24
UNE MAISON CONFORTABLE EN TOUTE SAISON Isolation, fenêtre, chauffage… LES SOLUTIONS ÉCONOMIQUES 24 PAGES DE CONSEILS PRATIQUES DOSSIER SPÉCIAL ÉCORÉNOVATION CHAUFFAGE Tout ce qu’il faut savoir ISOLATION Faites le bon choix ! FENÊTRES Posez-vous les bonnes questions

821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

UNE MAISON CONFORTABLE EN TOUTE SAISON

Isolation, fenêtre, chauffage…

LES SOLUTIONS ÉCONOMIQUES

24PAGESDE CONSEILSPRATIQUES

DOSSIER SPÉCIAL

ÉCORÉNOVATION

CHAUFFAGETout ce qu’il faut savoir

ISOLATIONFaites le bon choix !

FENÊTRESPosez-vous les bonnes questions

Page 2: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

GrDF, premier distributeur de gaz naturel en Europe, met chaque jour toute son énergie au service de ses 11 millions de clients, partout en France.L’énergie est notre avenir, économisons-la !

GrDF - 6, rue Condorcet - 75009 Paris

Société Anonyme au capital de 1 800 000 000 euros - RCS PARIS 444 786 511

Cré

dit p

ho

to ©

Gett

y im

ag

e,

Thin

ksto

ck

www.grdf.fr

Mêlez plaisir et performance

en choisissantle gaz

naturel.VOUS AVEZ UN PROJET

DE CONSTRUCTION OU DE RÉNOVATION ?

Il y a forcément une solution gaz naturel

qui vous correspond. Contactez votre

conseiller GrDF au 0969 36 35 34*.

Ou rendez-vous sur www.biencheznous.fr

*Appel non surtaxé.

Mon

budget

MES

QUESTIONS

MON

environnement

MA MAISON

Mon projet

Page 3: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

57

Sommaire

VIN

CE

NT

GR

ÉM

ILLE

T

VIN

CE

NT

GR

ÉM

ILLE

T

58 ÉTABLIR UN DIAGNOSTICCalculer ses besoins de façon précise permet d’éviter le gaspillage d’énergie et les grosses dépenses. À la clé, un logement respectueux de l’environnement.

64 CHOISIR UN ISOLANT

Les matériaux performants en matière d’isolation thermiquesont nombreux. Reste à choisir celui qui convient le mieux, en fonction de l’usage qui lui est destiné.

66 REMPLACER LES FENÊTRESSix questions à se poser avant de changer ses fenêtres, pour concilier écologie, contraintes de budget, confort, sécurité, entretien et esthétique.

70 RÉNOVER LE CHAUFFAGEClé du bien-être et vivier d’économies substantielles, le chauffage est l’enjeu de réduction d’émanations polluantes, sans dégrader le confort de l’habitation.

74 DES IDÉES SIMPLES POUR ÉCONOMISERQuelques gestes élémentaires, relevant souvent du simplebon sens, permettent de réduire de façon très significative le gaspillage d’énergie.

76 BÉNÉFICIER DES AIDESPrime de rénovation, prêt à taux zéro, crédit d’impôt : tout un dispositif est en place pour alléger le coût des travaux de rénovation à entreprendre.

RÉDACTION GEORGES-FRANÇOIS REY

MAQUETTE DOMINIQUE DUMAS

SECRÉTARIAT DE RÉDACTION PIERRE-ANDRÉ ORILLARD

Photos de couverture BOSCH, JULIEN CLAPOT, ISOVER,

FRÉDÉRIC MARRE, CHRISTIAN RAFFAUD,

Un guide de 24 pages

pour réaliser des économies, faire des choix

écoresponsables en maintenant

le meilleur confort possible.

Page 4: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

n° 821 • juin 2014 www.systemed.fr58

Écorénovation Diagnostic

Calculer ses besoins de façon précise permet d’éviter les équipements surdimensionnés, sources de gaspillage et de grosses dépenses. À la clé, un logement performant et respectueux de l’environnement.

Quand il veut rénover son loge-ment, le premier réflexe d’un propriétaire est souvent de

changer les équipements vétustes ou d’opter pour une énergie « plus propre » et plus conforme à la tendance verte actuelle : « J’envisage de remplacer ma chaudière…, de poser des panneaux solaires…, d’installer une pompe à cha-leur géothermique… ». Mauvaise idée : la première des priorités est de dimi-nuer ses besoins en énergie. Changer une ancienne chaudière pour un mo-dèle à la pointe du progrès dans une

Préparation des travaux :

KA

WN

EE

R IN

ITIA

L

« maison passoire » améliore à peine la situation. Les experts ont calculé qu’un logement de 100 m2 sans isolation exige une chaudière de 13,5 kW, contre 8,75 kW pour une maison parfaitement isolée (ces puissances s’entendent hors eau chaude sanitaire). Et cela, en consommant beaucoup plus pour compenser les pertes caloriques pro-voquées par les ponts thermiques et autres failles dans l’enveloppe de la maison.Mal isolée, livrée à une ventilation mal contrôlée à cause de vieilles

Page 5: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

59

fenêtres non jointives, une maison est parcourue de courants d’air, ses murs sont froids et, quels que soient le mode de chauffage et la température qui y règne, la sensation d’inconfort l’emporte. En revanche, parfaitement isolée, on s’y sent bien sans nécessai-rement pousser le thermostat. C’est le cas des maisons basse consomma-tion (BBC) et de celles, respectant la réglementation thermique 2012, qui ne consomment que 50 kWh/m2 par an d’énergie primaire.

Mission impossible ?En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, il existe un label « BBC-Effinergie Rénovation ». C’est bien la preuve qu’il est possible d’atteindre ce niveau de performance et que toutes les maisons anciennes recèlent un gise-ment d’économies d’énergie. Les mai-sons construites dans les années qui

avez-vous pensé à tout ?

VIN

CE

NT

GR

EM

ILLE

T

ont suivi la Seconde Guerre mondiale sont pour la plupart mal isolées, voire pas du tout, car l’exploitation inten-sive des ressources fossiles fournissait une électricité bon marché : se chauffer ne coûtait pas cher ! Leurs volumes et leurs formes étaient simples, ce qui les rend aujourd’hui relativement faciles à isoler par l’extérieur (ITE).Pour les bâtisses plus anciennes dont on souhaite préserver le cachet, mieux vaut opter pour une isolation par l’inté-rieur (ITI), quitte à perdre un peu de surface habitable. Ces bâtisses aux murs épais sont en général froides toute l’année. Mais comme on a le plus souvent respecté les règles immémo-riales des constructions bioclimatiques (orientation, protection contre les vents dominants, inertie thermique, etc.), on peut toujours en tirer un bon parti. Quel que soit le cas, il est primordial de faire une évaluation de l’existant pour décider des travaux à réaliser.

Faire les bons choix : un art difficileEn matière de rénovation, l’investissement est souvent

important et les pièges sont nombreux. Et l’option « écolo »

multiplie les risques. Les technologies utilisées dans le

domaine de l’habitat durable et des énergies nouvelles

évoluent rapidement et il est impossible de tout connaître

pour qui n’est pas de la partie. Les occasions de se faire

« rouler dans la farine » ne manquent pas, car la vague verte

reste un pôle d’attraction pour des entreprises naissantes qui

se lancent dans l’aventure en vendant des solutions

– installations solaires, pompes à chaleur, éoliennes… – avec

un personnel souvent formé à la va-vite. Résultats : pas de

vision d’ensemble, réponses inadaptées et résultats souvent

décevants. Au bout du compte, le client lésé devient un agent

diffuseur actif du précepte : « Il est urgent d’attendre ».

D’où la tentation de faire soi-même, surtout si l’on n’est pas

trop maladroit et que l’on a un peu d’expérience.

Où trouver l’information ?Dans les revues ou les livres ? Sur Internet, dans des forums

où l’on pense trouver les bonnes réponses aux questions

que l’on se pose ? Là encore, les dangers guettent. Sous

les pseudos se cachent souvent des agents commerciaux

qui débitent, sous forme de témoignages vécus, des

argumentaires occultant une partie de la vérité.

Les principes à suivre • Consultez un architecte pour des travaux importants.

C’est en confrontant les avis que vous vous ferez votre

propre opinion.

• Consultez des fiches techniques de produits sur les sites

des fabricants. Surfez sur Internet, mais méfiez-vous

des forums et recoupez les témoignages.

• Réalisez un bilan complet de votre habitat et faites la

liste de vos besoins, quitte à ne pas réaliser l’ensemble des

travaux dans un premier temps.

