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Vol. 31, Hors Série 1, 2008 114 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie COMMUNICATIONS AFFICHÉES PATHOLOGIE INFLAMMATOIRE DU SEGMENT ANTÉRIEUR 1S189 Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de juillet 1993 à juin 2006. Le recueil des données concerne les items suivants : âge, sexe, délai de survenue après greffe, identification du germe, indication de la greffe, présence d’un diabète, utilisation de collyres corticoïdes ou ciclosporine, technique de greffe, recherche d’un facteur déclenchant et la mesure de l’AV avant et après la kératite. Au total 823 dossiers ont été étudiés. Résultats : Nous avons recensé 23 cas de kératites dont 18 avec identification bac- térienne. Moyenne d’âge : 63 ans, sex ratio : 4 hommes pour 1 femme. L’incidence est de 2,80 %, le délai moyen d’apparition est de 40 mois dont 22 % dans la pre- mière année. Les indications de la KT sont : 26 % SED, 22 % ulcère trophique. 70 % des patients étaient sous topiques corticoïdes et 26 % sous ciclosporine au moment de la kératite. 35 % des infections se sont déclarées à partir d’un fil de suture, 35 % à partir d’un ulcère trophique et dans 22 % des cas aucun facteur favorisant n’a été retrouvé. Concernant la technique de greffe : 57 % de points séparés et 43 % de surjets. Sur le plan bactériologique : 36 % de staphylocoques coagulase -, 18 % de staphylocoques aureus. On note 2/3 de staphylocoques métiR et 50 % de résistance à l’ofloxacine. La moyenne de l’AV avant la kératite est de 1/20 et après de 1/50. Discussion : La précocité de l’infection est fréquemment retrouvée et nécessite une surveillance accrue dans les premiers mois. L’utilisation des corticoïdes apparaît comme un facteur de risque important par inhibition des mécanismes de défense et de cicatrisation. La relation avec un fil de suture est également décrite par la création d’une brèche dans l’épithélium favorisant la colonisation par les germes. Une majo- rité de cocci gram + est également retrouvée dans la littérature avec augmentation des résistances. Une baisse d’acuité visuelle est fréquente dans ces épisodes infec- tieux post KT. Conclusion : Ces kératites sont une complication majeure de la kératoplastie transfixiante imposant une bonne éducation des patients et requérant une prise en charge rapide et adaptée. 616 Hydrops cornéen associé à un frottement compulsif de l’œil. Corneal hydrops associated with compulsive eye rubbing. DANG BURGENER N*, DOSSO A (Genève, Suisse) Introduction : Nous décrivons un cas d’hydrops cornéen consécutif à un frottement compulsif de son œil chez une jeune fille atteinte d’une déficience mentale. Objectifs et Méthodes : Il s’agit d’un cas sur une patiente de 16 ans, atteinte d’un retard mental, qui présente un hydrops cornéen sur frottement compulsif de son œil. Observation : Baisse de vision rapide associée à des douleurs de son œil droit. L’examen ophtalmologique révèle un hydrops cornéen aigu. Il n’y a pas d’antécédent de kératocône, et l’examen topographique de l’œil adelphe se révèle normal. Il n’y a pas d’anamnèse pour une allergie oculaire ni pour de l’atopie, mais la patiente nous révèle se frotter l’œil de façon compulsive. Discussion : Il s’agit donc d’un cas d’hydrops cornéen suite à une action mécani- que répétée sans terrain cornéen fragile. L’utilisation de l’OCT Visante nous a permis de suivre de près l’évolution. Avec la diminution des épisodes de frottement oculaire et un traitement de stéroïdes topiques, nous avons assisté à une résorption de l’œdème cornéen. Conclusion : Nous décrivons un cas d’hydrops cornéen d’origine mécanique avec une évolution favorable, et un suivi iconographique par l’OCT Visante. 617 L’ulcère de Mooren bilatéral et idiopathique : à propos de deux observations. Bilateral idiopathic Mooren’s ulcer: about two cases. OUAGGAG B*, JELLAB B (Marrakech, Maroc), BAHA ALI T, KHOUMIRI R, GABOUNE L, SAYOUTI A, BENFDIL N, MOUTAOUAKIL A (Marrakech) Introduction : L’ulcère de Mooren est une entité bien définie qui touche souvent un seul œil. L’origine immunitaire est souvent incriminée dans son physiopathogénie. Objectifs et Méthodes : Les auteurs illustrent à travers deux observations une atteinte d’emblée bilatérale chez des sujets âgés et discutent la physiopathogénie, la présentation clinique, les diagnostics différentiels et le traitement de cette patho- logie rare. Observation : Le premier patient est un sujet de 64 ans sans antécédents patholo- giques particuliers qui a présenté un tableau d’ulcère de cornée bilatéral, périphéri- que, creusant et circonférentiel sans intervalle de cornée saine avec une hyperhémie conjonctivale intense et une blépharite télangiectasique. L’ulcère a été traité par anti- biotique et cicatrisant mais