont interpellé trois personnestransportant, à bord d’un autocar,10 620 pétards. Les douaniers deleur côté passent les conteneursau peigne fin.

NEILA B.

BORDJ BOU-ARRÉRIDJUN JEUNE CHÔMEUR S’IMMOLE PAR LE FEU À MEDJANA●● La wilaya de Bordj Bou-Arréridj vient d’enregistrer la quatrième tentative d’immola-tion, mais cette fois elle a été fatale. En effet, un jeune homme, B. Adelhafid, âgé de 26ans, habitant la ville de Medjana, à 12 kilomètres du chef-lieu de wilaya, s'est immolépar le feu, vendredi aux environs de 20h45. Le jeune homme s'est aspergé le corpsd'essence et a mis le feu en criant : “Kraht ! Kraht !” (J’en ai marre ! J’en ai marre !). Etles flammes commençaient à dévorer son corps sous les yeux d'une foule choquée etbouleversée. Selon des sources locales, malgré l’intervention des passants, le jeune n'apu échapper à la mort. Souffrant de graves brûlures, au troisième degré, la victime a étéimmédiatement transférée à l’hôpital Bouzidi-Lakhdar avant d’être évacuée dans un étatcritique vers un service spécialisé au CHU de Constantine où il a rendu l’âme. Selon lestémoignages que nous avons recueillis, ce jeune entendait protester à travers cet actede désespoir contre sa détresse sociale : pas d’emploi fixe et pas de toit. Par ailleurs,une délégation officielle, conduite par le wali de Bordj Bou-Arréridj, s'est rendue àMedjana, pour présenter ses condoléances à la famille de Abdelhafid B. la victime.“Nous avons évacué la victime vers le CHU de Constantine au service des grands brû-lés. Mais, à l’aube, le jeune homme a rendu l’âme. Nous allons prendre en charge lafamille”, a déclaré le wali.

CHABANE BOUARISSA

YAKOURÈNEUN COLLÉGIEN A TENTÉ DE SE SUICIDER●● Un écolier âgé de 14 ans, scolarisé au CEM de Yakourène, a été sauvé dejustesse jeudi dernier d’une mort certaine suite à une tentative de suicide. Lesfaits se sont déroulés aux environs de 10h du matin, lorsque les élèvess’apprêtaient à sortir en récréation, quand soudain, et sans aucune raison, lejeune élève qui suivait depuis trois ans une scolarisation ordinaire dans ce CEMet sous le regard stupéfiant de ses camarades, a d’abord, sombré en larmes puiss’est dirigé vers la fenêtre de la classe située au 3e étage du collège pour tenter dese jeter dans le vide. Il ne doit son salut qu’à l’intervention rapide de sonenseignant et de quelques camarades de classe pour le retenir. L’élève a étéconduit à l’administration, qui a vite alerté les parents. À signaler que c’est lepremier cas de tentative de suicide d’un adolescent dans cette région. Il esturgent de sécuriser les classes situées aux étages supérieurs des établissementsscolaires pour éviter le pire.

B. T.

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●● Le Salon du livre du

Caire, grand rendez-vousannuel de l’édition, n’aurapas lieu cette année à causedes émeutes anti-Moubarak. Décision estdonc prise de l’annuler. Et le

centre des expositions esttransformé en casernementde l’armée. Du coup, lesdélégations invitées, dontcelle de l’Algérie, ont étépriées de refaire leurscartons.

●● Au moment où l’on

parle avec insistance de laprimauté de la productionnationale dans le domainedu médicament, voilà quecertains fournisseursétrangers, à l’exemple dulaboratoire jordanien Hikma,continuent de faire fi decertains paramètres dans lafabrication, notamment del’antibiotique. C’est le casdu Penamox, del’amoxicilline en poudre oùHikma continue d’utiliserdes flacons en plastiquealors que la norme instauréepar le créateur de lamolécule mère, enl’occurrence le laboratoireGlaxoSmithKline, est

l’utilisation de flacons enverre. L’entreprise Saidal,premier producteur nationalde médicaments, respectecette norme et, mieux, sonproduit Amoxypen,amoxicilline en poudre, estvendu beaucoup moins cherque celui commercialisé parle laboratoire jordanien. Le ministère de la Santé, quia classé Hikma parmi lesproducteurs demédicaments alors qu’il nefait que de la sous-traitance, est interpellé afinde remédier à cettesituation et faire respecterles normes. La santé du citoyen endépend.

LE RADAR

DDEELLIIBBEERRTTEE

5LIBERTE

ÉVACUATION DE MALADES DE TIZI OUZOU VERS ALGER

L’exigenced’une infirmière

À CAUSE DES ÉMEUTES QUI SECOUENT L’ÉGYPTE

Le Salon du livredu Caire annulé

Dimanche30 janvier 2011

IMPORTATION D’ANTIBIOTIQUES

Le ministère de laSanté interpellé sur

le respect des normes

●● C’est un véritable cri de

détresse que la famille d’unpatient vient de lancer enversles responsables du CHU deTizi Ouzou, un établissementpourtant connu pourl’humanisme de sespersonnels. Selon la versionde la famille en question, leurmalade avait un rendez-vousferme pour subir une radio àl’hôpital Aït-Idir à Alger.L’ambulance désignée, lemalade préparé, l’infirmière aexigé de prendre place aucôté du chauffeur et non

dans le compartiment dumalade. Cette exigenceentraînera purement etsimplement l’annulation del’évacuation du patient versAlger. Déjà que le malade nedispose pas de sontraitement — il est en rupturedu stock, nous dit-on —, safamille devra refaire leparcours du combattant pourpouvoir lui arracher un autrerendez-vous. Espérant que,cette fois-ci, l’infirmière oul’infirmier désigné accepterade l’accompagner…

[email protected] animée par Hamid Saïdani

DESTINÉ AUX ÉLÈVES DE 4e ANNÉEMOYENNE ET PLUS

Un nouvel ouvragepour l’apprentissage

de l’anglais sur les étals ●● Après Improve your English,

édité en 2002, un nouveaulivre My Helpful Companion,destiné aux élèves de 4e

année moyenne et plus, serabientôt sur les étals à Béjaïa.Édité à compte d’auteur parl’enseignant Boudjit Kheir, celivre vise à renforcer lesconnaissances des élèves engrammaire et en lexique-phonétique en vue d’unemeilleure préparation àl’examen du BEM. “Réparti ensix chapitres et comprenant des

suggestions relatives auprogramme de l’éducationnationale, My HelpfulCompanion est un support quiaccompagne l’apprenant dansl’apprentissage de la langueanglaise”, écrit l’auteur.L’ouvrage qui vient deparaître est le fruit d’unetrentaine d’annéesd’expérience de l’auteur dansl’enseignement de la languede Shakespeare. “La pédagogien’a pas dit son dernier mot”,conclut l’auteur.

L’EXPOSITION SE TIENDRA EN FÉVRIER PROCHAIN À BÉJAÏA

Le cycle et le motocycleferont-ils concurrence

à l’automobile ?

CONCOURS DE LA MEILLEURE ŒUVRE POÉTIQUE

La 9e édition se déroulejusqu’au 20 mars

●● La 9e édition du

concours de la meilleureœuvre poétique a été fixéedu 20 janvier au 20 marsprochains, a annoncé hierl’organisateur l'ÉtablissementArts et Culture d'Alger. Cettemanifestation culturellethématique, qui s'imposecomme une tradition plusqu'une occasion, revientchaque année pour saluer “lesamoureux et les mélomanes de lapoésie”. Le concours estouvert à toutes les franges dela société et dans toutes leslangues en usage en Algérie(arabe classique et dialectal,

tamazight et français),précise-t-on. Les participantsdoivent envoyer 3 œuvresinédites en 5 exemplaireschacune, accompagnéesd'une fiche derenseignements àl'Établissement Arts etCulture (Alger). Lesparticipants ayant déjà reçuun prix n'ont pas le droit deprendre part à cette édition.Les œuvres des candidatsseront soumises à un jurycomposé d'hommes delettres et de poètes quiattribueront les 3 grands prixpour chaque langue.

●● Le Salon du cycle, moto-

cycle et pièces de rechangese tiendra du 20 au 26 févrierà la grande surface du Lac deBéjaïa, organisé par RH.International Communication.Parmi les participants, Cygmay sera présente en force toutcomme d'autres distributeursqui souhaiteraient faireconcurrence aux quatreroues, particulièrement encette période où les embou-teillages font augmenter letaux d'absentéisme au sein

de plusieurs entreprises. Unemanifestation qui ne fera quecontribuer à la sauvegarde del'environnement et pousserles familles à aller faire unsport ou tout simplement dutourisme. C'est l'outil indis-pensable pour générer denouveaux contacts d’affairesfructueux, analyser le marchéet la concurrence et surtoutévaluer en direct l'impact desproduits et des servicesauprès de la clientèle et desutilisateurs.

●● Une opération de

“réhabilitation en profondeur”de la station thermale deHammam Knif, située dansla commune de Baghaï, àquelque 25 km deKhenchela, sera prochainement entamée, aindiqué hier le directeur dewilaya du tourisme. Lestravaux seront conduits, aajouté M. Mourad Bachiri, sur labase d’une étude“minutieuse et spécifique”compte tenu de la nature

de l’opération qui devrapréserver les vapeursjaillissant à unetempérature de 70° sur cesite de nature rocheuse.Selon le mêmeresponsable, le site, aprèssa réhabilitation etl'installation deséquipements d'accueil(hébergement, restauration,salles de soins, bureau deposte, parking), sera “ouvertà l'investissement selon uncahier des charges spécifiant lanature de l'exploitation”.

KHENCHELA

Vers la réhabilitationde la station thermale

de Hammam Knif L’ONS QUALIFIE LA SITUATION

D’EFFRAYANTE

16 000 MORT-NÉS/AN EN ALGÉRIE●● Trente-six mille enfants meurent annuellementen Algérie, dont 16 000 mort-nés et le reste desdécès est enregistré durant la première année de lavie, a indiqué l'Office national de statistiques (ONS).Dans une communication intitulée “L’expériencealgérienne dans l'estimation de la mortalité infantileen Algérie” au congrès sur “la mortalité infantile enAlgérie”, organisé dans le cadre du projet desoutien de mise en œuvre de l'accord d'associationentre l'Algérie et l'UE, Omar Benbella, cadre à l'ONS,a qualifié la situation actuelle “d'effrayante”, car ellepersiste depuis 5 à 6 ans. L'intervenant a avancé untaux de 24,5 décès sur 1 000 naissances vivantesenregistré ces dernières années, appelant à lanécessité d'établir un plan national pour laréduction de ce taux, considéré comme l'un desindicateurs de développement du pays.

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L’ACTUALITÉ EN QUESTIONDimanche30 janvier 20116 LIBERTE

SONNANT COMME UN DÉBUT DE FIN DE RÈGNE APRÈS QUATRE JOURS D’ÉMEUTES

LE RAÏS A DISSOUS LE GOUVERNEMENTET PROMIS DES RÉFORMES

Après une journée particulièrement chaude et mouvementée, le soulèvement populaire ayant gagné en volume et en intensitéet la répression ayant fait au moins 27 morts et plus d’un millier de blessés, le raïs égyptien a enfin daigné s’adresser,

vendredi soir, à une population égyptienne décidée à en découdre.

S ous la double pression de la rue qui bra-vait les interdits depuis quatre jours et

des puissances occidentales de plus enplus pressantes, en particulier les États-Unis, Hosni Moubarak a annoncé la démis-sion du gouvernement, la formation d’unnouveau cabinet dès le lendemain et, sur-tout, promis des réformes démocratiques.

“Il n’y aura pas de retour en arrière sur lavoie des réformes que nous avons choisie,et nous avancerons avec de nouvellesmesures qui confirment notre respect del’indépendance de la justice et plus de liber-té aux citoyens”, a déclaré le dirigeantcontesté. “Il y aura de nouvelles mesurespour une justice indépendante, la démocra-tie, pour accorder plus de liberté auxcitoyens, pour combattre le chômage, aug-

menter le niveau de vie, développer les ser-vices et aider les pauvres”, a-t-il encore pro-mis. “J’ai pleinement conscience des aspi-rations légitimes du peuple et je connaisbien l’ampleur de ses préoccupations et deses souffrances”, mais “la frontière estmince entre la liberté et le chaos, et jepenche pour la liberté des gens à exprimerleurs opinions autant que je tiens à la néces-sité de maintenir la sécurité et la stabilité del’Égypte”, a-t-il ajouté dans une ultime tenta-tive de justifier la répression féroce qu’il amise en œuvre et sa décision d’impliquerl’armée dans les opérations de maintien del’ordre. Les propos du raïs semblent loind’avoir convaincu et encore moins d’avoiremporté l’adhésion des manifestants.Malgré le couvre-feu, la nuit de vendredi àsamedi a été chaotique et les rues du Caireétaient arpentées par des centaines demanifestants continuant à scander des slo-gans hostiles au régime et demandant le

départ de Moubarak. Des informationscontradictoires arrivent néanmoins du Caireet d’autres villes d’Égypte. Ainsi, alors quel’envoyé spécial de Channel 4 a fait état decocktails Molotov lancés encore contre lesforces de l’ordre après le discours du prési-dent, un journaliste de l’AFP a, quant à lui,rapporté que des soldats lançaient dessignes de victoire aux manifestants qui ontbravé le couvre-feu. Une chose est néan-moins sûre, le siège cairote du parti au pou-voir, symbole du pouvoir despotique, a étébrûlé et mis à sac par des manifestants,sous l’œil impassible des policiers qui nesont pas intervenus. La question qui tarau-de tous les esprits est, à l’heure actuelle,celle se rapportant à l’attitude de l’arméedans les heures et les jours à venir. Si ellevenait à basculer, alors on assisterait sansaucun doute à un scénario à la tunisienne.Surtout que l’intervention télévisée deMoubarak n’est pas sans rappeler l’ultime

discours de Ben Ali avant son départ. Sitôtaprès l’allocution télévisée du raïs, le prési-dent américain Barack Obama, intervenantau cours d’une conférence de presse, a affir-mé qu’il demandait au président égyptien de“mettre des faits sur les mots”. Certes, il estdifficile de prévoir l’issue finale du soulève-ment de la rue égyptienne, unique en songenre depuis le début des trente ans derègne de Moubarak. Mais, une chose estsûre : les promesses présidentielles sontinsuffisantes pour ramener le calme et, fortsde la récente expérience tunisienne et despressions exercées par les États-Unis surles autorités du Caire, les manifestants n’en-tendent pas s’arrêter en si bon chemin.

Sauf qu’il n’est pas sûr, même siMoubarak et son clan venaient à partir, queles choses se passeraient comme en Tunisieoù, pour l’instant du moins, les grandesdérives et le chaos ont été évités.

M. A. B.

LES MANIFESTATIONS ONT FAIT 100 MORTS ET 2 500 BLESSÉS EN CINQ JOURS

Les Égyptiens braventle couvre-feu de Moubarak

“M oubarak, va-t-en !” criait-on à la placeTahrir, après l’annonce, vers midi, de

la démission du gouvernement, conformé-ment à la promesse faite la veille au soir parle raïs. Un nouveau cabinet devait être formédans la journée d’hier, mais cela n’aura euaucun impact sur la situation, les manifes-tants ne voulant pas de changements “defaçade” qui permettent au régime de durer etde se régénérer. Au centre-ville du Caire, oùdes bâtiments officiels, dont le siège du partiau pouvoir, étaient en proie aux flammes, lesmilitaires ont sécurisé, dès la mi-journée, lemusée des antiquités égyptiennes qui recèledes richesses incommensurables. Selon desobservateurs sur place, les échanges entremilitaires et manifestants étaient plutôt ami-caux, ces derniers grimpant même sur deschars sans se faire violenter. On se demande,dès lors, si le comportement pacifique, jus-qu’ici, des militaires est à lier avec la visiteéclair du chef d’état-major de l’armée égyp-tienne à Washington. Mais, en même temps,des policiers ont tiré, selon l’agence de pres-se Reuters. À Ismaïlia, des témoins ont faitpart de heurts violents entre manifestants etpoliciers. Pour sa part, la chaîne Al-Jazeeraannonçait, dès 10 heures, hier, 15 tués àSuez et 23 à Alexandrie, deuxième plus gran-de ville du pays. À 11 heures, la radio France-Info annonçait, pour sa part, que 30cadavres, dont ceux de deux enfants, ont ététransférés dans un hôpital du Caire. Au total,des sources indépendantes estimaient à plusde 100 morts et 2 500 blessés le bilan dusoulèvement, alors qu’au même moment, leministère de la Santé faisait état de 38 morts,dont des policiers, pour la seule journée devendredi. À 14 heures, on apprenait quedans la seule ville d’Alexandrie, le bilan était

de 36 morts et que 8 personnes ont ététuées par balle dans une prison située dansles faubourgs du Caire. À Rafah, ville frontiè-re avec la bande de Gaza, le siège de la sécu-rité de l’État a été attaqué et trois policiersont été tués, rapportaient des témoins. À tra-vers toutes les villes du pays, plusieurs com-missariats de police étaient en flammes,dont 17 dans la seule capitale du pays. Selonles services de sécurité, plus de la moitié descommissariats du pays ont été incendiés. Unpeu plus tard, des milliers de manifestantstentaient d’attaquer le ministère del’Intérieur, brûlant des voitures de police àproximité de l’immeuble et des tirs fournisétaient entendus aux environs du siège de laBanque centrale et dans le voisinage d’uneprison du Caire. La police aurait ouvert le feusur les manifestants, tentant de prendred’assaut le ministère de l’Intérieur, tuant troismanifestants, selon un premier bilan annon-cé par la chaîne qatarie Al-Jazeera. Alorsmême que les communications télépho-niques suspendues vendredi ont été réta-blies hier matin, sous la forte pression desÉtats-Unis, le couvre-feu a été étendu de 16heures à 8 heures du matin dans les grandesvilles du pays, et l’armée, qui s’est gardéed’intervenir jusqu’à présent, a appelé la

population à le respecter et à s’organiserpour se protéger des pilleurs. Pour sa part, latélévision d’État a averti que quiconque bra-verait le couvre-feu se mettrait en danger.Les manifestants se trouvaient cependant

par milliers dans les rues après l’entrée envigueur du couvre-feu et la situation s’an-nonçait des plus tendues pour la nuit desamedi à dimanche. Les évènements san-glants qui se déroulent en Égypte ont provo-qué de nombreuses réactions internatio-nales. Alors que la Maison-Blanche continuesa pression sur Moubarak pour ne pas tirersur les manifestations pacifiques, pourl’Union européenne, “les violences doivent ces-ser”. Le Premier ministre français, de soncôté, a estimé que “c’est le peuple égyptien quidécide”. A contrario, et sans surprise, plu-sieurs chefs d’État arabes ont appelé leurhomologue égyptien pour lui exprimer leursoutien. Pour sa part, l’Iran, qui a rompu sesrelations diplomatiques avec Le Caire depuistrente ans, “suit et observe attentivement les évè-nements en Égypte, et attend des responsables dupays qu’ils écoutent la voix de la nation musulmaneet qu’ils se soumettent à ses exigences légitimes”,selon le porte-parole de la diplomatie ira-nienne. Cette déclaration du pays des mol-lahs a eu un écho immédiat en Égypte,puisque quelques minutes plus tard, lesFrères musulmans ont appelé à “une passationpacifique du pouvoir”. Dans une ultime tentati-ve de calmer les esprits, Hosni Moubarak aannoncé, hier, la désignation du patron deses services secrets, le général OmarSouleymane, au poste de vice-président, etle général Ahmed Chafic, ministre del'Aviation et ancien commandant de l'arméede l'air, a été chargé de former un gouverne-ment.