• Demandez trois devis minimum à des entreprises

différentes, et comparez-les point par point. Les plus détaillés

devraient avoir une bonne longueur d’avance dans votre

décision finale. Un point important : demandez aux artisans

leurs attestations d’assurance décennale et des références de

chantiers (que vous vérifierez).

• En cas de gros travaux, cherchez à obtenir un label qualité

pour votre maison (Label Rénovation Énergétique ou Effinergie

Rénovation, par exemple). Celui-ci est décerné par un

organisme indépendant et habilité qui attestera la qualité de

la réalisation. Les quelques centaines d’euros investis dans ce

« diplôme » accréditeront la valeur du bien en cas de revente.

L’imagerie thermique

est désormais un

outil indispensable

pour localiser avec

précision les fuites

de calories. Coûteuse

à l’achat, la caméra

est disponible à

la location.

Page 6: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

n° 821 • juin 2014 www.systemed.fr60

Écorénovation Diagnostic

Faire établir un DPELa température de votre logement n’est pas uniforme, les vitrages et les murs sont froids, des vents coulis s’in-sinuent sous les portes ? Commencez par faire une simulation de bilan ther-mique en ligne (sur www.habitea.info/diagnostic.php, par exemple ; mais il en existe d’autres). Les résultats ne sont qu’indicatifs mais vous pouvez avoir en quelques minutes une idée relativement précise de l’importance des déperditions et surtout du prix qu’elles vous coûtent. Vous pourrez alors faire appel à un professionnel pour affiner ce constat.

Dresser la liste des travauxUn DPE (diagnostic de performance énergétique) n’est obligatoire qu’en cas de construction neuve ou d’exten-sion, ou encore pour valider la vente ou la mise en location d’un bien im-mobilier. Mais son intérêt dans le cas d’une future rénovation est de dresser un état des lieux précis, ce qui permet par la suite d’établir la liste des tra-vaux les plus efficaces à entreprendre pour économiser l’énergie. L’étude doit être menée par un diagnostiqueur certifié par un organisme, lui-même accrédité par le Cofrac (Comité fran-çais d’accréditation, www.cofrac.fr).

Une bonne idée : avant de signer un accord, demandez à l’entreprise de vous fournir un exemplaire des comptes-rendus qu’elle produit habi-tuellement. Vous pourrez ainsi juger sur pièces de la pertinence des ren-seignements que vous allez obtenir.

Coût et nature du diagnosticBien qu’il n’existe aucune régle-mentation en matière de prix, il faut compter en moyenne entre 200 et 400 € pour un logement. Bien enten-du, ce prix dépend de la surface et des caractéristiques du lieu. Un petit pavillon de 90 m2 en banlieue coûte moins cher à tester qu’une proprié-té avec des dépendances en pleine campagne.En principe, le compte-rendu fait une description des lieux et des équi-pements (chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation et éventuelle-ment climatisation) ainsi que leurs conditions d’utilisation et la quantité d’énergie qu’ils consomment.Un bon DPE doit aussi donner des conseils de comportement pour dé-penser moins d’énergie et, ce qui est fondamental, des recommandations sur les travaux nécessaires pour amé-liorer la performance énergétique.

Comprendre les étiquettesLe DPE s’accompagne de deux étiquettes. La première classe le lieu en fonction de sa performance énergétique, exprimée en kWh/m2/an. L’échelle va de A, pour les logements les plus sobres (consommation de 50 kWh/m2/an), à G pour les plus voraces en énergie (450 kWh/m2/an). En moyenne, le parc français est classé E (240 kWh/m2/an). La seconde étiquette classe le logement en fonction de ses émissions de gaz à effet de serre. L’échelle va également de A, pour les logements faiblement émetteurs (5 kg de CO2/m2/an), à G pour les logements fortement émetteurs (80 kg de CO2/m2/an).

Puisque l’air chaud

monte, un toit

poreux devient vite

une passoire

thermique… et un

gouffre fi nancier. On

évalue à 35 % les

économies d’énergie

à réaliser avec une

bonne isolation.

Pour établir un bilan

thermique, il faut

notamment repérer

les déperditions de

chaleur et identifi er

les ponts thermiques.

On procède ensuite

au calcul des besoins

nets de l’habitation

en matière de

chauffage. Les parois

« déperditives » sont

soigneusement

passées en revue. VIN

CE

NT

GR

EM

ILLE

T

Page 7: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

61

Agir sur les plus fortes fuites Statistiquement, le toit représente en moyenne 30 % du gaspillage énergé-tique, les murs et les sols 16 %, les portes et les fenêtres 13 %. La première chose à faire est donc de s’occuper de la toiture et des combles.L’isolation du toit se fait le plus sou-vent par l’intérieur. Par l’extérieur, elle présente l’avantage de supprimer les ponts thermiques et de préserver le volume sous-toiture. Mais, complexe et chère, elle ne se justifie qu’en cas de remplacement de la couverture.Dans des combles non accessibles, l’isolant peut être directement posé sur le sol (plancher, solives, etc.). Ceci pour éviter d’avoir à isoler la toiture proprement dite tout en permettant la ventilation des soupentes en été.

Protéger la charpenteOn utilise des fibres minérales en rou-leaux, équipés ou non d’un pare-va-peur, des isolants en panneaux ou des produits en vrac, simplement déver-sés ou soufflés sur le plancher (pour le choix des produits, cf. page 64). Dans des combles habitables, l’isolation se fait en sous-face de toiture. La pose doit impérativement préserver une ventilation de la charpente si elle est en bois. En effet, celle-ci absorbe et rejette une certaine quantité. Si le bois reste humide trop longtemps il peut fermen-ter et pourrir, et les insectes vont alors y proliférer. Il est donc indispensable de ménager une lame d’air d’au moins 3 cm entre isolant et couverture, sur toute la sous-face de la toiture. Cette lame d’air doit être portée à 6 cm dans le cas d’une couverture plus étanche à l’air (tôle, zinc…).En matière de déperdition, les murs arrivent tout de suite après la toiture. Sur le papier, la solution la plus per-formante est l’isolation thermique par l’extérieur (ITE). C’est un peu comme si on habillait sa maison d’un « mur manteau » en superposant les couches de matériaux pour limiter la pénétration des frigories (ces der-nières sont à l’air froid ce que les calo-

ries sont à la chaleur). La méthode offre des avantages : elle supprime les ponts thermiques à la jonction des planchers, des huisseries et dans les angles du bâti. Ensuite, elle préserve la surface habitable : une isolation par l’intérieur (ITI), si elle est efficace, peut faire perdre jusqu’à 7 % de la surface habitable.

Les contraintes de l’ITEL’ITE présente toutefois des inconvé-nients. Les murs doivent être parfai-tement sains. En cas de remontées d’humidité, l’eau peut rester empri-sonnée derrière le complexe isolant et ressortir à l’intérieur de la maison avec toutes les dégradations que ce phénomène entraîne. On lui reproche aussi la perte de luminosité des ou-vertures, due à l’augmentation de la profondeur des tableaux de fenêtres. Cet effet « meurtrière » ne peut être corrigé qu’en changeant les baies et en les plaçant aux nus extérieurs de la façade. Mais cela suppose de gros travaux en perspective.Elle est quelquefois impraticable : pour des maisons jumelées par exemple, si le voisin ne donne pas son autorisation, ou dans les zones protégées ou proches de monuments historiques. En tout état de cause, il vous faudra déposer une déclaration de travaux, voire un permis de construire s’il y a modifica-tion de l’aspect de la façade.

Plus accessible : l’ITIEnfin, si rien ne s’oppose à la mettre en œuvre soi-même, l’affaire est com-plexe et les difficultés nombreuses, ne serait-ce que le traitement des points singuliers : retours de tableaux, angles, encadrements de baies, appuis de fe-nêtres, seuils de portes…Quant à l’isolation par l’intérieur (ITI) elle a deux énormes atouts : elle est relativement facile à réaliser pour un bon bricoleur et, surtout, les travaux peuvent être fractionnés. Ce qui pré-sente le gros avantage de répartir les paiements sur une longue période.

