2

Click here to load reader

A2-2 Cas groupés de légionellose, Montpellier, 2003

  • Upload
    p

  • View
    218

  • Download
    6

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: A2-2 Cas groupés de légionellose, Montpellier, 2003

© Masson, Paris, 2004. Rev Epidemiol Sante Publique, 2004, 52 : 1S7-1S9

COMMUNICATIONS ORALES

INVESTIGATION D’ÉPIDÉMIES (SESSIONS PARALLÈLES 1)

A2-1Une épidémie d’infections à Streptococcus pneumoniae dans une maison de retraite, Strasbourg, octobre 2003

DOYLE A. (1, 2), HANSMANN Y. (3), LESENS O. (3), PERROCHEAU A. (1)(1) Institut de Veille Sanitaire, Saint-Maurice, France ; (2) European Programme for Intervention EpidemiologyTraining (EPIET) ; (3) Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, France.

Objectifs : Fin octobre 2003, la DDASS de Strasbourg a été alertée de la survenue de plusieurs cas de pneumo-pathie dans une maison de retraite (MR). Des enquêtes épidémiologique, microbiologique et environnementale ontété conduites afin d’établir un diagnostic, d’identifier les facteurs de risque de transmission de la maladie et contrôlerl’épidémie.Méthodes : Une étude de cohorte rétrospective a été menée parmi tous les résidents. Une recherche active des cas(examen clinique, radiographies, biologie) a permis d’identifier les cas certains, probables, ou suspects. Une étudecas-témoins nichée a étudié l’impact de l’histoire médicale récente, des habitudes de vie, et de la vaccination anti-pneumococcique. La recherche de portage de S. pneumoniae et de virus grippaux a été réalisée chez les résidentset le personnel.Résultats : Entre le 13 et le 17 octobre, neuf cas certains et deux cas probables sont survenus (taux d’attaque[TA] = 11,7 %). Les cas étaient des femmes d’âge moyen 89 ans et qui ont présenté une pneumopathie, dont quatreavec bactériémie. Huit cas ont été hospitalisés parmi lesquels trois sont décédés. S. pneumoniae serotype 4 a étéisolé chez six patients et retrouvé dans le prélèvement oro-pharyngé d’un résident non malade. Aucun cas n’estsurvenu parmi le personnel. Les 11 cas étaient répartis sur les cinq étages de la MR et cinq ont participé à unemême activité (chant/musique/video). Seule une des quatre patientes qui présentaient une indication de vaccinationavait été vaccinée. Les TA étaient plus élevés chez les résidents les plus mobiles, les plus sociables ou avec desantécédents de tabagisme (RR non significatif). Aucun nouveau cas n’est apparu après la mise en place de l’isole-ment des cas.Conclusion : La survenue de cette épidémie a permis l’élaboration d’une conduite à tenir lors de la survenue decas groupés d’infections graves à pneumocoques chez les personnes âgés vivant en institution qui sera prochainementvalidé par le CSHPF.

A2-2Cas groupés de légionellose, Montpellier, 2003

FRANKE F. (1), ALLIE M.P. (2), CLAUDET J. (2), JARRAUD S. (3), BOURDIOL M. (2), ARMENGAUD A. (1),LAPORTE L. (2), MOYANO M.B. (2), REYROLLE M. (3), CAMPESE C. (4), MALFAIT P. (1)(1) Cellule interrégionale d’épidémiologie Sud, 23/25, rue Borde, 13285 Marseille Cedex 8 ; (2) Direction départe-mentale des affaires sanitaires et sociales de l’Hérault, 85, avenue d’Assas, 34967 Montpellier Cedex 2 ; (3) Centrenational de référence des légionelles, Laboratoire de Microbiologie, bâtiment 10, Hôpital Edouard-Herriot, 5, placed’Arsonval, 69437 Lyon Cedex 3 ; (4) Institut de Veille Sanitaire, 12, rue du Val-d’Osne, 94415 Saint-Maurice Cedex.