M. A. BOUMENDIL

ParM. A. BOUMENDIL

MOHAMED EL-BARADEÏ À PROPOS DE MOUBARAK“IL DOIT PARTIR”●● Le président égyptien Hosni Moubarak “doit partir”, a déclaré hier l'opposant leplus en vue, Mohamed El-Baradeï, dans une déclaration à la chaîne satellitaire France24, alors que les manifestations contre le régime se poursuivaient en Égypte. “Je des-cendrai dans la rue aujourd'hui (samedi, ndlr) avec mes collègues pour contribuer àapporter un changement (...) et pour dire au président Moubarak qu'il doit partir”, a dità France 24 M. El-Baradeï, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomiqueet prix Nobel de la paix en 2005. “Le président Moubarak n'a pas compris le messagedu peuple égyptien. Son discours a été totalement décevant. Les protestations vont sepoursuivre avec plus d'intensité jusqu'à la chute du régime”, a-t-il ajouté. “Quand unrégime se comporte avec une telle bassesse et ouvre les canons à eau sur quelqu'unqui a remporté le prix Nobel de la paix, cela indique que c'est le début de la fin pour cerégime et qu'il est temps qu'il parte”, a-t-il ajouté, en référence aux manifestations de laveille au Caire auxquelles il a participé. Jeudi, M. El-Baradeï s'était dit prêt à mener latransition en cas de départ du président Moubarak. “Si le peuple veut que je mène latransition, alors je ne le décevrai pas”, avait-il déclaré devant des journalistes à l'aéro-port de Vienne, avant de prendre l'avion pour Le Caire. “Je suis ici avec l'espoir decontinuer à travailler pour un changement ordonné et pacifique. (...) J'espère que lerégime cessera la violence, les détentions et la torture”, avait-il déclaré à son arrivée auCaire.

R. I./AGENCES

D. R

.Alors que la nuit de vendredià samedi a étéparticulièrement violentemalgré les promessesd’ouverture du présidentMoubarak et malgré lecouvre-feu que lesmanifestants n’ont pasrespecté, des milliersd’Égyptiens ont de nouveauinvesti les rues dès hiermatin.

La rue égyptienne est restéefortement mobilisée.

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L’ACTUALITÉ EN QUESTIONDimanche

30 janvier 20117LIBERTE

LA RÉVOLUTION DU JASMIN EMBRASE LE MONDE ARABE

Vendredi noir pour les régimesdu Moyen-Orient

De l’Égypte à la Jordanie en passant par le Yémen, la Révolution du Jasmin commenceà toucher des régimes arabes qui se maintiennent depuis des décennies grâce au carcan de la peur.

L es manifestations populairesont gagné la plupart des pays

arabes, à l’exception des monar-chies pétrolières du Golfe, dont lesprinces savent bien qu’ils ne serontpas épargnés par la lame de fond.Encore que dans ces îlots de pétro-le, Oman a eu ses instants defrayeur : un demi-millier de mani-festants ont défilé à Mascate pourprotester contre la cherté de la vie,un défilé modeste mais qui indiqueque le feu peut également prendredans les monarchies du Golfe.Avant-hier, vendredi, la fièvre s’estpropagée à l’Égypte, la Jordanie etle Yémen où les citoyens sont des-cendus dans la rue pour réclamerleurs droits sociaux, économiqueset politiques.

“C’est une dynamique qui s’estenclenchée dans le monde arabe”, seréjouit l’universitaire BourhanGhalioun, auteur, dès 1977, d’un“Manifeste pour la démocratie dans lemonde arabe”, pour qui ce n’est plusqu’une question de temps, dès lorsque les populations ont découvertà travers ce qui s’est produit enTunisie. Les populations arabes ontréalisé qu’il fallait tout simplementbriser l’étau de la peur. LesTunisiens ont montré qu’il étaitpossible, et avec une vitesse sur-prenante, de renverser un régime etque ce n’était pas si difficile qu’onpouvait l’imaginer, aussi bien dansles pays concernés qu’à l’étranger,a expliqué Ghalioun, directeur duCentre d'études sur l'Orientcontemporain à Paris. L’Égypteconnaît, depuis mardi, les protesta-tions les plus importantes depuisl’arrivée au pouvoir, en 1981, duprésident Hosni Moubarak ; sespopulations ont brisé le mur de lapeur en affrontant, vendredi aprèsla prière, les forces de police, obli-geant le raïs pharaon à se réfugier à

Charm el-Cheikh, la station bal-néaire sur le Sinaï, frontalièred’Israël, pour concocter un répit. Ilpromet des réformes politiques etéconomiques mais le divorce estconsommé. C’est dorénavant unprésident affaibli et sous haute sur-veillance. Les Égyptiens ne vontpas lâcher la pression, ils nes’avouent pas du tout vaincus, ilsjurent d’intensifier leur lutte.L’armée, de son côté, ne pourrapas être son éternel rempart, sauf àse décrédibiliser d’une populationavec laquelle elle avait fraternisévendredi.

Et à l’étranger, les images de sarépression sauvage ont fait de luiun dirigeant pas fréquentable. LesAméricains, à qui son régime doiten grand partie sa survivance, l’ontsuffisamment averti : lui, qui étaitconsidéré, jusqu’à vendredi,comme un pôle de stabilité dans lemonde arabe et une digue politique

contre l’islamisme, est souscontrôle. La fièvre a gagné égale-ment le Yémen où des dizaines demilliers de personnes ont encoremanifesté, vendredi, pour réclamerle départ du président Ali AbdallahSaleh, au pouvoir depuis 32 ans,alors que les Frères musulmans deJordanie, principale force d’opposi-tion, ont appelé à une nouvellemanifestation vendredi. Les mani-festations sont parties de Sanaâ oùdes étudiants ont appelé à unchangement démocratique. Legouvernement a annoncé cettesemaine une augmentation dessalaires. Le président Saleh a assu-ré qu’il ne pensait pas transmettrele pouvoir à son fils. Trop tard, enJordanie, malgré l’annonce de nou-velles mesures sociales et la pro-messe par Abdallah II d’aller del’avant dans les réformes poli-tiques, des milliers de manifestantsont participé à des marches et sit-

in à Amman appelant à la propaga-tion de la révolution tunisienne.

Au Soudan, le calme est précai-re. Le 16 janvier, les partis d’oppo-sition ont réclamé la fin du régimetotalitaire du président Omar el-Béchir et demandé la démission duministre des Finances, jugé respon-sable de la hausse des prix desdenrées alimentaires, et la normali-sation n’est pas à l’horizon.Auparavant, des heurts avaientdéjà opposé la police à des étu-diants protestant contre la haussedes prix et la malvie.

En Mauritanie, le contexte estégalement électrique. L’immolationà Nouakchott, le 17 janvier, d’unhomme d’affaires mécontent durégime est un détonateur. Situationidentique au Maroc où quatre per-sonnes ont tenté de s‘immolerdepuis le 21 janvier. Mohamed VI aprocédé à l’achat d’importantesquantités de céréales afin d’éviter

des pénuries pesant sur le climatsocial.

Chez nous, la dernière grandevague émeutière qui a fait 5 mortset 800 blessés n’est pas effacéedes esprits. Le gouvernement, quil’a réduite à une question d’huile etde sucre, s’est précipité dans cequ’il sait faire : la fuite en avant etle populisme. Gel de son arsenaljuridique devant, à ses yeux, mettrefin à l’économie informelle et à lacorruption et nouvelles promessesquant aux prix des produits de pre-mière nécessité et aux augmenta-tions de salaires ! Contrairement àses homologues qui sont égale-ment assis sur des volcans, le gou-vernement algérien donne l’air dene pas être concerné du tout pardes revendications d’ouverturepolitique. La police a empêché vio-lemment une marche pour ladémocratie à Alger.

Alors qu’elle enregistre de nou-velles adhésions, la Coordinationpour le changement et la démocra-tie marchera le 12 février, sesmembres proposent de reprendreles mêmes slogans qui ont conduità la victoire de la Révolution duJasmin en Tunisie et qui ont étéscandés en Égypte et ailleurs dansle monde arabe. S’il est vrai qu’unecontagion mécanique de type tuni-sienne est incertaine, et l’Égyptevient de montrer qu’en raison desspécificités de chaque pays arabe,aucun processus de changementne ressemblera à un autre, il n’enrestepas moins que ces mouve-ments de protestation qui se pro-pagent comme des feux folletsdans les pays régimes arabes, ontsurtout révélé à quel point leurspouvoirs, dont les dirigeants éta-blissent des records de longévité,manquent de légitimité populaire.

D. BOUATTA

La population égyptienne a brisé le mur de la peur en

affrontant les forces de police.

D.R

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SOULÈVEMENT DE LA RUE EN ÉGYPTE

Les États-Unis inquiets pour Israël

L e président Obama qui, à partir de laMaison-Blanche, a répondu jeudi à des

questions de citoyens envoyées via Youtubeconcernant les grandes lignes de son pro-gramme, qu’il avait annoncé durant son dis-cours sur l’état de l’Union, a confirmé sonsoutien au président Moubarak, faisant deson mieux pour ne pas se prononcer contrele peuple égyptien. “Le gouvernement (égyptien)doit être prudent de ne pas recourir à la violence, lescitoyens dans la rue doivent aussi être prudents dene pas recourir à la violence”, dit-il, comme si les

deux parties étaient à armes égales, aprèsavoir réitéré un soutien nuancé au présidentégyptien, expliquant : “Le président Moubarak aété d’une aide considérable sur une série de pro-blèmes difficiles au Moyen-Orient, mais je lui aitoujours dit de s’assurer de faire avancer lesréformes, les réformes économiques, les réformes poli-tiques.” Hillary Clinton reprendra cette mêmeformule vendredi à partir du siège du dépar-tement d’État lors d’une conférence de pres-se, sans condamner la violente répression dela police égyptienne, qui a fait à ce jour denombreux morts.

La mise hors service des moyens de télé-communications concernant l’internet qui ainterrompu “les appels au soulèvement”, viaFacebook et Twitter, et la coupure des télé-phones mobiles qui a considérablementréduit le champ de communication ont faitpar contre l’objet d’une “presque condamna-tion”, étant traduite comme une atteinte à laliberté d’expression.

Sur un ton ferme, la secrétaire d’ÉtatHillary Clinton demandait au gouvernementégyptien, alors que l’armée égyptienne éta-blissait le siège du Caire, d’Alexandrie et deSuez, “d’annuler les mesures sans précédent qui ontété prises de couper les communications”. HillaryClinton avait aussi encouragé le dialogue

entre le gouvernement et le peuple égyptien,alors que Mohamed Al Baradei, prix Nobel dela paix en 2005, qui était revenu en Égyptepour participer à une marche pacifique, avaitété d’ores et déjà interpellé et mis sous rési-dence surveillée. Les inquiétudes deWashington s’expliquent d’elles-mêmes.

Le président Hosni Moubarak a depuis 30ans garanti le traité de paix avec Israël(1979), devenant aussi un partenaire incon-tournable pour l’implémentation de la stra-tégie américaine dans la région.

La perte de Moubarak pourrait rompre lesalliances déjà établies et surtout provoquerune nouvelle distribution des cartes dans larégion, avec un Iran, à même de se doterd’armes de destruction massive, cherchedepuis une dizaine d’années à s’imposerdans la région. Zvi Handel, un ex-parlemen-taire israélien, est intervenu dans le JérusalemPost en soutenant que le départ de Moubarak“pourrait mener à un conflit qui sera désastreuxpour l’économie égyptienne et pour les relations (del’Égypte) avec les États-Unis”, lançant ainsi unavertissement aux Égyptiens pour les inciterà faire le bon choix de leader pour le cas oùMoubarak viendrait à quitter le pouvoir, alorsque le gouvernement israélien se disaitconcerné et observant “de près la situation en

Égypte” par l’intermédiaire de Yigal Palmor,son ministre des Affaires étrangères.Vendredi soir, suite au discours pédant duprésident Hosni Moubarak à la télévisionégyptienne, qui apparaissait pour la premiè-re fois depuis le déclenchement des émeuteset qui n’a pas hésité tout en s’appuyant surle Constitution d’user du leitmotiv des dicta-teurs donnant “la main étrangère” comme rai-son des événements sanglants que connaîtl’Égypte, la Maison-Blanche, qui selon dehauts fonctionnaires n’avait pas du toutapprécié l’allocution télévisée du présidentégyptien, a finalement décidé de durcir le tonsans toutefois lâcher définitivementMoubarak. Le président Obama, après s’êtreentretenu avec ce dernier pendant une demi-heure, était apparu l’air outré devant lesmédias.

“Quand le président Moubarak s’est adressé auxÉgyptiens ce soir, il a promis une meilleure démocra-tie et une plus grande opportunité économique. Jeviens de lui parler, après son discours, et je lui ai ditqu’il a la responsabilité de donner un sens à cesmots, de proposer des étapes concrètes et des actions,pour tenir cette promesse. La violence ne résoudrapas les revendications du peuple égyptien”, a décla-ré le président Obama.

C. B.G.

L’Égypte, considérée comme leporte-parole du monde arabe,devenant ainsi le premier allié del’Occident au Moyen-Orient,crée actuellement, par sesémeutes, une situation bienembarrassante et pour le moinsintrigante pour Washington quine sait plus sur quel pied danser.

De Dallas :CHAFIK BEN GUESMIA

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L’ACTUALITÉ EN QUESTIONDimanche30 janvier 2011

8 LIBERTE

ELLE SE RÉVEILLE DIFFICILEMENT DE LA RÉVOLTE

Tunisie, le jour d’après

L e jour d’après s’annonce diffici-le. Dès les premières heures de

la journée, l’avenue Habib-Bourguiba est prise d’assaut par unmillier de policiers, toutes tenuesconfondues. Aux aguets, les poli-ciers “scannent” tous les passants.Les commerces et autres caféssont tous ouverts.

À l’entrée de La Casbah, unimpressionnant dispositif policierest déployé. Même si les boutiquesde M’dinet Laârbi ont repris leursactivités, au bout des ruelles, lepassage vers le bâtiment duPremier ministère est bouclé par lapolice. La place est assiégée de filsbarbelés. “Circulez, il n’y a rien àvoir”, entend-on. Des travailleurscommunaux s’affairent à enleverles immondices et les traces desdébris de verre qui jonchent le sol.Devant le siège de l’UGTT (la cen-trale syndicale tunisienne), unecentaine de militants continuent àscander leur refus de la reconduc-tion de certaines figures de l’anciensystème au sein du gouvernementde transition. De petits groupes de

manifestants arpentent l’avenueBourguiba, étroitement encadréspar les forces anti-émeutes.Beaucoup d’intellectuels affirmentque le temps est venu pour passerà autre chose et que la contesta-tion de la rue n’a plus lieu d’être.“La révolution était spontanée, mais lagestion de l’après-Ben Ali ne peut pasêtre spontanée. Ce ne sont pas les comi-tés populaires qui vont gérer la transi-tion. Ce ne sont pas les émeutiers de SidiBouzid ou de Kasrine qui vont siéger augouvernement. Il y a un minimum desérieux”, nous lance Mohcene, unintellectuel de gauche.

Les islamistes, timidement maissûrement, commencent à sortir deleur tanière. Ils affichent ostensi-blement leurs signes distinctifs(hidjab, niqab, barbes et qamis) etnarguent les foules agglutinées aucentre-ville. Ils protestent contre lerattachement du ministère du culteau ministère de l’Intérieur.

À la veille du retour du leaderd’Ennahada, Rached Ghannouchi,les islamistes tunisiens se sententpousser des ailes, même si, sur leplan politico-médiatique, ils préfè-rent rester effacés, voire ne pastrop s’exposer.

Ce qui n’est pas le cas pour lesautres formations, notammentcelles (et elles sont nombreuses) del’extrême gauche, qui trouvent encette révolte une occasion —unique ou ultime ? — de se faireentendre.