KN

AU

F IN

SU

LATI

ON

VIN

CE

NT

GR

ÉM

ILLE

T

Page 8: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

n° 821 • juin 2014 www.systemed.fr62

Diagnostic

Ne pas oublier la ventilationL’intérêt que peuvent présenter d’an-ciennes fenêtres réside dans le rôle qu’elles jouent dans l’aération du loge-ment. L’air, froid ou chaud, qui passe par les défauts d’étanchéité des me-nuiseries remplace très naturellement l’air vicié et humide dû aux activités des occupants. Mais une fois que la maison est rendue plus étanche grâce à l’installation de nouvelles menuise-ries, les papiers peints risquent de se décoller et les murs de se couvrir de moisissures. Des réactions provoquées par l’humidité qui, supérieure à 70 %,

est la source d’un inconfort important. Et ces phénomènes peuvent survenir en quelques mois si l’on ne s’en sou-cie pas immédiatement ! D’où l’intérêt de mettre en œuvre une VMC perfor-mante, pouvant même récupérer les calories de l’air extrait.Dès lors que l’isolation et la ventilation sont maîtrisées, rien ne s’oppose plus à l’évaluation précise des besoins de la maison et de la puissance des équi-pements qui seront nécessaires pour maintenir une température agréable et chauffer l’eau à usage sanitaire.

Contrôler les fenêtresSi elles sont vieilles et ferment mal, les fenêtres sont les principales sources d’infiltration d’air froid (ou chaud en été) dans les logements anciens. Par ailleurs, elles sont le plus souvent équipées de simples verres ou de doubles vitrages de la première génération, aux surfaces particulière-ment froides en hiver. Aujourd’hui, les progrès de l’industrie verrière sont tels que la surface vitrée est quelque-fois plus isolante que le châssis de la fenêtre.Selon une étude réalisée en 2012 par le cabinet d’ingénierie indépendant TBC pour l’Union des fabricants de menuiseries extérieures (UFME) et la

Fédération française du bâtiment (FFB), les économies de chauffage dues à leur seul remplacement par des modèles plus performants vont de 11 à 55 % en maison individuelle et jusqu’à 80 % en appartement ! Dans certains cas, l’opération peut même supprimer une grande partie des besoins en chauffage. Elle s’avère éga-lement utile pour renforcer la sécu-rité de la maison et optimiser le confort acoustique.Mais attention : mettre en place des menuiseries modernes, c’est aussi rendre sa maison plus étanche à l’air, ce qui ne va pas sans entraîner quelques désagréments.

Occultez s’il le fautPour réaliser un maximum d’économies

d’énergie, il faut des fermetures de

qualité, du type volets roulants. Elles

réduisent les pertes thermiques nocturnes

en hiver et protègent de la chaleur en été,

évitant ainsi le recours à la climatisation.

Cette protection peut se doubler d’un

store extérieur, fortement conseillé pour

les expositions sud et ouest. Et si vous

êtes absent en journée, pensez aux

automatismes. Ils gèrent de façon

centralisée l’ouverture et la fermeture

d’un volet ou d’un store en fonction de

l’ensoleillement, de la température ou de

l’horaire. Économies garanties !

En rénovation, une

VMC simple fl ux

hygrométrique

convient dans

la plupart des cas.

Elle se déclenche à

partir d’un certain

taux d’humidité.

STO

RIS

TES

DE

FR

AN

CE

BO

SC

H

ATL

AN

TIC

La fenêtre 3 en 1

associe volet

roulant et store

intégré au double

vitrage. Un système

qui permet d’ouvrir

la fenêtre en grand,

quelle que soit la

position du store.

Le pistolet thermique détecte les ponts

thermiques et les endroits propices

à la formation de moisissures.

Écorénovation

Page 9: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver
Page 10: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

n° 821 • juin 2014 www.systemed.fr64

Écorénovation Matériaux

Réussir son isolation, c’est avant tout parvenir à rendre étanche la totalité de l’enveloppe de la maison. C’est également exploiter idéalement les performances du matériau utilisé. Encore faut-il bien le choisir, en fonction de l’usage qui lui est destiné.

On peut classer les isolants les plus utilisés en trois grandes familles. D’abord les isolants

de synthèse, qui proviennent de la transformation de produits pétroliers et sont donc les mauvais élèves sur le plan environnemental. En contrepar-tie, ils sont économiques, polyvalents, faciles à poser. Ils restent donc encore les plus employés.Les laines minérales (de verre ou de roche) sont elles aussi économiques et faciles à poser. Leur impact envi-ronnemental est important, notam-ment en raison de l’énergie nécessaire

Confort thermique :

VIN

CE

NT

GR

ÉM

ILLE

T

à leur fabrication. Aujourd’hui, grâce à des conditionnements améliorés, ils ne présentent plus de risques pour la santé. Mais leur pose nécessite encore une protection (masque, gants, etc.).

Un meilleur bilan écologiqueLes isolants naturels, quant à eux, en-globent des produits recyclés (plumes, laine de mouton…) et des produits de fabrication plus « industrielle » (bois, cellulose, chanvre…). Certains offrent des performances particulières, mais leur épaisseur doit être suffi sante pour assurer une bonne efficacité ther-

Le déphasage anticaniculePlus la capacité thermique et la volumétrie d’un isolant sont

élevées, plus le matériau va encaisser les variations de

température et accumuler la chaleur pour préserver la fraîcheur

de la maison en été. Le déphasage est le temps que le matériau

met, après un pic de chaleur, à restituer la chaleur qu’il a

accumulée. Un déphasage de 10 heures permet de se passer de

climatisation, particulièrement coûteuse en terme énergétique.

Page 11: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

65

mique. Leur meilleur bilan écologique reste toutefois contrasté. L’impact sur la santé n’est pas encore connu, ni la pérennité de leurs performances…

En rouleaux ou en panneaux ?La majorité de ces matériaux existe en rouleaux compressés, qui récupèrent leur volume lors du déballage. Ils s’uti-lisent sous rampants de comble, sur plancher de grenier non aménagé ou en doublage de mur, derrière un pare-ment indépendant. Avantages : légers, faciles à manipuler, ils affi chent une épaisseur et une largeur constantes, et peuvent être agrafés entre les che-vrons ou les solives ou « embrochés » sur des suspentes. Posés en forte épaisseur ou en couches croisées, ils offrent des performances élevées. Inconvénient : écrasés, comprimés ou mouillés, ils perdent une partie de leurs capacités isolantes.En panneaux, ces isolants résistent mieux à la charge. Plus rigides, plus denses, plus lourds, ils s’utilisent seuls, ou collés derrière une plaque de plâtre ou un panneau en bois en complexe de doublage. Avantages : ils peuvent être assemblés en continu et, posés au sol, ils supportent une chape. Inconvé-nient : s’ils ne sont pas traités, des ron-geurs peuvent y creuser des galeries.

Une autre solution : le vracLorsqu’il est présenté en vrac sous forme de fl ocons, l’isolant est souffl é par une pompe à air ou étalé et égalisé au râteau. Il remplit les vides dans les murs, sous des rampants ou sur un plancher de combles perdus. Avan-tages : une présentation économique et une utilisation idéale pour les es-paces diffi ciles d’accès. Inconvénients : l’épaisseur et la densité ne sont pas constantes. Et le produit peut être dé-placé par les courants d’air fréquents dans les combles.

bien choisir son isolantLes principaux types d’isolant

Conditionnement Provenance Conductivité* Observations

Laines minéralesLaine de verre

VracPanneauxRouleaux

Sable ou verre recyclé

34 à 56 + Existe sans COV– Perd son pouvoir isolant si humide– Irritante au contact

Laine de roche

VracPanneauxRouleaux

Roches volcaniques

38 à 47 + Bon isolant acoustique– Irritante au contact

Isolants naturelsPlume Panneaux

RouleauxDéchets ind. désinfectés

33 à 42 + Conserve son pouvoir isolant même humide

Laine de lin VracPanneaux

Fibre inutilisée par l’ind. textile

35 à 38 – Difficile à trouver+ Confort d’été : 4/5 Bon déphasage

Cellulose VracPanneaux

Papier recyclé

35 à 40 + Imputrescible– Irritante au contact+ Confort d’été : 5/5 Bon déphasage

Laine de mouton

VracRouleaux

Tonte lavée et traitée

35 à 45 + Conserve son pouvoir isolant même humide– Risque d’odeurs– Traitement antimites+ Confort d’été : 4/5 Selon le principe de l’évapo-transpiration

Liège expansé

VracPanneaux

Écorce de chêne-liège

38 à 50 – Coût élevé+ Confort d’été : 4/5 Bon déphasage

Textile recyclé

PanneauxRouleaux

Recyclage de textiles divers

39 (variable en fonction de l’humidité)

– Craint l’humidité

Coton VracPanneauxRouleaux

Fibres 40 (variable en fonction de l’humidité)

– Production industrielle polluante

Laine de bois Panneaux Sciures 40 à 50 + Confort d’été : 5/5 Bon déphasage

Chanvre VracPanneauxRouleaux

Cœur de la tige du chanvre

50 à 70 + Bon isolant acoustique– Coût plus élevé+ Confort d’été : 4/5 Bon déphasage

Isolants de synthèsePolyuréthane Panneaux Dérivé

du pétrole25 – Toxique en cas d’incendie

Polystyrène extrudé

Panneaux Dérivé du pétrole

30 – Toxique en cas d’incendie– Se dégrade rapidement– Mauvais isolant phonique

Polystyrène expansé

Panneaux Dérivé du pétrole

38 – Toxique en cas d’incendie – Se dégrade rapidement – Mauvais isolant phonique

* Conductivité thermique : le coefficient lambda ( )exprime en W/m.°C la quantité de chaleur traversant en 1 seconde 1 m de matériau pour un écart de température de 1 °C entre ses deux faces. Plus sa valeur est petite, plus le matériau est isolant. Pour faciliter la lecture de ce tableau, nous avons multiplié le par 100 : 39 = 0,039 W/m.°C. Pour info, le pouvoir isolant de l’acier est de… 52 W/m.°C.