sans amélioration. Un bilan étiologique n’a pas révélé d’autre étiologie. L’introduction d’une corticothérapie topique a apporté une amélio- ration mais avec une recrudescence de la symptomatologie à l’arrêt du traitement. Le patient a bénéficié d’une résection conjonctivale avec introduction d’une cortico- thérapie par voie générale ayant entraîné une amélioration de sa symptomatologie. Le deuxième patient est un sujet de 70 ans présentant des tableaux récidivants d’ulcère de cornée bilatéral, périphérique, circonférentiel et creusant, rebelle au trai- tement habituel et réalisant un tableau de préperforation avec une hyperhémie conjonctivale intense. Aucun antécédent de maladie générale n’a été retrouvé. Le patient a été mis sous corticoïdes topiques avec une bonne réponse. Des larmes sans conservateurs sont prescrites durant les périodes d’accalmie. Discussion : L’ulcère de Mooren est une kératite ulcérative périphérique qui débute en cornée claire du limbe et s’étend de façon circonférentielle et centrale. L’atteinte bilatérale est considérée comme grave touchant essentiellement les sujets jeunes et requérant l’introduction des immunosuppresseurs en cas de non-réponse aux sté- roïdes associés à la résection conjonctivale. Conclusion : L’ulcère de Mooren est une pathologie peu fréquente dont le diagnos- tic reste d’élimination. Il compromet de manière importante le pronostic visuel nécessitant la mise en place d’un traitement précoce, adapté à la réponse clinique. Tiev KP. Rev Med Int 2003 ; 24 : 118–22. Ko-Hua Chen. Ophthalmology 2004 ; 111 : 792–5. 618 Un cas d’uvéopapillite bilatérale chez une enfant. Pediatric bilateral uveopapillitis: case report. SAHLI MAHMOUDI K*, KERROUCHE K, KAHOUADJI E (Oran, Algérie) Introduction : Les uvéites pédiatriques représentent 5 % 10 % des uvéites totales. L’âge de survenue est un facteur de gravité car le diagnostic est souvent retardé par des yeux bien qu’inflammatoires restent blancs et indolores. Les étiologies sont nombreuses et dans 50 % des cas idiopathiques. La prise en charge est guidée par le risque majeur de l’amblyopie. Matériels et Méthodes : Nous rapportons le cas clinique d’une fille de 11 ans qui consulte en urgence pour baisse brutale de l’acuité visuelle remontant à 20 jours avec des antécédents de céphalée et de vertige chroniques pendant une année. L’examen ophtalmologique retrouve une acuité visuelle de 1/10 ODG faible inamé- liorable et une pan uvéite avec une papillite bilatérale. Le bilan étiologique exhaustif est négatif à l’exception d’une pan sinusite chronique. Résultats : L’enfant est hospitalisée et traitée par ATB + corticoïde par voie géné- rale. Le traitement améliore l’acuité visuelle mais la dégression de la corticothérapie provoque la rechute et impose l’augmentation des doses. Discussion : Dans la littérature, la sinusite est un facteur loco régional de l’uvéite non négligeable, mais pas une étiologie même si l’atteinte est aussi grave et bilaté- rale. Dans L’observation rapportée le VKH n’est pas écarté car l’uvéite peut être le seul signe annonciateur de la maladie. Conclusion : L’atteinte de la sphère ORL et plus précisément la sinusite chronique n’explique pas les complications ophtalmologiques graves. Le diagnostic étiologique n’est pas posé mais l’apparition d’autres signes lors du suivi peut l’élucider. Levy Clarck G A et al. Curr Opin Opht 2005 ; 16 : 281-8. Rosenberg K D et al. OPhthalmology 2004 ; 111 : 2-299-306. 619 Une sclérite paranéoplasique à c-ANCA positifs. Paraneoplasic scleritis with antineutrophil cytoplasmic antibodies. DELAUNAY AC*, COCHARD C, METGES JP, CLEUZIOU A, COCHENER B (Brest) Introduction : Nous rapportons le cas d’un patient présentant une sclérite à c- ANCA positif dont le bilan a mis en évidence un cancer du colon et dont l’évolution est superposable à celle du cancer digestif. Nous évoquons la possibilité d’une sclé- rite paranéoplasique. Observation : Un patient de 49 ans présente une sclérite très inflammatoire de l’œil gauche. Le bilan initial met en évidence un taux sérique de c-ANCA très élevé et fortement évocateur d’une vascularite de Wegener. Les examens complémentaires réalisés dans le cadre de cette vascularite ne mettront pas en évidence d’atteinte extra-oculaire. Un traitement local puis général est mis en route, sans résolution défi- nitive de l’atteinte oculaire. Devant l’apparition de signes cliniques digestifs, on pra- tique d’autres investigations et un cancer du colon est diagnostiqué. Initialement résistante à toute thérapeutique, la sclérite va évoluer en fonction des aléas de la chimiothérapie et de la maladie tumorale colique. Discussion : Le taux anormalement élevé des c-ANCA, retrouvé chez ce patient ainsi qu’une activité antiprotéinase-3 augmentée sont quasi pathognomoniques