La Tunisie est en train de chan-ger. Ses citoyens aussi. “Tout lemonde se présente en héros et tout lemonde se détache de l’ancien régime,même ceux qui applaudissaient et ceuxqui faisaient dans la délation”, nouslance Mahmoud, un jeune avocattunisois, qui semble craindre le jourd’après. “Regardez le numéro un del’UGTT, c’est le même qui avait servi lerégime de Ben Ali et c’est lui qui négocieactuellement avec le gouvernement provi-soire et se présente comme la premièreforce du pays qui parle au nom dupeuple. Ce n’est pas rassurant tout cela.”

Les irréductibles ont continué àdéfiler durant toute la journéed’hier. Ils ne veulent pas abdiquer,

faire comme si de rien n’était. Ilscraignent surtout que cette révolte,qui a provoqué la chute du dicta-teur et qui a été saluée par la com-munauté internationale, soitdétournée ou accaparée par lesanciens du régime de Ben Ali. Ceuxqui sont venus, de la Tunisie pro-fonde, dans “la caravane de la liberté”ne veulent pas baisser les bras,sans garanties. Ils savent que lamobilisation faiblira, une fois lesfoules dispersées.

Autres temps, autres mœurs, latélévision publique diffuse des clipsde groupes de rap, et ils sont nom-breux, qui chantent la chute du dic-tateur. Incroyable ! Mais le senti-ment général penche vers la fin dela récréation. Les choses sérieusesdevraient commencer à partir delundi. La Tunisie a tourné la pagede Ben Ali, mais elle ne l’a pasencore déchirée. Les craintes devoir les rescapés de l’ancien régimerevenir par la fenêtre ne se sont pastoutes dissipées.

A. B.

Ceux qui sontvenus de la

Tunisie profondene veulent pas

baisser les bras.

D.R

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APRÈS LES DÉCLARATIONS D'ÉLUS FRANÇAIS FAVORABLES AU MAROC

L’Association française des amisde la RASD “choquée”

L' Association des amis de la RASD en France(AARASD) s'est déclarée “profondément choquée” par

les propos qu'auraient tenu des élus actuellement envisite au Maroc et selon qui l'option de l'autonomieserait “largement approuvée” par les habitants du Saharaoccidental. L'AARASD appelle, dans un communiquérendu public vendredi soir, les associations des droitsde l’homme comme Amnesty, HWR, l'AMDH qui, aprèsle démantèlement du camp de Gdeim Izik ennovembre 2010, se sont rendues sur place, à “protesterauprès de ces députés”.

Un groupe de députés français, présidé par JeanRoatta, président du groupe d'amitié France-Maroc,est depuis quelques jours en visite au Maroc.L'association des amis de la RASD demande, à ceteffet, à “être reçue par ces mêmes députés et à être entenduepar la commission des affaires étrangères de l'Assemblée afinque nos représentants soient informés de la situation qui pré-vaut au Maroc et au Sahara occidental”. “La curiosité de nosdéputés ne remonte pas à octobre pour rechercher ce qui s'estpassé au camp de Gdeim Izik”, s'est-elle désolée.

À l'adresse de ces élus, l'association se demande si“20 000 personnes en ‘exil volontaire’ de leur ville d'El-Ayoun, installées dans des milliers de tentes pour protesterpacifiquement contre leur marginalisation dans leur proprepays n'est pas un mouvement suffisant pour retenir l'attention

de nos élus ?” “150 prisonniers politiques arrêtés, maltraités,pour certains torturés et violés, la plupart au secret et à l'isole-ment suite au démantèlement du camp, c'est insuffisant pourémouvoir nos élus français ?” s’est-elle également interro-gée. L'association se demande enfin si “la promotionsans nuance de l'option de l'autonomie n'est-elle pas contraireà ce que vote la France à chaque résolution du Conseil de sécu-rité qui appelle régulièrement à la tenue d'un référendum d'au-todétermination ?”

Par ailleurs, le tribunal de première instance d'AïnSebaâ (près de Casablanca), qui devait annoncer ven-dredi son verdict dans l'affaire des sept militants sah-raouis des droits de l'homme, a décidé de reportercette annonce au 11 février prochain.

Le président du tribunal avait indiqué, dans la nuitdu 14 au 15 janvier, après la fin des plaidoiries de ladéfense, de la partie civile et l'audition des accusésqui ont duré plus de dix heures, qu'il allait rendre sonverdict pour ce vendredi.

Le tribunal avait reporté trois fois le procès, ce quiavait suscité la réaction de l'ONG Human Rights Watchqui avait publié un communiqué dans lequel elle avaitappelé les autorités marocaines à garantir un procèséquitable ou libérer les trois militants toujours endétention préventive.

R. I./AGENCES

L e nouveau gouvernement tuni-sien doit lancer “d'urgence” des

enquêtes sur la mort de dizainesde manifestants et habitants, tuéspar les forces de l'ordre lors dusoulèvement des dernièressemaines, a déclaré hier HumanRights Watch (HRW) à Tunis.

“La situation évolue vite en Tunisie,mais déterminer qui a ouvert le feu surles manifestants et pourquoi, ne peutattendre”, a affirmé Eric Goldstein,responsable de l'organisation dedéfense des droits de l'hommepour le Moyen-Orient et l'Afriquedu Nord, au cours d'un point presse.

“Les unités et les commandants res-ponsables de ces morts, apparemmentsurvenues hors de tout cadre légal,devraient être identifiés et devraientavoir à rendre des comptes”, a-t-il pour-suivi. L'ONG, qui a dépêché cesderniers jours une équipe à

Kasserine et Thala (centre-ouest),affirme avoir identifié au moins 21personnes tuées dans ces villessituées dans cette région frondeu-se et défavorisée.

Selon l'ONU, au moins 100 personnes ont été tuées lors de larépression des manifestations qui ont conduit à la chute du régi-me du président Zine El Abidine Ben Ali, qui a quitté laTunisie le 14 janvier après quatresemaines d'une révolte sans précédent.

En mars, HRW avait dénoncéune “nette dégradation” des droits del'homme en Tunisie, après avoir étéempêchée de présenter à Tunisson dernier rapport consacré à larépression des anciens prisonnierspolitiques.

L'ONG avait été finalementautorisée à le faire en octobre sui-vant dans la capitale tunisienne.

HRW demande une enquête“d'urgence” sur les morts

de la Révolution

TRANSITION DÉMOCRATIQUE ET RELANCE ÉCONOMIQUE PRIORITAIRES

●● Le Premier ministre tunisien, Mohammad El Ghannouchi, aestimé que “les deux défis essentiels qui attendent la Tunisie sontla transition démocratique et la relance de l'activité économique”,dans une interview télévisée vendredi. Très contesté pendantplusieurs jours par des centaines de manifestants qui réclamaientson départ jusqu'à leur dispersion vendredi par la force, le Premierministre a formé jeudi une nouvelle équipe provisoire expurgée dela plupart des caciques du régime du président déchu Zine ElAbidine Ben Ali. Vendredi soir, il a expliqué, sur la télévision privéeNessma, que les concertations sur la nouvelle composition dugouvernement provisoire “ont été élargies à toutes les parties, qu'ils'agisse de partis politiques, société civile, sensibilités politiques,compétences ou universitaires”. La Tunisie, a-t-il concédé, n'a pas“une riche expérience en matière de transition démocratique maiselle est dans l'obligation de relever ce défi politique”. Le pays atoutefois “tous les moyens nécessaires pour réussir cettetransition démocratique qui permettra à tous les Tunisiens, toutesappartenances politiques confondues, de s'exprimer en touteliberté et de choisir leur dirigeant après cette phase transitoire”, aencore indiqué celui qui fut le Premier ministre pendant onze ansdu président Ben Ali jusqu'à la chute de ce dernier le 14 janvier.Insistant sur la nécessité d'une reprise rapide de l'activitééconomique, il a souligné que malgré une “conjoncture difficile”,les réseaux d'électricité et de télécommunications n'ont pas étéinterrompus. Évoquant le départ du gouvernement provisoireannoncé jeudi des caciques de l'ancien régime, Mohammed ElGhannouchi a estimé que “l'histoire retiendra les initiatives prisespar ces responsables pour préserver la vie des Tunisiens pendantles troubles”.

AFP

Après une nuitagitée, qui a étémarquée par ledémantèlement dudernier bastion de larésistance, place deLa Casbah, en facedes bureaux duPremier ministre, etles affrontements quis’en sont suivis,Tunis se réveille, cesamedi ensoleillé,sur l’après-vent.

De notre envoyé spécial à Tunis : AZZEDDINE BENSOUIAH

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L’ACTUALITÉ EN QUESTIONDimanche

30 janvier 20119LIBERTE

L a marche initiée par le RCD etsoutenue par certaines asso-

ciations, le collectif des étudiantset la coordination des lycéens, adrainé des milliers de personnes.

Pari réussi pour le RCD à Béjaïa.Il faut dire que cette marche, orga-nisée hier dans les rues de Béjaïa,a été un franc succès.

On n’aura remarqué la présen-ce d’anciennes figures du parti auniveau local dans la foule.Résultat : ils étaient des milliers(plus d’un millier selon les estima-tions de la police) à répondre aumot d’ordre du RCD : “Pour unchangement radical du système”.

Il faut dire que l’initiative duRCD est soutenue par un certainnombre d’associations, le collectifdes étudiants de l’université deBéjaïa, ainsi que la coordinationdes lycéens, un nouvel acteur aveclequel il faudra compter dans lesmois et les années à venir.

Les manifestants, qui ont affluéde toutes les communes de Béjaïa,se sont donné rendez-vous à l’es-

planade de la Maison de la culture.Point de départ de la procession,organisée en groupes. Et tout au

long de leur itinéraire, les manifes-tants ont scandé des slogans hos-tiles au pouvoir, en l’invitant à par-

tir, avant qu’il ne soit trop tard.Allusion faite au départ dans desconditions rocambolesques del’ex-président tunisien, Ben-Ali.

Mais aussi au scénario en coursà Oum-Edounia, l’Égypte. Lesmots d’ordre, transcrits sur desbanderoles brandies par les mar-cheurs, rappellent parfaitementceux portés à Tunis contre Ben Ali ou au Caire contreMoubarak : “Bouteflika dégage”, “Nonau régime qui dénie la nation algérien-ne”, “Pour un changement radical durégime”, etc.

Face au siège de la wilaya, unmeeting a été improvisé par lesorganisateurs. Devant une foulecompacte qui affiche sa profondeaspiration à un changementdémocratique, les intervenantsont tour à tour tiré à bouletsrouges sur le pouvoir.

Succédant aux délégués du col-lectif des étudiants et de la coor-dination des lycéens, le sénateuret ex-P/APW de Tizi Ouzou,Mohamed Ikherbane, a déclaré

que “nous adressons un message clairau pouvoir, d’ici, de Béjaïa. L’heure asonné pour son départ”.

La société a, a-t-il ajouté, desrevendications claires qui ne peu-vent être réduites à la question dela flambée des prix du sucre et del’huile.

Par la même occasion, l’orateura exhorté son assistance à serendre massivement, le 12 févrierprochain, à Alger, pour la marchede la Coordination pour le change-ment et la démocratie.

Le député Boubekeur Derguenide la circonscription de Béjaïaabonde dans le même sens queson camarade. “La formidable mobi-lisation d’aujourd’hui est une réponse àceux qui pensent que les derniers événe-ments n’ont aucune connotation poli-tique. La rue est aujourd’hui acquiseclairement pour un combat pacifique etdémocratique”. “Nous sommes lesmaîtres des lieux comme on le sera le 12février à Alger”, ajoute-t-il enconclusion de son intervention.

L. OUBIRA

Archives/Yahia

À L’APPEL DU RCD

Imposante marche populaire à BéjaïaIls étaient des milliers à répondre au mot d’ordre du RCD “pour un changement radical du système”.

MOUSSA BENHAMADI À BOUMERDÈS

“Le FLN doit s’ouvrir davantage aux jeunes”“L ’ année 2012 sera décisive pour le parti FLN

qui est appelé à s’ouvrir davantage auxjeunes”, a affirmé M. Moussa Benhamadi,ministre de la Poste et des Technologies de lacommunication et de l'information, lorsd’une rencontre avec les militants du FLN dela wilaya de Boumerdès organisée au centreculturel Sennani. M. Hammadi a averti que sile FLN n’arrive pas à gagner la confiance dupeuple en 2012, ce sera le début d’un déclinpour le parti. “C’est pourquoi le FLN doit se rap-procher de plus en plus des jeunes et leur faireconfiance”, a-t-il affirmé, précisant que lesjeunes connaissent mieux leurs besoins etleurs problèmes. Il invitera les militants deson parti, notamment les élus à ouvrir lesportes aux jeunes pour écouter leurs préoc-

cupations. Abordant le rôle et la place de lafemme au sein du parti, M. Benhamadi ditêtre contre la politique du quota préconiséepar certains. “Appliquer la politique de quota auxfemmes pour prendre des postes de responsabilité estune forme de mépris et de manque de considérationpour la femme militante”, a-t-il soutenu, ajou-tant que la femme au même titre que l’hom-me est capable d’être à la hauteur des mis-sions. Évoquant les dernières émeutes, leministre a indiqué que le secteur des posteset télécommunications a enregistré plus de160 milliards de centimes de dégâts, soit 80milliards pour la Poste et 80 autres milliardsenregistrés à Algérie Télécom.

De nombreux militants sont intervenuslors de cette rencontre pour exprimer les

préoccupations des jeunes au niveau de dif-férentes localités de la wilaya. Certains mili-tants ont reproché à la direction du parti de

ne pas être à l’écoute de sa base et d’autresont saisi l’occasion pour réitérer leur soutienà Si Youcef, mouhafedh du FLN.

M. T.

Les manifestants se sontdonné rendez-vous pour

le 12 février à Alger.

N ous assistons au passa-ge à une économie mon-

diale plus intégrée et plusinterdépendante avec sesopportunités de rattrapagetechnologique et sesmenaces de contagion,comme ce fut le cas auMexique en 1994-95, dansles pays du Sud-Est asia-tique en 1997-98, en Russieen 1998, en Argentine en2001-02, la crise du systèmefinancier mondial en 2008-09et au niveau de la crise d’en-dettement de pays membresde l’Union européenneaujourd’hui.

Nous pouvons avancerque l’économie mondialesera de plus en plus caracté-risée par la très forte per-méabilité physique et tech-nologique des frontièresnationales ; la globalisationde la production, du com-

merce et de la finance ; laquasi-disparition du “Madein”.

Il ne sera plus pertinentde parler de produits améri-cains, japonais, coréens…lorsqu’il y aura une externa-lisation poussée (sous-trai-tance) des activités produc-tives à différents offreurs ; lepassage de la production demasse vers la productionflexible pour répondre à desmarchés segmentés et trèsvolatiles et l’innovation tech-nologique. Il faut bien consi-dérer qu’il s’agit de change-ments significatifs.

On y fait référence avecdes expressions différentes: “L’âge de l’information”,“l’âge de l’Internet”, “l’âgede l’innovation”, “l’âge del’absence de raison”, “lasociété post-industrielle”,“l’âge post-moderne”, “la glo-balisation”… Mais le messa-ge est le même : “Ce qui amarché dans le passé nemarchera pas à l’avenir ! ”

Certes, dans différentesparties du globe, desnations émergentes sont enmesure de prouver que lamisère, la famine et le sous-développement ne sont plusune fatalité et que leur éman-cipation et les progrès qu’ilsont pu réaliser sont encore

accessibles au prix d’uneorganisation et d’une mobili-sation d’énergies différentesde celles qui avaient étédéployées jusque-là, au seinde ce qu’il convenait d’appe-ler “pays en voie de dévelop-pement”.

À ce titre, l’on peut consi-dérer que les expériencesmenées ces vingt dernièresannées par des nationscomme la Chine, l’Inde ou leBrésil, véritables pays conti-nents, dessinent des pers-pectives de développementdans d’autres parties dumonde, à travers des grou-pements sous-régionaux,tels que le Maghreb.

Celui-ci, en raison de sonappartenance à une cultureet à une civilisation com-munes à l’ensemble despopulations qui le compo-sent, peut s’ouvrir globale-ment sur le monde en culti-vant une relation homogèneavec les autres pays, au seind’une organisation adéquateque nous nous appliquons àmettre sur pied.

Par ailleurs, notre orien-tation maghrébo-sahéliennenous offre des opportunitéset nous impose des obliga-tions. J’aimerais rappelerquelques faits. Lorsquel’Algérie a été colonisée,

tous les pays de cette régionl’ont été. La mobilisation etle combat pour notre indé-pendance ont été lancésdans un cadre maghrébinavec de fortes solidaritéssahéliennes, la création del’Étoile nord-africaine,notamment. La Révolutiond’indépendance de l’Algériea bénéficié à tous les paysde la région.

Les expériences vécuespar les pays émergents,notamment d’Asie etd’Amérique latine, ont claire-ment démontré que la vitali-té d’un peuple se mesure àl’attention que ses gouver-nants accordent à un systè-me éducatif de qualité.

L’on pourrait ajouter àcette affirmation que ledéveloppement durable semesure à la capacité d’adap-tation aux réalités d’unmonde globalisé qu’il faudranécessairement bien maîtri-ser puisqu’il s’impose ànous tous.

Ce que nous constatons,c’est que le progrès réalisédans les technologies del’information et des commu-nications (TIC) fait que, l’in-formation est devenue glo-bale à travers Internet, maisla connaissance ou la scien-ce est restée locale, car liée

à la vitesse du transport etau développement de l’indi-vidu.

Alors, le développementéconomique dans une visionmaghrébine permettrait deprofiter de l’information glo-bale et le rapprochementdes distances pour laconnaissance locale, grâceà la démocratisation de l’ac-cès au savoir.

Ce qui appelle laconstruction d’institutionset la mise en œuvre de poli-tiques capables de renforcerla coopération entre lesacteurs économiques auniveau régional. De mêmeque la création d’activitésinnovantes, l’animation et lamise en réseaux des compé-tences ainsi que la promo-tion des territoires.