Page 12: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

Écorénovation Menuiseries

n° 821 • juin 2014 www.systemed.fr66

Remplacer les fenêtres :

VE

LUX

Combien ça coûte ?Si le PVC reste le matériau le moins

cher pour les modèles d’entrée de

gamme (250 € pour une fenêtre de

140 x 110 cm), les prix grimpent

rapidement pour des modèles plus

sophistiqués alliant PVC et fi bre de verre.

Pour les mêmes dimensions, le bois

commence à 300 € et l’aluminium à

400 €, mais la nature du vitrage et les

dimensions de la fenêtre ont un impact

important sur le prix. Le coût de la pose

(hors fournitures) est estimé à 275 € TTC

en moyenne pour une fenêtre de 140 x

140 cm, avec dépose de l’existant.

Une fenêtre qui obtient de bonnes

performances, c’est d’abord une fenêtre

bien posée. La jonction menuiserie/gros

œuvre doit être parfaite pour assurer à

la fois l’étanchéité à l’eau et à l’air.

Le choix du modèle, la prise de cotes et

l’installation sont donc capitaux.

L’offre est abondante, les critères de choix nombreux : pas facile de se déterminer. Quelle est l’option qui permettra de concilier impact environnemental et contraintes de budget, confort d’habitation et sécurité, entretien et esthétique ?

Page 13: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

67

1Pourquoi remplacer ses fenêtres ?

Parce que l’amélioration est notable, surtout si votre habitation est encore équipée de fenêtres à simple vitrage. Les économies d’énergie seront d’au-tant plus importantes que vous aurez aussi isolé le reste de la maison. Dans le cas contraire, vous n’aurez fait que réduire l’effet de vitre froide (ce qui est néanmoins important en termes de confort), et supprimé les infiltrations d’air froid non maîtrisées.

2Quelle est l’importance des travaux ?

En rénovation, on peut changer une fenêtre en moins d’une heure. Tout dépend de l’état du dormant. L’in-tervention la plus simple consiste à plaquer dessus un nouvel ensemble maintenu par un système de vérins. Le principal inconvénient est une perte de surface vitrée due à l’augmentation de l’épaisseur des profilés venant s’ajou-ter à celle de l’ancien bâti. Si le dor-mant est en mauvais état, impossible de faire l’impasse sur la dépose totale, à laquelle il faudra souvent ajouter des travaux de finition sur la maçonnerie et des raccords de peinture.

les 6 questions à se poser3Quel matériau pour

quel usage ?Le PVC, malgré les critiques, reste en tête du marché. C’est le meilleur rapport qualité/prix, facile à installer et à entretenir. Ses performances isolantes sont très bonnes.Le bois, relativement bon marché, est un excellent isolant ; mais il requiert un entretien régulier.L’aluminium, résistant et rigide, per-met les profilés les plus minces et offre un clair de jour maximum. C’est le plus durable, mais aussi le plus cher : car la qualité de performance de son iso-lation exige la mise en œuvre d’une technologie sophistiquée.Le mixte bois/alu allie la chaleur et les performances de l’un aux qualités de l’autre. Il offre un grand choix de fini-tions, mais reste cher.

4Quel type de vitrage adopter ?

C’est principalement de lui que vien-dra la plus grande part des économies d’énergie que vous allez réaliser. Le pouvoir isolant du verre s’exprime par le coefficient U. Plus ce dernier est faible, plus le vitrage est isolant. Sur un simple vitrage, U est en moyenne

Comparatif des matériauxPVC Bois Aluminium Mixte bois/alu

Prix € € € € € € € € € €

Isolation + + + + + + + + +

Sécurité + + + + + + + + + + + + +

Luminosité + + + + + + + + + + + + +

Robustesse + + + + + + + + + + +

Entretien Non Oui Non Non

Couleurs + + + + + + + + +

Bords de mer + + + Déconseillé + + + + + +

Montagne Déconseillé + + + + + + +

À savoir… Éviter le bas de gamme, moins résistant

Choisir un bois certifié PEFC

Obligatoirement à rupture de pont thermique

Obligatoirement à rupture de pont thermique

Les labels à connaître

Le classement AEV évalue les menuiseries selon leur

perméabilité à l’air (A, indicé de 1 à 4), leur étanchéité à l’eau

(E, de 1 à 9) et leur résistance au vent (V, de 1 à 4).

Le marquage NF/CSTBat délivré par l’AFNOR et le CSTB

(Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) garantit la

qualité des menuiseries et leur conformité au niveau minimal

du classement AEV.

Le label Acotherm concerne les fenêtres classées AEV et

présentant des propriétés d’isolation acoustique (AC, de 1 à 4)

et thermique (Th, de 6 à 11) renforcées.

Le label Cekal évalue les performances thermiques

et acoustiques des vitrages isolants et feuilletés. Il contrôle

la qualité des doubles vitrages garantis 10 ans.

Le label Qualimarine atteste de la résistance des profilés

aluminium à la corrosion en ambiance saline.

Le label Qualicoat garantit la tenue des peintures

thermolaquées pour profilés aluminium.

Options de confortLes fenêtres de toit difficiles d’accès peuvent être équipées de vitrages autonettoyants. Il est aussi possible d’améliorer l’isolation phonique (pluie, grêle, circulation…) par des vitres antibruit. Le vitrage à contrôle solaire limite les apports de chaleur dans une pièce. Il existe enfin des vitrages cumulant isolation thermique renforcée (ITR) et contrôle solaire.

Page 14: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

Écorénovation Menuiseries

n° 821 • juin 2014 www.systemed.fr68

Comprendre l’étiquetteLes professionnels ont élaboré une

étiquette pour faciliter, chez les

revendeurs, la comparaison entre les

performances des modèles exposés.

Ce document est provisoire et réservé

à la France, en attendant l’édition

d’une étiquette unique prévue par les

instances européennes.

Le coefficient de transmission thermique (Uw) Plus il est faible, meilleure est

l’isolation. Il dépend de deux critères :

l’émissivité du vitrage et l’espace

entre les deux verres (épaisseur et

type de gaz). Ug (pour glass) exprime

la transmission thermique du verre, et

Uw (pour window), la transmission

thermique de la fenêtre dans son

ensemble. Une fenêtre de qualité

affiche un Uw d’au minimum 1,6.

Le facteur solaire (Sw) Plus il est bas, moins il y a risque

de surchauffe. Appelé aussi coefficient

de transmission énergétique, il

caractérise la quantité d’énergie

solaire transmise à travers le vitrage.

Il est exprimé en pourcentage. Son

symbole, pour une fenêtre, est Sw.

La transmission lumineuse (TLw) Plus le pourcentage est élevé, plus

la quantité de lumière naturelle

augmente. Le TLw caractérise la

quantité de lumière qui passe au

travers du vitrage.

de 6. À comparer avec un double vitrage basse émissivité standard en 4-16-4 (soit des vitres de 4 mm d’épais-seur séparées par une lame d’argon de 16 mm) qui lui, propose un U de 2,2. Quant aux triples vitrages, leur poids les rend difficilement utilisables en ré-novation. Outre un coût beaucoup plus élevé, ils présentent quelques désagré-ments : réduction des apports solaires, châssis plus épais au détriment du clair de jour et réduction de la luminosité.

5Quelle solution pour les combles ?

Le remplacement d’une ancienne fe-nêtre de toit ne pose pas trop de pro-blèmes. Les fabricants ont mis au point des procédures précises et l’opération ne prend que quelques heures. En re-vanche, créer une ouverture n’est pas une opération banale. Toute découpe dans la charpente doit être compensée par un travail de consolidation sur la charpente au droit de l’ouverture. Pour bénéficier d’une lumière abondante dans des combles, mieux vaut asso-cier plusieurs petites fenêtres sur la longueur du toit, plutôt que d’installer une grande fenêtre. Et pour bénéficier d’une belle vue sur l’extérieur, la partie haute de la fenêtre doit être entre 185 et 220 cm du sol.