Objectifs : En août 2003, plusieurs cas de légionellose étaient déclarés à la Direction départementale des affairessanitaires et sociales (Ddass) de l’Hérault. Une investigation épidémiologique et environnementale était initiée.Méthodes : Une recherche active de cas fut entreprise auprès des professionnels de santé du département, des autresDdass et du réseau européen de surveillance des légionelles liées aux voyages (Ewgli), en utilisant une définitionde cas standardisée. L’enquête environnementale abordait toutes les pistes de contaminations et particulièrementles tours aéroréfrigérantes (Tar). Les souches cliniques et environnementales de légionelles isolées furent typéesau Centre national de référence (CNR) des Légionelles.Résultats : Trente et un cas de légionellose à Legionella pneumophila sérogroupe 1 (Lp1) dont quatre décès furentenregistrés. La date de début des signes s’étendait du 15 juillet au 12 août 2003. L’âge médian était de 55 ans. Seulela fréquentation du centre ville de Montpellier dans les 10 jours précédant le début des signes ressortait comme facteurcommun à tous les cas. Huit d’entre eux n’y avaient séjourné qu’une seule journée, le 21 juillet (cas « séjour unique »).Les souches isolées chez huit patients étaient identiques. Parmi les différentes sources environnementales étudiées surMontpellier, plusieurs Tar étaient contaminées, dont cinq dépassaient 106 UFC/l. Onze souches différentes de Lp1furent typées par le CNR, dont cinq dans une même Tar. Aucune n’était identique à la souche humaine.Conclusion : Malgré l’absence de preuves biologiques, l’investigation épidémiologique a orienté vers la contami-nation par une ou des Tar. La mise en réseau des partenaires, la réactivité de la Ddass et la stratégie d’analyse ciblée

Page 2: A2-2 Cas groupés de légionellose, Montpellier, 2003

1S8 CONGRÈS DE L’ADELF

sur les cas « séjour unique » ont permis d’initier rapidement des actions aboutissant au contrôle de l’épidémie. Uneévolution de la législation autour du risque légionelles pour les Tar est recommandée.

A2-3Modélisation de la dynamique épidémique de la fièvre hémorragique Ebola

LEGRAND J., GRAIS R.F., VALLERON A.J., FLAHAULT A.INSERM Unité 444, Faculté de Médecine Saint-Antoine, Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris.

Objectifs : Depuis son apparition chez l’homme en 1976, 12 épidémies humaines de fièvre hémorragique Ebolaont été reconnues et le virus qui en est responsable a été identifié comme l’un des agents qui pourrait être utilisécomme arme biologique. La modélisation mathématique permet de retracer la dynamique d’une épidémie et desimuler des scénarios épidémiques variés. Nous présentons ici un modèle de diffusion d’Ebola.Méthodes : Nous avons construit un modèle stochastique compartimental adapté à l’histoire naturelle de la fièvrehémorragique Ebola. Nous avons estimé les paramètres de ce modèle à partir de données concernant l’épidémieayant eu lieu en 1995 en République Démocratique du Congo. Certains paramètres ont été obtenus dans la littéra-ture et d’autres ont été estimés par maximum de vraisemblance (MV). Le MV a été obtenu en explorant l’espacedes paramètres par la méthode d’échantillonnage par hypercube Latin. Nous avons déduit de cette estimation letaux de reproduction de base, R0, défini comme le nombre moyen de personnes contaminées par un seul cas dansune population entièrement composée de personnes susceptibles.Résultats : Nous avons pu reproduire la courbe épidémique à partir du modèle construit avec une estimation dutaux de reproduction de base de 2,4 [1,9 ; 2,8]. Nous avons estimé que les interventions ont réduit de 37 % [1 ; 64]le paramètre de transmission dans la communauté. La moyenne de la durée de la période contagieuse a été estiméeà 10,9 jours.Conclusion : Nous avons estimé les paramètres épidémiologiques d’Ebola et notamment le R0. Ce modèle ne per-met pas de prédire quelle serait la dynamique d’une épidémie sous des climats différents de ceux dans lesquels lesépidémies ont eu lieu jusqu’à présent. Toutefois, il est possible de faire varier les valeurs des paramètres pour lessimulations afin d’envisager des scénarios variés et d’évaluer l’efficacité de différentes stratégies d’intervention.