La transformation d’uneAlgérie dépassée et margi-nalisée, en queue des clas-sements internationauxdans tous les domaines,vers une nation sûre de sesatouts et capable dedéfendre ses intérêts bienexprimés, bien compris etbien intériorisés dans lacourse mondiale actuelle,est impérative. Aujourd’hui,la puissance d’une nation semesure par sa capacité d’in-novation et la qualité de son

système éducatif et de sonsystème de formation demanagers.

En 2011, je proposeconcrètement que ceux quisont en Algérie s’ouvrent endirection de nos compa-triotes de l’étranger ayantatteint des postes de res-ponsabilité pour participeravec nous à notre program-me de rattrapage dans tousles domaines (sciences, ins-titutions, technologie de l’in-formation, médecine, ges-tion publique, managementprivé, préservation de l’envi-ronnement, hydraulique,énergie, tourisme, agricultu-re), y compris le volet de tra-vail sur nos mentalités indis-pensable à cette œuvregigantesque d’adaptation àla mondialisation, afin detirer profit de nos atouts etdevenir acteurs plutôtqu’être broyés.

Voilà qui achève la pré-sentation des huit défis pourreprendre le chemin dudéveloppement. Continuonsà débattre sur les meilleursmoyens d’avancer vers unavenir de progrès et de pros-périté pour tous lesAlgériens. À la tentation dupessimisme,, opposons lanécessité de l’optimisme !

A. B.

HUIT DÉFIS POUR REPRENDRE LE CHEMIN DU DÉVELOPPEMENT

LE DÉFI D’INSERTION DANS UN MONDE GLOBALISÉ

PAR Dr AHMED BENBITOUR

Yahi

a/Li

berté

CHANGEMENT DU GOUVERNEMENT

LA PETITE PHRASE DE BELKHADEM●● Abdelaziz Belkhadem aaffirmé hier que la déclarationqui lui a été attribuée par unquotidien national et selonlaquelle il aurait écarté touteéventualité d’un remaniementgouvernemental “manque deprécision”. “J'ai seulement ditque cette question relevait desprérogatives du président de laRépublique qui peut en faire

usage quand bon lui semble”, adéclaré M. Belkhadem à l’APSen marge d’une rencontre surla réforme fiscale et bancaire.Le quotidien Ennahar avait rap-porté, dans son édition dejeudi, une déclaration de M.Belkhadem dans laquelle ilaurait réfuté les informationsselon lesquelles un remanie-ment gouvernemental était

imminent en Algérie précisant,citant M. Belkhadem, qu’“aucunremaniement gouvernementaln’aura lieu, ni ces jours-ci nidans les semaines à venir”.Selon Ennahar, M. Belkhademaurait souligné que tout ce quia été dit sur cette question“n'était que rumeurs”.

R. N./APS

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À l’ordre du jour : état des lieuxet examen de la prise en char-

ge de la plate-forme de revendica-tions. Des revendications quiattendent satisfaction depuis 2009et qui, semble-t-il, ne tarderont pasà être concrétisées.

C’est du moins ce que laisseentrevoir les déclarations officiellesdu ministre de la Santé et l’installa-tion de la commission mixteSNPSP-MSPRH chargée d’examinerles propositions des praticiens desanté publique visant l’amende-ment du projet de décret exécutifportant régime indemnitaire et lespropositions relatives aux statutsparticuliers.

Une démarche pour laquelle latutelle a bien choisi le timing.L’installation officielle a eu lieudeux jours avant les travaux du

conseil du SNPSP, ce qui a fait bais-ser la tension et contraint le syndi-cat à opter pour la sagesse. Waitand see. “Nous avons maintenu le conseil

toujours ouvert et nous avons fait unbilan exhaustif du dialogue avec la tutel-le et de l’installation officielle et, parécrit, de la commission mixte et la défini-

tion de ses prérogatives”, révèle le pré-sident du syndicat. Ce dernier com-mente la démarche de la tutelle“par l’amorce d’un dialogue et une pério-de de répit” nécessaires et logiquesdans toute bataille syndicale.

La commission mixte sur laquel-le repose toutes les attentes dusyndicat, entame ses travaux lundiprochain et devrait se réunir deuxfois par semaine pour pouvoir êtrefin prête à l’échéance arrêtée pourla remise des propositions d’amen-dements, à savoir la fin du mois defévrier.

Évoquant les augmentationssalariales, le docteur Merabet nousdira que le SNPSP “réclame, au mini-mum, le double des salaires de misère despraticiens. Il faut mettre le paquet afin deles ramener à ceux des cadres d’autressecteurs et pour que les médecins soientmieux lotis”.

Il rappellera ce que Ould-Abbèsa promis à toutes ses sortiesmédiatiques : “Ce seront des augmen-tations conséquentes qui surprendront lespraticiens.” En attendant d’être sur-pris, le syndicat aura tout un moispour défendre ses propositions auniveau de la commission mixte etrediscuter des éventuelles avan-cées lors de la réunion du conseilnational prévue au mois de marsprochain.

MALIKA BEN

C olonne vertébrale, mais parent pauvre dela santé, le corps des paramédicaux

bénéficiera de larges avantages, à la faveurde la dernière décision signée par le Premierministre, Ahmed Ouyahia, sur proposition duministre de la Santé, de la Population et de laRéforme hospitalière, Djamel Ould-Abbès.

À commencer par la régularisation de24 000 aides-soignants, infirmiers, techni-ciens et techniciens supérieurs de la santérecrutés durant l’année 2010.

Le contentieux ayant atteint son niveaude paroxysme au niveau des enceintes hos-pitalières, la colère a gagné ce corps, avant

qu’il n’établisse un rapport peu reluisant sursa situation.

Un rapport qui ne restera pas lettre mortepuisqu’il sera immédiatement transmis auPremier ministre.

Selon notre source, M. Ouyahia a signé ladécision de régularisation de ces personnelsavant de saisir le ministre des Finances,Karim Djoudi, afin de prendre en compte laprincipale revendication, à savoir le verse-ment des salaires avec effet rétroactif à par-tir de janvier 2010. Et ce ne sera pas le seulcorps qui bénéficiera de décisions aussiimportantes. En effet, le ministre des Postes

et des Technologies de l’information et de lacommunication, M. Benhamadi, en visite detravail à l’intérieur du pays, a annoncé dansles coulisses que tous les jeunes, recrutésavec des CDD (contrats à durée déterminée)et qui exercent dans le secteur seront régula-risés et bénéficieront de CDI (contrats àdurée indéterminée).

Une opportunité pour préparer la relèvedans le secteur qui compte ouvrir, très pro-chainement, des dizaines de bureaux deposte de proximité et de centres de presta-tions de services en télécommunications.Même si le ministre n’a pas avancé un chiffre

précis, on parle de quelques 15 000employés concernés. En ce sens,M. Benhamadi a dressé le 2 janvier dernierune correspondance à tous les directeursd’entreprise relevant de son secteur afin delibérer les personnes ayant atteint l’âge de laretraite.

La décision de Benhamadi émane de lavolonté du gouvernement d’élargir la régula-risation des personnels en suspens à tous lessecteurs dans le cadre de la stratégie natio-nale de lutte contre le chômage, initiée en2008.

FARID BELGACEM

L’ACTUALITÉ EN QUESTIONDimanche30 janvier 2011

10 LIBERTE

LE CONSEIL NATIONAL EXTRAORDINAIRE DU SNPSP TOUJOURS OUVERT

Les praticiens exigent le doublede leur salaire au minimum

PARAMÉDICAL, POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATIONS

40 000 employés seront régulariséspar le gouvernement

La décision a été signée par le Premier ministre. Toutes les catégories de paramédicaux recrutées recevrontincessamment leur dû avec un effet rétroactif à partir de janvier 2010. Idem pour le secteur de la poste

et des télécommunications où les retraités céderont leur place aux jeunes compétences.

L ouable initiative que celle prise,samedi après-midi au TNA, par

le ministre de la Santé et de laRéforme hospitalière en directiondes nouveaux pharmaciens.

Invité par l’association scienti-fique des étudiants en pharmaciede la faculté d’Alger Asepa pourprendre part à la cérémonie deremise des attestations de find’étude à 150 nouveaux pharma-ciens sur les 300 que compte lapromotion 2010, M. Ould-Abbès asurpris l’assistance en faisant l’in-attendue annonce. En effet, outre

leur diplôme de fin de cursus, les150 jeunes pharmaciens (majoritai-rement des femmes) se sont vuoffrir leurs premières pharmacies.“Les 940 officines de l’Entreprise natio-nale de distribution au détail des médica-ments Endimed, appartenant au ministè-re de l’Industrie, ont été récupérées par leministère de la Santé et seront offertesaux jeunes diplômés. J’ai eu l’aval duPremier ministre pour les offrir aux diplô-més. Vous n’avez qu’à en faire la deman-de et sur les 34 wilayas où elles sesituent”, a surpris le ministre sousun tonnerre d’applaudissement des

étudiants et de leurs parents.Sollicité pour plus de détails à sasortie, Ould-Abbès expliquera que“ces officines devaient être vendues auxenchères. Elles resteront sous tutelle duministère de la Santé, mais seront géréespar ces jeunes pharmaciens qui serontrémunérés et auront droit à une margebénéficiaire”. Question : que devien-dront les employés de ces officinespubliques qui sont gérées par desvendeurs et non par des diplômés ?“Libre à eux de rester ou de partir et libreaux nouveaux pharmaciens d’en décider.Mais ceux qui décideront de partir auront

droit à une prime.” En faisant cette“offre”, la tutelle aura fait d’une pier-re deux coups : offrir du travail àdes jeunes diplômés et trouverbons gestionnaires à des officinespubliques qui ont du mal à se fairevendre. Le ministre de la Santé irajusqu’à s’engager à prendre encharge les diplômés qui déciderontde s’installer hors capitale.

LA GRÈVE DES PARAMÉDICAUXEST ILLÉGALE

Abordant, par ailleurs, lacontestation du Syndicat algérien

des paramédicaux qui a décidérécemment de lancer un mouve-ment de grève cyclique à partir du1er février prochain, le premier res-ponsable de la santé dira : “Cettegrève est illégale car la tutelle a répondufavorablement à toutes les revendicationsdes paramédicaux. Le projet de statut estau niveau de la Fonction publique.”Menaçant, Ould-Abbès fera savoirqu’au cas où le syndicat maintiendraitson appel, la loi sera appliquée dès le pre-mier jour et au-delà, des mesures serontdécidées”.

M. B.

OULD-ABBÈS À LA CÉRÉMONIE DE FIN DE CURSUS DES ÉTUDIANTS EN PHARMACIE

“940 officines publiques seront offertesaux nouveaux diplômés”

Les pharmacies publiques resteront propriété du ministère de la Santé et seront gérées par les nouveauxdiplômés moyennant un salaire et une marge bénéficiaire.

Liberté

Resté ouvert depuisle 4 novembre2010, le conseilnationalextraordinaire duSyndicat nationaldes praticiens de lasanté publique s’estréuni, jeudi dernier,à Bouira.

Des revendications qui attendentsatisfaction depuis 2009.

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Dimanche30 janvier 2011 11LIBERTE L’ACTUALITÉ EN QUESTION

RAPPORT DU FEMISE SUR LE PARTENARIAT EUROMÉDITERRANÉEN 2010

L’Algérie devrait réévaluer son approche économique

“M ais pour cela, elle doit peut-être être moinsrestrictive vis-à-vis des investisseurs étran-

gers”, indique le Femise, jugeant la clauseselon laquelle 51 % du capital doivent êtredétenus par les résidents algériens dans lesprojets d’investissement, comme unecontrainte. “Introduire des contraintes administra-tives a rarement soutenu la croissance économique”,estime le Femise, relevant dans le mêmetemps que “la participation des secteurs privés à lacroissance est inférieure au potentiel”. Afin de réali-ser un taux de croissance de 10 à 15 % dansle secteur de l’industrie et de 8 % dans l’éco-nomie non liée au pétrole, un objectif pos-sible avancé par le ministère algérien del’Industrie, “les autorités devraient peut-être rééva-luer leur approche économique via des partenariatsinnovants avec des participants étrangers qui aiderontà passer d’un régime d’accumulation de capital à unmodèle dynamique fondé sur le capital humain et lesavoir”, suggère le Femise, indiquant qu’ “ilserait alors plus facile pour l’Algérie de se familiariseravec les technologies de pointe et d’augmenter pro-gressivement la production locale de produits à fortevaleur ajoutée”. Pour le Femise, “le schéma actuelconsistant à limiter le secteur privé à l’ industrie faci-le pourrait ne pas être l’approche ‘la plus sage’ vers ceà quoi l’économie post-pétrole devrait ressembler”.

LA CONTRIBUTION DES IDE À L’INVESTISSEMENT INTÉRIEUR

EST MOINS SIGNIFICATIVE Les IDE vers les PM ont fortement diminué

en 2009 par rapport à 2007 de 57,9 à 49,9 mil-liards de dollars, soit un déclin d’environ 16%.Actuellement, explique, le Femise, “les écono-mies des PM sont confrontées à des marchés de capi-taux internationaux plus restreints et à une réductiondes financements extérieurs, alors que la suppressiondu levier financier et l’augmentation de l’aversion aurisque ont détourné l’intérêt des investisseurs interna-

tionaux de ces économies”. Le Femise a divisé endeux groupes les PM en termes d’attractiondes afflux d’IDE. Le premier sous-groupecomprend les pays qui ont réussi à atteindreune croissance considérable des IDE, indé-pendamment des répercussions de la crisefinancière mondiale. Dans cette catégorie, leFemise cite le Liban où les IDE ont plus quedoublé entre 2004 et 2009, passant de 1,99milliard dollars en 2004 à 4,8 milliards de dol-lars en 2009. L’Algérie et la Syrie se trouventdans une situation similaire ; toutefois, l’aug-mentation a été moins significative entre2004-2009, atteignant respectivement 2,84 et1,43 milliards de dollars en 2009. Le secondsous-groupe comprend les PM qui ont atteintune croissance significative d’IDE avant lacrise financière de 2008, mais que cettemême crise a affectés.

Il s’agit de l’Égypte, d’Israël, de la Turquie,du Maroc, de la Jordanie et de la Tunisie. Lacontribution des IDE aux taux de croissanceréels du PIB en Algérie est estimée à 2,02%contre 3,57% en Égypte et 4,2% en Tunisie.Par ailleurs, le Femise relève que la contribu-tion des IDE à l’investissement intérieur “estbien moins significative en Algérie, au Maroc et enSyrie, avec des moyennes autour de 10% des inves-tissements totaux au cours de la période 2004-2008”, contrairement à l’Égypte, la Jordanie,la Tunisie et le Liban.

L’ALGÉRIE A PERDU ENTRE15 ET 20% DE SON POUVOIR D’ACHAT

Le rapport relève que l’économie algérien-ne a été frappée par la crise, mais les effetssur la croissance ont été atténués. “Il sembleque l’Algérie subisse les effets du manque de diversifi-cation dans sa structure productive qui aurait pu

garantir une productivité supérieure et aurait ainsiatténué les répercussions de la crise sur l’économieréelle”, souligne le document.

La réforme économique lancée au milieudes années 1980 n’a pas réglé tous les pro-blèmes structurels de l’économie, à savoir ladépendance agricole des sources étrangèreset le manque de diversification dans la struc-

ture de production. “Actuellement, environ 75 %des biens de consommation en Algérie sont importés.Dans le même temps, les produits manufacturés et lesproduits semi-finis représentent moins de 1,5 % desexportations algériennes. Cela signifie que le potentielde développement d’un marché domestique produisantces commodités est immense. Stimuler la productionnationale dans ces filières est donc devenu une priori-té pour les autorités algériennes”, note le Femise.

Le rapport indique que “l’Algérie a perduentre 15 et 20 % de son pouvoir d’achat sur les mar-chés internationaux entre 2007 et 2009 à caused’une mauvaise gestion des réserves étrangères etd’un affaiblissement du dollar américain”, précisantque la majorité des réserves algériennes ontété investies en obligations américaines, plusspécialement sur des produits financiers avecune échéance de deux ans. “La baisse des rende-ments des bons du Trésor américain (de 5 % en 2007à moins de 0,88 % en janvier 2010) signifie que les146 milliards de dollars américains des réserves algé-riennes produiraient 1,2 milliard de dollars améri-cains par an”, indique le Femise, estimant“qu’une telle perte de pouvoir d’achat peut avoir deseffets spectaculaires dans la mesure où la devise natio-nale a déjà perdu près de 30 % de sa valeur par rap-port à l’euro, actuellement la principale source dedevises pour les importations algériennes. Ces faits setraduisent par une flambée des prix des denrées ali-mentaires importées et engendrent une situation inte-nable pour une grande partie des Algériens”, relèvele Femise.

M. R.

La réforme économique lancéeau milieu des années 1980 n’apas réglé tous les problèmes

structurels de l’économie.

Louiza/Liberté“L’Algérie doit tirer profit dusavoir-faire étranger etdes IDE si elle souhaitedévelopper des produits àforte valeur ajoutée”, soulignele Forum euroméditerranéendes instituts de scienceséconomiques (Femise), dansson dernier rapport sur lepartenariat euroméditerranéen2010, mis en lignele 18 janvier 2011.

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Par :MEZIANE RABHI

●● Plus de 5,2 millions dequintaux d’olives ont étérécoltés jusqu’au 20 janvierà travers le pays. La superfi-cie récoltée est estimée àplus de 200 000 hectares,soit 86% de la surface totale,évaluée à 234 177 hectares.La production oléicole esten hausse de 11% par rap-port à la campagne 2008-2009 et 66% par rapport à lasaison 2009-2010.