6Pourquoi faut-il revoir la ventilation ?

On y pense souvent trop tard quand les nouvelles fenêtres sont déjà en place et que la moisissure s’installe. Avec les nouvelles fenêtres, l’équilibre forgé par des décennies d’aération naturelle va basculer : bonjour l’humidité, les

champignons et les mauvaises odeurs ! Le mieux est de faire installer au plus vite une ventilation mécanique contrô-lée (VMC) adaptée à la maison… et à votre budget.Une VMC simple flux aspirera l’air vicié du logement pour le rejeter à l’extérieur tandis que l’air « pur » en-trera par des ouïes ménagées dans les profilés des fenêtres. Seul problème : l’air rejeté est chaud ; il y a donc gas-pillage énergétique. Ce problème est résolu par une VMC double flux qui récupérera une large partie des calo-ries de l’air vicié pour réchauffer l’air entrant à l’aide d’un échangeur (une petite pompe à chaleur). L’idéal… mais le jeu en vaut-il la chandelle ? Une VMC double flux coûte beaucoup plus cher et nécessite des travaux im-portants (gaines à masquer dans un double plafond de combles investis, par exemple). En rénovation, dans la plupart des cas, une VMC simple flux hygrométrique (elle se déclenche en fonction du degré d’humidité des pièces) fera l’affaire.

Le verre anti-effractionÀ moins de choisir des fenêtres blindées (aux performances thermiques médiocres mais

au prix astronomique), la sécurité réside dans la sélection d’un vitrage intégrant des

fi lms retardateurs d’effraction. Alors qu’un double vitrage classique ne résiste pas plus

de 30 secondes à une tentative de forçage, un double vitrage composé de deux vitres en

verre feuilleté de 4 mm et de quatre fi lms retardateurs peut résister jusqu’à 6 minutes,

ce qui suffi t dans la plupart des cas à décourager un cambrioleur. Vitrage mis à part,

pensez à sélectionner des châssis aux charnières indégondables et dont les poignées

ne peuvent être manipulées de l’extérieur.

Le remplacement

du verre existant par

un double vitrage

sur mesure est

envisageable si les

battants (et les

charnières) sont

en bon état.

VIN

CE

NT

GR

ÉM

ILLE

T

Page 15: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

COMMUNIQUÉ©

2014

Gro

upe

VEL

UX

- ® V

ELU

X e

t le

logo

VEL

UX

son

t de

s m

arqu

es d

épos

ées

et u

tilis

ées

sous

lice

nce

par

le g

roup

e V

ELU

X®.

C

e do

cum

ent

n’es

t pa

s co

ntra

ctue

l. R

.C.S

. Évr

y 97

0 2

00

044

. Cré

dit

phot

o : V

ELU

X.

Découvrez en vidéo comment VELUX INTEGRA® change le quotidien !

9 h. Direction l’école, l’esprit tranquille ! En un clic, le programme “À mon départ” va refermer toutes mes fenêtres VELUX INTEGRA® !

Choisissez de vous simplifi er la vie avec la nouvelle gamme de fenêtres intelligentes VELUX INTEGRA® : un concentré d’innovations… en un seul clic !

VELUX INTEGRA : LA FENÊTREQUI PREND SOIN DE VOUS !

®

Pour un air sain. Nous passons jusqu’à 90 % de notre vie à l’intérieur des bâtiments. Renouveler l’air de la maison est donc essentiel. Pour cela, quinze minutes suffi sent ! Encore faut-il y penser tous les jours… Chaque matin, grâce aux fenêtres VELUX INTEGRA®, il vous suffi ra d’activer le pro-gramme “Ventilation” qui ouvrira les fenêtres à votre place, pour les refermer quinze minutes plus tard. Y compris dans la salle de bains, pour éviter les risques de moisissures. Le programme “Qualité de l’air” laissera passer un léger fl ux d’air dans la maison quatre fois par jour. Simple, non ?Adieu, escaliers sombres et confi nés ! Avec VELUX INTEGRA®, la lumière entre dans la cage d’escalier et vous gagnez en confort ! Même si

votre fenêtre de toit est inaccessible, la moto-risation associée aux programmes est là pour vous faciliter la vie ! En été, la simple ventilation nocturne de la cage d’escalier peut faire baisser de plusieurs degrés la température de la maison !Et pour les têtes en l’air, laisser les fenêtres de toit ouvertes en quittant la maison ne sera plus un souci ! Il suffi t désormais d’un seul clic pour que toutes vos fenêtres VELUX INTEGRA® se ferment automatiquement au même instant. Et à la moindre averse, elles se refermeront grâce au détecteur de pluie. Encore un exemple de programme qui vous fait gagner un temps précieux : terminés, les allers-retours dans les escaliers !

LA COMMANDE TACTILE QUI FAIT LA DIFFÉRENCE !Craquez pour la commande tactile VELUX INTEGRA® façon tablette, aussi simple à utiliser que votre smartphone ! Elle pilote les 8 programmes de la vie quotidienne et permet la gestion de toutes les fenêtres VELUX motorisées de la maison. Elle commande également les équipements de la gamme VELUX INTEGRA®. Grâce à la fonction confort d’été, le volet ajouté à la fenêtre de votre chambre se refermera automatiquement pour vous protéger de la chaleur.

Renseignements au 0 821 02 15 15 (0,119 € TTC/min) - www.velux.fr

7 h 30. Plus besoin de réveil, la fenêtre s’entrouvre silencieusement tandis que le volet se lève pour laisser soleil et air frais m’éveiller en douceur.

13 h. Finies, les fumées de cuisson : j’active le programme “Ventilation”, et ma fenêtre se refermera dans 15 minutes, une fois l’air renouvelé !

18 h. Toute la famille est réunie quand un orage éclate. Inutile de se précipiter, aux premières gouttes, les fenêtres se ferment automatiquement !

Page 16: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

n° 821 • juin 2014 www.systemed.fr70

Écorénovation Confort

La clé du bien-être est la qualité du chauffage de l’habitation. Ce point acquis, il s’agit d’économiser sans perdre de confort, et de réduire les émanations polluantes tout en choisissant une solution d’avenir.

Pour faire baisser la facture, il existe deux solutions. Soit remplacer un ancien système

à énergie fossile (fioul, gaz) par un ma-tériel récent aux performances amé-liorées, soit s’orienter vers les énergies renouvelables. L’investissement est plus important, mais les perspectives d’économies ne sont pas négligeables. La responsabilité des combustibles fossiles dans les émissions de gaz à effet de serre, leur tarissement à plus ou moins long terme, donc la hausse de leur coût, nous y incitent. Parmi les énergies renouvelables : le bois, le

Ce qu’il faut savoir avant

BO

SC

H

solaire et les calories naturellement contenues dans l’air et dans l’eau, cap-tées par une pompe à chaleur. Quant à l’électricité, tout dépend de sa prove-nance (nucléaire, solaire ou éolienne).

Changer au meilleur coûtAlors, que choisir ? Tout est affaire de localisation, mais aussi de budget. Car si une majorité de Français jugent leurs dépenses énergétiques élevées et sont séduits par les énergies renou-velables, ils ne sont pas prêts à s’équi-per à n’importe quel tarif. Et le prix des équipements est le premier frein.

Page 17: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

71

de changer de chauffageRemplacer la chaudière : comment et à quel prix ?• Si votre chaudière fonctionne encore correctement,

mais ne dispose ni de régulation ni de programmation,

faites cet investissement de base. Le mariage de robinets

thermostatiques sur les radiateurs et d’un thermostat

d’ambiance pour gérer la totalité des besoins de l’habitation

limitera la fréquence des cycles extinction-allumage et le

gaspillage d’énergie (10 % d’économie minimum), et sera

rapidement amorti (2 ans environ pour une régulation).

• Votre chaudière a plus de 15 ans et montre des signes de

faiblesse ? En dessous de 75 % de performance, il est temps

d’en changer. Pourquoi ? Parce qu’elle est certainement

surdimensionnée par rapport aux besoins d’une maison

correctement isolée, et parce que les modèles actuels offrent

un rendement bien supérieur. L’opération coûte cher, mais

sera rentabilisée en 7 à 10 ans maximum selon Info Énergie.