618 Un cas d’uvéopapillite bilatérale chez une enfant

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Page 1: 618 Un cas d’uvéopapillite bilatérale chez une enfant

Vol. 31, Hors Série 1, 2008 114e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie

COMMUNICATIONS AFFICHÉESPATHOLOGIE INFLAMMATOIRE DU SEGMENT ANTÉRIEUR

1S189

Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de juillet 1993 àjuin 2006. Le recueil des données concerne les items suivants : âge, sexe, délai desurvenue après greffe, identification du germe, indication de la greffe, présence d’undiabète, utilisation de collyres corticoïdes ou ciclosporine, technique de greffe,recherche d’un facteur déclenchant et la mesure de l’AV avant et après la kératite.Au total 823 dossiers ont été étudiés.Résultats : Nous avons recensé 23 cas de kératites dont 18 avec identification bac-térienne. Moyenne d’âge : 63 ans, sex ratio : 4 hommes pour 1 femme. L’incidenceest de 2,80 %, le délai moyen d’apparition est de 40 mois dont 22 % dans la pre-mière année. Les indications de la KT sont : 26 % SED, 22 % ulcère trophique. 70 %des patients étaient sous topiques corticoïdes et 26 % sous ciclosporine au momentde la kératite. 35 % des infections se sont déclarées à partir d’un fil de suture, 35 %à partir d’un ulcère trophique et dans 22 % des cas aucun facteur favorisant n’a étéretrouvé. Concernant la technique de greffe : 57 % de points séparés et 43 % desurjets. Sur le plan bactériologique : 36 % de staphylocoques coagulase -, 18 % destaphylocoques aureus. On note 2/3 de staphylocoques métiR et 50 % de résistanceà l’ofloxacine. La moyenne de l’AV avant la kératite est de 1/20 et après de 1/50.Discussion : La précocité de l’infection est fréquemment retrouvée et nécessite unesurveillance accrue dans les premiers mois. L’utilisation des corticoïdes apparaîtcomme un facteur de risque important par inhibition des mécanismes de défense etde cicatrisation. La relation avec un fil de suture est également décrite par la créationd’une brèche dans l’épithélium favorisant la colonisation par les germes. Une majo-rité de cocci gram + est également retrouvée dans la littérature avec augmentationdes résistances. Une baisse d’acuité visuelle est fréquente dans ces épisodes infec-tieux post KT.Conclusion : Ces kératites sont une complication majeure de la kératoplastietransfixiante imposant une bonne éducation des patients et requérant une prise encharge rapide et adaptée.