La campagne semble sedérouler ainsi dans debonnes conditions. Il a étéproduit jusque-là 41 781tonnes d’huile, soit près de460 000 hectolitres. Lesquantités récoltées, jugéesprometteuses par le ministè-re de l’Agriculture et duDéveloppement rural (Madr),ont été favorisées par lesconditions climatiques quiont caractérisé plusieurscontrées à travers le territoi-re national. La campagneoléicole 2010-2011 a été

“marquée par des condi-tions climatiques favo-rables, à savoir des tempéra-tures idéales pour la florai-son, une répartition appré-ciable de la pluviométrie,notamment la période dejanvier à juin (2010), ainsique l’absence de siroccopendant le mois de juin2010”, explique la mêmesource.

L’assistance des agricul-teurs par les cadres du Madra contribué également à laréussite de cette encoura-geante production.

Les instituts techniques,à l’image de l’Institut tech-nique de l’arboriculture frui-tière et de la vigne (Itav),continuent de sensibiliser etd’assister les producteursdans les conduites cultu-rales à suivre, afin d’assurerune bonne production.

Par ailleurs, les prévi-sions de production d’huiled’olive affichent des quanti-

tés avoisinant les 52 000tonnes, soit plus de 560 000hectolitres. Le programmede développement de la filiè-re oléicole, faut-il le préciser,fait partie des dix pro-grammes de développementdes filières de productionstratégiques inscrits dans lecadre de la politique derenouveau agricole, mise enœuvre par le ministère. Il aété question d’organiser etde restructurer la filière oléi-cole.

Ce qui a donné naissan-ce au Comité national inter-professionnel de la filière.“Véritable organisme deconcertation et de prise dedécision, cet instrument viseà insuffler une dynamiquenouvelle à la filière à traversla mise en synergie de tousles acteurs qui y activent”,indique le chargé de com-munication du départementde M. Rachid Benaïssa.

B. K.

OLÉICULTURE

460 000 HECTOLITRES D’HUILE PRODUITS

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C ’ est toujours avec nostalgieque l’on songe à

l’Andalousie. Somptueuse archi-tecture, palais, souverains,conquêtes, seigneurs de guerre,mais aussi poètes, savants etmusiciens se disputent notre ima-ginaire. Notre représentation d’alandalous est idéalisée mais elleest juste puisque la période durègne musulman sur le nord dudétroit de Gibraltar (Jabal Tariq) aété marquée par un essor de tousles arts. Et surtout la musique quia connu son millésime. Zeriyabn’a-t-il pas quitté Bagdad poursillonner le Maghreb et s’installer,ensuite, en Occident musulman ?

Incontestablement, Tariq IbnZiad puis Abou Al-Hassan Ali BenNafi dit Zeriyab font partie denotre idéal de cette andalousconquis, puis perdu à la recon-quista, mais qui vit toujours dansnotre esprit grâce à la musique. Ledétroit de Gibraltar a permis, sur leplan musical, à deux Andalousiesd’exister : la première est baignéedans le flamenco ; la deuxième, auSud, est représentée par troisécoles : Gharnatiya, Malouf etSanâa, appelés communément

musique arabo-andalouse. MarcLoopuyt, troubadour des tempsmodernes, propose avec le spec-tacle Les Deux Andalousies, une suitede tableaux, chantés et dansés oùse rencontrent et se côtoient deuxusages d’un seul héritage.

Musiques traditionnelles, créa-tions et improvisations sont lesprincipaux ingrédients de Les DeuxAndalousies, qui sera présenté aupublic algérien, le 3 février pro-

chain à la salle Ibn Zeydoun (RiadhEl Feth), après avoir sillonné plu-sieurs villes de France et participéau Festival de Fès (Maroc).“Révélatrice des relations entre les deuxAndalousies, les pièces sont extraites durépertoire flamenco profond et léger(jondo y chico) et de l’arabo-andaloumaghrébin (el’ala), du maghrébin popu-laire (chaâbi et el aïta), de l’oriental(baladi et quoudoud) et du mauresque”.Le thème de ce spectacle est, en

fait, de “juxtaposer et quelquefoismarier les expressions musicales et mys-tiques des deux traditions qui se fontface dans le détroit de Gibraltar et dansl’histoire arabo-andalouse”.

De plus, le lien entre chaquetableau qui est représenté par unemusique du Nord et du Sud et quipossède son propre thème (joie,sensualité, solitude, gravité…), oule chant. Directeur artistique de ceprojet ambitieux, Marc Loopuytjouera sur scène à la guitareancienne et du oud.

Il sera accompagné par NasserHamzaoui au mandole et auchant, Thomas Loopuyt au oud etrebab, Mohamed M’sahel aux per-cussions, Rajae Drhourhi à ladanse orientale, AbdelatifBouzbiba au violon et au chant,José Montealegre à la guitare et auchant flamenco, et par LauraClemente à la danse flamenca.

La parenté entre les deuxAndalousies et donc frappante etincontestable et ce spectacle nouspermet d’explorer, de [re]découvriret surtout de méditer sur cet héri-tage commun, sur un idéal nomméal-andalou.

SARA KHARFI

“LES DEUX ANDALOUSIES”

Les dorures de l’idéal andalouOrganisé par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel, ce spectacle musical

aura lieu, le jeudi 3 février 2011 à 19h à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El-Feth)

Dimanche30 janvier 2011 15LIBERTE CULTURE

Un film algérien au Festival deSundance●● Le long-métrage, Quelques jours derépit d’Amor Hakkar a été sélectionnéparmi 1073 films pour représenterl’Algérie au Festival de Sundance, uneprestigieuse manifestation créée par l’ac-teur, Robert Redford. Ce festival quiprendra fin aujourd’hui, comprend la pro-jection de 58 films. Par ailleurs, rappe-lons que Quelques jours de répit d’AmorHakkar est le premier film algérien à par-ticiper à cet évènement.

Concours de lameilleure poésie●● L’établissement Arts et Culture de lawilaya d’Alger organise la neuvième édi-tion du concours de la meilleure poésie,et ce, du 20 janvier jusqu’au 20 mars2011. Ce concours est ouvert à toutes lescatégories et sur toutes les langues àusage en Algérie, à savoir l’arabe (clas-sique et dialectal), tamazight et le fran-çais. Les participants doivent envoyertrois œuvres inédites, en cinq exem-plaires chacune, accompagnées d’unefiche de renseignement. Les participantsayant déjà reçu un prix à ce concoursn’ont pas le droit de prendre part à laprésente édition. Les œuvres des candi-dats seront soumis à un jury composéd’hommes de lettres et de poètes. Troisgrands prix pour chaque langue serontdécernés.

Cinquième éditiondu Grand PrixAïcha Haddad●● L’établissement Arts et Culture lancela cinquième édition du concours de lameilleure peinture appelé “Grand prixAïcha-Haddad”. Ouvert à tous les amou-reux de la peinture, ce concours s’adres-se à tous les artistes algériens. Chaqueparticipant doit présenter trois œuvres aumaximum sans limitation de format etsans thème précis. Le dépôt des œuvresdevra se faire avant le 25 février 2011 auniveau de la Galerie d’Art sise au 84, rueDidouche-Mourad, Alger. La remise desprix aura lieu le 8 mars 2011.

Prix littéraire Tahar-Djaout●● L’association culturelle Tussna deTizi Ouzou lance le premier prix littéraireTahar-Djaout durant l’année 2011. Pour yparticiper, il faut être âgé de 21 ans etplus, et être un auteur amateur (débu-tant). Il faut également que les auteursen herbe traitent d’un sujet de société,sous forme de roman ou nouvelles (envoien PDF). L’ouvrage doit être remis àl’adresse de l’association (associationculturelle Tussna. 15200, Aïn El-Hammam, Tizi Ouzou) ou déposé à lamaison de la culture Mouloud-Mammeride Tizi Ouzou, ou alors à l’adresse élec-tronique de l’association :[email protected] [email protected] et ce, avant la findu mois de mars 2011

…PORTRAIT… …PORTRAIT… …PORTRAIT…

P ar ces temps de disette et demanque de repères, l’évocation de

certains héros réchauffe le cœur etnous donne envie de continuer, malgrél’adversité, malgré les coups du sort,malgré les infortunes, malgré leséchecs, de croire en cette Algérie queplus preux que nous ont défendue jus-qu’à la mort. Ainsi en est-il d’AmarDjeffal dit Si Amar Lazizi. Avant d’êtreun martyr de la Révolution, il futd’abord un homme de science et de

connaissance, un érudit qui a recopiéle Coran de sa main. Il fut élève de lagrande zaouïa Hamlaoui, une école derésistance et de courage. Ce n’est paspour rien qu’on l’appelait le taleb, l’en-seignant, l’homme du savoir. Et lesavoir l’a accompagné durant sa brèvevie. C’est parce qu’il avait uneconscience de classe qu’il rejoint l’É-toile nord-africaine puis le Parti dupeuple algérien. Militant actif, il futbien vite repéré et emprisonné àConstantine. Déjà son courage et sonmutisme préfiguraient ce qu’il allaitêtre. Peu disert, sérieux, Si AmarLazizi était respecté à El-Khroub pourson engagement. Mais aussi pour sesqualités morales. C’était un homme debien qui ne philosophait pas sur lebien, mais qui le faisait. Sans dis-cours. Dans la discrétion la plus totale.Aujourd’hui encore à El-Khroub, si l’onparle du chahid, on se rappelle l’hon-

nête homme. Proche du chahidChihani Bachir, il assuma dès ledéclenchement de la Révolution de1954 la coordination entre les diri-geants de la Révolution et la base mili-tante d’El-Khroub. Cette charge délica-te, lourde à tenir, car elle requiert lacapacité de savoir garder sa langue, ladiscrétion, mais aussi une fidélité àtoute épreuve. Et cela va de soi, descapacités d’organisateur avérées. Sontravail de coordination et de propagan-de pour la Révolution n’allait pas pas-ser inaperçu. Repéré, il fut incarcéréen 1956. Torturé pendant plusieurssemaines, il n’ouvrit point la bouche.Faute de preuves, il fut relâché.Affaibli par le traitement que lui ontfait subir ses geôliers, il continua soncombat comme si de rien n’était. Entreautres actions d’éclat, il réussit àprendre possession d’un grand lotd’armes d’une caserne connue sous le

sobriquet de caserne des Sénégalais.Ces armes firent le bonheur des moud-jahidine de la région d’El-Khroub. Il futarrêté à plusieurs reprises pour sesactivités. À chaque fois torturé, àchaque fois relâché faute de preuves,à chaque fois plus affaibli et à chaquefois plus déterminé. Car le miracle decet homme est là : plus on le frappe,moins on le soumet. Les épreuves quiaffaiblissent beaucoup d’hommes lerendent plus fort. Il avait expérimentédans sa chair l’axiome nietzschéen :ce qui ne tue pas te rend plus fort. Ilest comme l’acier : on le chauffe ? Ils’endurcit. Un jour, les sbires dudeuxième bureau chargé des enquêtesvinrent chez lui pour l’emmener aveceux. Si Amar Lazizi qui portait beaumit son blanc burnous des grandesoccasions. Il savait d’expérience queceux qui sont venus le prendre ne lais-seront ressortir que sa dépouille.

Alors, par défi autant que par fierté, ils’habilla à la traditionnelle. Il ne serapas dit qu’ils ont arrêté un fellagha,comme ils disent, tremblant et malfagoté. Tête haute, il quitta sa maison.On aurait dit qu’il allait à une fête.Entre les mains de ses tortionnaires, ilsubit l’innommable. On lui arracha lesyeux, on lui fracassa la figure avecune chaîne métallique. Et comme cen’était pas assez, ils mutilèrent soncorps et le crucifièrent sur uneplanche cloutée. Tel Jésus. Mais unJésus algérien qui est mort sans unmot. Le 26 janvier 1957, Si Amar Lazizirendit l’âme après d’effroyables souf-frances. Ceux qui avaient recueilli sadépouille furent stupéfaits par la séré-nité qui s’en dégageait. Dans ce visagefracassé, il y avait le sourire de l’irré-ductible qui sait que l’indépendancepour son fils Brahim et pour tous lesfils de l’Algérie ne s’arrache que par lesacrifice des pères. Il a donné sa partpour que vive l’Algérie. Oui, vivel’Algérie malgré tout…

H. [email protected]

DJEFFAL AMAR DIT SI LAZIZI AMAR

Par Hamid Grine, écrivain

…CULTURE EN BREF…

ARMONIA

QUAND LE ROCK FUSIONNE AVEC LA MUSIQUE CLASSIQUEA rmoniA est un groupe dont le nom est

encore méconnu du public algérien maisqui commence à faire du bruit autour de lui.Composé de quatre jeunes musiciens âgésentre 18 et 22 ans, ce groupe de la nouvellescène algérienne s’illustre dans le style rocksymphonique qui puise ses influences dans lamusique classique, rock et métal.

La particularité de leur musique réside dansleur capacité à faire appel à d’autres musicienspour certains évènements, comme des violo-nistes, pianistes et flûtistes.

ArmoniA a été créé en 2007, par AbdallahDekouche, auteur-compositeur-interprète etguitariste (ancien bassiste du groupe DeepSound), et deux des anciens membres du grou-pe Dark Forest : Mehdi Rebiai, compositeur-interprète et batteur, et Tarik Naitsider, compo-siteur-interprète et bassiste. Au bout d’uneannée d’existence, la formation a souhaitéajouter une touche féminine. Abdessemed

Amel a acquis le rôle de parolière mais, par lasuite, la chanteuse s’est imposée en tant queparolière-interprète et vocaliste.

Comme toute formation, les débutsn’étaient pas simples, et le groupe s’est perdudans sa création à cause de multiples pro-blèmes de “recherche de son style et de son effectif et

a vu défiler des membres musiciens et instrumentistes”.ArmoniA a retrouvé sa voie musicale et a puconcrétiser ses buts premiers qui sont “l’amourde la musique et de sa création”.

D’ailleurs, ArmoniA s’est produit sur scèneplusieurs fois dans des concerts amateursorganisés par le groupe, dans des maisons dejeunes et des centres culturels. Hier, ils se sontégalement produits au Nadi El-Anka (établisse-ment Arts et Culture).

Ces musiciens ont joué dans quelquesscènes officielles et ont eu droit à deux pas-sages à la radio. Ces prestations leur ont per-mis de faire connaître leur musique.

Après un dur labeur, sous le mot d’ordre “nejamais abandonner”, le premier album, Don’t LoseControl, est en cours de préparation et contienttreize titres en anglais, dont Between two Hearts,Real Fairy…

HANA MENASRIA

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-T u n'as jamais voulu me croi-re quand je te disais que

c'est une sorcière ! crie Chafika àson mari. Elle m'a volé mon fils !Je ne le verrai même pas mourir !- Il a pris sa décision ! dit El HadjTewfik, aussi bouleversé et déçuqu'elle. On ne peut rien faire qu'es-pérer qu'il revienne sur sa décision.Mais Djamel n'en avait aucune-ment l'intention.Le jour même, il prend sondossier médical et s'envole pourOran. Un ami a bien voulu lui prê-ter sa villa. Sihem et le bébé lerejoindront dès quepossible. Sihem tenait à être prèsde lui même s'il le refusait. Ellecomprenait qu'il veuille mourirseul, pour ne pas voir la souffrancedes siens et la pitié de ses connais-sances.El Hadj Tewfik passe la voir, chaquejour que Dieu fait, pour avoir desnouvelles de son fils. D'après celle-ci, il va bien.- Au téléphone, il m'a parunormal, même très serein, lui affir-me Sihem.- Quand pars-tu le rejoindre ? - Dans un jour ou deux.El-Hadj voudrait les accompagner,mais sa belle-fille refuse.- Djamel a été ferme ! Il ne veutvoir personne.

- Mais lui et moi, on s’est toujoursbien entendus ! lui rappelle-t-il.- Il vous appellera s’il a envie devous voir. Inutile de le contrarier.C’est mauvais pour lui.- On sait qu’il va mourir.Comment feras-tu après ? Il y aurales tracas administratifs.Mais Sihem sait tout cela. SiDjamel l’avait voulu, il serait resté àAlger. Sa famille aurait pu assister àsa mort et prendre tout en main. Àforce de se quereller avec sa mère,il avait décidé de mourir loin d’elle.- Pourquoi ne lui parles-tu pas ?Malgré tout, on l’aime ! Si tu levoulais vraiment, tu pourrais l’ame-ner à de meilleurssentiments. Sihem promet d’enparler à son mari. Le jour même,elle peut prendre son congé. Son responsable connaît aussiDjamel et a proposé de les aider.Sihem lui demande s'il connaîtquelqu'un à l'hôpital d'Oran. Il luiglisse un nom et un numéro detéléphone dans son sac à main.Elle passe chez elle, prendre sesaffaires et son bébé. C'est sonbeau-père qui l'emmène à l'aéro-port. Une énième fois, il la prie deramener à la raison et à la mai-son son unique fils. Ses sœurs, àqui il avait appris la nouvelle,étaient en route sur Alger. Il n'avait

pas osé leur dire que Djamel étaitparti pour mourir loin d'eux.Il n'en avait pas eu le courage et laforce morale pour avouer qu'ilsl'avaient perdu avant que sonheure ait sonné.Djamel s'est installé dans la villa deson ami, à moins d'une demi-heurede l'aéroport. Il était souffrantquand ils arrivèrent. Il ne peutmême pas se lever pour lesaccueillir. C'est un médecin qui leura ouvert.- Pourquoi ? demande-t-elle. Il y ades moments où il paraît commenous tous, puis d'autres où j'ai l'im-pression qu'il va nous quitter !- Il ne devrait pas être ici, dit lemédecin.Son état est trop grave pour

être négligé... Il a besoin de soinspermanents. - Il ne veut pas mourir à l'hôpital. Jesuis infirmière. Je pourrais lui faireses injections, répond Sihem. Vouscomprenez ?Sa famille et moi respectons sesdernières volontés.- Vous n'aurez jamais dû accepterde le laisser partir, loin des siens,lui reproche le médecin. Vousauriez dû le retenir. La phase termi-nale est faite de moments trèspénibles à vivre, tant la douleurdu malade est insupportable àvoir ! Sa famille vous aurait été d'ungrand secours. Sihem se rappelle,sans joie, les derniers mois qu’avécus sa mère. Elle n'a pas oubliéles fois où elle priait Dieu d'abréger

ses souffrances et les siennes,car elle n'en pouvait plus. Ellesavait qu'il lui sera insupportablede voir Djamel souffrir.Elle voulait bien de quelqu'unpour l'aider. Mais sachant qu'il n'enavait plus pour longtemps, elle pré-férait se passer des autres et le gar-der rien que pour elle.Ils partageraient tout, jusqu’aubout.