• Changez sans hésiter pour un modèle à condensation. Son

principe de fonctionnement est simple : avant d’être évacuées

par la cheminée, les fumées encore très chaudes (180 °C)

traversent un échangeur-condenseur qui récupère les calories

des condensats. Celles-ci vont aller réchauffer l’eau de retour

dans le circuit de chauffage. Le rendement est élevé et peut

dépasser les 100 %.

• Pour ce qui est de la puissance, cela dépend des besoins en

chauffage du logement (surface, température ambiante

souhaitée), de la production ou non d’eau chaude sanitaire

(ECS) et du type de combustible (fioul ou gaz). Pour se faire

une première idée de cette puissance, il y a quelques calculs

à opérer. Calculez d’abord le volume à chauffer : il est égal à

la surface (en m2) multipliée par la hauteur moyenne. Par

exemple : 100 m2 x 2,5 m = 250 m3. Multipliez ensuite ce

volume par : 35 si votre habitat est bien isolé, 45 si l’isolation

est moyenne, 55 si l’endroit est peu ou pas isolé. Dans notre

exemple, où le logement est bien isolé, le résultat sera

8 750 W (250 x 35), soit 8,75 kW. Si la chaudière doit aussi

fournir l’eau chaude sanitaire, une puissance de 18 kW

devrait suffire. Ce n’est qu’une évaluation, à faire affiner par

votre chauffagiste. Celui-ci prendra d’autres critères en

compte, en particulier vos habitudes de consommation.

• Le prix varie en moyenne entre 3 000 et 6 000 €, hors frais

d’installation. Attention, la mise en place d’une chaudière

à condensation nécessite souvent de rénover le conduit

d’évacuation qui doit être gainé en Inox, ce qui majore le

prix de la chaudière d’environ 1 000 €. Les modèles les plus

récents permettent une réduction de la facture énergétique

de 20 % à 35 %.

Installé dans

les règles de l’art,

un chauffe-eau

thermodynamique

permet d’économiser

jusqu’à 70 %

d’électricité.

Parmi les énergies renouvelables les plus sollicitées dans les résidences principales, l’insert prend la tête, suivi par le poêle à bois, puis la pompe à cha-leur (PAC), un peu en perte de vitesse. Loin derrière, on trouve, à égalité, le chauffe-eau solaire, le système solaire combiné (chauffage/eau chaude) et la chaudière bois.

Chau er l’eau avec l’airProduire de l’eau chaude avec la même chaudière que le chauffage suppose que celle-ci fonctionne toute l’année, même pendant l’été, d’où gaspillage. Et

d’où le succès des ballons thermodyna-miques. Ceux-ci, équipés d’une mini-PAC, chauffent l’eau avec les calories captées dans l’air de l’habitation. Avec un coefficient de performance (COP) de 4 en moyenne (1 kW d’électricité utilisé pour restituer 4 kW de chaleur), l’économie est de 75 % par rapport à un chauffe-eau électrique traditionnel. Deux contraintes toutefois : l’appareil doit être placé à l’intérieur de la mai-son dans une pièce d’au moins 6 m2, et l’air froid rejeté par le système impose d’installer une gaine d’aération com-muniquant avec l’extérieur.

AR

ISTO

N

Vivre à la « bonne température »La sensation de chaud et froid est très subjective, mais il existe une température « réglementaire » fi xée par le Code de la construction et de l’habitation (articles R.131-19 à R.131-24) : 19 °C. Elle est censée procurer un bien-être thermique et sert de base pour le calcul des économies d’énergie. Tout degré au-delà de 19 °C entraîne une augmentation de 7 % de la consommation d’énergie, ce qui n’est pas négligeable. Lorsque le logement est inoccupé pendant 24 à 48 heures, cette température réglementaire est abaissée à 16 °C et à 8 °C au-delà de 48 heures d’inoccupation.

Page 18: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

n° 821 • juin 2014 www.systemed.fr72

Écorénovation Confort

Atouts : installations peu coûteuses (pour

les premiers prix), pas de stockage, pas d’entre-

tien.

Inconvénients : énergie chère à

l’usage, prix en augmentation constante, rende-

ment moyen.

Inconvénients : énergie fossile, prix en

augmentation constante, pollution.

Inconvénients : énergie fossile,

stockage nécessaire, odeur, prix élevé indexé sur

celui du pétrole, pollution.

Le fioul

Est-ce encore une solution d’avenir ? Oui et non. Oui, dans la mesure où les matériels exploitant cette ressource ont fait (et font encore) d’énormes progrès en matière de performances et de préservation de l’envi-ronnement.Non, car à terme, le pétrole s’épuisant, il faudra bien abandonner cette option, tout comme on a éliminé la plupart des chau-dières à charbon dans les années 1960. Mais la durée de vie d’un appareil bien entretenu étant d’une vingtaine d’années, ce choix reste encore jouable pour au moins une génération.Le conseil de Système D : Attention à ne pas sous ou surdimensionner l’équipement, votre chaudière ne fonctionnerait pas au bon ré-gime, d’où un surcroît de consommation et une usure prématurée.

Atouts : bonnes performances des nouvelles

chaudières pour chauffer de grands volumes,

crédit d’impôt sur les modèles performants.

Le gaz

Le gaz de ville reste très apprécié malgré l’augmentation constante des prix. À son crédit, pas de stockage, la propreté, et les excellents rendements des modèles récents de chaudières à condensation ou à basse température.Son avenir est moins menacé que celui du fioul car les réserves semblent plus impor-tantes. Quant aux solutions alternatives (le controversé gaz de schiste ou le biogaz pro-duit à partir de nos déchets), elles n’ont pas (encore) été envisagées en France ou sont loin d’être opérationnelles.Le conseil de Système D : Un calcul des besoins de votre habitat après isolation vous aidera à choisir la bonne puissance. Un modèle basse température associé à un plancher chauffant offre de bons résultats et un confort certain.

L’électricité

Les radiateurs se taillent la part du lion : ils sont faciles à poser et ne nécessitent pas d’entretien. Ils sont de 3 types :- le convecteur utilise l’air ambiant, chauffé au moyen d’une résistance comme vecteur de chaleur. À éviter car trop énergivore, à moins de souhaiter chauffer rapidement une pièce pour une courte durée.- le modèle à inertie reste chaud en perma-nence et diffuse une chaleur douce. Il est constitué d’un cœur de chauffe qui accumule la chaleur.- le radiant reprend le principe du rayonne-ment solaire. Il offre un bon confort ther-mique, dans le sens où il réchauffe directe-ment les corps et les parois situés à proximité. C’est pourquoi il est déconseillé de disposer un objet encombrant comme un canapé devant le panneau.Le conseil de Système D : Comptez 1 000 W pour 10 m2 à chauffer sous 2,50 m de hauteur de plafond. Mieux vaut installer, dans une grande pièce, plusieurs radiateurs de puis-sance moyenne qu’un seul modèle puissant.

Atouts : pas de stockage (sauf pour le

Propane, à stocker dans une citerne). Chauffage

rapide, propre et sans odeur. Confort certain.

DE

DIE

TRIC

H

VIE

SS

MA

NN

AC

OV

A

Page 19: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

73

Le solaire

Gratuit, inépuisable, non polluant… A priori, le solaire a tout pour lui. Dans une maison bien isolée, un système comprenant un plan-cher chauffant basse température et un bal-lon d’eau chaude, tous deux reliés à des cap-teurs solaires correctement dimensionnés, serait parfait… s’il n’y avait les aléas clima-tiques. D’où l’idée de combiner deux sources d’énergie, dont une renouvelable.On distingue deux systèmes : les systèmes solaires combinés (SSC) qui se raccordent à un réseau de chauffage central équipé d’une chaudière classique (utilisée en appoint) et de radiateurs basse température, et les plan-chers solaires directs (PSD), sans chaudière, associés à un chauffage d’appoint (radiateur électrique, poêle à bois…).Le conseil de Système D : Pensez bi-énergie, en associant le solaire avec une chaudière récente ou un chauffage au bois par exemple. Cette combinaison se révélera très utile pour votre confort en cas d’ensoleillement trop faible.

Les PAC*

On classe les pompes à chaleur (PAC) parmi les modes de chauffage à énergies renouve-lables. Or, pour fonctionner, elles ont besoin d’électricité. Heureusement, et de là vient leur positionnement, elles sont censées restituer plus d’énergie qu’elles n’en dépensent : c’est ce qu’on appelle le coefficient de performance ou COP. Une PAC affichant un COP de 3, par exemple, fournit 3 fois plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Mais il faut savoir que le COP est calculé par une température extérieure de + 7 °C. Et lorsque la température extérieure baisse, le COP s’affaiblit jusqu’à devenir négatif par temps très froid. Dans ce cas, la PAC devient un appareil de chauffage élec-trique comme les autres. D’où l’intérêt d’un chauffage relais, bois ou ancienne chaudière. La durée de vie de l’installation dépend sur-tout de la qualité du compresseur (15-20 ans maximum).Le conseil de Système D : Choisissez un instal-lateur expérimenté. Privilégiez les offres où la mise en route est faite par une entreprise agréée par le fabricant de la PAC, et deman-dez un contrat d’entretien annuel s’il s’agit d’un modèle air/eau.

