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8/19/2019 7-La Bataille de Plancenoit http://slidepdf.com/reader/full/7-la-bataille-de-plancenoit 1/3 La Bataille de Plancenoit Les Prussiens qui se sont approchés du village de Plancenoit l'arrosent de Leurs boulets. Ceux-ci tombent sur La chaussée de Charleroi, tuant ou blessant plusieurs généraux de L'état-major impérial. Si Plancenoit tombe, l'armée française est menacée d'encerclement. Aussi Napoléon envoie-t-il le général Duhesme à la tête de 4 000 hommes de la Jeune Garde soutenir le général Lobau. En dépit de leur bravoure, les soldats de La Jeune Garde sont sur Le point d'être submergés par les Prussiens qui reçoivent constamment des troupes fraîches. Napoléon, conscient du danger, envoie en renfort deux bataillons de la Vieille Garde. Ces derniers parviennent à chasser les Prussiens de Plancenoit après des combats très rudes. De part et d'autre, on s'étripe sans pitié. À 19 heures, l'issue des combats demeure indécise.  Attaque des Prussiens à Plancenoit. Tableau de Cari Rochling La jonction des armées britannique et prussienne Pendant que se déroulent Les violents combats pour La prise de Plancenoit, le 1er corps prussien poursuit sa marche par Le nord pour faire sa jonction avec l'aile gauche de L'armée de Wellington. Vers 19 heures, les colonnes du corps prussien du général Zieten apparaissent sur le plateau entre la ferme de la Papelotte et Ohain. Wellington, qui s'apprête à faire face à l'attaque de La Garde impériale, peut ainsi déplacer l'infanterie du général Best et les brigades Vivian et Vandeleur au centre pour augmenter sa puissance de feu. L'arrivée des troupes de Zieten permet aux alliés de reprendre le lieu-dit La Marache qui se trouvait entre les mains du général français Durutte. Sous la pression des Prussiens et suite au reflux des troupes des généraux Marcognet et Donzelot (du 1er corps) sur sa gauche, Durutte ordonne la retraite qui s'effectue en bon ordre.

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La Bataille de Plancenoit

Les Prussiens qui se sont approchés du village de Plancenoit l'arrosent de Leurs boulets. Ceux-citombent sur La chaussée de Charleroi, tuant ou blessant plusieurs généraux de L'état-major impérial. SiPlancenoit tombe, l'armée française est menacée d'encerclement. Aussi Napoléon envoie-t-il le général

Duhesme à la tête de 4 000 hommes de la Jeune Garde soutenir le général Lobau. En dépit de leurbravoure, les soldats de La Jeune Garde sont sur Le point d'être submergés par les Prussiens quireçoivent constamment des troupes fraîches. Napoléon, conscient du danger, envoie en renfort deuxbataillons de la Vieille Garde. Ces derniers parviennent à chasser les Prussiens de Plancenoit après descombats très rudes. De part et d'autre, on s'étripe sans pitié. À 19 heures, l'issue des combats demeureindécise.

 Attaque des Prussiens à Plancenoit. Tableau de Cari Rochling

La jonction des armées britannique et prussienne

Pendant que se déroulent Les violents combats pour La prise de Plancenoit, le 1er corps prussien

poursuit sa marche par Le nord pour faire sa jonction avec l'aile gauche de L'armée de Wellington. Vers19 heures, les colonnes du corps prussien du général Zieten apparaissent sur le plateau entre la fermede la Papelotte et Ohain. Wellington, qui s'apprête à faire face à l'attaque de La Garde impériale, peutainsi déplacer l'infanterie du général Best et les brigades Vivian et Vandeleur au centre pour augmentersa puissance de feu.L'arrivée des troupes de Zieten permet aux alliés de reprendre le lieu-dit La Marache qui se trouvaitentre les mains du général français Durutte. Sous la pression des Prussiens et suite au reflux des troupesdes généraux Marcognet et Donzelot (du 1er corps) sur sa gauche, Durutte ordonne la retraite quis'effectue en bon ordre.

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L’attaque de la garde Imperiale

Napoléon, convaincu d'avoir éloigné pour un temps La menaced'encerclement que faisait peser L'armée prussienne à Plancenoit,espère en finir avec l'armée britannique et ses alliés.

Depuis des heures, l'armée de Wellington a subi de Lourdes pertes. Lescharges de cavalerie l'ont également éprouvée, même si les carrés onttenu bon. Jugeant Le moment opportun, Napoléon envoie ses dernièrestroupes fraiches, soit environ neuf bataillons de La Garde impérialemassés près de La ferme de la Belle-Alliance. Pour galvaniser les énergies,il fait délibérément répandre La fausse nouvelle de l'arrivée imminentedu maréchal Grouchy. À l'armée britannique, bientôt renforcée par ladivision hollando-belge du général Chassé, s'est joint le corps prussien deZieten. Ceci a pour conséquence l'apport de plusieurs milliers d'hommesvers Le centre britannique. Wellington dispose désormais d'unepuissance de feu considérable.

Napoléon décide d'attaquer en deux vagues.

Grenadier de la garde impériale 

La première, composée de cinq bataillons de La Garde impériale disposés en deux colonnes, est confiéeau maréchal Ney. La seconde, avec quatre bataillons, reste en réserve au pied du plateau de la Belle-Alliance. L'offensive doit être soutenue par un effort général des troupes des généraux Drouet d'Erlonet Reille.Lorsque Les colonnes françaises, émergeant de la fumée, apparaissent sur le plateau, un violent tir àmitraille leur cause de Lourdes pertes.

L'aile gauche de La Garde impériale, subissant deface et de flanc les feux des brigades britanniquesMaitland, Byng et Adam, doit reculer. L'aile droitea plus de succès. Elle culbute deux bataillons deBrunswick et parvient à repousser des bataillonsde Colin Halkett. Dans cette phase critique, labrigade Detmers intervient Les grenadiers et leschasseurs français, après une vive résistance,sont rejetés en bas du plateau.

Au cours des derniers assauts français, le général

Uxbridge, chef de La cavalerie britannique ethanovrienne, est touché par un boulet françaisqui lui brise La jambe. IL en fait part à Wellingtonqui se trouve à ses côtés « By God, I have Lost myleg ». Le due lui répond « Have you, by God ? ».Il devra être amputé et vivra avec une prothèsearticulée.

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La jambe d'Uxbridge

La jambe du général Uxbridge a été enterréeà Waterloo. À une période indéterminée, la

 jambe a été exhumée et les restes ont été

exposés à Waterloo. Après une plainte de la famille, la jambe a été retirée pour être denouveau enterrée mais a finalement disparu.La prothèse, présentée au Musée deWaterloo, est toutefois bien réelle. 

Accablés par le nombre, fusillés de face et de côté, écharpés par le feu concentrique de l'artillerie alliée,les grenadiers et Les chasseurs rétrogradent en bon ordre. L'échec de l'offensive de La Garde entraînele repli de L'armée française. Wellington ordonne alors l'avance générale.

L'intervention du 2e

 corps prussienLe 2e corps prussien du général Pirch I vient renforcer le corps de Bülow pour la prise de Plancenoit.Désormais, 36 000 Prussiens se trouvent opposés à moins de 15 000 Français. L'issue des combats ne faitplus de doute. Après 21 heures, les troupes françaises reculeront et se joindront à celles qui fuient versGenappe.