(À suivre)A. K

LIBERTE16

RÉCIT DE YASMINA HANANE

F ettouma lui tire l’oreille : - Petitcoquin, tu as déjà tout prévu.

Elle accepte bien sûr de partager lavie d’un beau gosse comme toi. - Elle est très belle, elle aussi. Ondit bien qui se ressemble, s’as-semble. Fettouma se met à rire : - Tu me rappelles ton père. Nousétions tous les deux encore desenfants lorsqu’on nous a mariés. - Mais vous vous connaissiez toutde même. - Oui, nous avons même partagénos jeux. Mais nous étions loin denous douter que le hasard allaitnous réunir. - Vous étiez heureux, n’est-ce pas ? - Très heureux. Même si quelque-fois, ta grand-mère Kheira me ren-dait la vie infernale. Rachid sourit : - J’espère que ce ne sera pas toncas avec Nadjette. Tu n’aimeraispas te venger par hasard de cestemps passés ? - Non, mon fils. Je ne suis pas ran-cunière à ce point. Mon souhait leplus cher est de te savoir heureuxen ménage. Le jeune homme est ému : - Je veux avoir ta bénédiction mère. - Tu l’as mon fils. Que Dieu t’accor-de tout le bonheur de l’univers, àtoi et à ta progéniture. Rachid serre sa mère dans ses bras,

et ensemble ils versèrent quelqueslarmes d’amertume. L’un va partir, l’autre va rester. Lejeune homme va entamer le longvoyage de la vie, et Fettouma ter-minera ses jours seule dans cettevieille bâtisse. Elle relève la tête et caresse lescheveux de son fils : - Présente-moi donc Nadjette. - Quand tu voudras mère. - Disons, la semaine prochaine. Lesamedi, vous ne travaillez pas ? - Non, je vais lui en parler, et je tetiendrai au courant. Mais elle est siimpatiente de faire ta connaissan-ce que je sais qu’elle ne risque pasde refuser. - Tu lui as déjà parlé de moi ? - Mais bien sûr. Que crois-tu donc ?Moi aussi, je suis fière de ma famil-le et de mes ancêtres. - Elle est d’Alger elle aussi. - De la plus pure souche algéroise.Sa famille avait jadis habité le quar-tier des Deux-Fontaines. Maisaprès la guerre, ses parents ontpréféré habiter en ville où ils onthérité d’une villa léguée par leurgrand-père. - Si je comprends bien, la familleest aisée.

(À suivre)Y. H. [email protected] :

Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.

L’Algéroise

Dessin /A

mouri

DESENS G FAITSET DES

[email protected] : Vos réactions et vos témoignages sont

les bienvenus.

69e partie

Dessin /A

mouri

CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSEUNE NOUVELLE DE ADILA KATIA

39e partie

RÉSUMÉ : Djamel a été emmené à l'hôpital. Safamille ne peut pas rester à son chevet. Tous reviennentle lendemain matin. De nouveau conscient, Djamelprend une grave décision, punissant sans le vouloir samère. Il partira loin d'elle...

La voleuse

RÉSUMÉ : Rachid consent enfin à parler de sa futurefemme à sa mère. Elle est médecin et travaille avec lui àl’hôpital. Fettouma pose des questions sur sa famille.Rachid la tranquillise. Nadjette est une fille de bonnefamille. Et elle lui plaisait beaucoup.

Dimanche 30 janvier 2011

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Dimanche30 janvier 2011LIBERTE 17JEUX

◗◗ “On vit avec beau-coup de mauvaisesactions sur laconscience etquelques bonnesintentions dans lecoeur”.

Pierre Reverdy

◗◗ “À quoi bonaujourd'hui, faire cequ'on peut fairedemain ?”.

Raoul Ponchon

◗◗ “C'est par sa mortparfois, qu'unhomme montre qu'ilétait digne de vivre”.

Francis Ponge

CCiittaatt iioonnssccééllèèbbrreess

Solution Sudoku n° 646

Solution mots croisés n° 4058

HORIZONTALEMENT - I - Tumeurs bénignes du cartilage. II -Présages annonçant l’avenir. Neptunium. III - Métro parisien.Absurde. IV - Couleur de carte. Aride. V - Note. Ancien hommepolitique britannique. VI - Patrie d’Abraham. Ville américaine.Infinitif. VII - Fruit du sapin. Donne du mouvement. VIII - Parcs àmollusque. IX - Ville allemande. Relatif à la “race” blanche. X - Note.Arbre de Malaisie. Personnel.

VERTICALEMENT - 1- Boucles ovales de l’écriturehiéroglyphique. 2 - Conspuer. Chrétien des musulmans. 3 -Créatures terrifiantes. Ville de Serbie. 4 - Tableau de maître. Outilservant à faire des trous. 5 - Soldat vagabond. Genre musicalmoderne. 6 - Courroie. Petits chevaux. 7 - Grivois. Petits chevaux.8 - Grecque. Courroux. 9 - Obstination. 10 - Fantômes.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

1

I

II

2 3 4 5 6 7 8 9 10

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

Le sudoku est une grille de9 cases sur 9, divisée elle-même en 9 blocs de 3cases sur 3. Le but du jeuest de la remplirentièrement avec deschiffres allant de 1 à 9 demanière que :

- chaque ligne contiennetous les chiffres de 1 à 9 ;- chaque colonnecontienne tous leschiffres de 1 à 9 ;

- chaque bloc de 3X3contienne tous leschiffres de 1 à 9.

Cette grille est de niveaumoyen : elle contient déjà30 chiffres.

MO

TS F

LÉCH

ÉS N

° 4

31

ParA. Ouabdeslam

SOLUTIONDES MOTS FLÉCHÉS N° 430

A N A C O L U T H EL O G O R R H E E ST I E R S L A P AE R N E F A A UR A C E R N E TN U E O H C A BA D M I N I C U L EN E T I E R G RC O N N U N I EE N T A S S E E T

467813259

198524376

523796814

945231687

732689541

681475932

354967128

276158493

819342765

74

9

8

24

5

3

25

1

5

276

3

4

9

7

6

5

1

4

13

7

9

7

4

5

Mots croisés N° 4059 : PAR FOUAD K.

Gommé parBoumediene——————Délice deMarseille

Poteau—————Dehors

Lisières—————Diapason—————Napperon

Unebanque—————Organes devol

Crack—————Tonneau—————Note

D’être—————Appris

Vieille ville—————Poème—————Une cocotte

Parcours————Nocive

Drogue—————Aurochs—————Met au point

Animal—————Poursuit—————Vieux do

Paradis perdu——————Arsenic

Crié——————Le Raïs——————Lieu de jeux

Poinçon—————D’avoir

Agent deliaison—————Erbium

Personnel—————Individus

Radium—————Suffisant—————Soldat US

Paraboles—————Fit unbesoin—————Concept

Ville allemande——————Couture

Préfixe pourzapper—————Défaut

Risque—————Désert—————Roulés

Homme demétier—————Soutien

Lichen—————Actinium—————Existes

Bout de pis—————Branché

Paresseux—————Conjonction

Béryllium—————Berge—————Éroda

Divinité—————Un à Bonn

Pays desmollahs—————Oiseau rare

Surfaces—————Quiétudes—————Arrêt

▲▲

▲▲

▲ ▲

▲▲

▲▲▲

▲▲

Irréparable - Iléon - Rimais - Nis - Tata - Las - Cesser - Saine - Anas - Os - Ise - N - C - Emmène - D - Du - Ite - Te - Té - Enema

- Prêtes - Sic - Lori - Ure - Ceuta - Iéna - R - Es - Osier - Nat - N - At - Or - Être - Tarées - Tu - Me - Étame - Bâtées.

Comment jouer ?Sudoku N° 647 : PAR FOUAD K.

POISSONS(20 février - 20 mars)

Vous penserez ne plus devoir faire confian-ce à quelqu'un de votre entourage car vousavez des doutes sur son intégrité. Vousaurez la chance de pouvoir le rencontrerdans de bonnes conditions et vous vousrendez compte qu'il est tout à fait digne devotre intérêt.

BÉLIER(21 mars - 20 avril)

Rien ne pourra vous empêcher de faire ceque vous voulez. Surtout que vous serezen grande forme physique. Rien ne pourravous arrêter dans vos entreprises. Vosanciennes ambitions pourraient se réaliserplus tôt même que vous n'osiez l'espérer.

TAUREAU(21 avril - 21 mai)

Vous vous interrogerez sérieusement surl'état de vos finances. Ne remettez pas àplus tard pour remettre de l'ordre dans voscomptes car à l'évidence rien n'est tellementdramatique dans ce domaine : plaie d'argentn'est pas mortelle, pensez vite à autre chose.

GÉMEAUX(22 mai - 23 juin)

Vous vous devez d'avoir la grande formecar certaines choses commencent à vousagacer. Vous avez une envie folle de toutrévolutionner maintenant. Prenez le tempsde faire quelques mouvements de gymnas-tique avant d'entreprendre votre journée.

CANCER(22 juin- 22 juillet)

Le stress ne peut plus vous atteindre carvotre forme physique et mentale attei-gnent de nouveaux sommets. Essayez deconserver cette forme merveilleuse quivous habite et oubliez les soucis quiempoisonneraient votre vie. Profitez desinstants propices qui s'offrent à vous.

LION(23 juillet - 22 août)

Ce ne sera pas l'entente parfaite mais votrepersévérance vous conduit sur le chemin de lapaix. Ces quelques malentendus passagersvont s'éclaircir grâce à un événement tout àfait imprévu. Restez néanmoins sur vosgardes, on guette discrètement votre attitude.

VIERGE(23 août - 22 septembre)

Vous serez enthousiaste et vous retrouvezconfiance en vous. Vous allez faire preuvede courage et de détermination. Vousprendrez les choses au sérieux et unerécompense inattendue vous surprendraagréablement. N'hésitez pas à répondre àune invitation.

BALANCE(23 septembre - 22 octobre)

Il vaudrait mieux planifier à l'avance vosmanifestations et vos réunions entre amis,donc organisez-vous ; vous pouvez inviterdes amis à venir avec de nouvelles per-sonnes et vous ferez ainsi des rencontresintéressantes qui pourraient transformervotre vie affective.

SCORPION(23 octobre - 22 novembre)

Vous risquez des relations conflictuellesavec un supérieur car vous allez vousexprimer. Profitez-en pour dire tout ce quevous pensez. C'est une opportunité à saisircar vous avez acquis l'expérience nécessai-re pour avoir le droit de parler ouverte-ment et on vous écoutera.

SAGITTAIRE(23 novembre - 20 décembre)

Un léger conflit ou un désaccord avec uncollègue ou une connaissance profession-nelle pourrait être résolu si vous acceptiezde faire des concessions. Ne soyez pasbuté, rester bloqué sur des positionsintransigeantes ne ferait qu'envenimer leschoses. Une issue favorable se dessine.

CAPRICORNE(21 décembre - 20 janvier)

Vous connaîtrez une courte période demécontentement. Vous n'aimez pas lessous-entendus et votre sincérité en souf-frira quelque peu même si une personneproche de vous a tendance à minimiser leson-dit. Vous ne pouvez pas ignorer lamédisance exagérée de certains.

VERSEAU(21 janvier - 19 février)

Aujourd’huiUne nouvelle opportunité s'offre àvous, vous pourriez atteindre un objec-tif décisif. Cela se fera aisément carvous allez trouver en vous le courage etla perspicacité nécessaires. Vous aveztoutes les clés en main. Ne laissez pascette belle occasion vous échapper.

DE MEHDI

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Dimanche30 janvier 2011

19LIBERTE SPORTS

LIGUE DES CHAMPIONS D’AFRIQUE : REAL BANGUI - MCA

Un statut à préserver P our son entrée en lice dans le

tour préliminaire de la Liguedes champions d'Afrique de foot-ball 2011, le Mouloudia d’Alger setrouve depuis mardi dernier àBangui où il prépare son matchface au Real local. Absents de lacompétition continentale depuis2008 en Coupe de la CAF et plusd’une décennie après sa participa-tion à la Ligue des champions oùl’équipe algéroise s’est fait éliminerdès le premier tour face à la Jeanned’Arc (Sénégal), les Vert et Rougeont pris cette rencontre, face auReal Bangui, très au sérieux surtoutqu’ils gardent en mémoire le matchlivré par l’équipe nationale face à la sélection de la République cen-trafricaine, qui s’est imposée à lasurprise générale sur le score de 2buts à 0.

En quelque sorte, les cama-rades de l’internationalZemmamouche, qui était présentlors de la déroute des Verts àBangui, auront un double objectifdans ce rendez-vous : réussir unbon résultat avant la deuxièmemanche, mais aussi venger l’équipenationale. Alain Michel, l’entraî-neur du MCA, a tenu à mettre engarde ses joueurs en insistant sur lefait que le match ne sera pas unepartie de plaisir. Ainsi, le Doyenrenouera avec la Ligue des cham-pions après une absence qui auraduré onze ans puisque la dernièreparticipation du club remonte àl’année 2000 lorsqu’elle avaitessuyé une humiliante éliminationface à la Jeanne d’Arc (1-1 et 0-5).La dernière sortie continentale duMCA remonte à la saison2006/2007, où l’équipe algéroise aconnu une nouvelle éliminationprécoce en Coupe de laConfédération africaine (CAF)devant les Nigérians du KwaraUnited (aller 0-3 retour 3-0) aux tirsau but. Cette fois, les coéquipiersde Bouchema ne veulent pas

connaître une autre mésaventuredès leur entame de cette compéti-tion prestigieuse. Certes, ils par-tent dans l’inconnu, mais ne comp-tent pas se présenter en victimesexpiatoires même si lesCentrafricains ont un ascendantpsychologique après la nette vic-toires des Fauves devant les Verts(2-0) pour le compte des qualifica-tions de la CAN-2012. Pour ce ren-dez-vous de Bangui, le coach n’au-ra pas le choix de procéder à deschangements au sein de son équi-pe puisqu’il dispose d’un effectiftrès amoindri. En effet, les départsde Belkheir, Ammour, Bouhedda etBouhafer ajoutés à l’indisponibilitéde Bedbouda et Amroun en raisonde blessures sans oublier la défec-tion en dernière minute du deuxiè-me gardien de but Slimani font ensorte que la marge de manœuvredu coach français est vraiment limi-tée. Une donne qui fait que l’équi-pe mouloudéenne se retrouve àBangui avec 15 joueurs dont un

seul gardien de but,Zemmamouche en l’occurrence.Un fait qui handicape la bande àAlain Michel en prévision de cerendez-vous mais donnera aussides soucis au staff technique afinde trouver une solution de rechan-ge dans le cas de défection (bles-sure ou expulsion) deZemmamouche. Cela reste unehypothèse, mais il sera questiond’envisager la préparation d’unjoueur de champ au poste de gar-dien de but. Avant le départ de ladélégation du MCA pour Bangui,les joueurs affichaient une grandedétermination afin de réussir unrésultat positif. La bonne nouvelleconcernant l’attaque des Vert etRouge est le retour à la compéti-tion de Mohamed Derrag, même sice dernier n’est toujours pas apte àjouer plus d’une mi-temps, selonl’entraîneur mouloudéen. Pour nepas revenir bredouilles à Alger, lescamarades de Koudri devraientjouer avec prudence tout en

essayant de se montrer efficacesdevant les buts adverses pour fairela différence. Alliant dans son grou-pe des jeunes pleins de fougue àl’image de Bouchema, Daoud etKoudri et d’autres expérimentéstels que Zemmamouche,Besseghier et autres Mokdad, l’en-traîneur Alain Michel se dit avoirdéjà une idée sur la composante àaligner. Le représentant du footballalgérien tentera donc de bien gérersa sortie afin de prendre uneoption pour la qualification au pro-chain tour d’une compétition quine s’annonce pas sans embûches.

MALIK A.

USMH CHACHE ET LAYATI ONT SIGNÉ HIER●● L’attaquant Chawki Chache aofficiellement paraphé hier uncontrat d’une durée de 18 mois auprofit de son ex-club l’USMH. “Jesuis très heureux de retrouver lescouleurs de mon ancien club quim’a formé, je compte m’investir àfond pour retrouver mon punch etmon efficacité, j’avoue que depuis ledébut de cette saison, je m’entraî-nais sérieusement avec le club pourmériter la confiance du coachBoualem Charef que je remercie aupassage de celle placée en moi,sans oublier le président MohamedLaïb et tous ceux qui étaient à mescôtés durant cette difficile phase. Jeserai à la hauteur de la confianceplacée en moi”, nous a-t-il dit hier. Le second joueur à avoir lui aussiparaphé hier un contrat de la mêmedurée, à savoir 18 mois, est AmmarLayati l’ex-joueur de l’USMA et quiévolue au poste d’arrière-gauche.“Je suis heureux d’opter pour cegrand club avec lequel je vais mesurpasser pour démontrer ce que jevaux”, dira-t-il, lui aussi. Par ailleurs,on vient d’apprendre, selon unesource digne de foi, que des diri-geants très influents ont proposéMourad Louadah au poste de direc-teur général de la SSPA-USMH, afinqu’il puisse mettre le projet qu’ilvoulait concrétiser au MCA au profitde l’USMH.