* Pompes à chaleur

Le bois

Chaudières à bois, cheminées, poêles à bûches ou à granulés (pellets)… Ces équipe-ments sont souvent présentés comme le mode de chauffage de demain. Les chaudières sont le plus souvent reléguées dans un local spécifique et nécessitent un espace de stoc-kage, quand poêles et cheminées trônent au salon, alliant de plus en plus l’esthétique à l’utilitaire. Quelles différences ? Autrefois, une cheminée offrait tous les plaisirs du feu mais son rendement était médiocre : entre 10 et 15 %. Le poêle était plus efficace, plus large-ment utilisé, mais aussi bien laid ! Au-jourd’hui, tout a changé. La cheminée peut se doter d’un insert, sorte de four en fonte encastré et clos par une vitre. La chaleur ne s’évacue plus par le haut mais est renvoyée dans l’habitat. Son rendement est de l’ordre de 80 % pour une consommation de bois 5 à 6 fois moins élevée. De leur côté, les poêles à bois offrent un design plus contemporain et ressemblent… à des cheminées.Le conseil de Système D : L’association d’un insert pour le chauffage et d’un chauffe-eau solaire individuel (Cesi) fonctionne bien.

Atout : ressource inépuisable. Procure

le sentiment de réaliser un investissement

écoresponsable.

Atouts : un modèle réversible permet de

rafraîchir l’atmosphère de la maison en période

de canicule. C’est moins cher et plus écologique

qu’une climatisation classique.

Atouts : combustible renouvelable, prix

attractif, incitations fi scales. Sans oublier le

plaisir éprouvé devant un bon feu dans le cas d’un

insert ou d’un poêle.

Inconvénients : stockage et manuten-

tion, interventions régulières pour recharger en

combustible, entretien.

Inconvénients : résultats dépendant

du climat. La pose des panneaux nécessite une

mise en œuvre parfaite (risque de compromettre

l’étanchéité et même la pérennité de la toiture).

Inconvénients : coût élevé, surtout

en géothermie verticale (forage). Besoin d’un

système de relève par temps très froid.

DE

DIE

TRIC

H

VIE

SS

MA

NN

CH

AFF

OTE

AU

X

Page 20: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

n° 821 • juin 2014 www.systemed.fr74

Écorénovation Confort

Estimation des dépenses d’énergieFioul Gaz naturel Bois (bûches) Bois (pellets) Radiateurs

électriquesPAC géothermique + radiateurs à eau

PAC géothermique + plancher chauffant

Coût moyen d’installation

6 500 € 6 000 € 8 000 € 17 000 € 2 000 € 22 000 € 12 000 €

Aides dans le cadre de « bouquets de travaux »

PRE* : 1 350 € Éco-prêt 0 % CIDD** 25 %

PRE* : 1 350 € Éco-prêt 0 % CIDD** 25 %

PRE* : 1 350 € Éco-prêt 0 % CIDD** 25 %

PRE* : 1 350 € Éco-prêt 0 % CIDD** 25 %

PRE* : 1 350 € Éco-prêt 0 % CIDD** 25 %

PRE* : 1 350 € Éco-prêt 0 % CIDD** 25 %

Coût de fonctionnement

10 cts/kWh 7 cts/kWh 3,5 cts/kWh 4,9 cts/kWh 12 cts/kWh 12 cts/kWh 12 cts/kWh

Entretien/an 170 € 300 € 170 € 170 € 0 € 225 € 225 €

Critères de calcul de l’estimation : coût d’installation évalué pour une surface à chauffer d’environ 100 m2 ; coût de fonctionnement et coût des entretiens basés sur la moyenne des tarifs en vigueur.

* PRE : Prime rénovation énergétique (voir conditions d’attribution page 76).

** CIDD : Crédit d’impôt développement durable (voir conditions d’attribution page 77).

Économiser plus et mieux !1Consommez toujours

moins d’énergie Optez pour des appareils électromé-

nagers classés A ou A+. Ne laissez pas vos appareils en veille.

5 h de veille = 1 h d’utilisation. Choisissez vos ampoules selon vos

besoins. Dans des pièces à vivre ne nécessitant pas une lumière instanta-née ni des allumages/extinctions fré-quents, préférez des fluocompactes basse consommation. En revanche, dans un lieu de passage ou une salle de bains dont l’éclairage doit être immé-diat mais moins prolongé, il est préfé-rable d’installer des leds. Elles résistent à l’humidité et à des cycles allumage/extinction nombreux. À flux lumineux équivalent, une led consommera 6 fois moins qu’une ampoule halogène éco-nomique.

Équipez les lieux de passage, les caves et les garages d’interrupteurs avec détecteurs de présence.

Faites la chasse aux courants d’air sous les portes.

Isolez les anciens coffres de volets roulants encore en service, en doublant leurs faces en interne avec des feutres isolants, du polystyrène ou du polyu-réthane.

Obstruez les conduits de fumée inu-tiles. Ils sont à l’origine de 20 % des

déperditions. Mais ne bouchez pas les entrées d’air nécessaires à la bonne ventilation de votre logement.

2Utilisez l’eau avec modération

Installez des limitateurs de débit sur vos robinets principaux. Ce sont en fait des aérateurs qui permettent de diminuer votre consommation d’eau de manière conséquente.

Remplacez les vieux robinets eau chaude/eau froide par des mélangeurs. Mieux, choisissez-les équipés d’un dé-tecteur à infrarouge : ils ne se déclen-cheront qu’à l’approche de vos mains.

Récupérez l’eau de pluie pour arroser ou nettoyer en extérieur (outils, voi-ture, etc.). Une installation enterrée est assez onéreuse, mais il existe des cuves aériennes faciles à installer à partir d’une descente d’eau pluviale.

3Aménagez et exploitez l’environnement

Une végétation judicieusement ré-partie autour de votre maison vous fera économiser sur le chauffage comme sur le rafraîchissement. Un arbre à feuilles caduques vous fera de l’ombre en été, et laissera passer les rayons frisants du soleil en hiver. Un voisi-nage arboré diminue l’amplitude des

variations de températures diurne et nocturne, et atténue la puissance des vents. Mais dans certaines régions, te-nez compte du surcroît d’humidité que risque d’apporter une telle proximité.

Sur une façade en bon état, une plante grimpante (vigne vierge) ne fera pas de dégâts. Bon marché, elle amélio-rera l’isolation et procurera un rafraî-chissement sain en quelques années. Ne la laissez pas envahir la toiture.

Un bassin d’eau ou un petit étang nécessitant un minimum d’entretien peuvent jouer le rôle de tampon ther-mique pour créer une sensation de frais en été et ralentir le refroidisse-ment de l’air en hiver.

Ces ampoules ont une

apparence traditionnelle,

mais cachent des leds

qui consomment

six fois moins d’énergie.

THO

MS

ON

LIG

HTI

NG

Page 21: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

Aujourd’hui, Daikinvous fournit déjà toute l’eau chaude

dont vous avez besoin.

Demain la chaleur de l’eaus’adaptera automatiquement à celle de votre peau.

Car

e -

DAIK

IN S

IREN

967

501

065

/ RCS

B N

ante

rre

- Cr

édit

phot

o : G

etty

Imag

es, S

hutte

rsto

ck

Depuis toujours, Daikin invente des solutions de chauffage,de climatisation et de production d’eau chaude sanitaire, novatrices et durables pour votre confort.

Solution globale pour la maison, la pompe à chaleur Daikin Air/Eau vous fait bénéfi cier d’une technologie unique. En plus de produire votre eau chaude sanitaire, elle vous permet à la  fois de réchauffer votre maison au degré près en hiver et de la rafraîchir en été.

Pompes à chaleur - Chauffage - Climatisation

Découvrez nos solutions d’avenir sur www.pompeachaleurdaikin.fr

Page 22: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

n° 821 • juin 2014 www.systemed.fr76

Écorénovation Financements

Depuis septembre 2013, le dispositif d’aides publiques aux travaux générant des économies d’énergie a été simplifié. Il permet de financer en partie les travaux d’isolation, de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire.