A2-4Épidémie d’infections à virus West Nile dans le Var, août-septembre 2003

MAILLES A. (1), ZIENTARA S. (2), SCHUFFENECKER I. (3), GALLIAN P. (4), MANTEY K. (9), DURAND J.P. (5),DELLAMONICA P. (6), DE MICCO P. (4), GOFETTE R. (7), GLOAGUEN C. (8), ARMENGAUD A. (9),BARBAS J. (10), SCHAFFNER F. (11), HARS J. (12), TOLOU H. (5), CHODORGE E. (13), ZELLER H. (3),DESENCLOS J.C. (1)(1) Institut de Veille Sanitaire, Saint-Maurice ; (2) Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, Maisons-Alfort ; (3) Centre National de référence des Arbovirus, Lyon ; (4) Établissement français du Sang Alpes-Méditer-ranée, Marseille ; (5) Laboratoire de diagnostic des Arbovirus du Service de Santé des Armées, Marseille ; (6) CentreHospitalier Universitaire de Nice, Nice ; (7) Direction générale de l’Alimentation, Paris ; (8) Direction Générale dela Santé, Paris ; (9) Cellule interrégionale d’Épidémiologie Sud, Marseille ; (10) Direction Départementale des Ser-vices Vétérinaires du Var, Toulon ; (11) Entente interdépartementale pour la Démoustication du Littoral Méditerra-néen, Montpellier ; (12) Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, Gières ; (13) Direction Départementaledes Affaires Sanitaires et Sociales du Var, Toulon.

Objectifs : Les infections à virus West Nile (VWN) font l’objet d’une surveillance estivale active depuis 2001 dansles espèces humaine, équines et aviaires dans les Bouches-du-Rhône, l’Hérault, le Gard et en Corse. Une sur-veillance nationale des infections humaines existe également et repose sur les centres nationaux de référence desarbovirus. Au cours de l’été 2003, un épisode de cas groupés a été investigué dans le Var.Méthodes : Un cas probable était défini par une fièvre associée à des symptômes neurologiques, survenus entre le1er août et le 30 novembre 2003 et la détection par ELISA d’IgM anti-VWN dans le sérum ou le LCR. Les casétaient confirmés par séroneutralisation. Les cas humains ont été recherchés auprès des hôpitaux du pourtour médi-terranéen. Les cas équins étaient recherchés parmi les encéphalites réglementairement notifiées aux Directionsdépartementales des services vétérinaires (DDSV). La séroprévalence du VWN a été étudiée sur l’ensemble desdons de sang prélevés dans le Var au mois de septembre (2 026 donneurs), parmi les donneurs de sang des dépar-tements méditerranéens et parmi les chevaux des centres équestres situés dans un rayon de 30 km autour du premiercas équin. Des moustiques ont été capturés autour des domiciles des cas et testés.Résultats : Sept cas humains et quatre cas équins ont été identifiés, tous dans le Var. Les cas humains étaientgroupés autour de Fréjus et les cas équins à Gonfaron et Saint-Raphaël. Les cas humains sont survenus durant la2e quinzaine d’août et les cas équins entre le 17 et le 23 septembre. Neuf donneurs de sang parmi 2 026 testés dansle Var étaient porteurs d’IgG et un était porteur d’IgM (confirmations en cours). Parmi 906 chevaux asymptoma-tiques testés, 305 étaient porteurs d’IgG et 23 étaient porteurs d’IgG et d’IgM. Aucun des 77 moustiques capturésmi-octobre, principalement des Culex pipiens, n’était positif.