R. A.

ESSKOH TRAORÉ, DERNIÈRE RECRUE ●● En quête d’un attaquant pourrenforcer son avant-garde, le prési-dent Abdelhakim Serrar serait surles traces d’un avant-centre denationalité burkinabée, en l’occur-rence Koh-Traoré. Né àOuagadougou et âgé d’à peine 21ans, ce dernier a failli signer chez leWA Tlemcen, club avec lequel il aeffectué des essais. Il a aussi parti-cipé à des matches amicaux livrésdurant cette trêve où il s’est notam-ment illustré lors du match entre lesTlemcéniens et l’USM Bel-Abbèsdurant lequel il a inscrit un triplé. Entout cas, le joueur se trouve à Sétifavec son manager pour conclureson transfert, et ce, à quelquesheures seulement de la fin du mer-cato d’hiver. Notons, enfin, que lematch amical qui devait opposer leclub Sétif à la formation deMakhadma a été annulé en raisonde la défection de cette dernière.

F. R.

JSMBBOUCHERIT SIGNEAUJOURD’HUI ●● Après moult négociations,Boucherit (ESS) a finalement putrouver un terrain d’entente avecses désormais ex-dirigeants. Eneffet, décidé à changer d’air, l’ex-joueur de l’Entente de Sétif a négo-cié à prix fort sa lettre de libération.On avance le montant de 400 mil-lions, obligeant de ce fait les Vert etRouge à débourser une sommeimportante pour le voir dans leursrangs. Chose faite depuis jeudi. Lejoueur a opté pour la JSM Béjaïa etsignera, aujourd’hui, dans une céré-monie qui aura lieu au siège duclub, un contrat de 18 mois. Il est ladeuxième recrue du club phare dela Soummam après Kaddour. À pré-sent, les Bédjaouis se tournent versl’acquisition d’un attaquant pourboucler leur marché hivernal. Parailleurs, après avoir bénéficié dequelques jours de repos, la bande àBoualem Tiab reprendra aujourd’huile chemin du stade de l’Unité magh-rébine pour continuer leur prépara-tion hivernale. Cette dernière, selonle coach Djamel Menad, comporte-ra, contrairement à la préparationde l’intersaison, que quelques ren-contres amicales. À noter que laJSM Béjaïa a programmé égale-ment un stage bloqué d’une dizainede jours à Alger.

A. HAMMOUCHE

●● C’est désormais officiel, la ren-contre amicale devant opposer lasélection nationale de football à sonhomologue tunisienne, prévue le 9février prochain, aura lieu au stadedu 5-Juillet, rapporte hier laFédération algérienne de football surson site Internet. La FAF indique quele choix du complexe olympique dela capitale est motivé par le fait queles délais de mise à disposition desprofessionnels qui est de 48 heuresne permet pas la désignation d’un

stade en dehors de la capitale et sonentourage. Toujours est-il que laprincipale raison de ce choix estl’absence d’un stade équipé d’unepelouse gazonnée de bonne qualité,surtout que le driver nationalAbdelhak Benchikha, et après unevirée dans la ville d’Annaba, s’estrendu à l’évidence qu’il n’existaitpas une infrastructure digne d’abri-ter pour l’immédiat les rencontres del’équipe nationale, exception faite dustade du 5-Juillet dont la pelouse a

connu un lifting en vue d’abriter lesmatches de la compétition nationaleet les grands rendez-vous internatio-naux. D’ailleurs, même le directeurde l’OCO, Nouredine Benmihoub,avait indiqué, dans une déclaration àl’APS, que le terrain du 5-Juillet per-met le déroulement des matches defootball nationaux et internationaux.“Le gazon du stade du 5-Juillet esten bon état, et tout est réuni pourpermettre aux joueurs d'évoluerdans les meilleures conditions et

d'offrir un beau spectacle aux ama-teurs de la balle ronde”, a affirmé leDG de l'OCO dans une déclaration àl'APS. Il est utile de rappeler que lecoach national a convoqué 19joueurs pour prendre part à cettejoute amicale. Les Verts devrontentamer un stage de préparation le 6février, et qui s'étalera jusqu'au 10du même mois à Alger. Enfin, lecoup d’envoi du match Algérie-Tunisie sera donné à 20h30.

N. T.

BABOUCHE, GARDIEN DE BUT REMPLAÇANT ! ●● C’est à peine croyable, mais l’his-toire qui suit est réelle ! Devant l’absen-ce du deuxième gardien de but àBangui pour faire la doublure deMohamed-Lamine Zemmamouche, lestaff technique a été obligé de retenirl’arrière-gauche Réda Babouchecomme second gardien de but pour lematch d’aujourd’hui face au RealBangui pour le compte du 1er tour deséliminatoires de la Ligue des cham-pions. L’information a été révélée hiermatin sur les ondes de la radio par l’en-traîneur adjoint Kamel Achouri qui ajou-te qu’il regrette que son club soit arrivéà cette situation. “Nous n’avons d’autrechoix que de confier le poste de gar-dien de but remplaçant à RédaBabouche”, dit-il. Il faut savoir que lesecond gardien de but du MCA, lejeune Slimani, a été empêché d’effec-tuer le voyage à Bangui avec son équi-pe par les police des frontières de l’aé-roport international Houari-Boumediene, car il n’était pas muni del’autorisation de sortie du territoirenational que délivre le ministère de laDéfense nationale. En début de saison,le club n’a pas prévu de réserver unelicence africaine à un troisième gardiende but, ce qui est évidemment unefaute grave pour les dirigeants d’unclub de la trempe du MCA. Alors, ima-ginons un seul instant queZemmamouche se blesserait àl’échauffement aujourd’hui…

R. A.

USMA

Renard découvre la triste réalité F raîchement installé à la tête de la barre tech-

nique de l’USMA, Hervé Renard était loin dese douter un seul instant qu’il allait découvrirune équipe d’un niveau aussi moyen pour nepas dire médiocre, et ce, à l’issue du match ami-cal contre le WAB (1-1) qui s’est déroulé en finde semaine dernière. Cette joute amicale étaitune occasion pour Renard de se faire une idéeprécise sur les potentialités de chacun de seséléments et surtout du niveau de la prestationde l’équipe. Et sur ce point précis, l’actuel driverdes Rouge et Noir a fait un constat amer : leniveau du jeu est médiocre.

Bien qu’il n’ait pas voulu s’y étaler au coursdu point de presse tenu juste après la ren-contre, il n’en demeure pas moins qu’il a confiéà ses proches que sa tâche sera extrêmementdifficile de placer l’équipe dans le peloton detête avec une équipe pareille. Outre l’absenced’automatismes entre les trois compartiments,Renard a estimé qu’il y avait beaucoup de

déchets techniques dans le jeu, sans parler del’absence de joueurs de qualité pouvant formerson milieu de terrain. “Le milieu est quasi inexis-tant”, a-t-il confié à l’un de ses proches collabo-rateurs. L’ex-sélectionneur de l’Angola a décou-vert certains joueurs amorphes qui sont loin derépondre aux exigences de la compétition. C’estle cas de Tatem qui, selon une source sûre, est“trop lourd” pour un élément aussi jeune. En unmot : le nouvel entraîneur des Rouge et Noirdécouvre la triste réalité de l’USMA. Même avecl’arrivée de cinq éléments engagés au mercatohivernal, cela ne semble guère présager des len-demains meilleurs.

À l’exception du défenseur malien Maiga et,à un degré moindre, de Benmeghit (l’auteur dela réalisation usmiste face au WAB), les autresnouvelles recrues usmistes n’ont guère donnésatisfaction pour le moment. Diamounténé etBoulebda étaient complètement dépassés parles évènements, et si certains observateurs esti-

ment qu’il faut leur accorder des circonstancesatténuantes, d’autres sont septiques en allantmême jusqu’à dire que le recrutement a été unvéritable flop. À ce titre, certains supportersn’ont pas manqué l’occasion de tirer à bouletsrouges sur Ali Fergani, conseiller de Haddad etchargé de la gestion de la cellule de recrute-ment. En effet, non content de la prestation desnouvelles recrues, ces fans ont critiqué ouverte-ment Fergani en lui faisant entendre des verteset des pas mûres après la rencontre amicaleface au WAB. Étant premier responsable durecrutement et derrière l’arrivée des cinq élé-ments engagés, ces supporters assez remontésaccusent Fergani d’avoir privilégié certainespistes alors qu’il pouvait aisément faire sonmarché en Algérie tant que le nerf de la guerre(l’argent) coule à flots du côté de Soustara,notamment avec l’arrivée de l’ETRHB à la têtedu club.

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(Soft, Hard) cherche emploi dansdomaine.Tél. : 0559 247 218—————————————JH 24 ans ing. d’Etat en géniemécanique option énergétiquecherche emploi à Boumerdès,Alger maîtrise Autocad et infor-matique.Tél. : 0551 14.11.16—————————————JH 29 ans DEUA en génie méca-nique 2 ans d’exp. résidant àAlger-Centre maîtrise l’outilinformatique Autocad, Word,Excel Power Point chercheemploi. Tél. : 0791 92.58.67—————————————JH TS métreur-vérificateur enbâtiment et travaux publicscherche emploiTél. : 0556 37.81.34—————————————JH licence en droit, CAPA expéri-menté dans le domaineTél. : 0556 48.18.75—————————————JH 26 ans TS en froid industriel etde climatisation 8 mois d’expé-rience chez une ste privée spécia-lisée dans l’installation frigori-fique industriel et de climatisationdégagé du SN maîtrise l’outilinformatique Word, ExcelTél. : 0778 96.20.09—————————————JH père de famille sérieux chercheemploi comme chauffeur-démar-cheur long. trajet exp. dans ledomaine. Tél. : 0668 11.30.28—————————————JH 34 ans cadre comptable 8 ansd’exp. maîtrise SCF fiscalité fran-çais, anglais cherche emploi àAlger.Tél. : 0550 14.47.93—————————————JF 28 ans hab. El Mouradia Algerlicenciée en sciences commer-ciales option finance maît. l’outilinformatique logiciel PC Paye PCCompta, Winpharmi 1 an d’expé-rience cherche emploi.Tél. : 0550 81.28.29—————————————JF 26 ans Bac + 3 en sciencescommerciales option marketingdiplôme CMP comptabilité,bureautique assistante de direc-tion, agent commercial, assistanteadministrative polyvalente chezdes société étrangères + téléopé-ratrice DjezzyTél. : 0773 63.04.05—————————————JH 23 ans possède permis deconduire léger 5 ans d’exp.cherche emploi dans ste privée ouétatique à Boumerdès, Alger ouenvirons Tél. : 0773 00.59.03—————————————JH 28 sérieux cherche emploicomme chauffeur de transport devoyageur ou travailleur avec exp.cherche emploi stable à Alger-Boumerdès ou environsTél. : 0550 75.40.83—————————————JH 25 ans TS en informatiquemaintenance des systèmes inf.exp. 3 ans réparation matérielsinfo et réseaux info. “Naftal” pro-fesseur d’inf. bureautique 6 moiset agent de saisie 18 moisTél. : 0551 20.38.60 [email protected]—————————————JF licence en droit + CAPA maî-trise l’outil informatique avec uneannée d’exp. comme une aideavocate cherche emploi à Alger-Centre et environsTél. : 0779 92.34.33 email : [email protected]

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Décès————————————— Les familles Smili etAmara ont la douleur devous faire part du décèsde leur chère et regrettéemère, épouse et sœurMme Smili Houa diteHanifa née Amara à

l’âge de 67 ans, survenule mercredi 26-01-2011.Puisse Dieu l’accueillir enSon Vaste Paradis.Ina Lilah oua ina ilayhiradjioun.————————————— Les familles Alem,Badjou, parents et alliés,ont la douleur de fairepart du décès de Mme

Alem née Badjou àl’âge de 88 ans le 29 jan-vier 2011.L’enterrement aura lieule lundi 31 janvier 2011au cimetière deTaguemount-Azouz. (TiziOuzou).“À Dieu nous appartenonset à Lui nous retournons.”

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AUSCHWITZ, PREMIERS

TÉMOIGNAGES

ZONE INTERDITE

➜ Championnat de France Ligue 1. 21e journée.Monaco - Marseille. L'année 2011 a mal débutépour les Marseillais de Gabriel Heinze et lesMonégasques de Stéphane Ruffier et de SébastienPuygrenier. Les deux équipes de Ligue 1 ont eneffet été éliminées, dès les 32es de finale de laCoupe de France, par des adversaires de calibreinférieur. Retour aux joies du championnat ce soir,avec ce duel à haut risque pour les deuxformations méditerranéennes. Au match aller, lesdeux équipes avaient offert un grand spectacle, ense séparant sur le score de 2 à 2.

Dimanche30 janvier 2011

22

➜ Miami Vice, deux flics àMiami est un film deMichael Mann avec ColinFarrell et Jamie Fox, sortien 2006. Inspiré de lacélèbre série télévisée, unpolar, violent, très rythméet remarquablementinterprété. “Lesinspecteurs James"Sonny" Crockett etRicardo Tubbs, deux flicsde la Brigade desstupéfiants de la police deMiami-Dade, mènent uneguerre sans merci contreles trafiquants de drogueet autres criminels deFloride. Ils se font passereux-mêmes pour destrafiquants et infiltrent lesréseaux afin de lesdémanteler.”

PETIT LIEUTENANT

➜ Barnaby et Jones arrivent dans lepetit village de Milton Cross afin d'ouvrir uneenquête sur le meurtre de Sonia Woodley.Femme fragile, la défunte avait perdu son marideux ans plus tôt, dans des circonstances assezdouteuses. Lorsque le pasteur de la paroisseest assassiné à son tour, les deux limierscomprennent que quelqu'un règle ses comptesde la pire manière qui soit. Bullard, le médecinlégiste, en reste sans voix. Les investigationss'orientent très vite vers les bas-fonds deMilton Cross. Sous des dehors calmes etpaisibles, la bourgade vit dans la peur, sous lacoupe d'Edward Milton...

INSPECTEUR BARNABY, 20H35

NUMÉROS UTILES

URGENCES MÉDICALES : 115- Samu 021 23.50.50 /021.23.77.39- Centre antipoison 021.97.98.98- Sûreté de wilaya 021.73.00.73- Gendarmerie nationale021.76.41.97- Panne gaz 021.68.44.00- Panne électricité Bélouizdad

021.67.24.52- Panne électricité Bologhine021.70.93.93- Panne électricité El-Harrach021.52.43.29- Panne électricitéGue de Constantine021.83.89.49- Service des eaux 021.67.50.30- Protection civile021.71.14.14- Renseignements : 19- Télégrammes : 13- Gare routière Caroubier :021 49.71.51/021 49.71.52/02149.71.53 021 49.71.54- Ministère de la Solidariténationale, de la Famille et de laCommunauté nationale àl’étranger. Personnes endifficulté ou en détresse :No vert : 15-27

HÔPITAUX- CHU Mustapha: 021.23.55.55- CHU Aït Idir : 021.97.98.00- CHU Ben Aknoun :021.91.21.63 -021.91.21.65- CHU Beni Messous :021.93.15.50 - 021.93.15.90- CHU Kouba : 021.28.33.33- CHU Bab El Oued :021.96.06.06 - 021.96.07.07- CHU Bologhine : 021.95.82.24021.95.85.41- CPMC : 021.23.66.66- HCA Aïn Naâdja : 021.54.05.05- CHU El Kettar : 021.96.48.97

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LA VIE RELIGIEUSE

Horaires des prières 25 safer 1432

Dimanche 30 janvier 2011Dohr.............................13h01Asr................................15h50Maghreb......................18h14Icha..............................19h35

Prières du matin26 safer 1432

Lundi 31 janvier 2011Fadjr...............................6h22Chourouk.......................7h51

T GRAMMESÉLÉ

MIAMI-VICE,

DEUX FLICS À MIAMI

➜ Le Petit Lieutenantest un film françaisréalisé par XavierBeauvois, sorti le31août 2005.“Antoine est un jeunelieutenant de policeoriginaire du Havre qui,à sa sortie de l'école desofficiers de police,découvre la policejudiciaire à Paris. Il estintégré dans une équipecriminelle, et fait laconnaissance dunouveau chef de groupe, le commandant Caroline Vaudieu, ex-alcoolique,toujours en proie à un drame familial, elle vient d'être réintégrée à la 2e DPJaprès 3 années passées dans un service administratif. Antoine découvre petit àpetit la vie à l'intérieur et à l'extérieur d'un commissariat, avec ses joies, sesinterrogations, ses déceptions...”

LIBERTE

➜ Dans la nuit du 27 au 28 février 2010,la tempête Xynthia a ravagé les villagesde Vendée et de Charente-Maritime,tuant 63 personnes, provoquant desdégâts considérables et entraînant leclassement en “zone noire” de villagesentiers. Pendant près d'un an, leséquipes de l'émission ont suivi lesrescapés. À Charron, les habitantsapprennent que leur village va être rasé.Autour de leur maire, ils organisent lalutte pour y rester. Les rescapés sonttoujours traumatisés, certains ont vudes membres de leur famille noyés sousleurs yeux. Mais la douleur a parfoiscédé la place à la colère.

➜ Le Déclin de l'empireaméricain est un filmquébécois, réalisé par DenysArcand, sorti en 1986. “Tandisque Rémy, Pierre, Claude etAlain, professeurs à la facultéd'histoire, préparent un dînerde gourmets, leurscompagnes, Dominique,Louise, Diane et Danielle,s'entraînent dans un club demusculation esthétique. Leshommes discutent desfemmes, les femmes discutentdes hommes. De ces deuxconversations jaillissent lemensonge d'une époque, et lavolonté pour chaqueprotagoniste d'un bonheurindividuel sans arrêt bafoué”.