616Hydrops cornéen associé à un frottement compulsif de l’œil.Corneal hydrops associated with compulsive eye rubbing.DANG BURGENER N*, DOSSO A (Genève, Suisse)

Introduction : Nous décrivons un cas d’hydrops cornéen consécutif à un frottementcompulsif de son œil chez une jeune fille atteinte d’une déficience mentale.Objectifs et Méthodes : Il s’agit d’un cas sur une patiente de 16 ans, atteinte d’unretard mental, qui présente un hydrops cornéen sur frottement compulsif de son œil.Observation : Baisse de vision rapide associée à des douleurs de son œil droit.L’examen ophtalmologique révèle un hydrops cornéen aigu. Il n’y a pas d’antécédentde kératocône, et l’examen topographique de l’œil adelphe se révèle normal. Il n’y apas d’anamnèse pour une allergie oculaire ni pour de l’atopie, mais la patiente nousrévèle se frotter l’œil de façon compulsive.Discussion : Il s’agit donc d’un cas d’hydrops cornéen suite à une action mécani-que répétée sans terrain cornéen fragile. L’utilisation de l’OCT Visante nous a permisde suivre de près l’évolution. Avec la diminution des épisodes de frottement oculaireet un traitement de stéroïdes topiques, nous avons assisté à une résorption del’œdème cornéen.Conclusion : Nous décrivons un cas d’hydrops cornéen d’origine mécanique avecune évolution favorable, et un suivi iconographique par l’OCT Visante.

617L’ulcère de Mooren bilatéral et idiopathique : à propos de deux observations.Bilateral idiopathic Mooren’s ulcer: about two cases.OUAGGAG B*, JELLAB B (Marrakech, Maroc), BAHA ALI T, KHOUMIRI R, GABOUNE L, SAYOUTI A, BENFDIL N, MOUTAOUAKIL A (Marrakech)

Introduction : L’ulcère de Mooren est une entité bien définie qui touche souvent unseul œil. L’origine immunitaire est souvent incriminée dans son physiopathogénie.Objectifs et Méthodes : Les auteurs illustrent à travers deux observations uneatteinte d’emblée bilatérale chez des sujets âgés et discutent la physiopathogénie,la présentation clinique, les diagnostics différentiels et le traitement de cette patho-logie rare.Observation : Le premier patient est un sujet de 64 ans sans antécédents patholo-giques particuliers qui a présenté un tableau d’ulcère de cornée bilatéral, périphéri-que, creusant et circonférentiel sans intervalle de cornée saine avec une hyperhémieconjonctivale intense et une blépharite télangiectasique. L’ulcère a été traité par anti-biotique et cicatrisant mais sans amélioration. Un bilan étiologique n’a pas révéléd’autre étiologie. L’introduction d’une corticothérapie topique a apporté une amélio-

ration mais avec une recrudescence de la symptomatologie à l’arrêt du traitement.Le patient a bénéficié d’une résection conjonctivale avec introduction d’une cortico-thérapie par voie générale ayant entraîné une amélioration de sa symptomatologie.Le deuxième patient est un sujet de 70 ans présentant des tableaux récidivantsd’ulcère de cornée bilatéral, périphérique, circonférentiel et creusant, rebelle au trai-tement habituel et réalisant un tableau de préperforation avec une hyperhémieconjonctivale intense. Aucun antécédent de maladie générale n’a été retrouvé. Lepatient a été mis sous corticoïdes topiques avec une bonne réponse. Des larmessans conservateurs sont prescrites durant les périodes d’accalmie.Discussion : L’ulcère de Mooren est une kératite ulcérative périphérique qui débuteen cornée claire du limbe et s’étend de façon circonférentielle et centrale. L’atteintebilatérale est considérée comme grave touchant essentiellement les sujets jeunes etrequérant l’introduction des immunosuppresseurs en cas de non-réponse aux sté-roïdes associés à la résection conjonctivale.Conclusion : L’ulcère de Mooren est une pathologie peu fréquente dont le diagnos-tic reste d’élimination. Il compromet de manière importante le pronostic visuelnécessitant la mise en place d’un traitement précoce, adapté à la réponse clinique.Tiev KP. Rev Med Int 2003 ; 24 : 118–22.Ko-Hua Chen. Ophthalmology 2004 ; 111 : 792–5.