Peu de changements, mais une simplification bienvenue. Les aides aux ménages modestes

ont été renforcées, l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) et le crédit d’impôt ont été conservés, et une « prime rénova-tion énergétique » de 1 350 € a été créée.

Nouveauté : 1 350 € de primeMise en place jusqu’à épuisement des fonds disponibles (au plus tard le 31 décembre 2015), la prime rénova-tion énergétique s’adresse aux proprié-taires occupant leur logement en rési-dence principale, pour des travaux de rénovation thermique lourde réalisés par des professionnels dans deux types de catégories (voir le tableau en p. 77). Son octroi est soumis à des conditions de ressources et concerne certaines catégories de travaux identifiées. Les ressources des ménages qui peuvent en bénéficier ne doivent pas dépasser

Les aides : de la prime

VIN

CE

NT

GR

EM

ILLE

T

25 000 € pour une personne, 35 000 € pour 2, plus 7 500 € par personne sup-plémentaire. Le logement doit être achevé depuis plus de deux ans et ne doit pas avoir fait l’objet d’une autre demande de prime d’aide à la rénova-tion thermique. Cette prime peut être cumulée avec le CIDD et/ou l’éco-PTZ.La banque peut prêter jusqu’à 20 000 € pour 2 travaux et 30 000 € pour 3, qu’il faudra rembourser, sans intérêt, sur une période de 10 ans.

Quel prêt pour quels travaux ?Pour bénéficier de l’éco-PTZ, il faut soit engager un « bouquet de travaux », soit réhabiliter un système d’assainisse-ment non collectif par un dispositif ne consommant pas d’énergie. Sont concernés les propriétaires occupants ou bailleurs d’une résidence principale construite avant le 1er janvier 1990 et ce, sans condition de ressources.

Vendez vos économiesMis en œuvre en France et chez quelques-uns de nos voisins

européens, les CE2 (certifi cats d’économie d’énergie) mettent en

relation les fournisseurs et les consommateurs d’énergie. Les

premiers sont invités à « inventer » des dispositifs permettant

d’économiser l’énergie, sauf à payer des surtaxes à l’État. Les

seconds, qui investissent dans le but de moins consommer, sont

récompensés en CE2. Ceux-ci peuvent être revendus aux

producteurs qui, en les faisant entrer dans leur décompte fi nal,

évitent de payer les surtaxes. Sur Internet, de grandes enseignes

comme Leclerc, Auchan, EDF, GDF Suez… ont mis en place des

sites vantant leurs offres valorisant ce système. Les primes

offertes atteignent facilement plusieurs centaines d’euros.

Page 23: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

77

au crédit d’impôtCe prêt permet de financer la four-niture et la pose d’ouvrages qui ré-pondent aux conditions techniques d’éligibilité, ainsi que les travaux in-duits liés (reprise d’électricité, instal-lation d’une ventilation…) et les frais annexes (maîtrise d’œuvre, architecte, bureau d’études thermiques…).Attention, pour obtenir ce prêt, vous devez vous adresser à l’une des banques partenaires qui décidera, comme pour toute demande de prêt, de vous prêter la somme demandée en fonction de votre endettement préa-lable et de votre capacité à rembourser.Pour plus de détails : www.territoires.gouv.fr/tout-sur-l-eco-ptz.

Jusqu’à 25 % de crédit d’impôtConsidérablement simplifié, le crédit d’impôt développement durable (CIDD) propose deux taux différents – contre dix auparavant : 15 % et 25 %.Le taux de 15 % s’applique à tous les équipements et travaux éligibles, sous conditions de revenus : le plafond a été fixé à 24 043 € pour la 1re part de quotient familial, majorée de 5 617 € pour la 1re demi-part et 4 421 € pour les demi-parts supplémentaires.Les équipements entrant dans les catégories de travaux (tableau ci-contre) sont éligibles, à l’exception du remplacement de parois vitrées en maison individuelle. Mais sont également éligibles, outre la réalisa-tion d’un diagnostic de performance énergétique (DPE) : l’acquisition de matériaux de calorifugeage, d’ap-pareils de régulation de chauffage, d’équipements de raccordement à un réseau de chaleur ; l’acquisition et la pose de matériaux d’isolation des parois opaques sur les planchers bas sur sous-sol, sur vide sanitaire ou sur passage ouvert ; et l’achat de volets isolants et de portes d’entrée donnant sur l’extérieur.

Travaux éligibles et performances exigéesCATÉGORIES DE TRAVAUX PERFORMANCES

Isolation de toute une toitureIsolants des planchers de combles perdus R ≥ 7 m².K/W

Isolants des rampants et plafonds de combles R ≥ 6 m².K/W

Isolants des toits terrasses R ≥ 4,5 m².K/W

Isolation sur au moins 50 % des mursIsolants (ITI* ou ITE**) R ≥ 3,7 m².K/W

Isolation sur au moins 50 % des parois vitrées donnant sur l’extérieurFenêtre ou porte-fenêtre Uw ≤ 1,3 W/m².K et Sw ≥ 0,3 ou Uw ≤ 1,7 W/m².K et Sw ≥ 0,36

Fenêtre de toit Uw ≤ 1,5 W/m².K et Sw≤ 0,36

Vitrage à isolation renforcée installé sur une menuiserie existante Ug ≤ 1,1 W/m².K

Double fenêtre à double vitrage renforcé posée sur une baie existante Uw ≤ 1,8 W/m².k et Sw ≥ 0,32

Système de chauffageChaudière à combustible fossile Modèle à condensation

PAC (pompe à chaleur) géothermique COP ≥ 3,4

Chaudière à micro-cogénération gaz Puissance de production électrique ≤ 3 kVA

Chauffage ou production d’eau chaude sanitaire au bois ou autre biomasseChaudière à bois de puissance < 300 kW Rendement ≥ 80 % (chargement manuel) ou 85 % (chargement

automatique)

Poêle à bois, foyer fermé ou insert de cheminée Concentration moyenne de CO ≤ 0,3 % Rendement ≥ 70 % / Indice de performance environnemental ≤ 2

Production d’eau chaude sanitaire utilisant une énergie renouvelableCESI (chauffe-eau solaire individuel) Capteurs certifiés CSTBat, Solar Keymark ou équivalent

Chauffe-eau thermodynamique Sur air ambiant, air extérieur ou géothermie : COP ≥ 2,3 Sur air extrait : COP ≥ 2,5

Le taux de 25 % est accordé à tous les ménages se lançant dans un bouquet d’au moins 2 travaux. Lorsque les dépenses du bouquet sont réalisées sur une période de deux années consé-cutives, le contribuable porte la tota-lité des dépenses sur la déclaration de revenus de la seconde année. Le crédit d’impôt s’applique alors sur l’impôt relatif à la seconde année.

Un « bouquet » à composerLes dépenses de travaux prises en compte pour un crédit d’impôt sont plafonnées. Elles ne peuvent excéder 8 000 € pour une personne seule et

16 000 € pour un couple, majorés de 400 € par personne à charge.Un bouquet de travaux est un en-semble d’actions dont la réalisation apporte une amélioration sensible de l’efficacité énergétique du logement. Ces actions sont à choisir dans au moins deux des catégories. Par ailleurs, équipements et matériaux doivent répondre à des caractéristiques tech-niques minimales. Pour bénéficier à la fois de l’éco-PTZ et du CIDD, les tra-vaux doivent satisfaire aux conditions d’éligibilité de chacun des deux dispo-sitifs, notamment en ce qui concerne les critères de performances requis.

R : Résistance thermique de l’isolant.Uw : coefficient de transmission thermique de l’ensemble châssis + vitrage (window)Sw : facteur solaire ou capacité de la fenêtre à transmettre la chaleur solaire à l’intérieur de l’habitat.Ug : coefficient de transmission thermique du vitrage (glass) seul.COP : Coefficient de performance

* ITI : Isolation thermique par l’intérieur** ITE : Isolation thermique par l’extérieur

Page 24: 821 SYSTEMED X WEB · 2014. 8. 18. · En rénovation, amener une maison ancienne à de tels résultats semble illusoire. Et pourtant, ... dans des forums où l’on pense trouver

www.ursa.fr

Pour plus d’informations,

SANS BIS

PHÉNOL A

SANS PARABEN

SANS HUIL

E de PALM

E

SANS FORM

ALDÉHYDE

*p

ou

r p

rod

uit

nu

éréC

rCC

dit

dit

ds

pps

otothot

hoo:

o :

ooFoFoFoFF

lto

ltt

aiaaiaia

L A L A I N E M I N É R A L E :

• Sans formaldéhyde

• Sans poussière

• Sans irritation

• Sans dégradation dans le temps

• Sans risque d’incendie* (A1)