20H40

CHAMPIONNAT DE FRANCE LIGUE 121H00

20H35

Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DASiège social : 37, rue Larbi-Ben M'Hidi - Alger BP. 178 Alger-Gare

ANNABA26, rue Mohamed-Khemisti

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CONSTANTINE36, avenue Aouati-Mostéfa

Rédaction : Tél. : (031) 91 20 39

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Aouati-MostéfaTél. : (031) 92 24 50

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ORAN26, rue de Nancy

(derrière le consulat deRussie)

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MASCARAMaison de la Presse : Rue Senouci Habib -

MascaraTél. / Fax : (045) 80 36 85

BLIDA79, boulevard Larbi-Tébessi

Tél. : (025) 40 84 84Fax : (025) 40 85 85

BOUMERDÈS63/1, boulevard de

l’IndépendanceTél. / Fax : (024) 81 47 91

TIZI OUZOUBâtiment Bleu - cage C 2e

étageTél. : (026) 22 67 13Fax : (026) 22 83 83

BOUIRACité de la Gare - Bt n°2 -

Appt n°13 Tél. / Fax : (026) 94 12 88

BÉJAÏARoute des Aurès

Bt B - Appt n°2 - 1er étageTél. / Fax : (034) 21 24 09

TIARETMaison de la presse Saim-

DjillaliTél. / Fax : (046) 41 66 92

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20H45

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Dimanche30 janvier 2011LIBERTE 23

PEOPLERazzie Awards : les nommés pour le piredu cinéma sont...●● Après les nominations aux prestigieux oscars, les Razzie Awardsprennent le relais. Cette cérémonie qui a pour but de récompenser lepire du cinéma a en effet annoncé les nominations pour son édition2010, et les suites, remakes et autres parodies sont les grands favo-ris. “Récidiviste des Razzie, M. Night Shyamalan a ré-imaginé la série d'ani-mation le Dernier maître de l'air pour en faire un film confus et décousu queles fans de la série ont détesté encore plus que les critiques — si c'est possible”,expliquent les organisateurs, qui l'ont récompensé avec des nomina-tions de pire réalisateur, pire film mais aussi pire remake, pire scéna-rio, pire cast et même une apparition dans la nouvelle catégorie pireutilisation de la 3D. Twilight — Chapitre 3 : Hésitation figure égalementparmi les favoris avec neuf nominations, dont une chacun pour sestrois acteurs principaux, Robert Pattinson, Kristen Stewart et TaylorLautner, et une nomination globale pour tout le cast. À noter que lesRazzie semblent avoir une dent contre Cher. La chanteuse est la seuledu cast de Burlesque à être nommée, et le film ne décroche aucuneautre nomination. Jessica Alba, elle, est carrément nommée pourquatre films dans la catégorie pire second rôle féminin.

NBC commande finale-ment un pilote pour lasérie “Wonder Woman”

Finalement, David E. Kelley n'était pas tropoptimiste la semaine dernière quand il

annonçait qu'on verrait sans doute WonderWoman à l'antenne d'une chaîne américaine à la rentrée. Le créateurdes séries juridiques Ally McBeal, The Practice ou encore Boston Justices'est en effet attaqué à un remake de Wonder Woman, qui n'avait pastrouvé preneur plus tôt ce mois-ci.

Mais la roue a rapidement tourné. Si NBC avait passé son tour audébut du mois, la chaîne a changé d'avis. Il faut dire que la situationde la chaîne américaine a énormément changé en quelques jours, lafusion entre NBC Universal et la compagnie de câble et d'internetComcast étant enfin validée. Du coup, le porte-feuille de NBC s'estun peu rempli et la chaîne peut désormais se payer une série de l'am-pleur de Wonder Woman.

Un pilote a donc été commandé ce week-end, et s'il estconcluant, Wonder Woman version 2011 pourrait donc arriver sur l'an-tenne de la chaîne dès la rentrée prochaine. Le projet de David E.Kelley présente Diana Prince, l'héroïne de la série, comme une femmemoderne et d'affaires, qui jongle entre ses obligations profession-nelles et sa volonté de combattre le crime. Reste désormais à trou-ver une actrice pour ce rôle évidemment très convoité.

TÉLÉ POTINS

ACTU-TÉLÉ

U ne histoire de gros sousempêche la quasi-totalité

des acteurs de Dr House deconnaître leur avenir. Lors d'uneconférence avec quelques jour-nalistes lundi dernier, LisaEdelstein, qui incarne depuissept ans Lisa Cuddy dans lasérie médicale, a en effet révéléqu'un désaccord entre NBCUniversal, qui produit lasérie, et Fox, qui ladiffuse, empêchetoute discussionquant à la pro-bable huitièmesaison de lasérie.

Pour l'heure,Hugh Laurieest le seul àêtre déjàengagé pourla saison 8,les autresacteursn'ayantsignéquepourseptsai-

sons au début de la série. “Je crois que NBC Universal veut que Foxpaie désormais les coûts de production”, et Fox refuse, a ainsi expli-qué l'actrice. “Jusqu'à ce que la situation soit résolue, ils ne peuvententamer les discussions avec aucun d'entre nous.”

Les acteurs dont le statut est donc en suspens sont LisaEdelstein, Robert Sean Leonard (Wilson), Omar Epps(Foreman), Jesse Spencer (Chase) et Peter Jacobson (Taub).Olivia Wilde, qui incarne Numéro 13, est elle aussi un per-sonnage régulier de la série, même si ses nombreux rôles au

cinéma l'ont empêchée de participer à une bonne partiede la saison 7. Toujours est-il que David Shore, créa-teur de la série, a indiqué à TVLine que l'actrice

devrait être elle aussi de retour à la rentrée.Pour rappel, Dr House a reçu un accueil trèspositif et fait encore aujourd'hui de bons

scores d'audimat. Diffusée dans 66 pays, la série a été la plus regar-

dée dans le monde en 2008. Elle aégalement reçu de nombreuses

récompenses de télévision, dontles prestigieux

GoldenGlobes et

Emmy Awards.D'un point de vue

culturel, la série, eten particulier son

personnageprincipal, soulève desquestionnements philoso-

phiques d'éthique et dedéontologie dans le

domaine médical.

Dr HOUSESEUL HUGH LAURIE A SIGNÉ POUR LA SAISON 8

Le + de LIBERTÉ

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F.291

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●● Les services de la police judi-ciaire (PJ) de la sûreté de wilayad’Alger ont réussi à mettre la mainsur un réseau spécialisé dans le voldes véhicules dirigé par un reprisde justice qui faisait l’objet de plu-sieurs mandats d’arrêt. Les enquê-teurs ont pu récupérer neuf véhi-cules et un camion. Quatre autresmembres du réseau, identifiés,demeurent recherchés. Selon lesinformations en notre possession,les investigations entreprises parles éléments de la division Est de lapolice judiciaire de Dar El-Beïda, àl’est de la capitale, suite à un pré-cieux renseignement, ont abouti àl’arrestation du nommé A. R., lecerveau du réseau, à bord d’unvéhicule volé. L’enquête de la PJ apermis la localisation d’une villa

louée aux environs de la cité Garidi,à Kouba, qui servait de cachettepour les membres du réseau pourle mode opératoire, les malfaiteursutilisaient des “scanners pirates” quipermettent d’accéder au systèmeélectronique de tous les types devéhicules en un laps de temps nedépassant pas les cinq minutes ; ilsciblaient les voitures de différentesmarques, surtout Toyota, Chevroletet Hyundai. Nos sources nous ontindiqué, par ailleurs, que le prix dece type de scanner varie entre 20 et30 millions de centimes. Ainsidonc, son acquisition est à la por-tée des bandes de voleurs. Cetappareil est de petite taille et per-met de déchiffrer le code du véhi-cule, quel que soit son système desécurité. Ce scanner a été utilisé

pour le vol des nouveaux véhicules.Dix véhicules volés ont été récupé-rés dans cette affaire. Il s’agit,selon notre source, de trois véhi-cules de type Symbol, trois autresde marque Renault, une Kia, uneSorento et un camion de marqueHyundai. Les enquêteurs ont pusaisir aussi de fausses plaquesd’immatriculation, un trousseau declés, un micro-ordinateur et descartes mémoire. Le complice duchef du réseau, nommé A. S., a étéégalement arrêté alors que quatreautres, identifiés, en fuite, demeu-rent activement recherchés.Présentés devant le magistrat ins-tructeur près le tribunal d’El-Harrach, les deux membres duréseau ont été écroués.

NEÏLA B.

LIBERTELE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER

www.liberte-algerie.com

DILEM [email protected]

ELLES EXERCENT DANS L’AIDE À LA PERSONNE

RASSEMBLEMENT À PARIS POUR LARÉGULARISATION DE TRAVAILLEUSES SANS PAPIERS

●● Des centaines de personnes se sont rassemblées,hier après-midi, place de la République, à Paris, pourréclamer la régularisation des travailleuses sanspapiers exerçant dans l’aide à la personne. Répondantà l’appel du Groupe des onze, comprenant des asso-ciations et des syndicats, les manifestants ont protes-té contre le “blocage” de 247 dossiers présentés dansles préfectures par des organisations, dont FemmesÉgalité et Droits devant !

PAR CHEIKH FERHAT

VOTRE MÉTÉO DU JOUR

Un ciel nuageux avec de la pluie sur leswilayas de l'Ouest gagnant les wilayas duCentre et de l’Est en fin de journée.Des passages nuageux assez densesintéresseront le nord Sahara et la Saouraavec probabilité de quelques pluies.Des vents modérés à assez forts sur leSahara central (Adrar) engendrant de lachasse-sable et une mauvaise visibilité.Du soleil sur le Hoggar-Tassili.Des températures en légère baisse.Températures maximum prévues10° à El-Bayadh, Médéa, Djelfa, Sétif,Khenchela, Batna, Souk-Ahras11° à Oum El-Bouaghi, Tébessa,Constantine, Bordj Bou-Arréridj, Tiaret,

M’sila, Laghouat, Saïda, Naâma14° à Oran, Mostaganem, Thénès, Relizane,Aïn Témouchent17° à Annaba, Skikda, El-Kala, Jijel, TiziOuzou, Bouira, Guelma, Tlemcen15° à Alger, Boumerdès, Tipasa, Béjaïa,Blida, Aïn Defla, Mascara, Sidi Bel-Abbès,Chlef22° à El-Oued, Biskra, Ghardaïa, Béchar23° à Ouargla, Hassi-Messaoud, Tindouf26° à Tamanrasset, Adrar, In Salah, Ilizi,Djanet30° à Bordj Badji El-MokhtarMétéo marineMer peu agitée avec des vents d’ouest àsud-ouest de 20 à 30/40 km/h.

UN RÉSEAU DE VOLEURS DE VOITURES DÉMANTELÉ

10 véhicules volés récupérés par la police d’Alger

LES AFFRONTEMENTS ONT REPRIS HIER SOIR

Nuit mouvementéeà Tunis

●● Les affrontements ont reprisentre policiers antiémeutes etjeunes manifestants, juste aumoment de la tombée de la nuit.Des tirs de gaz lacrymogènesfusaient de partout, devant l’obsti-nation des jeunes de ne pas se dis-perser de l’avenue Habib-Bourguiba, devenue symbole de lacontestation et lieu de convergen-ce de tous les Tunisiens qui ontenvie de s’exprimer, notammentdepuis le démantèlement, vendredimatin, du camp de “la caravane de laliberté” installé dans la Casbah, enface des bureaux du Premierministre.

La journée de samedi a étépourtant calme, avec des proces-sions ininterrompues de groupesde jeunes qui refusent toujours demettre un terme à leur mouvement.Les uns protestent contre la pré-sence d’anciennes figures du régi-

me Ben Ali dans le nouveau gou-vernement provisoire, alors que lesautres critiquent l’attitude de lapolice qui, une fois l’armée retirée,est revenue à la charge pour répri-mer les manifestations paci-fiques.“Non à un régime policier bis”brandissaient les manifestants. Desislamistes se sont glissés dans lesprocessions pour entonner leurslogan préféré “la thakafa la doustour,kalla Allah kalla arrassoul” (Ni culture,ni constitution, parole de Dieu,parole du Prophète) devant leregard médusé des passants. Lesheurts se sont poursuivis durantune bonne partie de la soirée. Lespoliciers, en très grand nombre,poursuivaient les manifestantsdans les ruelles.

L’avenue Bourguiba a été fer-mée à la circulation automobiledurant une bonne partie de la jour-née. Sa réouverture a coïncidé avecla reprise des heurts, créant un cli-mat de tension indescriptible.

A. B.

L a “Coordination nationale pour le change-ment et la démocratie” a “décidé” d’une

manifestation pour le 12 février. Alors que le vent de Tunisie souffle jus-

qu’aux confins de la péninsule Arabique enpassant par l’Égypte et pousse les dictaturesvers la trappe de l’histoire, la “coordination” pro-pose que le mouvement se conforme à soncalendrier, offrant, volontairement ou non, unsursis au “système” dont elle revendique pour-tant “le départ”. Un objectif contredit, d’ailleurs,

par une “plate-forme” qui se limite à “exiger la levée de l’état d’ur-gence, l’ouverture du champ politique et médiatique et la libéra-tion des personnes arrêtées pour des raisons de manifestation oude délits d’opinion”.

Dans ce contexte, où s’exprime une volonté de rupture parta-gée par des peuples désespérés de voir leurs dictatures se réfor-mer, il n’est plus question de droits politiques parcellaires.

Écoutons leurs slogans !

Ressortir maintenant des méthodes d’action datant de… vingt-trois ans pour se mettre en travers de l’onde de choc, faireattendre le train du changement pour pouvoir l’emprunter, revien-nent à réduire les chances du pays d’être touché, dans la foulée,par l’élan transformateur parti de Tunisie. Cette pratique elle-même fait partie du système : la question identitaire, la revendi-cation démocratique, la révolte de Kabylie ont eu à souffrir et às’immoler du fait de cet opportunisme de leadership.

Si les initiatives “encadrées” pouvaient contribuer à l’évolutiondémocratique en Algérie, on l’aurait su, depuis 1988. En…vingt-trois ans, des “coordinations” et autres mouvements sont nés, desleaders ont prospéré en anticipant les luttes pour, ensuite, échan-ger leurs dividendes politiques contre des gains de statut. Lesreniements tactiques des conversions opportunes, des tentationscarriéristes ont eu raison des générations de militants, et les“chefs” se sont ensuite remis à l’affût de la vague revendicatricesuivante pour la chevaucher en surfeurs aguerris.

Parfois, ils s’en passent, de cette base militante, pour s’assu-rer une existence politique. Ainsi, Louisa Hanoune, déclarée pre-

mier parti de l’opposition par “le système des quotas” et qui, fortede cette promotion du système, proclame qu’“en cas de révolu-tion, nous serons prêts à l’encadrer et à être à la hauteur”.L’encadrer pour le compte de qui ?

Mokri et le MSP peuvent alors faire mieux : siéger dans l’al-liance au pouvoir dans la sérénité que procure l’état d’urgence etexiger la fin de la loi d’exception qui protège son régime.

Ces “coordinations”, attelages de circonstance, à géométrievariable parce que l’on s’y pousse du coude pour être le premier,polluent l’expression des mouvements sociaux et politiques popu-laires. Devenues politiquement contreproductives, elles n’inquiè-tent plus les régimes, à l’heure des révolutions Internet. Les réac-tions de Ben Ali et Moubarak n’ont pas été de faire taire les partisd’opposition, les associations et les “élites”, mais de fermerInternet et de couper le téléphone. Aujourd’hui, ce sont les sites,les blogs, Facebook et Twitter qui “coordonnent” les luttes desnouvelles générations. Notre engagement d’entrepreneurs poli-tiques a aussi besoin de faire sa révolution.

M. H.

CONTRECHAMP La “coordination” se met en place, la rupture peut attendre

PAR M. HAMMOUCHE

[email protected]

De notre envoyé spécial : AZZEDINE BENSOUIAH

LA CONFÉRENCE DES DIOCÈSES D’AFRIQUE DUNORD S’OUVRE AUJOURD’HUI À ALGER

La situation des chrétiens dansle monde arabe sera évoquée

●● La conférence annuelle desdiocèses d’Afrique du Nord débu-tera, aujourd’hui à Alger, ses tra-vaux sur la situation des catho-liques, presque tous étrangers,dans cette région actuellementsecouée par la contestation popu-laire, a-t-on appris hier.

“Il n’y a pas de prise de position poli-tique” de la part de l’Église catho-lique sur les évènements quisecouent actuellement la Tunisie etl’Égypte, a tenu à souligner à l’AFPle président de la Cerna(Conférence épiscopale desrégions du Nord de l’Afrique) etarchevêque de Rabat, Mgr VincentLandel.

“Nous ne sommes que des étrangers,donc nous avons le devoir de réserve danstous ces pays”, à savoir, la Tunisie, leMaroc, l’Algérie et la Libye, a-t-ilajouté.

Mais il n’a pas nié que la situa-tion des chrétiens dans le mondearabe sera évoquée : en Irak où ilssont la cible d’attentats meurtriers

de la part d’Al-Qaïda ou en Égypte,qui a vu nombre de ses ressortis-sants coptes victimes d’actes san-glants.

“Dans l’Europe d’aujourd’hui, on aune trouille bleue de l’Islam et on consi-dère que tous les chrétiens dans nos paysmusulmans sont persécutés”, a-t-ilnoté. “Ce n’est pas vrai”, a-t-il marte-lé. “Il n’y a que des petits groupes (quicombattent les chrétiens) mais pas lamajorité avec laquelle nous entretenonsdes relations positives d’échange et detravail”.

Les discussions, à huis clos,réuniront jusqu’à mercredi unevingtaine de personnalités reli-gieuses du Maroc, de Tunisie, deLibye et d’Algérie. Tenues annuelle-ment, elles portent sur “l’analyse del’état de nos églises”, a-t-il souligné audiocèse de l’Église catholiqued’Alger, où étaient attendus lesautres participants.

La communauté catholiquedans les diocèses des quatre paysréunis ne dépasse pas les 200 000.