618Un cas d’uvéopapillite bilatérale chez une enfant.Pediatric bilateral uveopapillitis: case report.SAHLI MAHMOUDI K*, KERROUCHE K, KAHOUADJI E (Oran, Algérie)

Introduction : Les uvéites pédiatriques représentent 5 % 10 % des uvéites totales.L’âge de survenue est un facteur de gravité car le diagnostic est souvent retardé pardes yeux bien qu’inflammatoires restent blancs et indolores. Les étiologies sontnombreuses et dans 50 % des cas idiopathiques. La prise en charge est guidée parle risque majeur de l’amblyopie.Matériels et Méthodes : Nous rapportons le cas clinique d’une fille de 11 ans quiconsulte en urgence pour baisse brutale de l’acuité visuelle remontant à 20 joursavec des antécédents de céphalée et de vertige chroniques pendant une année.L’examen ophtalmologique retrouve une acuité visuelle de 1/10 ODG faible inamé-liorable et une pan uvéite avec une papillite bilatérale. Le bilan étiologique exhaustifest négatif à l’exception d’une pan sinusite chronique.Résultats : L’enfant est hospitalisée et traitée par ATB + corticoïde par voie géné-rale. Le traitement améliore l’acuité visuelle mais la dégression de la corticothérapieprovoque la rechute et impose l’augmentation des doses.Discussion : Dans la littérature, la sinusite est un facteur loco régional de l’uvéitenon négligeable, mais pas une étiologie même si l’atteinte est aussi grave et bilaté-rale. Dans L’observation rapportée le VKH n’est pas écarté car l’uvéite peut être leseul signe annonciateur de la maladie.Conclusion : L’atteinte de la sphère ORL et plus précisément la sinusite chroniquen’explique pas les complications ophtalmologiques graves. Le diagnostic étiologiquen’est pas posé mais l’apparition d’autres signes lors du suivi peut l’élucider.Levy Clarck G A et al. Curr Opin Opht 2005 ; 16 : 281-8.Rosenberg K D et al. OPhthalmology 2004 ; 111 : 2-299-306.

619Une sclérite paranéoplasique à c-ANCA positifs.Paraneoplasic scleritis with antineutrophil cytoplasmic antibodies.DELAUNAY AC*, COCHARD C, METGES JP, CLEUZIOU A, COCHENER B (Brest)

Introduction : Nous rapportons le cas d’un patient présentant une sclérite à c-ANCA positif dont le bilan a mis en évidence un cancer du colon et dont l’évolutionest superposable à celle du cancer digestif. Nous évoquons la possibilité d’une sclé-rite paranéoplasique.Observation : Un patient de 49 ans présente une sclérite très inflammatoire de l’œilgauche. Le bilan initial met en évidence un taux sérique de c-ANCA très élevé etfortement évocateur d’une vascularite de Wegener. Les examens complémentairesréalisés dans le cadre de cette vascularite ne mettront pas en évidence d’atteinteextra-oculaire. Un traitement local puis général est mis en route, sans résolution défi-nitive de l’atteinte oculaire. Devant l’apparition de signes cliniques digestifs, on pra-tique d’autres investigations et un cancer du colon est diagnostiqué. Initialementrésistante à toute thérapeutique, la sclérite va évoluer en fonction des aléas de lachimiothérapie et de la maladie tumorale colique.Discussion : Le taux anormalement élevé des c-ANCA, retrouvé chez ce patientainsi qu’une activité antiprotéinase-3 augmentée sont quasi pathognomoniques